Voyages à bord du Solaris

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Halios
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Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Peu osent s'aventurer dans la bordure extérieure du système de Galactica, en s'éloignant des cinq, ces astres si différents mais tous mués par la capacité d'abriter la vie. On ne trouve en cette bordure que le vide, le néant, hormis quelques nuages d'astéroïdes et autres débris de l'infini dérivant selon une volonté divine que peu connaissent .

C'est dans ces zones inexplorées que certains rapportent avoir croisé le Solaris, un immense vaisseau longiligne, de cette époque où il importait encore plus sur la qualité des armements que sur leur quantité. Il ne bat aucun pavillon connu, mais dispose de capacités redoutables dignes d'une station Solar, et d'une immense autonomie.

Il semble errer sans but dans ces confins infinis et pourtant ce vaisseau, le Solaris, n'a rien de fantôme et doit faire escale de temps à autres sur les mondes "civilisés" avant de repartir à l'aventure, toujours plus loin des cartes, à la recherche d'un monde idéal qu'il ne trouvera surement jamais.

Son équipage est réduit, composé de quelques parias de l'univers dirigés par un homme lui même rejeté de sa patrie d'origine. Son nom : le capitaine Halios. Cette histoire va conter ses aventures.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

La terre est aride, le sol sulfureux. Chose commune sur cette planète. Pourtant quelque chose sort de l'ordinaire dans un petite village d'autochtones non loin duquel une corvette de ravitaillement est amarrée. Un groupe d'hommes protégés par des masques, et porteurs de tenues spatiales aux emblèmes du Solaris se trouve là à fouiller parmi des maisons vides de vie, tandis que leur chef est sur la place du village, près d'un édifice religieux qui n'a su sauver des âmes en peine d'un des nombreux périls terrestres.

Pourquoi n'ont-ils pas fuit tant qu'il était temps?, s'étonne un des subordonnées dont le visage, comme celui de tous, est largement masqué par la protection d'un filtre à air qui déforme quelque peu la voix de son porteur.

On n'abandonne pas si facilement la terre qui nous a vu naître Louis, argumente leur chef de derrière son masque, dont seuls sont visibles des yeux bleus, et rêveurs, mais ayant perdus une part de vie, une part d'espoir, une part de foi en l'humanité, laissant place à une profonde lassitude.

Tout de même...

Peut-être un sorte de quarantaine?

Aux abords de l'édifice, un temple destinée au culte d'une divinité protectrice quelconque qui aura failli à sa tâche, le groupe d'homme parcourt grâce aux lumières de diverses lampes torches l'intérieur de la structure depuis son seuil, dans laquelle règne une obscurité sans nom. Des corps, partout, des dizaines et des dizaines, jonchent le sol et s'adossent aux murs, réduits à l'état squelettiques. Aucun signe de combats pourtant, non le mal qui a causé leurs pertes est bien autre.

Saletés de miasmes, surenchérit un autre en s'approchant d'un des corps pour l'examiner de plus près.

Vous approchez pas trop doc, s'agirait pas de vous contamier!, prévient l'homme appelé Louis. Depuis combien de temps vous pensez qu'ils sont morts?

Va savoir... les miasmes accélèrent tout le processus de décomposition et stoppent à l'os ne supportant pas son calcium... 3 jours? Une semaine? un mois? Des années peut-être... Et ne dis pas de sottises, un miasme n'a jamais sauté entre les individus...

Sois prudent tout de même, commente le capitaine, et passons bien tous en douche de désinfection une fois de retour au Solaris...

Je pense pas que nous trouverons grand chose sur cette terre désolée capitaine, continue Louis, je propose qu'on rappelle les hommes et qu'on reparte comme on est venu...

Du courage que diable, poursuivons notre exploration encore un peu.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Les traits de lumière des lampes torches du petit groupe balayent doucement les immenses pièces du temple tandis qu'ils progressent en son sein, non sans quelques craquements sonores de bris d'os à leur passage. Si l'édifice ne paye pas de mine de l'extérieur il s'enfonce ainsi sur plusieurs étages à l'intérieur de la terre sulfureuse de la planète volcanique.

Partout à leur passage se dévoile la mort et la désolation, masquée peu avant par l'obscurité pesante des lieux. L’architecture alentour est simple et froide malgré la chaleur ambiante, hormis quelques statues de représentation menaçantes semblant les juger ça et là de leur regard fixe et impitoyable.


