Traité de Licurgue

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Lord Faust
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Traité de Licurgue

Message par Lord Faust »

Lord Faust contempla l'écran de l'ordinateur. Sans ciller, ses yeux se posèrent sur l'interminable série de chiffres. Derrière, une multitude de conseillers s'activaient ça et là, brassant une montagne d'information, aussi grande que sa peine, à lui. Perdu, voila ce qu'il était. Et dans la cohue générale, tandis que les état-majors gigotaient du mieux qu'il pouvaient pour se sortir de la situation plus que délicate dans laquelle ils étaient plongées, Faust contemplait le vide de l'univers par l'immense fenêtre. Un grand froid traversa son dos, et il frissonna. Un à un, les visages qui l'entouraient s'effaçaient. Irrémédiablement seul, il s'enfonçait dans la torpeur, silencieuse et solitaire. Il leva la tête, fronça les sourcils, puis soupira. Lentement, il revint à la réalité, clignant des yeux, comme si tout s'accélérait subitement. Le rictus déconfit d'Alcuin, celui circonspect de Luciole, attendaient, et Kirro, tendant une oreillette minuscule, répétait comme pour la dixième fois qu'Anava était au bout des ondes et que Tyrael et ses sept compagnies de saboteurs attendaient les ordres, perdus quelque part sous le soleil du Plunger. Il secoua sa tête comme il secouait ses méninges et sans rien dire, il attrapa son manteau, noua un peu plus fort sa ceinture et sortit de la salle d'acier, voltigeant sur les terres désertes de l'Akiolys.

"Hier soir, l'Inquisitio est tombé."

L'Assemblée se tût.

"L'Epsilon, l'Antioche, l'Akiolys, l'Orilla et l'Anteverse avaient déjà subi la destruction dans une réponse logique à ceux effectués sur l'Abzolyon, l'Alhena, l'Astoc, le Ced Corp, le Celtraxs, le Chabyne, le Coruscant, l'Elfy, l'Equinox, le Galadrium, l'Herndall, le Mandragore, le Pacsovw, le Séjourna, le Smallcity, le Soul Society et le Theoden, dansl a nuit de mardi à mercredi. L'Inquisitio a montré qu'elle avait un voix, qu'elle savait maîtrisait la guerre et qu'elle ne se laisserait pas faire. Face à l'Hégémonie Opalienne, face au silence de leurs dirigeants, face à la haine qu'une multitude d'entités de ce monde a développée contre le Cartel, puis déportée face aux miens, nous avons agi. Et ce, avec justesse. Le dénouement est sans équivoque et montre à quel point les Chevaliers de l'Opale et les Hérétiques n'avaient qu'une ambition : terminer ce qu'ils avaient commencé. Et l'opulence presque orgueilleuse du Nabla symbolisait au mieux cette passion pour la haine et pour la colère. Et le cette passion, hier, s'est éteint.

L'Olympus s'est mis en mouvement. Conscient que cela devait arriver, il restait cette part d'ombre : comment allions-nous réagir ? Nous n'avons pas réagi, ou que très peu. L'Inquisitio renferme d'excellents stratèges, des généraux expérimentés et des armées puissantes et rapides. Mais que faire face à la folie furieuse d'une dizaine d'hommes et de femmes, entrainant celle de cinquante autres ? Que faire face à la multitude de ressources qui les servent ? Face aux plateformes de missiles introuvables et nombreuses ? Les Opales et les Hérétiques, a eux deux réunis, ont terminé ce qu'ils avaient commencé. Le Nabla est tombé, sa flotte détruite, son état rasé. N'ayant que de rapides secondes pour réagir, Luciole emmenait nos troupes devant chez Anava afin d'endiguer au mieux les forces destructrices du Smallcity, du Mandragore, du Theoden, de l'Elfy et de l'Aeon. Mais lorsque le Renaissance, monstre endormi, se réveillait aux côtés de l'Olympus, nous ne pouvions plus rien faire. Cachés dans les hangars de l'Akiolys, voila que nos communications étaient condamnées, saturées, piratées. L'Akiolys, définitivement détruit, offrait un terrain de jeu aux têtes nucléaires, et lui comme moi subîmes de nombreuses pertes. Et de mes deux yeux, je regardais, désemparé, mes frères tombés un à un. Dans un sursaut de lucidité, tandis que le désespoir s'emparait de moi, je décidai toutefois de me protéger, tandis que l'Opale arrimait en Anteverse. Il ne suffisait que d'un IEM pour en terminer, et je pensais réellement qu'il tomberait, à nouveau. Mais le Seigneur Noir a ça de motivant que sa parole est saine et profonde ; elle touche les tripes. Récupérant quelques vieux chasseurs, un à un mes officiers se préparaient à reprendre le blocus. Sans force, mais dans le soucis de montrer que même blessés, nous ne sommes pas des animaux lâches. Ils laissèrent couler et repartirent. Voila, ce qui se passa hier. Voila, ce qui déchira le monde."


Faust inspira, et reprit.

"Un flot d'émotions m'a transpercé, tandis que j'épiais le calme revenir, entouré des dizaines et des dizaines de sondes qui parcouraient nos terres. Néanmoins, et malgré un chaos mental intense, il n'est pas, aujourd'hui, à l'ordre du jour de dissoudre l'Inquisitio. Ni la défaite, ni la victoire ne nous ferons disparaitre, tant qu'elles ne sont pas entourées de honte. Hier, nous avons tous passé un tournant de notre histoire. Non dans les faits, parce que les faits sont simples, concis et bien pauvres par rapports aux combats que nous avons côtoyé de par le temps. Mais bien dans les esprits. Ces tourments n'entraînèrent ni haine, ni folle passion, ni joie insurmontable. Ils entraînèrent plutôt le plaisir de voir la vie toujours présente, de voir des hommes communiqués, malgré les différences, de voir certains se réveiller, quoi que sporadiquement. J'annonce notre défaite et je l'assume, elle fut belle, quoi qu'assurée, mais nous sommes fiers de ce que nous avons entrepris. Et je suis fier de voir à quel point cet univers renferme des hommes bons, quoi qu'adversaires. L'esprit malsain et nauséabond que nous connaissions est, je l'espère, disparu. Parce qu'en ce tournant, vous voyez la fin définitive d'un Cartel. Et c'est un bien. Parce que j'espère vous avoir prouvé à tous que, qu'importe nos relations, nous sommes d'autres hommes, nous prouverons d'autres choses et nous nous tournerons vers d'autres sphères. Il était temps que les combats prennent un autre sens et je pense qu'aujourd'hui cette mission est réussie. Nous nous sommes tous battus pour quelque chose.

J'appelle les dirigeants des Hérétiques et des Chevaliers de l'Opale à me rejoindre ici-même et à prendre la parole. Non pour faire vent de quelques gloires mais pour que nous décidions ensemble des conditions de rémissions. Aujourd'hui, deux idées viennent à moi. L'esprit de revanche est fort, il est prenant et il est acceptable. L'Inquisitio possède les ressources morales pour continuer le combat que nous avons commencé, ce, jusqu'à la destruction totale de tous nos biens, militaires et comme administratifs. Vous nous avez prouvé que vous aviez les moyens de nous contrer, mais qu'importe, nous sommes de paroles et de courages et je sais que si les miens le décident, ils rentreront de plein pieds dans une résistance active. Mais ce n'est pas ce que je souhaite, et je doute que vous désirez vous perdre dans un conflit embêtant, long, et exténuant, quoi que vous en dites.

Ce que je propose est simple et me semble logique. Afin que la guerre prenne son sens et que la défaite comme la victoire serve à quelque chose, sachant que jamais, nous n'accepterons de dissoudre l'Inquisitio, je vous propose d'enterrer ce conflit, de céder la place à une ère de paix et à effacer nos rancoeurs, en surface tout du moins, pendant que le temps fasse son effet. Pour cela, et afin de rendre la chose officielle, j'ai sous la main deux Pactes de Non-Agression, pactes qui prennent le nom de Licurgue, petite ville d'Anteverse. Le premier pour les Chevaliers de l'Opale, le second pour les Hérétiques. Ces deux pactes assureraient les trois partis de ne plus subir, ni rasages, ni destruction de flottes - blocus et sondes exception faites - de ne plus retomber dans un conflit sanglant pour tous et de relancer une ère de paix et de tranquillité. C'est la seule chose que je puisse vous promettre, c'est la seule issue logique, morale et concrète qui puisse être choisie.

