Salon Cécé

Lieu de recrutement des Factions et Alliances

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Dox
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Salon Cécé

Message par Dox »

  • Les piliers de la création, c’est ainsi que le groupe d’états déserticans avait décidé de nommer son consortium planétaire. En deçà des considérations mystiques et des rêves de gloire intemporelle, cette unification d’intérêts aussi bien économiques que politiques était née d’ambitions bien plus terre-à-terre.

    Les régents du Nastril, du Moros, du Thorgrad, du Linterstice et du Saharid étaient tous des passionnés d’Histoire. Un sujet depuis l’aube de ce nouvel univers corporatiste rythmait leurs échanges évasifs : le Lievanta. Tous issus des vestiges éternels de la mer des Dunes, ils étaient intrigués, passionnés par rumeurs, légendes, reliques et pouvoirs qui coulent depuis la nuit des temps, sur l’aride sable de la beigeâtre. Conscient de leurs multiples intérêts communs : les taux de l’acier, leurs complexes militaro-industriels légalement optimisés, leur proximité… Ils avaient d’évidents avantages à allier leurs stratégies jumelles.

    Le Médiateur Aphéel Setrakian était au centre de cette entreprise, initiateur des premiers échanges qui unirent les cinq fondateurs, il avait plusieurs fois missionné l’État-Major Saharidiste pour bloquer des tentatives de pillages en terres des dunes. Fraichement échappé du Sénat, fier de l’avancement que prenait la première constitution galactique, il montait se reposer dans le Salon de la jeune faction.

    Autour du bar, deux « vigiles » ou espions corporatistes avec qui tout le monde avait appris à opérer. Dotés des pleins pouvoirs depuis de nombreuses années, les effectifs du COG (Comité d’Ordre Galactique) avaient subi un sévère rajeunissement. La retraite du Lord Yu et les missions très controversées mais top secrètes de l’archimage et Lord Agnarh avaient propulsé le Commissaire Ellassar au toit de la Corporation. Plus nombreux, plus soudés et selon toutes vraisemblances moins ouverts aux pots-de-vin, les jeunes Agents plus-vraiment-secrets erraient partout dans la galaxie à la recherche d’informations.

    Mais les salons d’alliance avaient négocié leur architecture, et chacun d’eux possédait plusieurs pièces imperméables aux émissaires extérieures. Pour l’heure, seuls quelques hauts représentants des cinq fondateurs y siégeaient. Ils définissaient les grandes lignes de défense et partageaient les quelques informations sensibles dont ils disposaient. Mais rien de faramineux, la galaxie est trop jeune, l’univers trop volatile.

    À l’étage, une mezzanine ; accessible depuis deux escaliers qui partaient du hall et montaient autour des fauteuils, canapés, tables basses et rondins d’acier qui accueillaient la clientèle du bar. Un bar surplombé par une avancée aux colonnes de marbre qui débutaient le niveau principal du salon. Derrière deux lourdes baies écran-vitrées, une table ovale. Recouverte d’un bois nano-articulé, elle s’agrandissait à la demande, par simple commande vocale ou réservation renseignant le nombre de collaborateurs. Les murs étaient écran-vitrés eux-aussi, et s'il on passait outre les quelques publicités, ils plongeaient la salle dans l’ambiance de votre choix.

    Mais Aphéel n’y avait pas encore mis les pieds. Il était assis dans l’un des coins du hall, à une quinzaine de mètres du barman et les sbires du COG. Affalé dans un profond fauteuil massant, camouflé derrière une cloison au verre tamisé, il venait de glisser un généreux pourboire à la serveuse.
    Il avait lancé une invitation à tout émissaire d’état désertican, afin de se retrouver et de potentiellement les intégrer aux cinq fondateurs.
Ouzine Lullazhar, Président élu des Euliadoux.

