Juste une dernière danse... [U1]

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Aurel
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Aurel »

Clap clap clap !

L'Archimage Terluan entre dans la salle, un léger sourire aux lèvres, applaudissant la performance de Sarexiel.

Excellent, Conseiller. Votre gestion de la crise a été exemplaire, et votre utilisation de mes sceaux de blocage de la magie s'est révélée très efficace. Je vous félicite pour cette nouvelle démonstration de la toute-puissance du Conseil.

L'homme avance dans la salle, posant un regard solennel, presque hautain, sur chaque membre de l'assistance.

C'est le moment rêvé pour vous présenter les dernières innovations défensives du Grand Conseil. Suite à la succession d'attaques qu'a connu ce lieu au cours des cinq dernières années, nous avons pris la décision d'en assurer la sécurité d'une manière beaucoup plus drastique. Par conséquent, j'ai consacré des mois de travail à l'élaboration d'un tout nouveau système de défense du Siège de la Corporation. Et j'ai le plaisir de vous annoncer que ces travaux arrivent à leur terme : les Conseillers ont maintenant la capacité, en un instant, de neutraliser toute magie dans l'enceinte de la Corporation. A l'exception de la notre, bien entendu. J'espère que ceci vous poussera à y réfléchir à deux fois avant de vous en prendre à ce lieu.


Terluan a un bref sourire sans chaleur, puis reprend d'une voix plus grave :

Cependant, il reste une chose à faire pour enterrer définitivement cette... crise. Une chose que vous, Conseiller Sarexiel, ne pouviez faire. Pas seul, en tout cas.

Fixant Pandora :

Vous juger, ma chère. Car, illusion ou pas, vous avez attenté à la Paix du Conseil. Vous avez porté les armes dans l'enceinte du Siège de la Corporation, et avez osé assassiner - virtuellement, tout du moins - des membres de l'assistance. La dernière personne à avoir osé agir de même était Conseillère, et je m'étais assuré personnellement qu'elle soit jugée. Malheureusement, certaines circonstances ont fait que la machinerie judiciaire n'a pas pu aller au bout, c'est pour cette raison que je ne reproduirai pas la même erreur aujourd'hui.

L'Archimage marque une légère pause, le temps d'observer les réactions provoquées par ses mots sur le visage de son interlocutrice. Dans l'assemblée, pas un bruit, on pourrait entendre une mouche voler.

Je pourrais vous faire enfermer, reprend-t-il d'une voix basse et posée, audible dans tous les recoins de la salle. Vous enfermer comme nous avions enfermé Sandrock, de l'Etat Hell, après qu'il avait exécuté un homme dans l'enceinte du Siège, voila deux ans. Cependant, cela semble ne pas avoir eu l'effet escompté, car vous êtes là, aujourd'hui, dans la même situation. Nous avons besoin d'un véritable exemple.

Terluan approche, pas à pas, de Pandora. Arrivé à sa hauteur, il l'attrape par le menton, la forçant à croiser son regard. Il la fixe ainsi une dizaine de seconde sans mot dire, avant de la lâcher et de reculer de quelques pas.

Pandora, énonce solennellement l'Archimage, au nom du Grand Conseil, je vous condamne à mort. La sentence est sans appel, et prend effet immédiatement.

A ces mots, Terluan claque des doigts de la main droite, et une arme s'y matérialise. Dans un silence de mort, il la dresse vers la dirigeante condamnée. Et presse la détente.

Dans un fracas assourdissant, celle-ci est soulevée du sol et projetée plusieurs mètres en arrière, un nuage rouge dans son sillage, un trou bien net en plein milieu du front. Sous les cris de l'assistance, Terluan s'approche du corps immobile de Pandora, et décrète :

Voila ce que l'on ressent au moment de la mort. Voila ce que vos victimes illusoires ont ressenti. Voila ce que vous ressentirez éternellement si jamais vous vous avisiez d'agir de nouveau à l'encontre du Conseil.

Il tend alors la main vers la jeune femme, qui la repousse et se relève seule, d'un mouvement de recul, alors que l'impact de balle au milieu de son front se résorbe déjà.

Vous avez tué en illusion, commente Terluan, vous ne méritez de mourir qu'en illusion. Cependant, hors de question que vous recommenciez à trépigner inutilement. Vous allez commencer par présenter des excuses publiques. Puis vous nous rejoindrez au Grand Conseil. Nous verrons si, dans notre position, vous vous avèrerez capable de miracles...

Suite à cette déclaration de l'Archimage, un intense brouhaha envahit la salle. Au dernier rang, un jeune homme chuchote à l'oreille de sa voisine :

Quel abruti... Il n'a rien capté au problème !

Au contraire, je pense qu'il subodore parfaitement ce qui a poussé Pandora à agir, et qu'il compte l'utiliser à son compte. Il est curieux, et cupide. Il va falloir qu'on accélère, il ne va pas tarder à comprendre la situation...


