Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Kalyso
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Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Kalyso »

Un cri retentit, et quelques secondes plus tard, les portes de verre du Siège de la Corporation Galactique s'ouvrirent à la volée et laissèrent entrer un homme. Il se rua dans un couloir, sans se soucier des personnes qu'il bousculait. Entendant les portes s'ouvrir de nouveau derrière lui, il poussa un nouveau cri empli d'un tel effroi, d'une telle douleur, que nul ne put s'empêcher de frissonner. La silhouette qui s'engouffra dans la bâtisse et choisit sans hésiter le chemin qu'il avait prit, le visage déformé par la colère, les mains crispés sur un pistolet, sa lourde cape volant dans son dos, fut reconnue comme celle de la Grande Conseillère Kalyso.

Depuis un certain temps, on ne l'avait vue oeuvrer au Siège, ou dans quelqu'ambassade. Et pour cause, elle était officiellement en voyage d'affaire, quelque part aux confins de la Galaxie. Aussi, ceux qui la connaissaient furent surpris de ce brusque retour, et surtout de la perte de sang froid de celle qui avait été surnommée l'Impératrice de Cristal. Ses yeux orageux lançaient des éclairs qui foudroyèrent tous ceux dont elle croisa le regard. Ses joues, habituellement albes, sans teinte, étaient d'un ambre sanguin. Une tache de sang maculait sa jambe droite, que son médaillon de Conseillère accrochée à sa ceinture, battait au rythme irrégulier de ses pas. Très bientôt, ses talons cessèrent de résonner sur les dalles du Siège.

Un pesant silence s'abattit sur le hall qu’ils venaient de traverser. Puis, de nouveau, la voix de l'homme cria de ce même ton implorant. Le Siège sembla empli de sanglots repentants, Puis les larmes se turent, car une lourde fatalité s'affaissa sur les esprits curieux ou compatissants : A deux reprises, l'arme meurtrière chanta. Et aucun ne douta de la dextérité de la main directrice. Le rideau tomba avec un bruit plus doux, et en coulisses une autre voix, plus grave, appela à l'aide.

Quelques jours plus tard.

L'annonce invitait à attendre un début en fin d'après midi, et pourtant la salle commença à se remplir juste après le repas. Depuis plusieurs jours, une folle rumeur courait sur les cinq reines, Kalyso était tombée. Elle avait cédé et risquait aujourd'hui de se fissurer, laissant ses failles s'ouvrir sous la pression de ceux qui en avaient enfin le pouvoir. Son procès était prévu pour le début de la soirée, comme si une métaphore facétieuse voulait voir la Conseillère s'évaporer avec le jour. Et c'est en effet au moment où les derniers rayons dardaient l'ombre qui s'était déjà emparée du Siège, et où les lourdes lampes émettaient leurs premières lueurs, que le cortège entra.

Il avait à sa tête les sept jurés qui prirent fièrement leur place. Ils appartenaient tous à une race différente, fait assez rare puisque les temps derniers voulaient les mélanges difficiles. Chacun préférait une autarcie couarde mais pacifique, quitte à n'avoir pour horizon qu'un haut mur hérissé de piques. Venaient ensuite trois gardes du Siège, arme à la ceinture, démarche raide. L'un d'entre eux ne pouvait dissimuler le trouble dans son regard. Ils connaissaient tous la dame qui voyait peut-être ce soir son dernier coucher de soleil.

Les deux silhouettes qui suivaient étaient celles des prisonniers. A la surprise générale, venait d'abord un homme. Brun, une barbe de quelques jours, les yeux cernés. Il portait la conventionnelle toge des prisonniers, noire. A sa cheville brillait un collier resticteur, qui lui briserait la jambe s'il tentait de fuir.

Le suivait la jeune femme, qui arborait son air détaché de toujours. Ses cheveux tombaient librement sur ses épaules. Dans le noir de sa robe de condamnée, son cou et ses bras se découpaient presque agressivement. Ses yeux gris clignèrent plusieurs fois en rencontrant la lumière artificielle de la salle. On ne lui avait fait l'affront de l'affubler d'une chaine. Trois autres gardes allaient derrière, et vinrent prendre place près des fenêtres, tandis que les premiers encadrèrent les accusés.

Le dernier à passer la porte était le Juge Harrys. Grisonnant, les yeux presque blancs, il marchait d'un pas incertain. Pourtant, tous savaient qu'une fois sur l'estrade, il deviendrait inébranlable.

Ils s’installèrent sans bruit, et lorsque ce fut fait, l'assemblée qui s'était tue à l'entrée des accusés porta son attention à l'écran qui couvrait le mur. Le logo du Siège de la Corporation s'afficha, annonçant l'ouverture du procès.
Une image brouillée le remplaça, puis se fit plus nette. Tous purent reconnaître un couloir de l'aile droite du bâtiment. Après le passage de quelques figurants, les protagonistes apparurent. D'abord arriva en courant un homme. La quarantaine, front dégarni, yeux injectés de sang, serrant une mallette contre son coeur. Il essaya sans succès d'ouvrir trois portes, poussant à chaque résistante un petit cri. La poignée de la quatrième et dernière du couloir se tourna avant qu'il ne pose la main dessus, et dans son embrasure se découpa la silhouette de l'inconnu. Il tenait à bout de bras un pistolet, pointé sur le fugitif, et sans rien dire avança vers le malheureux. Celui ci murmura des supplications que tous deux savaient vaines.