Khyrhyle, Magister des Naïadimes
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Zardoz
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Re: Salon Cécé

Message par Zardoz »

C’est une délégation assez inhabituelle qui déambulait dans les ruelles et les couloirs d’une grande ville planétaire ce jour-là. Les badauds dévisageaient curieusement ce groupe si étrange, comme venu d’une lointaine contrée, composé d’une vingtaine d’hommes et de femmes. Tous étaient habillés d’une tenue faite de longues toiles de tissu, en robe d’un bleu ciel, et portaient également un large turban noir. Tous, sauf un situé vers l’avant de la colonne, entouré de quelques conseillers et de quelques hommes d’armes. Cet homme, d’un certain âge déjà, se démarquait des autres car vêtu de haut en bas d’une tenue, similaire aux autres dans sa forme, mais toute faite d’un blanc nacré qui faisait paraître sa barbe grisonnante pour plus foncée qu’elle n’était réellement. Cet ancien, au regard noir et perçant et à l’allure sévère, se nommait Al-Rhazes, et dirigeait la cité-bunker du Zardoz.

Approchant du lieu du rendez-vous fixé par un diplomate d’une puissance étrangère, Al-Rhazes leva sa main droite, le large mais léger tissu lui couvrant l’avant-bras glissa le long de son bras et découvrit une large montre au poignet, où tous pouvaient lire le code « A - 100 » affiché d’une étincelante couleur argentée. Les gens qui le suivaient et l’accompagnaient s’arrêtèrent tous sans mot dire, les yeux rivés vers leur chef.

Al-Rhazes se tourna vers un membre de sa suite, un peu plus en retrait sur sa droite et le dévisagea. D’une voix assez douce, que ne laissait pas présager la rudesse de son aspect lui qui avait les traits creusés par le vent et le temps, il dit à son subordonné :


« Capitaine Kirsch, vous seul m’accompagnez à partir d’ici, je ne tiens pas à indisposer nos hôtes avec une telle suite. »

Pour toute réponse une voix profonde à la tonalité métallique déclara un : « Bien commandeur ».

Tandis que le reste des gens restait à l’extérieur, le dirigeant du Zardoz et son premier officier rentrèrent dans une sorte de bar luxueux. Étrange lieu pour un rendez-vous officiel bien que cossu.

Un garçon de salle vint s’enquérir de qui étaient ces deux étranges à la dégaine si particulière. Retirant son turban, Kirsch, découvrit son visage ce qui laissa paraître son œil gauche aux reflets d’un rouge perçant, entièrement bionique. L’employé sembla avoir un mouvement de recul avant de se reprendre et d’afficher à nouveau un visage droit et stoïque, digne d’un établissement de prestige.

Une voix rocailleuse et mécanique s’échappa de la carcasse du capitaine du Zardoz, laissant deviner que ses cordes vocales n’avaient plus rien de naturel.


« Faîtes savoir au dénommé Aphéel Setrakian, qui s’est présenté comme médiateur des Saharidistes, que mon maître Al-Rhazès, souverain du Zardoz, est arrivé. »
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Dox
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Re: Salon Cécé

Message par Dox »

  • À quelques mètres de l'entrée, Aphéel avait senti le poussiéreux aura de l'aride. Un sourire à l'ombre de sa profonde capuche, il toqua trois fois sur la paroi qui le dissimulait des allées du bar.
    • — Messieurs, vos fauteuils vous attendent.
    Il se leva, leur fit un léger signe de la main, enchaîné d'une courbette aussi simple que respectueuse.
    Le serveur qui vaquait à d'autres occupations fut rapidement rappelé par un petit claquement de doigts. Aphéel hocha doucement la tête, l'informant de commandes imminentes.

