Errare humanum est perseverare diabolicum

[Mephistos]

Le dirigeant de l'Extalia avait la mine sombre et se dirigeait d'un pas lourd vers le Sénat, il n'était pas homme à subir l'injustice sans broncher mais il s'était laissé convaincre que les mots pouvaient arranger bien des choses, corriger bien des erreurs. Il était ici pour en constater les effets.


Bonjour à tous, je suis Méphistos, Dirigeant de l'Extalia et je viens ici contester la prime que le Grand Conseil veut mettre sur mon État.
Le Grand Conseil s'est saisit d'une mission de protection des jeunes États.
Louable tâche ! Belle ambition !
Certes elle est jugée par certains discutables car elle brise les traditions de cet univers où seuls, ceux qui avaient la rage d'exister le pouvaient et par d'autres, inopportune, car elle facilite le développement des États esclaves plus qu'elle n'encourage les nouvelles recrues car soyons honnêtes, soyons clairs et soyons francs, personne n'est arrivé ici par hasard !!

Mais ce n'est pas notre propos ici !
Je suis venu vous faire part de ma surprise et de mon étonnement !

Il paraît que j'ai illégalement pillé un Etat nommé MblackHorn qui d'après les documents du Grand Conseil n'était plus sous protection depuis le 43 vertan 3733.

Les jeunes États sont protégés pendant un temps demandé et, j'en remercie les cinq, le Grand Conseil, dans sa grande efficacité administrative, met à notre disposition un calendrier de protection permettant de voir s'ils sont susceptibles d'être pillés ou non.

J'ai commis le crime impardonnable d'attaquer un État de 400 000 unités de superficie qui n'était plus sous protection depuis le 43 vertan 3733. Il ne disposait donc plus d'aucune protection en vertu de ce programme comme vous pourrez le constater sur les documents dont vous trouverez copie jointe !



Et une prime est mise sur ma tête pour ça !

J'en demande donc l'annulation.

Mais je souhaite attirer votre attention sur le fait qu'entre temps les documents de base nous permettant de vérifier la protection des États ont été « corrigés » ou « falsifier », à votre convenance, replaçant ainsi l’état en question, le Mblackhorn, en situation de protection en modifiant la date en 43 desertan 3733.

Je pense que si les documents administratifs de référence peuvent être modifiés et peuvent induire les autres États en erreur, il n'y a plus beaucoup de sécurité dans le système établi et il devient peu fiable !

En effet, si demain, n'importe lequel d'entre vous s'attaque à un État non protégé, il ne pourra pas savoir si les documents attestant de cette « non-protection » seront encore valables après leur attaque et s'il ne va pas se retrouver avec une prime sur la tête !
Cela ne me paraît pas admissible.

Je comprends cependant parfaitement que l'erreur est humaine et que c'est peut être ce qui est arrivé au Grand Conseil, je demande donc qu'en conséquence toute sanction sur mon État soit annulée.

Méphisto s'installa au premier rang pour attendre les réactions que ne manquerait pas de susciter son intervention.

[Bruder Mörnir]

Alors qu'il venait de finir de parler, Bruder Mörnir avait repris ses vieilles habitudes en commandant une tasse de thé. Il prit sa tablette en main, puis regarda les nouveaux sujets traités au Sénat. Il regarda l'intervention du dirigeant de l'Extalia. Il soupire, puis se leva et marcha en direction des salles du Sénat. Il ouvrit le double battant et se dirigea vers l'estrade. Il monta sur cette dernière puis pris la parole :


Bonjour à tous et toutes, je pense qu'il est inutile que je me présente, mais je vais quand même le faire. Je suis Bruder Mörnir, Premier Officier de l'Etat Bellona Ardens et Grand Conseiller Volcano.