*
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Aetherya
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Aetherya »

Pandora bien qu’essoufflée et déstabilisée par l’expérience dérangeante de cette douce mort factice, restait immuable face à l’assemblée, ne laissant en rien transparaitre des émotions qui gouvernaient son esprit en cet instant. Elle brulait, son âme étant littéralement consumée par les flammes ardentes de la haine, elle se ressassait sans cesse les images de la destruction de l'État de son cousin, ainsi que sa propre annihilation illusoire. Sa Majesté feinta de réordonner les mèches sauvages de ses cheveux afin d’apposer sur son front une main hésitante, pour tâtonner la mortelle blessure envolée.

Elle était venue ici emplie de convictions, et savait exactement ce qu’elle faisait en provoquant ce chaos. Pandora voulait palper les limites du pouvoir du Grand Conseil et avait été servie. D’abord par Sarexiel, et ensuite par le grand Archimage en personne… Cependant, son brasier intérieur se consumait encore et rien ne semblait atténuer ce feu ardent.

L’architecte, comme certains se plaisent à le nommer, n’avait fait qu’accroitre sa frénésie jusqu’à ce qu’il prononce cette phrase : « Vous allez commencer par présenter des excuses publiques. » Ce premier collier de mot lui affligea un coup invisible. Comment pourrai-t-elle exécuter un tel acte ? Renier ses croyances ? Jamais… Puis un second filet verbal vint se superposer au précédent : « Puis vous nous rejoindrez au Grand Conseil. Nous verrons si, dans notre position, vous vous avèrerez capable de miracles… ». Un coup de grâce psychique... Rêvassait-elle ? Était-ce une ruse pour dompter la bête féline qui l’animait ? Pour la première fois de sa vie, le trouble et l’incertitude s’immiscèrent au sein de son esprit. Ses rêves chimériques pouvaient devenir réalité…

« Je ne m’attendais point à une telle proposition, même si le prix pour y accéder m’écorche quelque peu la gorge… » Commença-t-elle.

« Si, ce sont des excuses pour l’auditoire que vous exigez… »
Elle avala sa salive sera ses poings et reprit : « Moi Pandora, proclame haut et fort mon regret profond face à cette situation et présente donc en concession mes excuses les plus plates… Pour avoir outragé ce lieu… Ainsi que pour avoir tenté de démontrer l’injustice flagrante de certaines attaques partiales, qui paralysent et détruisent des peuples entiers. Veuillez pardonner ma tentative d’atteinte à vos vies, virtuellement s’il en est, tout comme mes idé*ux.» On remarqua la légère once d'ironie qui teintait sa voix.

«A mon sens… »
Elle débuta une nouvelle phrase, mais contrôla sa pulsion soudaine de rhétorique acerbe. « Non, rien ce sera tout... »

Sa Majesté s’approcha de Terluan et lui murmura : « Sachez que c’est certainement l’exercice le plus difficile qui ne m’est jamais été amené à exécuter et que je déteste revenir sur mes actes et les justifier…. »

Un furtif regard sur l'Assemblée...Puis sur l'arichimage dans le but d'appréhender sa réaction.

«...Cependant... Merci» Lui souffla-t-elle, tout en inclinant respectueusement sa tête.
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Aurel
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Aurel »

L'Archimage Terluan écoute les on ne peut plus sincères excuses de Pandora avec un léger sourire, et lorsqu'elle a terminé, hoche légèrement la tête avant de reprendre solennellement la parole :

Mesdames, Messieurs, chefs d'Etats, ambassadeurs, Conseiller, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, j'ordonne l'abandon de l'ensemble des charges qui pourraient être retenues contre Pandora suite à cette journée mouvementée. J'ai l'insigne honneur de vous présenter votre nouvelle Grande Conseillère. Elle travaillera maintenant main dans la main avec nous, afin de s'assurer qu'une société plus juste voie le jour, une société qui, espérons-le, permettra d'éviter des massacres tels que ceux que nous venons de vivre.

Terluan jette un bref regard aux gardes de la Corporation qui patientent à l'entrée de la pièce, s'assurant qu'il y a du monde prêt à intervenir dans le cas où cette nomination déplaise à certains au point qu'ils le démontrent avec un peu trop de virulence.

Si vous voulez bien m'excuser, reprend-il alors, je vais maintenant me retirer, des affaires urgentes me monopolisent constamment.

A Pandora :

Conseillère, n'hésitez pas à rester ici poursuivre le débat si vous le souhaitez, mais assurez-vous de le faire dans le calme. Je vous retrouverai à la tour du Conseil, lors de la prochaine séance pleinière.

Hochant brièvement la tête en direction de l'assemblée, l'Archimage entreprend alors de marcher vers la sortie de la salle.
Kel'Zahra
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Kel'Zahra »

Magie... Conseiller... Système de défense... L'Archimage Terluan...

Kel' venait tout juste de reprendre ses esprits après l'éjection qu'il avait subi par Pandora. La violence était telle qu'il avait heurté le mur derrière lui avec son crâne, qui laissa sortir un filet de sang le long de sa nuque.
Il se redressa, essaya d'ouvrir les yeux, aussi difficile que ça l'était, il mit du temps avant de faire fuir le brouillard devant ses pupilles légèrement dilatées.
Il se tata l'arrière de la tête, regarda sa main qu'il venait de faire glisser le long de sa nuque, elle était pleine de sang.


Salope !

Kel' venait de se mettre à courir à direction de Pandora.