    Les trois hommes se regardaient bienveillamment, un petit silence de glace synonyme de l'attente graveleuse du garçon de salle. Aphéel laissait ses doigts tapoter la table, l’idée de démembrer ce joli androïde avait déjà fait son bonhomme de chemin. Et les racines du désert peinaient à rester terrer.
    Ce peuple de nomades, charognards des dunes, sculptait les victimes du désert depuis des centaines d’années. Les vautours de la ferraille bâtissaient une immense société souterraine, les tentacules poussaient sous la carcasse érodée de leur Sandcrowler. Malgré l’évolution aussi drastique que difficile de leur style de vie. Les petits êtres du Saharid contrôlaient leurs instincts les plus sauvages d’une façon admirable. Leur résolution était forte, leur survie en dépendait.

    • — Soyez les bienvenus chez nous. Je manque encore de repère, et ces lumières insipides me donnent la sensation d’être en permanence dévisagé. Sans doute l’ombre, absente des visages.
      Donc je reste caché ici. Pendant que les états-majors de la faction s’occupent des prémices de notre stratégie militaire.
    Encore une fois, alors que la salle restait vide, le garçon tenta une habile esquive. Sans doute l’un de ces travailleurs saisonniers plus addicts aux jeux qui pullulent sur la Toile qu’à leurs portefeuilles. Mais en répétant son claquement de doigt, et y joignant un regard aussi souriant que piquant, Aphéel s’assura de cinq nouvelles minutes d’attention. Le gérant, adossé au bar, discutant avec un prospecteur, tourna les yeux en direction du jeune alien.
    • — Je suis heureux de pouvoir mettre un visage sur votre plume. Vous êtes, outre les cinq fondateurs, le premier déserticain que je rencontre. Et si je puis me permettre, je vous envie votre majordome, commandeur.

      — Une bouteille de Bérichamp, si vous permettez. Et quatre coupes.
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Zardoz
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Re: Salon Cécé

Message par Zardoz »

Le dirigeant du Zardoz regarda un peu intrigué le médiateur : curieux personnage ou plutôt curieuse apparence, mais cet Aphéel Setrakian semblait des plus talentueux dans son domaine. Al-Rhazès accepta, s'inclinant à demi à son tour vers son interlocuteur et posant sa main sur son coeur en ce faisant, les places assises qu'on leur proposait. Kirsch demeura quand à lui debout à quelques distances de son maître, véritable chien de garde immobile et inflexible .

D'une voix douce, le dirigeant du Zardoz répondit à ce diplomate des plus courtois:

Je vous le permets médiateur, mais ne lorgnez pas trop sur lui. J'aurai le plus grand mal à en retrouver un aussi discipliné. La discipline se perd trop souvent vous savez? J'ai le plus grand mal à l'enseigner à mon peuple. J'essaye de m'ériger en père pour lui : punissant quand il se doit, récompensant au mérite… Je serais bien curieux que vous me parliez du vôtre?

Le serveur revint déposant là quelques coupes cristallines. Kirsch le dévisagea avec insistance tandis qu' Al-Rhazès continuait de fixer son interlocuteur d'un regard perçant.

Mais pour en revenir à l'affaire qui nous réunit ce jour, je dois avouer que vous avez fait naître en moi le plus grand intérêt au travers de nos échanges. Il est grand temps que Désertica prenne une place de premier choix dans notre galaxie n'est ce pas? Que chacun parmi les 5 comprenne qu'il faille passer par nous, sociétés des terres arides ...

Une légère pause, puis le dirigeant reprit :

Il nous faudra cependant quelques assurances avant d'envisager un quelconque accord… J'imagine que de votre côté aussi?
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Dox
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Re: Salon Cécé

Message par Dox »