Je commence à croire que ce temple n'a pas de fond capitaine... Et il me semble bien que cette statue là a bougé?, déclare le dénommé Louis après un long moment de silence en fixant de sa torche une statue féminine à taille humaine, au regard accusateur.

Sottises. Regarde plutôt cette lueur rougêatre qu'on distingue au fond. Je pense qu'on arrive enfin au bout.

Les corps sont mieux vêtus par ici... Probablement les membres de la caste dominante qui étaient admis au plus bas de la structure,
surenchérit le doc.

Le groupe finit en effet par entrevoir au détour d'un couloir, et d'une lente dénivellation un éclat magmatique qui se fait de plus en plus important et qui réfléchit sur les murs. Finalement ils débouchent sur une immense pièce qui semble marquer la fin de ce labyrinthe souterrain au fond de laquelle une véritable cascade magmatique semble se jeter dans un puit sans fond juste devant un large autel sur lequel un corps semble posé.

Un genre de salle sacrificielle je suppose... mais quelque chose m'étonne..., déclare le capitaine en projetant le faisceau de sa torche vers l'autel afin de l'éclairer d'une lumière plus adaptée à l’œil humain.

Ohhh, étonnant!, s'exclame le Doc.

C'est sorcellerie capitaine! Allons nous-en!

Parmi les divers corps présents dans cette pièce, il s'est imposé au groupe cette évidence : tous sont rongés, comme à la norme, par les miasmes, jusqu'à l'os. Tous... sauf un.Ccelui de cet être allongé sur l'autel sacrificiel et dont les bras comme les jambes encore en chair sont attachés à chacun des angles de la structure religieuse.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Le groupe du capitaine Halios s'avance doucement vers l'autel sacrificiel où une silhouette féminine, nue, livide comme la mort elle-même et meurtrie de blessures lui parcourant tout le corps, est allongée et solidement attachée. Ses cheveux argentés sont étrangement intactes mais son visage, probablement celui d'une belle jeune femme il y a encore peu, est entièrement défiguré, brûlé comme si on l'avait appliqué avec soins contre des braises incandescentes.

La folie des hommes est sans commune mesure, quel martyr elle a dû subir. Mais pourquoi diable son corps est-il intacte de l'action des miasmes? Une idée Doc?, questionne le capitaine du Solaris en se tournant vers son officier médical.

Pas la moindre idée de probante en tout cas Halios . S'ils avaient trouvé le remède ou un vaccin à cette peste pourquoi tous ces habitants seraient dans cet état? Une résistance naturelle peut-être? Ca serait la première fois que j'entends ça..., commente le doc tout en commençant à l'examiner. Oh! Mais son cœur bat!, s'exclame-t-il après avoir aposé une main contre le cou de la jeune femme.

Que dis-tu?!

Je suis formel capitaine. Je perçois même de légers mouvements de respiration. Elle est au bout de ses capacités vitales mais avec les appareillages du Solaris je peux peut-être tenter quelque chose!

N'attendons pas alors!, s'écrie le capitaine en dégrafant sa large cape et en recouvrant la jeune femme. Louis montre nous le chemin avec ta torche, Doc aidez-moi un instant, continue-t-il en tirant un large couteau laser de sa ceinture et en commençant à cisailler les liens de la suppliciée.

Ne perdons pas de temps Halios, tu as raison!, renchérit le doc en l'aidant dans son entreprise.

Suis-je le seul ici à penser que ceux qui lui ont fait ça ne vont probablement pas apprécier qu'on l'enlève?, déclare un Louis bougon. Elle n'a pas pu rester vivante ainsi attachée des jours durant depuis l'action des miasmes capitaine!

Tu as raison Louis, sors ton arme pour la remontée, on ne sait jamais. Mais pas question de la laisser là!, tranche le capitaine en prenant la jeune femme dans ses bras avec le soutien du doc qui s'empresse ci-tôt fait de saisir un communicateur pour prévenir le reste de l'équipage en surface de leur remontée de ce temple maudit.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Hun, hun, hun. Et où comptez-vous aller avec cette offrande, misérables mammifères ?

Le voix railleuse résonne dans leurs esprits sans qu’aucun son extérieur de soit émis.

Ployez devant moi, et j’épargnerais peut-être vos vies si risibles et inutiles, continue la voix mentale d’une tonalité profonde et gutturale.

