L'exode

Tout le role-play qui ne rentre dans aucune autre catégorie

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Kel'Zahra
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L'exode

Message par Kel'Zahra »

Vertana.

Vertana la verte.

Vertana la magicienne.


<< Kel ! >>

<< KEL !! >>

<< Bon dieu, mais où es-tu ? >>

Une petite tête bonde survolait au dessus des champs de fleurs, écartant les tiges des tulipes par des mouvements de bras.

<< Reviens à la maison ! Maman s'inquiète ! >>

Kel'Zahra se trouvait sur une branche d'un arbre, à quelques mètres de la scène. Allongé sur le dos, une main portant un sac de cerise, l'autre les lançant en l'air, et essayant de les gober avec sa bouche.

<< Ah ben te voilà enfin. Ça fait deux heures que je te cherche ! >>

Ben oui j'suis là, j'suis toujours là quand j'me fais engueuler.

<< Non mais Maman s'excuse, elle le pensait pas. >>

Tu parles, quand elle commence à monter sur ses grands chevaux et que d'un coup elle m'sort : t'façon t'es pas mon fils, tu crois que ça me fait plaisir à moi ? J'le sais que j'suis adopté, elle a pas besoin de me le balancer en pleine face. Ça m'fait déjà assez chier comme ça.

<< Tu sais, moi aussi j'suis adoptée, moi aussi ça m'fait chier de pas connaitre mes vrais parents, mais j'me sens bien à la maison, ils nous traitent bien. >>

Oui, oui, j'ai pas dit le contraire. Mais qu'elle fasse gaffe à c'qu'elle dise à l'avenir.

<< Allez viens, on va manger des cookies. >>

Humm, j'ai plus très faim là, mais ok pour rentrer.

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<< Écoute Kel, maintenant que t'as dix-huit ans, je pense qu'il est temps que tu voles de tes propres ailes. On ne peut plus subvenir à tes besoin. Ton père .. >>

Mon père adoptif tu veux dire.

<< Kel ! On t'a aimé du mieux qu'on pouvait. On a essayé de créer une vraie famille. Ne dis pas ça ! >>

Ouais enfin vous êtes en train de m'foutre dehors.

<< Tu seras toujours chez toi ici tu sais. >>

Ouais ouais c'est ça. Allez, c'est bon. Vous avez gagné.

Kel'Zahra parti dans sa chambre, il fouilla dans son armoire, en sortit un sac de sport et y mis trois quatre affaires de rechange. À peine le sac rempli, il s'empressa de quitter la maison, non sans oublier de claquer la porte.
Le voilà donc parti, sans objectifs, sans logement, sans emploi, sans argent.

Les années passèrent, et le caractère de Kel'Zahra avait totalement changé.
Il était devenu, plus méchant, plus présomptueux, plus têtu aussi. Il était devenu un jeune dirigeant sur cette belle planète Vertanienne. Il avait réussi ce qu'il rêvait de faire depuis sa plus tendre enfance. Être quelqu'un d'important, de reconnu.

Il n'avait pas vraiment une bonne éloquence, et ses propos étaient assez crus. Néanmoins il savait ce qu'il faisait même si cela allait à l'encontre de la Corporation Galactique.
Le Mikanésia, son premier Etat, avait fait les milles guerres, que ce soit aux côté de Theran Azhar du Nécrolia , de Lord of Darkness du Darkness Empire, du Général Mana-Li ou d'Aramis de l'Empire Platin, ou même du Sergent Kami du Kamagma.
Il avait connu l'Ekelia, comme l'Hégémonie de l'Oracle Maudit. Des histoires par centaines qu'il avait en mémoire avec des détails bien ancrés.

Mais aujourd'hui Kel'Zahra devient las. Nommé en tant que Grand Conseiller, il commence à fatiguer de sa vie. Il se remet en question.

Plus récemment sa dernière bataille a été perdue, et de nombreux morts ont été comptés dans les rangs Travliens. Sa façon de gouverné n'est plus toléré sur les terres du Travlia.

C'est alors qu'il décida de se rapprocher de Théran Azhar, celui qui l'a vu évoluer au fil du temps, avec qui il a pu collaborer comme il a pu l'affronter.

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Théran, mon ami, aide moi.
Dernière modification par Kel'Zahra le 08 janv. 2016, 10:04, modifié 1 fois.
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Dox
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Re: L'exode

Message par Dox »

  • Le Travlia, son vert magma, ses sous-sols putrides et ses elfettes abusées, une province que le soleil a abandonné, que le chagrin a inondé. On ne parle plus de plaisir, ni de vie, mais seulement de sens. Et ni les vents ni l’horizon bombé qui s’éteint dans un flou verdâtre n’inspirait les rares survivantes âmes créationnistes.