Sans quoi, et parce qu'il nous est impensable de ne tirer aucune leçon, ni d'entrevoir aucune conséquence sur ce conflit meurtrier, nous n'aurons d'autres choix que de reprendre les armes et de nous battre, jusqu'à ce que nous n'ayons plus les moyens d'exprimer notre propre crainte dans le sang et dans la chair."
Dros Delnoch
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Re: Traité de Licurgue

Message par Dros Delnoch »

Ellassar entra par la porte du fond. Il contempla amphithéâtre qui depuis 24h était constamment bondé. Des émissaires de diverses alliances finissaient d'envoyer les rapports qu'ils venaient de recevoir.

La Corporation était en émoi. Tant de choses avait changé en quelques jours.
Sur l'écran géant qui surplombait la scène, Ellassar dirigeant du Dros Delnoch contempla les relations des états de la galaxie. Son état positionné 10e était classifié comme indépendant.

Il sortit son communicateur-holographique, et après quelques pressions il régla ses relations de sortes que son nom soit associé à l' Inquisitio.

Alors que des dizaines de dirigeants se tournèrent vers lui pour observer son attitude et l'interroger du regard, Ellassar contemplait la jeune femme qui venait d'apparaître en bas de l'amphithéâtre.

Malgré le fait que des dizaines de personnes circulaient et que le hall était bondé, il nota que de nombreuses têtes se tournèrent vers cette ravissante nymphe.
Il se jura d'aller casser quelques nez après...

- Mia !!

Elle tourna légerement la tête vers lui, et lui fit un sourire à damner un archimage.
J'ai beau être un râleur, Kalyso reste la meilleure !
iwachika sakazusa
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Re: Traité de Licurgue

Message par iwachika sakazusa »

- Un missile I.E.M arrive seigneur des Ombres, il touchera l'état du Nabla dans exactement sept minutes et quarante huit secondes. Nos communications et toute notre électronique deviendront obselètes.
- Quels sont vos ordres?


Seul dans l'ombre du trône il décida finalement de se révéler à la lumière. Gérant du Nabla en second, Ombre d'un passé titanesque, il se devait à présent de faire de nouveau son apparition dans le monde des vivants. Il n'avait pas pensé que le sort s'acharnerait si tôt et pourtant, son destin déjà de retour le poignardait en pleine poitrine.

- Je suis Maudit. Depuis la nuit des temps il en est ainsi. Aussi fulgurante qu'est mon ascension, elle en est redoublée de brutalité dans le choc qui la détruit.
- Donnez l'ordre à l'armée en blocus de faire riposte de toute flotte ennemi approchant dans l'espace spatial du Nabla. Faite revenir les saboteurs au dépot souterrain trente sept et qu'ils se dépêchent. Envoyez les techno-pirates au bunker de stockage qu'ils mettent en place le bouclier mécanique de l'uranium.
- Faites activer la descente aux sous sols dix des artilleries et qu'elles n'en bougent plus jusqu'à nouvel ordre.
- Pour les solars en hangars, faites les dévier dans l'ombre de la planète et en alignement proportionnel des rayons solaires.
- Je m'en vais aux porte du royaume combattre cette horde de chiens galeux!
- Vous, garder ce poste de contrôle et informez moi quand les commandes redeviendront nôtres!


Oui Seigneur!

La guerre était à présent une réalité! Et même si l'armée tombait en défaite, il en resterait au moins un, immortel, qui combattrait pour que tout ne devienne pas poussière. L'Ombre Maudit avançait dans les couloirs du palais du Nabla. Sur son passage, l'air crépitait et la lumière se faisait noirceur des ténèbres. Tous autours de lui s'agitaient à courir en tout sens pour tenter de sauver leur vie pourtant, lui, partait faire face à un ennemi redoutable.
Le Seigneur Noir combattrait et de sa main, il leur montrerait que la puissance du pouvoir ancestral n'était encore que bourgeon prêt à éclore.

Alors qu'il arrivait enfin aux portes géantes du palais, faisant face aux jardins royaux donnant vue sur un horizon armé de la flotte Nabla4 et de son amiral aux commandes, le Seigneur vit soudain apparaitre une flotte bien plus conséquente que ce qui était prévu dans son orbite planétaire. Ce furent des centaines de milliers de chasseurs nucléaires et milliers d'autres unités de combats arborant toutes les couleurs de l'Olympus qui se mirent à déferler sur les terres sacrées de sa régente et de son Ombre.
Le blocus tomba en un instant sous l'assaut et une lumière éblouissante envahit les contrées du Nabla comme signe ultime de la flamme que vouait ces hommes et guerriers à leurs souverains.
Bientôt, les missiles tomberaient par dizaines et s'acharneraient à tuer les civils pour éradiquer toute trace de vie avant que les armées en second ne viennent achever les quelques survivants et voler les butins emmagasinés par millions.

Alors, il resta là un instant et, immobile, il contempla tomber son rêve.
De ses yeux éteins, une larme de magie obscure et ancienne perla. Lentement, elle se mit à couler sur se visage se crispant de rage et,tout du long que celle-ci mit à atteindre la limite entre le corps et le vide, le temps sembla se figer.
L'air crépitant se mit à tonner tel l'éclair pourfend le ciel et de cette larme échappée, les yeux du Seigneur Maudit s'embrasèrent de cette haine qu'il avait pour ce destin maudit.
Levant son poing rageant au ciel sa bouche s'ouvrit grande et de cette gorge qui s'offrait à l'inconnu, il jura de tout son être que aujourd'hui serait l'heure de leur prouver que nul n'est totalement défait tant qu'il n'abandonne pas!

Il devrait tenir une heure! Une heure seul à défendre cet idéal qu'était le sien et pour cela, il serait sans pitié!

Alors qu'il observait cette horizon déchiré par les flammes des restes de la flotte Nabla4, le sol se mit à trembler et déjà l'on entendait au loin les cris d'une armée prête à tout détruire sur son passage.

Retirant lentement ses habits et les déposant à coté de lui,, l'ombre maudit entama soudain un chant dans une langue dont il avait seul le secret. Avançant dans les jardins du Nabla, il faisait face aux armée venues anéantir les terres de la grande déserticaine.

L'air l'entourant s'enflamma soudainement et de sa rage il sourit à cette masse qui derrière elle ne laissait que mort et désespoir! Bientôt l'écart qui le séparait de sa fureur disparaitrait à mesure que les deux entités se rapprochaient!

Petit à petit et toujours en direction du flot ennemi, l'ombre se mit à courir et de sa vitesse il se mit à rire à pleine gorge car aujourd'hui l'Etat et les terres du Nabla survivraient et de cette descente aux enfers ils ressortiraient plus fort!

Jamais le Seigneur Noir ancien dirigeant des hautes terres mortes de l'Iwachika Sakazusa n'abandonnerait!

L'impact fût rude lorsque de son corps putride empli de fureur il croisa les tirs des centaines de milliers de techno-guerriers et le corps de centaines de mages. A peine eu-t-il percuter l'armée ennemi que déjà il se retrouvait encerclé de toute part par des milliers de maitres mages entrainés à la perfection.

Il est des maudits qui du pacte de leur passé restent immortels. Maudit était son nom car de ce pacte de l'immortalité il serait maudit et c'était contre ce destin qu'il se battait aujourd'hui!
Un éclair noir traversant le champ de bataille et l'explosion d'une magie déchainée par la fureur de l'ombre emporta milles maitres mages. De l'autre coté du champ de bataille, les hautes portes de l'état venaient de tomber et dame souveraine se retrouverait bientôt en danger si une ombre ne se glissait l'aider!
Criant d'un poing rageur, le feu entourant son corps explosa et de cette explosion mortelle, il emporta avec lui un autre milliers de ces brutes douées pour égorger et tuer sans pitié.

Faisant rapidement demi-tour pour allez au pont-levis devenu l'ultime rempart contre cette marrée humaine et mécanique le Seigneur put voir tout un mur de l'enceinte extérieure tomber en miette suite aux bombardements des cuirassiers et avec lui s'était surement plusieurs milliers de soldats qui venaient de périr.

L'effet fut immédiat et redoublant de rage à la vue de tous ces corps calcinés, il ouvrit la paume de main en direction des portes du nabla et dans une incantation endiablée laissa jaillir une boule de feu noir qui ne laissa aucune chance à ceux qui avaient eu le malheur d'être sur sa route.

