178: La Chute de l'Aigle

Les Chroniques de Lievanta

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Valicius
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178: La Chute de l'Aigle

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178: La Chute de l'Aigle

Résumé

Coup d'État: Jour 1

-Début du Coup d'État.
-Le Roi Richard Slemurest attends sa mort.
-Traque de la famille Royale par Dernum Folenski.
-Fuite de la famille Royale
-Mort du groupe de Traqueurs, à l'exeption de Folenski.
-Mort de James le Dauphin.
-Cessation de la traque de la famille Royale.
-Mort officielle de la famille Royale.
Valicius
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Re: 178: La Chute de l'Aigle

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Tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic-tac... tic...
Tac

C'est l'heure.

Les yeux du vieil homme se révulsent un instant sous la terreur...
Mais cela cesse, car la compréhension est rapide. Car lui reste la foi, non pas en Bagina, mais en l'Absolu.
De toute manière, pour lui, c'est terminé.
Oui...
Tout est fini.

_________________________________________________________________
Tic-tac-tic-tac-tic...
-...ander... Tu dois... maintenant...
...tact-tic-tact-tic-tac-tic...
-Alexander
... tic-tac-tic...
«Alexander»

J'ouvre les yeux.
J'existe.
Je suis.

«Père?»
-Oui. Nous devons partir.
«Que...»
-'Ander.
-Que ce passe-t-il? Père?
-Nous partons. Maintenant.

Je me lève et m'habille. Autour de moi, mes habits ''déposés'' sans douceur contre le sol de ma chambre. Comme toujours, je ne fais point attention à la chambre elle-même.
''Le luxe est éphémère élément du maintenant. C'est le tout qu'il faut viser''
C'est père qui me l'a dit.

-As-tu tes instruments?
-Oui, père, comme...
-Bien. Ton oncle va mourir, il faut partir.

Oncle Richard Slemurest.
Dit le Bon, le Grand, l'Incroyable, le Généreux et, surtout, ''Mon Oncle'' ou ''Mon Royalissime Parent''. Ce dernier est de père.
Mais, si oncle Richard meurt... si il meurt...
Qui va gouverner? Qui défendra le peuple? Qui l'aimera comme un père?
Qui sera le berger des aveugles?

-Père, où allons-nous? Pourquoi partir? Le peuple, il a be...

Mon père s'immobilise. Ses yeux gris observent mon âme au travers de mes yeux... Et c'est toujours avec douceur qu'il dépose sa main sur mon épaule et...

«Alexander, c'est le peuple qui tue mon frère.»
«Non»


Non.
Impossible.
Le peuple aime le roi... comment ne pas l'aimer? Lui si doux... si bon... Lui si sage et respecteux de l'ordre... Lui qui aimait tant le... Non, lui qui aime le peuple...

«C'est impossible.»
«Mais c'est ainsi. L'impossible est l'apanage de nos ennemis.»


Je baisse la tête et continue de marcher alors que mon père amorçe notre marche.
Nous devons continuer, encore et toujours... Jours après jours, heures après heures...
Car c'est le tout qui importe.

Mais... est-ce un rêve? N'avais-je pas... N'est-ce pas déjà arriver? Je le sens...
C'est là
Non?
Non. C'est dommage...
Tic-tac-tic-tac-tic-tac...
Valicius
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Re: 178: La Chute de l'Aigle

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Tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac
Tic


C'est dans la grande salle quand je reprends le contrôle.
Autour de moi, Père et Mère, mes soeurs Rose et Lilianne et nos domestiques Charles et Christopher discutent... leurs paroles ne m'atteignent que quand le vrombissement disparaît, quand, enfin, je retrouve mon ancrage.

-... devons vous accompagner, monsieur. C'est une question d'honneur: Vous et Anne ne pourrez...
-Nous devons être seuls. Ils savent que vous nous êtes fidèles et, honnêtement, vous ne pourriez que difficilement jouer le rôle du vieil oncle vieillissant. Vous ne pourriez que nous faire repérer, Charles.
-Oui, Charles... Toi et ton fils devez pensez à vous. Ils pilleront tout, alors prenez sans remords. Prenez et faites ce que vous pouvez.
-Madame... je...
-Charles, c'est ainsi. L'heure de la discution est révolue.

Je vois Charles hocher la tête, ses cheveux poivres et sels cachant ce que nous savions tous êtres ses vrais émotions. Oui, non pas ce sens du devoir mais plutôt... cet amour. Oui, cet amour. Car il était cet oncle vieillissant bien que vigoureux qui avait, toute notre vie, été là, présent à tout instant. Son fils avait été pour nous un grand frère glorieux...
Mais nous devions maintenant les laisser.
Pour nous, pour eux... mais, surtout...
Pour survivre.