    Ces terres étaient devenues maudites. Leurs Solars s’écrasaient aux quatre coins des cieux, leurs défenses courbaient l’échine devant des armadas que l’état-major travlien peinait à estimer, tellement elles paraissaient petites à leurs yeux aguerris. Les bruissements enchanteurs de la verte sonnaient creux, une ironie pesante avait élu domicile dans les ombres grandissantes d’un peuple au crépuscule de son Histoire.

    Guidé par le désespoir, dévoré par la désillusion, abandonné par la fierté ; une délicate phase de maturité s’emparait de Kel’Zhara. Il s’était perdu.
    • Théran, mon ami, aide moi.
    Le sol se mit à trembler, un épais brouillard s’abattit sur le petit bosquet où Kel errait. Autour de lui, la lisière disparaissait, une sombre vapeur prenait vie et le ramenait une décennie en arrière. Des sensations qu’il pensait enfouies à jamais, des souvenirs qu’il avait scellés.
    • Mouhahahah ! You awaken me, fool ! Quel gueux s’imagine encore pouvoir jouer de ma magie, sur MON territoire ? Ne t’en fais pas, crétin, ton âme sert désormais de plus grands desseins. Le Lord Azhar s’est éveillé, et tu vas t’éteindre !
    Le petit homme, nu, cadavérique avait chassé la brume. Son aura lourde et pesante s’était abattue telle une enclume. Derrière lui, les premières cimes tombaient, les aiguilles des pins, libérées de leurs branches, dansaient au-dessus du sol tellement l’atmosphère était devenue palpable. Kel’Zhara était confus, confus et affolé, à son poignet une chaîne s’était invitée. Il essayait, mais ne parvenait à s’en défaire. À chaque sortilège d’initié qu’il incantait dans la précipitation, les maillons s’illuminaient, et un revêtement de pureté les protégeait. Les idées fusaient, mais il peinait à bouger, sa main droite semblait définitivement scellée et il sentait sa magie l’abandonner.
    • À moi ton âme, à moi ce succul… Aaaaarg ! Tu es immonde !! Tu es plus fétide qu’un démon, plus piquant qu’une harpie, j’ai l’impression de manger mon propr’…
    Ces dernières syllabes étaient inaudibles, son visage s’était crispé, les traits creusés. Il ouvrit la paume de sa main gauche, entre confusion et stupéfaction, il tira un grand coup sur la chaîne qui l’avait menotté. À peine fut-elle tendue, qu’une bulle de fumée éclata en son centre. Les deux hommes se retrouvèrent tracté l’un vers l’autre. La chaîne, de plusieurs mètres, avait vu sa longueur divisée par deux en une fraction de seconde. Toute la magie de Théran s’était éteinte. En un claquement de doigt, il avait eu envie de vomir de dégoût, de cinétose et de…bon, en fait pas vraiment.
    • Tu m’étonnes que ce soit immangeable. Voir ta tronche me donne encore plus envie de vomir que goûter ton être. Ils t’ont enfermé ici aussi ?

      WOWOWO ! Qu’est-ce qu’il se passe putain ? Comment ça enfermé ici aussi ?

      J’ai été scellé ici, par l’archimage Ellassar et sa clique de vendus. Ils t’ont eu aussi, et ces abrutis ont du se dire, tout naturellement, « bah puisque son image a été scellée aussi ça devrait marcher pour lui, on a qu’à les foutre dans le même tombeau, tout ira bien. »
      Mais j’ai runé tout le Nécrolia. Tous ceux qui mettent les pieds ici me nourrissent, me subissent et portent les effluves de mon insondable pouvoir ! Personne, personne ne peut pénétrer ces terres sacrées sans subir mon courroux.


      Arrête tes conneries. Personne ne m’a scellé et cela fait six mois que je vis ici. J’étais défoncé, j’me suis assis dans cette petite clairière et j’ai appelé ton nom.

      Tu as appelé mon nom le 23 Galan et je me suis éveillé ?! Ma magie n’a aucune limite ! Le temps m’appartient ! Quiconque appelle un mort le 23 l’éveille, même moi, mort !! C’est un sort que j’ai créé, dans ma phase Jim Carrey. Génial, merci de m’avoir éveillé, décuve bien, à la revoyure rejeton du voile.

      Crétin! reste là !
    Encore une fois, les deux hommes furent tracter l'un vers l'autre. Le nuage blanc se dissipa, et la chaîne avait de nouveau divisé sa taille par deux...
    Théran était éveillé, mais de nombreux sceaux le gardaient prisonniers.
    Et Kel se retrouvait scellé lui aussi, à son image...
    Quelque part, tous deux avaient retrouvé le Créateur, leur créateur...
Ouzine Lullazhar, Président élu des Euliadoux.