C’est diablerie Capitaine ! Filons d’ici fissa !, s’exclame Louis tandis que sa lampe torche parcourt toute la salle sacrificielle sans trouver d’origine à cette mystérieuse déclaration.

Finalement, de la cascade magmatique tout au bout de la pièce, un être ne semblant pas craindre la chaleur infernale volcanique apparaît à son sommet, encapuchonné et revêtu d’une toge pourpre semblant insensible, elle aussi, aux flammes.

On peut toujours la laisser ici et s’en aller capitaine. Mes avis c’est que ça mettrait plus de chances de notre côté… Il marche sur la lave ce mec ! Même venant d’un mage de feu j’ai jamais vu ça !

Pas question Louis ! Tenez Doc prenez la et montez sans m’attendre, le temps presse pour elle.

Je te le fais pas dire Halios, dit l’intéressé en réceptionnant à son tour la jeune femme défigurée enveloppée dans la cape du capitaine. Il semble cependant avoir un peu plus de difficultés que ce dernier à la soutenir à lui seul pourtant.

Allo ?! Capitaine ! Il marche sur les flammes comme sur une passerelle ce type ! Laissez-la là et on décarre !

Je veux connaître notre ennemi Louis. En savoir plus sur lui, sur ce qu’il est advenu aux habitants et également en découvrir plus sur cette femme …Montez vite retrouver les autres et repartez sans attendre vers le solaris. Je prendrai un des chasseurs au sol pour vous rejoindre.

Mais Capitaine…

C’est un ordre, allez !

Même pas de renforts Halios ?

Inutile Doc, je ne compte pas m’éterniser dans ce charnier.

Bien…, dit ce dernier en disparaissant par le couloir d’où le petit groupe était arrivé.

Vous pensez pouvoir m’échapper ?, clame mentalement l’être depuis sa cascade magmatique tandis que ne reste plus que le capitaine du Solaris pour lui faire face.

Aucune chaîne ne retiendra jamais les membres d’équipages du Solaris, déclare le capitaine en se saisissant de sa main droite d’un sabre plasmatique qu’il active. Ses éclats violacés font faces aux lueurs orangées, rougeâtre du magma alentour.

L’être quant à lui fait un unique bond, assez semblable à une lévitation tant son amplitude et sa souplesse n’ont rien d’humain et vient atterrir sur l’autel même où se trouvait attachée la jeune fille mutilée quelques instants plus tôt.

Il enlève finalement sa capuche pour dévisager le capitaine Halios dont le visage est lui toujours derrière un masque à gaz salvateur. L'inconnu n’a lui aucune protection, et son visage comme probablement tout son corps, est purifié par la maladie.

Quel est ton nom misérable humain?

Je suis Halios, capitaine du Solaris, le vaisseau de la liberté. Et vous qui êtes-vous démon ?

Hun. Hun. Hun., déclare mentalement l’être tandis que qu’un large sourire s’affiche sur son visage décomposé par les miasme, dévoilant des dents fines et acérées aux allures reptiliennes.

Je me nomme Humsfeck, je suis le dieu auquel est dédié ce temple depuis des décennies. Un authentique dragon pourpre Volcanien. A genoux maintenant.

Les deux individus se fixent et se jaugent mutuellement. L’être se dénommant Humsfeck continue en faisant un pas, puis un autre vers Halios.

Oui, mets-toi à genoux devant une divinité qui te fait l’honneur de te murmurer sa parole sage et sacrée… Et ordonne à tes hommes de me ramener mon offrande dérobée, où je les dévorerais vivant en te laissant agoniser et regarder ce massacre, empli du désespoir des tiens et contaminé par ce que vous appelez « miasmes », et que j’appelle le néant…

Je n’ai ni dieu ni maître, dragon. Et cette femme est sous la protection de mon pavillon désormais. Tant qu’elle le souhaitera, et comme pour tous les membres de mon équipage, je la protégerai corps et âme, déclare Halios en saisissant de sa main encore libre un gun à plasma de sa ceinture et en mettant une garde un peu plus haute à son sabre plasmatique tenu de l'autre main..

Te prends-tu toi-même pour un dieu ? Je vais te rappeler ta misérable condition, humain!, tonne mentalement le dénommé Humsfeck en se jetant en une fraction de seconde sur le capitaine du Solaris.
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

De ces instants où une vie se joue en une poignée d'unités-temps, Halios a toujours su s'en sortir jusque là. Non pas qu'il se joue d'eux, il les traite au contraire sans bravade et avec la plus grande humilité. Cependant ce jour ci, il sent que chêne devra se faire roseau pour ne pas se faire arracher.