Sur le bas de l'écran apparurent alors les longs cheveux de Kalyso. Elle aussi tenait une arme, et son bras tremblait de la longue course qu'elle venait de réaliser. L'écran se fit noir quelques secondes, et l'image suivante venait d'un autre angle. C'est la Conseillère qui faisait cette fois ci face à l'objectif. L'homme, quant à lui de dos, se prostra au sol et hurla de nouveau. Une tache se dessina sur son pantalon gris et bientôt vint couler sous ses genoux et ses mains. Il n'avait laissé la mallette, malgré qu'il fut en proie à de violentes convulsions. Sur le visage de Kalyso, à la colère s'ajouta le dégoût. Elle décrocha son insigne de conseillère et la laissa tomber à ses pieds. Lui se mit à parler très vite. Les lèvres de la jeune femme murmurèrent quelques mots inaudibles, et celles de l'homme semblèrent être scellées : il ne poussait plus que des gémissements informes. Puis elle tira, à deux reprises, et la vie quitta le corps du fugitif qui s'effondra sur le sol. Le premier tireur courut au mort, et lui arracha son trésor, avant que le cadavre ne se décompose à une vitesse folle. Un des jurés poussa un petit cri. Le compagnon de Kalyso ouvrit la petite valise, et secoua la tête. Elle était vide.

Alors la dame blêmit, et les larmes inondèrent ses yeux hématite. Elle baissa la tête, ses cheveux cachant son visage, et ses épaules se mirent à trembler. Un rire nerveux lui fit rejeter le visage en arrière, et elle porta le canon de son arme à ses lèvres, avant d'appuyer sur la détente. Elle était vide. L'homme se jeta sur elle, et pour la première fois, on entendit sa voix grave, qui sembla faire reprendre au temps ralenti son rythme habituel. Il jeta l'arme au loin, et s'agenouilla près de la jeune femme qui venait de s'effondrer sur le sol. Elle était encore secouée de spasmes lorsque l'image disparu.

Le public était resté muet. Ce soir allait se décider le sort de celle qui s'était octroyé le droit de faire sa propre justice, dans le seul lieu de l'univers où ce pouvoir n'avait été accordé à personne.
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Archane
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Archane »

Whoa !!!

Si son regard avait pu avoir une bouche, il était certain que quelques paires d'oreilles auraient souffert alentour. Sur son siège, torturé par son invité qui avait bien du mal à contenir ses émotions, le jeune homme ne cessait de regarder la grande conseillère avec le regard du fan, limite à tic quand il pianotait frénétiquement sur l'écran tactile afin de diffuser en boucle les images de la scène du crime. Ce n'était pas le sang ni les atrocités commisent mais cette détermination à désirer la mort quand elle avait retourner son arme dans sa bouche qui le fascinait. Elle ne paraissait n'avoir aucun doute, aucun remord, juste une déception qui semblait infini et dont la piètre vidéo de sécurité ne rendait pas au millième.
Habillé tout de gris, il n'avait pour distinction qu'un symbole mauve brodé or sur ses manchettes. Ces cheveux noir de jais n'aidait pas à lui donner du caractère et au milieu de la foule qui avaient empli la salle, et il y en avait en telle occasion, il passait inaperçu. Pour peu qu'on soit bigleux on aurait pu le prendre pour un serveur qui tentait de prendre une pause en douce en se mêlant aux hauts dignitaires qui ressemblait pour certain encore plus à des serveurs que lui.
Un coup de coude bien placé vint le remettre en place. Son voisin le dévisagea d'un air sévère quoiqu'une légère peur se lisait dans le fond de son regard.

Calme toi ! S'il te plaît...

Sans détourner son regard de la prisonnière l'excité murmura d'une voix impassible et pourtant remplie de passion :

Je comprends ce qu'elle ressent en pensant à elle ! Elle est si... forte ! Ses gestes, sa détermination ! Même ses larmes pourraient tuer si elle le souhaitait ! Quel crime d'avoir passé la serpillère sur ses perles de malheur !

Se retournant vers la scène, son voisin lui lança d'un ton vindicatif :

Bouffon ! Mais j'y crois pas. Si il avait pu venir au moins je n'aurai pas eu à me cacher de peur de me ridiculiser face aux autres et à supporter un crétin doublé d'un gamin de dix ans. Comment a t'elle pu vous nommer Général ?!?


Ce dernier ressembla soudain à un mur, un de ceux qu'on se prend en pleine face et qui ne vous donne même pas la satisfaction de faire apparaître une minuscule lézarde sur votre passage, et se tourna vers son accusateur.

Je te signale que tu n'es qu'un clone ambassadeur de seconde génération alors que je suis général. Tu me dois le respect en tous lieux.


Loin d'être démonté par le gradé qui avait du marbre bien des ressemblances à part la beauté, l'ambassadeur lui rétorqua :

Un général qui est resté bouche bée devant le siège... Franchement même les paysans qui passaient par là avaient l'air moins cons ! Même les gosses ! Même les gosses étaient moins agités que vous !
, il vit plusieurs personnes se retourner les invitant du regard à faire taire leur querelle, Maintenant on la boucle et on écoute.

Un membre de l'assemblée leur lança un chut muet et le général fut coupé sur sa lancée voyant qu'il gênait son entourage. Le jeune ambassadeur, il le savait fort bien, aurait eu le dernier mot mais pas avant d'avoir user d'au moins la moitié d'un dictionnaire. Sa véhémence n'avait d'égale que son inefficacité et le général se demandait lui aussi comment son voisin avait pu être nommé à son poste. Sûrement avait elle une idée derrière la tête...
L'ambassadeur vêtu d'un gris légèrement plus éclatant que celui de son supérieur arborait les mêmes symboles aux manchettes à la différence près que ce dernier était entouré de cinq cercles de couleurs différentes. Sa chevelure tout aussi jais que le général était pourtant mieux soigné et paraissait plus éclatante. Si on avait croisé nos deux gaillards au détour d'un couloir il est certain qu'on se serait mépris sur qui était sous l'autorité de qui. Mais le général préférait la statégie à la coquetterie ce qui convenait au mieux vu sa situation et l'ambassadeur, la coquetterie, qui allié au verbe lui permettait d'exceller d'incompétence dans son travail. A vrai dire les derniers pourparlers avaient fini en bain de sang pour l'état faute de pouvoir aussi bien rivaliser en phrases qu'en armée. Notre ambassadeur connaissait bien le mot de trop et l'utilisait bien trop souvent au gout de centaines de milliers de mort qui n'en avait cure désormais. Le général continuait de regarder les scènes en boucle.