  • Aphéel descendit d'un cran. Comme si son fauteuil s'était affaissé d'une quinzaine de centimètres.
    • — Vot' ? vot' quoa ? Vot' ma-jor-dome ? J'peux être b'coup d'choses, mais pas un majordome ! Sans offense tas d'fils.
    Les saharidistes étaient petits, tout petits. Et dans les castes saharidistes, plus vous étiez petits, plus vous vous enfonciez dans les tréfonds de la chaîne de commande. Rien d'en-soi dégradant, chaque petit être y trouvait son compte, et les responsabilités n'étaient pas sacralisées comme dans d'autres sociétés. Ces petits marins des dunes vivaient pour la colonie, les uns pour les autres, car ils savaient qu'esseulés ils ne feraient face au premier prédateur des sables. Il n'y avait ni politique ni gloire individuelle en Saharid, tous avaient une place prédestinée qui renforçait l'ensemble. Quoi que, deux minuscules êtres à la cape brune avait refusé les rôles d'artisans robotiques auxquels ils étaient pressentis. Ils adoraient bricoler, arranger les machines, récupérer les cadavres mécaniques et les faire renaître. Mais plus le système était complexe, plus leur soif de réhabilitation était grande. C'était le sentiment le plus fort en Saharid, partagé par tous, réparer les machines.

    Et depuis la sédentarisation, depuis le début de l'aventure galactique de ce peuple originaire du désert, Af' et El avaient redoublé de filouterie pour s'attaquer à la machine de leur vie : la Galaxie. Relativement petits, même parmi les saharidistes, ils avaient entrepris de grandir. Au départ ils étaient deux, usèrent de différents artifices plus ou moins habiles, échasses ou béquilles, effets vidéos au travers des holocomm... Mais aucun ne parvint à passer inaperçu. Aucun, exceptée celle toujours en vogue, du monte moi sur les épaules. De longues semaines s'étaient écoulées depuis l'élaboration machiavélique de cette ambition loufoque. Désormais El avait autour du torse un demi-exosquelette qui lui permettait de supporter Af', lui équipé de l'autre partie de l'exosquelette. Ensemble ils avaient observé puis copié les grands. Aujourd'hui ils se déplaçaient comme un seul, ils discouraient comme un seul et surtout vivaient comme un seul, ils étaient Aphéel.

    • — Arrêtes, sois plus discret, la coupe n'est pas pour toi.
    • — Rooh, ça va, c'est toujours moi en bas.
    • — Arrêtes de râler, la fonctionnalité sitting est clairement un chef d'oeuvre.
    • — C'est pas le robot l'problème. J'ai soif.
    • — Dis le type qui veut constamment rester dans notre désert.
    • — Ça n'a rien à voir avec le désert. Depuis ces nouveaux propulseurs j'ai du mal à supporter les longs voyages.
    Tant ils avaient appris à se taire et communiquer par pincements/coups de pieds interposés. Tant une fois leurs langues déliées ils étaient aussi intarissables qu'acoquinant.
    • — Passons.
      Pour en revenir à nos affaires. Vous avez naturellement raison. Il est plus que recommandé d'associer des principes d'assurance à une collaboration au travers d'une alliance qui se veut riche d'une pensée collective.
    • — Tu m'sors par les yeux. On parle pu comme ça d'puis quelq' millénaires, en tout cas quand il y a du béri sur la tablée.
    • — Faisons comme s'il avait toujours sa camisole d'acier. Quelles sont les assurances dont vous auriez besoin régent du Zardoz ?
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Zardoz
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Re: Salon Cécé

Message par Zardoz »

Un éclair fusa dans le regard du dirigeant du Zardoz.

Pas question de régence dans ma cité, médiateur. Je suis et reste seul commandeur jusqu'à ma mort ou que j'abdique de ce rôle.

Une courte pause, puis Al-Rhazès poursuivit :

Mais revenons-en donc à notre affaire. Les assurances que je demande ce jour, si vous y répondez favorablement, nous mèneront à coup sûr vers un terrain d'entente.

Le vieil homme tourna légèrement la tête vers son subordonné.

Capitaine Kirsch, mes papiers je vous pris.

Le-dit capitaine qui attendait toujours debout, sans broncher jusqu'alors mais le regard vif et l'esprit aux aguets s'empressa de répondre tout en tirant quelques feuilles de parchemin d'une sacoche dissimulée sous sa robe.

Bien commandeur, les voici.