Khyrhyle, Magister des Naïadimes
Hidaï Lévi, Ingénieur en Chef Saharidiste.
Fondateur des Columna Creationis et éternel membre de la Pléiade.
Kel'Zahra
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Re: L'exode

Message par Kel'Zahra »

Reste avec moi, Théran.

Reste avec moi, s'il te plait.

J'ai besoin de toi, j'ai besoin de me sentir épauler.

J'en peux plus de tout ça. Je suis en train de mourir de l'intérieur. Tu ne le vois pas ?!

J'ai perdu ma femme il y a tellement d'années, que tout ce que j'ai fait pour essayer de l'oublier c'est de vivre dans le passé, imaginer qu'elle était avec moi, agir avec ce qu'elle pensait qu'il serait le mieux pour moi, pour nous tous.

Rappelle-toi la destruction de l'Oracle Maudit. Rappelle toi que je n'étais pas de ton côté.

Rappelle toi de l'Ekelia. Rappelle toi que je n'étais pas de ton côté, encore une fois.

Rappelle toi des Procréateurs. Rappelle toi que je n'étais toujours pas de ton côté.

Aujourd'hui je suis avec toi, et j'ai prêté serment à la charte Créationiste. Je suis un homme d'honneur. J'ai donné ma vie, j'ai donné des vies, pour cette alliance. J'ai donné mon corps, mon âme et mon esprit. Et maintenant, qu'est-ce qu'il me reste ?

Malheureusement j'ai trop souffert. J'ai trop fait souffrir, et aujourd'hui la belle Verte ne peut plus rien m'apporter de bon. J'ai passé bien trop de temps en cette sainte terre que je ne peux continuer à y vivre.

Sais-tu comment je peux me faire pardonner de cette belle planète ? Sais-tu comment conjurer le sort qui nous lie tous les deux ? Je t'ai demandé à l'aide, je ne t'ai pas demandé de me punir. Je sais déjà comment me punir. Je sais comment regretter tous mes gestes. Je sais comment je vais finir ma vie. L'idée d'avoir tué autant d'hommes et de femmes qui croyaient en moi ne peut que briser mon coeur un peu plus chaque jour.


Kel'Zahra se tourna vers les quelques personnes qui le regardait de loin, et s'exclama :

Tu vois, ces gens là-bas, ils me regardent, ils me scrutent, me surveillent, de peur que je vienne moi même leur faire du mal. Tu vois la femme, elle tient son fils fermement entre ses bras, à croire que mon simple regard pourrait le lui l'enlever. Je suis devenu méchant, je suis devenu mauvais.

Regarde moi quand je te parle !!

Tu m'écoutes ? Tu m'prends pour quoi là ? Pour un fou ? Je ne suis pas fou.

Pourquoi tu me regardes comme ça ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je suis par terre ? Pourquoi j'ai des larmes sur les joues ? T'es qui toi ?

Putain mais qu'est-ce que je fous là ?

Kel'Zahra se leva d'un geste brusque, et se mit à s'élancer, mais se fit rattraper par la chaîne au bras. Tout redevint clair dans sa tête.

Ce n'est pas un rêve ..
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Dox
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Re: L'exode

Message par Dox »

  • — Reste avec moi, Théran.

    Reste avec moi, s'il te plait.

    J'ai besoin de toi, j'ai besoin de me sentir épauler.

    J'en peux plus de tout ça. Je suis en train de mourir de l'intérieur. Tu ne le vois pas ?!

    • Lui, entrain de mourir ? Il est beau comme un sou neuf, plein de vie et de sentiments... Moi j'suis là à poil, squelettique, couleur albinos et aveuglé par la moindre lumière.
    — J'ai perdu ma femme il y a tellement d'années, que tout ce que j'ai fait pour essayer de l'oublier c'est de vivre dans le passé, imaginer qu'elle était avec moi, agir avec ce qu'elle pensait qu'il serait le mieux pour moi, pour nous tous.
    • Choupinet, il a perdu sa femme. Moi j'ai tué Lulla ? Merde! ouais. L'amour, impressionnant comment notre cœur arrive à condenser autant de faiblesse dans un seul état d'âme. À moins que sa femme ne soit une formidable créature, une espèce de Lord Thayll sortie tout droit des créations brutalo-sensuelles d'arcane... Magique... J'suis à poil moi ?! Ouf, il fait froid. Remarquez, avec son image c'est un peu de la masturbation, même en Evintizia ils ne nous puniraient pas, ces tarés d'extrémistes.
    — Rappelle-toi la destruction de l'Oracle Maudit. Rappelle toi que je n'étais pas de ton côté.

