[Les Jardins] No Way Out

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Endymion
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Inscription : 14 mars 2009, 11:31

[Les Jardins] No Way Out

Message par Endymion »

Rouge coule les sources du pays de mes rêves, l'évasion est sanglante dans la torpeur de la nuit. Encore fuir lorsque le jour se lève pour ne pas la croiser, abandonner le soleil et lui offrir son absence...S'étonner d'être une tache sombre dans l'obscurité, ne plus jamais se voir dans un habit de lumière...

Et puis la colère, l'indicible colère, le furoncle qui implose de toute sa purulence. Voila ma vie, ce que je suis.

Je respire doucement, mon corps est encore chaud, ma main tremble un peu. Mes yeux sont pleins de larmes. Encore ce cauchemars? J'ai déjà tout oublié. Je me rendors.

Le sol m'absorbe et je ne me débat pas. Une main se tend mais je ne la prend pas. J'admire une dernière fois les cieux avant de me retrouver happer.

Je souffle, il fait jour, j'ouvre les volets. Personne. Je les referme, je me rendors.

Cette falaise est haute, je me vois tomber. Je me dis qu'il est temps, que ma fin approche. Plus que 400mètres, 350...le compteur tourne et pourtant j'ai le temps de compter les choses qui m'ont poussé à faire ca. 1...1...1...1. Je n'en vois pas d'autre, il n'y a que ca.

Je me réveil haletant, j'ai envie de vomir, mon ventre me fait mal, mes tempes tambourinent. Je dois dormir. Je dois oublier! Je dois oublier!
Un cri m'échappe, la terreur de revivre ce que j'ai vécu. Non, non...jamais. Jamais je ne dois y repenser. Ma mère...ma propre mère...comment une mère peut elle faire ca à son fils. Elle qui m'a mit au monde! Elle qui m'a porté pendant 9mois. Elle qui a choisi de souffrir pour m'offrir la vie. Le sommeil maintenant...

Le temps s'écoule comme dans de vieux tableaux, en dégoulinant. Il me fait peur, il m'oblige a éviter des coulées de temps. Les journées passent vite, puis lentement. Les objets me rejettent, il ne me veulent pas. Ils s'offusquent de ma présence, j'en vois qui se moquent de moi là bas au loin. Que reste il de moi? Deux jambes, check, Deux bras, check, ma tête...ma tête? Où est elle encore parti? Je ne la retrouve pas. J'ai beau courir sur place pendant des heures, parfois des années, je ne la retrouve pas! Mon corps même me rejette.

- AAAAAAh

Ce cri a retenti dans ma tête, je me suis levé. J'entend des pas. Je suis pétrifié. Je suis anéanti! Mon corps ne répond plus, mes yeux s'écarquillent, mon coeur cesse de battre un instant qui dure une éternité...Les pas s'éloignent. Je ne peux pas continuer ainsi, je ne peux pas vivre dans l'horreur qu'ELLE recommence. Je dois affronter ma peur, je dois me lever, je dois me battre contre cette injustice. Pourquoi...pourquoi? Trop de question, je me battrai plus tard. Je dois d'abord mourir encore une fois. Je dors.

Je vole sur un tapis. Mes cheveux font les froufrous, ca me chatouille, j'en ris. Je vois en dessous de moi une prairie verte, un jardin d'enfant. L'horizon est rougeâtre. Tout est magnifique, les arbres sont en fleurs, de magnifiques boules blanches ornent les fleurs et quelques bourgeons promettent un printemps magnifique. Mais au loin l'horizon se rapproche. Il a déteint sur la prairie où jouent les enfant. Le premier va se noyer! Je dois faire quelque choses! Du sang, c'est du sang! J'ai horreur du sang! Je ne peux pas! On me retient. Qui me retient?! Lachez moi! Je vais les sauver! Oh mon dieu! Le premier va se noyer! Les autres le regardent! Partez! Fuyez! J'hurle, ma gorge s'égosille, mes tympans sifflent, tous les muscles de mon corps sont bandés et mon cerveau lâche de l'adrénaline en doses conséquentes. Courez!

Je me réveille en apnée. Je dois faire quelque chose! Je dois faire quelque chose...Je me lève, m'habille, me prépare. Je dois l'affronter, ce qu'elle m'a fait, il ne faut pas qu'elle le refasse. Je ne veux pas subir ca encore. Je descend l'escalier a toute vitesse, je manque de tomber, trébuchant dans une pile de livre que j'avais posé là il y a longtemps. Elle est là devant moi. Ses cheveux poussiéreux, son air arrogant, méprisable. Elle est vieille, ridée par la vie. Ses sourcils sont épais...Allez, courage. Je me lance!


- Maman! Rend moi mon téléphone!
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