Il regarde l'assistance un moment puis reprends :

Ma venue dans ce lieu ô combien sacré et important de la vie de notre Univers, est spécialement pour vous Régent de l'Extalia. Je comprends que vous vouliez que mon collègue et moi-même retirions notre prime sur votre tête et j'apprécie votre démarche que je trouve d'ailleurs tout à fait louable; cependant, les choses ne se déroulent pas toujours comme nous le souhaitons. Avant votre acte, je n'avais jamais entendu parlé de vous, vous n'êtes jamais venu vous présentez au Sénat, et à ma connaissance, vous avez vécu en autarcie totale. Bref, tout cela pour dire que sans votre acte, vous seriez aussi transparent que du verre. Alors, vous vous présentez ici, demandant l'annulation d'un hypothétique contrat sur votre tête, qui plus est vous accusez un Grand Conseiller de falsification de documents. Je vais vous répondre Régent, concernant votre prime, actuellement aucune décision n'a été décidée, il n'y a donc pas de raisons réelles de vous inquiétez.
En revanche, le fait d'accuser un Grand Conseiller de malversations administratives font que vous n'êtes pas le bienvenue ici. Comment osez vous, -il hausse la voix-vous présentez ici, inconnu de tous et accusé l'un des notres d'avoir falsifié un document ? Au cours de ses derniers mois, où étiez vous ? Vous n'êtes jamais intervenu, et une fois que l'on parle d'une mise à prix sur votre tête, vous vous précipitez ici dans ce lieu sacré de tous pour demandé voire exigé un retrait de cette prime ?

Il regarde à nouveau l'assemblée puis reprends la parole :

Je vais vous parlez à haute et intelligible voix à tous et toutes ! Quand nous avons fait l'annonce, qu'un Fond de Solidarité au Jeunes Etats ainsi qu'une protection à ses derniers, aucuns d'entre vous ne s'est levé pour s'interposé dans ce projet !

Il tape du poing sur le pupitre puis continue :

Désormais, si vous êtes inscrit sur la liste des primes, ne venez pas pleurer ici. Ce lieu n'est pas un bureau des pleurs, vous le saviez tous ! Autant que vous êtes, vous savez que ces états sont protégés, nous avons fait le choix d'ouvrir une relation diplomatique quand un état était en infraction. Et vous Régent du Extalia, vous avez ignorez cette missive diplomatique. Je regrette mais votre attitude ici nous prouve à tous, que vous avez peur et que vous savez que vous avez fait intentionnellement continué à piller cet Etat, ne vous étonnez donc pas si aujourd'hui votre tête est mise à prix. C'est tout ce que j'avais à vous dire.

Il regarde le Régent, puis quitte l'estrade et sort des Salles Sénatoriales. Il se dirige de son pas tranquille vers la Salle du Grand Conseil.

[Mephistos]

Mephisto trempa les lévre dans la coupe de berrychampagne qui venait de lui être servie et sourit en voyant le Grand Conseiller Bruder sortir de la salle en serrant les fesses.
Il ne fût pas étonné de le voir fuir le débat, il ne fût pas non plus surpris de le voir nier l'évidence des erreurs commises et corrigées à la va vite par l'antique administration.

Bruder Mormir était comme bien d'autres, le vert rutilant du Grand Conseil était propice à des montées soudaines de testostérone qui retomberaient aussi vite, une fois son court mandat expiré.

Mephisto revint prendre place à la tribune et se plia en une ironique révérence vers la porte où le Grand Conseiller venait de disparaître provoquant ainsi l'hilarité du public.

Cher Grand Conseiller, je crains que vous vous soyez grandement mépris sur mes intentions.
Je ne fréquente pas beaucoup le Sénat car je suis un Chef d’Etat discret qui préfère s'occuper de la prospérité de ma Province et du bien être de mes concitoyens plutôt que de venir pérorer dans ce lieu que vous avez qualifié de sacré, ce qui n'engage que vous.

Les grands mots, la politique et les virevoltes capillaires qui s'étalent ici ne sont pas trop ma tasse de thé ou peut être devrai-je dire ma coupe de berrychampagne pour rester fidèle à mes traditions manifestement plus anciennes que les vôtres.

Ce que je viens dire ici c'est que j'ai porté une frappe sur un État non protégé et que la date de protection a été soigneusement grattée et remplacée après mon attaque pour la rendre critiquable.

Erreur ? Falsification ?