    Rappelle toi de l'Ekelia. Rappelle toi que je n'étais pas de ton côté, encore une fois.

    Rappelle toi des Procréateurs. Rappelle toi que je n'étais toujours pas de ton côté.

    • Il a raison. Il me faut d'autres massacres, d'autres âmes. Avec tout ce pouvoir je pourrais quitter ces chaînes.
    — Aujourd'hui je suis avec toi, et j'ai prêté serment à la charte Créationiste. Je suis un homme d'honneur. J'ai donné ma vie, j'ai donné des vies, pour cette alliance. J'ai donné mon corps, mon âme et mon esprit. Et maintenant, qu'est-ce qu'il me reste ?

    Malheureusement j'ai trop souffert. J'ai trop fait souffrir, et aujourd'hui la belle Verte ne peut plus rien m'apporter de bon. J'ai passé bien trop de temps en cette sainte terre que je ne peux continuer à y vivre.

    • Prêté serment ? S'il avait fait ça, les chialeries du genre ne serait pas tolérées. Et puis c'est pas demain la veille que j’intégrerai une bande de créateurs. Je suis un destructeur ! Le plus grand !
    — Sais-tu comment je peux me faire pardonner de cette belle planète ? Sais-tu comment conjurer le sort qui nous lie tous les deux ? Je t'ai demandé à l'aide, je ne t'ai pas demandé de me punir. Je sais déjà comment me punir. Je sais comment regretter tous mes gestes. Je sais comment je vais finir ma vie. L'idée d'avoir tué autant d'hommes et de femmes qui croyaient en moi ne peut que briser mon coeur un peu plus chaque jour.
    • Bon... J'suis dans la merde. Mon image même est possédée. Une sorte d'ange ou un infiniment puissant mage blanc, obligatoirement, jamais il ne serait devenu une telle pleureuse...
      Va falloir trouver un moyen de couper ces chaînes...
    Soudain Théran se retourna... Des gens, des proies, enfin. Autour de leurs faibles auras, leurs âmes de mortels, tout se floutait. Sa langue épousa sa lèvre supérieure, laissant une trace humide qui reflétait son blanc sourire carnassier. Son souffle coupait court, son cœur s'emballait, une soif insatiable, un effluve de sensations oubliées, le plaisir même de l'imaginer, l'inondait.

    En même temps que son image, il s'élança. Tous deux perdus dans leurs pensées, ils se croisèrent. Mais leurs deux poignets étaient toujours liés, et alors qu'ils commençaient à prendre de la vitesse, leur nouveau lien les interrompit brusquement. L'élan démit l'épaule de Théran. Ils se retrouvèrent quasiment en tête à tête, agenouillés, avec une chaîne qui mesurait désormais moins de deux mètres.
    • — Bon, Kel'. Écoute, tu commences par te taire.
      Si tu veux parler, tu le fais sans m'invoquer, un peu de respect.
      Ensuite, il faut qu'on se penche sur tous les types de magie de possession, surtout les blanches. Possession par guérison, possession par créatures spectrales... Les envoûtements...
      Ouais, on va commencer par ça. On va aller au Sénat, on va lancer un appel et les millions d'apprentis mages, maîtres mages qui enseignent nos préceptes noirs s'empresseront de venir nous aider... ou nous tuer. Cela leur prodiguerait une gloire éternelle. C'est le juste équilibre entre avoir du pouvoir, comme ces régents de secondes zones, et crouler sous la masse infinie du pouvoir divin qui nous appartient.
      Nous sommes piégés Kel.
    Kel'Zahra n'écoutait qu'à peine. Il pleurait. Et tandis que Théran s'effondrait devant le resplendissement de sa nouvelle insignifiance, la pluie commençait à jouer sa symphonie sur les arbres alentours.

    Les deux hommes s'adossèrent l'un à l'autre, la tête basse. La nature déjà avait repris ses droits. Les arbres s'étaient recomposés, les sceaux avaient ravalé tout l'effluve magique de l'éveil du Prince Démon. Mais il n'était plus Prince de rien, ni personne. Le Voile semblait mort, rassasié. Peut-être faudrait-il mener une enquête en haut lieu pour expliquer cette torpeur qui laissait les anciens plus que sceptiques. Mais c'était là des considérations dont nos deux protagonistes se gardaient bien.

