Indescriptible mal.

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Aphone
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Indescriptible mal.

Message par Aphone »

Une envie me tiraille au plus profond de mon être... De lui susurrer ces doux mots à l'oreille pendant l'un de ces rares moments de complicité absolue. Ce sentiment me ronge et paradoxalement m'enivre. L'amour inexorable qui m'habite est pour le moins inconcevable. Suis je masochiste d'aimer une personne hors d'atteinte ? A son contact, mes sens en éveil, j'entrevois le monde d'une vision indéfinie, ou plutôt infinie... A chacun de ses sourires, je me sens comme propulsé vers l'au delà, catapulté je ne sais où mais dans un lieux où l'apaisement, la sérénité et le bien être sont maîtres. Il y a maintenant longtemps, j'eus une mauvaise passe, ma tête fut gorgée d'idées noires, tellement sombres qu'elles en sont devenues indescriptibles. J'ai vu en elle le bonheur, elle m'apparaissait pourvue d'un halo luminescent. Une ange tombée du ciel... Instinctivement, je m'en suis rapproché, son bonheur exaltant m'envahit peu à peu et fit renaître un sourire à mes lèvres. Quand furent fini les malheurs familiaux, je ne puis décrocher, addicte à cette drogue qu'est le bonheur, j'en suis devenu dépendant... Ne sachant pour qui j'éprouvais cette sensation d'attirance, je me suis octroyé un temps qui n'était mien. Suis je amoureux d'elle ou de son rire ? Les jours filèrent comme des grains de sable s'échappant jalousement d'une poigne pour le moins hospitalière. Au fil du temps, je vit qu'il m'était impossible de renier cet entrain m'acculant dans ses bras. Dès lors, armé de mon moindre courage doublé de mon infinie timidité, je me suis avancé vers elle, déterminé... La voyant dans les bras d'un autre, mon monde s'est écroulé mais je devais le cacher... Voiler mes sentiments pour qu'elle puisse être heureuse, certains d'entre vous diront que c'est tout simplement beau, mais la nature humaine est égoïste... je la préfèrerai à mes côtés...

Je fis donc fi de mes sentiments devant les autres, je me suis éclipsé derrière une façade pour dissimuler le malheur que me procurait cette union... Seul je m'abandonnais dans de folles pensées. Avant de dormir, j'avais une pensée pour elle, elle qui détenait mon cœur. Les nuits, je rêvais d'elle, de moi... de nous... Je me voyais lui voler un baiser, rien qu'un seul, mais qui fasse naître une lueur dans ses yeux. Au réveil fielleux, ce rêve mirifique ne s'estompait pas comme bon nombre, il revint presque chaque nuit me hanter, me lacérer ce que jadis était un cœur. Il s'est même encré dans ma mémoire et ne veut s'y déloger. Efforts insoutenables, envies insatiables, je m'efforçais de refouler tout ceci, repousser cette attraction au tréfonds de l'univers. Je le devais, pour le bien de mon entourage, pour son propre bien... Mais si il y a une chose que j'ai apprise de la vie, c'est bien que rien ne se fait comme on l'entend... Nous avons continué de nous rapprocher, me poignardant du fait qu'elle n'aurait pas voulue de moi auparavant. De ce rapprochement, l'envie de l'embrasser doubla d'intensité, une chaleur m'envahit dès que nos mains se rencontrent, mais également une vision de cet ami qui pour moi ne l'est plus... Plus depuis qu'elle a jeté son dévolu sur lui. Écrasé sous deux vérités, je ne peux que me complaire dans un mutisme profond. Si je lui avoue ce que mon cœur crie désespérément, je me vois dans le risque de la perdre, me condamnant à l'exil de sa joie de vivre. Si je lâche prise... non j'ai déjà essayé, dès le premier sourire, je replonge... Il ne me reste donc que la solution de nourrir en moi cette envie de voir échouer la relation qui unie l'être perfide à ces cheveux couleur d'or.

