Seven //

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Seven
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Seven //

Message par Seven »

Je ne souviens pas de mes parents, ni même du nom que l'on a pu me donner. Quant on arrache un enfant des bras maternelles avant qu'il n'ait conscience d'être, c'est souvent comme cela que ça se passe.

Dans mon clan natal, "l'Alisse" doit faire apparaître des cicatrices sur le corps du nouveau né, celles-ci lui permettent de savoir quelle tournure le destin prendra pour ce nouvel être. Pour moi, elle en a vu sept, toutes teintées de chaos, de destruction, de mort et de répercussions irréversibles. Quelle destinée incroyable, en comparaison de mes camarades nouveaux nés qui se voyaient affectés de une ou deux cicatrices dans les cas les plus rares, dont les prédictions annonçaient au pire un être calculateur ou déloyal.

Au moins, la population savait à quoi s'en tenir avec ses nouveaux venus, ce qui permettait au peuple de désigner les personnes de confiance aux postes importants impliquant de haute responsabilité, ou encore les rôles les plus difficiles aux personnes les plus fortes. L'Alisse nous attribuait nos places, et il en avait toujours été ainsi.

C'est "l'Egarth" qui m'a raconté tout cela. Un Egarth est un homme qui "choisit" de vouer sa vie au service de sa population, un peu comme un prêtre qui vouerait sa vie à une croyance, sauf que là, c'est plus terre-à-terre.

C'était un homme qui venait m'amener de la nourriture dans la cellule ou ils me gardaient en captivité. Une prison reculée, ne contenant qu'une cellule, et gardée à tour de rôle nuit et jour. Ce n'était pas un vilain bougre, à force de me raconter tout ça, il enrichissait mon vocabulaire et comblait mes besoins d’interactions sociales. C'était le seul visage que je voyais. La solitude et l'éloignement m'avaient été assignés pour contourner la Destruction qu'avait perçu cette femme à ma naissance, et je ne pouvais prétendre à rien. Pas d'amour, pas de famille, pas d'amis, et ma seule occupation fut longtemps de dormir et de regarder les quatre murs en pierre noire qui composaient ma cellule. Je n'avais que très peu de lumière, mes yeux s'étaient habitués à l'obscurité.

Il m'appelait "Seven". Sans doute en référence aux prédictions de l'Alisse.

Un jour, l'Egarth est arrivé précipitamment à la prison, il était paniqué. Il n'apportait pas de nourriture, je ne comprenais pas ce qu'il faisait ici.

Il a ouvert la porte, c'était la première fois que je voyais cette porte ouverte. Il a attrapé mon bras, a enroulé une sorte de couverture autour de moi. En quelques mots, il m'a expliqué qu'il fallait que je parte, que l'Allise avait fait la prédiction de la chute de notre clan. Je ne comprenais pas, j'étais encore trop jeune. Il a tenté de me faire marcher rapidement, mais mes jambes frêles n'avaient jamais été exposées à la perspective d'une course. C'est donc dans ses bras que je parcourais les mètres, vers une destination qui m'était parfaitement inconnue.
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