L'Ombre était sans pitié et aujourd'hui, en cette heure, il luttait constamment contre cette armée tout en retournant le plus vit possible auprès de sa protégée!
Alors qu'il croisait un mur de mages défensifs postés devant les remparts du bastion intérieur, l'ombre en profita pour créer un trou dans le champ de protection magique.
Se lançant à toute vitesse sur ces lignes armées de livres magiques et chantant ensembles des rituels imparables à qui s'y frottait, il était prêt à tout pour faire une percée! Seul moyen de les briser, les prendre à revers et au corps à corps.
Souvent trop concentrés sur leur incantations ils ne se méfiaient que trop peu de leurs arrières et leur confiance leur jouerait défaut.

Alors qu'il arrivait prêt des mages défensifs, un tir ennemi traversa son corps de magie putride et sortit les mages de leur torpeur. Se retournant immédiatement, ils commencèrent à ériger une nouvelle barrière mais il était déjà trop tard. L'ombre s'était déjà jeté sur l'un deux et il venait de lui transpercer la poitrine de sa main suant d'une substance mortelle. Le guerrier resta un instant la bouche ouverte puis s'écroula soutenu par le bras sans un bruit .

Relevant son regard de braise, le Seigneur noir souriait. Il avait se sourire sadique qui vous fait savoir que l'être qui est en face de vous n'est rien d'autre que le diable en personne!
Jetant son bras porteur du corps en direction du rang gauche, il projeta le mort à telle vitesse que les dix premiers mages défensifs présents sur sa trajectoire furent littéralement déchiquetés en deux.
Déjà les techno guerriers arrivaient en renfort des mages et la situation commença lentement à s'inverser.
Le nombre de guerriers ne cessait de croitre et alors qu'il venait de pulvériser une centaine de mages eaux, un maitre mage réussit à saisir le bras droit de l'ombre avec un sort de feu.
L'ombre maudit se retourna instantanément et observant un cours instant son assaillant laissa paraitre ses dents maléfiques dans un sourire diabolique. Le sort de flamme était à présent parcourut d'un corps d'ombre qui vint toucher le mage et ne lui laissa aucune chance.
Retirant toute énergie de ce corps, il en profita pour observer ces visages apeurés qui lui faisait face et qui observaient écœurés le corps inerte et vidé de leur compatriote!

Ils le savaient tous! Devant eux ils avaient à faire à une créature qui avait sut survivre durant tous ces millénaires ! Un être qui chaque fois avait sut être sanglant et qui dans son ombre portait souvent l'épidémie de l'hégémonie.

Alors que le temps repris son cours, le Seigneur Noir tendit à nouveau son bras et tel l'on jette une colombe dans le ciel, fit apparaitre un bâton sculpté dans une substance reflétant le noir à la perfection.
Brandissant sa nouvelle arme, un son aigu sortit de sa bouche et fit plier de douleurs plusieurs milliers d'hommes amis ou ennemis! Il était effrayant
ce tableau de la mort tenant sa fossile et narguant les mortels de sa folie meurtrière.

Alors qu'il était encerclé de toute part et que l'armée du nabla tombait sous les assaut répétés des missiles et des armées ennemis, l'Ombre maudit tenta tout pour écœuré les assaillants! Retournant en direction du C.P.S, le centre de protection des souverains, il déchiqueta tout ce qu'il croisa et n'hésita pas à prendre du plaisir à retirer vivant le cœur de certains mages.
Alors qu'il atteignait enfin la chambre de la souveraine, une épée de cristal le transperça dans le dos et lui laissa l'image de son propre fluide coulant le long de cette lame. Derrière lui, un mage offensif s'était infiltré.
Alors qu'il vit que cette lame n'était pas ordinaire, il se sentit vider de son pouvoir petit à petit et comprit rapidement que l'arme en question était un des rares puits de magie alliant les hautes techniques de la magie offensive. Alors que l'arme s'emparait de sa vie, alors que celle-ci aspirait son pouvoir, le Seigneur Noir vit apparaitre devant lui sa dame protégée.

Derrière elle, un homme tenait un couteau sur ses côtes et il n'hésiterait pas à faire fusionner la lame et la chair de la souveraine si quelqu'un tentait quoi que ce fut.

L'image de la reine ainsi souillée fut trop...

Il n'en pouvait plus, tout ce qu'il voulait sauver semblait vouer à être détruit. Pourtant, aux quelques micros restants intacts au seins de la structures, la voix d'un soldat se fit entendre.

Seigneur, les commandes sont de retour.

L'annonce faite de la fin des effets de l'iem fut un soulagement pour l'Ombre Maudit car à partir de maintenant il ne serait plus seul!

Baissant le regard sur sa poitrine il fixa l'épée qui le transperçait.
En face de lui, l'homme commençait à prendre gout aux charmes de sa majesté et il n'était plus temps de se laisser faire!

Se relevant sans crier gare et malgré la lame qui le transperçait de part en part, l'ombre attrapa la pointe de l'épée à pleines mains et y injecta un sort de démultiplication de magie. L'effet fût instantané et bien manié il fût même mortels aux deux soldats. A présent, la reine couverte du cerveau de son agresseur regardait l'ombre lui faire face. Démon couvert de sang et souriant fiévreusement, elle ne sut comment réagir immédiatement. Et, alors qu'il approchait d'elle, elle reconnu en lui le pouvoir qu'elle avait connu. Cette fureur qui faisait trembler tant de monde était réveillée face à elle et rien ne semblait pouvoir arrêter un tel monstre.

Retournant à la salle des commandes, les cris firent places au silence de l'après guerre et déjà les corbeaux criaient au festin.
Alors que l'ombre accompagné de sa dame arrivaient aux commandes, se fut un couloir jonché des restes de milliers de soldats qu'ils laissèrent derrière eux.

A présent, les rapports ne trompaient pas. Le Nabla avait survécu mais ces pertes étaient immenses et de son armée et industrie ne restait que trop peu. Les trois sphères autrefois illuminant les laboratoires souterrains n'étaient plus sur leurs socles mais à la place on pouvait voir au travers des cameras des morceaux de mages scientifiques en joncher le sol.

Les rapports ne cessaient d'affluer et soudain alors que le calme était revenu, la demande extérieur d'une communication retentit. Elle provenait du souverain de l'Anteverse.

Seigneur de l'Anteverse je viens de subir une défaite cuisante! Mais sachez que ma rage n'en est que plus grande!


Sur les hauts parleurs, des sons grave se faisaient entendre par milliers. La voix du Seigneur allié était faible et grésillant!

- Je subit actuellement de lourde pertes! mon armée en Akiolys subit les bombardements incessant et mon centre de commande est sous I.E.M!

- Ne laissez rien passer Seigneur j'arrive! Gardez fois en votre conviction! ne faiblissez pas de voir votre armée détruite mais décuplez votre rage pour protéger ce qu'il vous reste! Dès qu'il vous sera possible, récupérez les commandes de votre pays et faites mouvement de façon à les empêcher de passer votre blocus!
Nous seront peut être perdant pourtant notre défaite sera une victoire et un hymne à l'honneur! Ne leur lâchez rien et battez vous jusqu'au bout!

Notre état à sut affronter les milliers d'armées et les missiles! Nous sommes toujours en vie et notre honneur est sauf car malgré leur puissance il ne nous ont pas plié à leur volonté!


La communication déjà faible coupa pourtant, les quelques paroles de l'Ombre semblèrent déclencher quelque chose en Anteverse!
Dès la fin de l'I.E.M, celui-ci mit à exécution les conseils du Nabla et résista tant bien que mal!

Il était à présent temps de tout recommencer car le futur s'écrivait chaque jour!

Déjà un jour puis deux passèrent avant que l'état ne repris un semblant d'ordre.
Là ou les corps avaient été aujourd'hui des hommes nettoyaient les traces de sang et rénovaient les murs calcinés.
Dehors, des feux géants avaient étés allumés pour bruler les corps des défunts. Au loin, les bases militaires ne cessaient de s'activer et de nouveaux les pillages s'enchainaient. Petite était l'armée et pourtant, elle ne cessait de s'activer à rebâtir cette puissance que celle du Nabla.

L'Ombre Maudit décida de s'en allez à la Corporation en Galactica. En effet, L'Anteverse y avait lancé un débat sur une proposition de rédition et cela ne semblait guère plaire à un certain Ombre.

19 Galan 3729 et 03:05 heures du matin

Corporation galactique salle du traité

Prenant place rapidement face au pupitre de fortune qui avait été érigé ici, le Seigneur en second du Nabla imposa un silence aux quelques dormeurs qui ronflaient présent. Il le savait, à cette heure ci, peut de chance de croiser grand monde! C'est d'ailleurs ce qu'il souhaitait! Que de lui ne reste que l'ombre.

