L'Ayrwen, une reconstruction

Ici sont chroniquées les histoires des Etats et de leurs dirigeants

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Adam Jensen
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L'Ayrwen, une reconstruction

Message par Adam Jensen »

      • L’Arrivée
L’espace était impressionnant : calme, parsemé de points lumineux, silencieux. Tout était grandiose. Chaque élément de ce merveilleux tableau faisait briller les yeux bleus d’Adam. C’était son premier voyage dans l’espace. Et surtout, c’était la première fois qu’il avait toute une flotte sous ses ordres. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres, cela n’était pas arrivé depuis longtemps. Il était fier et heureux d’être arrivé jusque-là. Maintenant, son équipage dormait ; les nuits dans l’espace étaient paisibles. Seuls les vombrissements du propulseur et le recycleur d’air pouvaient s’entendre lorsqu’il n’y avait plus aucune activité dans le vaisseau. Ces moments ci, il les appréciait vraiment. Une main se posa sur son épaule, Adam se retourna et ne pût s’empêcher de sourire d’avantage. La femme qui se tenait en face de lui, il l’appréciait encore plus. Sa « mécano » favorite et son second, cette femme pouvait tout faire. Ils se connaissaient depuis l’adolescence. Ils se sont rencontrés alors qu’ils étaient dans la Grande Ecole de leur ville natale. Ils se sont retrouvés dans l’armée après deux cursus différents. Elle a très vite prouvé sa valeur en tant que mécanicienne et en tant que soldat. Adam n’a donc pas hésité à faire d’elle son second. Et il n’a jamais regretté.
  • - Bonsoir Eïma !
    - Hello Adam, répondit-elle joyeusement, ça me fait chaud au cœur de voir ce sourire après tout ce qu’il s’est passé… Je suis heureuse que tu ailles mieux.
    - Moi aussi, mais tu n’y es pas pour rien. Alors … Merci, vraiment. Nos problèmes sont derrière nous maintenant.
*bip bip*
*bip bip*

Comme pour le contredire, une petite alarme s’enclencha et une lumière rouge clignota sur le tableau de bord. Puis une deuxième et une troisième… Bientôt tout le vaisseau s’illumina de rouge et l’alarme devint assourdissante. Adam hurla des ordres et jeta un œil au reste de sa flotte à travers les hublots latéraux. Chaque cockpit était irradié de rouge. Le problème touchait tout le monde.

Le calme et la sérénité n’étaient plus …
                • *****
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Adam Jensen
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Re: L'Ayrwen, une reconstruction

Message par Adam Jensen »

                • *****
Adam était originaire d’une planète grande productrice d’acier, Desertica. Une planète magnifique où vivait son peuple en paix et harmonie dans une immense ville. La cité rêvée, l’utopie que chacun recherche. Un Etat où la gaieté régnait à chaque coin de rue. Même les plus démunis étaient heureux de mendier dans cette cité. Un Etat où poussait une fleur unique, la fleur de Kyr, aux multiples usages. Adam était particulièrement fier de son Etat et de son peuple, ainsi que de ses parents – ils étaient des dirigeants particulièrement appréciés par la population – auxquels il allait succéder par la suite.

Cependant, ce jour n’arriva jamais : la Grande Guerre commença à la place et parut interminable. Les parents d’Adam furent contraints de prendre part complètement dans ce conflit alors que lui n’était qu’un jeune adulte à peine sorti de l’adolescence. Il regardait sans cesse avec une peine immense le ciel où son armée livrait bataille en orbite. Il trouvait ce spectacle horriblement magnifique : les explosions illuminaient le ciel la journée et s’ajoutaient à cela d’immenses étoiles filantes la nuit. C’était les débris qui traversaient l’atmosphère en se désintégrant. Chaque jour, des milliers de navettes montaient dans le ciel, lentement. Et bien souvent, aucune ne redescendait. Le père d’Adam était là-haut, dans une base, sur la plus basse orbite. Il s’acharnait à défendre son peuple. Le jeune homme savait que jamais il ne renoncerait, son père allait mourir ou rentrer victorieux. Il n’y avait pas d’autre alternative.

Adam, lui, devait rester au sol. Il était frustré de ne pas pouvoir participer, aux côtés de son père, à la défense de sa patrie. Mais il lui avait donné une autre mission et il se devait de la respecter. C’était juste avant qu’il parte pour la station orbitale.