Al-Rhazès se caressa doucement la barbe tout en tirant des lunettes finement montées d'une poche de sa robe immaculée qu'il mit après s'être saisit des quelques documents que lui tendait son premier officier.

Et bien, et bien, commençons donc, si vous avez quelques exigences de votre côté je serais prêt à en prendre bien note ensuite médiateur.

Les yeux vifs de l'ancien, contrastant avec ses gestes lents et mesurés, après avoir dévisagé une dernière fois le diplomate Sahardiste, se portèrent sur les écritures.

Premièrement, de cette alliance ne devra venir aucune forme de cogestion ou de contrôle sur les activités intérieures de l'état, j'entends par là que nous ne tolérerons aucune forme de critique quant à la façon dont nous gérons notre cité et ses habitants .

Nous œuvrons pour le bien commun et la paix intérieure et avons trouvé en ce sens un équilibre stable. Nous menons une politique sécuritaire, parfois répressive, mais pour le bien du peuple, aussi je ne tolérerai pas une quelconque forme d'ingérence sur notre système politico-économique et notre régulation démographique.


Le regard du dirigeant se releva vers son interlocuteur.

De manière concrète vos différentes ambassades se verront remettre un lot de montres que leurs membres incrusteront à leurs avant bras et qui seront témoins de leur rôle de diplomates. Nous fonctionnons ainsi et chaque être humanoïde de notre cité doit en être muni d'une sous peine d'être... enfin, de voir des choses fâcheuses lui arriver. Lesquelles ne leurs donneront accès qu'à nos derniers étages, les plus en profondeurs, et leur interdira plus de 90% de la cité bunker. De plus les communications au sein de notre cité devront passer par notre personne avant d'être diffusées à la masse...

Le commandeur tendit le premier document au médiateur.

Si vous êtes d'accord avec ces termes veuillez signer en bas. Un accord de principe si vous souhaitez en référer aux autres membres auparavant...

Le capitaine Kirsch sortit une petite boite de sa sacoche. Le retrait de son couvercle découvrit un stylo greffé d'émeraudes qu'il déposa devant l'émissaire Sahardiste.

Considérez cet objet comme un cadeau et un gage de notre bonne foi, Sieur médiateur, dit simplement Kirsch de sa voix rocailleuse et mécanique.

Sans attendre Al-Rhazès poursuivit en lisant son second papier.

Deuxièmement, sur un plan plus commercial concernant les échanges extérieurs, il est bien compris qu'une organisation commune et des prix alignés et régulés au sein de l'alliance nous permettrons de nous imposer au sein de la galaxie. Mais je me permets par cette clause à une forme de commerce avec quelques états extérieurs à l'alliance avec qui nous disposons d'avance d'échanges stratégiques qui nous sont des plus précieux. Aussi en dehors d'un conflit ouvert de l'alliance avec ces états, vous ne verrez aucun inconvénient à ce que, de façon ponctuelle ,nous déployons notre propre réseau d'acheminement de ressources?

Relevant à nouveau les yeux il continua.

Il ne s'agit pas là de casser un esprit commun qui tentera j'en suis sur d'imposer notre monopole déserticain sur l'acier au reste de galactica mais de façon anecdotique de maintenir un acheminement minimum de ressources et d'unités stratégiques à notre état en évitant d'être victime de la bourse galacticaine, en sus de maintenir des liens diplomatiques privilégiés, voir de réseaux d'information avec quelques états issus des 4 autres astres.

Al-Rhazès tendit une seconde fois un document vers l'émissaire et entreprit la lecture d'un troisième recueil.

Enfin... dernier point que j'aborderai avec vous : la notion de gestion diplomatique au sein de notre alliance. Il s'agit de façon courte de m'assurer que notre voix comptera avant d'envisager tout conflit et qu'un droit de veto nous sera accordé en cas de proposition d'envahissement d'un espace étatique qui n'aurait pas été à l'origine d'une attaque sur notre contrée ou une autre de notre, peut-être, future alliance. En d'autres terme un droit de veto sur les actions militaires disons... peu justifiées sur le plan de la défense directe des territoires...

