Cercle du Shadowsong

Lieu de recrutement des Factions et Alliances

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iwachika sakazusa
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Cercle du Shadowsong

Message par iwachika sakazusa »

Voilà bien des lustres et des lunes que nous dormons paisiblement...

Voilà Bien de temps et trop longtemps que nous veillons à son retour...

Voilà venu enfin sa prophétie ...

« …cinq orbes, cinq éléments, et le sang des élus pour briser les frontières du temps et réveiller le pouvoir du Shadowsong…Cinq frères, cinq âmes, cinq voix, pour porter le chant des ombres dans le cœur de ceux qui sont demeurés dévots… De leurs volontés et de leurs lames, ils ramèneront des cendres de l’oubli ce qui fut, et brûleront dans les flammes de la rédemption les marques de l’hérésie… »


...
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iwachika sakazusa
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Re: Cercle du Shadowsong

Message par iwachika sakazusa »

Planète Volcano
Etat Anteverse



Des légendes, des secrets oubliés, des murmures du passé... Tout ce qui s'efface dans les grains fins du sablier du Temps... Mais quand celui-là vient à se retourner, des souvenirs d'outre-tombes s'en viennent hanter un présent déjà fort compromis. Tout n'est qu'un cycle, les choses qui furent seront de nouveau ; mort et renaissance, tant que tournera la grande roue de la vie.

***

Il reposa son verre.

Enfoncé dans le cuir de son fauteuil, l'homme sourit. Les derniers rapports qu'il venait de parcourir n'annonçaient que des bonnes nouvelles. Et tandis que l'alcool se frayait un chemin dans son corps, répandant au passage une agréable chaleur, le vieux soldat laissa ses pensées s'assembler pour constituer ses prochaines manœuvres. Son ancienne puissance allait renaître de ses cendres...bientôt...

Trois coups sourds frappés à la porte le sortirent ses projections. Il était rare qu'il ait de la visite dans son bureau, d'autant plus qu'il était une heure avancée de la nuit. Seules deux personnes se seraient permises de le faire, et l'une d'elle lui aurait communiqué sa venue avant de s'exécuter. Voilà qui restreignait les possibilités quand à l'identité de son visiteur. Il reprit une position plus droite dans son fauteuil.

- Entre, mon fils, dit-il d'une voix assez forte pour que ce dernier puisse l'entendre de l'autre côté de la porte.

Celle ci tourna sur ses gonds dans un murmure et se referma aussi silencieusement quand la silhouette svelte du jeune général fut entrée. S'il n'avait pas la carrure de son père, ce dernier n'en demeurait pas moins un guerrier impressionnant, du haut de ses deux mètres. Ce qu'il perdait en puissance, il le compensait largement en vitesse et en agilité.

- Eh bien mon fils, puis-je savoir ce qui vient troubler ton sommeil au point d'être éveiller à une heure pareille ?, demanda le vieil homme en lui désignant un siège en face de lui.

Le jeune homme traversa la grande pièce circulaire avant de s'assoir. Le cuir épousa son corps, tandis qu'il s'enfonçait dans le confort de celui-ci.

- Je pourrais vous demander la même chose, père, répondit-il, l'ombre d'un sourire sur les lèvres.

Luciole Darsanga laissa échapper un éclat de rire à la remarque de son fils. Il se saisit de la bouteille posée à côté de lui et servit un verre, du liquide ambré qu'elle contenait, avant de le faire glisser sur le plateau de son bureau, en direction de son fils. Ce dernier s'en saisit et le porta à son nez, humant l'arôme boisé de l'alcool volcanien.

- Il s'avère que j'ai un état à administrer, mon fils. Et ces choses prennent du temps... Mais je ne t'apprends rien.

Il leva son propre verre en direction du jeune général pour l'inviter à boire avec lui. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas passé un peu de temps seuls, l'un avec l'autre, et cela il le regrettait amèrement. Mais c'était un luxe qu'il ne pouvait s'autoriser étant donnée la quantité de choses dont ils avaient dû s'occuper ces dernières années. Et pourtant, Luciole avait le pressentiment que son fils ne désirait pas évoquer de telles platitudes ce soir là. Il connaissait bien le caractère d'Imriel, et plus encore, il n'ignorait rien des tourments que peuvent endurer les hommes.

