Les indignés

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Sushido
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Les indignés

Message par Sushido »

Seirasei, le 67 Galan 3730, 10 heures.

Sushido s’était jamais trop intéressée aux rubriques économiques de la Gazette, ni aux autres d’ailleurs sauf quand y’avait son nom. Là elle appelait la reine Xodia pour la faire bisquer.

Mais c’était pas une raison pour pas se tenir au courant des fois et là vraiment elle était

_____________________________________________ INDIGNEE

Oui, indignée, the right word in the right place.
Car un nouveau danger apparaissait à l’horizon .

Elle prit donc sa plus jolie plume pour écrire à tous les états de la Galaxie, sauf les espèces de capitalistes qui de toute façon sauraient pas la lire puisqu'ils n'avaient appris qu'à compter.

"Vous en avez assez de bosser pour des prunes, que votre travail soit exploité par ces hideux faiseurs de crédits de Galactica qui viennent d’envahir et de prendre le pouvoir en notre Galaxie.

Vous voulez un monde plus juste où le travail soit récompensé et où il ne serve pas seulement à augmenter les bénéfices de ces vils fainéants qui jouent sur la bourse et affament les populations entières de la Galaxie ?

Alors unissons-nous. Prenez vos tentes, déterrez vos marteaux et vos faucilles, emportez vos pioches et vos baguettes magiques.

Rendez-vous à 15 heures devant la bourse. Nous resterons le temps qu’il faudra pour être entendus. Prévoyez quand même quelques chiens pour manger, du bois de vertana pour les feux de joie où nous brûlerons les credits, des chansons pour nous réchauffer, des tentes pour nous abriter."

_______________________________________________________________________________________________________
Place de la Bourse, Galactica, ce même jour, 15heures

Sushido était arrivée avec son armée de mages (enfin la poignée de jeunes mages tout juste sortis de l'académie qui avaient échappé à son dernier missilage). Elle commença par monter une jolie tente fushia assortie au vert émeraude de sa robe à pois jaunes. Puis elle déroula des banderoles distribua des tracts

"J'en appelle à l'union sacrée de tous les peuples, de tous les états de la galaxie. Ne laissez pas notre monde être envahi par l'argent, ne laissons pas les bouffeurs de crédits de galactica dicter leur loi. On vous ment, on vous affame, on tue vos enfants. Ne vous laissez plus faire. Bientôt ils viendront dans vos maisons vous réduire en esclavage, violer vos chiens et massacrer les gnous.

A partir de cet instant ne produisez plus, arrêtez immédiatement le travail arrêtez de vendre à des taux qui vous étranglent. Venez-vous asseoir ici-même devant le Sénat.

Ceci dans un premier temps. Car si la taxe ne baisse pas je vous invite tous à détruire de toutes les façons possibles, en semant la ruine et la désolation au coeur de leurs états, tous les bouffeurs de créd et leurs complices, ceux qui font baisser les cours et contribuent à creuser notre tombe.

J vous fais des bisous à tous même aux lanceurs de missiles, c'ets dire si l'heure est grave.

(traduction instantanée pour F.A.R.M. 2.0 : Moi faire bisous toi)

Elle s'assit par terre au milieu de la place de la bourse. Elle espérait que d'autres viendraient la rejoindre et que bientôt la révolution serait en marche.
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Delamarre
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Re: Les indignés

Message par Delamarre »

67 Galan 3730, 15h15,

Le vent venait de se lever en cette magnifique fin d'après midi, s'engouffrant dans la grande rue adjacente au Sénat.
L'Amira Delamarre, sortait du spatiodome d'un pas pressé accompagné de son homme de main le Lieutenant-Colonel Longeukeu et de son comptable Algo Rythme.

Ils étaient pressé car des affaires urgentes les amenaient au Sénat un lieu peu fréquenté par notre Amiral, mais qu'il commence à apprécier de plus en plus tant ses nouvelles fonctions de chef associé des Soleil Noir le solicitait en ce lieu de grands débats.


D'un geste frénétique il sorti sa montre à gousset en 0r incrustée de diamants afin de regarder l'heure, faisant au passage tomber une petite centaine de crédits.
Qu'elle surprise il eut lorsque qu'un horde de chefs d'Etats portant les blasons de Vertana et de Volcano se ruèrent sur ses crédits, sa battant pour un poignée de pièces.


Tenez mes bons, allez manger quelques choses.

La gentillesse n'était pas de coutume pour notre amiral mais il se riait à les voir s'enivrer pour de si petites sommes, tel des cacahuètes lancé à un groupe de singes affamés.
Continuant sa route en direction du Sénat un bourrasque fit s'envoler une dizaine de prospectus, dont un allant se ficher droit dans la tête du richissime chef d’État.


Ah,.. mais qu'est ce que....


Il se saisit avec énervement de ce morceau de papier et lu.

"MORT AU CAPITALISME, rejoignez moi siting devant le Sénat 15h, Princesse Sushido"

Rien qu'à l'énonciation de ces seul mot il ria de haute voix et continua son chemin en direction du Sénat espérant ne pas rater ce médiocre spectacle d'intermittents sans le sous.

Une seule tente fuchsia, une seule..Quatre ou cinq chefs d’États réunis autour préparant une soupe populaire pour les plus démunis, quelques banderoles écrites de leur sang pour exprimer son énervement, sans autres moyens d'écrire, la flambée des stylos du 63 Galan a laissé quelques traces pour ces chefs d’États fauchés.

Il sortit son Cutter en Vermeille et déchira soigneusement ces banderoles sans aucun sens pour lui et qui détériorait le charme d'antan de ce magnifique au lieu de débat, maintenant devenu une sorte de repères pour fauchés de la vie que la quintessence du capitalisme a laissé au pas de sa porte. Il brûla soigneusement les pancartes dans un vieux bidons d'huile en leur disant:


"Alors mes pauvres déchus du système, voici du feu pour la nuit profitez en, elles sont fraîche en ces temps ci."

Prenant 30 secondes sur son précieux temps, il se hissa sur la troisième marche du Sénat afin de dominer ces vermines puis leur adressa ces quelques mots.

" Mes pauvres gens, quel désespoir vous frappe, tous vos bas de laine vidé, sans une seule unité de crédits afin payer votre plein d'essence pour retourner dans vos lointaines contrée broussailleuse ou désolée de toute nature, à donner des galettes de terres à vos peuples affamés, Mouahahah dans quel piteux Etats vous venez maintenant manifester pour tenter, et je dis bien tenter d'inverser le court des choses."

Ils le regardaient tous le visage blême, impuissants.