- Enregistrez je vous prie !

- Aujourd'hui est une cuisante défaite en Terres du Nabla. Notre armée en blocus à été mis en déroute, nos batiments ont été rasés par des saboteurs et les missiles ont détruit la plupart de nos survivants.

Pourtant, sachez le seigneurs de sang et de chair, l'Ombre Maudit n'est point être à se laisser mourir et déjà je m'en vais faire revivre les terre de dame du Nabla.

L'Olympus à été grandiose il nous le faut admettre mais ne nous sous estimez pas pour autants seigneurs car nous ne faisons qu'accomplir ici la volonté d'un destin déjà tracé.


Se retirant sans plus de mots, il savait ce qu'il lui restait à faire ....
... Noir est l'univers et chaotique sera mon règne de cet enfer ...
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Shaar'Lun
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Re: Traité de Licurgue

Message par Shaar'Lun »

Le vieux général fit son entrée dans la Chambre du Sénat Galactique. Alors que le silence se faisait réponse aux discours de ses pairs de l’Inquisitio, Luciole avança, fier et droit, au centre de l’Assemblée. Malgré son âge, son maintien exsudait de sa force passée, de sa gloire d’antan…
Ne prêtant que peu d’attention aux regards tournés vers lui, le vieil homme alla rejoindre son plus vieil ami, Faust, et son compagnon de toujours, le Seigneur Noir. Que n’avaient-ils pas vécu tous les trois ? L’ascension, la gloire, la crainte, la victoire, la défaite…
L’un après l’autre, il leur donna l’accolade, celle que se donnent les frères, car l’amitié qui les liait était autrement plus forte que les liens du sang.

L’estrade qui lui faisait face, il l’escalada d’un pas assuré. Puis il se retourna pour vers face à la galaxie, encore une fois… Cette pensée le fit sourire. Le libérant du soupçon d’anxiété qui le traversait, ce sourire rendit à son visage, ses yeux, la détermination qui le caractérisait, celle qui lui valait d’être l’homme qu’il était.

Tant de souvenirs…

Prenant une longue inspira, il laissa s’écouler les mots, les sentiments, les blessures de son être :


« Aujourd’hui est un bien funeste jour ! Mais c’est aussi l’un de ses jours qui marque le début d’un nouvel horizon. C’est lorsque le voile se déchire que l’avenir nous apparaît, et que l’espoir, si perdu il était, annonce son retour en brûlant à nouveau dans le cœur des hommes, les libérant de l’étreinte glacial de la peur. »

Il se laissa un temps pour observer la flamme qui consumait le regard de ses interlocuteurs, comme il l’avait dit…à juste titre…

« Aujourd’hui, l’Inquisitio est tombé. Ce rêve né dans l’esprit de mon ami Faust, je l’ai accueilli sur mes terres, et je l’ai vu grandir au sein de la noble Cité d’Obsidienne de l’Anteverse. Ce rêve contagieux qui m’a habité moi aussi, je l’ai chéri, je l’ai protégé, je l’ai porté au cœur de toute la galaxie. Et ce rêve a été entendu ! Tous l’ont entendu ! Si certains l’ont interprété avec crainte, d’autres nous ont rejoint. Ces seigneurs, je suis fier de les appeler mes amis. Il adressa un signe de tête à la Dame Anava, au Seigneur Noir, à Faust, Ellasar, Yu, Arawn, Xodia, aux dirigeants de l’Erebos, du Plunger, de l’Akiolys… Si ce rêve n’a été éblouissant que de façon éphémère, sachez néanmoins qu’il n’est pas mort. La flamme de sa vie, nul autre que nous ne peut la souffler, son feu est éternel.

A ceux qui se sont dressés en ennemi, je ne leur jette pas la pierre… Pour la majorité d’entre nous, un lourd passé nous colle à la peau de façon indélébile, et ce passé, aussi prestigieux soit-il, nous l’avons payé aujourd’hui. Mais qu’importe la défaite, une cause ne meurt que lorsque que son essence est vaincue… Seulement, vous ne tuerez pas ce rêve. »


Sur ces derniers mots, Luciole avait écarté les bras, comme pour lancer une invitation à le contredire… Sa résolution était telle que ce vieux général donnait l’impression de pouvoir déplacer des montagnes, cette force plus redoutable que n’importe quelle arme, une volonté à toute épreuve…

« Maintenant, il ne tient qu’à vous de prendre une décision… Nous enfermons nous dans un conflit meurtrier, poursuivrons nous cette guerre que nous avons d’or et déjà perdue ? Sachez seulement que vous ne pourrez gagner toutes les batailles… Une entente commune peut-être trouvée, une paix qui nous sera à tous bénéfique, un accord qui nous assurera à tous notre bonne volonté réciproque… Pouvons nous éviter plus de destruction que ces derniers jours en ont connues ? Je pense que oui, et ceci au nom de mes pairs. Mais cette décision, nous ne pouvons la prendre seuls… Si nous devons périr, soyez assurés que ce ne sera pas sans combattre. Si nous devons faire l’objet d’une haine, d’une violence, aussi profonde que le mal lui-même, alors c’est avec le sourire d’un démon que je viendrais m’abattre sur vous dans un déluge de feu et de sang. »

Luciole s’arrêta pour reprendre sa respiration. Une fine pellicule de sueur avait couronnée son front sous la passion de son discours. Du revers de sa manche, il s’essuya…
Lorsqu’il reprit la parole, sa voix laissait transpirer sa lassitude :


« Je suis un vieil homme qui a bien vécu. J’ai traversé toutes les épreuves que la vie m’a lancé, j’ai survécu à tous les conflits que cette galaxie a connu, j’ai défier la mort plus de fois qu’un homme ne devrait avoir à le faire. Je suis un homme qui a bien vécu. Pourtant, ni aujourd’hui ni jamais, je n’abandonnerais mon âme à la Grande Faucheuse sans qu’elle ne doive se battre pour l’obtenir. Avec l’âge j’ai appris que la guerre n’est pas toujours la meilleure solution pour en terminer avec un conflit, mais cela je vous laisserais le soin de le découvrir.

Maintenant que le voile s’est déchiré, j’ai envie de voir ce que le futur nous réserve à tous, ce que l’avenir, dont nous avons établi les bases, se préparent à nous offrir…

Alors je m’adresse aujourd’hui à vous. Hérétiques ! Opales ! Que faisons nous ? »
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gorok
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Re: Traité de Licurgue

Message par gorok »

La porte de la salle ou les différents dirigeants des états membres de l’inquisitio avaient ouvert une tribune s’ouvrit pour laisser un homme d’on peu se souviennent. Scrutant la salle il cherchait à croiser le regard de ses actuels ennemis. Puis il prit la parole :

Bonsoir à tous ici présent, je suis Gorok haut dirigeant du Galadrium, membre de l’alliance des chevaliers de l’opale et c’est en leur nom que je vais m’exprimer ici même.

Mes premiers mots seront pour vous Lord Faust afin de saluer votre courage et votre expérience de combattant et pour avoir su vous échapper de nos griffes lors de nos différentes attaques. Je vous félicite pour votre sens tactique et je reconnais en vous un adversaire de grande valeur. Sans l’aide de missiles nous n’aurions certainement jamais pu vous atteindre sur l’Akiolys.


En terminant sa phrase il s’inclina légèrement afin de saluer Lord Faust. Son regard se tourna ensuite vers le Seigneur Noir dirigeant aux commandes du Nabla.

Seigneur Noir, vous le Maudit l’avez été comme tant d’autre avant vous et comme beaucoup le seront après vous. J’admire les hommes qui savent, dans l’honneur, reconnaitre la défaite et saluer la force et le courage de l’adversaire dans l’adversité qui vous accable.
Dans cet univers il existe deux malédictions.

La première est celle qui frappe les puissants, ceux qui se retrouvent au sommet de l’univers sur le piédestal de la gloire et de la puissance. Tout être ayant réussi à atteindre ce graal n’a pu que constater que cela lui amènai les foudres de l’univers tout entier. Cette quête de puissance n’est finalement qu’éphémère et fini toujours dans un bain de sang depuis l’aube des temps. Un puissant monte, chute et un autre prend sa place …. Tout ceci n’est qu’un éternel recommencement sordide.

La seconde malédiction est celle des sphères. Puissantes, envoutantes, désirables par chacun d’entre nous. Elles n’ont semé au final que le feu et la désolation, attirant toute les convoitises de la galaxie.