D'où tu m'balances contre l'mur ? T'aimes pas qu'on te dise les choses en face c'est ça ? Tu veux faire ta grande ?

Un jeune garçon s'agrippa à Kel', et lui tira sur la manche, tout en lui expliquant que l'Archimage Terluan venait de la désigner comme nouvelle Conseillère. Le ton de Kel' reprit de plus belle.

Alors comme ça t'es devenue Conseillère? Ils prennent vraiment n'importe qui. Il suffit que tu viennes foutre ta merde ici, pour qu'on te nomme. Comme quoi j'aurai jamais dû venir ici aux autres moments que quand j'voulais réclamer. Ah mais non merde, j'ai jamais rien réclamé. C'est toujours les autres qui me gueulent dessus.

Bref, passons. Je sais pas ce qui s'est passé ente le moment où tu m'as dégagé, et le moment où l'Archimage est arrivé, et j'ai pas non plus envie de le savoir. Mais joue pas a la plus maligne avec moi, tu risques de perdre gros.

Tu vois j'avais pas envie de détruire ton cher cousin, et encore moins de le tuer. D'ailleurs ce n'est pas un de mes hommes qui l'a tué, ça vient des soldats de la vieille bique, Lixia. Elle fait genre qu'elle a rien fait, mais mon cul aussi, elle veut tout me mettre à dos. M'enfin, j'deviens habitué avec elle.

D'ailleurs, vu que le conflit n'avance plus, j'ai décidé de détruire ma flotte. Oui, la flotte de l'Ulvia a disparu, elle a été écrasé contre celle du Nerocia. Evidemment, comme je suis un fin stratège, mes pertes n'ont été que minimes, et j'ai donc dû m'y reprendre à cinq fois avant de pouvoir la détruire à plus de quatre-vingt-quinze pour cent.

Si vous voulez voir les rapports, je vous laisse consulter les pages du registres des Combats impressionnants se situant dans la salle des Archives.

N'ayant plus rien à ajouter, j'vais me poser là,
Kel' désigna un siège au fond de la salle, si tu veux encore t'en prendre à moi, Pandora, cette fois, j'me laisserais pas , puis j'étais pas chaud.
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Namaj Vüenthal
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Namaj Vüenthal »

'tain celle-là, je voudrais bien qu'elle travaille sa main avec autre chose.
Il se gratta l'entre-jambes, souleva son collant bleu foncé, mit sa main dans son caleçon, se gratta les poils un peu plus, sortit sa main et sentit l'odeur.
Elle a un petit cul celle-là.

« Mesdames, Messieurs, chefs d'Etats, ambassadeurs, Conseiller… » annonça-t-on.
Il se remit à penser.
'tain, on peut pas être tranquille maintenant. Il nous les casse sévères le vieux.
Il serra les fesses, en leva une et dans un pénible effort pour ne pas faire de bruit, lâcha un pet. Il en profita pour regarder sous son t-shirt ultra moulant si ses abdominaux étaient toujours finement taillés. Il lâcha un soupir.
Faut que je retourne à la salle de muscu, moi. Ca fait chier de reprendre le taxi. Pfff, j'irais en début de semaine prochaine.

Superyakl se leva en faisant grincer le fauteuil revêtu de cuir. Il voulait dire féliciter cette demoiselle aux longs cheveux noirs au regard félin. 'tain, j'ai envie de me la coller contre le mur, celle-là. Sentant son caleçon se déplacer, il le remit discrètement son caleçon en place.

« Salope ! » cria quelqu'un.
T'es qui toi pour m'enlever les mots de la bouche ?
« D'où tu m'balances contre l'mur ? T'aimes pas qu'on te dise les choses en face c'est ça ? Tu veux faire ta grande ? » enchaîna ce même quelqu'un.
Eh ! c'est une salope, pas une sale pute. Je sais pas qui t'es, mais je t'en fous une à la sortie.

Debout, il secoua sa cape et continua le dialogue.

« Bien le bonjour, mademoiselle. Je ne vous connais pas du tout, mais une chose est sûre, vous avez la classe. De la grâce sort de votre chevelure. De la chaleur, de l'énergie positive coule en vous, et j'aime ça. Je pense que vous avez de grandes capacités pour siéger parmi nous, au Grand Conseil, où seuls les plus beaux, les plus forts de la galaxie peuvent y adhérer. Vous verrez que la collection de rhums arrangés directement importés d'Aquablue fait fureur durant les conseils. Mais que par delà bien et mal, et pas Tochtli, le Grand Conseil écrase toujours les vermines telles que ce gai luron qui vous a servi d'interlocuteur »
Il regarda Terluan.
« Mais non, pas vous, patron (il lui donna une bonne frappe dans le dos), le gars de l'Ulvia. »

Il se rassit doucement, en faisant bien intention à que sa cape ne se pli pas. Un petit clin d'œil à la femme plantureuse pour finir son intervention.
L'illusion de l'énergie dans la certitude du surplace.
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Aetherya
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Aetherya »

« Pathétique… » Ce mot cingla l’air comme l’aigle plonge sur sa proie.