- Qu'y a-t-il, mon fils ?, l'interrogea le vieux général. Quel que chose t'agite, je le lis dans tes yeux...

Le jeune homme reposa son verre sur le bureau d'ébène, semblant dérangé d'avoir laissé transparaître à ce point ses émotions et les pensées qui couvaient en lui. Il inspira profondément et retrouva son masque de soldat, stoïque et discipliné.

- Que devenons-nous, père ?, demanda-t-il, une pointe de mélancolie perçant dans sa voix.

Le vieux général demeura silencieux. La question était aussi troublante qu'ambigüe, comme à chaque fois que son jeune fils se questionnait sur des sujets sérieux. Il devait en apprendre plus sur les interrogations de son enfant pour être sûr de répondre dans le même plan de raisonnement que ce dernier. D'un geste de la main, Luciole lui indiqua de poursuivre.

- Je veux dire, allons-nous encore rester longtemps les fantômes de notre gloire passée ? Où est notre honneur ? L'avons nous perdu lors de notre destitution ?

Ainsi donc, voilà ce qui rongeait son fils ; le souvenir, le passé... Quelle malédiction que le sang qui coulait dans leur veines. C'était le fardeau de sa lignée, qu'il avait porté durant toutes ces années ; le feu de la violence. Pourtant, et malgré les enseignements de ses prédécesseurs, le vieux général n'avait jamais laissé ses instincts guerriers guidés ses décisions. Ce sang, cette violence, cette rage, rien de tout cela n'était une fatalité. Voilà comment il avait conduit l'Anteverse à devenir l'une des nations les plus craintes de son temps. Mais pour ce faire, il lui avait fallu lutter contre son héritage.

- Tu es bien impatient, mon fils.

Imriel se crispa devant la remarque.

- Impatient ?, répéta le jeune homme d'une voix rendue dure par la colère. Père, voilà des lunes que nous avons effacé les traces de notre défaite. Voilà des lunes que nos complexes et nos mines sont redevenus opérationnels. Le commerce répond à nos besoins et nous permet d'ors et déjà de construire demain. Alors pourquoi ? Pourquoi continuons-nous de vivre dans l'exil des mémoires ?

Luciole se massait les tempes du bout des doigts. Mieux que personne, il comprenait les sentiments de son fils comme s'ils étaient les siens. Tout ça, il le savait. Tout ce qui venait d'être énoncé sur le ton des reproches était l'œuvre de sa propre réflexion, les leçons de ses propres erreurs. Tout cela n'avait été fait que pour assurer la pérennité de son peuple, et de sa civilisation.

- Crois-tu en moi, mon fils ?

Le jeune homme se figea, surpris par la question de son père.

- Je...oui...bien sûr ! Mais là n'est pas la quest...

Le général avait levé la main pour l'interrompre.

- Alors je te demande de croire en moi encore un peu, mon fils. Cela me consume moi aussi, mais je peux t'assurer que tout cela a été mûrement réfléchi. Il valait mieux paraître mort aux yeux de nos ennemis pour que leur attention se reporte ailleurs. Une sorte de diversion si tu préfères. Au moins jusqu'à ce que nous soyons en mesure de ressurgir d'outre-tombes pour les défier à nouveau.

Il ferma les yeux une poignée de seconde, et son visage refléta la lassitude qui l'habitait. C'était la première fois qu'Imriel voyait son père ainsi, et il commençait seulement à comprendre quels sacrifices avait-il du faire pour que l'Anteverse soit, encore aujourd'hui.

- Dans peu de temps, il me faudra te révéler certaines choses qui te sont restées dissimulées, des secrets dont tu ignores jusqu'à l'existence même. Alors patience, mon fils. Bientôt la lumière sera faite sur tes interrogations, mais en attendant ce moment, je te demande de croire en moi, et en ce que je fais.