"Ne comptez pas sur moi pour vous aidez ou vous donner une seule once de crédits bande de miséreux crève faim et piques assiettes, le monde évolue, si vos ne savez pas évoluer, alors mourrez."

Puis il s'adressa à son Lieutenant-Colonel.
" Hey Longuekeu vas t'en t'amuser un peu avec ces vendeurs de misère et garder les portes du Sénat avec toutes ces prostituées capable de tous pour gagner un misérable crédit, elles se sentiront revivre, je crois d’ailleurs avoir repéré une en Fuchsia qui serait prête à tout subir, vas donc la rejoindre dans sa tente, et fais lui les plus grosse misères du monde s'il te plait, jusqu'à ce qu'elle arrête de geindre."

Le Lieutenant, s'appliqua et se dirigea vers la tente, commençant à retirer son épais pagne de cuir masquant ses lourds attributs.

Puis son comptable lui murmura quelques mots. Et l' Amiral lui répondit.


Ah oui merci, vas y Algo, donne moi mon duplicateur vocal.

Il s'en saisit puis dit.

" RICHISSIME AMIS PRODUCTEURS DE NOURRITURE, BIEN QUE LES CRÉDITS S'ACCUMULENT SUR MON ÉTAT JE VOUDRAIS CRÉER UN COMITÉ SPÉCIAL ENTRE LES PRODUCTEURS DE NOURRITURE, VEUILLEZ ME CONTACTER, LES PRIX NE SONT PAS ASSEZ ÉLEVÉ, C'EST INTOLÉRABLE"

Puis il acheva sa montée des escaliers tout en chantonnant "l'argent ça vous rend puissant....les crève la faim, nous on y peux rien" pour rentrer au Sénat et régler ce dont pourquoi il était venu ici.
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Lanthia
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Re: Les indignés

Message par Lanthia »

Lanthane arriva au sénat, il avait eu vent d'une manifestation contre la crise boursière. Il descendit de son vaisseau de transport et traversa la cour qui menait au sénat avec son ministre de l’industrie, Acieseus. Le Chancelier Lanthane commençait à se faire vieux il avançait a son train et son ministre le suivait a son allure. La canne du Chancelier raisonner dans la cour a chacun de ses pas. Il prit le temps d'admirait le jardin en face du sénat puis il vit des chefs d'état sur la pelouse à côté de leur tente et un feu, il décida d'avancer vers eux. Une fois à leurs hauteur il leurs dit:

La place est bonne, malheureusement il n’y a pas d’avancement. Restez ici que votre combat restera au même stade qu'il été il y a deux heure. Si vous combattez vous pouvez perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. De toute façon, la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que le monde est monde, c'est comme ça.

Un des chefs d’état l’interrompit :

Pourquoi venez-vous ici, vous êtes Deserticain, tout ce passe a peu près bien pour vous.

Je défends une cause comme vous et une cause bien défendue est une cause juste. N’ayez pas peur de la réaction des autres, nul n'est puni à cause de ses pensées.

Le chef d’état s’avança vers le Chancelier pour ne pas que les autres l’entende et il lui murmura :

Et si ce combat n’avance pas, que ferons-nous ?

Si tu avances, tu meurs ! Si tu recules, tu meurs ! Alors, pourquoi reculer ?...... Vous ne pouvez avoir confiance qu’en vous.

Lanthane se retourna et prit la direction du sénat, il monta les escaliers. Une fois en haut de l’escalier il leva sa canne qui s’illumina. Une violente bourrasque éteignit le feu qu’avait fait l'Amiral Delamarre, des cendres il refit les banderoles pour cette manifestation. Puis il rentrât dans le sénat.
Dernière modification par Lanthia le 11 janv. 2012, 19:09, modifié 2 fois.
• L’histoire préfère les légendes aux hommes. Elle préfère la noblesse à la brutalité, les discours enflammés aux actes silencieux. L’histoire se souvient de la bataille, mais elle oublie le sang répandu... Abraham Lincoln - Vampire Hunter
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Delanativité
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Re: Les indignés

Message par Delanativité »

Le dirigeant du Némérion était la, assis dans son fauteuil de grand directeur et entouré de ministres. L'interphone se mis à résonner alors que Mr Delanativité s’apprêtait à allumer son cigare à l'aide d'un chalumeau

-"Mr Delanativité, un communiqué de votre état major vous recommande de ne pas vous rendre au sénat aujourd'hui"
- Pourquoi donc ma chère ?
- Selon le communiqué il semblerait que la princesse Sushido soit partie dans un délire mystique la poussant à prendre la tète d'une horde de clochards bolchéviques. Elle a bloquée toutes les entrées du sénat et veut faire la révolution.

Cette dernière diatribe fit pleurer de rire toute l'assemblée du Némérion. Il s'ensuivit un concert de toux car tous les ministres sans exception fumaient des Havanes, tout en sirotant leurs whisky et en se goinfrant de caviar (à noté que 2 ministres ne survécurent pas à cet évènement ce qui n'est en soi pas très grave car l'un dirigeait le ministère de la solidarité et l'autre celui de la cohésion sociale).

- Héhé je dois admettre que c'est plutot cocasse comme action. Bon je vais essayé de résoudre le problème personnellement !

Et c'est ainsi que Mr Delanativité sortit de la salle du conseil après avoir mis un masque à gaz, car la fumée des cigares avait créee un épais brouillard dans toute la salle. Le président entra alors dans le centre général des finances et s'adressa à ses 2 employés présents, Bob et Bill:

- Beuarh les gars ! Y a des problèmes chez vous ?

- Beuarh Msieur ! Non non y a aucun problème Msieur. C'est juste que moi et Bill on bosse pas depuis 1/4 d'heure parce que on rigolait trop avec l'histoire des cocos.

- Ahah vous aussi ! Hé bien guys qu'attendez vous pour vous remettre au boulot ? Ne vous laissez pas distraire par ces débiles de rouges

-Oui Msieur !

Tandis que le président du Némérion se dirigeait vers le sas de téléportation pour se foutre de la gueule des cocos avec le dirigeant du Delamarre, Bill s'adressa à Bob

- Putain Bob tu te rends compte ils sont enfin de retour ! Ils m'avaient manqués ces cons la !

- Ouai moi aussi Bill. Mais dis j'ai un gros problème j'arrive pas à racheter la Multimétal and Généric System en bourse.

- Bah coupe sa logistique, rachète ses fournisseurs, fais le crever et ramasse !

- J'ai essayé mais rien à faire !

