Voyages à bord du Solaris

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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

La masse organique de l'immense être reptilien est peu à peu happée par le vide. Ses puissantes serres relâchent peu à peu leur prise sur un Solaris en lambeau . Son corps reptilien commence à errer sans but connu, dénoué désormais de toute vie, tandis que les dernières pacelles de magie pourtant infinie le hantant jusque là s'envolent vers le voile avec son âme ancestrale.

L'effervescence sur la passerelle de commandement du Solaris laisse bientôt place à un profond silence à l'image de leur capitaine continuant de regarder le vide spatiale. Puis vient l'heure du bilan.


Évaluation de dégâts?

Le corps pensant du vaisseau de guerre s'active, les chiffres défilent bientôt tandis que l'unité centrale offre au corps d'humains le dirigeant un aperçu de la situation.

Vaisseau à 30 % de ses capacités capitaine! Fuite du réacteur à matière noire babord après le premier impact, le centrale subit également de large avaries. Reste le tribord. Armement endommagé pour 40 % de ses capacités. Incendies dans les secteurs 18, 52 et 26, dépressurisation dans les hangars et le corps médical...

Le corps médical?! Minute!

En toute hâte le capitaine se saisit d'un intercom.

Doc! Doc, vous êtes là Doc?!

La voix et l'image du doc apparaissent bientôt sur un des écrans.

Pas la peine de crier Halios! Oui tout le monde va bien ici, les SAS de sécurité ont bien fonctionné, les blessés affluent ici via un autre passage... Je ne te félicite pas pour les secousses subies pendant que j'opérais la fille!

Comment va-t-elle justement?

Ses jours ne sont plus en danger. Elle se repose maintenant mais... Même avec les systèmes de bioréparation du Solaris je n'ai pas réussi à récupérer les brûlures sur son visages et les diverses cicatrices qui lui labourent le corps... Je ne suis même pas persuadé qu'elle se reconnaisse en se réveillant Halios...

Tu as fait du bon travail j'en suis persuadé. Occupe toi bien du reste de l'équipage et contacte moi dès qu'elle se réveille.

Entendu Halios.

Interrompant la conversation le capitaine se retourne vers un équipage de commande en attente d'ordres.

Bien, le système d'autoréparation du Solaris ne suffira pas, je pense que vous vous en doutez au vu des dégâts subis... De quelle autonomie disposons-nous encore Louis?

Le premier matelot s'empresse de pianoter sur une console avant de rendre son rapport.

Une douzaine d'heures seulement Capitaine. Il en faudrait 8 fois plus au bas mot pour que le système d'autoréparation nous rende une autonomie satisfaisante!

Pas question d'aller vers la bordure de Galactica donc...

La planète verte s'affiche devant leur yeux comme le plus proche point d'ancrage possible.

Tournant doucement la barre pour rediriger son vaisseau encore fumant Halios déclare à ses hommes :


Vertana sera donc notre prochaine escale! Profitons du temps qui nous est donné!

Une équipe est chargée de dépressurisés secteur par secteur ceux qui ont pu être contaminés par les miasmes du dragon. Une autre nous trouve un point d'ancrage sur la planète qui n'attirera pas l'attention et assez large et avec un manque de relief suffisant pour le faire se poser : ce ne sera pas si aisé à trouver! Les inactifs vont aider aux réparations urgentes ou le doc au niveau médical!


Pas de repos pour les guerriers!, s'exclame Louis.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Je persiste et je signe Capitaine, les plaines de la Bedra me paraissent bien plus appropriées!

Les heures ont passées depuis le combat face à Humsfeck le dragon. Le capitaine, après un long moment de réflexion sur les différentes possibilités géographiques pour poser le Solaris le temps de réparations, a rendu son choix : les marécages de Zabeanty en pleine région équatoriale.

Comprenez moi Capitaine, je ne remets pas en doute vos compétences à la barre... mais atterrir entre deux chaines de montagnes pour se poser en pleine région marécageuse : avec un vaisseau en état ce serait périlleux, mais vu l'état actuel du vaisseau ça tiendrait presque de la folie! Un atterrissage verticale est impossible, et un atterrisage à l'horizontale, qui nous fera slalomer entre les montagnes, donne d'une façon générale une piètre chance de survie vous savez?