    Théran commençait à réaliser. Il avait été scellé, placé dans un sommeil éternel, puis réveillé par le seul qui en avait le pouvoir. Le seul être qui n'avait besoin d'aucun sens pour s'immiscer dans sa réalité.
    Le démon oublié leva les yeux au ciel, et il sentit la chaleur des étoiles de la galaxie l'envahir, cette éternité de lumière qui abritait les rêves et folies d'une infinité de microcosmes. Tandis qu'un sourire naissait, les chaudes gouttes qui coulaient sur son visage lui rappelèrent les larmes de son sauveur.
    • — Tu as toujours le pouvoir d'imprimer tes pensées sur ces terres. C'est que tu y es toujours le bienvenu. Vertana n'est pas l'essence de la beauté, la noblesse et la pureté de notre univers. Nous connaissons son histoire, et à la fin, nous ne sommes qu'une dizaine de lignes dans les romans qui content ses tourments. Quelque part, tu es victime de notre narcissisme, même aujourd'hui.
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Kel'Zahra
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Re: L'exode

Message par Kel'Zahra »

Vertana ne veut plus de moi.
Regarde autour de toi, elle me rejette. Pourtant je lui ai donné tout mon amour. Certes j'ai été sanglant durant toutes ces années, mais je l'ai chéri.


Allez viens, je vais t'emmener dans un lieu qui te permet de voir ce que j'ai vécu.

Les deux hommes toujours enchainés l'un à l'autre, se levèrent, et approchèrent la foule qui s'était formé tout autour d'eux. En levant la tête ils pouvaient voir dans le ciel une orbe violette dans le ciel.

Regarde là-bas. C'est où l'on va.

L'aube semblait à des kilomètres d'où ils se trouvaient actuellement.

La foula s'écarta pour laisser passer les deux hommes. Mais la peine était si grande dans le corps de Kel'Zahra, que son âme fit ressentir à toutes les entités croisées la souffrance qu'il avait accumulé. On pouvait voir sur le visage de ces hommes et de ces femmes, la peur qui émanait de Kel. La tristesse s'affichait sur leur joue, à travers des larmes.
Les quelques gardes qu'ils croisaient devenaient alors figés, le corps tremblant, et les yeux humides. Eux qui étaient pourtant réputés pour être sans crainte, sans foi ni loi, les voilà brisés de l'intérieur.

Les deux hommes avait réussi à traverser la place, et se voyait pénétrer dans la forêt avoisinante. Cette forêt qui venait de retrouver ses couleurs, était majestueuse. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été aussi belle. Les arbres feuillus, de la mousse au pied de chacun, lisse et verdoyante. Quelques champignons avaient poussé entre temps, laissant place à la faune et la flore comme Vertana savait la faire paraitre.

Regarde, nous ne sommes plus très loin.

Théran ne semblait pas enjoué de s'enfoncer dans la forêt, et Kel était obligé de tirer sur la chaîne pour le faire avancer à son allure. Pourtant les deux hommes semblaient avoir la même corpulence, même si Kel n'avait pas vraiment eu le gout de la nourriture dans la bouche depuis quelque jours, pour cause de sa tristitude actuelle.

Une petite maison si pilotis au milieu d'un marais infestés de nénuphars, et animaux sautillants en tout genre se dressait devant eux. On pouvait y voir une légère brume qui se dissipait à l'approche de nos compères. L'aura violette encerclait toute la maison, et s'élevait dans le ciel comme une sorte de bouclier.

<< Doucement mes amis. Que venez-vous faire ici ? Ce n'est pas un lieu pour les simples gens. >>

Bonjour Shar, je sais que cela fait bien longtemps que je ne suis pas venu ici, mais j'ai besoin de toi.
Je ne suis plus où j'en suis, et je sais que tu peux m'aider dans ces circonstances. L'as-tu toujours ?


<< Kel'Zahra, en effet, les années sont passées, mais tu es toujours le même physiquement. Est-il fiable ? Dit-elle en lançant un regard insistant envers Théran. >>

Ne le reconnais-tu pas ? C'est Théran. Théran Azhar.

Abasourdie, elle fit un pas en arrière.

<< Je ... Je .... Je ne pensais pas qu'il était sur Vertana. Encore moins qu'il pouvait être en ces Terres. >>

Je l'ai appelé. Il sait des choses que j'ignore.

<< Entrez, entrez, normalement le fait que vous soyez liés, devrait vous permettre de traverser le champs de force. >>

Plus ils se rapprochèrent, plus l'onde semblait repousser les deux hommes de la maison. Comme si un mal important refusait de les laisser pénétrer.

Tout à coup, Théran se retrouva à terre, tirant Kel'Zahra vers le sol.