L'attaque d'Humsfeck est d'une vitesse et d'une force sans commune mesure. Le coup est direct,et semble facilement parable, en vue d'une contre attaque... Pourtant Halios l'esquive en se courbant pour mieux prendre à nouveau du recul après avoir donné en l'air un coup plus destiné à maintenir les distances qu'à réellement porter atteinte à son adversaire.

Son adversaire est rapide et d'une force inouïe, cependant, peut-être faute du mal qui le ronge, il semble se laisser emporter par son inertie. Ainsi c'est un pilier peu après l'endroit où se trouvait quelques instants auparavant le capitaine du Solaris qui prend un coup fatal. Une large entaille creuse la pierre millénaire avant qu'elle ne s'effondre en un bloc massif. Un tel coup aurait sans nul doute brisé la garde, aussi solide soit-elle, d'Halios s'il était resté faire bloc contre cet adversaire mystique.


Tu es plus sage qu'il n'y parait. Cependant ma patience a des limites humain, cesse-ce jeu et viens te battre.

Si je ne reconnais pas ton caractère divin, je reconnais tout à fait que tu es bien différent des miens Humsfeck. Aussi je conçois que ton plan de vie soit différent du nôtre avec ses besoins et ses moeurs. Laisse nous partir et termine tes jours en paix dans ce sanctuaire qui t'es dédié!

Dévoilant à nouveaux sa large dentition reptilienne et continuant son dialogue mental, l'être émit un large rire qui s'imposa à nouveau à la conscience d'Halios.

Hun-Hun-Hun! Qu'est donc que cela? De la compassion? Rends moi cette femme petit capitaine, là est ta seule chance de salut!

Pourquoi t'y intéresses-tu tant, Humsfeck?! Elle qui résiste aux miasmes ne saura pour autant te guérir!

Je sais ce corps condamné en effet... Cependant détrompe toi, elle comme les membres de sa famille ont étonnamment résistés au néant en effet, et j'ai appris en dévorant les siens que leur sang retardait en moi l'effet de la maladie. Je les ai donc dévorés les uns après les autres pour me préserver...

Il ne reste qu'elle, j'en ai besoin pour perdurer... Elle qui est la dernière recevra mon oeuf en son corps. Je déploierai alors mes ailes et m'envolerai loin, de ces miasmes putrides pour la déposer en un lieu où ce nouveau moi naîtra et se régalera de sa chair que j'aurais définitivement carbonisée, purifiée de tout mal...


Un autre coup est lancé d'une violence inouïe, qu'Halios évite d'une roulade avant de se redresser et voir la chute d'un nouveau pilier, son adversaire d'apparence humanoïde initialement tient de plus en plus du reptile, majorant sa taille tandis que ses membres s'allongent petit à petit et que ses mains deviennent serres acérées.

Pourquoi cette torture que tu lui as infligée alors, à elle qui vit encore?! Pourquoi cette violence gratuite si tu ne penses qu'à ta survie? Est-elle digne de toi qui te dis divin?

Hun-Hun-hun.

Un nouveau coup à nouveau. Halios à beau bondir cela ne suffira pas, il le pare difficilement de son sabre tandis qu'un tir de gun à plasma vient faire reculer son adversaire.

Je te l'ai dit : j'ai dévoré les siens devant elles. Ils étaient dévoués à mon culte et ce sont offerts de bon gré, mais elle s'est détourné de moi en les voyant partir les uns après les autres. Ce fut là sa punition pour ne plus croire en moi. Je l'ai puni charnellement jusqu'à ce que sa raison se perde. Voilà le courroux que tu veux subir humain? Rends la moi maintenant, ceci est mon ultime avertissement...

Ca pas question, démon. Je te l'ai dit je l'ai mise sous ma protection désormais, dit Halios en relevant son gun et en tirant une décharge de plasma dans le torse de cet être dont le coprs continue de se transformer a vu d'oeil.

Un cri de souffrance précède un cri de fureur sans nom. Pourtant le capitaine n'est déjà plus là et laisse pour tout souvenir que 3 grenades soniques qui dans leur explosion finissent de faire effondrer l'entrée d'une salle que la chute de plusieurs piliers à déjà affaiblie.