Qui aurai put me dire que de l'amour né la peur ? Une main pleine d'hypocrisie, un ton faussement amical, je demande comment il va tout en lui serrant la main, sachant éperdument que la réponse n'atteindra pas même les premiers neurones. La peur au ventre qu'il découvre un temps soit peu mes sentiments pour sa dulcinée... Je sais qu'il a des soupçons, par ses paroles, par son regard, par ses gestes, je le sens. Je redoute le moment de la certitude où, dans un élan de colère, il fracturera ma frêle carcasse d'un poing vigoureux... J'appréhende également cet instant, de l'impuissante position dans laquelle je serai si elle était mise au courant. Moi, mis à nu, attendant la sentence prévisible et inéluctable d'un refus catégorique et satirique... Ce pourquoi je travail... J'exécute un corvée bien funeste sur moi-même, j'image l'amour que je lui porte, les larmes roulant sur mes joues, je l'accable de coups tous plus acérés les uns que les autres. Malgré cette fastidieuse besogne que j'ai entrepris depuis déjà un mois étonnamment long... je me sens encore l'âme d'un amoureux incompris. Pour cela, j'use de ma dernière carte...

Non ce n'est pas une erreur de ma part d'écrire ce texte au passé, c'est juste le premier pas du traitement de dernière instance vers les méandres de l'oublie... J'expédie l'amour enraciné en moi aux endroits de mon être qui me sont encore inconnus...
Aphone
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Re: Indescriptible mal.

Message par Aphone »

Seulement cinq mois... le temps s'allonge et en même temps se dérobe. Une éternité... ou tout du moins bien plus qu'une vie humaine. Leur relation cessa, alors que je commençais à l'oublier... J'étais prêt à lâcher, prêt à tourner la page, mais le destin ne fut pas de cet avis.
Aujourd'hui, son regard est empli de tristesse, son sourire s'estompe et des moments d'égarement se font sentir. Où va-t-elle ? A quoi pense-t-elle ? Comment puis je l'épauler comme elle m'avait aidé ? Comment sourire alors que mon bonheur dépend d'elle ?

J'aimerai la secourir mais je m'efface encore un peu plus de crainte que mes sentiments noient son chagrin, de peur de cicatriser trop vite la plaie et quelle se ré-ouvre encore plus sanguinolente, peur de ne devenir que simple consolation. Lâche je suis de la laisser dans ses torpeurs et sa tristesse inonde mes rêves de sombres nuages. Et pourtant, c'est du bonheur qu'est naît mon amour, c'est du bonheur également que leur relation exista, et c'est du bonheur que je souffris et en éprouve encore. Du bonheur naît la souffrance, alors pourquoi pas l'inverse ? Dois je donner corps et âme à faire renaître le sourire qui l'illumine ? Malgré mes craintes ? Ou dois je simplement lui laisser le temps d'oublier ? Mais oubliera-t-elle ? Et le temps n'est point fidèle, il m'a déjà trahit...

Je ne songe plus de lui voler un baiser, je rêve juste du jour où j'oserais lui avouer ce que je ressens. A chaque fois différent, il va de la plus romantique des déclarations aux plus banales en passant par les plus héroïques. Deux envies contradictoires me rongent, la première est de tout lui avouer, de lui montrer ces lignes écrites par mes mains, non commandées par ma tête mais par mon cœur. L'autre envie est... de l'oublier, de tourner la page et de s'en tenir là. Que de toute façon, dans peu de temps, elle sera loin de moi, que je l'oublierai aisément... Me tromperai-je ?

Son sourire salvateur m'a directement expédié dans un univers indéfini et infini. Tant de questions y règnent, mais aucune réponse n'y habite... Je suis paralysé, pétrifié, elle m'est intangible. J'ai l'étrange impression de devenir transparent... Qu'elle s'éloigne peu à peu. Elle savait me trouver quand elle voulait rire, maintenant elle se fait rare. Désirée, je la cherche mais ne la devine pas.