« Insolent, comment oses-tu me parler ainsi ! » Pandora s’approcha de Kel’. Tout en marchant, elle fit claquer ses doigts, l’écho qui en résultat ricocha dans toute la pièce, s’intensifiant à mesure de son éphémère épopée, puis tel un boomerang, il fondit sur son expéditrice. Sa majesté ne sourcilla point lorsqu’elle fut percutée par ces lames invisibles, et continua son cheminement. Bientôt, sa courte robe crémée, qui moulait ses formes si parfaites, commença à s’effriter, tel un chate*u de sable rongé par les vents, ce qui laissa place à sa somptueuse tenue Impérial, tenue qu’elle portait juste avant l’intervention révélatrice du Grand Conseiller.

« Cette fois-ci, je suis certaine qu’elle ne s’envolera pas. » Ironisa-t-elle tout en adressant un regard de braise à Sarexiel.

Elle arriva ensuite face au dirigeant de ce qui restait de l’Ulvia et commença :

« Je vais t’enseigner quelque chose, mon be*u. Ecoutes attentivement et retiens bien ceci… » Elle marqua, pendant un instant, une pause et reprit haut et fort afin que tous puissent entendre : « Jamais ne fêles ce que briser tu ne peux, car une lionne blessée est insolemment plus dangereuse qu’un ours en chasse... » Un sourire illumina son visage sans pareil. « Dois-je aussi, te faire l’outrage de te rappeler qu’en ces lieux, tu es souris et je suis félin désormais?» Interrogea-t-elle.

Au même moment, un rugissement pourfendit la salle faisant trembler sol, murs, sièges et fenêtres. Puis une flamiche, qui devient rapidement brasier, inonda la pièce d’une douce et réchauffante lumière. De ces flammes rougeoyantes, qui tanguaient sans pour autant détruire ce qu’elles léchaient, réapparut le lion incandescent.

« Surpris certainement Grand Conseiller ? Ne le soit point, il n’y a rien de magique là dedans, tu croyais que je l’avais « révoqué » ? Et bien, il n’en n’est rien. Ce n'était juste qu'une illusion, je pense que je ne t’apprendrai rien en t’évoquant les mécanismes physiques, qui régissent les lois de visibilité et surtout d’invisibilité de notre univers ? Je te laisse faire le lien entre mon fauve et ceci donc… Tu ne vois toujours pas ? Et bien c’est simple, la brave bête a juste émis des rayons dont la longueur d’onde est indétectable à l’œil nu. Cependant, je suis surprise que tu n’ais point perçu sa présence. Sans nul doute, étais-tu trop enivré par la satisfaction d’avoir balayé mon assaut ? » Acheva-t-elle.

Son attention se porta ensuite vers Superyakl.

« Tu m’as percé…A jour toi… » Pandora dénoua alors le maigre lien, qui maintenait le décolleté de sa robe-kimono non loin de son cou. Cette action faite, les deux pans de tissu glissèrent de chaque côté de ses bras, arrêtant leur course au bas de ses épaules. Tout le haut de son corps était maintenant exposé, dévoilant les galbes généreux de sa poitrine.

« Il est vrai que j’ai toujours chaud…Ce qui me pousse parfois à me demander si mon sang n’est pas en constante ébullition… » Elle passa ensuite négligemment sa main dans ses cheveux, puis sur sa joue, son cou et enfin le haut d’un de ses seins, un frisson électrisa ses sens.

« Bel étalon, tes louanges sont…Huuum » Elle simula un léger cri de jouissance et continua « De plus, tu affirmes que seul les plus be*ux, les plus intelligents et j’en passe, peuvent accéder au Grand Conseil ? » Elle s’assit à côté de ce flatteur, le dévorant d’un regard provocateur et envieux à la fois. La température sembla alors monter de quelques degrés, pour friser ensuite avec le froid de l’univers, une fois qu’elle ajouta :

« C’est donc pour cela que tu ne fais pas partie de cette élite et encore moins du Grand Conseil ? Ah et aussi, pour ta gouverne, je déteste Tochli, il n’est que le fils d’un faux Dieu, seul Stozec mérite mon respect! De plus, mon canard, si tu comptais m’attendrir avec ton histoire de rhum et bien sache que c’est raté. Ton alcool de seconde zone, ne m’intéresse absolument pas, je préfère le raffinement d’une coupe de bérichampagne millésimé, que ton e*u aromatisée en provenance d’Aquablue. Je terminerai avec toi en ajoutant que si Kel’Zahra ressemble à un gai luron, je puis te révéler que toi, tu t’apparentes à Paon déplumé.»

Elle se leva, tout en froissant volontairement la cape pendante de ce volatile raté, auprès duquel elle se tenait.

« Bien, maintenant ma chère Lixia, j’ai un présent pour toi… Enfin devrais-je dire mon cousin avait un présent pour toi, mais malheureusement il n’a jamais eu l’occasion de te l’offrir.»

La Conseillère fit un signe de tête à l’un de ses mages, celui-ci porta ainsi à l’Impératrice blanche une boite. Il lui tendit tout en l’ouvrant. Le réceptacle dévoila son contenu, un sublime collier travaillé à l’Améthyste et au Diamant et dont le pendentif était une rose cristallisée, mais pas une quelconque rose, puisqu’il s’agissait de l’œil du désert Anthalys, fleur qui ne s’ouvre qu’une fois tous les mille ans.