Vous Seigneur Noir avez cumulé ses deux malédictions …


Puis il chercha le dernier intervenant de l’inquisitio, le dirigent du dros delnoch.

Je vois que vous êtes encore la …

je ne sais pas a quoi peut servir votre intervention mais la seule chose que j’ai pu noter dans ce conflit c’est le fait que vous ayez quitté précipitamment l’Inquisitio pour y revenir dès le feu de l’orage nucléaire passé. Pour cet acte vous ne méritez que mon dédain Ellasar le Couard.

Prenez donc exemple sur vos deux dirigeants ici présent avant de venir nous importuner avec votre agitation stérile et puérile car ici le sujet est on ne peut plus sérieux. si vous avez envi de vous amuser allez donc dans les jardins de la corporation. j'y ai vu une somptueuse aire de jeu avec balançoire et bac à sable. Je pense que votre place est plutôt la-bas.


Il fouilla dans ses poches et jeta aux pieds d'Ellasar une poignée de crédit.

Tenez, prenez ceci et allez vous acheter un seau et une pelle à la boutique de la corporation.

Son regard c’était durci pendant qu’il prononçait ces paroles.

Mais le sujet qui nous intéresse est votre demande de traité de paix et de PNA. Les plaies de la discorde et de la rancœur sont encore béantes chez les chevaliers de l’opale. Nous avons subi le joug tour à tour du Takalane, puis de l’Exitium, disparu sans laisser de trace dans la profondeur d’un trou noir dit’ on. une telle décision ne peut se prendre à la légère. Trop longtemps nous avons subi et courbé l’échine aussi il n’est pas simple aujourd’hui de calmer ceux qui ont le plus souffert de toutes ses exactions. De grandes discussions sont en cours pour savoir si nous devons vous épargner et surtout si vous êtes digne de confiance.

qui nous dis que vous ne préparez pas dans l’ombre un plan machiavélique ?. Le doute est la, vous le comprendrez certainement.

Je ne suis pas partisan personnellement de la prolongation éternelle de cette guerre mais aujourd’hui je ne représente pas mon seul état. Je sais que vous subissez actuellement encore les foudres d’états membres des chevaliers de l’opale mais soyez assuré d’une réponse dès que le grand conseil de l’alliance aura statué sur votre proposition.

Jusqu'à la décision finale je reste parmi vous afin de répondre à vos questions et transmettre vos objections et propositions au grand conseil des Chevaliers de l’Opale.
gorok seigneur de defland
tenuin
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Re: Traité de Licurgue

Message par tenuin »

Il était seul dans la pénombre, enfin seul devrait-il dire … car il était passé des clameurs du combat aux chants de la victoire sans transition aucune.
Ils étaient ainsi, les Hérétiques alternant la plus terrible cruauté, la plus précise des organisations avec les excès débridés de leurs manifestations festives. Ils entrainèrent leurs alliés Opales dans des débordements berichampagnisés dont ils se souviendraient probablement pendant longtemps.

Il était un militaire et ressentait de la fierté à avoir remporté une victoire qui allait écrire une nouvelle page d’histoire galacticaine, ce combat avait bouleversé l’ordre des choses, certains furent puissants et le redeviendront peut être, d’autres qui avaient subi bien des revers font aujourd’hui état de la valeur de leur force. Mais l’homme était pragmatique, la roue tourne … toujours se dit-il.

Il eut cependant un sourire quand la pensée l’effleura que la victoire de l’Olympus sur le Nabla serait surement bien plus utile au changement d’image des Inquisitios que tous les discours du monde au Sénat.


Ah oui … le Sénat …


Il enfila ses bottes de cuir brun en soupirant, il n’y a point d’histoire si personne ne l’écrit.

Une salle avait été ouverte au Sénat par Lord Faust pour régler les détails de la situation actuelle, les rapports entre les alliances, définir ce que serait maintenant les grandes lignes politiques de la vie galacticaine et il se devait d’aller à son tour faire entendre la voix des hérétiques.
Le seigneur de l’ombre qui aujourd’hui s’associait aux destinés du Nabla était venu exprimer sa fureur avec noblesse et il se devait, ne serait ce que par respect de lui, faire réponse.
Il sortit de chez lui et prit les commandes d’un chasseur.

Traité de Licurgue, c’était ainsi que Lord Faust avait intitulé la salle dans laquelle il était venu demander la conclusion d’un pacte de non agression.
Ceci lui paraissait un peu spartiate pour un Hérétique qui aurait plus été enclin à signer un traité d’Epicure mais peu importait, les choses étaient ainsi.

Comme après chaque conflits armés le Sénat grouillait de vie, ceux qui étaient venus écouter et ceux qui étaient venus se faire entendre, tout le monde étaient là, les belligérants certes mais aussi les petits charognards qui comptaient se donner, en ces temps troublés, plus d’importance qu’ils n’en avent en réalité. Tenuin sourit, ces derniers ne trompaient personne …
Passant sans un regard devant une salle où, semblait-il, se passait un débat qui, contre toute attente, mêlait manichéisme, tours de prestidigitations et recette des petits pois-carottes, il entra enfin dans la salle où allait se jouer l’avenir galacticain.

Les chefs d’Etat, diplomates, militaires, étaient venus nombreux pour entendre les représentants des alliances et des États qui s’étaient livrés un combat de titans comme on en n’avait pas vu depuis bien longtemps.
Il sentit les regards se porter sur lui, le silence soudain dans la salle lui faisait prendre conscience de l’exploit, du coup de force dont il était devenu l’icône au nom de son alliance, au nom de leurs alliés.
C’est donc le front haut qu’il monta à la tribune pour porter son regard d’aigle sur l’assemblée et pour glorifier par des mots le chant que s’était élevé à la gloire des quatre, le chant des Hérétiques.

Tenuin était un homme encore jeune, son uniforme de cuir noir et usé par le commandement, les combats et les guerres révélait une stature athlétique mais l’acuité de son regard, l’arrête de sa mâchoire faisait qu’il s’imposer à tous avec le charisme d’un grand chef de guerre.

Je vous salue à tous et à toutes mais je salue sans attendre la valeur et le courage des adversaires que j’ai affrontés et vaincus dans un combat loyal et je les assure qu’ils auraient reçu de ma part le même respect si l’issue du combat avait été inverse.

Je suis Tenuin l’un des Dirigeants de l’Olympus, Général en chef des Armées Hérétiques et je commencerai par m’adresser à Lord Faust, Chef de l’alliance de l’Inquisitio.

Il est intéressant de voir avec quelle capacité rapide de réaction vous avez su substituer l’arme diplomatique à la force conventionnelle, il ne reste que cela quand il ne reste plus rien, mais vous m’en excuserez ce sont là des paroles de guerrier et point de diplomate.
Je laisserai à ceux des Hérétiques dont c’est la tasse de thé le soin de vous répondre.
N’allez pas croire pour autant que je n’ai pas d’avis mais ce n’est que le point de vue d’un chef de guerre qui consiste à penser qu’un pacte de non agression n’est conclu qu’au bénéfice du premier qui le brise.

J’imagine que ceci demande un peu plus de réflexion de manière à vous adresser la réponse la plus pertinente, de ce qui se décidera ici dépendra notre avenir, c’est donc choses graves qui méritent d’être pesées et les hérétiques n’aiment pas les choses graves, je crains que vous les ayez quelques peu perturbé.



Tenuin se tourna ensuite vers de Seigneur Noir de sinistre mémoire, écumeur de tous temps de cette galaxie.

Je suis fier d’avoir combattu contre vous ! Il y a fort longtemps que je vous observe aux commandes de bien des Etats et votre arrivée récente sur le Nabla à été pour moi le soulagement d’affronter un guerrier plutôt qu’une larmoyante Dame Annava, surement la moins bavarde toutes les femmes de la galaxie si j’en crois l’indigence de ses interventions sénatoriales.
Moi j’ai grandis dans l’ombre de la force du chant, elle m’a porté vers des rêves qui ne sont pas les votres, mais qui ne sont pas moins grands, ni moins intenses, ils ne sont que différents, pragmatiques et patients, nous tendons à les atteindre.
Nous n’entrons pas volontiers dans les contraintes car nos tempéraments sont fantasques, nous n’apprécions que peu les accords et les règles mises à par celles qui président à nos jeux qui ne sont pas et qui ne seront jamais les vôtres.
Peu nous importe de manier des grands concepts humanistes, encore que je vois bien peu d’humanisme dans le fait d’agresser militairement des Etats dont les dirigeants refusent de venir palabrer ici.
Faire suivre le chant des actes par celui des mots est une conception hérétique de la vie et nous ne souhaitons l’imposer à personne, faire suivre le chant du silence par celui des armes est une dictature ennuyeuse et stupide, je ne vois personnellement aucun humanisme là dedans mais plutôt un manque de respect pour la conception de la vie que peuvent avoir les autres et une forme de d’autoritarisme intellectuel d’une petite minorité.
C’est un peu comme si nous déchainions nos forces militaires sur tous ceux qui refuseraient de boire du bérichampagne … qu’ils se shootent donc à la flotte ou à la titabiére, il n’en restera que plus pour nous, qui honorons Sheptal !