Saisissant son communicateur après avoir rangé ses armes et s'être muni de sa lampe torche, et sans arrêter de courir parmi les squelettes au sol qui semblent tendre leurs mains vers lui comme un appel au secours, Halios contacte son équipage.


Louis, tu es là?

Oui Capitaine?!

Je file vers la sortie. Je pense qu'on en a pas encore fini avec cet être... Vous êtes repartis avec la corvette?!

Oui capitaine! Nous sortons juste de la douche de décontamination, et le Doc est en plein soin avec notre petite trouvaille..., la corvette s'amarre au Solaris à l'instant! Comme convenu nous vous avons laissé un chasseur pour décol...

Très bien, Louis! Au poste de commande je vous rejoins sans plus tarder! Tiens le solaris paré au combat pour une frappe orbitale. Je serais plus tranquille une fois cette abomination enfouie sous les décombres! Que son temple devienne son tombeau une fois pour toute...

Entendu!

Il arrive déjà à la sortie de l'édifice et distingue la lumière extérieur, mais une large secousse, suivi rapidement d'une autre fait trembler toutes les fondations de la structure. Haletant derrière son masque à gaz il manque de chuter mais se ressaisit et se précipite vers son chasseur. Un cri effroyable se fait entendre depuis les profondeurs de la terre tandis que les secousses se poursuivent et semblent se rapprocher. L'être a du finir sa transformation et semble en pleine remontée.

En un saut leste, après avoir rejoint son monoplace, Halios est déjà dans le cockpit de chasseur du Solaris qui l'attendait patiemment et entame les procédures de décollages.


Tout va bien capitaine?, tonne la voix de Louis dans le cockpit.

Je serais là dans une poignée de minutes. Vous avez le temple en visuel?


Oui capitaine!

Bien, je ne sais pas exactement quel genre de créature notre ami était, mais dragon ou quoi qui pointe le bout de museau de cette structure allumez-la immédiatement à la sortie.

Tandis que le chasseur décolle de la sinistre citée, une fissure apparaît dans la terre et une nappe de fumée volcanique en sort bientôt, une tête reptilienne de la taille d'un cargo en sort , et visualise le chasseur, mais le corps du monstre n'a pas le temps de sortir des entrailles de la terre que la tête est ci tôt renflouée vers le sol par un puissant rayon venu de l'orbite de la planète.

Joli coup, déclare Halios pour lui même dans son cockpit tandis que son vaisseau prend de l'altitude.

Mais cela suffira-t-il?
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Son vaisseau à peine arrivé en hangar d'isolement, le capitaine saute sur le Solaris en toute hâte tandis qu'une nouvelle salve des canons orbitaux se fait entendre.

Ainsi donc cela non plus ne suffit pas...

Se hâtant vers un sas de décontamination, Halios en déclenche l'ouverture et se glisse à l'intérieur tandis qu'une fine douche continue de diverses solutions antiseptiques, alcaline, et corrosive à souhait inonde la pièce. La procédure semble durer une éternité, mais après quelques longues minutes la phase de séchage arrive et les voyants passent bientôt au vert, signal que la procédure de décontamination est terminée.

A peine sorti du SAS le capitaine se met à courir vers la passerelle de commandement de son vaisseau, tandis qu'une nouvelle salve du Solaris détonne vers Volcano.


Capitaine sur la pont!, proclame Louis, un galacticain d'âge moyen dont les cheveux roux, relativements longs tombent de chaque côtés de ses oreilles . Nous sommes à vos ordres Capitaine!

Un bilan de la situation?

La terre se fissure de plus en plus, à chaque fois que nous voyons un appendice nous tirons, mais nous ne faisons que gagner du temps... Regardez! Là encore!

Sur les écrans une patte immense, qu'on distingue écailleuse malgré la poussière sulfurée qui masque les images en partie, semble effectivement sortir du sol lui même, et creuser un passage pour le reste du corps de la créature réveillée.

Nouvelle salve Capitaine?

Fais donc Louis, mais on ne s'en débarrassera pas comme ça mes avis...

Parés à faire feu! Cannonier, ajustez le tir!

Tir ajusté!

Feu!, crie Louis

Une nouvelle salve de tirs lasers traverse l'espace pour venir percuter la village Volcanien de plein fouet, levant à nouveau un large nuage de poussière masquant les écrans.