Qui est ce au fait ? Le gars enchaîné avec elle. On sait quelque chose de lui ?


L'ambassadeur se tourna vers le général qui avaient toujours les yeux rivés sur la vidéo. D'ailleurs il crut y voir une lueur de jalousie.

Non. Aucune information de mon côté, tout ce qu'on sait de lui est sur ces images.

Et la valise ? L'homme qui la transportait n'avait pas l'air vraiment escorté, alors que cherchait la grande conseillère qui puisse être si précieux qu'elle aille jusqu'à tuer dans le sacro saint sanctuaire de la neutralité ?


L'ambassadeur préférait ce côté de la personnalité du général. Quand celui ci réfléchissait il oubliait tout. Les rancoeurs, les doutes, tout ce qui pouvait obscurcir son objectivité prenait le large le temps de sa réflexion et seule une conclusion bien ficelée les autoriserait à revenir prendre pied dans l'esprit perturbé du militaire.

Là encore aucune information et je doute que nous puissions réellement le savoir. Cela devait être vraiment important pour qu'elle en arrive à ces actes barbares et le contenu d'une valeur qui nous dépasse. Mais peut être n'est ce qu'une colère incontrôlée, un coup de sang comme cela se raconte dans les couloirs.

Je ne vois pas une personne de cette stature, qui a du voir des milliers d'enfoirés aux déclinaisons innombrables sans se froisser, se laisser aller et tuer le premier chauve venu pour se défouler et ce avec des témoins et des caméras de surveillance dans tous les coins. Tout est possible certes mais c'est vraiment fort improbable.

Et bien nous n'avons plus qu'à attendre que le procès commence et peut être certaines zones d'ombres disparaîtront espérons le sous une vérité...
Aurel
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Aurel »

Siège de la Corporation. A quelques mètres de la salle où la Conseillère Kalyso allait être jugée.

Vous ici ? lança une voix dans laquelle perçait une légère ironie. Quel hasard, je ne m'y attendais presque pas.

Il se retourna pour faire face à celle qui l'avait interpelé.

Bonjour, Eylon.

La jeune femme se tenait, nonchalamment appuyée contre un mur, à quelques mètres de l'entrée de la salle où la Conseillère Kalyso allait comparaitre. Une main passée dans ses cheveux couleurs flamme, un léger pli de fatigue sur le visage, elle paraissait pourtant très détendue.

Le voyage n'a pas été trop difficile ?
demanda-t-elle avec encore une étrange pointe d'ironie. On m'a dit que les résidents du huitième sont plutôt agités en ce moment.

Puis, se frappant la tête du front, comme pour mimer une compréhension soudaine, elle ajouta :

Ah, non, désolé... J'oubliais qu'ils étaient à vos ordres, à vous et à votre ami du Centre.

Son interlocuteur, un homme d'une vingtaine d'années en apparence, esquissa un mince et froid sourire.

Tu n'as rien perdu de ta verve, hein ? Tant mieux, tant mieux... Alors, vous vous en sortez bien, avec les autres rescapés du Shadowsong ?

Eylon jeta un regard furtif aux passants, puis se redressa d'un bond. S'approchant du jeune homme, elle reprit d'une voix très froide cette fois :

Que cherchez-vous à faire ? Je ne comprends pas en quoi vos nouv...

Peu importe
, trancha-t-il. Sineria est toujours au Palais ? Il faudra que je voie quelques petites choses avec elle.

Elle veille toujours, oui.


Un silence tendu s'installa.

Et Kalyso ? Vous allez la sauver une fois de plus ?

Cette fois, le sourire du jeune homme disparut complètement, mais il ne répondit pas.

Ah, je vois que c'est un sujet sensible... Elle est allée trop loin ? Elle n'a pas apprécié vos plans ?

Toujours sans répondre, l'interlocuteur d'Eylon tourna les talons et fit mine d'entrer dans la salle de réunion.

Répondez, Shingaz !

Le jeune homme fit volte-face et lança d'une voix froide :

Jusqu'à ce que j'en décide autrement, ce sera Halad Ilnik maintenant.

Sur ces mots, il quitta son ancienne subordonnée et pénétra dans la salle.
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Duanration
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Duanration »

Le fond de teins fut le premier à y passer. A peine quelques secondes plus tard ce fut au tour du fard à paupière. Ensuite, tandis qu’une mains astucieuse armée d’une pince à épiler faisait son office, l’autre appliquait déjà le fin rouge à lèvres avec douceur et précision. C’était son préféré. Celui qui faisait plus naturel encore que les U.V ou la chirurgie esthétique (Pratiquant les deux, sa culture sur le sujet n’était plus à faire). La préparation était loin d’être finis. Les ongles, la touche fine et casi-invisible de mascara, la coiffure, les bijoux, le choix des vêtements, il fallait également peigner les sourcils, blanchir les dents….
Il ne lui restait maintenant plus qu’à s’épiler le torse et Percelet serait enfin prêt.


Voila une bien ennuyante convocation. Je ne suis pas en forme en ce moment, je présente mal. Plainte qu'il accompagna d'un long soupire

Son major d’homme, aux trais et gestes des plus efféminés à l’image de tout le personnel du grand homme, le rassura d’un tendre baisé sur la joue.


Ne vous inquiétez pas monsieur Belmor, bell.. Beau comme vous êtes vous allez encore attirer tout les regards… Et également les jalousie de ces dames.

Un coup de tête fier et orgueilleux du Grand Conseiller, qui fit valser ses longs et soyeux cheveux blancs, vint appuyer ces encouragements.