- Attend la Multimétal and Généric System c'est bien la filiale du groupe Smith and corporate ?
- Ouai
- Qui à été vendue puis racheté par la Make sheet company
- Ouai
- Qui a été englobé par la générale Galacticaine des matériaux
- Ouai
- Avant de se faire absorbé par la Némérion company !
- Tout juste... Oh putain c'est pour ça que j'arrive pas à la rachetée ! Elle est à nous ! Je suis con parfois

- Non Bob ! Je viens de voir les relevés de propriété industrielles ! On a racheté la dernière entreprise existante ! On a le monopole des monopoles du monde !

- Contre nous et demain, l'in-ter-na-tionale ....

- Quoi ?

- Ca te rappelle rien ? tout controler, tout plannifier, tout décider ? On donne un chti peut aux ouvriers pour pas qu'ils crèvent !

- On est devenus des putains de cocos !? la vache j'ai les yeux qui saignent, la bouche fétide, les cornes du démon qui poussent ?
- Non regarde le communisme c'est bien (dit Bill en montrant les chiffres de la bourse s'envoler à la hausse), suffisait juste de le privatiser :lol:

Ainsi Bill et Bob se mirent à calculer leurs immenses dividendes pendant que Mr Delanativité approchait du sénat. Il vit au loin les communistes s'affairer à construire un mur, tandis que des transporteurs chargés de food faisaient des aller-retour entre le tarmac du sénat et celui du monde libre. Tout en haut du batiment encerclé, on pouvait voir le dirigeant du Delamarre qui criait "Ich bin ein Kapitalist".

C'est dans cette situation grotesque que Delanativité traversa la zone communiste. Un clodo réussit à tromper la vigileance des gardes du corps du président et fut à 2 doigt de voler le portefeuille bien garni en crédit.

- Ne me touche pas lépreux ! verociféra Mr Delanativité tout en s'aspergeant de parfum Giorgo Armani pour masqué l'odeur épouvantable de cette horde grouillante de microbes. J'ai soif, il me faut un Whisky !

- Ou elle est sushido ??? J'espère qu'elle n'a pas sa ceinture de chasteté ! Par pitié qu'elle ne sois pas sèche je n'ai pas de lubrifiant !

Helas pour Delanativité, Princesse sushido s'était déja introduite les outils du communisme dans son saint orifice et d'ailleurs il se trouvait que la princesse avait perdue sa raison. Tout comme bon communiste qui se respecte, elle était complètement paranoiaque et se disait pourchassée par un certain Longuekeu.
Importuné par le bruit et l'odeur, Delanativité prit son lance flamme pour se frayer un chemin jusqu'au sénat.
Excusez pour la tenue je sors de la douche
Sushido
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Re: Les indignés

Message par Sushido »

Ça commençait timidement, comme une fleur attendant le printemps, comme un myosotis égaré dans la neige et pourtant, ça commençait. Il y avait des promesses de lendemains que les enfants pourraient regarder avec ferveur.

C'était tout cela qui se dessinait au détour d'une tente fushia dressée place de la bourse, c'était un avenir débarrassé des spéculateurs, un avenir plus juste où les armées pourraient se construire sereinement, pour s'affronter vaillamment dans l’allégresse générale et faire des milliers de morts qui répandraient leur joli sang rouge et en abreuveraient les terres sacrées pour y faire pousser plus vite le citron et la menthe chers à Sushi

Pour l'heure, la folie dominait encore le monde, il fallait en passer par là avant que la raison ne l'emporte.

Autour du feu où brûlaient les crédits que la bienséance interdisait de faire avaler aux Galacticains pour qu'ils s'étouffent avec, malgré l'envie qu'on en avait, ça s'organisait. Par petits groupes, quelques chefs d'état timidement, commençaient à s'élever contre le nouvel ordre établi. Car si tous reconnaissaient que la nouvelle organisation facilitait les échanges et empêchait les transactions douteuses, il fallait absolument empêcher les profiteurs de Galactica de devenir les Maîtres de la Galaxie.

Le Banquet apparut, chacun avait apporté de son état les mets les plus raffinés, les breuvages les plus fins. Quelques chefs d'état jouèrent de la musique, les banderoles et les tracts virevoltaient gracieusement dans l'air pour étoiler le ciel bleu, il y avait de la dignité, de la ferveur. Quelques chefs d'état avaient déjà perdu beaucoup mais la solidarité jouait déjà...

Le civet de chiens que les servantes de Sushido avaient préparé était un régal. C'était un mets culinaire très apprécié au Seirasei depuis que Sushido avait surpris un chien en train de nouer des rapports intimes avec une I.A. ennemie, cette traîtrise avait été punie sur l'heure et depuis, le civet de chien faisait partie de la cuisine traditionnelle la plus prisée. La chair en était tendre, goûtée et... fidèle.

Puis une étonnante apparition plongea tous les esprits dans le joie, leur faisant oublier un long moment leurs objectifs. L'amiral Delamarre, un petit chef d'état joufflu connu pour ses nombreux tics, ses débordements verbaux, amusait la galerie avec quelques crédits et croyait intelligent d'étaler sa richesse de parvenu devant des chefs d'états qui se prêtaient au jeu pour mieux le ridiculiser.

Sushido était un peu contrariée. Ce jeune chef d'état lui avait semblé prometteur un temps, cependant il accumulait les fautes de goût, novus et silo, galacticain puis Soleil Noir. Ses rodomontades, lors des soirées privées agaçaient plus d'un chef d'état même parmi les puissants. Elle avait bien envie de se retirer du rôle de conseil qu'elle s'était amusé à jouer un temps auprès de lui.

Hey, Maurice, tu pousses le bouchon un peu trop loin avait-elle envie de dire.

L'apothéose arriva quand se présenta devant elle un homme à demi dévêtu dont les maigres attributs paraissaient microscopiques sous le ventre balloné de graisse.

- Qui c'est ce clown ?
- Il dit qu'il est colonel de l'armée du Delamarre.
- Et il veut qu'on lui donne de quoi se vêtir ? Je ne pensais pas que la crise touchait le Delamarre...
- Non il veut ...
- Quoi ?
- Te payer.
- Me payer ? Pour arrêter de piller le Delamarre ou de lui dégommer chaque flotte qu'il commande ?
- Non, non, pas du tout il voudrait te payer pour ...
- Mais vas- y, accouche !!
- Pour un rapport sexuel ...
explosa de rire le Général Koji Inada

- Mais non, c’est trop drôle ? Un rapport sexuel ? Avec ce truc-là ? dit Sushido en tendant le doigt vers l'objet du litige qui déjà microscopique au départ se dégonflait à vue d'oeil sous les regards amusés des jeunes mages vertanes.
- Vous avez déjà pensé à demander une indemnisation à votre maman ? Parce que là, je crains bien que la médecine ne s'avère impuissante.