Qu'en est-il de la fille?

Encore entre la vie et la mort selon le Doc!

Je vois...

Le capitaine va s'asseoir sur son siège de commandement surélevé, lui donnant pleine vu sur tous ses hommes présents sur la passerelle et l'imposant comme le maître du Solaris. Il commence à dégrafer le masque à gaz qui lui masquait le visage jusqu'alors. L'enlevant il dévoile un homme au regard vif et affuté, des yeux bruns ardoisés et des cheveux mi longs d'un châtain parsemé de fins éclats de blond, à l'aspect décoiffé. Il a un air fier, impénétrable et son visage est balafré d'une large et ancienne entaille le parcourant d'un bord à l'autre.

On ferait mieux de filer Capitaine. Le temps qu'elle sorte de son trou nous avons le temps de partir en douce maintenant que vous êtes là!

Allons bon Louis, n'es-tu pas curieux de savoir si ce démon peut voyager dans l'espace? Et quand bien même il ne pourrait pas, mieux vaut l'abattre avant qu'il n'essaime les miasmes sur son corps dans divers endroit de volcano...


J'ai un mauvais pressentiment Capitaine...

Les écrans vidéos montrent à nouveau une fois le nuage de poussière dissipé la créature qui s'extirpe de plus en plus de son souterrain. Son corps est immense, d'un noir étincelant. Sur son dos 4 ailes se dévoilent et se déplissent petit à petit dans des battements titanesques.

Armez 2 GS, parés à faire feu!, clame le capitaine Halios en accompagnant sa parole d'un geste ferme de la main.
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Halios
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

L'être n'a rien de commun avec les dragons des légendes. La tête est large et aplatie, la bouche acérées avec des milliers de dents toutes identiques, sans crocs à dépasser, plus semblables aux requins dès lors mais ses yeux sont étirés en une large fente verticale en leur iris, d'un jaune criant et vicieux semblable à celui d'une vipère de la taille d'un titan.

Ses écailles sont d'un noir profond et pourtant flamboyantes, parsemées ça et là de plumes fines, parfois en nappes aux endroits les plus aérodynamiques Pourtant les immenses ailes de cet être démoniaque, disposées en 2 paires rapprochées ne sauraient suffire à elles seuls à soulever un tel gabarit dans les air...

Mais tandis que 2 missiles à tête nucléaire de la classe GS sont tirés depuis le solaris. Fumskeck le dragon déploie ses ailes et s'envole avant l'impact. Tandis que le village infectée est détruit par le feu et le souffle, purifié du mal biologique par celui de l'atomique, l'être des temps anciens file à vive allure toujours plus haut en altitude.

Une splendeur difficilement descriptible pour ce montagnard au loin qui peut voir la scène. Malgré la pourriture qui détruit son corps, le dragon reste d'une majesté sans commune mesure.

Les tirs du Solaris n'arrivent plus à l'atteindre tant sa vitesse est grande. Les différentes couches de l'atmosphère sont passées les unes après les autres, bientôt le démon se retrouve dans l'orbite basse de la planète, et malgré le manque d'air, malgré le froid sidéral, son aérodynamisme et sa fluidité ne semblent pas faiblir. Le constat s'impose : cet être ancestral est mué par la magie elle même, et la maîtrise comme peu le peuvent. Sinon l'archimage peut-être? Dont on dit qu'il s'est fait allié de tels êtres de légende?


Et maintenant... As-tu peur, petit capitaine?
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Il va trop vite Capitaine! Les systèmes automatiques ont du mal à le verrouiller!

Passez en manuel alors!, déclare le capitaine Halios surveillant la scène depuis son siège de commandement.

Bien Halios!

Se levant, il fait quelques pas et vient saisir de ses mains un large gouvernail semblable à l'esthétique ceux des bâteaux d'antan, mais avec possibilité de réalisation des manoeuvres tridimensionnel. Celui-ci se déverrouille instantanément au contact de ses mains primant dès lors sur les consoles de navigation.

Je prends la barre! Changement de cap vers Vertana. Mieux vaut le laisser nous considérer pleinement comme proie qu'il se rapproche assez près pour que nos tirs traversent ses écailles...

De l'autres côtés des épaisses vitres de la salle de commande, à la vu de tous ceux en poste sur la passerelle se dessine un large panorama du vide sidéral tandis que la planète Volcano passe progressivement vers la gauche, puis vient disparaître pour laisser place à la magnificence des étoiles et à la profondeur de l'univers.