Oui, après tout… Bien, alors prépare la petite garde que tu as fait entrainer, je n’ais plus qu’a tailler mon bouc si discipliné et ma moustache si douce. Je serais prêt dans une demi-heure.

Et c’est ainsi qu’une heure plus tard Percelet Belmor, sa robe blanche, son bâton de mage blanc (parce que ca fait classe) , son visage illuminé, son bouc blanc et sa moustache blanche taillée en pointe dans ce que la perfection fait de mieux, sorti de ses logements de fonction à la Corporation. Lui, n’était pas très grand contrastant avec ses deux gardes du corps qui se tenaient autour de lui tels des Apollons après quelques opérations de chirurgie esthétique. Mais c'est ainsi qu'il pu se sentir à l'aise et se laisser aller à ses pensées pendant le temps que dura sa marche jusqu'à la salle de la condamnation..Ou plutôt jugement...
Kalyso. La seule femme ayant pu siéger au Grand Conseil. Et voila. L’homme est supérieur à la femme. Il le savait. Les femmes sont inutiles, elles servaient autrefois lorsqu’on avait besoin d’elles pour faire des fils. Mais aujourd’hui, elles ne sont plus qu’au mieux des animaux de compagnies.
Et puis… C’est comme si elles avaient deux anus… Inutiles, il était certains qu’elles l’étaient.
Les femmes sont au mieux des trainées, c’est le seule moyen pour elles d’avoir l’air indispensable aux hommes... Ou plutôt aux moins évolués d’entre eux...


Monsieur…

Apollons 1, comme il avait décidé de l’appeler lui tenais la porte avec élégance et avec… des fesses fermes et délicieuses qu’il ne put s'empêcher de palper à pleine mains en entrant. Tandis que les deux gardes du corps lui ouvrait le chemin, Percelet Belmor s’avança jusqu’à sa place de Grand Conseillers, gardant la tête haute, et dandinant les fesses avec provocation. Il eut ainsi l’occasion d’admirer le spectacle. L’erreur tant attendue. La monstruosité du sexe inférieur. L’infamie féminine. Le misérable crime de Kalyso.
Lorsqu’il croisa son regards il lui fit un sourire compatissant et s’efforca de toute son cœur de lui montrer qu’il l’appreciait, cette infâme catin. Arrivé devant son siège il sorti un superbe mouchoir blanc avec lequel il essuya délicatement ce qui allait accueillir son anus si précieux. Enfin à sa place il ordonna à ce qu'on lui fasse parvenir tout les éléments liés à ce crime.

J'espere que tu seras l'exemple de toutes ces catins inférieures.
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Kalyso
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Kalyso »

Et la sentence est la mort.
L'accusée est reconnue coupable d'un crime de niveau 4. La preuve de sa culpabilité en l'objet de l'enregistrement daté de l'avant veille, qui la montre commettre l'acte d'oter une vie, faisant fi des règlements du Siège de la Corporation Galactique, rejetant symboliquement le pouvoir qui lui a été conféré de veiller à l'application de susnommée loi est indiscutable. Toutefois, au vu des années de service de l'accusée, Dame Kalyso D'Assianta, et de son rôle dans la vie du Siège au cours de celles-ci, le Conseil lui accorde l'exceptionnel privilège d'un jugement où elle peut faire entendre une explication qui sauvera peut-être sa vie.


Le juge Harrys s'assit sur son siège et promena son regard sur la salle. Depuis longtemps il n'avait présidé un procès public, et rarement il avait vu telle foule. Ses yeux bienveillants se posèrent sur Kalyso. Elle était immobile, fixant un point sur le sol, absorbé par des pensées qu'elle laisserait sûrement impénétrables. La jeune femme avait tristement secoué la tête lorsqu'on lui avait proposé une défense assignée d'office, et s'était enfermée dans un mutisme absolu dont, ceux qui la connaissaient le savaient, elle ne sortirait contre son gré.

L'accusée numéro un est priée de se lever.

Elle s'exécuta en silence.

Après examen de votre cas et première délibération de la cour, le verdict est coupable. Qu'avez vous à dire pour votre défense ?

La jeune femme releva la tête. Ses grands yeux gris semblaient couverts d'une brume opaque. Un sourire forcé lacéra son visage et elle sembla hésiter quelques secondes avant que sa voix ne vint couvrir le faible brouhaha qui s'élevait de la salle.

Rien. Je plaide coupable.

Le précieux cristal de son intonation s'était brisé. Son chant n'était plus qu'une mélodie monocorde, sans conviction aucune. Elle ne se battrait pas.

Quelque peu troublés, les magistrats se regardèrent avant de retourner leur attention vers le banc des accusés. Le jeune homme qui accompagnait Kalyso s'était levé, avait posément regardé sa compagne d'infortune, avant de se rassoir, résigné. D'un air familier au public, il fixa quelques instants le sol avant de rompre le silence d'une voix calme et forte.

Vous n'avez pas le droit de la laisser mourir. Elle ne se défendra pas, et m'interdira de le faire à sa place. Mais, sans écouter son histoire, sans comprendre ses motivations, demandez vous si vous êtes aussi immaculés que vous voulez vous le faire croire. Elle n'a pas commis de faute. Sa main n'a pas tremblé. Réfléchissez au sens de la justice. Réfléchissez aux droits de chacun sur la vie.