Ses yeux d'un bleu-gris hivernal brillaient d'un éclat puissant, et pour Imriel, le doute n'était plus permis. Cette flamme qui dansait dans le regard de son père, il la connaissait. Le vieux général cachait encore quelques atouts dans sa manche et se révélait loin d'être sans ressources. Voilà qui était intéressant.

- Très bien, père. Acceptez mes excuses quand à mon comportement, je vous ai déçu.

- Non, mon fils. Tu ne m'as jamais déçu, tu es même ma plus grande fierté. Mais tu es encore jeune et impatient, comme je l'étais, il y a longtemps de cela. Ne te laisse pas guider par tes émotions, canalise-les. Rappelle-toi, le calme et la patience procurent une réflexion bien plus objective. Maintenant, va dormir, mon fils. Nous en reparlerons plus tard.

Imriel avala d'un trait le contenu de son verre avant de se lever. Il salua son père et partit rejoindre ses quartiers, laissant ce dernier ruminer leur discussion. Peut-être avait-il raison après tout, peut-être qu'il était temps... Luciole mit de l'ordre dans les documents étalés sur son bureau. Son fils disait vrai, tout était prêt. Pourtant, il avait peur d'agir avec précipitation. Car si tel était le cas, alors tout ce temps, tout ces préparatifs, n'auraient servi à rien...si ce n'est à les précipiter dans la nuit.

Le général saisit la bouteille au contenu ambré et remplit une nouvelle fois son verre avant de la ranger. Le liquide tournoyait tandis qu'il agitait la main en de petits cercles concentriques, laissant ses pensées dériver dans la contemplation du tourbillon qui se créait. Oui, l'heure était peut-être arrivée.

D'une pression de l'index, il réactiva le système informatique, coupé lors de la venue de son fils. Cela faisait longtemps qu'ils demeuraient tout deux dans le silence, attendant les signes d'une époque plus propice à leur résurrection, et voilà que cette opportunité se présentait de renouer les anciennes alliances et de déchirer le voile du temps.

- Ordinateur, dit-il à la commande vocale. Message holographique vers l'Iwachika Sakasuza, à l'intention de l'Ombre Maudit, sur fréquence cryptée...
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iwachika sakazusa
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Re: Cercle du Shadowsong

Message par iwachika sakazusa »

Planète Desertica
Etat Iwachika Sakazusa

Le bras est coupé net, la plaie béante qu'il laisse au niveau du coude est déjà cautérisée.

Pas de perte de sang inutile.
Pas de gaspillage.
Le but est de sanctionner et non de tuer...


...


Le temps à passé dans les Hautes Terres Mortes de l'Iwachika Sakazusa.
Il a passé et a emporté avec lui les honneurs d'un nom sacré.

Tel le bras gisant sur le marbre noir au pieds du trône du Palais Maudit, il a irrémédiablement laissé un vide.

...

"Ton bras sera le prix de ta traitrise et à partir d'aujourd'hui il m’appartient ..."


La voix du bourreau est froide et coupante.
Elle ne laisse aucune chance à l'adversaire.
La victime, elle, vient de tomber à genoux et à présent, elle se tient le coude de son bras valide tout en observant cette main qui bouge encore, là, posée sur le sol.

"Ton bras n'est rien comparé à ce que tu mérites humain infâme ! Il n'est rien comparé à ta traitrise !"

"Pour avoir tenter d'utiliser les postes de communications et dévoiler que je suis le possesseur des cinq sphères élémentaires ..."


Dans la pénombre, qui entoure l'homme, un Ombre apparait lentement.
Sa voix est envoutée du chant de la mort et son corps, amas de magies obscures, se confond et se joue de l'ombre de la salle.

Face à l'homme, le visage du Maudit se révèle et dévoile une dentition aiguisée et putride.
Ses yeux de braises dévorent le coupable dans mille tourments.

"Tu ne vas pas mourir ..."

Alors qu'il prononce ces quelques mots tel un sortilège maudit, l'Ombre disparait et le silence lui vole la vedette.
Dans l'un des recoins de la pièce, un murmure résonne doucement...

"Tu vas vivre éternellement crois moi ..."

Le visage du maudit réapparait face à sa proie et lui sourit.

"Tu vas vivre pour connaitre la souffrance et la damnation éternelle..."

