Les Récits d'Alteizo

Ici sont chroniquées les histoires des Etats et de leurs dirigeants

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Alteran
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9 Galan 3697

Alteran était situé sur une planète entièrement volcanique connue pour sa grande extraction d’uranium et les armes de destruction massive. Soutenu par des poutres triangulaires et auréolé de vitres résistantes d’un teint jaune sombre en guise de fenêtre, un « dôme » d’une envergure inimaginable recouvrait une bonne partie de l’Etat. Des milliers de personnes se trouvaient dans ce complexe. Ce qu’il y avait à l’intérieur semblait encore plus titanesque et quelque peu étonnant puisque la carlingue d’un vaisseau remplissait presque toute la superficie intérieure.

Discrètement adossé à ce qui semblait être les fondations du vaisseau, je m’étais rendu au centre spatial dans le complexe militaro-industriel. Je cherchais alors une tâche à effectuer au milieu de la cohue. Je ne savais pas pour l’instant sur quel projet j’allais m’embarquer. Il s’agissait de mon premier jour. Je me dirigeais donc vers l’administration du recrutement. De là - et je vous passe toutes les paperasses à signer pour pouvoir rejoindre l’industrie spatiale - on m’expliqua le projet et ma tâche à accomplir. Il s’agissait ni plus ni moins du premier vaisseau type solar d’Alteran…

Les recruteurs étaient passés un peu vite sur la charge de travail et les garanties salariales, mais je n'avais guère eu le choix et je me mis à l'œuvre immédiatement. Je devais réaliser plusieurs soudages à neutro-laser dans quelques zones de la carlingue au sein du dispositif d’assemblage par neutron. Et je dois avouer que c’était la première fois que je m’accommodais à son utilisation. Un employé me présenta alors rapidement les fonctions de base et son maniement. Il suffisait d’aligner deux sortes d’extrémité conique sur la partie métallique pour opérer la jonction. L’une des parties était l’imageur de neutron et l’autre le faisceau laser. A manier avec beaucoup de prudence m’a-t-il dit. Il s’agissait d’un ancien officier aérospatial en retraite anticipé. Il semblait me dévisagé et perplexe. Fumant la pipe, il ne me dévoila pas son nom. Et pour l’instant ce n’est pas ce qui me préoccupait le plus.

L’endroit semblait refléter de millions de particules de lumières. Chaque personne équipée de son neutro-laser produisait des étincelles faisant apparaitre une infinité de couleur étincelante. La couleur venait du neutron. Suivant la matière à joindre, les neutrons réagissaient plus ou moins au corps ce qui donnait un spectacle féérique. Le travail était dur, et je ne vous cache pas que certains finissaient à quatre pattes, crachant leur boyau. Mais finalement c’était bien payé. C’est d’ailleurs pour ça que je suis venu ici, pour le gagne-pain. Les pauses étaient assez courtes. On devait amener sa propre boustifaille. On formait en quelque sorte une communauté de travailleurs œuvrant sur le plus grand édifice et le projet le plus important de l’humanité, même si pour l’instant on ne pouvait apercevoir la forme finale du vaisseau car d’énormes travaux étaient à réaliser sur notamment la coque mais aussi l’alimentation, l’armement, la technologie de téléportation, d’hyperspatiale et du bouclier. Chaque étape devait s'enchainer les unes après les autres dans un ordre chronologique.

Cependant, je sentais en moi une certaine excitation et une impatience irrésistible de le voir voler dans l’espace. Mais au fond de moi-même, j’apercevais une certaine crainte que je ne pouvais m’expliquer. Comme si mon subconscient voulait me prévenir. Ma foi, seul l’avenir nous le dira…
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33 Galan 3697

Plusieurs jours s’étaient passés. Les rayons de l’étoile perçaient à peine le dôme mais suffisamment pour qu’une luminosité correcte subsiste. La construction avançait lentement mais surement et je m’attaquais alors à l’habillage intérieur près des générateurs.

Les sas étaient pour l’instant activés en manuel à cause de l’alimentation qui plantait presque toute les demi-heures. Trois grands anneaux se présentaient alors sur le dessus du vaisseau correspondant à l’emplacement des générateurs à neutrino-ions. L’homme à la pipe m’avait expliqué son fonctionnement. Le réacteur se sert d'une certaine quantité de neutron afin de dégager de l'énergie qui provient du sub-espace. Cet échange de matière entre espace-temps est régulé me rassure-t-il. Entre diffèrent point de l’espace, certaines zones sont ouvertes pour y récupérer l’énergie mais que celle-ci se refermerait aussitôt. Le délai ne devait pas dépasser le millième de micro seconde. Il devait y avoir une authentique précision et une rapidité impensable. Il me compara alors l’explication avec le mur du son. En voulant aller plus vite que le son, il se forme comme une déchirure dans la masse d'air, déchirure qui se referme spontanément. Ça m’a semblait logique sur le coup. Enfin bon, les techniciens se faisaient de plus en plus rares, et l’alimentation n’arrangeait pas l’avancement de l’installation des appareils tel que les réacteurs.