Et il se tut, laissant la salle dans un silence gêné. Si nul ne réagissait, l'ex Conseillère allait mourir. Et avec elle, ses secrets.
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Kossnei
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Kossnei »

<<Excellence, je demande la parole.>>

Une femme s'était levée, brassant l'air de son ample mouvement de bras, soulevant un murmure de son assurée voix. La jeune oratrice, se passant une main aux fins doigts dans des cheveux noir aux reflets vert de sa planète, révéla deux yeux, sombres eux aussi, qui, sévèrement braqués sur le détenteur du pouvoir, balayaient son banc. Comme passé au scanner par cette demoiselle aux habits d'émeraude, il n'en resta pas moins de marbre.
Sans sourciller, Harrys l'observa pendant quelques longues secondes, puis, déliant doucement les lèvres, souffla :


<<Qu'elle vous revienne donc.>>
<<Je vous remercie.>>


Celle qui s'avérait porter le nom d'Ethel Trust se tourna alors vers la Conseillère déchue, et, sans chercher à attraper son regard, comme clamant des mots qu'elle n'avait pu que se retenir de prononcer auparavant, elle ouvrit son coeur, qu'elle avait blessé, en ces minutes.

<<Pourquoi ?! Pourquoi, dame Kalyso ? Voilà tout ce qui me vient à l'esprit, lorsque je vous vois en si piteux état, acceptant tristement un destin qui ne vous est guère fidèle, celui d'une mort sans bataille, celui d'une voie tracée d'avance, l'antithèse même de la vie dont vous vous vantiez parfois, si mes souvenirs ne se jouent de moi.
Pourquoi diable ne cherchez-vous à vous défendre, du moins à vous justifier ? Ce n'est pas qu'une égoïste demande : d'aucun ici aurait la volonté de voir l'étoile s'éteindre sans dernier éclat ferait assurément preuve d'une profonde et blessante hypocrisie. Ne vous expliquerez-vous donc pas ? Ne NOUS expliquerez-vous guère ?

Je suis la voix d'une foule qui, muette, attend de comprendre pourquoi, après le "comment", un symbole de rigueur, de justice et d'espoir s'est affaissé, fissuré et prêt à éclater qu'il est, honteusement prostré devant ses yeux.>>


Il y eut une rumeur d'approbation dans les gradins, un léger frémissement du côté du juge, vers lequel l'Impératrice Platine, qui semblait avoir recouvert tous ses attributs en tant que telle, à présent se tournait, nullement défiante, nullement implorante, mais semblable à une nuance des deux, telle le chien qui ne se veut aucunement agressif, mais qui montre les crocs dès lors que vous menacez son maître. La demoiselle Trust, décidément, donnerait son honneur, sinon pour faire épargner Kalyso, du moins pour percer le mystère de l'affaire qui l'enserre et la prive de parole.
Car, aussi vrai que cette dernière avait sa fierté, Ethel ne pouvait concevoir que celle-ci la mène jusqu'à la publique mort annoncée. Non, une telle personne ne pouvait mourir ainsi. Aussi s'adressa-t-elle à Harrys.


<<Quant à vous, Lord Harrys, si je ne m'abuse, j'ai coeur à vous dire qu'il n'est guère de rigueur, lors d'un procès d'une telle importance, d'annoncer la sentence avant l'issue de celui-ci. Je trouve vos paroles intolérables et, même devant ce qui semble être un geste de clémence envers une Grande Conseillère, ne m'inclinerai guère devant votre suprême autorité avant d'avoir vu la dame d'Assianta recevoir étude accomplie des causes qui ont produit l'effet. Ne voyez-vous pas que derrière votre évidente cécité se cachent assurément des faits qui, si par hasard ils ne se doivent d'être révélés, doivent au moins être pris en compte dans l'affaire ? Je doute que l'appel d'un homme au bord du gouffre, lorsqu'il est un compagnon de l'une des plus droites personnes que cet univers ait connu, soit pure plaisanterie. S'il est dit à ce moment qu'il existe des éléments qui auraient pu entraîner tel acte de la part de Kalyso, alors cela DOIT être étudié avec rigorisme !

Je le répète, je refuserai de voir l'arbitraire l'emporter sur la vraie justice, dans ce qui ne doit être nommé "procès" à la légère.>>


Après un soupir bien plus symbolique d'une chute des nerfs que d'un agacement que l'on pourrait qualifier de prématuré, la jeune platine se rapprocha du centre de la pièce, et, se plongeant cette fois-ci dans ces yeux gris qui avaient daigné la caresser de leur modeste pureté, murmura d'un air grave à l'accusée :

<<Par pitié, dame Kalyso, pour chacun ici, défendez-vous. Je vous implore de faire honneur aux valeurs que vous incarnez... S'il vous plaît...>>
« Altea seit Ethel. Ton nom ne sera jamais oublié... » - Kami Raykovith
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Archane
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Archane »

Ou alors soyez sa défenderesse !

Un silence furtif reprit son envol aussitôt laissant les paroles du jeune diplomate emplir la pièce après ceux d'une personne qui voyait en l'accusée une personne beaucoup trop vertueuse à ce qu'il en savait.

Personnellement je lui serais gré de se taire et de mourir en paix. Nul besoin de savoir ce qui se devait se cacher dans cette mallette, elle aurait très bien pu éviter tout cela. Il est clair que la personne qu'elle a abattue avait un certain âge et était morte de peur. Comment vouliez vous qu'elle se défende face à ses deux agresseurs et surtout face à cette Noble Dame dont le simple sifflement pourrait tuer les foules ? Ce serpent a craché son venin alors qu'il lui suffisait d'enserrer sa proie pour la soumettre. Cet homme sur la vidéo se serait uriner dessus si sa vessie n'avait pas eu aussi peur de se vider !
CET ACTE EST INACCEPTABLE !
Pour une personne de son rang et de sa puissance on ne peut tolérer telle déchéance dans un lieu si saint. Nous avons bâti cet édifice dans l'espoir de la paix et de la vie et non celle du meurtre et de l'ignominie et je vous le dis ce que j'ai vu n'était rien d'autre qu'un meurtre de sang froid, une ignominie qui ne porte de nom mais un visage ! Celui de la grande Conseillère ! Alors je vous le demande noble assemblée serez ceux qui la condamneront à juste titre ou la plèbe qui aura libéré un assassin ? Je me dois...