Al-Rhazès tendit ce dernier document au dénommé Aphéel tout en retirant précautionneusement ses lunettes.

Dites moi si vous y trouvez à redire Médiateur. Ou si vous avez d'autres interrogations...

Ces trois points validés je m'engage à faire profiter en bonne intelligence avec l'alliance de nos ressources, tant sur les plans économique et militaire que stratégique et diplomatique.


D'un mouvement de main, le dirigeant du Zardoz désigna les coupes disposées sur la table.

Boirons nous donc à notre participation à la future domination et mise au premier plan du Columna Creationis?

Un silence pesant se mit en place tandis que le médiateur Aphéel semblait s'entretenir avec lui-même sur la chose.
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Dox
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Re: Salon Cécé

Message par Dox »

  • Aph et El écoutèrent avec soin et attention. Au-delà de leurs tendances fraternelles, ils restaient d'habiles diplomates. L'écoute était au devant de beaucoup de défauts, une qualité dorée qu'ils prisaient et façonnaient avec soin. Leurs continuelles querelles mettaient en avant une forte remise en question. À deux il était diffile de passer à côté d'une éventualité. Riches de la confiance de l'état-major du Saharid, ils ne répondaient qu'aux hautes instances stratégiques de l'état : Hidaï Lévi, Ingénieur en Chef Saharidiste et Ezechiel Tsalèl, 1er Maître Mage Saharidiste.
    • — Allez ! C'est signé. Ces trois points sont validés. Bon appétit.
    • — T'es vraiment limité El, aucune question sur qui restera en bas.
    • — Quoi ? Tu vas faire quoi ? prendre les points un par un, citer une charte qu'il connait déjà, il a l'air correctement constitué après tout, et tu vas dire la même chose en offrant un gâteau. Tu seras 1. condescendant, 2. nous fera perdre de l'argent. Et c'est moi qui suis limité ?
    • — Ce sont des procédures classiques. Elles sont certes inutiles quand tout se passe bien. Mais cruciales en cas de questionnement. Elles n'existent pas seulement pour faire joli.
    • — Ok, alors regarde. Af' sortit son holocom. Tous les points listés par leur homologue du Zardoz y avaient été retranscris et archivés. Le premier point est inhérent aux Columna Creationis. Nous sommes des chercheurs, des philosophes. Certains préfèrent appréhender l'univers de façon conquérantes, comme le Bellara ou le Nastril ; d'autres sont plus centralisés sur la défense et la structure rigoureuse comme l’Empire Platin ou le Soukhoy. Nous-mêmes sommes à la recherche de la paix intérieure ; nous consolidons une défense stable et dissuasive tout en nous accordant quelques plaisirs d'explorateurs. Il y a autant de façon d'être en Columna Creationis qu'il y a d'idée la liberté est la valeur initiale, l'entraide la seconde.
      Venons en justement à votre second point. Les créationnistes tendent à se soutenir, économiquement, stratégiquement. Doucement nous mettons en place des programmes de défense et mutualisons nos contacts marchands. Mais rien ne se fait sans la volonté des états en question.
      Pour ce qui est de la diplomatie, elle est collective. Si vous voulez faire partie de la Pléiade, vous pouvez. Et en tant que tel, vous pouvez proposer des pactes, proposer une politique. En tant que simple membre, vous êtes libres, ou non, de vous engager sur un conflit. Mais vous êtes obligés de vous engager sur un pacte d'alliance ou de non agression avec l'ensemble de l'alliance. Cependant, chaque avis est étudié collectivement dans une chambre de libre discussion où tous les chefs d'états sont invités. Ils peuvent par ce biais discuter de tout et de rien et de faire entendre leur voix. Seul l'avis du collectif est engagé. Et leur volonté est porté par les Ecclésiastes.
    • — Bien. Avons-nous répondu à vos inquiétudes ?
    Aph et El, synchronisés, portèrent leur verre et noyèrent leurs gorges sèches.
Ouzine Lullazhar, Président élu des Euliadoux.