Théran, qu'y a t-il ?
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Dox
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Re: L'exode

Message par Dox »

HRP : Chanson guidant le RP, les paroles sont authentiques et correspondent au contexte et aux souvenirs partagés par Kel.
  • C'était une tempête, un déluge qui s'était écroulé sur Théran. Il était à genoux.
    • Caught out alone, and I'm tryin to be free.
      Caught up in things that are inside of me.
      Lookin for something that I cannot see.
      Losing my faith but I'm tryin to believe.

      Losing my faith, losing my faith, losing my faith, losing my faith.
      Tryin to be free.
      Losing my faith, losing my faith, losing my faith, losing my :

      The world is after me.

      The world is after me.

      There feeding their jones, I'm reluctant to fight.
      Caught out alone at the end of the night.
      They're lookin for victims and lookin for me.
      I'm blind in my eyes but I'm tryin to see.

      Losing my faith, losing my faith, losing my faith.
      Tryin to see.
      Losing my faith, losing my faith, losing my faith, losing my :

      The world is after me.

      The whole world is after me.

      Feel like I'm caught in the ocean, there's always someone to help me down.
      The twisted tangled emotions, there's always someone to help me drown.

      Tryin to believe.

      Losing my faith, losing my faith, losing my faith, losing my faith.

      Tryin to be free.

      Losing my faith, losing my faith, losing my faith, losing my faith.

      Tryin to see.

      Losing my faith, losing my faith, losing my faith, losing my faith.

      Tryin to see.

      Losing my faith, losing my faith, losing my faith, losing my :

      The world is after me !
      The whole world is after me !
      The world is after me !
      The whole world is after me !
      The world is after me !
    La tête poussée vers le sol, le poids de l'indignation, la rêvée révélation s'avéra être l'ultime fardeau pour Kel. Et cette peur, cette détresse, il l'avait transmise à un homme terré, détruit et annihilé par une réalité qu'il avait passé sa vie à nier. Les connexions étaient trop nombreuses, chaque fois que son cerveau l'extirpait de cette vision d'horreur, il trouvait un lien, une concordance avec l'authentique, le réel, des souvenirs, les siens...
    Dans cette torpeur il voyageait, clandestin des desseins brumeux d'un Kel'Zhara à l'agonie. Il fallait se lever, s'évader, s'extirper de cet univers abandonné au chaos.

    Théran croulait toujours sous le poids des états d'âme de son image, bien moins distante et secrète qu'à l’accoutumé. Il parvint à lever la tête, à imprimer son regard incolore dans les pupilles inondées de Kel.
    • Nous devons sortir d'ici. Je ne peux pas supporter ta déchéance. Nous sommes bien plus liés que je ne l'aurai imaginé.
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Kel'Zahra
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Re: L'exode

Message par Kel'Zahra »

Ferme les yeux, concentre toi.

Ressens ma douleur au plus profond de toi.

Kel'Zahra s'accroupit, se mit au même niveau que Théran, et se pencha à son oreille.

Tu vois, j'ai enfin réussi a te faire flancher. Finalement, tu n'auras pas tenu si longtemps que ça.


Les yeux de Kel devinrent tout à coup totalement vide de sentiments, un sourire endiablé apparu sur ses lèvres. Il semblait content, content de ce qu'il faisait subir à Théran.

Shar remarqua la réaction de Kel. Elle connaissait le garçon, et son caractère lunatique. Elle avait été déjà eu affaire avec lui par le passé. Elle s'empressa de récupérer une branche au sol, et percuta la tête de Kel avec. Sa tête vacilla dans tous les sens avant que son corps inerte s’effondra au sol.

L'homme tomba au sol, à l'agonie. Théran ressentit alors comme une libération de son esprit.

Aide moi à le porter, s'écrit Shar, on va le mettre à l'intérieur. Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas toi qui ne pouvait pas passer le déflecteur spirituel, c'est Kel qui transmettait tout son mal-être en toi te faisant ainsi croire que tu n'étais pas bon intérieurement.

Théran se releva alors péniblement, des tremblements parcourant son corps. Il réussit à se mettre sur ses deux jambes, passa un bras de Kel'Zahra autour de son coup. Shar effectua la même chose de son côté, et voilà les trois compères qui filaient à l'intérieur du bâtiment.
Ils allongèrent Kel'Zahra sur le divan, près d'un fauteuil pour que Théran puisse se reposer. C'est alors que Shar commença a raconter l'histoire de Kel à Théran, qui ne semblait pas en savoir tant que ça sur le personnage.

Au fur et a mesure du récit, les yeux de Théran s'ébahirent, se froncèrent, puis devinrent vides d'un coup lorsqu'il apprit pour la naissance de Kel et toute son enfance.