Je me dirigeai donc vers les générateurs quand j’aperçus deux hommes manœuvrant un appareil de technologie, pour ma part, inconnu. Je demandais au gars à la pipe s’il connaissait ce genre de dispositif mais il semblait perplexe voir anxieux. Sans aucune réponse, il me tourna le dos et reprit ses besognes. Je voyais bien qu’il avait peur. Ça devait faire plus de deux ans qu’il était dans le chantier et qu’il percevait des faits suspects.

Je décidai de les suivre malgré l’avertissement du fumeur. Son visage présentait bien la forme d’un refus mais j’étais curieux. Je descendis donc le long du corridor et je les distinguai dans une salle en face du système qui devait servir d’armement. Je m’approchai silencieusement près du sas pour entendre leur murmure. Je tendis l’oreille en essayant de discerner quelques mots. Je crus distinguer les mots « faille » et « système ». Voulaient-t-ils saboter le vaisseau ? Ou peut-être voulaient-t-ils améliorer le système d’alimentation ? Pour l’instant je n’avais aucune idée de la réponse. Soudain, j’entendis leurs pas se rapprocher de moi. Je me dépêchai alors de quitter la zone et éviter qu’ils me surprennent à les écouter.

De retour aux générateurs, je m’agenouillai près de l’homme à la pipe. Celui-ci refusant toujours de dévoiler son nom, je lui développai mon secret et la situation dans laquelle je fus confrontée.
Il m’annonça que j’allais avoir beaucoup d’ennui si je continuai à fouiner partout. Il me fallait alors des preuves à lui présenter. Restait à savoir où les trouver…
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42 Galan 3697

Après plusieurs jours de recherche fructueuse, je savais enfin où chercher. Le bureau de recrutement restait presque inoccupé tous les midis. La sécurité subsistait moindre et je pouvais alors avoir accès aux informations. Je ne savais pas sur quoi j’allais tomber pour l’instant mais il s’avérait nécessaire que je sache ce qui se tramait ici.

Je longeais la carlingue du vaisseau. La coque extérieure commençait à se monter. Des poutres métalliques inachevées sortaient de part et d’autres dévoilant les fondations du vaisseau et les couloirs commençaient à se dessiner.

J’entreprenais alors mon excursion furtive et solitaire en quête de réponse, et je n’avais que quelques minutes. Je me rendais bien compte de ce que je faisais, et je sentais en moi une poussée d’adrénaline m’envahir. Je me cachais alors, franchissant chaque pièce essayant de ne pas me faire détecter. Subitement, je sentis une présence féminine me frôler. Je me jetai discrètement sous un bureau avant qu’elle ne puisse m’apercevoir. Puis je pivotai la tête et l’observa. Elle sembla inquiète et nerveuse, elle balaya la pièce comme si elle essayait d’être discrète. Puis elle se retourna, sa longue chevelure dorée élancée retomba délicatement, montrant son visage. Ses joues rebondies mettaient en valeur son petit nez retroussé. Des yeux bleus comme le ciel. Sa bouche sensuelle donnait certaines envies insensées agrémentait son magnifique teint pâle. J’étais comme hypnotisé devant une telle beauté.

Je repris mon sérieux quand j’aperçus qu’elle tenait une sorte de carte mémoire électronique dans sa main. Cette dernière contenait-t’elle les informations que je recherchais ? Pour le savoir il me fallait à tout prix la suivre. Elle emprunta alors une sortie de secours. J’allais m’élancer quand un homme prit lui aussi la porte. Il la saisit violemment par le bras et referma la porte. Je me lançai alors vers l’accès et observa la scène entre la fine ouverture. L’homme tentait de récupérer la carte dérobée par l’inconnue. Soudain il sortit une arme à feu et la frappa sur le visage. Elle s’effondra se retenant avec ses mains. L’homme braqua son arme et réitéra la demande. Je ne savais pas à qui je devais porter ma confiance mais il s’avérait que menacer quelqu’un avec une arme n’arrangeait pas sa situation.

Sans hésitation, j’ouvrais la porte brusquement élançant mon bras en direction de son arme que je parvins à lui faire lâcher aussitôt. L’homme tenta un crochet du droit en guise de réponse que j’esquivai avec rapidité. Je me retournai et projetai mon pied vers sa poitrine. Sa respiration se bloqua et il s’écroula littéralement sur le sol. La femme profita de cette mêlée pour prendre l’arme et la pointer vers ma direction.