Sushido comprenait mieux maintenant les rodomontades de l'Amiral Delamarre. Il était clair que cet état, sous l'effet des fuites radioactives engendrées par une trop longue activité en tant que silo, avait entrainé des malformations chez les hommes - enfin si l'on pouvait encore appeler cela homme.

- Couvrez-vous mon ami je vous prie, ne soyez pas si triste pensez aux beaux bénéfices que fait votre état actuellement.

Le pauvre homme s'éclipsa après qu'une mege compatissante l'ait couvert d'un manteau gris.
C'est alors qu'on aperçut le dirigeant du Nemerion, bien connu pour ses hallucinations fréquentes et ses divagations extraordinaires qui traversait la place avec un lance-flamme.

- Je me demande quelle mouche peut bien piquer celui-ci dit Sushido en se tournant vers le Seigneur Lanthia.

Décidément, le monde était bien fou. Mais cela n'étonnait plus Sushi qui, à force de bourlinguer d'un coin à l'autre de la galaxie, en avait vu d'autres et commençait à se faire une idée assez précise des chefs d'état qui la peuplaient. Heureusement que des femmes comme Dame Mia et La Reine Xodia existaient.... Cela lui faisait penser qu'elle avait deux mots à dire à Mia. Ou trois ça dépendrait.

En tout cas, tout se déroulait comme prévu. Sushido était satisfaite. Il fallait juste que la taxe galacticaine soit revue à la baisse et ses interêts continueraient de croître. Car les rapports de pillage qui lui parvenaient de minute en minute, étaient de plus en plus intéressants, malgré les plaintes et les menaces de quelques fâcheux qui ne comprenaient pas qu'il était temps que Robin prenne aux riches pour donner aux pauvres.
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Midkemia
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Re: Les indignés

Message par Midkemia »

La Dame Mia se trouvait dans la grande salle des marchés de la Bourse de Galactica devant les écrans géants retransmettant l'évolution des cours. Elle spéculait de façon compulsive, achetant et revendant à chaque micro-fluctuation des cours de matières premières et contemplait les crédits s’amonceler sur son compte bancaire à toute vitesse et la taxe galacticaine gonfler comme une baudruche, faisant tournoyer sa tête face à ces millions qui semblait tomber du ciel. Tous ces robes et bijoux qu'elle allait pouvoir s’offrir... Elle bénissait chaque minute ce mystérieux individu qui avait inventé ce système de marché en direct géré par la Corporation Galactique. Elle avait d'ailleurs ordonné qu'on construise un autel plaqué d'or à sa gloire. Elle avait bien pris le soin de préciser qu'il devait être de petite taille, et surtout, ne pas coûter trop cher.

Cinq cents mille crédits gagnés aujourd'hui, c'était une bonne journée. La Dame Mia termina sa tasse de thé et ses profiteroles (pâtisserie officielle du lieu) avant de se lever et regarda autour d'elle. Elle vit des centaines de gens tapoter frénétiquement leurs écrans. Elle leur jeta un regard plein de mépris. Oui la Dame Mia était comme ça : elle méprisait les gens qui faisaient la même chose qu'elle.

Tous des êtres avides d'argent voilà ce qu'ils étaient.

Elle allait se rendre à sa bijouterie préférée qui faisait de sublimes colliers de mana et d'or, mais lorsqu'elle arriva sur le parvis du Sénat elle fut bloquée par une monstrueuse foule en contrebas. Elle remarqua immédiatement une tente fushia qui semblait flotter tel un phare au milieu de cette marée mouvante.

Sushi, cela ne peut être qu'elle. Qu'a-t-elle encore inventé ? Je l'aime bien mais il ne faut pas pousser non plus.

Agacée, elle ramassa un tract qui trainait par terre. Elle fut obligée, par la même occasion, de repousser délicatement un mendiant qui s'approchait d'elle et lui adressa son plus beau sourire. Après tout cela ne coûtait rien. Ses yeux se promenèrent à toute vitesse sur le bout de papier et à la fin de la lecture elle le jeta, consternée.

Il va falloir que je lui donne des cours d'économie à cette pauvre chérie...

Elle se dirigea vers la tente fushia et croisa au passage un homme qui restait planté, les bras ballants et... tout nu. Elle vit également un autre se balader avec un lance-flamme. Elle haussa un sourcil et continua son chemin sans s'attarder sur ces curieux spectacles. Elle finit par arriver devant la fameuse tente, traversa aisément la sécurité grâce à son sourire numéro deux, qui plongeait les hommes dans la béatitude, et fit un signe de main à la princesse Sushido. Après les politesses de rigueurs qui s'imposent entre deux copines, elle aborda directement ce qui la préoccupait.

Dis donc ma chérie, je viens de lire un de tes tracts invitant les producteurs à cesser leur production. Tout en vous plaignant des cours trop bas qui mettent à mal votre économie et vous voulez cesser de produire ? Comment gagnerez-vous votre vie à partir de cet instant ? Les Galacticains, eux, continueront à produire et à s'enrichir que vous fassiez la grève de la faim ou non.

Tu m'accuses, moi, de mentir et d'affamer le peuple ainsi que de tuer les enfants. Il faut te faire soigner ma chérie, les missiles ont un peu trop fortement irradié ton cerveau. Sache que des taux bas augmente le pouvoir d'achat de la population et nous, les Galacticains, les abreuvons de crédits afin qu'ils puissent les dépenser. Nous sommes à l'origine du bonheur du peuple. Et toi tu veux provoquer une envolée des taux et plonger le peuple dans la misère et la famine. Tu veux également apporter la guerre en nos terres parce que nous avons commis le crime de produire des crédits. En voilà de bien noirs desseins...
Sushido
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Re: Les indignés

Message par Sushido »

Le monde était fou, mais y'avait des valeurs stables sur lesquelles s'appuyer. Par exemple, l'élégance de Dame Mia, sa distinction et son charme opéraient en toutes circonstances. Sushi n'avait qu'un seul reproche à lui faire, ses tenues n'étaient pas assez flashies, mais bien sûr, Dame Mia n'avait pas bénéficié comme Sushi, qui baissa les yeux avec satisfaction sur sa robe émeraude à pois jaunes, des conseils de sa maman, ni hérité de son goût très sûr des couleurs. Personne ne pouvait être parfait.

Sushi était contente que Dame Mia s'intéresse à la manifestation, cela prouvait que le mouvement interpellait, interrogeait, et puis en tant que chef d'état Galactica, son amie était une interlocutrice de choix, plus intelligente que les deux bouffons qui s'étaient ridiculisés, à leur habitude.