-Charles, nous avons tout ce qui nous est nécéssaire pour le futur... Nous allons regagner le spatio-port puis...
-Vous... vous...
-Oui, nous quittons Lievanta. Nous avons toujours sû que cela devrait arriver un jour... Et il semble que c'est à moi que reviens le devoir de cette quête.
-Adieu, Charles. Cristopher.
-Adieu, James... Que le vent vous guide...
-Merci, Charles. Merci.

Quand mes yeux rencontrèrent les siens, je sû que je ne pouvais faire qu'un seul cadeau à Charles... Et ce fut avec joie que je lui offrit.

-Merci, oncle Charles.

Ce sont sur ces mots que nous nous quittâmes, nous et ce vieil homme qu'un jeune garçon avait nommé du même nom qu'il avait déjà donné à un roi.

Quand nous eûmes atteinds le jardin et le mur d'enceinte, me vint de nouveau cette subite impression de déjà-vu... cette étrange connaissance...
Comme si...

«Résiste, fils. Malgré l'attrait, malgré la beauté...»
«Oui, père»
«Nous sommes les derniers, tes soeurs ne l'obtiendront point: l'Âge est passé pour elles...»
«Les derniers? Il n'y a plus... plus personne?»
«Non. Seuls les souvenirs... Seuls le silence du temps qui passe et l'espoir de l'Éternité.»


En passant la porte d'enceinte, je sû que je ne reviendrais jamais en ces lieux...
Peut-être était-ce cela, notre talent:
L'Aptitude à changer radicalement notre nature...
Changer pour survivre.
Changer pour que vienne le dernier.
Valicius
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Re: 178: La Chute de l'Aigle

Message par Valicius »

C'était au travers des ombres qu'ils s'approchaient de la résidence de leur proie.
Eux, les traqueurs.

Ils n'étaient point des fanatiques ni des membres de foules enragées par la religion ou l'oppression.
Non.
Ils étaient de simples instruments, sans morale ni futiles remords.
Car il faut bien des gens pour faire ce travail...
Le «Qui?» n'est qu'un détail.

Dernum était de ces hommes qui, justement, ne prenait en considération que deux choses.
Le prix et la difficulté.
C'était un mode de vie: Avoir une morale flexible lui permettait d'accomplir des travaux que nul autre n'aurait rempli... Il avait montré qu'il était efficace, incorruptible et, surtout, sans véritable ambition.
Il était un instrument... et il le savait.
Encore mieux: Il l'acceptait.

Et, quand ses pieds furent sur le sol de marbre du manoir, quand sa conscience de l'immatériel prit conscience de l'absence de ses proies, un sourire lui vint.
Et c'est sur un rire grave et léger qu'il dit...

-La famille royale est en fuite. La traque commençe.
_________________________________________________________
Tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac...
Ti...


Ma conscience reprends le pas sur l'Absolu, sur le désir de survie...
La vision me revient... et je comprends enfin.
Oui.
L'Inacceptable est réel.
Possible, même

Je sens cette plaie béante en mon âme... c'est un vide, une absence...
Il est mort et, avec lui, notre lien aussi... Mais, aussi loin peut-il bien être, je sais ce qu'il voudrait que je fasse. Oui, la vision de ma famille oblige.
Mon sang, notre sang...
Oui, pas de temps pour le pleurer.

Nous devons survivre.
Il doit survivre.

-James... tu crois que...
-Non, Anne. Richard est mort... ou, si ce n'est point déjà fait, c'est tout comme.
-Il ne t'est pas... accessible?
-Non. Il n'est plus là.

Mon regard se porte sur mon fils... Notre avenir, notre trésor.
Alexander, le «Presque-Roi»... Il ne l'a pas encore compris, mais c'est la réalité.
Peut-être cela apportera-t-il une nouvelle façette au sang... Peut-être la royauté doit-elle se soumettre devant le peuple et le berger offrir son sang pour que l'agneau puisse comprendre son erreur...
Mais, qu'advient-il des fils du berger? Doivent-ils succomber à la folie?
Doivent-ils devenir des monstres?

Oh... Alexander... Dernier fils de la ligné de l'Inommable... Dernier descendant de notre ligné.
Puisse-tu être fort, puisse-tu oublier que ton père ne désirait que la paix... Apprends l'Ultime leçon...
Apprends que tout les moyens sont bons pour survivre...
Que seul importe l'éternité.

«Fils»
«Oui, père?»
«Tu n'oubliras pas tes leçons, n'est-ce pas?»
«Non père. Je resterais auprès de vous, fils fidèle et aimant. Je n'oublirais pas mes leçons, malgré le malheur.»
«Bien»


Si bon... Mais jeune. Naïf...
C'était il y a trop de temps que j'avais eu 14 ans...
Trop longtemps que j'avais vu le secret.
Oui...
Trop longtemps.
Valicius
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Re: 178: La Chute de l'Aigle

Message par Valicius »

Tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac...
tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac... tic-tic-tac...
Tic... tac... tic... tac...
tic...