Avais-je fais une erreur en aidant la demoiselle ? Ça m’apprendra à secourir les belles femmes…

Face à la mort, on ne pense qu’à une seule chose…la vie. Mon cerveau était comme paralysé, je ne pouvais plus réfléchir et j’attendais mon heure, comptant chaque seconde, que ma mort arrive. Mais elle ne tira pas. Elle sembla pétrifiée, ne sachant pas quoi faire. Son doigt sur la détente, je m’approchai essayant de la calmer et de la raisonner en lui disant que je ne lui voulais aucun mal. Je m’avançai de plus en plus. Assez proche, je saisissais doucement l’arme et la dégagea de ses mains. Soulagé, je me présentai. Anxieuse, elle me dévoila son nom. Elle s’appelait Althéa. Sans vouloir la brusquer, je lui demandai ce qu’elle faisait ici. Elle me présenta la carte mémoire et m’expliqua qu’elle cherchait des réponses sur des évènements inexpliqués depuis la construction du Solar. Je crois que je venais de trouver la preuve que je recherchais…
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68 Galan 3697

Plusieurs jours s’écoulèrent, et pendant tout ce temps nous essayions d’ouvrir les fichiers de la carte mémoire. Je fis également plus connaissance avec Althéa, la femme qui étrangement était sur le point de m’abattre. Mais nous voulions la même chose, trouver ce qui se complotait dans ce hangar, et nous étions déterminé à trouver les réponses.

Aujourd’hui était un jour important. Non seulement le vaisseau était prêt pour décoller mais Althéa avait pu déchiffrer l’algorithme que contenait la carte mémoire. Nous nous dirigions dans une ruelle. Les pavés réalisés en basalte tapissaient presque la totalité de l’allée. Puis nous nous tenions en face d’un mur blanc nacrée très vif. Un halo de lumière bleu, venu de nulle part, parcourut tout notre corps. Il s’agissait d’un scanner. Je me sentais comme vivifié et libéré, mais ce n’était qu’un effet secondaire de l’appareil. Ensuite, l’éclat de lumière disparut. La cloison blanchâtre se souleva et laissa apparaitre une pièce surprenante. Je me trouvai dans une sorte de laboratoire scientifique équipé de consoles d’ordinateurs assez puissants et pouvant décrypter des codes avec une rapidité incroyable. Elle se tenait à côté de moi, décidée à lire les fichiers et documents de la puce. Dès qu’elle ouvrit, des milliers de pages et de pictogrammes holographiques s’affichèrent offrant une multitude de lumière. Elles nous entouraient littéralement remplissant presque la totalité de la pièce. Mais Althéa me regarda avec un air désabusé. Elle me fit comprendre qu’il fallait tout éplucher avant le décollage du vaisseau, et cela ne présageait rien de bon.

Mais j’étrennais avec enthousiasme la lecture de certains documents. Des termes indéchiffrables apparaissaient plusieurs fois dans différents articles. Etaient-t’ils mal décodés, ou était-ce une autre forme d’algorithme plus poussée ? Aucune idée, Althéa m’indiqua que l’encodage du décrypteur était archaïque et qu’on pouvait s’estimer heureux qu’il ait pu déchiffrer tous ces fichiers. Étrangement, de nombreux documents faisaient référence à une espèce intelligente dont leur existence avait été longuement examinée. Il semblait que leur histoire était véridique et que ces hommes cherchaient à acquérir leurs technologies. Mais ils paraissaient attirer par une seule technologie, malheureusement ils n’en faisaient pas mention dans leurs textes. Puis, je tombai sur un document pour le moins insolite. Des morts, des disparitions, des pots de vins. Non seulement ces hommes avaient des moyens illimités mais ils étaient prêts à tout pour découvrir et voler ces technologies. Toutefois Althéa trouva des calculs sur la localisation de ce monde. Et c’est là que le mystérieux Solar entrait en jeu. Ils avaient l’intention de profiter de la prouesse technologique du vaisseau pour se diriger vers ces terres. Ils nous faillaient nous y rendre.

Nous revînmes de nouveau dans le hangar où des milliers de gens se trouvaient devant ce vaisseau massif en attente du décollage. Nous n’avions pas une minute à perdre et nous n’avions aucun plan. Elle ruminait, se grattant la tête. J’avais rarement vu une femme aussi intelligente et prête à tout pour arrêter ces hommes.

Subitement je pensai à l’homme à la pipe. Il me fallait le trouver, il devait surement avoir un moyen de pouvoir rentrer dans ce vaisseau sans se faire repérer. Je pris le bras d’Althéa et courut en cherchant l’homme. Je vis une fumée non loin d’où je me trouvais. Je me dirigeai vers l’émanation et remarqua la pipe. Je me frayai un chemin au milieu de la foule. Je l’agrippai fortement pour attirer son attention et lui expliquai la situation. Il prit une expression de refus, mais à cet instant la femme lui chuchota quelques mots que je ne pus entendre et immédiatement son visage négatif s’effaça.

Il nous indiqua le passage à suivre. Il fallait remonter un conduit d’aération avant que le vaisseau ne soit excessivement élevé dans l’atmosphère, auquel cas nous pourrions manquer d’air, pire encore le vaisseau pourrait aller en orbite et la dépressurisation causerait notre mort. C’est alors que la cohue hurlait leur joie. Le Solar fit un ronflement sourd et commença sa montée. Discrètement appuyé sur l’échelle du conduit, je demandai à l’homme à la pipe de nous suivre. Cependant il ne pouvait nous accompagner, mais je le remerciai d’un geste pour son aide précieuse.