  • - Adam, votre père vous attend.
    - Merci Vaharn
Le majordome ouvrit la porte et Adam entra. Son père était assis sur son canapé favori, un verre de Rukyr - un alcool fort, un mélange de fleur de Kyr et de bérychamp dont seul son peuple a le secret - dans sa main droite. Depuis qu’il était Amiral, ce canapé ne quittait presque jamais son arrière train lorsqu’il était ici, comme son verre ne quittait rarement sa main droite. Il disait souvent que cela l’aidait « à penser et à réfléchir dans les moments difficiles ». Adam admirait son père. Il imposait le respect lorsqu’il entrait dans une salle, il savait être ferme quand il fallait. Les épaules larges, une grande intelligence et d’immenses compétences stratégiques faisaient de lui un meneur d’hommes impressionnant. Mais il était l’homme le plus pacifiste qu’Adam connaissait. Il était bel homme toujours plein d'énergies. Seuls ses cheveux à moitié grisonnants pouvaient trahir ses cinquante années.
  • - Viens t’assoir, mon fils.
Il vida son verre et le posa sur la table pendant qu’Adam s’installait sur le large et confortable fauteuil qu’il avait l’habitude d’utiliser lorsqu’il était enfant et qu’il venait dans cette pièce.
  • - Avant que je parte pour la station de commandement, j’ai besoin de te confier une mission.
    - Mais … essaya le jeune homme.
    - Ne m’interromps pas Adam, tu ne viendras pas avec moi là-haut. Tu n’as pas les compétences nécessaires pour gérer ce conflit. Et j’ai bien peur de ne pas les avoir non plus.
    - Qu’est-ce que tu veux dire ?
    - Ecoute mon garçon, je crains que notre cité ne puisse pas survivre à cet assaut. Nous n’avons pas la puissance nécessaire pour rivaliser contre ces enf…
Il soupira, regarda son fils dans les yeux et continua :
  • - Notre peuple va disparaitre. Je ne vois aucune solution qui nous apporterait la victoire mais je ne renoncerai jamais devant l’ennemi. Le seul moyen pour qu’ils n’éradiquent pas notre peuple est que tu quittes cette planète avec bon nombre de personnes. Va reconstruire notre cité ailleurs. Mais garde secrète cette mission, emmène seulement des personnes de confiance. Je vais faire préparer mes dix croiseurs les plus rapides avec assez de carburant pour plusieurs saisons. Pars dès que tu es prêt.
    - Père… Comment pourrais-je laisser tout mon peuple derrière moi, pourquoi devrais-je avoir le droit de choisir qui va vivre ou qui va mourir ?
    - C’est la seule solution mon garçon. Pars. Tu n’as pas le choix. Sauve notre ville en la rebatissant.
    - Père ! s'écria Adam.
Une alarme retentit. L’air grave, son père se leva et marcha vers son bureau.
  • - Ils sont à nos portes, je dois y aller. Fais ce que je te dis.
    - Bien, je le ferai. Mais je ne partirai que lorsque cela sera vraiment nécessaire. Pas de négociation possible, répondit-il frustré.
    - Parfait. Au revoir mon fils.
Ils s’étreignirent pendant de longues minutes. Son père le relâcha et pris la tête de son fils entre ses mains. Il lui murmura alors « Je reviendrai … ». Puis il partit.
Ce moment fut gravé dans la mémoire d’Adam. Ce fut sûrement la dernière fois qu’il voyait son père. Evidemment, il ne croyait pas à ses derniers mots. Mais son père avait raison sur une chose, ils ne pouvaient pas gagner. Alors, lorsque le moment fut venu. Lui, Eïma, l’équipage et quelques centaines de personnes partirent vers l’immense vide qu’était l’espace. C’était le jour du Soleil Noir. Les rayons du soleil pouvaient à peine percer la masse impressionnante de vaisseaux et d’épaves présents au-dessus de la cité. Ils décollèrent lentement et simultanément de l’astroport. Adam scrutait l’espace, la station orbitale où son père était. Il savait qu’ils ne tiendraient plus longtemps là-haut, et il espérait apercevoir une navette quittant la station, mais il ne vit rien. Soudain, l’espace s’illumina et une profonde tristesse s’empara d’Adam : la station orbitale venait d’exploser alors qu’il quittait tout juste l’atmosphère de la planète avec sa flotte. Puis les envahisseurs commencèrent à tirer sur la ville. En quelques minutes, la grande cité observable de l’espace était anéantie sous les canons et les frappes nucléaires des Solars ennemis. Il ne restait plus rien.
  • - Père … murmura Adam.
C’était la fin de la paix et l’harmonie qui caractérisaient tant son pays.

                • *****
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