« Aschlan chercha pendant fort longtemps cette plante… Comme il le disait avec humour, une fleur unique pour une femme unique...Toi Lixia en l’occurrence… »

Et en effet, un petit billet doux trônait au milieu de l’écrin du bijou :

« Pour Lixia, la plus belle des plantes de notre univers.

Aschlan, votre dévoué. »


« Je laisse l’auditoire interpréter ce message comme il le désire » Conclut Pandora.

Le lion grogna à nouve*u et une pluie, naturelle cette fois-ci, débuta une nouvelle danse.
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Namaj Vüenthal
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Namaj Vüenthal »

“ Quoi ! ” s'interloqua Superyakl silencieusement.
Une ride avait fortement creusé son front de part en part. L'étonnement était bien visible sur son visage.
“ Moi, sauveteur de toutes les nations, Imperator Galaxicus suprême. Comment osez-vous ? s'exclama le personnage à la cape flamboyante. Je ne voudrais pas faire de maxime à votre égard, mais… ”

La canopée de la forêt contemplait les nuages jouer entre eux. Lentement, ils montaient, se désunissaient, s'espaçaient, pour finir par s'harmoniser placidement.
Un papillon était posé non loin, dans la proche savane. Il avait arrêter son regard sur un petit coin d'herbe poussant au pied d'un arbuscule qui tentait de se faire percer par un des rares rayons du soleil transperçant les nuages en mouvement.

D'un battement d'ailes, il s'arracha de la tige de la feuille et s'envola vers les joueurs nuages. Les grands courant ascendants l'emmena loin de ce spectacle, vers une contrée bien connue de tous les anciens. La Corporation.

Les restes du jardin impérial, poussiéreux vestiges d'un temps passé, étaient, depuis l'avènement de la Corporation, toujours en vente. Mais son prix astronomique ne permettait même au plus riche des pouacres de se l'offrir.
L'épave que formait la partie concernant la forêt tropicale dominait l'ensemble des décombres de la selve.

Le papillon se mut vers le bâtiment central de la Corporation et, sans baguenauder, se déplaça sur l'épaule glissante d'un insouciant. Il reposa ses ailes et aspira la sueur sucrée de l'homme. Une lueur vacillante entoura l'animal.


… mais… que voulez-vous Madame ? Ni moi, ni aucun de nous pourrait comprendre que votre beauté n'est qu'un instrument comme les autres de la nature pour nous dissuader tous, moi en particulier, de vous approcher de trop près. Car, vous le savez indéniablement, ose approcher la lionne que le lion et les tiques. Les tiques meurent rapidement. Le lion aime se plastronner devant elle, lui montrant que seul celui qui est arrivé à la séduire à le droit et l'unique droit de la regarder dans les yeux sans qu'elle rugisse.

Le papillon arrêta de se nourrir.

“ Putain, c'est quand même une salope ” se dit Superyakl.


NB : le papillon est Namaj Vüenthal. Mort, il s'est ''réincarné''. Donc c'est le GC qui parle en second
L'illusion de l'énergie dans la certitude du surplace.
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Lixia
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Lixia »

Lixia était sous le choc. Béate devant un tel présent, elle avait perdu sa voix. Pour le première fois de sa vie elle fut prise d'un mal qui la rongeait de l'intérieur. Ce mal est connu et répandu, il se fait appeler... culpabilité. Les mots ne lui venaient plus. Aux moindres de ses tentatives pour prendre la parole, seule la vision d'Aschlan lui offrant une rose lui venait à l'esprit, ce qui la renvoyait dans un profond silence. Mal tangible et indescriptible, mal provoquant des nausées, obligeant la fuite d'un quelconque reflet de soi-même. Lixia le vivait, pour la première fois... Alors qu'elle a persécuté de nombreux peuples, jamais elle n'eut de remord, jamais aucune larme n'avait été versée...
L'air se rafraichissait, une légère brise s'installait péniblement. La lumière baissa d'intensité, Pandora sentait une magie puissante émaner de l'impératrice. En rien destructrice. Illusion ou réelle magie ? Une obscurité étouffante s'était installé, seul le visage de l'impératrice, dans une parfaite netteté, ressortait de cette brume. Quand elle prit la parole, ce n'était pas sa voix habituelle, le ton était plus grave, l'intonation semblait lointaine. Elle était dans les airs, les yeux d'un blanc âcre.


A celui qui avait donné de son cœur pour elle
J'adresse en ce lieu toutes mes condoléances
Personn' n'a fait pour elle ni pour ses bleues prunelles
Personn' n'avait su éveiller en elle cette once

D'espoir. Au plus beau matin, cet être mourut
De sa main il fut envoyé au paradis
Certes de gré ou de force, il n'avait bu
Que la souffrance, qui, à l'instant elle le vit.

J'interviens pour avouer ce que seule elle ne peut
Remercier cette femm', tel est mon devoir
L'excuser pour ses tords également elle veut
Il est déjà le temps pour moi de l'au revoir.


En un clin d'œil, la salle reprit en luminosité, malgré la pluie battante et les faibles flux lumineux, tous furent éblouit par le départ de cet être. Lixia au sol, déboussolée et intimidée, elle ne savait que dire, que faire. Une chose est sûre, ne pas rester dans une telle situation. Se relevant dignement, la jeune femme s'adressa directement à Pandora sans la regarder et sans passer par des discours valorisants destinés à l'auditoire indésiré.