Althéa me fit signe de me dépêcher et s’empressa de monter. Je la suivis donc et commençai l’ascension. On n’avait pas beaucoup de temps et les turbulences se faisaient de plus en plus sentir. La rampe donnait accès à une écoutille qu’il fallait ouvrir le plus vite possible. Brusquement, le tumulte la fit glisser de l’échelle. Je l’attrapai in extrémis par la main. Celle-ci saisissant l’échelle, je lui ordonnai de grimper sur moi pour lui permettre de passer devant. A quelques mètres on pouvait apercevoir la trappe. Elle s’affaira pour l’ouvrir et m’aida à son tour. Enfin en sécurité nous nous couchions au sol, s’adossant à la paroi pour reprendre notre souffle. Il nous fallait maintenant trouver un moyen d’arrêter ces hommes…
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Date stellaire inconnue

L'obscurité. J'ouvrais les yeux lentement. Il faisait froid et je ne savais pas où je me trouvais ni comment je m'étais rendu là. J'étais dans une sorte de caisson, une vitre assez épaisse se trouvait devant moi. A demi éveillé, je frappais insensiblement sur la vitre en demandant de l'aide. Mais personne ne vint à mon secours. Je regardais alors autour de moi. Je résistais afin que mes paupières ne se referment pas. Un levier se trouvait au dessus de ma tête. Je levai péniblement la main et tirai avec vigueur sans aucun résultat. Mes forces m'avaient comme abandonné. Je respirai un bon coup, me réchauffant les mains en les frottant l'une contre l'autre, une épaisse fumée blanche sortant de ma bouche. Je levai les deux mains cette fois, serrant la manette, et tirai à nouveau. Le gel avait l'air d'avoir bloqué le système de verrouillage. Malgré ça, je continuais à tirer de toute ma force. J'entendis alors un craquement : le levier commençait à venir. "Encore un petit effort" me disais-je "Tu y es presque! Allez!". Le craquement se fit de plus en plus fort. Enfin la glace céda et la vitre se brisa.

C’est alors qu’un souffle me projeta à terre. Une alarme retentit. J'étais comme pétrifié par la violence de l'air frais qui m'entourait. Le bâtiment, où je me trouvais, avait l'air d'avoir subi beaucoup de dégâts mais j’ignorais ce qui avait bien pu se passer. Je sortis du caisson, mes bras entourant ma poitrine, avançant vers une sorte de sas. J'approchai péniblement la main de l'interrupteur d'ouverture et appuyai. Un bruit sonore m'indiqua que la porte ne pouvait pas s'ouvrir, à cause du gel probablement. Il faisait de plus en plus froid. De plus je portais une sorte de combinaison blanche légère, ce qui ne m'aidait pas à me réchauffer. Ne sachant plus quoi faire je m’écroulai contre la porte en essayant de trouver une solution. L'oxygène se raréfiait et à chaque respiration rapide que je faisais, j'avais le sentiment que cela pouvait être le dernier. C'est alors que je levai les yeux et vis un petit accès, causé sans doute par les dommages. Je grimpai doucement vers la brèche. De là, l'air semblait plus chaud. Et ce que j'y vis aussi me terrifia. Des centaines de caissons se trouvaient dans ce long couloir. Quel était le but de ces caissons? Je n'en avais aucune idée.

Je commençais l'excursion de ce bâtiment. Les couloirs de cette structure me semblaient familiers. Plus j'avançais dans ces couloirs glacials, plus ce sentiment de familiarité augmentait. Au bout du corridor, une porte assez large se mit à s'ouvrir automatiquement lors de mon approche. Je continuai de marcher vers cette porte avant de tomber littéralement des nues. Je vis un écran de contrôle devant moi, et juste derrière une vitre qui donnait sur l’extérieur. Le bâtiment se trouvait sur un sol de glace. Un épais manteau était resté posé sur un des sièges, je le pris et l'enfilai rapidement. Une tempête hivernal faisait rage, m’empêchant de voir à plus de quelques mètres devant l'épaisse vitre.