Allez, on va le réveiller, je pense qu'il est temps qu'on lance le processus.

Ils transportèrent les deux amis dans une salle dont la porte était juste derrière le divan. L'entrée était scellée par un lecteur d'empreinte, puis par une reconnaissance faciale.

Je suis jamais trop prudente, s'exclama Shar tout en regardant Théran.

Dans cette pièce se trouvait deux fauteuil, et un ensemble de mixtures plus ou moins étranges rangées sur une étagère présente à côté d'eux.

Les deux compères s’assirent côte à côte, Shar leur donne une fiole différente, et commence à entonner des paroles à peine compréhensibles par les deux hommes.

Le visage de chacun se crispa, on voyait qu'il se passait quelque chose entre eux.

C'est alors que Kel'Zahra alpagua Théran.

Regarde, regarde tout ce que j'ai subi durant toutes ces années.

Maintenant, aide moi !
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Dox
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Re: L'exode

Message par Dox »

  • Théran savourait son éveil.

    Tandis que son enveloppe, vide et faible, était comme figée dans la mort, son aura doucement renaissait. Son esprit, tortueux et embrumé, était balloté par les plans aussi caverneux qu’obscurs de son image. Mais chaque instant de souffrance, surprise, sagesse était baigné de magie. Et s’il est une faculté, que personne ne saurait lui enlever, c’est celle de nourrir les morts de magie ; celle de se nourrir, lui le nécromant, mort, de sa magie.

    • Regarde, regarde tout ce que j'ai subi durant toutes ces années.
      Maintenant, aide moi !
    [/b]
    Les deux hommes quittèrent le salon. Une inconscience temporaire, un vortex vers une réalité alternative, une illusion qui ferait pâlir un archimage… Ils étaient incapables de le déterminer. Mais Kel semblait habitué. Ce voyage n’était pas son premier, sa quête de rédemption, cette matérialisation de ses fantômes, il l’avait déjà affrontée.

    Théran lui, avait du mal à se retrouver, jeune fringuant, à la fois puissant et inoffensif. Indompté, l’espoir qui circulait dans ses veines, la fougue qui faisait danser sa chevelure noire, ses pommettes qui brillaient d’un sourire radieux ; il n’imaginait pas à cette époque que tout, bientôt disparaîtrait. Que tout bientôt, sombrerait dans le méandre mélancolieux d’un fanatisme dont il était le seul religieux.

    Alors qu’il commençait à savourer ces doux instants d’innocence, il posa ses yeux sur son copilote, Kel’. L’un était concentré, affûté, près à en découdre, l’autre avait les yeux écarquillés, c’était la premier fois qu’il voyait Kel depuis leur envol, son image, et la ressemblance était plus troublante encore que les récits que l’on en faisait. Théran se tira la peau de la joue, s’imaginant que le visage de Kel allait bouger aussi. Comme pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un étrange miroir.
    • — Qu’est-ce que tu peux être con.
      — Tu es jaloux car tu n’y as pas pensé.
      — Penser à une connerie plus vite que quelqu’un d’autre ne fait pas de toi un mec plus intelligent
      — Peut-être mais ça fait de moi un mec plus marrant.
      — Plus con surtout.
      — Ta gueule.
      — Ta gueule à toi, surtout.
    Tandis que cette joute intellectuelle battait son plein, les deux hommes sortirent de l'étrange cockpit immatériel qu'ils occupaient, pour investir un immense vaisseau. Tout autour d'eux, la réalité se matérialisait, les ténèbres impalpables, se levaient.
    Les premières secousses se firent sentir, les premiers mots sortaient des enceintes radio.
    Les légers murmures devinrent vite l'une des plus stridente cacophonie de l'histoire des tympans des deux hommes, dehors, le noir absolu laissait perler quelques couleurs, lumières et envoûtantes constellations au loin... Alors qu'un immense rayon vert scia littéralement le ciel, les premières carcasses de vaisseau apparaissaient. Transformant cette ode à l'univers, en un chaotique combat, où aucun doute ne persistait, ils perdaient. Les deux hommes se regardèrent, ils acquiescèrent de la tête. Théran ferma les yeux, Kel se concentra.
    • — Putain mais qu'est-ce que tu branles ?! Théran venait d'apparaître sur ses genoux.
      — Je pensais qu'on s'était mis d'accord pour tester notre téléportation.
      — N'importe quoi, j'voulais comme d'habitude dégommer ce vaisseau Ekelien pour qu'on puisse avancer vers le prochain souvenir. Tu voulais te téléporter pour faire quoi ? T'échapper ?!
      — Wow!Wow!Wow !! Tu te calmes ! De deux choses l'une, on ne dégommera rien avec ton tas de ferraille de solar pondu par tes sacrifices bizarres. Par contre ! SI on se téléporte dans CE vaisseau ! On pourrait devenir CAPITAINE d'un vaisseau Ekélien, et ça, CA! ça vaut le coup d'être venu dans ton rêve de déprimé chronique rien que pour le vivre.
      — Jamais essayé.
      — Soukez les artimuz !
      — Mais ta gueule putain.
    Les deux excellents pilotes, bien qu'ils ne le restèrent pas longtemps, la vieillesse et l'arrogance en guise de sagesse les chassant vite des modules de pilotage nouvelle génération, se téléportèrent.