Sous la tente, ça allait et venait, ça discutait dans tous les sens sur la pertinence de la réforme du marché, sur les points qui semblaient litigieux et notamment, sur les producteurs qui manquaient d'organisation et se laissaient plumer en vendant à perte. Sushi serait bien aller piller tous ceux-là qui n'avaient pas assez de dignité et allaient manger dans la mains des nouveaux parvenus, mais elle n'avait pas encore réussi à connaitre tous leurs noms. En tout cas, ils perdaient rien pour attendre.

Sushi invita Dame Mia à s'asseoir et à partager une tasse de thé. Dame Mia refusa la tarte maison sous prétexte qu'elle avait déjà mangé des profiteroles.

- Sale capitaliste ! C’est bien un dessert d'affameur du peuple.

On entrait au coeur du débat, Sushi n'était pas du genre à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Dame Mia la regarda avec une moue amusée avant de lui débiter un petit cours d'économie bien senti.

C'était pas gentil de parler de missiles, ça mettait Sushi en fureur, toujours, bon, elle se consolait en se disant que Dieu (et sa maman) étaient avec elle et qu'un jour, ils puniraient les silos en les rendant tous fous et ridicules.

- Ma chérie, tu ferme les yeux et tu te fais complice des crimes de tout le monde. En jouant comme une petite folle sur la bourse tu peux décider d'un seul coup du sort de milliers de personnes, et je suis sûre que, intelligente comme tu l'es, tu le sais bien.

En achetant la production à un taux plus bas que son prix de revient, tu t'enrichis systématiquement pendant que tu appauvris tes victimes. Bien sûr ils ont du crédit en échange mais ils en ont moins que si tu payais tes achats de façon équitable. Du coup, ils construisent moins d’infrastructures pour le bien-être de la population, moins d'armées pour se protéger et donc, ils seront malheureux.

Et si on a moins d'armées ma chérie, on fera moins la guerre, ou plutôt ce sera moins drôle, car y'aura moins de sang répandu. Oh je sais, toi tu t'en fous, t'es contente quand tu vois tes réserves de crédits augmenter mais moi, mon plaisir, c’est de voir de belles petites armées et de me dire qu'elles vont rentrer dans le chou de ceux qui me parlent mal.

C'est pas un crime de produire des crédits, c’est pas un crime non plus de spéculer un peu avec, mais là je dis stop, je dis arrêtez de faire mumuse avec les taux, arrêtez d'étrangler les petits producteurs qui veulent juste faire du commerce équitable et guerroyer dans l'allégresse. Car de toute façon si les producteurs arrêtent de vendre vous aurez l'air malin à accumuler vos crédits. C'est pas cela qui mettra du citron vert ou de la menthe dans vos Mojitos. Et oui s'il faut venir vous piller, brûler vos crédits avec vos usines et foutre tout en bordel, j'irai, tu me laisses juste quelques temps, que je me fasse une armée.


Elle était bizarre, Mia, de découvrir seulement aujourd'hui que Sushi avait de noirs desseins, franchement depuis le temps qu'elles se connaissaient...
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Delanativité
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Re: Les indignés

Message par Delanativité »

Le président du Némérion s'avançait jusqu'au barricades qui le séparait du monde libre des gentils capitalistes. Armé de son lance-flamme, il cramait tous ces clodos bolchéviques puant la charogne. Soudain un affreux rouge fonça sur le président, armé d'une mitraillette à chaque main

-"Akimbo Noob! " hurla Mr Delanativité juste avant de le cramer in extrémis. Mais les cocos étaient trop nombreux et le président sentait sa fin proche. Ne cédant pas à la panique, Mr delanativité sortit un singe mécanique qu'il lança dans la foule de cocos. Ces derniers se retournèrent tous et encerclèrent le singe, oubliant totalement le président. Ce dernier profita de l'aubaine pour abandonner son Lance-flamme et se frayer un chemin jusqu'au point de contrôle. Mr delanativité prit alors son FAMAS et tira plusieurs rafales (ouai trop bien j'ai fait 10 kills !) et égorgea le 11ième avec son couteau de bouché. Il pu donc invoqué l'artilleur d'hélicos et continuer sa série de victimes.

Arrivé devant le premier point de contrôle, l'entrée était bloqué par un homme tout de noir vêtu et doté d'un casque assez particulier.

- "hum.....Delanativité, hum....., je suis ton père !"
- Arrête la vodka et laisse moi passer !

Armé d'une faucille et d'un marteau laser, Dark communiste provoqua Mr Delanativité en duel. Celui ci délégua vite fait cet honneur à son garde du corps (oui je sais ça fait un peu lâche mais j'ai un trop bon niveau, faut garder le suspens). Le combat se fit donc et le garde coupa facilement le bras gauche du coco.

- Bon t'es calmé la ?
- Euh... Ce n'est qu'une égratignure !
- Une égratignure, un bras coupé ?!
- Amène toi sale capitaliste !

Ni une ni deux, ce fut le second bras que trancha le garde. Imperturbable, Dark communiste donnait de futiles coups de pieds mais se fit couper les jambes aussitôt après.

- Bon bah j'ai gagné, allez tchao !
- Eh te débines pas ! sale lâche !

C'est ainsi que Mr Delanativité franchit le premier point de contrôle. Arrivé au second, le président s'adressa à un de ses gardes
- Bon à partir de la va falloir joué serré. Les cocos veulent pas voir des gars intelligents sortir de chez eux. Donc je vais jouer l'attardé et tu sera mon tuteur.

Arrivé devant les cocos, les rouges virent 3 hommes, dont un semblant très diminué mentalement, un rictus déformant significativement son visage.

-Quel est le nom de votre protégé ?
- CARTMAN !!!! Gnéééééé
- Quel est le handicap de ce monsieur ?
- Euh il est un peu attardé
- Il me faudrait le nom de sa maladie
-Euh Mr le président c'est quoi votre maladie ?
-...Comment je pourrais le savoir connard je suis attardé ! Gnééééééé
- Bon eh bien je met en blanc sur la feuille mais vous pouvez passer.

Arrivé au porte du sénat, Mr Delanativité réussit à rentrer sans encombre dans la forteresse (dotée de magnifiques murailles en spirales). Le président monta ensuite toutes les marches, tandis que Gandalf haranguait les soldats du capitalisme contre l’œil de Sushido. Après avoir dégommé plusieurs Nazguls au Javelin, Mr Delanativité rejoignit le président du Delamarre, une bouteille de ricard en guise de cadeau. Ensemble ils se moquèrent des rouges.