Personne ne t'oblige à me suivre Louis. Tu peux prendre un vaisseau en hangar et partir avec qui voudra : je ne retiens personne ici, dit un capitaine inflexible à la barre tandis que son immense vaisseau descend petit à petit les différentes couches d'atmosphère de Vertana, laissant apparaît un épais nuage de fumée à son arrière comme à son avant, donnant l'impression vue de l'extérieur d'un vaisseau de l'apocalypse tout droit sorti des enfers.

Vous savez bien que je ne le ferai jamais. Mais même avec un cuirassier ou un croiseur ça resterait dangereux... alors songez à la démesure d'envergure du Solaris...

Je ne fais que ça Louis. Les plaines de la Bedra sont certes éloignées de tout mais sans barrière naturelle pour masquer le vaisseau, les autres choix sont bien trop près de différents états Vertaniens ou points de passage commerciaux. Crois moi c'est le meilleur choix si nous devons y rester plusieurs jours avant de redécoller. Je ne tiens pas à ce que la corporation nous retrouve, dans notre état nous serions une cible facile.

Aie confiance en ton capitaine et tout se passera bien!


Semblable à un cavalier de l'apocalypse, le Solaris émerge des nuages denses en pleine mousson Vertanienne. La pluie est dense, les appareillages ne sont pas optimaux, mais le capitaine maintient son gouvernail avec fermeté.

Au loin une chaîne de montagne commence à se dessiner, pour devenir immense et s'imposer à eux comme un obstacle infranchissable, pour lequel même le Solaris ne paraîtrait pas si imposant que ça.

Les premiers reliefs sont passés tandis que le vaisseau gémit entre les montagnes, continuant de cracher une épaisse fumée noire comme un être de chair perdrait son sang. La procédure de décélération n'est pas optimale aussi le capitaine tenant toujours fermement la barre d'une main se saisit vite d'un intercom.


A tout l'équipage, atterrissage imminent. Cramponnez-vous fermement à ce que vous pouvez, ça va secouer!

Raccrochant et se hâtant de ressaisir pleinement le gouvernail il lance à ses hommes :

Déployez les trains d'atterrissage. Pas question de reprendre de l'altitude pour retenter la manœuvre, nous nous briserions contre les rocs.

Les trains 14, 18 et 31 ne répondent pas Capitaine!

Ça ne fait rien. Ça sera suffisant.

Un premier choc fait comprendre que le Solaris avait entaillée la montagne sur tribord. Un autre s'ensuit bien vite, puis un autre. Les alarmes se mettent à hurler toutes d'un coup tandis qu'au travers de l'épaisse pluie on distingue le sol qui se rapproche dangereusement.

Accrochez-vous!

Le vaisseau s'ébranle tandis que les immenses arbres sont arrachés à son passage. Une pluie d'étincelles accueil le premier contact du vaisseau avec le sol pourtant marécageux. Une atmosphère de fin du monde qui dure ainsi sur plusieurs kilomètres tandis que tous se crispent et croisent les doigts sur un jeu dont les dés sont déjà jetés. Finalement, et peu avant un immense massif montagneux, le vaisseau de guerre ralentie et se stabilise en un couinement métallique profond de soulagement.

Il l'a fait. Le capitaine Halios a vaincu la montagne et posé son vaisseau à l'abri de tout regard corporatique, dans cette zone marécageuse isolée de tout, dont personne ne souhaiterait s'approcher hormis les rejetés du système qu'ils sont lui et ses membres d'équipages.

Du moins... c'est là ce que le Capitaine espère.
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Kafelor
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Kafelor »

Le monstre démoniaque allait percuter de plein fouet le Solaris, cela ne faisait plus aucun doute maintenant. Cette bestiole était décidément imprévisible, doté de capacités que l’on ne pouvait même pas soupçonner. L’équipage avait crû s’en être débarrassé sur Volcano, mais voyant qu’il n’en était rien, des mines dépitées emplies de désarroi avaient remplacé les sourires réjouis.

Dans ces moments-là, mon cerveau arrêtait de réfléchir et j’exécutai des mouvements par pur réflexe. Je redoublai de vigilance m’harnachant doublement sur mon poste de tir. Comme à chaque fois que je m’apprêtais à livrer bataille, je caressais machinalement ma tresse d’un bleu océan. Je n’étais guère encline à la superstition mais les rituels étaient importants et me permettait de me préparer mentalement à ce qui allait suivre.