...

Dans le Palais Maudit, un cri retenti et se répercute sur les murs ...

...


Planète Désertica,
État Iwachika Sakazusa
Palais Maudit, salle des communications


L'Ombre vient d'apparaitre soudainement aux cotés du transmissive...

"Mettez moi immédiatement en communication avec lui et sortez."

Alors que la porte se referme, une image holographique d'un ancien Seigneur de guerre apparait au centre de la pièce.


"Général Luciole Darsanga..."

Résonnant avec respect, l'énumération parfaite du grade et du nom de l’hôte fictif entama cette conversation tel un hommage à un ancien Seigneur longtemps réputé.

"Voilà bien des lunes que je n'avais plus eu de nouvelles."

La voix de l'interlocuteur résonne dans la salle :

"Seigneur Noir "

L'Ombre Maudit apparait enfin et dévoile ses yeux de feux.

"Vous m'auriez presque manqué ..."

Il sourit de son visage de mort.

"De plus, vous êtes encore une fois parfait dans votre timing. Je vais finir par vous jalouser général ..."

Un léger rire résonne dans la salle.

"Voilà en effet bien de lunes que nous ne nous étions plus rencontré je vous l'accorde bien volontiers.
Pour ce qui est de mon timing je n'en sais rien mais il est temps de se réveiller ..."


L'Ombre sourit de toute sa dentition.
Il disparait un cours instant pour réapparaitre dans une émanation sans précédent de puissance.

L'image du Général se brouille légèrement et laisse apparaitre soudainement 5 boules de lumières.

"Je les ai toutes Luciole ! Elles sont enfin notre et cela dur depuis plusieurs Lunes.
J'ai lancé le rituel Général ..."


Le Seigneur Noir apparait plus maléfique que jamais.
Les cinq sphères élémentaires flottant au dessus de sa main gauche, il se sait un pouvoir sans précédent...
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iwachika sakazusa
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Re: Cercle du Shadowsong

Message par iwachika sakazusa »

Planète Volcano
Etat Anteverse



Sa main passait et repassait sur la repousse drue de sa barbe naissante. L’image holographique des cinq sphères élémentaires, les orbes de pouvoirs, dansait devant ses yeux songeurs tandis que la voix lente et glaciale de l’Ombre Maudit lui annonçait quel destin funeste allait s’abattre sur la galaxie. Ce murmure d’outre-tombe, chargé de la plus noire des magies, il le connaissait ; sa puissance, il pouvait la ressentir au plus profond de son âme, comme l’étreinte sépulcrale de la mort. Et pourtant, il ne le craignait pas. Cet homme, cette Ombre, cet esprit maudit entre tous, jamais n’avait réussi à instiller le poison de la peur dans son cœur, car outre le fait que Luciole Darsanga n’aurait pu être qualifié de lâche, il avait choisi en son âme et conscience de suivre les noirs desseins de son allié. Et ce depuis leur première rencontre, dans les abysses du temps…

- Seigneur Noir, nous devons nous réunir au plus tôt, maintenant que les puissances ont été appelées. Rappelez-vous de la prophétie, mon ami, rappelez-vous qu’il nous faut maintenant agir contre le temps.

De l’autre côté de l’holocom, l’Ombre Maudit acquiesça d’un mouvement de tête, et tandis que ses yeux brûlaient du pouvoir qu’il éveillait, il psalmodia les anciens versets d’un âge lointain qui les unissaient aujourd’hui :

« …cinq orbes, cinq éléments, et le sang des élus pour briser les frontières du temps et réveiller le pouvoir du Shadowsong…Cinq frères, cinq âmes, cinq voix, pour porter le chant des ombres dans le cœur de ceux qui sont demeurés dévots… De leurs volontés et de leurs lames, ils ramèneront des cendres de l’oubli ce qui fut, et brûleront dans les flammes de la rédemption les marques de l’hérésie… »

- Oui, je m’en souviens, Général. Comment pourrais-je l’oublier ?