Ces dernières paroles se perdirent aux oreilles d'Ilvorrai. Le général continuait de regarder la vidéo en boucle examinant toujours chaque détail tout en regardant l'accusée. De si loin il n'arrivait pas à lire sur son visage mais il croyait y voir un total désintéressement de ce qui se passait devant elle, comme si elle réfléchissait. Mais à quoi ? Ces mots firent les cent pas dans le cerveau du militaire qui en grilla quelques neurones. Serait elle prise de remords ? Il se repassa le moment où elle avait tenté de se suicider. De remords pour quoi ? Pour qui ? De nouvelles idées affluaient, se piétinaient et périssaiten sous les coups de sa logique mais d'autres revenaient à la charge ne laissant de répit aux myriades de neurones qui envoyaient des signaux affolés dans tous les sens.

La mallette ? Et si ce n'était pas la clé ? Si la personne l'était et ce que contenait la mallette ne servait qu'à l'identifier, qu'à être sur que c'était la personne visée ? Le connaissait elle et si... Isros a raison, elle aurait pu le soumettre facilement. Donc elle devait le penser dangereux mais en quoi ? Il n'a pas l'air de porter d'arme et si il possédait quelconque magie il ne s'en est pas servi... Elle m'intrigue et ce jeune homme ne doit pas en savoir bien long sur cette histoire. Si ma Dame dit vrai, Kalyso est une manipulatrice de première ordre et lui n'est sûrement qu'un vulgaire toutou peut être même un bouc émissaire qui n'a pu servir car quelque chose a modifié son plan...

Ilvorrai ne cessait ses déductions incertaines tandis qu'Isros continuait ses élucubrations véhémentes face à l'assemblée de dignitaires rassemblée dans la salle. Au moins gagnait il du temps comme il lui avait été ordonné et, il devait bien le reconnaître, le diplomate s'en sortait fort bien dans son rôle. Ce n'était pas lui dont la langue risquait un claquage chaque fois qu'il alignait une dizaine de mots dans le bon ordre qui aurait pu en faire de même. Espérons juste qu'il n'y ait pas un mot de trop, un orgueil froissé, un geste déplacé, une parole trop haute ou trop véhémente qui blesserait ne serait ce qu'une puissance arrogante ou une langue plus habile qui viendrait contrecarrer leur plan en retournant la situation. Isros était habitué à ce genre "d'exercice" voulant toujours avoir le dernier mot ou le bon rôle ce qui avait conduit à quelques accords de paix après avoir "accorder" à quelques milliers de vie un repos prématuré.

zzzzzz zzz zzz zzz

Le général décrocha ce qu'on aurait pu prendre pur un stylo mais qui en fait était un élégant mélange stylo/scanner/imprimante/communicateur/dague laser et montre qui gérait magnifiquement les fuseaux horaires entre les différentes planètes : le couteau suisse du voyageur en somme avec un léger côté assassin mais on préférait dire "self défense". Un léger murmure en sortit et seules les oreilles les oreilles fines de l'ambassadeur purent distinguer les quelques mots qui fusèrent jusqu'aux tympans du général.

...

Peu de chances. Les vidéos de surveillance ne laissent aucun doute. Je les repasse en boucle mais je n'ai toujours rien trouvé qui pourrait nous aider. La sentence a été prononcé et elle n'a pas daigné se défendre. Le juge Harrys semble l'apprécier, il y a donc des chances que ce ne soit pas qu'un simple procès qui aura raison d'elle si quelqu'un s'interpose et tente de prendre parti pour elle. Pour l'instant seul le mutisme l'accompagne mais je ne doute pas que certains dirigeants viennent l'accabler sous peu ou la sortir de là, encore faudra t'il que ces derniers aient des arguments de choc. Isros a en ce moment la parole et suit vos instructions. Face à un meurtre perpétré dans le siège il y a peu de ligne de défense efficace et donc nous ne devrions guère avoir de problème.

...

Je ne sais pas. L'individu est toujours inconnu, il semble fort attaché à elle. Sûrement l'un de ses suivants mais rien n'est moins sur. Peut être juste un pion de plus comme à son habitude. Les marionnettes ne sont pas toutes là en tout cas. Il ne parait pas être un solitaire et son regard a un petit quelque chose... de l'espoir je dirais mais pas pour celle qui se tient à côté de lui c'est certain.

...

Nous ne disposons guère du personnel et de protection pour...

...

Entendu !


Isros sentit une légère goutte de sueur silloné le vallon gauche de son visage quand Ilvorrai raccrocha et rangea son stylo dans la poche de sa manche. Ce dernier continua comme si de rien n'était et pianota rapidement sur la console pour envoyer un ordre dans l'alcôve réservé à leurs dignitaires.
Loin dans le siège, assis devant la console, un homme reçut les instructions envoyé par le général et se dépécha d'ordonner à qui de droit ce qu'il devait faire. L'exaltation mélangé à la peur de l'échec les firent agir avec zèle. Plus loin encore les moteurs d'un croiseur passaient en vitesse maximum afin d'atteindre le Siège de la Corporation dans les plus brefs délais.Beaucoup plus près, assises sur le banc des accusés, deux personnes écoutaient les propos qui trouvait sûrement délurées, d'Isros qui haranguait la salle réclamant la mort d'une Grande Conseillère qui, disait il, ne pouvait se placer au dessus des lois.

La sentence est juste et parle d'elle même. Nul besoin de tergiverser ! Elle nous le crie par ses actes que ce soit ceux qu'elle a perpétrés ou ceux qu'elle nous montre en cet instant même ! Elle est coupable et elle le reconnaît. Je ne vois guère le "pourquoi" de prendre sa défense et vous demande le "comment" vous allez le faire car il ne fait aucun doute qu'il n'y a rien à rajouter si ce n'est des adieux qui, et nous lui devons, se feront avec toute la dignité et la reconnaissance qu'il sera possible.
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Kossnei
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Kossnei »

<<Être sa défenderesse ?>>, interrogea Ethel, en se retournant vers celui qui avait pris sa suite.