Pendant ce temps la Bill et Bob travaillaient toujours dans le centre des finances du Némérion. Bill regardait par la fenêtre et contemplait les grattes ciels de la capitale de l'état.

- Tu te souviens de l'époque du communisme ?
- Ouai
- Tu sais c'était 50-50 entre nous et eux, le marché contre l'homme
- Euahahaha on les a bien niqués les cocos
- Ouai, pas sur qu'on est eu raison...
- Qu'est c't'as, t'est pédé ?
- Nan mais Bob personne peut nous saquer
- Bof on les enmerdent
- Ouai mais putain y a un bordel la dedans. Ça crève la dalle, ça se tire dessus, ça se balance des bombes !
- Ouai même que c'est nos bombes à nous
- Tu te rends compte qu'avec notre potentiel, on pourrait...
- Quoi ?
- Bah on pourrait tout faire bordel ! Lancer un plan Marshall mondial, taxer toutes les transactions ! En 2 mois on établit un axe économique avec les volcaniens, avec le respect de l'homme et de sa diversité !
- Quel intéret ?
-Mais la paix Bob ! la fin de la misère, de l'exploitation ! On peut le faire si on veut
- Euh ouai pas con...

Bill marchait nerveusement dans la salle et se dirigeait vers la grande baie vitrée

- Faudrait faire une sorte de human company tu vois avec des programmes qui feraient qu'on nous aime quoi ! On les a tellement exploité, asservis, humiliés, affamés, faits chiés ! Putain on a de quoi devenir des mecs bien Bob ! De vrais mecs bien !

Bob se lève tranquillement de son siège et se positionne juste derrière Bill. Ce dernier se retourne

-Bob....

Ce fut les derniers mots de Bill. Bob venait de tirer une balle de 357 Magnum en plein dans le front de Bill, sa cervelle se répandant sur toute la fenêtre.
Des pas se précipitèrent dans la salle de finance et Mr Sylvestre entra

- Putain c'est quoi ce bordel !!

- C'est Bill Msieur c'est le 4ième à avoir des états d’âme depuis qu'on à vaincu les cocos !

- Sheet ! c'est vraiment chiant l'humanité !
Excusez pour la tenue je sors de la douche
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Delamarre
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Re: Les indignés

Message par Delamarre »

L'Amiral Delamarre se délectait du pastis offert par le graisseux président Delanativité, il était à côté de l'entrée secondaire du Sénat (précision pour les Vertan:à côté de la principale) un lieu que le soleil dardait de ses rayons depuis deux longues heures assis sur sa petite table de jardin en en fer forgé qu'il s'était offert entre deux actions spéculatives, les cours étant tellement fluctuants ces temps ci que les crédits refleurissaient une fois de plus sur le richissime Etat.

Tout en sirotant son pastis, il profitait de l'ambiance de plus en plus dépravente, de ces baba cool lobotomisés, assis sur le sol comme de vulgaires chiens galleux.

Il se riait à les voir, certains contemplants bêtement un singe jouant des cymbales ( comme ci ces vertans ne connaissaient pas la Technologie), d'autres tentant mais en vain de comprendre comment s'allumait une calcuatrice ( effectivement ils ne connaissent pas la technologie).
Le contraste était saisissant, la puissance dominante dotée d'habits derniers cris face aux vils geunilles dépravées de ces poilus de Vertans, ( et oui chez les vertans il n'y a pas que la nature qui est en jachère, c'est mon officier Longuekeu qui me l'as dit en allant voir le saint orifice de la meneuse de revue Sushido, en voyant cette quantité informe il en perdu même tous ses moyens, true story).

Sa pause allait s'achever pour ce travailleur de l'ombre, son comptable sous la table lui recirait les chaussures et allait passé à sa gaterie périodique (celle de la pause de 10h et non pas celle dans les toilettes de la pause de 10h30). Et oui être riche, avoir le pouvoir et être en plus séduisant permettait l'octroie de quelques services.

Il alluma le cigare fraichement dérobé au président Delanativité, le savoura, puis visa un de ces choubaka à lunette. L'ardent mégot alla se ficher pil poil, dans la crinière de ce Vertan, qui s'embrasa directement devenant ainsi une torche humaine et assurant le spectacle aux galacticains en présence.

Son comptable sortant de sous la table et se nettoyant le visage signe qu'il avait finit la petite gaterie matinale, et l'Amiral Delamarre satisfait du spectacle que cet intermittent dominicale donnait en lieu et place se leva puis retourna à ses tablettes de calculs de la sombre salle des cours, bien que cette journée estivale promettait tant, mais bon pour les travailleurs pas de repos.
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Vindilis-ror
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Re: Les indignés

Message par Vindilis-ror »

Les Terres du Vindilis sont bel et bien isolées... Perdues au cœur de la plus grande forêt vertanienne, il n'y a guère que les détecteurs de chaleur pouvant l'identifier de l'espace : les constructions sont pour la plupart sous les immenses arbres, ou encore sur les branches touffues. Un peuple arboricole vivant de l'exploitation de la Mana sacrée, s'y consacrant exclusivement. Militairement parlant, le Vindilis ne vaut pas une chiure de drone, mais cet état a au moins sa fierté et son indépendance culturelle, choses rares par les temps qui courent. L’armée est faible, mais la culture magique forte ! Et qui dit culture magique dit mages, ne l'oublions pas trop vite.

Un beau matin, Llûd, le Vindilis-ror du Vindilis, haut responsable de l’état-major donc, se réveilla avec sur son bureau une missive envoyées par un de ses espions sur Galactica.
Rien de bien nouveau. Le Shadowsong est toujours tapi quelque part, nul ne sait où. Pas de nouveau bunker galacticain débusqué. Manifestation devant le Sénat, quelques blessures et un mort par brûlure. Rien d'important. Prochain rapport dans trois jours.
Gros soupir. Il est temps, mieux que de réagir, d'agir. Le druide claqua des doigts, immédiatement huit petites lumières violacées apparurent, flottant paisiblement en rond autour de sa tête. Le temps de leur intimer un ordre télépathique, et les Luciolettes filèrent vers les huit autres chefs de corps d’armée. Quelques minutes plus tard ils arrivèrent, avant même leur petit déjeuner.

