Le double-tranchant de la délation

[Izumi]

Une chasse était ouverte, le dirigeant mystérieux avait déclenché la détente pour le grand départ, tous les coups étaient permis et les innocents étaient comptés dans l’équation de sa vengeance aveugle.

Siltum aurait-il raison ? Oui, sa colère était justifiée mais sa manière laissait à désirer. Plusieurs honnêtes dirigeants furent ainsi salis et déshonorés en public. Le souci c’est que certains se laissaient prendre au jeu et allaient faire la même chose.

Des bruits, des murmures se promenaient dans les couloirs de la corporation et le nom d’Izumi fut cité.

Bien sur ceci la fit sourire et ne s’en préoccupé guère car elle savait la vérité que dans cette histoire elle était blanche comme neige.

Mais un sentiment d’injustice, de réagir pour les autres états innocents traînés dans la boue l’obligea à intervenir. Elle ne put se taire plus longtemps. Toujours avec calme et politesse, Noa se leva et pris la parole.

- Tout d’abord je vais me présenter, j’ai entendu dire que vous ne vous rappeliez pas de mon nom, il faut dire que parfois j’ai aussi du mal avec certains dirigeants. Je me nomme Noa Izumi, dirigeante du Fantasia et Diplomate des Cendres Célestes. Je me pose ici sous mon vrai visage, pas de diplomate, pas de dirigeante seulement en une simple intervenante.

Elle avait obtenu l’attention de l’assemblée et pouvait donc continuer.

- Cette histoire tourne au ridicule, à vous tout seul vous avez réussi à prévenir les véritables esclavagistes du coup leur repérage sera encore plus difficile et vous avez réussi aussi à doubler voir tripler le travail déjà dur des policiers de la corporation je vous félicite. Au lieu d’avoir une simple liste d’état douteux, ces fonctionnaires se retrouvent avec leur standard saturé par des gens affolés de voir des esclaves ou des esclavagistes partout. Résultat de véritables coupables ont eu la chance de leur vie de passer au travers des mailles du filet.

Des murmures et des gloussement se firent entendre dans la salle, des personnes étaient outrées des dires de la jeune femme. Elle se doutait bien qu’elle allait obtenir une réaction de la sorte. Mais ceci ne l’empêchera pas de continuer, elle en avait vu bien d’autres et connu des situations bien pires.

- Connaissez-vous l’histoire de ce petit garçon qui criait « oh loup » à tout va ? Je pense que oui, à force de vouloir jouer avec les villageois en les alertant tous les jours qu’un loup s’approchait du village, il perdit toute crédibilité et jusqu'au jour où il cria pour de vrai mais personne ne le cru et fut atrocement dévoré par ce loup. La même chose risque de vous arriver à force de hurler des noms plus personne ne fera attention à vous. Et le jour où vous arriverez vraiment à trouver un véritable coupable les gens se détourneront de vous et ne vous croiront plus.

Toujours calme et un d’un ton normal et non accusateur, elle continue son discours.

- Ne croyez pas que je suis pour la défense des ces esclavagistes, mais couper l’arbre pour mieux le protéger ne me semble guère la meilleure solution. Votre colère vous à dépasser et vous avez agis avec maladresse, vous vous cachez derrière un masque pour éviter la vengeance des coupables ou des non coupables qui n’auraient pas pu supporter que leurs noms soient mêlés dans une telle histoire. J’avoue que je ne réagirai pas de la sorte soyez rassuré même si je sais qui est le véritable commanditaire de cette chasse au loup, je ne dirai mot sur son identité n’ayez craintes, ne commencez pas à préparer vos bagages pour fuir le plus loin possible, ce secret le restera. Je ne jouerai pas à votre jeu malsain, la délation je la laisse aux frustrés.

C’est dommage vos intentions étaient louables et qui sait, vous aurez fait un excellent agent pour la corporation mais vous avez décidé de balancer des noms en publique assumez en les conséquences et éviter de proclamer que tous vos opposants sont des esclaves parce que vous n’êtes pas content qu’on vous réponde. Vous valez mieux que cela, enfin je le crois. Je suis contre l’esclavagisme mais je suis aussi contre de vos manières.

Elle en avait terminé, ce qu’elle voulait dire était dit, ça ne plaira pas à tout le monde mais elle s’en fichait.

[flamme]

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