Peu m'importe, qualifiez ça comme vous voudrez.
Vous avez souhaité instaurer une protection qui était demandée par de nombreux représentants depuis longtemps. Je vous ai dit ce que j'en pensais et si je ne suis pas venu m'y opposer, c'est que je ne considérais pas cela comme illégitime même si des effets pervers étaient à prévoir.
Par contre ce que je demande c'est qu'on ne me menace pas de sanctions pour un acte guerrier qui appuyait sa légitimité sur vos propres déclarations.

Il s'agit là pour moi de veiller à ne point subir d'injustice et pour vous de veiller à assumer les erreurs que vous pourriez être amené à commettre.

Personne n'aime les menaces ici et moi encore moins que beaucoup d'autres.
J’espère que mon propos a été clair mais je n’hésiterai pas à le préciser par tous moyens qui pourraient s’avérer utiles ou nécessaires.



Méphisto redescendit de la tribune pour finir son verre de berry

[Ares]

Non loin de là, le seigneur Ares arpenté les couloirs du sénat après une visite diplomatique au près d'un de ses amis. Celui-ci le eut la bonté d'esprit de le prévenir qu'une audience était en cours au Sénat. Sa première réaction fut un haussement d'épaule rien qu'à l'énonciation du lieu mais une lueur d'intérêt vint se loger dans son esprit lorsque son ami lui précisa que le sujet concerné la protection des jeunes états et que celle-ci semblait être mise à mal par un soupçon de falsification.

La rage au ventre, le désir d’implication guida le Régent de l'état Aress là où se tenait l'audience. Non sans attendre les présentations il vint à son tour s'exprimer :

" Cher régents, régentes, je suis venu ici non pas pour parler de guerre, de vengeance ou quoique ce soit de ce style, mais plutôt pour m'exprimer face à un sujet qui me semble touché l'univers tout entier. En effet, depuis quelques temps le programme de protection des jeunes états a été mit en application. Mais plusieurs choses me tourmente dans ce projet:

Messires les Grands Conseillers, malgré mon ancien choix d'appartenance à la Galactic Corporate, je trouve votre comportement totalement inacceptable. En effet, je lis chaque jours sur mon écran personnel, les retranscriptions de vos dires. Et de ce que je peux entendre, c'est qu'il semblerait que vous perdez de vue vos droits, vos devoirs et vos objectifs.

Vous vous permettez de mettre comme bon vous semble des primes sur quiconque ne respecterait pas votre bon vouloir. Ce n'est pas là une question de droits ou de devoirs mais plutôt de bon sens. A votre avis, comment réagiriez-vous si vous étiez face à deux personnes qui peuvent avoir la confiance de centaines de régents mais qui ne sont pas capable de se faire respecté autrement que par la menace ? Personnellement, mon choix est très vite fait. Je ne prendrai pas en compte leurs décisions.

Nos ancêtres et même beaucoup d'entre nous ont connu des personnes qui ont tenté ce procédé, et savez-vous comment ils ont fini ? Simplement avec des rébellions et des soulèvements de la part de dizaines même des centaines de peuples. L'histoire nous a appris que se n'est pas par la force qu'on se fait respecté mais bien par la compréhension et l'écoute. Aujourd'hui vous êtes en total désaccord avec une forte majorité de dirigeants. Mais vous prenez ça à la légère. Puis vous vous étonnez que personnes ne respectent vos lois. N'est ce pas là un signe de votre défaillance ?
Je sais pertinemment que beaucoup diront que vous êtes les premiers à reprendre le flambeau, je conçois que cela n'est pas une tâche facile mais ça ne vous laisse pas le droit de traiter ceux qui doivent suivre vos conseils de cette manière !

Pour finir, je souhaite clairement, que dans un premier temps, des règles bien établies soient mises en place de manière juste et claire car pour le moment c'est le flou complet. Dans un second temps, qu'une commission d'enquête soit mené pour éclaircir la suspicion de falsification de documents émise par le seigneur Mephistos, car il faut bien avoué que vos actes ne sont pas transparent vis-à-vis de nous, régents de cet univers. Et que pour terminer, qu'on établisse clairement le rôle des Grands Conseillers ainsi que leurs actes répertoriés, datés et listés. Ceci est une revendication, ceci est une nécessité si vous souhaitez poursuivre avec bienveillance votre rôle.