-Messieurs, lisez donc ce rapport... Il semble ne pas donner d'information concrète, n'est-ce pas ? N'est-il pas creux ? Et surtout, n'y voyez-vous pas la marque d'une normalisation des malheurs, d'une banalisation du chaos, d'un manque de respect envers la Vie ?
-Allons, Llûd... C'est notre espion, tu le connais, il est concis et un peu détaché, mais la Vie suit son cour, justement...
-La ferme, Maghom. Tu es bon diplomate mais ce n'est pas moi qu'il faut adoucir, ce n'est pas avec moi que tu dois négocier. C'est compris ? Bon. Voila ce que nous allons faire. Ici sur le Vindilis, tout va bien. Notre peuple vit en harmonie entre ses nombreuses races, la durée hebdomadaire de travail est de 20h, la retraite a 40 ans, mais ce n'est pas le cas partout et vous le savez bien. Nous devons agir sur le reste du monde.
-On ne peut pas ! Nous avons une armée de la taille d'un casse-blocus... Et si nous pillons les riches sans les combattre, eux vont nous combattre !
-Je le sais bien Vendetta. Mais nous allons agir. Tout d'abord, que cet espion trop suffisant et au jugement déplacé soit réduit au silence. Il connait les risques du métier et notre philosophie, il n'avait qu'à ne pas juger la misère du peuple sans importance. Ensuite, nous allons nous rendre, tout les neufs, au Sénat. Devant le Sénat, en fait. Nous allons manifester, ou plutôt nous allons NOUS manifester, de manière à rappeler certaines choses aux pédants et arrogants. Voici le plan d'action...


Deux heures plus tard, ayant mangé et trouvé les déguisements nécessaires à l'action voulue par le druide, tout l’état-major du Vindilis se téléporta dans une ruelle adjacente au Sénat Galactique, loin et proche à la fois de la manifestation. La petite troupe se sépara, puis se fondit dans la foule bariolée des activistes et militants, nombreuse mais bien cernée par les gardes sénatoriaux. Le spectacle des chefs Galacticains tentant de se frayer un chemin vers le Sénat à travers la foule parfois bien miséreuse des manifestants était de toute beauté ! Ces arrogants parvenus agrippaient leur portefeuille de toutes leurs forces, houspillant les houspilleurs. Ces personnages de la Haute pensent pouvoir vivre en dehors de la crasse et de la misère, leurs crédits leur permettant de ne plus voir le bas-peuple qu'ils asservissent, mais là aucun moyen de l’éviter, ils étaient obligés de plonger dans cette foule qu'ils adorent, puisqu'ils la pille, et qu'ils détestent, parce-qu’elle ne peut pas se payer le dernier parfum à la mode. C'est peu, mais c'est déjà une punition valable, et un rappel : oui, nous le petit peuple, nous existons dans le même monde que vous, les ploutocrates. Les gêner ne serait-ce que quelques minutes est déjà une victoire.

En dix minutes, le druide vit ce qu'il devait voir. Le plan allait pouvoir commencer. Il s’apprêtait à lancer son signal aux autres, lorsque tout près de lui un étrange vertanien à la pilosité excessive pris feu, juste à coté de lui. Stupéfait devant cette anomalie, il comprit vite en voyant le mégot de cigare, ainsi que la tête de l'Amiral Delamarre un peu plus loin. Fou de rage, il invoqua rapidement un nuage, dont il modifia la densité jusqu’à le concentrer assez pour qu'il pleuve pile et uniquement sur le malheureux embrasé. Seulement ensuite il lança son signal, une simple flammèche envoyée en l'air. Qu'il est pratique d’être un mage multi-élementaire !

Immédiatement, Vendetta sauta sur un tonneau de cervoise apporté par Dame Sushido, et commença à haranguer la foule. Sa cape marron, tachée de boue, ses chausses usées, sa chemise défraichie, rien ne trahissait son statut d'officier supérieur. Elle avait également adapté son niveau linguistique pour ne pas paraître trop intellectuelle... Un vrai camouflage social.

-Moi, Vienduba, chuis une travailleuse ! Mais j'en pense pas moins ! Ecoutez-les ces saligauds de capitalistes, regardez ce qu'ils font ! On l'sait qu'c'est pas correct ce qu'ils nous font, à nous aut' les gueux, comme ils nous appellent. Et moi j'vais vous dire ! Ya pas qu'ca ! Ce sont des cochons, mais des cochons de la pire espèce ! Ils font pas que nous obliger à travailler aux usines comme des drones, ils nous piquent aussi nos maris pour la guerre ! Ils nous piquent nos meilleurs enfants pour leurs écoles spéciales, où ils se font refaire l’intérieur de la tête pour oublier qui ils sont et d’où ils viennent ! Et ils prennent les plus belles vierges, pas pour les épouser, mais pour en faire des putains, qu'ils auront baisé une fois ou deux, avant de les abandonner à leur maquereaux. Et...

Pendant que Vendetta attirait l'attention d'une grosse partie de la foule, y compris des gardes surveillant celle-ci, les mages Ard Khor, Spheherix et Dagda se réunirent au centre de la place. Ils lancèrent un rapide enchantement, et leurs trois puissances unies permirent au sortilège de recouvrir tout les participants... Une masse d'Ombre Solide, un étrange gaz compact, apparut dans le ciel, prenant la forme d'un disque qui filtra bientôt la lumière du soleil. Un crime allait se commettre envers la toute puissance du Sénat, mieux valait pour le Vindilis que cela se passe dans l'ombre et l'anonymat...

Une fois la pénombre installée, Airgetlam put entrer en action. Habillé comme un ouvrier mécano, il prit dans sa petite trousse à outils, accrochée à sa ceinture, l'objet magique qu'elle contenait. Une Pierre de Glace ! Quelques mots et elle s'activa, encore une incantation et elle se brisa en une multitude de plus petits cristaux de roche, presque de la poussière. Airgetlam les lança en l'air comme s'il semait du vent pour récolter la tempête... Guidant mentalement les éclats de la Pierre, il les fit virevolter autour des gardes du Sénat. Dans la pénombre, aucun moyen d’apercevoir cette fine poussière, donc de s'en protéger : tout les gardes furent bientôt pétrifiés sur place, comme gelés.

-Si ça dure plus de dix minutes, ils vont crever ces enfoirés... Et avoir la mort de 300 gardes sur le dos... Rhaaa, j'aurais jamais du accepter... Fichu druide...

Budstep, voyant que le garde duquel il s’était rapproché était immobile, le fît tomber. Aucune réaction de sa part, ni de ses congénères. Il cria alors :

-Regardez ! Les gardes sont foutus !


La réaction ne se fît pas attendre : l'ombre avait déjà intrigué la foule... Quand elle vit les gardes paralysés, elle entra en mouvement, d’elle-même, sans aucun ordre donné ni reçu. Les plus pacifistes se réunirent au centre de la place, tandis qu'au contraire les enragés allaient aux bords, à la rencontre des gardes, les faisant tomber, les désarmant, les pillant. Quelques uns furent piétinés, volontairement ou pas. En trente secondes, la place avait bien changée... Quelques gardes sortirent du Sénat et des renforts déboulèrent d'une rue adjacente où il y a un poste de guet, mais Airgetlam veillait et il lui restait encore assez de Pierre de Glace et d’énergie magique pour les réduire à l'impuissance.