Je décidais de parcourir l'index du panneau de contrôle de ce mystérieux édifice. Dans ces systèmes se trouvaient un archivage, et ce que j’y lus me perturba. Je me trouvais dans un vaisseau, et tout particulièrement dans le solar avec lequel on avait quitté l'Alteran, Althéa et moi. Ce qui me faisait penser qu'il fallait que je retrouve Althéa au plus vite. Mais avant tout, comment je m'étais trouvé dans ce caisson et pourquoi? La fin de journée s’annonçait, il faisait de plus en plus noir et je ne savais pas où j'allais me coucher.
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57 Vertan 3733

La chaleur revenait peu à peu même si la fraîcheur régnait en ces lieux. Je venais de relancer le système de survie et me dirigeais vers le poste de contrôle. Je commençai à fermer les sas où se trouvaient les fissures afin d'empêcher cette chaleur de s'échapper. J'en avais appris plus sur ce qui s'était passé avant mon réveil. Le vaisseau s'était crashé sur une sorte de planète glacière. Mais aucune donnée, aucune information ne faisait référence à ce monde qui semblait perdu. Cependant, d'après le journal de bord, on était arrivé à destination. Après réflexion, je me dis que la rentrée dans l'atmosphère avait dû être rude. Il est vrai qu'il s'agissait du premier modèle de solar. Il n'avait pas été testé et les "pilotes" ont dû surestimer les capacités du vaisseau. Mais voilà, pourquoi suis-je le seul à avoir été réveillé ? Une coïncidence fortuite semble t-il.

Cependant, il me restait encore quelque chose à faire. Je devais retrouver Althéa. Mais cette carlingue était gigantesque. Comment retrouver une personne dans ce bâtiment? Il me fallait me redirigeait vers la passerelle afin d'effectuer une investigation dans le journal de bord. Peut être trouverais-je mon entrée à bord du caisson de vie, et avec un peu de chance Althéa aurait été mis en stase en même temps que moi. Je remontai in-extremis au poste de pilotage et commençai à pianoter sur le clavier. J'examinai le dernier caisson qui s'était ouvert. Après plusieurs minutes devant l'écran, je trouvai enfin le dernier caisson actif.

En l'occurrence, il s'agissait du mien mais ce que je vis après me perturba au plus au point. La date stellaire affichait "57 Vertan 3733". Je n'arrivais pas à y croire. J'avais été retenu dans ce caisson de vie durant 36 ans. Tout espoir de retrouver Althéa semblait vain. J'espérais au fond de moi qu'elle avait été retenue aussi longtemps que je l'avais été. Je continuais quand même les recherches en indiquant la date et l'heure à laquelle je fus congelé, emporté par l'espoir de la retrouver. Mon cœur battait abondamment que j'eus cru qu'il sortait de ma poitrine. Une sonnerie se fit entendre, indiquant la fin de la simulation de recherche. Je vis qu'un résultat était indiqué. D’un coup, je me sentais revivre à l'annonce qu'affichait l'écran. Le numéro du caisson était indiqué à l'autre bout de la carlingue.

Je sursautai du siège et bousculai la porte au passage. Je me précipitai vers l'arrière du vaisseau. Le passage allant à la salle de stase reculée du solar était souvent obstrué. Je sautai par dessus les barres d'alliages, glissai sous d'autres. Mes jambes ne voulaient plus s'arrêter. Enfin arrivé au couloir, je commençai à inspecter les caissons, à la recherche d'Althéa. Et elle était là, enfermée dans cette boîte, sans vie. Je m'approchai doucement, les lumières s'allumèrent pour finir par l'éclairage intérieur. Un panneau de contrôle s'activa à côté du caisson. J'enclenchai l'ouverture mais comme je devais m'en douter, le système était gelé. Une poignée se trouvant à l'extérieur se trouvait près de la machine. Je la tirai et puis la tournai comme indiqué sur la manette. La vitre se brisa en mille morceaux sous le choc. Le corps sans vie se courba. Je l'attrapai avant qu'elle ne tombe à terre. Elle frissonnait. Peu de temps après, elle leva la tête. Ses yeux semblait recouverts de givre par ses paupières fripées, des yeux d'un bleu intense et si clair qu'ils paraissaient ne jamais avoir changé depuis que je l'avais rencontré la première fois, dans ce solar. Elle tendit sa main et la posa sur ma joue. Elle se mit à prononcer d'une voix douce et presque imperceptible mon nom. J'esquissai un sourire mais de courte durée. Je devais lui expliquer la situation mais je ne savais pas par où commencer. Cependant, pour le moment, je devais la laisser se reposer. Elle en avait grandement besoin.
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58 Vertan 3733

Nous étions, Althéa et moi, installés sur la passerelle, prés du journal de bord, essayant de trouver des réponses. Nous avions trouvé de la nourriture dans un local. Une gelée verdâtre, mais sombre, visqueuse et épaisse qui avait l'air de se conserver interminablement. La planète étant glacière, le vaisseau possédait un système de récupération des glaces afin de la réchauffer et de la transformer en eau. Nous avions fini par conclure que les personnes qui avaient détourné le vaisseau s’attendaient probablement à ce que le voyage durerait longtemps. Ils connaissaient sans nul doute aussi bien le climat de cette planète. Mais voilà, où ces individus pouvaient bien se trouver désormais? Mais était-ce bien la priorité du moment?