J'espère que beaucoup d'entre vous s'exprimeront et que la voix des peuples saura se faire entendre."

Le seigneur Ares alla rejoindre la plus haute rangée de l'assemblée pour avoir l'écho de tous les dires qui serait transmis dans cette salle. Avec l'espoir, que son intervention n'aura pas était en vain.

[Eworolok]

Je vois que rien n'as changé depuis le temps ! Je n'avais plus mit les pieds ici depuis plusieurs années, parti explorer de nouveaux mondes, fuir celui-ci qui partait à la dérive, mais il y a peu j'ai reçu une transmission d'ancien alliés me disant qu'il y avait eu du changement, des nouvelles lois, une protection pour les nouveaux arrivant etc mais cela fait a peine cinq jours que je suis revenu et je m'aperçois d'une chose, ce monde est toujours le même !

Tout le monde dans l'assemblée se tournait dans tous les sens pour voir a qui appartenait cette nouvelle voix, lorsqu'ils virent un vieillard sur un hoverboard transformé en fauteuil roulant qui aller droit vers l'estrade.

Je ne vais pas me présenter à vous aujourd'hui, certains sauront sûrement qui je suis, d'autres auront des doutes et la plupart d'entre vous ne se rappelleront même pas de mon existence.

Des chuchotements provenaient de partout dans l'assemblée, ce qui rassembla plus à un brouhaha qu'à autre chose, tout ceux qui écoutaient voulaient savoir qui était cet homme.

Le vieillard recommença à parler en haussant la voix pour que les chuchotements se tuent.

J'ai vu dans les historiques de conversation que tout le monde était d'accord pour ce système de protection des nouveaux arrivants. Mais a peine celui-ci est mit en place qu'on remet déjà en cause les sanctions prisent envers les états rebelles. Faut-il vous rappeler la dépopulation que nous avons eu auparavant à cause d'état avide de pouvoir et de ressources que ce monde c' est retrouvé à seulement cinquante dirigeants ? Ou êtes vous encore plus vieux que moi et alzheimer c'est déjà emparée de vous et vous recommencer les même erreurs ?

Il s’arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle et repris son discours :

Vous !
Il pointa du doigt le dirigeant de l'Extalia.

Êtes-vous un de ces anciens dirigeants qui n'as pas d'honneur ni de courage pour s'attaquer à un états qui sort de protection ? Ou n'êtes vous pas au courant de ce qu'à le droit de faire un état sous protection ? La deuxième solution me semble peu probable vu que vous nous montrez les discours des Grands Conseillers. Pour rappel un état sous protection ne peut ni attaquer, ni commercer ou ni même faire autre chose, il peut faire une seule chose, monter son état, comment voulez vous qu'ils apprenne à gérer son état lorsqu'il à de telles restrictions !? Mais vous ! Vous prenez votre courage à deux mains, votre honneur et a peine sorti de cette protection vous allez le piller. Donc protection ou non, et cela ne tien qu'à moi, mais votre sanction est tout à fait méritée. Vous ne valez pas mieux que les anciens qui dirigeaient le monde dans l'ancien temps, pourri jusqu'à l'os !

Il marqua une nouvelle pause, tout en cherchant quelqu'un dans cette assemblée.

Et Vous !
Cette fois-ci personne ne fut pointé du doigt

Oui Vous ! Grand Conseillers ! Belle initiative de créer un fonds de solidarité, enfin une chose qui change de l'ancien temps ! Mais vous n'êtes pas s'en savoir que ce monde est peuplé d'autant de il ouvrit la bouche mais aucun mot ne sortait même si tout le monde avez compris le mot qu'il voulait dire que l'ancien ! Apprenez que l'erreur est humaine, si comme le dit l'Extalia vous n'aviez pas mit à jour les informations des Etats protégés ce n'est pas un drame, mais ayez au moins le respect de ne pas les modifier dans notre dos !

