Réalité d'une légende

Ici sont chroniquées les histoires des Etats et de leurs dirigeants

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Sarexiel
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Réalité d'une légende

Message par Sarexiel »

Chapitre premier : Naissance
Un homme au grand coeur voit le jour

Chapitre Second : Elevation
Un être nouveau parmi les anges du ciel

Chapitre Troisième : Déchéance
Changement de personnalité

Chapitre Quatrième : Destruction
La fin d'un empire

Chapitre Cinquième : Mensonge
Le vrai Sarexiel?
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Sarexiel
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Re: Réalité d'une légende

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Chapitre Premier : Naissance


Il y a quelques années, quelque part dans notre univers :


Venez les enfants, approchez-vous. Installez vous autour du feu. Ce soir, je vais vous parler de la légende de Sarexiel. Avez-vous déjà entendu parler de lui ?

Oui, on dit que c’est l’ange du ciel qui a les ailes les plus blanches.

Non, c’est pas ça… C’est un démon à la peau plus sombre qu’une nuit sans lune.

Non, c’est pas vrai…

Si…

Non…

Du calme les enfants, vous avez raison tout les deux. Sarexiel porte plusieurs noms datant des différentes époques de sa vie. Il est tout d’abord nommé l’Ange Blanc car il possède bien les ailes les plus blanches du ciel. Il est aussi nommé le Sombre Démon, car de tous les enfers, c’est lui qui détient l’âme et la peau les plus sombres. Enfin, on l’appelle aussi l’homme sans cœur, l’homme qui possède un cœur plus froid que le zéro absolu…

Ca fait peur… Mais comment peut-il être à la fois ange et démon ? Et humain en plus ?

C’est la son histoire... Ou plutôt sa légende. Voulez-vous l’entendre ?

Oui…

Oui…

Oui oui oui oui oui !!!!!

Très bien les enfants, je vais vous la conter…



Son histoire se passe au tout début de notre ère, une époque où régnait le chaos, les guerres. Le Grand Conseil n’avait pas encore été créé, personne n’était présent pour régir la vie galactique. Les technologies, bien que moins développées, permettait tout de même la construction de structures similaires à celles que l’on voit de nos jours, ainsi que de vaisseaux de guerre. Vous imaginez, de nos jours, si le Grand Conseil n’était pas la pour gérer et réguler tous les évènements actuels ? Et bien c’était comme cela à l’époque. Tout le monde tapait sur tout le monde pour lui voler ses terres, pour un oui ou pour un non.

Au milieu de toutes ces guerres, toute cette violence, un havre de paix existait tout de même. Un empire nommé Asherit avait réussi le pari fou de rester neutre et pacifique. Il ne prenait part à aucun conflit, ne s’en prenait à personne, et, pour une raison qui n’est pas parvenue à nous, personne ne s’en prenait à lui. Pour cette raison, il s’agissait des terres Vertaniennes les plus riches et les plus fertiles de l’univers. Il faisait bon vivre là-bas. Ce domaine était dirigé par l’élu du peuple, et tout un chacun pouvait se présenter aux élections. La république installée sur cet empire, la première décrite dans notre histoire, était un modèle de respect, d’écoute et d’égalité entre tous les membres du peuple, du plus petit paysan au plus riche notable.

Le dirigeant, ainsi que sa famille logeaient au Palais des Gouverneurs le temps de leur mandat. Il s’agissait d’un immense bâtiment, construit avec les matières les plus nobles et décoré avec les ornements les plus fins. Le nombre de pièces était incalculable tellement il y en avait. Chaque pièce était habitée, que ce soit par des nobles, la famille et les amis de l’empereur, ou tout simplement les employés travaillant au palais. Et je dis bien employés, car, encore une fois exception dans ce monde de brut, il n’y avait aucun esclave en Asherit.

Dans ce palais vivaient Styxiel, l’empereur élu, et Nalaxiel sa femme. Ils ne ressemblaient pas du tout aux habitants typiques de l’Asherit. Les Herits – c’est le nom du peuple de l’Asherit – étaient pour la grande majorité de grand gabarit, une largeur d’épaule assez impressionnante, les cheveux dru d’un noir de jais et des yeux foncés. Styxiel et Nalaxiel étaient grands, mais leur silhouette était fine. Leurs yeux très clairs faisaient penser à la couleur du ciel, et leurs longs cheveux gris reflétaient les rayons du soleil. A l’opposé de leur nature pacifique, les Herits avaient l’air de guerriers. Styxiel et Nalaxiel, probablement originaires d’une tribu extérieure, ressemblaient plus à l’image traditionnelle que l’on peut se faire d’hommes pacifiques.

De leur union naquit Sarexiel, un enfant d’une beauté inégalée. Dès ses premières semaines, il fit l’admiration de tous, et sa beauté était déjà connue de tout le royaume. Les nouvelles vont vite en Asherit. La position de ses parents lui permit d’avoir les meilleurs tuteurs de l’empire. Il pu apprendre beaucoup dès son plus jeune age car il était très précoce. Il n’y avait pas plus calme ni sage. Il obéissait au doigt et à l’œil et ne causa jamais de soucis à quiconque. Il cherchait même dès son plus jeune age à consoler tout ceux qui n’allaient pas bien.