Sa bouche s’étira en un rictus qui n’avait décidément rien d’humain. Oui, comment auraient-ils pu oublier ? Luciole laissa apparaître un sourire carnassier sur ses lèvres, réveillant le souvenir du guerrier qu’il était dans sa jeunesse. Malgré la distance qui les séparait, les énergies du rituel enflammaient son cœur et déferlaient dans son corps. Depuis qu’ils l’avaient juré sur leur sang, ils avaient consciencieusement préparé ce moment. Et enfin, le temps était venu ; ils allaient faire vibrer l’écho d’un souvenir oublié.

Cependant, certains préparatifs devaient encore être achevés avant que n’apparaisse aux yeux de la galaxie l’ampleur de leur projet. Ils ne pouvaient se permettre de précipiter les choses, sans quoi ces dernières années de préparation auraient pues se révéler vaines. Mais maintenant que l’Ombre Maudit, du plus profond des Terres Mortes de l’Iwachika Sakazusa, avait initié le rituel, ils devaient se hâter avant que quelqu’un ne prenne conscience des forces en éveil, et ne tente de faire avorter leur projet.

- Contactez nos frères, Seigneur Noir. Nous nous rejoindrons sur vos terres pour finaliser le rite dans trois lunes. Quand les autres seigneurs seront enfin arrivés, les enfants perdus du Shadowsong entendront de nouveau son chant où qu’ils soient. De ses cendres, notre ère va reprendre vie.

- Un message a dû parvenir aux autres, au moment même où nous parlons. Dans trois lunes, je guetterai votre arrivée à travers le ciel ; nous savoir tous réunis dans si peu de temps éveille en moi une impatience presque douloureuse.

Un rire s’échappa du masque d’ombres qui composait son visage, auquel Luciole répondit de bon cœur. Lui aussi sentait une excitation, qu’il n’avait plus ressenti depuis déjà bien longtemps, grandir en lui.

- De nombreux préparatifs vont nécessiter mon attention et le temps m’est désormais un privilège dont je ne peux plus jouir. Nous nous verrons dans trois lunes, Seigneur Noir. Pour l’éternité, nous demeurerons.

- Pour l’éternité, nous demeurerons.

Luciole interrompit la communication avec son allié et pair, l’Ombre Maudit, Seigneur des Terres les plus sombres que le temps ait connu. Il se laissa aller contre le dossier de son fauteuil, savourant les révélations qui venaient de lui être faites, et organisant les différents préparatifs que ces trois prochains jours allaient demander.

Les lignes de l’Histoire commençait d’elles-mêmes leur ré-écriture alors que le grand sablier du temps semblait se retourner, ramenant à la vie l’étincelle d’un ancien rêve.
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Re: Cercle du Shadowsong

Message par iwachika sakazusa »

Planète Vertana,
Etat Unmei




Le feu sacré lui réchauffait les joues. Assis au plus près de lui, les yeux fermés, l’Alchimiste songeait. Il songeait à l’avenir, à demain qui n’a jamais été aussi près. Depuis sa cataclysmique rencontre avec l’Ombre maudit, son destin était scellé, étroitement lié à celui du Seigneur de la Mort.

Derrière lui ses deux prêtresses, Aria et Stana, veillaient sur leur mentor. Le monde était tellement instable que n’importe quoi pouvait arriver. Bientôt s’en sera fini, il en est persuadé.

Un cliquetis résonna dans ses oreilles. Dans un synchronisme parfait, Edward Elric ouvrit les miroirs de son âme et la porte en fit de même. Tout d’abord une ombre au sol. Une ombre magnifique aux formes parfaites. Désormais l’ombre laisse place à une princesse, plus belle œuvre créée par l’Univers. Sa douce main vient frôler celle du Seigneur aux pouvoirs démiurgiques.

Leurs regards se croisent, se mêlent, se confondent.

L’heure est arrivée.

Lentement il se lève. Son visage habituellement si doux se durcit. D’un léger mouvement de la main il ouvre les portes-fenêtres qui mènent au balcon. Ce soir le vent souffle fort. Le tonnerre gronde plus fort que jamais. Nul besoin de lire le message qui lui est adressé. Le moment est venu, il le sait. Le Seigneur Noir les a. Désormais plus personne ne pourra se mettre en travers de leur route. Les Seigneurs aux glorieux passés resurgiront des abysses. Et c’est à leur côté qu’il accomplira son extraordinaire destinée.