Je ne sais pas si c'est ce monde ou bien les peuples qui y habitent, mais il semblerait qu'ici une notion est bien manquante, le respect ! Et avant que l'on vienne me dire que je n'ai pas respecté l'Extalia ou n'importe qui dans mon discours, sachez qu'il faut se battre avec les armes de son ennemi !

Le vieillard retourna de la où il venait, un coin sombre ou on ne pouvait pas le voir, ou on ne pouvait même pas être sûr qu'il y était toujours.

[Vanalth]

Après en avoir discuté à la Tour Blanche, Vanalth se rendit en personne au Sénat afin de régler le dossier Extalia. Il réécouta les discours des uns et des autres en chemin et prépara une allocution digne de ce nom. Il entra dans la salle réservée à cet effet et caressa délicatement l’un des murs fleuris d’hortensias entremêlés dans des bouquets colorés de jasmins, de genêts et de dalias. Les seigneurs présents dans la salle le regardaient faire sans dire un mot. Vanalth s’arrêta un instant et inspecta tranquillement l’assistance. Il regarda quelques uns des fauteurs de trouble droits dans les yeux tout en refermant sa main droite sur un jasmin fané. Il agrippa fermement la fleur qui tendait vers le gris pâle puis l’arracha lentement mais sûrement jusqu’à ce que le moindre de ses racines ait été déterré.

La fleur en bouquet fane mais jamais ne renaît.

Vanalth sourit, content de cette entrée en matière tout en métaphores et allusions bien pesées.

La récréation est terminée. Le Grand Conseil vous a laissé une chance pensant que vous pourriez vous restreindre dans le pillage de jeunes Etats. Vous l’avez laissé passer, tant pis pour vous.

Méphistos, dirigeant de l’Extalia, j’ai procédé personnellement à l’élimination de plusieurs de vos bâtiments suite à vos récidives sur plusieurs jeunes Etats. Pour éviter tout malentendu, je n’ai pas agi dans le cadre du Fonds de Solidarité en raison de problèmes dans les dates butoir de protection. La pancarte a malencontreusement été modifiée par un groupuscule terroriste et nous ne nous en étions pas aperçu. Vous avez bien fait de me faire remarquer cette erreur, et dès que vous m’en avez informé, j’ai fait rectifier. Je reconnais une confusion, cela ne suffit toutefois pas à vous exempter.

Désormais, maintenant que l’erreur a été rectifiée, les suivants qui récidiveront ne pourront plus utiliser ce prétexte. Que les choses soient claires : le pillage d’Etats sous protection du Grand Conseil est et restera vivement sanctionné.

Pour le reste, chacun a un avis sur ce que doit être ou non le Grand Conseil, sur les décisions qu’il doit prendre ou non, sur ce qu’il doit faire ou non. Inutile de ranger le Grand Conseil dans une case. Il évoluera comme bon lui semble selon la volonté des Grands Conseillers qui se succéderont. Ce premier Grand Conseil dont je fais parti a fait le pari de la protection des jeunes Etats. Et autant vous le dire de suite, il fera tout pour que ce monde soit enfin débarrassé des quelques seigneurs qui pillent continuellement et depuis trop longtemps les nouvelles nations. Procédure du "Mille Borne" ou utilisation de nos propres forces militaires, nous tenterons tout pour lutter contre les agissements ces quelques énergumènes. Si je devais perdre ma flotte pour défendre ce principe, alors je la perdrais. Mais croyez bien que tant que nous pourrons faire quelque chose en ce sens, nous le ferons. Et je suis persuadé que d’autres dirigeants nous aiderons dans cette voie.

Le temps de la rigolade est fini. J’entends parler de menace. Le Grand Conseil ne menace personne en particulier, il agit en âme et conscience. Vous jugerez ensuite les résultats à la fin.

Le jeune dirigeant de l’Eworolok a, me semble t-il, très bien résumé la situation. Ne commettons pas les mêmes erreurs du passé. Finissons-en avec les pilleurs sans foi ni loi qui ne cessent de dépeupler notre monde.