Sur ces mots, Tenuin alla s’assoir dans la salle pour déguster un verre de berichampagne frais à souhait.
S'il vous plait amis C2giens ne vous disputez pas écoutez la voix de la raison, celle de flamme, Kossnei et de Gray :twisted: :twisted:
Ceci n'est que pour votre bien ainsi que celui de notre communauté. :D

Prêtre Tenuïn pour vous servire.
Amen.
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Sergent Kami
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Re: Traité de Licurgue

Message par Sergent Kami »

Tout le monde retint son souffle dans la salle de commande du palais de Karnowe. Une multitude d'yeux - dont les miens – étaient fixés sur l'immense écran. Les doigts crispés sur la commande de tir, je restais silencieux devant la multitude d'information défilant, secondes après secondes. Une vague d'euphorie traversa les rangs des conseillers et des opérateurs. Les rapports étaient tombés. Les missiles avaient fait mouche. Le Nabla et l'Akiolys étaient en piteux état. Pris dans mes pensées, je quittai la salle pour retourner à mes recherches. Un moyen comme un autre pour cacher au monde que je ne partageais pas la joie qui frappait l'ensemble des états-majors Opaliens et Hérétiques.

(...)


Kshhh... Kami? Ici Naissha. Ils s'activent à la corporation, tu devrais y faire un tour.

La corporation... Les années avaient beau se suivre, le temps pouvait passer, je n'arrivais pas à mettre de côté le profond dégoût que cette grande institution provoquait en moi. Oui, en réalité, qu'ils soient de simples travailleurs, ou l'armée de Terluan, je les haïssais tous. Ils s'étaient vendus pour un peu plus de pouvoir... Faibles. Incompétents. Et pourtant, aujourd'hui je me rendais dans ce lieu infernal. Je le leur devais bien...

Laissant mes pas me porter, je ne pris pas la peine de passer par l'accueil. Il me suffisait de concentrer mon 'sixième sens' sur l'aura de ce Faust pour le repérer parmi les milliers de traces de vie qui parasitaient ce magnifique don de dame nature. Et en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, je me trouvais derrière la lourde porte de la salle. Un dernier geste, quasiment un automatisme pour vérifier que mon révolver et ma dague se trouvaient bien à ma ceinture, occultés par la vielle cape de voyage maintenant fort usée, puis, sans un bruit j'entrai et m'adossai au mur au fond de l'amphithéâtre. Le Lord Faust commença alors le discours qui me fis baisser les yeux, pour la première fois de ma vie. D'autres enchainèrent. Le timing était parfait et les discours particulièrement bien huilés.

Profitant d'un silence, je m'élançai à mon tour dans l'arène en retournant un regard emprunt de mépris à ceux qui osaient me jauger. La fatigue me tenaillait, j'espérais simplement ne pas me perdre dans ce discours improvisé.


Messieurs, dis-je en saluant d'un signe de tête l'assemblée. Ma jeunesse apparente semblait surprendre quelques représentants. La dureté de mon regard aussi.

Veuillez m'excuser pour mon... retard. Je me nomme Kami Raykovith, grand témoin de l'unification hérétique. Certains me connaissent ou me reconnaissent, car comme quelques autres, je surgis à nouveau d'un passé que l'on croyait dépassé. Même si pour la plupart d'entre vous, je ne suis qu'un homme parmi tant d'autres. Un illustre inconnu occupant une fonction pourtant bien importante au sein de notre groupe.

Je marquais une courte pause.

Et pourtant, ce même inconnu ordonna il y a peu le bombardement nucléaire de trois Etats, pour assurer la sécurité de nos administrés. Je veux bien sûr parler du Midkemia, du Nabla et de l'Akiolys.

En cela je tenais à m'excuser auprès de ces trois chefs d'Etats et des populations survivantes pour la lâcheté de mon acte. Je ne suis qu'un homme d'armes, avec ses valeurs et son honneur. Chaque mort inutile m'attriste. Néanmoins, ce serait une erreur de croire que j'éprouve de quelconques regrets. Ces frappes étaient primordiales ; j'aurai simplement souhaité que cela se passe différemment, sur un champ de bataille avec des assauts en bonne et due forme.
Aussi, Lord Faust, Seigneur Noir, dame Mia, je souhaite venir me recueillir sur vos terres. Nous ne sommes pas des rustres et à défaut de trouver un pardon que je ne vous demande pas, cela me permettra de rendre les honneurs que vos disparus méritent. Car un hérétique sait reconnaître ses tords. Mais n'espérez pas recevoir quelques compensations financières que ce soit. Notre grâce et notre bonté d'âme s'arrête aux valeurs morales.


Je pris à nouveau une inspiration avant de poursuivre.

Je me permet également de rappeler à chacun d'entre vous que cette acte barbare et sanglant n'est pas le fruit de notre haine pour vos personnes. Le seul à pouvoir créer en nous un tel sentiment fut condamné il y a quelques temps déjà et a disparu de la scène politique. Non. Ces batailles sont avant tout l'épilogue d'une guerre d'idées. Car nous n'avions pas foi en votre charte. Nous y voyions une façade destinée à berner le monde pour réintroduire les astres sur le devant de la scène une fois que l'opinion aurait été favorable. Une sorte de jeu de passe-passe en somme. Nous nous trompions peut-être, mais le résultat est là, sous nos yeux : l'hypothétique menace a été rayée.

Maintenant venons-en à votre bout de papier, très cher Lord. Je ne vais pas tourner bêtement autour du pot. Je n'y suis pas favorable, du moins pas sans quelques garanties préalables. Vous comprenez bien qu'un tel pacte ainsi rédigé ne serait qu'une forme de poudre aux yeux pour mieux remettre en place les pièces de l'échiquier et permettre à vos armées de se venger. La guerre éclaterait à nouveau laissant vos belles paroles sans valeur aucune.

Nous voulons pouvoir vérifier vos belles paroles, notamment en contrôlant l'absence de silos sur vos Etats. Chaque État de l'Inquisitio fautif sera purement et simplement annihilé, sans remboursements ni excuses. Car notre sécurité prime sur les mots.


Je descendis de l'estrade pour m'assoir aux cotés de Tenuin et lui toucher deux mots sur les rapports. Inquisitio, la balle était dans votre camp.
Amiral Andrew K. R. Leister, dit le Feu, à votre service.
Un homme éclairé a écrit :Sergent dieu n'aime pas être contredit ! :evil:
Lord Of Darkness
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Re: Traité de Licurgue

Message par Lord Of Darkness »

"Echcujez-moi ! Heeeey, ch'ai dit, echcujez-moi ! Bon chang, perchonne m'écouuuute ichi !
Puichque ch'chous dit que ch'chuis Lord Of Darknech ! Laichez-moi pacher !"


Le Lord essayait, en vain, de pénétrer dans la salle où se jouait le fabuleux destin d'Ahm Et Lipoulhein. Amh Et Lipoulhein, deux personnes dont on avait oublié le nom... D'ailleurs, ils n'avaient jamais rien fait pour que l'on se souvienne d'eux... Ce devait surement être une erreur alors. Ce n'était pas leur destin qui se jouait là. Non, ce n'était le destin de personne, si ce n'est d'une poignée d'hommes, qui n'avaient d'irréductible que leur connerie.

"Laichez-moi pacher ch'chous dit ! Chi ch'chuis pas dans la challe dans 10 checondes, ch'ordonne à Kami de chous enchoyer plein de chuppojitoires dans l'derrière ! Demandez aux Inquijichio, ils en chont devenus conchtipés !"

Les quelques Hérétiques présents dans la salle n'eurent pas besoin d'apercevoir leur chef pour deviner sa présence. Une forte odeur de Bérichampagne commençait à pénétrer dans la salle. Conscients que les vigiles étaient vigilants, ils se dirigèrent sans hésitation vers l'entrée. En effet, leur chef tentait désespérément de forcer le passage, usant d'arguments douteux.