-Non.

Peur... non, pas de la peur... C'est de la terreur que je
sens au fond de ma poitrine.
C'est si... atroçe...
Richard était fort.
Suffisement pour survivre à cela, du moins.

Si peu de temps...
Dommage... oui, dommage.

-Père.

J'ais vécu si longtemps selon des règles que mes
ancètres avaient rédigés... Était-ce là l'erreur? Ma... faute?
N'était-ce point mon devoir qu'être bon? Qu'être grand?
Moi, fils second et premier frère de roi... Était-ce une blague?
Non, je dois oublier cela... Tout oublier et..
... et me recentrer.
Oui.

Je suis James de la première ligné des sept, stabilisateur du royaume, pacificateur des
folles ambition. Mon devoir est de servir le sang et le premier de ma raçe...
Mon devoir est d'être ainsi que le furent toutes le générations avant moi depuis le
Changement.
Depuis la catalysation.

«Pè...re?»

Une voix dans l'Absolu.
Alexander, roi sans royaume...
Mon fils.
Il est là... j'existe donc.
J'existe.

«Oui, fils?»
«Qu'y a t-il? Que se passe t-il?»
«Occupe-toi de toi-même avant toutes choses... Sois dur devant l'adversité,
mais reste honnête envers ceux qui te servent. Mais oublie...»

«Père, je ne comprends p...»
«Oublie la pitié, change ton coeur.»

-Change ton coeur.

Derniers mots d'une vie de famille si respectable... Mais, cela aussi, c'est pour que survienne
le Changement.
Pardonne-moi, fils...
Pardonne-moi, Anne...
Pardonnez-moi, sang de mon sang, chair de ma chair...
Mais ma mort approche, et nul ne peut échapper à cet instant fatidique...
Ou, plutôt, pas sans d'inconcevables sacrifices.

____________________________________________________________________

Le traqueur rit, car son instint sens...
Il sait.

La provenance de la connaissance n'importe que peu...
Seul importe le travail, seuls importent les actes.

-Dernum, où on va?
-Vers l'ouest, Cal'... vers notre proie.

Les hommes acquiestent et suivent le meneur.
Sans questions, sans hésitations...
Car jamais il ne manquait sa cible.
Car il était béni.
Dernière modification par Valicius le 04 mars 2008, 19:43, modifié 2 fois.
Valicius
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Re: 178: La Chute de l'Aigle

Message par Valicius »

Tic... tac... tic... tac...
Tac-tic-tac...
Tac-tac... tac... tic... tic-tac... tac-tic..
Tac


«C'est donc la fin...
Ainsi soit-il.»


_______________________________________________________________________

Lorsque les traqueurs le trouvent, l'étonnement survient... Non pas parce que le Béni avait raison, mais parce que la proie souriait.

Si ils avaient sû que ce sourire était celui d'une dernière démence, peut-être tout cela se serait terminé différement... Mais peu importe: C'est autre chose qui dirigeait les pas de ces hommes...
Eux qui désiraient la mort d'autrui.
Lui qui appelait la grâce de son prochain.
Même combat... seul l'observateur change.

L'homme était grand, sinon altier. Son visage se présentait maîgre, possédant cette surnaturelle finesse habitant les esprits supérieurs et les fous...
Comme si l'esprit dévorait la chair dans son combat pour l'ultime suprémacie de l'âme.
Sur ce visage aux deux yeux de cette teinte que l'on pourrait nommer «bleu aérien», une barbe grisonnante taillé tel que l'aimaient les aristocrates et les courtisans: Fine, guerrière et, surtout, royale.

C'était un visage si caractéristique de la royauté que, malgré ces vêtements d'un gris terne lui donnant l'air d'un ouvrier en quête de sa demeure, il n'était qu'impossible pour les chasseurs de l'obscurité de manquer telle proie.

Les hommes avançaient, s'écartaient et, avec ce rude sinon meurtrier instint qui les guidait, entouraient la proie, créant ainsi un implacable étau où n'existait plus que la chasse...
Où n'existait plus, pour toute relativite information, que la mort et son absence.

La voix du chassé était rauque... effrayée...
Oui, il avait peur, c'était évident...
Et particulier, pourtant: Car cela prouvait qu'il n'était point fou. Et seul un fou peux se présenter sans chance de vaincre... Et un homme possédant, au contraire, un moyen de vaincre l'adversité n'a pas peur. Excité, oui... Hésitant? Assurément...
Mais pas effrayé, non.