    Quelques instants après que leur solar, plein à craquer de leurs zombies hématophages, se soit écraser sur le vaisseau mère Ekelia, l'attaque marqua une pause. L'immense laser vert s'estompa, les deux hommes progressaient sur les ponts supérieurs, ne laissant aucune âme témoigner de leur passage.
    L'immense vaisseau commençait à vaciller, comme s'il n'était plus qu'une carcasse vide.
    Tandis que les explosions retentissaient encore jusqu'aux tréfonds des engins tracteurs ; les deux hommes pénétrèrent sur le pont principal. Leurs auras libérées, leurs marques retrouvées, ils s'adonnaient à un massacre invisible des livres d'Histoire. Tandis que Théran arborait un sourire qui lui était unique, Kel tuait pour tuer, aucune passion, aucune envie. Un glaive blanc, porté par une main noire, et dans un ultime allant, le souvenir disparu.

    Théran, errant avec son voisin dans le vide sidéral, se retourna :
    • — On allait gagner pourquoi est-ce que tu as fait ça ?
      — Je ne contrôle rien ici, calme toi, les difficultés arrivent.
      — Fais pas le rabat-joie, reconnais qu'on a roxxé.
      — Ce n'est pas un jeu, archimage.
      — Tout est un jeu ! Pourquoi est-ce que tu m'as appelé comme ça ?
      — Je ne sais pas... À moins que... Non, ce souvenir n'arrive que bien plus tard...
Ouzine Lullazhar, Président élu des Euliadoux.

Khyrhyle, Magister des Naïadimes
Hidaï Lévi, Ingénieur en Chef Saharidiste.
Fondateur des Columna Creationis et éternel membre de la Pléiade.
Kel'Zahra
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Re: L'exode

Message par Kel'Zahra »

Tout est un jeu ! Pourquoi est-ce que tu m'as appelé comme ça ?
Je ne sais pas... À moins que... Non, ce souvenir n'arrive que bien plus tard...

Les deux compères se tenaient debout, au milieu d'un cratère, des fumets échappant des environs. Humant comme un parfum de cendre et de mort, l'ambiance était glaciale et meurtrie. Des cris se faisaient entendre à travers les arbres étendus autour d'eux. L'aube s'élevait petit à petit, et on voyait apparaitre les aubes de lumières en provenance de la ville non loin de là.

Une partie de la mémoire de Kel'Zahra venait de s'effacer. Dix années de sa vie étaient passées à la trappe. Il n'arrivait plus à se souvenir du visage de son enfant perdu, de sa femme tuée, ni du Mikanésia dans ses heures les plus belles.

Ils étaient passés de la naissance à la destruction.

Théran, regarde autour de toi. Voici ce qu'il restait du Mikanésia avant mon départ. Regarde ce que j'en ai fait. La peur, le sang, l'effroi, la mort. Tous ces adjectifs ne sont pas assez gros pour déterminer à quel point j'ai pu faire souffrir du monde. Ce peuple croyait en moi, et je les ai mené à leur fin.

Blackout.

Les deux hommes tombèrent dans le coma. Ils n'étaient plus maîtres de leurs corps.

Shar les détacha de la machine, et les fit transporter jusqu'à la ville.

Quelques jours passèrent avant qu'ils ne se réveillèrent, dans une chambre d’hôtel miteuse.

- Houlla, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Il semblerait que nous soyons arrivés au bout du chemin que tu voulais me montrer.

- Assez abrupte comme façon de faire.

- Je comprends maintenant ta peine.

- Que dois-je faire alors ?

- Une seule solution, partir.

- Mais partir où ?

- Loin, là ou tu te sentira mieux. Que tu ne pourras plus souffrir à chaque croisement de regard.

- Si tu penses que c'est le mieux à faire.


Les deux hommes étaient toujours liés, d'une façon où d'une autre. Ils se devaient de se séparer pour que Kel puisse retrouver sa sérénité.

- Théran, libère nous.
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