Elle le laissa finir, puis répéta :

<<Sa défenderesse, n'est-ce pas ? Désolé, mais je n'y compte guère. Non, à vrai dire, j'espère plutôt être une part de ses nombreux défenseurs. Croyez-moi, n'est pas conseiller qui veut. Il faut être doué, réfléchi, intelligent... avoir de certaines qualités oratoires, également, cela va de soi; mais surtout, aussi vrai que si l'on considère qu'un conseiller seul n'est rien à l'échelle universelle, et que sa dépendance vis-à-vis du Grand Conseil apparaît nécessaire, alors il doit exister une relation de confiance entre ses membres. Je ne sais ce qu'il peut bien exister au sein du GC, mais il m'est évident que ceux-ci ne devraient rester muets.>>

L'impératrice effectua une rotation lente, pointant le doigt à chaque fois qu'elle relevait le faciès d'un concerné parmi les innombrables qui marquaient le tableau du procès. Lorsqu'elle eut fini, elle soupira, comme soudainement prise d'une inopinée torpeur, et releva la tête vers les gradins.

<<Mais que faites-vous, tous ?! Allez-vous laisser sous-entendre que Kalyso se serait laissée emporter sans raisons aucune, et consentir en la triste observation d'une expiation qui, peut-être, ne devrait jamais avoir lieu ? Je n'implique pas que la dame est innocente, et ne l'ai jamais affirmé, mais je subodore qu'il est plus que probable que ces ignobles actes ait un fondement, et que l'on ne peut le négliger dans l'interprétation des faits.

Personnellement, et c'est bien dommage, je n'ai aucune information sur tout ceci. Mais, juge Harrys, n'y a-t-il pas deux accusés ?

J'attends un interrogatoire du second, si celui-ci détient une piste ou un élément important, qu'il nous le fasse savoir ! C'est ainsi que nous devrions raisonner, plutôt que d'aller toujours plus de l'avant, et de fracasser contre le mur une âme si élevée, comme si le Grand Conseil, après en avoir tiré toute la richesse nécessaire, l'abandonnait sur le bord d'une route.
Je n'attends pas particulièrement l'intervention de l'Archimage, mais plutôt de ses membres. Qu'ils s'élèvent eux aussi contre la subjectivité !>>


Ayant noté les têtes présentes dans la foule, Ethel énuméra.

<<Mac Rack, Farell Xarcias, Isan Aora, Sarexiel, Percelet; que vous soyiez du côté de la justice ou de l'arbitraire, je vous prie de vous exprimer, fleurons de la Corporation.>>

Elle resta debout près des accusés, et sortit un bloc-notes de sous sa cape , qu'elle entama rapidement de rapides grattements de crayon. D'abord songeuse, puis déterminée, elle chercha des yeux son interlocuteur d'origine, et lui lança à voix basse :

<<Monsieur, je ne sais qui vous êtes, d'où vous venez, ni en quels termes vous êtes avec la Conseillère. Cependant, je suis à peu près certaine que vous savez manier votre esprit. Réfléchissez à la valeur d'une vie, puis à celle d'une erreur judiciaire. C'est tout ce que je puis vous demander, pour le moment. Je crois par-là répondre à votre interrogation sur le "pourquoi". Le "comment" viendra par lui-même.>>
« Altea seit Ethel. Ton nom ne sera jamais oublié... » - Kami Raykovith
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Duanration
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Duanration »

L'index et le pouce du Grand Conseiller caressaient délicatement le petit bouc blanc taillé en pointe qui, il fallait le dire, finissait à merveille son visage au charme évident. Cette femme amassait bien des foules. D'un astucieux coup de petit doigt, Percelet exigea un micro, crier était une pratique bonne pour les brutes et les rustres.

Madame,

Le regard haut, il pris le temps de la dévisager longuement.

Ainsi donc vous voulez l'avis du Grand Conseil. Je suis Percelet Belmor de Duanratie et je vais vous donner le miens.

N'appréciant guère les longs discours le mage ne désirait pas s'étendre, ainsi pouvait-on déjà sentir dans sa voix la lassitude de son dialogue, comme pour clamer l'évidence de ses dires.

La justice n'est-elle pas le mot d'ordre du Grand Conseil ?

Percelet eut un léger regard compatissant pour Kalyso. Lorsqu'il s'aperçut que celle-ci ne sortirait pas de sa léthargie il poursuivit.

Et la justice ? La justice n'est-elle pas de traiter tout le monde de la même façon ?
Et qu'est-ce que j'entends. Maitre Harris ? Vous décidez ici de faire une exception ? Je ne connais pas madame Kalyso comme d'autres et pourtant je ne doute pas qu'elle est quelqu'un de ... Charmant. Mais n'est-il pas vrai qu'en tant que Grande Conseillère elle était parfaitement au courant des lois qu'elle violait ? Plus encore des principes qu'elle violait ? Plus immonde enfin, de l'ordre qu'elle à bafoué ? Celui du Grand Conseil.
La justification de l'exception que vous faite aujourd'hui est l'élément le plus aggravant du crime commis par l'accusé. Kalyso EST une Grande Conseillère et c'est au nom de tout ce qu'elle est censé représenter et défendre qu'elle a tué ! Tué dans le dernier lieu de l'Univers ou les esprits peuvent s'épanouir avec la liberté qu'ils méritent.


Percelet comptait à ce que son discours s'arrêtent ici, mais être regardé par tant d'hommes l'excitait.