La bête s’approchait à une vitesse vertigineuse. Je l’avais en visuel, prête à balancer du proton, mais on m’ordonna de ne rien faire pour l’instant. Seuls les canons lasero-plasmatiques GD 32 furent autorisés à tirer. J’obéis sans broncher et me tins fermement à mon siège attendant l’impact. Non loin de moi sur le pont, le Capitaine Halios prit littéralement les commandes du vaisseau et effectua une manœuvre à bâbord toute.

Le Solaris fit une embardée forcée mais il n’eut pas le temps de terminer son demi-tour car, déjà, le démon était sur eux. Je n’aurais su dire si la créature avait été surprise par la manœuvre, mais en tout cas elle ne dévia pas sa course et heurta le flanc du vaisseau ce qui la repoussa instantanément. Pendant qu’elle s’éloignait, ce sursis permit aux hommes postés aux tourelles à plasma de verrouiller leurs tirs et d’envoyer plusieurs salves sur la bête.


N'attendez pas cette fois, feu à volonté sur les batteries principales et chargez le canon à proton à l'avant!

Le Solaris partit soudain à vive allure en direction de Vertana. Je me détachai de mon poste arrière pour me rendre immédiatement au poste avant. Il n’y avait guère que quelques mètres à traverser sur le pont mais les secousses du vaisseau étaient telles que je heurtai rapidement les murs, les parois, les tableaux de commande. J’avançais péniblement, pas à pas, mon regard fixe vers la console avant du canon à proton. Je tentai de me frayer un chemin parmi les débris et les objets qui flottaient dans les airs mais j’étais tout le temps ralenti.

Un pas… une tablette esquivée… un autre pas… un siège me passa tout juste devant… encore un autre pas…

Cadence d'éperonnage! Un signe dès que le canon est chargé! Et accrochez-vous pour la réception, elle risque d'être rude!

J’allais enfin toucher du doigt le siège à l’avant lorsqu’un deuxième impact, nettement plus violent que le premier, me fit valdinguer comme une frêle brindille et mon corps alla percuter la vitre en plexiglas. Les yeux de la bête me fixaient juste derrière. Les boucliers avaient tout juste permis d’éviter que l’avant du Solaris ne se fasse broyer.

J’étais sonnée...

Pourtant, il fallait absolument que je me relève, prête à faire feu sur cet être de l’Ancien Temps...

Mais ma vue s’embrouillait...

Je ne parvenais pas à reprendre mes esprits...

...



Ida, n’aies pas peur ma chérie. Ça va bien se passer. Retourne toi et fixe loin l’horizon.

Ma mère me regardait avec sa bienveillance habituelle mais je sentais que quelque chose de grave allait se produire.

Ouai, ça va carrément bien se passer. T’inquiète pas, ta fille sera la suivante.

L’homme attrapa violemment ma mère par les cheveux. De jolies tresses d’un bleu océan. Il la balança sur le lit et se rua sur elle. J’étais tétanisée. La peur m’envahit et je détournai le regard écoutant les plaintes et les gémissements de ma mère. Je pleurais à chaudes larmes. Je voulais que ça s’arrête mais les cris redoublaient. C’était à chaque seconde pire encore. Je ne pouvais plus supporter ces hurlements. La folie s’empara alors de moi. Il fallait que ça cesse. Dans cette hystérie sans commune mesure, j’eus une seconde de lucidité pour chercher un objet contendant. Mes yeux tombèrent sur le fourreau du poignard de l’homme. A l’intérieur, le couteau à la lame aiguisé était toujours là. J’entendis encore les cris de ma mère et n’en pouvant plus, je courus puis sortis l’arme de son fourreau avant de me jeter telle une bête sur l’homme.

L’homme n’eut pas le temps de réagir...

J’enchaînai les coups de poignard dans son dos avec toutes les forces de mes petits bras...

Du rouge partout vint se répandre sur le blanc immaculé des draps...

...



A la force de ce souvenir, je relevai ma tête du plexiglas du vaisseau. Je puisais dans les forces qui me restaient pour me redresser. J’étais muée par ma seule détermination. J’agrippais le siège puis m’y installai enfin. Devant moi, le démon portait ses ultimes coups contre la carlingue. Le Solaris allait bientôt perdre toute son énergie, la situation était critique pour ne pas dire désespérée.