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Zardoz
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Re: Salon Cécé

Message par Zardoz »

Satisfait, le commandeur du Zardoz saisit la coupe posée devant lui et la lève après avoir enjoint à son premier officier d’en faire autant d’un revers de main.

Alors, soyez assuré de mon soutien et, par ma personne, de celui de la cité-bunker entière du Zardoz envers cette alliance, médiateur.


Au Columna Creationis !, déclara Al-Rhazès sur un ton doux et ferme à la fois.

Au Columna Creationis!, reprit le capitaine Kirsch de sa voix sourde et métallique.

Les verres se vident. Le vieux dirigeant en reposant sa coupe, reprend doucement les documents signés qu’il avait exposés peu avant et les tend à Kirsch qui s’empresse de les remettre dans une sacoche.

Bien, sur ce nous allons profiter d’être sur cette curieuse planète pour entamer les démarches administratives auprès de la corporation, reprit Al-Rhazès dont les yeux regardaient fixement son curieux interlocuteur. Puissions-nous revoir notre belle Désertica le plus vite possible.

Le vieux chef d’état, après s'être relevé, s’inclina doucement vers le représentant du Saharid, une main sur le cœur.

Sachez, Aphéel Setrakian, que vous serez toujours le bienvenue au Zardoz si vos pas ou votre cœur vous y portent. Transmettez, je vous pris, nos amitiés à votre peuple et aux différents dirigeants de l’alliance.

Se détournant du diplomate, Al-Rhazès s’adressa à son subordonné qui se tenait prêt.

Bien Kirsch, nous partons. Veillez à ce que cet établissement soit payé comme il se doit pour son accueil et son hospitalité.

Je suis à vos ordres commandeur, ce sera fait !

Je sais Capitaine, je sais.
Dernière modification par Zardoz le 08 oct. 2015, 20:32, modifié 1 fois.
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Kéther Sephiroth
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Re: Salon Cécé

Message par Kéther Sephiroth »

A peine le buffet deserté par l'assemblée, Kéther et son père Chokmah prirent le chemin du salon Cécé.
Comme il l'avait promis dans son discours, il se devait d'aller parler aux Emissaires des CC et visité leur salon d'Alliances.
il paraissait que le voyage en valait la peine, et que le décor était à couper le souffle.
Le Régent Et Ministre du Recrutement Ares lui avait furtivement passer le message que les flottes du Saharid
ainsi que plusieurs de ses membres deserticains avaient franchit son espace aeriens pour venir voler ses productions
démolir ses batiments fraichement construits et cela malgré une envie certaine de n'engager aucun conflit entre
les cinq.

Kéther pris congé de son père Blacky qui devait rejoindre les terres de l'Iwachika, un affrontement venait d'avoir lieu entre ses flottes et celle du Régent Norg du Molky et apparement il y avait de gros dégats de chaque cotés.

Bon voyage, Père, saluez le Seigneur Noir pour moi et si il a besoin de moi pour refaire ses unités, qu'il me contacte,
je verrais se que je peux faire pour l'aider.
je me rend au Bar, je boirais un verre en mémoire des hommes tombés au combat, je devrais la aussi discuter avec
Ned Stark et voir se que compte faire les GV après cette agressions, je croyais qu'il avait accepté la rédition, pourquoi Norg est il venu avec sa flotte mère, cela demande une explication.Je vous laisse père, je vous contacte demain.

Kéther pris rapidement le chemin du Bar pour rencontrer l'émissaire du Saharid.
Il entra dans la Salon et il fut emerveillébpar temps de beauté, du marbre partout de magnifique colonne soutenait une mezzanine et des salons privés entouraient cette impressionnante construction.

Kéther se rendit au Bar et interpella le Barman.