Je ne peux répéter ce qui vient d'être dit. Je ne peux... et... je ne pourrai... jamais le faire. Bien que ce soit l'entière vérité, les mots ne peuvent sortir avec l'aisance de ceux qui blessent d'un rien. Non loin de moi l'idée d'être détestable, une réputation à tenir je me devais. Montrer l'équilibre qui est censé régire tout être sans quoi on se fait nommer d'instable.

Relevant la tête, Lixia fixa droit dans les yeux la belle femme qui avait su la découvrir. Le timbre de sa voix n'était pas habituel, il était doux et voluptueux. C'était une autre Lixia, une nouvelle femme, ou bien une femme qui se cachait derrière un jeu pour survivre dans un monde d'homme.

Toi, tu as su lire en moi. Je ne peux te montrer toute la considération que j'éprouve pour toi, les mots me manquent, ils ne sont, comme je m'y attendais, absent de mon vocabulaire. Je ne peux... Elle s'arrêta un bref instant. je ne peux afficher la joie de la tombée du masque qui s'accrochait à moi...

Se retournant vers la sortie, regardant au sol par honte.

Avant que je ne m'effondre et que meurs sur ce sol l'image que l'on avait de moi, je vais quitter cette pièce... libre à toi de sévir pour les crimes que j'ai commis. Mais alors... fais en sorte qu'il n'y en ai plus, les exemples n'ont jamais servit à rien.

Lixia s'approchait de la sortie, s'approchait des gardes qui n'étaient là que pour les éventuels débordements par l'élection de la nouvelle conseillère.
Une Améthyste au poing.
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Aetherya
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Aetherya »

« Lixia ! Avant que tu ne partes, laisse-moi te lire, à toi et aux personnes présentes ici, les dernières pages du journal de mon cousin! » S’exclama Pandora.

« Chapitre final : Impermanent Souffle.

Le flot sans fin des bombes se déverse sur mon Etat, vaporisant en fine poussière mes rêves passés. Le ciel, l’instant d’avant azuré, rougeoie, ronronne désormais. Un funeste spectacle aux couleurs oniriques peint l’atmosphère…

Je suis là, impuissant et presque compatissant face à la fatalité environnante. Il fait chaud plus qu’à l’accoutumé, les cris stridents de mon peuple résonnent dans toutes les rues. Les vitres volent en éclats, les maisons sont soufflées telles des chate*ux de cartes, les usines balayées, happées avec insolence. Les vies de millions d’habitants s’éteignent sans sommation, rayées des registres galacticains sous le mandat de la folie –passagère ?- de grands de cet univers.

Soudainement le déluge s’accroit, les ogives sont de plus en plus violentes, de plus en plus puissantes et les frappes elles, de plus en plus chirurgicales… Emportant encore et toujours d’avantage d’âmes dans les tréfonds inconnus des rêves sans fin. Un flash, un unique éclair lumineux que certains se complaisent à nommer IEM, aura suffit à annihiler mes défenses militaires. Dans leur course effrénée, les ondes émises par celui-ci paralysèrent nos systèmes de communications externes et désactivèrent nos centaines de batteries anti-aériennes…

Le temps se voile… Les minutes s’effacent… Les heures sont mourantes. Ma fille de cinq ans, Heliéna est apeurée par cette symphonie cataclysmique. Je la regarde larmoyer dans sa poupée de chiffons. Elle m’implore de lui expliquer ce que je ne peux comprendre. Je me contente de la prendre dans mes bras. Elle m’étreint du plus que sa force ne lui permet. De chaudes larmes coulent de ses yeux océans.

« Pa…papa… j’ai…j’ai…j’ai peur » sanglote-t-elle.

« Chut ma belle…ce n’est rien » la rassurai-je tout en lui caressant ses doux et soyeux cheveux.

Au même instant, un officier l’air grave, pénètre dans la chambre, hoche mélancoliquement la tête de gauche à droite, puis dispose. Je comprends alors qu’aucun vaisse*ux n’est en état de quitter cette tour d’ivoire et que le portail de téléportation n’a pas encore terminé son rechargement…

« Tochtli, il semblerait que tu m’abandonnes » pensai-je.

Heliéna s’est assoupie malgré le concerto du dehors, je m’engage donc vers son lit, l’y dépose avec une délicatesse infinie. -Il rayonne mon ange…Si seulement vous pouviez l’admirer…Elle est le portrait sans retouche de sa défunte et sublime mère. -

A mon tour les larmes me viennent…

Le bâtiment tout entier commence à vibrer, osciller et tanguer. Les premiers signes d’affaiblissement de la structure se font apparents. Des fissures zèbrent les murs et déjà des fenêtres se brisent. L’alimentation est coupée, désormais seule la lumière écarlate des cieux baigne la pièce où nous nous tenons. Une salve de chasseurs concentrent et croisent leurs tirs sur notre position.

« Il n’y en a plus pour longtemps, je t’en prie ma petite reste dans tes rêveries » Murmurai-je.