Je chargeai au maximum le canon et gueulai comme une délurée :


Canon à proton chargé Capitaine!

Halios me répondit immédiatement :

Donnez-vous en à cœur joie canonnier, feu, maintenant!

Dans un ultime effort, je me concentrai sur la créature pour viser sa tête. J’attendis le moment propice alors qu’elle chargeait à nouveau pour tirer en plein dans le mille. La charge fit un trou béant dans le crâne de la bête. Le coup fit mouche : le démon était désormais hors d’état de nuire. Le temps semblait comme figer. La créature relâcha son étreinte sur le vaisseau et s’éloigna progressivement dans le vide intersidéral.

Quand à nous, il nous fallait nous poser rapidement sous peine de manquer d’oxygène. Le Capitaine avait circonscrit les zones pressurisées pour gagner un peu de temps. Mais cela ne retardait que de quelques heures l’échéance.

Les commandes automatiques étaient hors service. Halios prit le gouvernail tridimensionnel et commença l’atterrissage.

Toute cramponnée à nouveau à mon siège, je vis cette fois-ci le sol vertanien se rapprocher dangereusement. La carlingue était fébrile et la zone choisie pour atterrir, en dehors des radars corporatiques, était extrêmement périlleuse. Le vaisseau toucha un des flancs de montages à tribord, son côté le moins amoché. Suite à l’impact, le Solaris vrilla mais Halios maintint avec force et conviction le cap. Un premier contact avec le sol marécageux fit rebondir l’appareil, puis un second grincement plaintif se fit entendre. Le vaisseau frotta le sol de toutes ces parois et allait bientôt se désintégrer mais par miracle, il ralentit enfin et alla finir sa course non loin d’un autre flanc de montagne.

Le Capitaine Halios l’avait fait et un ouf de soulagement s’empara de tout l’équipage.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Le vaisseau avait atterri dans ces marais vertaniens reculés depuis 36 heures déjà. De larges turbines filtraient et purifiaient l'air nauséabondes depuis l'extérieur et les réparations suivaient leur court sans que l'équipage puisse encore avoir accès à l'intégralité du vaisseau, hormis quelques hommes munis de lourds scaphandres de protection.

Pas question de miasmes cette fois, mais d'éviter une autre forme de mal bien plus connue et maîtrisée : le mal des marais, le "mauvais air" la malaria, transmise par des moustiques de toute taille mais dont la forme la plus virulante et qui tue en quelques heures seulement est transmises par d'énormes anophèles, moustiques de la taille d'un poing, sinon de deux, se donnant à coeur joie de passer outre les combinaisons peu épaisses de protection pour instiller aux hommes d'épais parasites, plasmodium mortiforum, qui éclosent comme des milliers de larves vous rongeant le corps après une agonie aussi douloureuse que soudaine quelques heures après l’inoculation.

Pourtant en cet instant, la "quarantaine" vient d'être levée par le capitaine : les vaccins accélérés sont à jours et chacun s'est vu injecter en sus une dose de nano robots défensifs contre de tels superparasites.

De son bureau le Doc remplit les dernières formalités, vérifiant une nouvelle fois que personne n'a pu être oublié. Tout cela a déjà été effectué maintes et maintes fois mais le bougre souffre d'un tic de vérification qui ne semble pas s'améliorer avec l'âge. Le capitaine Halios l'avait aidé dans sa tâche le matin même après être passé voir les blessés de la dernière bataille nécessitant toujours l'alitement.

Soufflant doucement une fois sa nouvelle vérification terminée et se servant un café dans une tasse noire trop peu lavée, l'attention du Doc est attirée au bout de son bureau.

Un moniteur s'illumine en effet non loin sur l'ordinateur gérant la surveillance des constantes des patients du secteur médical, intrigué il se lève et se dirige vers le lit concerné.

Sur un lit semblable aux autres une femme à la chevelure argentée tient son visage entre ses mains. Le moniteur à se côtés ne cache pas son affolement tandis que le Doc visualise un miroir qu'elle a saisit non loin et laissé retomber sur le lit, de dépit ou de colère.

Quelques larmes perlent au travers de ses doigts et viennent humidifier les draps qui la recouvrent encore.


Oh, te voilà donc réveillée.

La femme, sans retirer les mains à son visage tourne légèrement la tête vers lui avant que quelques sanglots plus lourds ne reprennent de plus bel. Le Doc s'assoit et pose une main sur son épaule.