Je devais avouer que par moment j'errais dans les couloirs sans vraiment savoir ce que j’avais à faire. Le système de survie tenait bon mais pour combien de temps ? Althéa n'arrêtait pas de chercher des réponses. Le solar était pourtant doté de l'hyper-espace mais alors pourquoi ces caissons de vie? Pourquoi nous avoir mis en stase? Elle m'expliquait que pour activer la distorsion spatiale, il fallait avoir les coordonnées. Mais voilà, peut être ne savait t-il pas précisément où se trouver cette planète ? Sans doute que l'hyperspatial devait servir pour le retour. Seulement, maintenant que le vaisseau s'était crashé, ils avaient dû trouver un autre moyen pour quitter cette maudite planète il y a plusieurs années, nous laissant ainsi mourir dans ces caissons.

Cependant, Althéa avait fait une découverte étonnante. Elle m'indiquait que le système d'hyperespace avait été saboté. Et que nous étions sûrement la cause. Ça expliquerait qu'il ait dû opter pour la stase. Mais alors pourquoi nous avoir congelé nous aussi. Ils auraient pu tout aussi bien nous balancer dans l'espace. Se pouvait-il que ces personnes voulaient nous avoir à l'œil ? Mais pourquoi dérober le solar pour pouvoir venir jusque là? Un croiseur ou cuirassier aurait tout aussi bien pu faire l’affaire pour le voyage. Il s'avérait qu'Althéa avait une hypothèse qui semblait plausible. L'atmosphère étant chaotique, il se révélait évident que ce vaisseau résisterait mieux à la rentrée que n'importe quel autre bâtiment. Pour elle, le seul but de ce solar était seulement d'atterrir sur cette planète, quoi qu'il en coûtait. La mission en priorité, mais voilà de quoi s'agissait t-il?

Plusieurs questions fusaient dans ma tête mais hélas, beaucoup d'entre elles restaient sans réponse. Et dans toutes ces interrogations, il y en avait une qui se révélait au summum même de toutes ces devinettes. Que venait t-il faire sur cette planète?
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59 Vertan 3733

J'étais en pleine excursion du vaisseau. Pour moi, la priorité était de partir de cette planète et vite. Mais Althéa ne partageait pas mon opinion. Pour elle, quitter cette planète revenait à abandonner tout ce pourquoi on était venu jusqu'ici. Et de plus, nous n’avions toujours pas les coordonnées de cette planète. « Impossible de calculer le retour en distorsion tant qu'on ne sait pas où nous nous trouvons », m'avait-elle affirmé. Elle marquait un point. Je détestais ce vaisseau. Être enfermé entre ces quatre murs commençait à me rendre cinglé. Alors je continuais ma visite du bâtiment, sans trop savoir ce que je cherchais, absorbé par l'envie de quitter cette carlingue. Nous avions trouvé des sortes de communicateurs rangés sur un des panneaux de contrôle. Nous les utilisions pour rester en contact lorsqu'on se séparait.

D'après les calculs d'Althéa, il restait de l'énergie que pour quelques jours. Les caissons de vie avaient pompé énormément dans les réserves des accumulateurs. Il semblait vain de les recharger. Le solar était doté de panneaux solaires mais les nuages épais ne faisaient passés que très peu de rayonnement solaire. Et les dégâts du vaisseau semblaient trop importants. Les câbles conducteurs qui menaient aux accus étaient rompus. Les réparations s'avéraient impossibles. L'idée d'abandonner le vaisseau semblait maintenant une question de survie. Il nous fallait trouver un moyen de quitter l'appareil et le plus rapidement possible.

C'est alors que je tombai sur un sas verrouillé. Au moment où je pressai sur le bouton, à droite de la porte, une tonalité à peine audible se fit distinguer. Je pris le talkie dans ma veste et informai qu'une porte se trouvait fermée. J'attendis quelques minutes, le temps qu'Althéa arrive à franchir les barrières de sécurité de l'ordinateur de contrôle afin de m'ouvrir l'accès. J'entendis alors une sorte de crochetage se déverrouiller ainsi qu'un mécanisme tourner. Le sas se mit alors à s'ouvrir doucement, le mécanisme poursuivit son évolution jusqu'à que la porte soit totalement ouverte pour laisser apparaître un spectacle spectaculaire. Il s'agissait d'une immense salle. Une sorte de hangar pour chasseur. Le plafond était entre ouvert et laissait passer des flocons de neiges qui venait par millier et avaient par ailleurs presque englouti le sol du hangar. Il semblerait que les personnes s'étaient enfuies par là. J'avançais sur une sorte de passerelle, mes pas se fondant dans l'épaisse neige au sol. Le système de survie avait dû fondre une partie de la neige car au loin, je vis quelque chose qui me rendit l'espoir. Un énorme vaisseau de type croiseur. Les vitres du cockpit étaient à moitié gelées. J'annonçais avec exaltation la nouvelle à Althéa. Celle-ci s'empressa de venir.