Ses poils se hérissent sur son bras, symbole de son excitation. Les bras de sa princesse l’enlace alors. Sa rythme cardiaque diminue. Elle approche ses lèvres sensuelles de son oreille et entonne d’une voix glaciale :

« …cinq orbes, cinq éléments, et le sang des élus pour briser les frontières du temps et réveiller le pouvoir du Shadowsong…Cinq frères, cinq âmes, cinq voix, pour porter le chant des ombres dans le cœur de ceux qui sont demeurés dévots… De leurs volontés et de leurs lames, ils ramèneront des cendres de l’oubli ce qui fut, et brûleront dans les flammes de la rédemption les marques de l’hérésie… »

Un sourire pointa aux bouts des lèvres de l’élu. L’ombre Maudit apparut dans son esprit.

"C'est l'ombre de la mort qui donne son relief à la vie."

Voici la première leçon qu’il reçut du sauveur de son âme. Il est grand temps de mettre cette maxime.

Dans un fracas, un éclair d’un bleu étincelant jaillit. Les lèvres du prince et de sa princesse s’épousèrent. Dernier moment d’amour peut-être…
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Re: Cercle du Shadowsong

Message par iwachika sakazusa »

Planète Vertana
Etat Triadus


Lady Doriane assise à son bureau, vient de visionner un hologramme envoyé par le Seigneur Noir

Perdu dans ses pensées …

Cette phrase qui ne fait que me tarabuster !
« …cinq orbes, cinq éléments, et le sang des élus pour briser les frontières du temps et réveiller le pouvoir du Shadowsong…Cinq frères, cinq âmes, cinq voix, pour porter le chant des ombres dans le cœur de ceux qui sont demeurés dévots… De leurs volontés et de leurs lames, ils ramèneront des cendres de l’oubli ce qui fut, et brûleront dans les flammes de la rédemption les marques de l’hérésie… »


Que de souvenirs qui me remontent à l’esprit !
Je me suis temps préparée à cela et maintenant cet hologramme…

Alors voilà, c’est le moment !

Il a enfin décidé et j’en fais partie !
Voilà enfin le résultat de ma dévotion !
Enfin je vais montrer à ces gros cancrelats que le peuple de Triadus n’est pas un peuple de planqués !


Lady Doriane prend un vieux parchemin et une très vieille plume et écrit :

« Seigneur Noir,
Par ce message, je viens répondre présente à votre convocation. Trop d’années d’attente, je me suis tellement préparée à cela dans l’espérance d’être avec vous ce jour !
Comptez donc sur moi et mon peuple !
Dans trois lunes je serais près de vous !
Lady Doriane Dark »


Que l’on me prépare ma tunique de rite ! Je veux être prête au départ ! Cri t elle
Et que l’on envoie ce message au plus vite au Seigneur Noir !
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Re: Cercle du Shadowsong

Message par iwachika sakazusa »

Planète Desertica
Etat Empire Platin



« Te souviendras-tu alors du temps qui passait, lorsqu’un jour de gaieté tu auras trépassé ? »

---

Elle ouvre les paupières, et d’une goulée d’air de s’emplir les poumons. Elle suffoque, tousse, et regarde le soleil blanc de ses yeux rougis. Son corps tremble alors que des images lui reviennent à l’esprit. Dans le vague le plus total apparaissent alors des visages connus : des sourires et des étreintes, mais également de la violence et des larmes.