Le démon Humsfeck est pourtant toujours là sur leur babord, les rattrapant dangereusement, à l'angle mort des batteries principales de tir.

Contact dans 30 secondes!

Pourquoi ne vas-tu pas plus vite Halios? A cette vitesse il va nous heurter avec une sacrée force d'impact!

Je ne détournerais pas l'énergie des boucliers, nous allons en avoir besoin à leur pleine puissance. J'interdis le tir au canon à proton pour le moment. Et aucun tir atomique trop près du vaisseau! Les canons lasers en tirs de couverture pour ralentir son arrivée, ceux à plasma attendez l'impact!


Une immense ombre obscurcit la lumière des étoiles tandis que la bête se rapproche dangereusement. Sa taille est immense, le tiers du solaris, probablement plusieurs milliers de tonnes de muscles, d'écailles et de serres acérées le tout dans un magma de magie non discernable des yeux païens.

Le jugement dernier mes amis!, s'exclame Halios en tournant la barre à son extrème afin d'afficher le flan de l'appareil face au monstre. Le contact n'en sera que plus rude, mais toutes les batteries rugissent bientôt d'un même son semblable aux complaintes de tambours de guerre.

La créature n'esquive même pas tandis que ses immenses serres se déploient pour venir heurter le Solaris de plaint fouet.
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Re: Voyages à bord du Solaris

Message par Halios »

Un immense fracas vient faire trembler toute la structure du vaisseau de guerre. Humsfeck de toute sa puissance le percute de plein fouet, à peine ralenti par une nuée de tirs lasers qui vient lui opposer un barrage de fortune.

La sphère d'énergie protectrice englobant le vaisseau normalement non visible à l’œil nu se teinte d'un bleu azur et vibrant à l'endroit de l'impact. Bleu qui se nuance peu en couloir plus sombres au fur et à mesure que le monstre écailleux prend davantage son appui dessus.


Bouclier tombé à 20% à bâbord capitaine!


Les immenses serres du dragon cherche un appui qu'il ne tardera pas à trouver au travers de la sphère énergétique, tandis qu'il semble inhaler le vide spatiale même comme s'il s'en remplissait ses poumons démesurés.

Tourelles plasma! A mon signal... Feu!

L'espace s'illumine un instant de projectile en fusion tandis que le souffle de la créature se vide en une nuée énergétique déviée qui manque de peu le Solaris. Redécollant elle reprend ses distances pour mieux occasionner un second impact.


Vous payerez cet affront, petits mammifères, rugit une voix mentale sombre et profonde.

N'attendez pas cette fois, feu à volonté sur les batteries principales et chargez le canon à proton à l'avant!

Le Solaris abandonne un temps sa protection consommée en grande partie au bénéfice d'une vitesse de propulsion décuplée afin de maintenir ses distances face à un ennemi qui le bat pourtant en vitesse pure.

Au loin la planète forêt se dessine petit à petit tandis qu'Halios entame une large manœuvre en manœuvrant son gouvernail afin que son vaisseau fasse face à l'être de l'ancien temps. Les deux entités se font face un instant tandis que la manœuvre se finisse ainsi qu'une accalmie dans les tirs du Solaris. Puis Solaris et Dragon s'alancent à pleine vitesse l'un vers l'autre. Tandis que l'un se gorge à nouveau d'énergie semblant absorber le vide lui-même, l'autre s'efforce se stabiliser un simple proton dans son arme principale.


Ça va être chaud Capitaine, à cette allure là on sera sur lui avant la fin de chargement!

On maintient la vitesse à fond, boucliers à minima et focalisés vers l'avant ...la cuirasse du Solaris tiendra!

A peine quelques kilomètres séparent désormais les deux ennemis. Le dragon semble lui non plus ne pas vouloir céder, sûr de sa force.

Cadence d'éperonnage! Un signe dès que le canon est chargé! Et accrochez-vous pour la réception, elle risque d'être rude!

Pauvre fous! Mourrez donc... vermines!, tonne la voix mentale.