Mais mon vœu ne semble pas exaucé et bien au contraire, elle s’éveille brusquement. Elle hurle. La tour tout entière semble secouer par des géants. Des poutres crèvent le plafond de la chambre. La danse mortifère s’engage dans un dernier temps, le rythme est plus vif encore. Ma petite pleure comme jamais auparavant elle ne l’avait fait. Tout s’accélère. Les glaces de la pièce implosent, tout comme la baie vitrée qui nous fait face. Les débris ainsi nées se font armes et déchirent ma pe*u, lacèrent celle de ma fille et finalement me plaquent au sol. Je tente de me relever. Peine perdue. La salle tremble trop. Toutes me tentatives se voient vouées à l’échec. Mon cœur s’emballe et flirte avec l’arrêt. Les gémissements d’Heliéna me poignardent les entrailles.

« Tout ! Prenez tout ! Mais laissez-moi ce que j’ai de plus précieux, je vous en prie… » Imploré-je alors aux essaims d’ennemis.

Leur réponse fut à la hauteur de leur froideur mécanique : le silence verbal accompagné du grondement des moteurs... »

« Je vous ferai grâce de vous retranscrire l’horreur des dernières lignes à la première personne, et me contenterai par conséquent de vous conter la suite de façon indirecte. » Dit Pandora avant de reprendre :

« Bientôt l’horreur fut à son paroxysme lorsque, du plafond crevassé, plongea une tige d’acier et que celle-ci vint pourfendre le frêle corps de sa fille. Le sang jaillit de son thorax explosé, un cri inhumain éclata de cet être si petit. Mon cousin se leva, animé par une haine notoire… Et en dépit des profondes déchirures qui scarifiaient son corps, il débuta un cheminement vers sa fille mourante. Mais alors que trainant tant bien que mal ses membres désarticulés, la chambre se scinda en deux, une faille pharaonique séparait maintenant Aschlan de son ange. Le père fixait, de ses yeux inondés de larmes, son plus be*u trésor, trésor qui souffrait. Du sang ruisselait de sa bouche entre-ouverte…

Un pan entier du bâtiment se détacha ensuite de l’édifice, emportant dans les abimes la jeune enfant...»

Une larme perla de l’œil droit de la Grande Conseillère.

« Si vous lisez ces quelques lignes, vous savez que je ne suis plus de ce monde, la vie m’a gratifié de trop d’épreuves… Le décès de ma tendre femme puis celui de ma douce fille, le tout précédé du coup de poignard d’une amie…

Cependant, sache Lixia que je ne t’en veux pas et te pardonne même, je sais intimement que jamais tu n’aurais souhaité en arriver ici… Certaine choses sont indépendantes de notre volonté…

Je n’ai qu’un seul souhait… Que ce qui s’est passé sur mes Terres serve de leçon universelle et que jamais plus ne se reproduise et déverse pareille haine gratuite.

Je viens juste de vous conter ma dernière dance…

Juste une dernière dance…

Adieu Galactica je m’en vais, sans sourciller et la tête haute, rejoindre les miens, vers un lieu exempt de fléaux.

Lixia ma belle, je crois en toi, change l’univers…

Aschlan.»


Un silence oppressant s’écrasa alors sur la salle toute entière. Puis Pandora, toute renversée, quitta l’assemblée avant que ne se réanime sa colère.
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Lixia
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Re: Juste une dernière danse... [U1]

Message par Lixia »

Elle était de retour, complètement changée... Elle revint dans cette salle abandonnée en mémoire à Aschlan, que le dernier mot de cette salle fut son nom... Elle rouvrit la porte, balayant un nuage de poussière, les chaises étaient en désordre, toutes recouvertes d'une épaisse couche de saleté. Elle s'assit près de l'estrade par terre, provoquant un sombre nuage. Elle était en larme, tenant dans une main le sublime collier que lui avait fabriqué ce cher Aschlan et dans l'autre une lettre avec une écriture féminine...

Elle regarda la plafond tout en soufflant, ses yeux humide n'était plus ceux d'avant, autrefois sombres, ils sont devenus clairs...

Pourquoi ? siffla-t-elle alors que les larmes roulaient sur ses joues.

Pourquoi suis je délaissée de tous ? Suis je si abominable que les gens prétendent ? Pourtant, jamais le Nerocia ne fut autant respecté que lors des mes joutes verbales plus qu'agressives...

Un jour, ce fut toi
dit elle tout en levant de quelques millimètres le pendentif. Et maintenant, c'est elle... expira-t-elle en rabaissant le collier et en gigotant la lettre.

Aschlan, j'ai besoin de toi, besoin de ta lumière... Celle que j'ai choyé, que j'ai considéré comme ma fille... elle m'a trahi... avec cette lettre.

Elle renifla et sécha les quelques larmes qui brouillaient ses yeux. Puis elle se mit à lire le bout de papier.