C'est à cela que pensait le Béni: Qu'était cet homme qui, sans être fou, se présentait sans une chance de survivre? Il n'y aurait qu'une solution, mais...
Non.
L'homme est fou, point final.

-Êtes-vous prêt, «Sir» James? On peut rêgler cela maintenant, ne serait-ce pas plus simple

Rire.

-Bien sûr, vous pouvez toujours rejoindre votre frère... Ne serait-ce pas plus... agréable
-Impossible. Il me tuerait.

Peu bavard...
Dommage: C'est si agréable de parler à...

-Alors, une seule solution: Mourir et tuer.

Mer...

-Tuer et mourir.
-À mor...
_______________________________________________________________________

L'enfer.
Sang et mort.
Mort et cris.

Je me relève, fatigué...
Cela faisait longtemps. Trop longtemps.
J'aurais dû faire attention à ces détails... mais peut-être que c'est trop tard. quand on y pense... Cela me rappelle ce que me disait mon père...
On a qu'une mort, alors pourquoi l'entacher de pensées inutiles?
Alors, écoute ton père James, malgré son absence:
Profite de ta fin.

Je relève les yeux: Deux hommes et le traître.
Mais... ais-je le temps?
Non.

Mon instint me dicte la fin... je peux la voir, la sentir...
Oui, maintenant... maintenant je sais.
Je sais tout.

Ne me reste plus qu'à me lever.. .
... l'étreindre et murmurer.
Puis, tout est fini.
J'étais.
_______________________________________________________________________

Trembler de peur...
C'est incroyable comme sensation. Inédit.
Ainsi... c'était ça? Le mystère?
Je comprends presque...

Ils étaient là, prêt à tuer, prêt à vraincre...
Puis ils sont mort dans la poussière et dans le sang, la souffrance seule les accompagnant sur leurs derniers instants... Comment comprendre? Comprendre leur souffrance...
Ça me rappelle une histoire... si vieille...
Mais non, c'est trop vieux.
Trop... trop.

Les paroles de l'homme reviennent à mon oreille...

-Mon secret est ton secret... Son mystère est ta vie.

Quand, contre mon corps, l'homme fut foudroyé par mon arme, je sû qu'il avait raison... j'entrevit le dessein derrière l'homme.
Car il n'était point un fou, mais un homme qui savait.
Un homme qui savait sa fin.

-Merde, c'était quoi ça?
-Balèze, le mec... Con, mais balèze...

Ils étaient 6... et deux importaient.
Ma vie tient en mes capacités... et mes capacités tiennent en mes réussites.

-Ils sont tous morts dans la bataille...
-Heu... chef, il était tout seul, le mec, quesque tu veux...
-... et je suis le seul survivant.
_______________________________________________________________________

Ils m'appellaient le Béni, car jamais je ne manquais ma cible.
Je n'ais jamais manqué ma cible:
Ils sont tous morts dans la bataille.
Je suis le seul survivant.
Point barre.
Valicius
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Re: 178: La Chute de l'Aigle

Message par Valicius »

Le jeune homme marchait dans la nuit.
En son esprit, naîssait enfin la compréhension... naîssait la possibilité que...
Oui, la possibilité d'être différent. Qu'il serait différent...
Obnubilé par ces changements s'opérant en lui, seul l'instint le soutenait en ce chemin le plus long.

À ses côtés, une mère et deux soeurs... Trois êtres le suivant tel des serviteurs...
Le suivant car elles le devaient, car il devait survivre...
Et parce qu'il était le dernier.
Parce que sa vie était leur vie... et que leur vie leur restait inestimable.

Dans les yeux du jeune, une pointe de folie... Une folie insoumise par le temps et nourrie par la vision.
Il avait changé...
Ainsi devait commencer le Changement...

Et quand le dernier de ses semblables disparu, un sombresaut prit sa main et son âme...
La douleur de la perte l'envahit une dernière fois, dévorant ses sens et forgeant son coeur...
Puis il fût ainsi qu'il devait être:
Roi sans royaume et patriarche sans famille...
Car une famille sê doit d'être du même sang.
Se doit d'être de la même raçe.

________________________________________________________________________

«Tout cela, je me le rappelle, même ces choses qui me furent caché, dissimulés par le voile du mensonge ou de la bravoure...
Car le Don ne cache rien... car ses murmures m'obsédèrent jusqu'à me libérer de l'Ancien Ordre.

J'ai pu voir l'Absolu... le voir et l'embrasser dans son infini possibilité.
Malgré la solitude, malgré la rancoeur.
De toute manière, résonnent toujours à mes oreilles les paroles de mon père...

Oublie ta pitié, change ton coeur.
Change ton coeur.
Change

Après sa mort, ne fût que le silence.
Bien longtemps je dû attendre avant qu'un autre apparaisse.
Bien longtemps.»
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