Nous montâmes tous deux à bord. Je ne pus m'empêcher de faire la remarque comme quoi elle m'avait dit que s'échapper d'ici n'était pas une priorité. Sur ces mots, elle me répondit qu'elle ne voulait pas voir le croiseur pour ça mais pour autre chose. Si l’ancien équipage était parti de ce solar, il y avait de grande chance qu’elle se soit échappée dans un vaisseau comme celui qui nous faisait face. Et il y avait forcement des réponses plus précises que sur le solar. Comme les coordonnées de cette planète glacière par exemple. Nous nous approchions donc du panneau de contrôle afin d'y lire le journal de bord. Nous allions de nouveau éplucher d'autres dossiers.
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60 Vertan 3733

Nous avions fait d'énormes progrès lors de la découverte de ce vaisseau. Non seulement nous avions trouvé les coordonnées de cette planète glacière mais aussi nous savions par où le solar était passé. Althéa avait réussi à allumer une sorte de cartographie galactique. Un hologramme se présentait devant nous. Nous suivions alors le chemin depuis Alteran jusqu'à cette maudite terre. Il s'agissait de millions et de millions d'années lumières qui nous séparaient entre ici et chez nous. Pour Althéa, il semblait impossible que les moteurs du solar ait parcouru cette distance en seulement 36 ans. C'est alors qu'elle avait eu vent d'un projet. Une sorte de moteur à vortex. Se pouvait t-il que le solar était doté de ce type de propulseur? Elle m'expliqua que ce réacteur à vortex était capable de créer des micro-fenêtres spatiales toutes les microsecondes afin de parcourir d'incroyable distance en peu de temps.

Soudain, une page du journal de bord m'interloquait. Elle faisait mention de la mission du solar et tout particulièrement de ce qu'il devait chercher sur cette planète. Je lisais avec entrain ce passage. Apparemment, ils étaient venus ici pour récupérer une sorte de composant essentiel pour un dessein mais malheureusement, aucune note ne faisait mention de ce quelconque projet. Ce composant était apparemment ancien et reposerait en ces lieux. Aucune mention de ce composant nul part ailleurs, à par un passage qui y fit allusion tout en parlant d'une "Mère". C'est alors qu'une explosion se fit entendre. Une détonation puissante et bruyante. Elle fit secouer le vaisseau. Nous perdîmes l'équilibre. Je tombai à terre et retins Althéa dans son élan. Je protégeai sa tête de toutes les étincelles qui dansaient à l'intérieur du cockpit. Une large durite de refroidissement éclata non loin de nous. Avec un réflexe qui me surprit moi même, je l'attrapai en vol et coinçai la canalisation sous des panneaux de contrôle afin d'éviter de prendre le jet de fraîcheur intensif sur nous. Puis le calme apparut brusquement. Mes oreilles bourdonnaient. On ne savait pas ce qu'il venait de ce passer. Mais ce qui était sûr était que l'explosion venait du croiseur. Les systèmes électroniques s'étaient coupés. La carte holographique avait disparu. Plus aucun moyen de rallumer les systèmes de contrôles de l'appareil. Althéa se releva, je la suivis à l'extérieur afin de constater les dégâts.

A la périphérie du vaisseau, on pouvait voir les dégâts impressionnants qu'avait provoqués la déflagration. L'une des parties du croiseur avait été détruite. Althéa se mit à froncer les sourcils. Je fis de même et je compris pourquoi. Même si je n’étais pas aussi intelligent qu’elle, je compris ce qu'il c'était passé. On avait voulu nous assassiner. L'explosion venait de détruire un élément essentiel qui permettait à l'énergie de s'écouler normalement. Le souffle balaya en même temps la neige fragile du sol sur un rayon de quelques mètres. Cette bombe devait provoquer une réaction en chaîne afin que tout soit pulvérisée. Il était évident pour nous qu'une personne se trouvait à bord du solar, et par ce temps glacial, il devait être encore là. Il nous fallait lui mettre la main dessus avant qu'il arrive à ses fins.
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Alteran
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Re: Les Récits d'Alteizo

Message par Alteran »

61 Vertan 3733

Les dégâts de l'appareil semblaient importants mais finalement pas irréparable. Le composant qui avait était détruit lors de l'explosion pouvait aisément se remplacer, rassura Althéa. Cependant un souci se présentait à nous. La pièce se trouvait à l'extérieur du solar et j'étais bien placé pour savoir que dehors la température s'approchait de la barre des -100°C. Peut être existait t-il un véhicule qui permettait de sortir dehors afin de prendre l'élément énergétique ? Néanmoins, le temps nous était compté. Et le seul moyen de sortir du solar était l'écoutille qui nous avait permis, Althéa et moi, de rentrer dans l'appareil lorsque celui-ci quittait l'espace aérien d'Alteran. Et il fallait aussi retrouver l'individu qui avait tenté de nous ôter la vie.