Ma Lili, je ne sais comment t'annoncer mon départ, alors je t'écris ces mots. J'ai décidé de prendre mon destin en main, car je ne veux celui que tu m'as tracé. J'ai décidé de mon propre chef de partir loin du Nerocia, sur une autre planète. Lixia renifla de plus belle.
Je ne sais si tu le sais, mais j'ai eu des nouvelles de mon père... Neïdahra... Il te voue une haine sans précédent, il dit qu'il est le fondateur du Nerocia et que tu l'as trahi en trafiquant son vaisseau. Est ce vrai ? Une légère brise fit son apparition, soulevant un léger nuage grisâtre. Il a fondé un nouvel Etat et il viendra me chercher cette nuit, j'ai déjà donné congé à Igor qui était de garde cette nuit... Je ne m'attends pas à ce qu'on garde contact, je connais ta rancœur et tu vivras sûrement ma décision comme une trahison alors que ce n'en est pas une. J'espère être la liaison entre le Nerocia et le Silraèhn, car c'est le même peuple, séparé par une ancienne querelle qui n'a plus lieux d'être...
Saches que tu as été comme une mère pour moi, je ne t'oublierai jamais. Bisous, je t'aime. Ta Nyunia.


Elle resta là, pendant de longues secondes qui se prolongèrent en minutes, sans rien dire. Les yeux noyés de chagrins, elle était perdue dans ses pensées.

D'abord toi et ensuite elle !! s'exclama-t-elle, trahissant sa présence dans cette salle. Quelqu'un essaya d'entrer, mais elle fut plus rapide et referma la porte par une bourrasque de vent, projetant l'inconnu sur le mur opposé du couloir.

Je n'ai plus de raison de vivre, mon dernier souffle de vie a pris la poudre d'escampette, ravivant des souvenirs que je voulais enfouis... Peut être dois je en finir avec tous ces tourments, j'ai fais tant de mal pour si peu de bonheur... Personne ne me regrettera...

Elle se figea, à nouveau perdue dans ses sombres souvenirs, elle en ressortit par un léger sursaut.

Mon pauvre Aschlan, personne ne se donne la peine de se soucier de toi, je vais arranger ça. Tandis que les larmes déferlaient sur son visage, ses yeux devint blanc comme la neige, elle se releva et fit un bref mouvement de la main vers les fenêtres qui s'ouvrirent doucement. Elle baissa la tête et regarda ses paumes, celle de gauche avait cet aspect violacé du à l'Améthyste dans sa main, l'autre d'une blancheur à faire pâlir un démon... Elle referma ses mains et baissa un peu plus la tête pour cacher ses pleurs... Elle enferma son visage dans ses mains et s'abandonna dans des sanglots interminables. Elle renifla à nouveau, et souleva toutes les particules poussiéreuses de la pièce, elles se rassemblèrent d'elles même au centre de la pièce. Lixia modélisa la capitale du Nerocia, puis le visage de Siprios, celui de Neïdahra, Aschlan, Pandora et son lion, Kel-Zahra et enfin Nyunia. Les larmes reprirent et elle expédia toute la poussière par les fenêtres qu'elle referma par une poigne qui les fit claquer. Les particules grisâtre retombèrent sur les toits du quartier commerçant, cinq étages plus bas.

Aucune des personnes importantes à mes yeux ne me sont gratifiantes d'un quelconque soutient... Neïdahra... C'est de l'amour qu'est né ma jalousie, je voulais te ressembler et j'en ai perdu la tête... Je n'ai jamais cessé de t'aimer... Elle plongea une main dans le décolleté de sa robe noire, et en retira une alliance, qu'elle remit à son annulaire gauche. Je n'ai jamais pu dire la vérité à Nyunia, ma tendre fille... J'espère que tu auras le courage de lui dire l'entière vérité et de consoler notre peuple qui n'a que trop souffert de mes caprices, ils ne sont que de simples victimes de nos malentendus...

Elle redevint statue, fixant le ciel au travers les carreaux. C'est peut être là la solution à tous mes problèmes... Elle n'avait pas bougé, ni cligné des yeux. Son regard perdu dans le lointain revint soudainement dans le concret, et elle marcha vers la fenêtre d'un pas décidé, les yeux d'un blanc nacré, elle explosa la fenêtre et gravit sur le rebord avec toute l'agilité d'un félin. Elle avança la tête pour voir la hauteur de la chute et fut étonnée par la force du vent... Les cheveux et les larmes étaient emportés... Elle était seule face au vide, un pas et tout serait fini...

Soudain, quelqu'un entra, Lixia reconnu l'aura voluptueuse et parfumée de cette douce senteur de fleur. C'était Nyunia ! Lixia se retourna et vit sa fille au centre de la pièce, les larmes aux yeux, Neïdahra au seuil de la porte regardait en spectateur.

Ne fais pas ça... maman implora Nyunia. L'impératrice avait le cerveau en ébullition. Elle regarda Neïdahra d'un air interrogatif et il hocha la tête pour affirmer ses doutes. Il lui avait dit toute la vérité.

«Pourquoi es tu ici ma fille ? demanda-t-elle les yeux de plus en plus humide.
- Pour t'éviter de faire n'importe quoi, comme à ton habitude, lança sèchement Neïdahra tout en entrant.
- Papa ! Tu l'as dit, je suis ta fille... Et je viens juste de retrouver ma véritable mère, ce n'est pas pour la perdre de suite.
- Tu n'as pas l'air de comprendre... Tout serais bien plus simple pour tout le monde...» Lixia regarda à nouveau le vide, prête à sauter.
Une Améthyste au poing.
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