Dans ce film où l’amour et la haine se confondent, Nikki Katarilis revit son passé.
Elle erre, des heures, dans les tréfonds de sa mémoire, avant de finalement se lever, d’un pas calme, et de marcher, dans ce désert vide et sans vie où elle a atterri, comme guidée par une lueur invisible, comme un faisceau laiteux dans cet espace immaculé.
Ses pieds foulent le sol des jours durant, mais nulle douleur ne la traverse. Ni la faim, ni la soif ne la tenaillent. Son corps, en revanche, voit ses attributs modifiés. Touché par la maigreur, il ne fait que s’élimer, et transforme de parfaites proportions en un être incongru. Lorsqu’elle arrive enfin dans cette ville de reclus qui émerge du néant, elle n’est plus Nikki Katarilis. Encore moins Karlina Meryne, d’ailleurs. Non, elle est cette femme d’un bon mètre quatre-vingt-dix, de moins de trente kilogrammes, aux cheveux bruns et bouclés, aux yeux d'un noir de jais ; qui de ce visage émacié la cité fait pâlir, qui de ce regard acéré la ville fait trembler.

Et pour cause : le physique n’est pas seul à avoir changé dans le corps de Dia Negacié.
La Grande Conseillère qu’elle fut voit ses armes décuplées, alors que d’un mouvement de sa main un pays peut s’effondrer.
L’Amirale qu’elle était voit ses stratégies multipliées, alors que d’un battement de ses cils sa forme elle peut changer.
Néanmoins, l’Amante qu’elle est vient de voir son cœur éclater, alors que d’un coup de pied elle l’a envoyé balader…


Dia Negacié, alors qu’elle pénètre dans l’austère cité de Nehlia, a son nom renié et sa personne assassiné.

« Nikki Katarilis n’est plus », murmure-t-elle d’un air sombre alors que son corps blanchâtre rayonne d’une lueur funeste…

---

« Ce n’est pas que tu n’es plus, Nikki. C’est que tu n’as jamais existée… »

Dia s’éveille comme d’un songe. Lorsqu’elle relève la tête, elle est éblouie par l’astre laiteux qui lui brûle la cornée et étourdit ses sens.
Elle est assise sur la terrasse intérieure d’un bar miteux… et il la regarde, stoïque et impénétrable.

Warren Shadowsong, l’insaisissable héritier de la plus démoniaque des lignées, lui tend son verre.


« A la tienne, Negacié. Va retrouver celle qui t'a châtiée. Et envoie-lui le bonjour de l'Edar Warren Shadowsong, à elle et à tous les Conseillers... »

Elle hésite, mais tend le sien en réponse. Et à peine le cristal a-t-il tinté que la silhouette de l’Edar s’évanouit, son visage animé d’un rictus aussi troublant qu’élégant.
Negacié, quant à elle, s’apprête à se lever lorsqu’elle est violemment ramenée à sa chaise.


« Bois… »
, lui dit une voix sifflante.

Elle observe le récipient qui vient de quitter la main de Warren. Il est rempli d’un liquide rouge visqueux en lequel baignent de petites flammes scintillant comme par magie dans le paradoxe de la situation.
Dia hésite un peu puis, d’un coup – ou cul – sec, vide le verre d’une traite.



C’est lorsque son corps s’embrase d’une pression spirituelle sans égale qu’elle comprend l’avènement d’une nouvelle ère.

Elle se lève donc enfin, passe la porte du bar, et se retrouve de l’autre côté… du Voile.


---

Monde des Vivants, 12 Volcan 3729, Corporation Galactique, Siège.


Le Siège est curieusement calme alors qu’un attentat le ciblant vient à peine d’être stoppé. Dans les rues désertes, un murmure se fait entendre. De la Tour Blanche il est émis, mais nul ne peut en comprendre le sens tant la magie qui en découle est puissante et oubliée.

Voilà néanmoins ce que les auditeurs avisés pourraient entendre…

« …cinq orbes, cinq éléments, et le sang des élus pour briser les frontières du temps et réveiller le pouvoir du Shadowsong…Cinq frères, cinq âmes, cinq voix, pour porter le chant des ombres dans le cœur de ceux qui sont demeurés dévots… De leurs volontés et de leurs lames, ils ramèneront des cendres de l’oubli ce qui fut, et brûleront dans les flammes de la rédemption les marques de l’hérésie… »

… alors qu’au-delà du Siège un nuage des plus noirs se dresse, et au sommet duquel siège un astre rayonnant d’une grâce funeste : la Grande Conseillère Nikki Katarilis.

Ou plutôt devrait-on dire… Dame Negacié, du Royaume des Démons.
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