[Mephistos]

Méphistos avait trouvé de l’intérêt à écouter ce que chacun avait à dire. Chaque prise de position des différents chefs d’État ne manquait pas de pertinence et il comprenait parfaitement que chacun défende son point de vue même s'il différait du sien.

L'arrivée bucolique du Grand Conseiller Vanalth, butinant de fleur en fleur comme un gros frelon, était, à n'en point douter, le clou du spectacle.

Méphistos haussa les sourcils quand il le vit arracher sans ménagement une fleur de jasmin qui répandit immédiatement dans toute la salle un parfum capiteux.

Il se souvint alors de ses archives historiques, de cette époque où le siège de la confédération était un immense bâtiment de métal et de verre lançant fièrement ses flèches vers les cieux et il se demanda ce que Vanalth penserait d'une jolie pelouse bien taillée … Il sourit, peut être le saurait-il un jour.

Il se leva pour rejoindre la tribune et se tourna d'emblée vers Vanalth.

« Grand Conseiller Vanalth, je vous remercie pour votre intervention et je prends note avec satisfaction que les problèmes administratifs de date butoir exonéreront mon État d'une décision de justice inique.
N'ayez pas d’inquiétude, j'ai également pris bonne note du fait que les reproches que vous avez à me faire se régleront d'homme à homme.
Sachez que ça me convient parfaitement même si l'ancienneté de votre État au regard du mien présente une équivalente disproportion avec celle pour laquelle vous souhaitez me sanctionner en raison de mes attaques à l'encontre de l'Etat Mblackhorn.

Méphistos sourit mais se demandait au fond jusqu'où allait mener de telles incohérences.

Il se tourna alors vers le coin sombre où avait disparu le vieillard de l'Eworolok et s'adressa à lui bien qu'il ne le vit point.

Je pense que les salles d'archive du Sénat les plus remplies sont incontestablement celles qui traitent du sujet du pillage des jeunes États. C'est un débat qui a toujours été d'actualité ici mais jusqu'à présent il n'a jamais fait l'objet de mesures réglementaires officielles.

Dans le temps le Grand Conseil n'avait pas vraiment voulu s'en mêler car je pense qu'il comportait en son sein même les plus gros pilleurs de l'univers et ils n'avaient aucune envie de se passer de la manne qu'apportaient les jeunes États à leur propre développement économique.

On entendit quelques rires dans la salle.

Mais je pense aussi qu'ils refusaient de se mêler de problème qui pouvaient trouver une solution par ailleurs. Lorsqu'un jeune État souffrait trop de pillage, il lui était conseillé d'entrer dans une alliance qui pourrait lui apporter aide et protection. A cette époque, une prise de position était nécessaire si on voulait survivre, il fallait se ranger au coté de l'une ou l'autre des factions en présence, appartenir à cet univers, participer à sa vie.

Aujourd'hui que fait le Grand Conseil avec ses mesures inspirés d'autres galaxies sinon créer des assistés ? Pourquoi rester dans cette galaxie si c'est pour obéir aux règles qui sont celles d'autres réalités ? Que va-t-il advenir des spécificités de notre monde si nous devons ressembler à tous les autres ? Ai-je parlé d'exception culturelle ? Certes non je n'aurai pas osé !

Il est vrai que cette mesure de protection des jeunes Etats n'a pas connu d'opposition claire. La position était difficile à tenir. Qui serait venu pour dire : Moi Moi Moi !! je veux piller des États de 2 jours ? Personne bien sûr ! Ce n'est pas parce qu'ils le font qu'ils sont fiers de le faire ! De plus ils se sont peut être dit que ce serait bien que le Grand Conseil protège leurs provinces esclaves le temps qu'elles puissent produire assez pour que les piller soit extrêmement rentable ….

Méphistos leva les yeux vers la grande pendule qui surplombait la porte de la salle.

Le temps passe Messieurs les Grands Conseillers et il sera bientôt le moment de nous montrer que votre politique a eu plus de bons cotés que d'implications négatives.
Nous serons là pour en juger.

Méphistos salua le public d'un geste large et sortit de la salle.