Hola Aubergiste, je suis le Diplomate de l'Alliance des Rédempteurs, je voudrais m'installer dans un salon pour discuter avec un émissaire ou un diplomate de votre Alliance, et sivous voyez Ned Stark, le leader des Guerriers de Varuna, envoyez le moi aussi.

Kéther suivit le barman qui ouvrit une grand porte vitrée et l'invita à s'assoir.

Je prend une bouteille de BerryChampagne avec plusieurs verres, on ne sait jamais.

le Barman tapota sur un clavier à l'entrée de la salle et un panneau afficha Salon d'Alliance Rédempteurs.
Puis il pris une sorte de grande banane verte et baraguina quelques mots dans un dialecte incomprehensible, il prit
congé en me certifiant avoir averti les émissaire.
Je m'allongea profondement dans mon canapé moelleux et attendit leur venue, leur boisson était bien fraiche et la musique était des plus agreable, je me sentait bien et je me mis à fermer les yeux un instant, la journée avait été éprouvante.
Vanalth
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Re: Salon Cécé

Message par Vanalth »

-Chef, nous n’avons rien pu faire. Ils étaient trop nombreux. Ils ont récupéré la sphère.

-Je sais, ce n’est pas grave, mon ami, vous vous êtes vaillamment battus, nous avons fait ce que nous avons pu pour la sauver. Nous n’étions pas si loin de remporter cette bataille contre l’Antioche, mais les techno-prêtres sont décidemment des unités particulièrement redoutables.


Quelques heures plus tôt, l’armada de l’Antioche avait fini d’achever le reste des troupes du Vanalthein, après que la flotte du Nastril ne soit passée.


-Enterrons nos morts et soignons nos blessés désormais.


Les deux hommes étaient sur une petite estrade. La cérémonie s’approchait de sa fin. Plusieurs rangées de cadres holographiques représentant les soldats tombés au combat étaient alignées. Le Commandeur Vanalth regarda ses concitoyens venus s’amasser en nombre.


-Mes chers compatriotes, aujourd’hui nous sommes tombés mais je suis sûr que nous réussirons à nous relever. Nous avons été attaqué par des forces qui nous dépassent et il n’y avait pas grand chose à faire.


S’adressant à nouveau à l’homme face à lui :


-Digg Ulas, vous êtes le dernier des notres à être décoré ce soir. Vous avez mené nos soldats au front avec honneur et dignité et vous avez tenté de résister le plus longtemps possible. Pour votre dévouement envers votre patrie et au nom de la Fédération du Vanalthein, je vous promeus Général.


Les deux hommes se serrent longuement la main et se font une accolade chaleureuse comme pour se soutenir mutuellement. Ils n’ont pas besoin de mots. Il n’y a guère de mot pour décrire leur peine.


-Mes chers compatriotes, je vous remercie de vous être déplacé. Je vais désormais me rendre au cercle des alliances afin de comprendre ce qui s’est passé et de signer un éventuel traité de paix.


Vanalth salue la foule, se retourne et se dirige vers un gros porteur non loin de là, accompagné d’une petite escorte.



Un peu plus tard au cercle des alliances...



Vanalth se rend au salon Cécé. Il espère comprendre pourquoi son pays a été l’objet de tant d’attaques. Il informa les raisons de sa présence aux gardes qui tiennent l’entrée principale.


-Je suis le Commandeur Vanalth et je viens en paix. Je voudrais discuter avec un représentant diplomatique du Columna Creationnis. Une opération collective Cécé a été menée à notre encontre aujourd’hui jusqu’à nous anéantir et nous aimerions savoir pourquoi. Je ne porte aucune arme et je peux venir seul, mon escouade peut rester ici si besoin. Je voudrais par ailleurs dans un second temps convenir d’une trêve voire d’un traité de paix si les discussions le permettent. Pourriez-vous faire passer le mot ? Merci infiniment.

Vanalth attendit qu’on lui permette d’entrer.
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