[Les Sous-Sols] Les Châtiments

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Aetherya
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Re: Les Châtiments

Message par Aetherya »

Le crachin pleure, brassant le paysage de sa lancinante étreinte. L'espoir se perd emporté par des sentiers jamais foulés, puis s'enfuit vers des cieux où la nuit murmure des odes de velours que nos cœurs fermés ne peuvent plus écouter.

L'encre de nos vies s'assèche ne laissant derrière elle qu'une trainée de souvenirs poussiéreux...

Je contemple sans comprendre ce vent balayer notre Terre souillée, tels des écheveaux félins qui subrepticement effacent le torrent de nos années étouffées.

Il est loin le temps des valses, des rires en éclats de joies, envolées les amourettes endiablées tout comme les baisers dérobés.

Nos espoirs cristallisés dans de pâles opales, vitrines du temps, scintillent, témoignant malgré elles de notre feu-passé.

Sommes nous que d'illusoires marionnettes à la merci d'un messie misanthrope ?

La diligence princière s'estompe dans le brouillard de mes yeux, les larmes perlent creusant mon caveau.

Loin de toi mon cœur se noie dans l'émoi d'un désarroi annoncé. Oh gloire désarmée !

L'effluve des roses me révulse désormais, pulsions chaotiques qui rongent mes veines glacées.

Tout n'est plus et Rien jouit de sa pesante présence.

Esseulés les murs jadis everestriens, déracinées mes certitudes ancestrales. Je suis le pionnier de ma déchéance, prisonnier vétéran de mes tourments qui m'affabulent inlassablement, condamné avant l'heure à un exil sans saveur, je fume mes derniers soupirs comme d'autres transcendent leurs derniers instants.

La mort me semble douce face à ce gouffre; des images tournent, infiniment flamboyantes comme des sourires fantasmagoriques à mes songes d'antan.

Une bise toise mon visage, mélancoliquement je m'avance.

L'océan en contrebas harcèle la roche calcaire tandis que mes rêves fanés me rongent...

Mes yeux sont clos, je saute.

Le vent épouse ses formes, Une Dernière Danse pour un voyage de l'Autre Côté du Voile, sous le joug d'une Symphonie Étrange.

Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve... Voici mon Châtiment !

Adieu, je ne t'aimais plus que [...] !

L'écume accueil le jeune homme le couvrant de son étreinte immaculée.

La rédemption dans l'éternité, le pardon dans la fin, les desseins de deux destins dessinés aux délits maudits.

L'Amour est une arme, l'Amour folie est requiem assassin, l'Amour fusionnel est mortel...

Quant à l'Amour naissant, il est frêle et fraiche fleur qu'il faut nourrir aux fantasmes de son imagination...

...pour que demain soit aujourd'hui et hier maintenant,

caresse au temps...

Incendiaires sont les Baisers d'élixir d'immortalité.
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Verrouillé