Lorsque les Hérétiques confirmèrent l'appartenance du larron à la haute caste des Dirigeants Galacticains, les vigiles s'écartèrent.


"Qu'on les fache renchoyer ! Ch'ils ne me connaichent pas, ils ne méritent pas de bocher ichi ! Tout le monde chait qui che chuis ! Ch'est une honte d'interdire l'acchès au Chénat à un homme de mon rang ! Bon, chi mes jeux ne me trahichent pas, che ne chois perchonne sur l'echtrade."

D'une démarche lente et peu assurée, le Lord se dirigea vers l'estrade, centre de la pièce. Les dirigeants présents portaient vers lui des regards inquisiteurs. Qu'allait bien pouvoir dire d'intéressant un homme dont le taux d'alcool dans le sang était encore plus grand que son sexe, pourtant réputé pour atteindre des sommets ? On dit parfois que l'alcool délie les langues. Mais ce soir, il risque plutôt de lier certains destins...

"Mechieurs, Mesdames,
chi che chuis ichi auchourd'hui, ch'est parche que ch'ai chu donner les bonnes directiches aux bonnes perchonnes, et au bon moment ! Chela ch'est traduit par la chictoire éclatante des Hérétiqueuh-tiqueuh-tiques ! Che n'oublie pas nos amis Les Che... Che... Euh, Chechaliers d'Opale, chans qui nous n'aurions pas pu chélébrer chette grandioje chictoire ! Mais che ne chuis pas là pour parler en leur nom.

Bien, pourquoi che chuis là déchà ? Ah oui, Lord Faucht, vous voulez chigner un "Traité de Licurgue". Che n'est pas mon rôle de parler des batailles. Mes fidèles Tenuin et Kami ont déchà relaté les faits. Che chais donc en chenir au princhipal. Dans chos paroles, quelque choje ne me plait pas...

Chous êtes les grands perdants de chette guerre. Pourtant, ch'est chous même qui chenez nous propojer un chechez-le-feu, en impojant quelques condichions. En théorie, che chont aux chainqueurs de dire quand la guerre est terminée, et d'appojer les termes d'une pochible reddichion ! Che chois très clair dans chotre cheu ! Che n'est pas au chieux chinge que l'on apprend à faire la grimache ! Une fois chos forches retrouchées, et notre chigilance baichée, chous chous emprecherez de chenir nous enculer ! Tiens, ch'est bizarre, ch'est un des cheuls mots que che peux dire chans le machouiller ! Enfin bon, chi nous accheptons chotre traité de licurgue, chela ne chera pas chans condichion !

Ch'ai d'abord penché à chous demander un tribut hebdomadaire. Puis, che me chuis chouvenu que tous chos Etats étaient en ruine ! Aucun moyen de produire des rechourches... Il faut une autre choluchion !

Mon michileur, Kami, a émis une très bonne cholution. Pourquoi ne pas achoir le droit de chonder chos Etats, une fois de temps en temps, pour lutter contre toute menache nucléaire terrorrichte ? Che n'est qu'un chimple compromis.

Che chuis déjolé, mais che ne me chens plus très bien... Les copains, ch'est où qu'on peut chomir ?"


Sans prévenir, le Lord s'effondra. Cela faisait plusieurs jours qu'il rendait hommage à Sheptal...
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Lord Faust
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Re: Traité de Licurgue

Message par Lord Faust »

Faust les dévisagea un à un. Il les écouta, il grimaça, parfois se tordait de colère, mais ne dit mot. Ce ne fut que lorsque Lord of Darkness s'effondra qu'il se leva à son tour, et s'adressa à eux.

"Goroth, Kami, Tenuin ... Lord ... Merci à vous d'être venus jusqu'ici et d'avoir pris la parole.

Mais je pense que vous n'avez pas compris le fond de mon discours : nous ne sommes ni vos esclaves, ni de vulgaires chiens. Je vous honore en assumant ma défaite, j'honore les miens en les rassurant, en leur disant que les Chevaliers de l'Opale et que les Hérétiques sont des gens intelligents et qu'ils comprendront que la victoire ne leur donne pas de droit sur nous, mais bien un devoir commun : celui d'éviter que ce conflit ne perdure, ou ne se réitère. Un devoir que j'ai rempli le premier. Je vous remercie pour vos remarques respectueuses Seigneur Kami, mais je crains que vous ne deviez ramasser votre Lord inhibé et ravaler votre fierté. Je sais faire des compromis, je sais aussi reculer, mais jamais, jamais, je ne me laisserais dicter quoi que se soit par une alliance qui, à défaut d'avoir effacé la deuxième plus grande flotte de notre monde, n'aura jamais su rien faire d'autre que de balancer quelques missiles contre nos installations. Qui a rasé les Inquisiteurs ? Qui a trouvé les flottes ? Qui a eu le courage de se lancer dans le conflit ? Osez venir ici et me dire que vous avez été pour quelque chose dans la chute de l'Inquisitio. Qui a enduré les missiles de l'Imperium ? Qui a perdu ses unités ? Qui a vu dix sept de ses membres dénudés de leurs usines et de toutes leurs infrastructures ? Vous faites partie du clan des vainqueurs, voila. Cela vous dispense-t-il d'agir proportionnellement à votre courage ? Non. De courage vous n'en avez pas eu, pas à la mesure de la supériorité que vous affichez ici.

Alors voilà, Kami, vous direz à vos dirigeants que la victoire éclatantes dont ils parlent n'existe pas. Que dans nos mémoires, nous nous souviendrons avec quelle insistances les Chevaliers de l'Opale nous ont exterminés jusqu'au dernier. Notre défaite est pleine et je m'incline devant celle-ci. Mais je ne m'inclinerai pas devant votre prétention. Vous n'êtes pas les grands gagnants de cette guerre et je n'attends de vous qu'une ratification. Je vous donne l'opportunité de perpétuer ce sentiment de sécurité qui vous a fait défaut et qui vous aurait soit-disant lancé dans ce conflit. Vous voulez de la sécurité ? Je vous propose un pacte de non agression. Que voulez-vous donc de plus ? Que nous ne contenions pas plus de cent milles soldats chacun ? Que nous ne détruisions nos complexes catalytiques pour atténuer nos productions ? Vous vous trompez, Hérétiques, nous sommes une alliance fière et des Hommes d'honneurs, nous l'avons assez prouvé.

Vous qui usez du missile plus facilement que du portail de téléportation, ravalez votre orgueil et contentez-vous de conserver un minimum de ... sobriété. Vous n'aurez pas droit à vos sondes, vous n'aurez pas droit à un compte rendu détaillé des nos têtes nucléaires, vous qui les utilisez sans sourciller et qui venez vous excusez derrière. Je vous propose la paix. La paix avec une alliance qui n'a plus rien. Cela ne vous suffit-il pas ?"


Faust s'arrêta l'espace d'un instant et rangea tous les papiers qu'il avait sorti dans une petite chemise.

"Tenuin, Kami, Hérétiques, ce combat aura été un honneur. Chevaliers, cette guerre n'est pas tout à fait dénuée de récompenses pour moi et elle aura apportée beaucoup plus de choses qu'il n'y parait. Vous aurez été de fabuleux adversaires et je vous en remercie. Néanmoins, et vu l'impasse dans laquelle nous sommes, je me vois dans l'obligation de repousser les points avancés par les Hérétiques. Nous resterons donc neutre et vous perdez l'opportunité de placer entre vos mains une lame fatale. Vous considérez encore que la diplomatie n'est qu'un jouet face au militaire, soit, c'est votre choix. Fut un temps, je sais que votre Lord a connu ce temps, où ce genre de négociations avaient plus d'importance.

Si l'un d'entre vous désire s'adresser à l'Inquisitio, qu'il me contacte en Anteverse, il sera toujours le bienvenue. Mais prenez garde, nous ne sommes pas des fourmis que vous pouvez écraser du bout du pied, Hérétiques. Un jour, vous regretterez de ne pas avoir agi ainsi. D'avoir préféré la suspicion à la paix. Bonne continuation à toutes et à tous."


Il s'effaça rapidement, les yeux remplis d'une pointe de colère et sortit du Sénat, l'esprit ailleurs.
Lord Of Darkness
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Re: Traité de Licurgue

Message par Lord Of Darkness »

"Waow, j'ai un de ces mal de crâne moi. Je crois que j'ai un peu trop arrosé la victoire... Où suis-je ? Oh putain, merde, j'suis au Sénat ! Dans une salle importante en plus. J'espère que j'ai pas fait le con..."