Budstep fît alors ce qu'il savait faire de mieux : manipuler des ondes sonores. Un bruit magique. Sans crier ni ventriloquer, il envoya de très basses fréquences vers les quatre coins de la place, avec juste quelques aigus haut perchés au milieu, le tout calculé au centième de hertz près. Le son peut être magnifique en musique, destructeur en guerre, ou... constructeur, parfois. C'est ainsi que toutes les plantes décoratives entourant l'endroit, bien taillées et domestiquées par les jardiniers galacticains, devinrent folles : les fréquences spéciales émises magiquement par Budstep entrainèrent comme prévu une croissance démesurée et ultra accélérée. Les capitalistes, avec leur Booster de Drone, en seraient jaloux... La production de nourriture serait énorme avec une telle magie... Mais pour l'instant, les riches capitalistes présent étaient plutôt préoccupés. Les plantes grimpèrent le long des murs, les recouvrant, puis les fissurant... Les racines grossirent au point d'entamer progressivement les fondations de la place et des bâtiments alentours, de petites crevasses apparurent sur le sol. Budstep stoppa alors son sortilège, ne voulant tuer personne, seulement casser et endommager. De quoi faire dépenser plein de crédits aux richous à qui appartiennent l'endroit... Les rénovations, la coupe et le déracinage des plantes serait un vrai casse-tête pour eux, car tout les bâtiments touchés sont désormais fragilisés et ne tiennent plus que grâce aux tiges, troncs et racines les ayant recouvert.

Maghom, Maldoror et Panno Ramix entrèrent alors en action. Lançant chacun la même incantation, ils déclenchèrent l'ultime phase de l'attaque. Semblant venir du nuage d'Ombre Compacte, une pluie de crédits tomba sur la foule ahurie par autant d’événements en si peu de temps (seules deux minutes s’étant écoulées depuis l'apparition de l'Ombre). Évidemment, elle se ressaisit et se mit bientôt à recueillir cette pluie inattendue. Mais la situation devint plus qu’étrange... Les crédits ne cessant de tomber en quantité astronomique, les poches n’étant pas extensibles, la foule de manifestants ne puit plus en prendre d'avantage, et en eu bientôt jusqu'aux genoux.

Le druide Llud jeta alors sa cape de bure et sauta sur le tonneau délaissé par Vendetta, et cria d'une voix de stentor :

-Peuple travailleurs ! Vous tous qui avez laissé votre emploi aujourd'hui pour venir ici ! Vous tous qui avez un patron ! Vous qui passez plus de temps à l'usine qu'avec votre femme ou vos enfants ! Vous qui n'aurez votre liberté d'agir qu'à la lointaine retraite légale, lorsque vous serez déjà usés par le labeur et blasés par le système ! Voyez cet argent, et prenez-le si vous le voulez ! C'est celui du Vindilis, un petit état dont je suis le chef d’état-major ! Je vous le donne car les crédits sont peu important pour nous autres, vindilisiens, qui avons à manger, à boire, de quoi s'instruire et du temps libre... J'ai ordonné à nos banques de produire ces crédits pour vous, afin de vous faire comprendre que cet argent n'est RIEN ! On vous trompe depuis longtemps mes frères ! Les dirigeants comme moi ont le pouvoir de fabriquer leurs crédits, et ils ne s'en privent pas. Ce sont ces ploutocrates capitalistes qui vous manipulent en disant que l'argent se mérite. Ils vous lobotomisent doucement mais sûrement en vous faisant croire que l'argent, c'est le nerf de la guerre, que c'est lui qui peut vous nourrir et vous donner des vêtements, des vacances pour les plus chanceux, et d'autres fariboles !

La vérité est toute autre ! Ce sont vos bras qui vous nourrissent en plantant la nourriture ou en la chassant, ce sont vos jambes qui vous amènent à la plage. Du moins ça serait vrai si vous aviez le temps de le faire, et c'est là le problème. Les riches ne vous prennent pas votre argent, ils vous prennent votre temps, donc votre vie. Ce sont des vampires, rien de plus, rien de moins. Le Shadowsong n'a pas qu'un visage, souvenez-vous qu'il manipule de nombreux Etats à travers ceux qui croient en lui et en sa Puissance Sombre ! Récupérez vos vies ! Changez le cour du temps en redevenant les seuls maîtres ! Arrêtez de donner votre énergie et vos enfants au système qui vous les prend de force, par la force de la Loi, ou par la force des armes si vous résistez !

Vous verrez que si vous arrêtez de travailler, vous n’arrêterez pas de vivre, vous ne perdrez même pas le peu de confort que ces chacals de la haute finance veulent bien vous accorder au compte-goutte. Au contraire, vous revivrez grâce au temps libre ainsi gagné ! Vous aurez le temps de faire pousser et d’élever votre nourriture, qui sera au passage bien plus saine que celle de vos supermarchés habituels ! La vie dans les champs EST meilleure qu'en ville, et pour toi, petit peuple Galacticain n'ayant plus de terres arables, voici le bon conseil : faites pousser des plantes au lieu de faire pousser des bâtiments ! Éventuellement, faites pousser des plantes dans et sur des bâtiments, c'est possible ! Appropriez-vous l'espace inutilisé et réquisitionnez le reste ! RÉVOLUTION !


D'un claquement de doigts, il fît tomber une pluie de cigares allumés sur Longuequeue. Son costume dernier cri fut ruiné en moins de deux, et surtout il fut brulé de partout : d'atroces marques fumantes se voyaient maintenant sur tout son corps à travers les trous des vêtements, de la tête aux pieds. Une odeur de porc grillé se répandit...

Content de lui, le druide sauta par terre, remit sa cape, enfila une coule de moine, claqua à nouveau des doigts, ce qui changea sa coiffure et la couleur de ses cheveux, lui faisant aussi pousser une barbe inhabituelle. Un dernier claquement de doigts et une flammèche partit en l'air, signal de fin. L'Ombre se dissipa. L’état-major du Vindilis se réunit discrètement, sous leurs nouvelles apparences, près des tréteaux du banquet de Dame Sushido. Ils mangèrent en silence quelques restes, au milieu du chaos végétal et monétaire qu'ils ont crée.
Druide Llûd du Vindilis, diplomate de l'Edelweiss.
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