Combien de personne cette femme à-t-elle tué ? Combien de ces personnes méritaient la mort ?! Combien de lois de centaines d'Etats à-t-elle violée ? Au nom de quoi ? Parce qu'elle est Grande Conseillère ? En quoi ce statut se doit d'excuser des actes aussi immondes ?
Laisser passer un tel acte sans la punition ultime, c'est bafouer la liberté ! Bafouer ce que nous sommes, bafouer le Grand Conseil, bafouer ceux qui se sont battu pour nous tous.
Kalyso DOIT mourir. Tout ceux qui proneront le contraire sont des criminels. Des criminels contre tout ce se doit de représenter la Coporation. Des criminels contre l'évolution, contre l'humanité, contre les pauvres victimes mortes pour nous et notre avenir. Ce procès n'a pas lieu d'etre. Maitre Harrys, prononcez la sentence, vous n'avez pas le droit d'appliquer de tels exceptions, au nom de la justice, et au nom de son rang traitez la comme n'importe qui.


Percelet posa quelques instants ses yeux sur la jeune femme.

Elle n'a toujours pas réagit. Elle ne regrette même pas ses crimes. Elle ne défends même pas sa vie, la vie qui pour elle ne semble avoir que bien peu de valeur que ce soit la sienne ou celle d'un autre. Kalyso n'est pas une militaire. Kalyso a tué hors temps de guerre. Kalyso n'a pas tué que pour sa survie. Aujourd'hui, Kalyso à tué ici et à tenté d'assassiner la seule idée qui unis encore tout Galactica. Cette idée de justice. Alors, cessez d'y planter vos poignard et prononcez la sentence.
...
... Si elle interpelle tant votre clémence malgré toutes les monstruosités qu'elle a pu commettre, qu'elle soit condamné à vie à l'isolement et l'enfermement total. Une peine injuste, mais qui punira au moins partiellement ce crime. Crime pour lequel j'implore une dernière fois la mort.
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Aschlan
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?

Message par Aschlan »

"Oser livrer le dénouement d'un procès avant même que celui-ci n'ai eu lieu me semble fort singulier.... votre honneur. Je rejoins donc l'avis de l'impératrice Ethel." Aschlan prononça ces quelques mots tout en se levant de son siège.

"Je ne vous ferai point l'affront de vous remémorer le fait que vous représentez la justice. Justice, qui se veut en principe être la plus juste qui soit.... " le diplomate tochtlien esquissa un sourire puis reprit. "Mais je note dans ce premier verdict le fait que vous vous octroyez le droit de jouer avec ce qui s'apparente à une dictature, habillement travestie derrière le ride*u d'une cour, ayant par je ne sais quel miracle d'ores et déjà délibérée, et qui de surcroit n'attend qu'une seule chose... que des têtes tombent. il semblerait par conséquent que nous ayons parmi nous des sanguinophiles!" .((néologisme)) ironisa-t-il.

"Revenons maintenant quelques instants, si vous me le permettez, sur la sanction que vous voulez voir affliger à Dame Kalyso et qui est,rappelons le, la peine suprême. Comparons maintenant ce châtiment avec les faits qui lui sont reprochés. Voyez-vous où je veux en venir votre honneur?" questionna le jeune homme.

"Vous voulez condamner une personne à une chose qui est elle-même condamnable. En effet de quel droit la justice pourrait-elle ôter la vie? Surtout à une personne telle que la Grande Conseillère qui jusque lors n'avait jamais fait un pas de travers..."


Il réfléchit aux mots qu'il allait prononcer et reprit:

"Vous monsieur le juge! votre cours! Seigneurs Isros! et vous Monsieur le Grand Conseiller!..."
à cet instant précis Aschlan fusilla littéralement d'un regard de braise son homologue ainsi que Percelet Belmor de Duanratie, leur montrant à tous les deux le dédain qu'il éprouvait envers eux à ce moment. "Vous vous targuez de vouloir ôter la vie à cette femme sous l'égide de la symbolique des lieux, mais posez-vous les bonnes questions! Vous dites "Laisser passer un tel acte sans la punition ultime, c'est bafouer la liberté" or moi j'affirme que laisser passer la punition ultime c'est bafouer la vie, cracher sur ce que l'univers nous a offert de plus be*u." continua.-t-il

"Au nom de qui? de quoi? Pouvez-vous tolérer d'offrir la mort à quelqu'un? Ah oui.... au nom de...."la seule idée qui unis encore tout Galactica, la liberté." Laissez-moi pouffer de rire, la justice tout comme la liberté, dans notre univers appartiennent à ceux qui ont les moyens de faire écho à leurs idées, notamment grâce à leurs colossales armées. Osez me regardez droit dans les yeux et m'affirmer le contraire! Arrêtez de vous bercer d'illusions, quand à une quelconque pureté en ces lieux alors que la corporation est le siège par excellence de l'hypocrisie et du dédain, arrêtez aussi de vouloir clôturer rapidement ce pseudo procès, laissez le temps au temps....peut être nous apportera-t-il des réponses quant aux motivations qui se sont insufflées en Dame Kalyso, lorsqu'elle à commis l'irréparable. Je suis intimement convaincu qu'une histoire plus épineuse et profonde se dissimule derrière son geste , cependant c'est à la justice de faire son devoir et d'apprécier toutes les pistes possibles afin que vous juge Harrys puissiez débattre avec tous les éléments de ce puzzle en main, et qu'en découle naturellement un jugement politiquement correct contrairement à ce premier verdict digne des plus misérables dictateurs."

Aschlan s'interrompit quelques instants le temps d'appréhender la situation et les diverses réactions qui s'enchainaient dans la masse humaine de cette Assemblée.

"Maintenant, si je dois être jugé comme criminel pour oser défendre Dame Kalyso qu'il en soit ainsi, mais sachez que même envers et contre tous je compte bien me battre ardemment pour que justice juste soit faite! Quitte à être la goutte d'huile qui refuse de s'homogénéiser à la masse des révoltés, je serais celle là, et fière de l'être. "
affirma-t-il.

Il fixa alors la conseillère déchue, l'implorant d'un regard de sortir de son silence de marbre....
"Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves dans la mer."

La Rochefoucault
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