Lord Of Darkness, sachant très bien que chaque discours était enregistré, se dirigea vers l'écran, près de la porte d'entrée. Il regarda avec soin les discours ayant eu lieu, depuis le début. Lorsqu'il apparut sur l'écran, son visage devint blafard. Il regarda sa "prestation" avec attention, puis pris soin de noter tout ce que disait Faust, à sa suite.

"Bon, mon honneur est sauf, on ne me voit pas vomir à l'antenne. J'ai vraiment eu peur que d'autres Mécènes voient ça. Ils m'auraient appelé "petit foie" pendant au moins 10 ans..."

Depuis le départ de Lord Faust, plus personne n'osait prendre la parole. La colère du dernier intervenant avait dû en refroidir plus d'un. C'est pourquoi, pour remettre de l'ambiance dans cette salle, il y avait besoin d'un autre Lord. Un vrai, cette fois-ci. Lord Of Darkness se dirigea donc vers la petite estrade, espérant avoir retrouvé la totalité de son esprit aussi cartésien que machiavélique.

"Faust, votre corps n'est plus ici, mais je sais que votre esprit l'est. Si jamais vous ne regardez pas la retransmission en direct, je me doute bien que vos utopistes humanistes s'empresseront de vous conter le moindre de mes dires, y voyant là de perfides paroles.

Je suis conscient que mon précédent discours était légèrement déplacé, mais j'ai agi sous le compte de l'alcool. Il y a des fois, où même un homme de mon rang, digne fils de Sheptal, ne peut contrôler ses pulsions animales. Vous le dites vous-même, l’Humain est tel qu’il est, laissons-le exprimer sa colère, sa passion, sa haine, son amour, sa folie, sa démence, sa clairvoyance. Ma folie et ma démence se sont d'ores et déjà exprimées. Je ne ressens ni colère, ni haine envers vous. Il me reste donc ma passion, mon amour, et ma clairvoyance.

Mon amour, je ne le porte pas comme vous. Je n'aime pas l'humanité. Mais je ne la hais pas non plus. Mon amour, je le réserve en premier lieu à Sheptal, qui guide chacun de mes pas. Puis, je l'offre à tous mes hommes, qui me suivraient jusqu'à la mort sans la moindre hésitation. Chaque Hérétique serait prêt à aller affronter Hadès et ses enfers si je lui en donnais l'ordre. Pourtant, ils ne feraient pas ça par peur, car je ne leur inspire aucune crainte. Non, ils feraient ça par amour pour moi. Ces hommes sont pour moi comme mes enfants. Je veille sur chacun d'eux du mieux que je peux. Et si j'en juge par le résultat de cette guerre, j'ai su les protéger de vos affronts.

Votre passion, si je ne m'abuse, est la politique, et tous ces discours endiablés, auxquels nous participons actuellement. Je dois avouer que je ne me lasse pas de venir ridiculiser en public quelques guerriers qui, s'ils maitrisaient aussi bien les mots que leurs chasseurs, pourraient avoir une forte influence sur notre monde. Mais, ma passion, je la vis chaque jour, sur le champ de bataille. Chaque minute passée sur un champ de bataille me donne des frissons. Ce n'est plus le fait d'ôter la vie qui m'excite. J'ai bien trop d'expérience pour cela maintenant. Non, ce qui me met dans un état second, c'est de me dire qu'au moindre faux-pas, le grand Lord Of Darkness pourrait disparaitre de cette galaxie.

J'en viens maintenant au point primordial, la clairvoyance.
La clairvoyance est l'aptitude d'une personne à obtenir des informations de toute nature, sans avoir recours aux voies sensorimotrices ou psychiques normales de nos cinq sens. Je me sentais obligé de rappeler ce qu'était la clairvoyance, car il me parait évident que certains de vos humanistes n'ont pas votre quotient intellectuel. Cette définition est bien compliquée, je vais donc y apporter ma petite touche personnelle. Pour moi, la clairvoyance, c'est de comprendre ce que trame un ennemi, en analysant ses gestes, ses paroles, son passé. C'est ce que j'ai réussi à faire avec vous, parce que je vous connais, Ô humanistes. J'ai passé plusieurs nuits à vous étudier.

Depuis votre premier discours, Faust, vous vous placez en victime. Il est vrai que depuis quelques jours, c'est ce que vous êtes, puisque vous êtes les perdants de ce conflit. Mais n'oubliez pas que nous n'avons nullement cherché à vous nuire. C'est vous qui avez frappé les premiers, sous les impulsions du Nabla. Nous n'avons fait que répliquer. C'est pourquoi, dans cette salle, il n'y a en réalité aucune victime. Il n'y a que des hommes. Et, comme le stipule votre charte, l’Homme se doit d’être fidèle à lui-même. Il ne doit pas se laisser corrompre, mais peut tenter de manipuler si sa conscience le lui autorise. L’Homme se doit de respecter une seule et unique valeur : se respecter lui-même, respecter sa chair, sa conscience, sa substance. Le respect de son prochain est une valeur erronée : l’Homme peut être mauvais. En soi, il peut se permettre de faire le mal, comme le bien, s’il l’assume et s’il n’est poussé par personne d’autre que lui-même à agir ainsi.

Je dois vous avouer que je suis perdu. A quoi reconnait-on un humaniste d'un hérétique, au sens de votre charte, j'entends ? Arrêtez-moi si je me trompe, mais l'humaniste peut choisir de faire le mal si sa conscience le lui autorise. Du moment que l'Homme vienne s'expliquer ici-même, au Sénat, il sera considéré comme un humaniste, quelque soit ses actions. En revanche, l'hérétique est celui qui frappe comme un sourd, puis fait le muet ? Ma foi, si c'est bien là ce qui est stipulé dans votre charte, alors je ne sais plus sur quel pied danser. Moi et mes Hommes sommes des Hérétiques humanistes ? Je ne suis pas contre, mais à ce moment là, je ne comprends pas pourquoi vous avez mené le premier assaut contre nous. Pour le coup, je manque de clairvoyance.

Bien, parlons maintenant de votre dernier discours, et faisons un croisement avec les propos tenus dans votre charte.

Vous dites que la victoire ne nous donne aucun droit sur vous. Je vous accorde qu'en d'autres circonstances, j'aurais accepté avec joie un Pacte de Non-Agression contre nos ennemis. Mais, si je me réfère à votre charte, chaque Homme est autorisé à faire le mal, s'il vient discuter au Sénat. Soit, alors je fais le mal en souhaitant votre mort, mais mon côté humaniste m'ordonne de venir vous l'annoncer. Je ne fais que jouer à votre propre jeu, en auriez-vous oublié les règles ?

Faust, en tournant les talons et en sortant du Sénat, alors que les négociations battaient leur plein, vous remettez en cause le Psaume Quatrième, qui dit que vous vous portez essentiellement sur le jeu diplomatique et politique, et que vous aurez à cœur d’entretenir continuellement des liens puissants avec ceux qui vous acceptent et ceux qui vous rejettent. La diplomatie est un pan de votre vie que vous ne pouvez refuser. De nous deux, serais-je donc le meilleur humaniste ? Si vos membres n'étaient pas privés de raison, ils comprendraient tous les uns après les autres que vous n'êtes qu'un usurpateur.

Enfin, je vais faire une précision qui ne concerne pas votre charte.

Vous nous reprochez, à nous, Hérétiques, de n'avoir que peu de mérite dans ce conflit. Que notre seule action aura été d'anéantir le Nabla. Et bien, sachez que l'alliance entre les Chevaliers d'Opale et les Hérétiques est une alliance complémentaire, et que durant ce conflit, nous avons appris à mieux nous connaître. Nous avions chacun un rôle à jouer dans cette guerre, et nous avons tous joué notre rôle à la perfection. Nous sommes conscients que certains Chevaliers ont soufferts, et, aujourd'hui, nos pensées vont vers eux. C'est pourquoi, d'ailleurs, j'avais pris soin de leur proposer notre aide dans les jours à venir. Le dirigeant du Smallcity m'a remercié, et m'a prévenu qu'il n'hésiterait pas à me quémander si le besoin s'en faisait ressentir.

Merci à tous pour votre attention."


Puis, le Lord quitta l'estrade, et se mit en quête d'aspirine. Une véritable fanfare s'amusait dans sa tête.
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