J'aimerai lui dire ce que mon cœur crie, j'aimerai tant être dans ses bras, même si ce n'est que pour une fois. Je la désire mienne, après toute cette attente, l'attente me guette encore, quand cessera-t-elle pour que des ailes me poussent et qu'enfin je puisse rompre les chaînes qui m'étreignent depuis trop longtemps dans cette léthargie. J'aimerai la prendre dans mes bras et jamais plus je ne la lâcherai. J'ai peur de la perdre, peur qu'ils se remettent ensemble, peur de la perdre si j’attends trop, peur de la perdre si je n’attends pas assez. Quel est le juste milieu qui fera taire ce sentiment craintif ? Quand dois je m'élancer ? A l'aube des premiers sourires naissants ? Ou quand le mal sera entièrement passé et qu'elle sera loin de moi ?

En proie au doute, je me morfonds dans ce mutisme qui me comble de reproches, au lieu de m'apporter la sécurité escomptée, il m'envahit de doutes et de peurs. Comment estomper cette brume opaque qui m'empêche de voir et même d'entendre mon cœur ? Comment arriver à laisser libre court à mes sentiments en face d'elle ?
Aphone
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Re: Indescriptible mal.

Message par Aphone »

Je me lance et m'élance telle une lance projetée sur une cible. Vais je atteindre mon objectif ? Ai-je fais une erreur de balistique ou de calibrage ? Du moins... il est trop tard pour y penser, la prise d'élan est passée. Le début du... commencement ou bien de la fin... Qui sais ?

Son sourire naissant m'emplit de joie et m'exalte d'un bonheur inconcevable, les fins de semaines sont rudes sans elle. Si l'on me demandait pourquoi suis je amoureux d'elle et non d'une autre. La réponse m'est évidente, une joie de vivre doublée d'une énergie inépuisable. C'est pour moi une bouffée d'air frais revigorant mon envie de vivre et de répandre le bonheur. Mais pour elle, je serais soit un fardeau car comme une sangsue, je pomperai sa vitalité ou soit un catalyseur et cela voudra dire que le ciment a prit.

Cette ébauche ne se profile qu'à l'horizon... Un long et fastidieux chemin que j'emprunte, il est sombre, tellement que je ne vois où je pose les pieds. L'incertitude sera mon rival pour ce périple et mon allié n'est autre que ma détermination. Mais... si le résultat ne dépendait que de moi, je courrais plus vite que je n'ai jamais couru, mais hélas, une épée de Damoclès me menace à longueur de temps. Y a-t-il cette réciprocité ? Voudra-t-elle de moi et de mes tares ? Vais je trop vite ? Elle est encore si fragile...

Il y a quelques jours, j'allais mal, recroquevillé dans mon lit, dans le noir, je m'abandonnais à penser à ce que l'on pourrait faire si nous étions ensemble. J'avais envie d'en parler et en même temps de me taire. J'écrivis un simple message à mon ami de toujours : « J'aimerai être dans ses bras... (désolé, petit moment de déprime) ». Il ne fut pas long, un appel me conseillant de m'investir réellement, qu'elle ne pouvait deviner ce que je ressentais. Je le savais, il a raison, mais quoi faire ? Encore une fois, il m'épaula : « Dès que tu as un moment comme celui là, envoie lui un message pour savoir comment elle va, ce qu'elle fait. Intéresse toi à elle, et en fonction de sa réaction, tu sauras à quoi t'en tenir. Faut que tu te bouges bordel ! » Encore une fois, il avait raison...

Seul devant mon téléphone, quoi dire ? L'autocritique est son paroxysme, tout fait enfantin, dénué de sens. Pourquoi subitement je prendrais que de ses nouvelles ? Je devais chercher un subterfuge... Il fut vite trouvé et sa réponse fut reçue. Après un bref échange de plaisanteries, elle est venue me parler sur une messagerie instantanée. Des problèmes informatiques ont fait que j'ai maudit la technologie toute une soirée. Elle venait me parler, à moi... et elle ne recevait que la moitié de ce que je lui disais...

Aujourd'hui, un autre subterfuge... Pâques... et demain ? Demain... J'espère ne plus avoir à chercher de prétexte pour avoir de ses nouvelles.
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