Je suis désolé pour ton visage... tu ne reconnaîtras probablement plus une partie de ton corps non plus d'ailleurs. Outre le préjudice... esthétique, je n'ai pu récupérer que partiellement certaines racines nerveuses qui peuvent te donner des impressions de moindre sensibilité à certains endroits, voir de picotements ou d'être en contact avec du coton, un ruissellement d'eau...

Elle enlève finalement ses mains pour revenir saisir le miroir et contemple à nouveau son visage mutilé.

Qu'est-ce que vous m'avez fait?! Ce... ce n'est pas moi cette... chose!

Nous ne t'avons pas fait ça jeune fille... Nous t'avons retrouvée ainsi... Mon capitaine a demandé à te voir dès ton réveil, je vais le prévenir, il t'en dira peut-être plus... Tu as un nom?

Je...

Elle semble pensive un instant, contemplative, puis son expression se renferme un peu plus.

Je ne me souviens plus... Je ne sais même plus qui je suis. Je ne veux juste pas être... ça!, dit-elle en lançant au loin un miroir qui se brise en un millier de fins éclats sablés qui s'étendent et se dispersent sur le sol du Solaris.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Quarantaine levée! Tous à votre ouvrage!

Tandis que tout un pan du vaisseau s'ouvre, une rangée d'hommes vêtue d'habits amples, masquant la puanteur extérieur à l'aide de masques ou de tissus appliqués contre leurs narines s'extirpent et sautent sur un sol boueux et une eau visqueuse, afin de continuer les réparations du Solaris.

Seuls quelques contremaîtres ou curieux désoeuvrés restent observer depuis les hauteurs du vaisseaux tout se fourmillement soudain l'extérieur.

Parmi eux une femme aux cheveux bleutés semble avoir un regard curieux de tout autant qu'analyste.


Ida Petkovick c'est bien cela?
, dit la voix d'un personnage arrivant à son arrière dans sa tenue de gradé couverte d'une large cape noire en extérieurs, et couverte de rouge en son intérieur?

Le capitaine Halios, de son visage balafré dévisage pleinement la nouvelle recrue experte en armement du Solaris avant de porter son attention pensif sur l'extérieur du vaisseau d'où émane encore une épaisse fumée en divers endroits.


Tu as mené admirablement les batteries du Solaris il y a quelques heures. J'espère que la vie sur mon vaisseau de guerre te plaira. Ton habileté à manier un armement qui t'était encore inconnu il y a quelques jours me réjouit autant que me laisse perplexe.

Une légère brise artificielle engendrée par une épaisse turbine du vaisseau vient chasser un temps le mauvais air.

Quoi qu'il en soit, soit la bienvenue à bord de ce vaisseau de liberté. Les réparations ne devraient pas prendre trop de temps, le vaisseau étant équipé d'un système d'auto réparation et nos techniciens aidant, l'affaire sera pliée sous une semaine, voir bien moins si le vaisseau ne s'enfonce pas trop profondément dans les marais!

Comme pour répondre à son maître, un fort couinement métallique vient accompagner les dire du capitaine Halios. Lequel se penche vers la jeune femme pour dire, sans que son air ne laisse paraître s'il plaisante ou non :

Certains diront que c'est là justement le bruit d'un vaisseau qui s'enfonce dans un sol instable. Mais de toi à moi, je crois bien que le Solaris, tout de métal qu'il soit fait, vit comme chacun d'entre nous.

Une sonnerie vient interrompre la tirade d'Halios tandis que le Doc lui fait signe de venir le rejoindre dan le quartier médical.

Bien. Ida, si tu veux bien j'ai une mission pour toi.

L'IA du Solaris a repéré de curieuses interférences près du flanc de la montagne là-bas, j'irais bien y jeter un œil, d'autant plus que les torrents y ont l'air magnifiques et me changeront de cet atmosphère putride de marais.

Et te voilà justement lieutenant Canonnier du Solaris. Monte un petit groupe et allez vous techniquer à l'armurerie. Je vais faire un tour aux quartiers médicaux entre temps, appelle moi dès que tu es prête pour le départ.


Dans un mouvement de cape, le capitaine se détourne en un instant et disparaît comme il est venu, d'un pas fluide mais sûr de lui.
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