[OaV] Occulus ad Velum

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L'Illusionniste
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[OaV] Occulus ad Velum

Message par L'Illusionniste »

Les dialogues sont extraits des archives du département d'Exploration Intergalactique de la Corporation. Aucune image n'a pu être extraite des débris retrouvés par les forces de sauvetage. Les textes cependant sont authentiques, ils semblent avoir été volontairement épargnés.
Extrait depuis : yellow3/α-ex/Aperìos/4Ver3732/
  • Le cosmos est immense.
    Nous ne connaissons qu'à peine notre propre système solaire. Tandis que nos technologies nous envoient parmi les galaxies, pour découvrir les univers au-delà de nos cinq mondes, dorment des myriades de mystères à nos frontières.
    Voici l'histoire de l'Aperìos, un vaisseau d'exploration de classe Alpha-Ex. La crème des émissaires de la Corporation lui faisait office d'équipage, et pourtant...

    — Avarie sur l'hyper-propulseur ionique monsieur.
    — Nous sommes arrivés à destination, Ash' ?
    — Et bien...
    — Lieutenant ?! À quelle distance sommes-nous ?
    — Un demi parsec monsieur.
    — Hishka ? Déploie les sondes senseurs.
    — Nous sommes en territoire inexploré monsieur, c'est contraire à la régulation du Siège.
    — Nous sommes perdus dans l'espace ma petite dame, le règlement d'mon cul est le seul qui soit en vigueur. Commencez par cartographier la zones. Je veux une classification des six atmosphères les plus proches. Trouvez moi un holocomm fonctionnel, je dois parler avec Mac.
    — Tout de suite monsieur.
    — Sondes déployées, seulement des astéroïdes sur les trois, quatre premiers milliards de kilomètres. Nous sommes nulle part monsieur.
    — Comment les sondes ont pu parcourir une telle distance en l'espace de dix mots lieutenant ?
    — Je ne sais pas monsieur.
    — Commandant ?
    — Chef, que se passe-t-il en bas ?
    — Absolument rien monsieur, tout ronronne.
    — Une idée de pourquoi nous nous sommes arrêtés au milieu de nulle part alors ?
    — Absolument aucune. Tout mes indicateurs sont au vert, nous devrions être à destination.
    — Nous avons perdu une sonde Commandant. Probablement un astéroïde.
    — Un astéroïde ? Nos sondes parcourent dix milliards de kilomètres en trente secondes et heurtent des astéroïdes maintenant ? Vous trouvez cela normal Lieutenant Hishka ?
    — Ce sont les causes les plus probables monsieur, je suis dans le noir comme vous.
    — Vous êtes nos yeux sur ce vaisseau, sortez-nous du noir.

    Un long quart d'heure d'ordres improvisés, de longs silences parsemés et d'incrédulité testée, s'écoula. Le journal de bord empilait les questions, et aucune réponse ne se dessinait. Les sondes tombaient une à une, le Lieutenant Hishka en envoyait de nouvelles aussitôt. Le silence sidéral se faisait de plus en plus pesant, personne n'avait ne serait-ce qu'une once d'idée de ce qui leur arrivait.

    — Commandant, nous commençons à être à court de sondes.
    — Déployez les radars soniques.
    — Monsieur cette technologie est obsolète, nous ne détecterons rien que les... Elle se fit couper la parole par son second.
    — Nous avons un signe de vie monsieur. Le champ sonique indique une lune en orbite d'une planète gigantesque.
    — Bien. Faites décoller deux drones de reconnaissance.
    — Je pars avec eux Commandant.
    — Aucune chance, retournez dans vos quartiers jeune mage.
    — Nous sommes en proie avec un sortilège Commandant, c'est devenu évident. Laissez-moi jeter un coup d’œil. J'ai bien plus de chance à bord de drones sans équipage.

    Les deux drones décollèrent. Avec, à bord de l'un d'eux, le fils du Lord Yu. De longues minutes s'égrainèrent, sans aucune information sortant de l'ordinaire. La lune était en ruines, des ruines quasiment déjà devenues vestiges. Une bataille avait eu lieu, mais aucun cratère, aucune radiation, pas même un impact de laser. Plus aucun signe de vie, ni même d'une activité minière. Vaincus comme vainqueurs semblaient avoir quitté les lieux. Pourtant le jeune mage restait perplexe, les sortilèges étaient trop puissants, trop précis pour remonter aux temps de cette bataille. Au-delà de ça, si tous les indices portaient à croire qu'il s'agit d'une bataille datée d'un millénaire, aucune forme d'érosion n'était visible. La technologie poussant à la technologie, ce sont des indices antiques que les nouveaux appareils d'exploration ne considèrent plus.

    — Quelque chose cloche Commandant.
    — Comment ça ? Nous ne détectons rien d'anormal.
    — C'est bien là le problème. L'affrontement qui a eu lieu ici date d'une semaine, grand maximum. Et pourtant tous nos capteurs sont au vert.
    — Vous pensez que l'on se joue de nous maître mage ?
    — Je pense que l'on se joue de nous depuis le tout début. Je pense que nous sommes arrivés au mauvais endroit, au mauvais moment. Il faut se préparer à la bataille, prévenir le Grand Conseil, installer trois relais...
    — Oh là... Du calme jeune homme. Quand bien même nous serions en proie à un sortilège, aucune avarie n'est à déplorer sur le vaisseau, rien ne justifierait l'augmentation du niveau d'alerte, nous sommes déjà à orange, 6/9.
    — Monsieur, c'est une magie que je n'ai jamais vu, jamais ressenti, il faut au moins avertir le Conseil.
    — Rentrez, on verra cela d'ici.

    Aucun d'entre-vous ne rentrera nulle part.
Le reste des archives demeure scellé.
Cette partie a été rendue publique suite à une fuite par le porte parole —la femme— de Lord Yu, interrogée sur la mort énigmatique de son fils et en proie aux nombreux détracteurs du Grand Conseil, qui tournaient abondamment cette tragédie en dérision.
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