Le souffle du dragon rugit à nouveau tandis qu'il continue sa course à pleine vitesse vers un Solaris qui en fait autant. De l'énergie mana pur en un tourbillon dense traverse l'espace pour venir percuter de plein fouet la carcasse de l'immense vaisseau de guerre longiligne. Une fournaise sans nom atteint tout le vaisseau tandis que de larges nuées de vapeurs noirs s'échappe de divers endroits sévèrement atteints. L'appareillage du pont ne répond plus qu'au manuel et tous les écrans sont brouillés tandis que ceux qui n'ont pas eu la chance de s'accrocher à temps quelques part sont projetés à distance et glissent sur le sol comme si la gravitation du vaisseau avait changée à 90 degrés.


Ainsi sonne le glas de la fin pour vous pauvre êtres!

Tu ne crois pas si bien dire
, s'exclame à voix haute un capitaine toujours à la barre et maintenant le cap d'un vaisseau sévèrement amoché.

La violence du second impact fit trembler toute la structure du vaisseau tandis que son éperon à l'avant pénète au travers de l'épaisse cuirasse du dragon qui émet un long hurlement totalement inaudible dans le vide sidérale. Pourtant la créature vit encore et accroche ses différentes serresaux parois extérieurs du Solaris engendrant des brèches et des dépressurisations en divers points du vaisseau. Certains comme le capitaine continuent de tenir bon pourtant. A leur poste jusqu'au bout tandis que les divers écrans du Solaris s'allument d'un rouge criard et alerte.


Tu me le payeras... Halios!, tonne à nouveau le démon en approchant son immense gueule de la passerelle de commande désormais bien peu protégée.

Pourtant au milieu des voyants d'alerte, un va à contre courant et s'illumine tout à coup d'un vert inespéré.

Canon à proton chargé Capitaine!

Donnez-vous en à cœur joie canonnier, feu, maintenant!

Le temps se fige un instant tandis que l'arme est activée. Nulle explosion, nul jeu de lumière fantastique n'en sorti. L'oeil non averti se dirait que l'armement n'a pas fonctionné. Mais l’œil averti sait que pour ce type d'arme envoyant un unique proton vers sa cible à une vitesse prodigieuse, c'est bien à l'impact qu'il faut regarder.

La cible n'est pas manqué, et la tête reptilienne d'Humsfeck à un mouvement de recul sans comprendre encore que son corps ne lui appartient déjà plus. Un trou simple et béant dans le torse vient compléter l'entaille que lui à fait l'éperonnage du Solaris. Le proton l'a traversé de part en part lui supprimant des organes nobles indispensables à sa survie.

Sans lâche sa prise, se rendant compte de sa défaite et sachant son trépas, déjà convenu mais précipité pourtant, venu. Le dragon à un rictus difficilement déchiffrable, semblable à un sourire et s'affale sur un vaisseau en feu.

L’œil de l'être millénaire, malade et maintenant mortellement blessé ne perd rien de son éclat tandis qu'il fixe le capitaine de l'autre côté de l'apaisse vitre blindée de la passerelle. Celui-ci fait de même depuis l'arrière de son gouvernail et une discussion mentale irréelle semble ce produire entre les deux êtres. Elle est inaudible aux autres vaillant compagnons du maître du vaisseau mais nulle doute pourtant pour eux qu'elle a lieu et que ces deux êtres si différents se sont jugés, et se respectent finalement l'un l'autre, sous une pluie de poussière cosmique.


La voix mentale de l'être se fait mélancolique, sans perdre sa superbe :

J'ai vu tant de choses que vous humains ne pourriez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l'épaule même de Galactica. J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l'ombre de la porte d'invocation du Shadowsong. Tous ces moments se perdront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie.

Une pause à fixer le vide spatiale alentour. Humsfeck semble contempler une dernière fois la magnificence des cinq, une vie d'expérience d'un être d'un autre plan de vie... Halios lui le contemple sans l'interrompre. Un silence infini qui en précédera un autre bien plus long.

Les derniers mots de l'être s'échappent comme l'envole d'une colombe et l'éclair de vie dans ses yeux le quitte soudainement :

Il est temps de mourir.

Le capitaine et son équipage contemplent ainsi la fin d'un périlleux défi. Une histoire de légende qui pourrait être contée aux générations futures mais qui finira probablement dans l'oubli. Des cris de victoire et de viva s'élèvent alentours. Mais Halios reste de marbre. Conscient que la mort qu'il a causée est semblable à l'incendie d'une des plus immenses bibliothèques de la galaxie.
Dernière modification par Halios le 25 mars 2016, 11:01, modifié 1 fois.
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