Je me précipitai alors vers l'écoutille afin de chercher cette pièce si importante. A peine arrivé à la sortie qu'Althéa arriva en trombe en me suppliant de ne pas sortir. D'après elle, je ne connaissais pas les étapes à suivre pour retirer la pièce. Je lui fis remarquer avec un sourire que j'étais présent lors de la conception du solar. Et que le communicateur était là s’il y avait un souci. Je fixais Althéa dans les yeux, elle fit de même. Une combinaison se trouvait non loin de l'écoutille. Je l'emmanchai, pris des outils que je plaçai à l'intérieur de la veste et commençai à tourner la manivelle. Je lui promis que je reviendrai afin de la réconforter. Il fallait absolument que je réussisse à ramener ce composant énergétique. J'empruntai alors l'échelle. Le froid commençait à m'envahir. A peine arrivé en bas de l'échelle que je ne sentais déjà plus mes pieds. Je plaçai mes bras autour de ma poitrine afin de me tenir chaud. Le blizzard m'empêchait de voir à plus de quelques mètres devant moi. Althéa me guidait alors grâce au moniteur. Des sortes de crevasses se trouvaient devant moi. Je commençai à avoir une appréhension. La peur m’envahissait. J'arrivais devant un panneau rotatif. Elle m'indiqua que j'étais au bon endroit. J'ouvris ma veste et sortis quelques instruments utiles. Je dévissais la partie amovible et la posai à terre. Elle m'expliqua que dès que j'aurais retiré la pièce, le froid commencera à se faire sentir dans le solar. Il va nous falloir peu de temps pour l'installer sur le croiseur. Avec l'aide des instructions d'Althéa, je retirai la pièce avec soin et la présentai dans mon blouson.

Je fis demi-tour et commençai la remontée vers le solar. Soudain, j'entendis Althéa me prévenir que l'individu était dans le croiseur. Celui-ci la menaçait si je ne détruisais pas le composant. Je ne pouvais le faire. D'un côté emporté par l'envie de m'échapper de cette planète et de l'autre les sentiments que je portais à l'égard Althéa. Une crevasse se présentait devant moi. La pièce à la main, mon bras tendu au dessus de cette fissure glaciale. J'avais l'impression que toute la chaleur que j'avais réussi à contenir se retirait peu à peu. Le temps semblait se dépêcher alors que mon choix n'avait pas encore était fait. J'avais l'impression de sentir la déception d'Althéa à l'idée d'abandonner la pièce. Mais je ne pouvais la laisser mourir. Mon cœur me commandait de lâcher cette pièce, ma main la retenait à tout prix. J'entendis alors l'individu m'inciter à lâcher et à le faire rapidement. Mais pour moi, les deux choix revenaient à tuer Althéa inévitablement. C'est alors qu'une idée m'apparut. Je lui proposai la pièce contre Althéa afin que lui même puisse prendre le vaisseau et s'échapper. Après plusieurs secondes d'attente, il accepta. La chaleur revint tout à coup en moi, et je débutai mon ascension sur l'échelle.


J'arrivai alors au croiseur. Je vis Althéa avec une dague au niveau de son cou et une main se présenter devant moi me demandant de lui remettre l'élément. Celui-ci était assez mince, et avait l'air vieux. Il portait la même combinaison que la mienne. Bien entendu, je lui demandai de lâcher Althéa avant de lui concéder ce composant. Il refusa aussitôt et réitéra la demande. A ce moment là, j'aperçus la conduite de refroidissement que j'avais coincé précédemment sous les panneaux de contrôle. Je donnai un violent de coup de pied. Celui-ci aspergea brusquement vers eux son nuage austère. Il la poussa diligemment vers moi et s'empressa de courir. Je présentai Althéa derrière un panneau afin de la protéger, lui cédai le composant et me hâtai vers l'individu. Il descendait les escaliers afin de se diriger vers la passerelle, je ne pus m'empêcher, avec l'élan, de sauter et de le cramponner. Avec l'impulsion, nous nous écroulâmes au sol. Il se leva et pointa la lame dans ma direction. Il l'élança avec conviction vers ma direction en effectuant un mouvement latéral. Je lui bloquai le bras au retour, lui pris la nuque et le retournai au sol en le projetant. Mais il se releva promptement, la dague en main. Sur le qui-vive, j'attendais son approche. Je reculais par moment, afin d'éviter le canif. Il me fallait lui poser des questions, je ne devais le tuer. Il fit un mouvement de bas en haut et reprenait mais cette fois de haut en bas. Je le pris par la poignée en l'attirant vers moi et lui donnai un violent coup d'épaule sur son torse. Je lui retournai le bras, me positionnant dans son dos tout en levant son poignée. Il fit une roulade aérienne et se trouva au sol, son couteau tomba à terre. Il suffoqua quelques secondes. Je me positionnai rapidement sur lui, mon genou sur son torse. Je serrai le poing et lui infligeai une droite sur sa joue gauche afin de l'assommer. Je reculai aussitôt, essoufflé par l'action qui venait de se passer. Il fallait maintenant attendre son réveil, et quelque chose me dit qu'il allait avoir une surprise.
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