Arrivé à l’adolescence, il devint l’un des hommes les plus convoités de toute la région. Mais les femmes ne semblaient pas l’intéresser. La seule chose qu’il désirait, sa seule ambition était de soulager le chagrin de tous ceux dont il le pouvait. Il passait son temps à rendre visite à ses connaissances, ami ou non, proches ou non. Et dès qu’il entendait parler d’une personne qui n’allait pas bien, il se dépêchait d’aller la voir pour trouver un remède à son chagrin. Il y passait ses jours, et parfois même ses nuits entières, aux dépends de son propre bien être. Il faisait de son mieux. La plupart du temps, il arrivait à ramener le sourire sur les lèvres des gens, parfois en peu de temps, parfois au prix de beaucoup d’efforts et de temps. Mais il n’abandonnait jamais, et jamais il n’échoua.

Pendant toute son adolescence, il aida, consola, remonta le moral, il ne s’occupait que des autres, à un point tel qu’il ne mangeait presque pas, il ne dormait pas. Cela lui aurait pris trop de temps, et du temps de perdu, c’est une personne de moins qu’il aide. Arrivé à 21 ans, il était devenu presque squelettique, les traits tirés par la fatigue, mais il avait toujours cette joie de vivre à travers l’aide qu’il pouvait apporter aux autres. Ses parents s’en inquiétaient. Ils essayaient de le sermonner, de le convaincre de s’occuper un minimum de lui, mais il n’écouta pas.

Il n’écouta pas, jusqu’au jour ou son père lui rappela qu’il n’y avait pas que dans la capitale que des gens étaient malheureux, et que pourtant, ils vivaient très bien. A ce moment, Sarexiel pris conscience d’une chose importante à ses yeux. Jamais, nan, jamais il ne pourrait soulager tout le monde. Il avait déjà du mal avec les personnes qu’il connaissait à la capitale, mais dans l’empire ? Et sur Vertana ? Et sur les cinq ? Et de ce jour, le désespoir le gagna de plus en plus. Il perdit goût à tout ce qui lui était cher. Aider les autres n’était plus une consolation, car il pensait d’avantage à tout ceux qu’il ne pouvait aider qu’à ceux qu’il aidait. Il fut de moins en moins présent pour soulager les autres, mais il ne passait pas plus de temps à manger ou dormir. Il arrêta même totalement de s’alimenter et de se reposer. Il errait dans le palais sans but ni envie, et finalement, plus personne ne le vit.

Il ne voyait pas de solution pour s’en sortir. Si seulement il était un messager des Dieux, il aurait le pouvoir d’aider tout le monde, partout, tout le temps. La seule autre option qui s’offrait à lui et qui lui semblait bien plus plausible et réalisable était la mort. Il l’envisagea, d’abord juste un petit flash, puis il y pensa de plus en plus sérieusement. Pourquoi ? Pourquoi vivrait-il alors qu’il ne peut pas aider tous ces malheureux ?
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Sarexiel
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Chapitre Second : Elevation


Dans un dernier espoir, Sarexiel adressa une prière aux Dieux, peut-être qu’ils l’entendraient. Elle était remplie à la fois d’amour et de tristesse, d’espoir et de désespoir. Le mélange de tous ces sentiments toucha profondément même les plus insensibles des Dieux. Une longue discussion s’en suivit entre eux. Ils ne savaient que faire. Ils ne pouvaient pas laisser les choses comme cela… Mais comment aider ce pauvre homme qui demandait des choses impossibles pour lui… Seul un… Mais oui, bien sur. Seul un ange peut accomplir ce genre de choses. Seul un messager des Dieux peut apporter leur parole, répandre le bonheur partout dans cet univers. Un problème se posa alors. Jamais aucun homme n’avait été élevé au rang d’ange… Certains refusèrent catégoriquement, d’autres étaient d’accord, et quelques indécis étaient pris entre les deux feux… Il fallait trouver vite une solution, car leur protégé n’attendrait pas l’éternité.

Le Dieu des Dieux fini par imposer son autorité. Que Sarexiel soit élevé au même rang que tous les anges. Qu’il devienne l’un d’eux, car il le mérite. Il en fut alors ainsi. Un messager fut envoyé sur Vertana auprès de Sarexiel. Il lui annonça qu’il avait été choisi par les Dieux pour lui apporter réponse à sa prière. Il n’en revenait pas. Les Dieux lui envoyaient un ange pour lui répondre. Mais qu’allait-il lui dire ? Lorsqu’il entendit la nouvelle, Sarexiel n’en crut d’abord pas ses oreilles. Mais quand il vit l’ange le prendre dans ses bras et l’emmener vers les cieux, il su… Il su qu’il avait été choisi, que sa prière avait été entendue et que les Dieux avaient répondu de manière favorable. Ils lui offraient une chance de réaliser son souhait le plus cher. Guérir le malheur des hommes, où qu’ils soient.

Arrivé face aux Dieux, Sarexiel ne su quoi faire. Devait-il se prosterner ? Devait-il baisser les yeux ? Il ne savait pas. Heureusement pour lui, il n’eut pas à se poser la question plus de quelques secondes. Le Dieu des Dieux prit la parole et lui expliqua pourquoi il était la. Il lui expliqua qu’une âme aussi charitable que la sienne ne méritait pas les enfers, car s’il s’était lui-même donné la mort, c’est la qu’il aurait fini, nulle part ailleurs. Il lui expliqua également quel serait son rôle. Il devrait répandre la parole des Dieux et soulager le cœur des hommes. Il n’aurait pas de repos, pas de répits. Seul le labeur est récompensé au royaume des cieux. Les anges n’ont besoin ni de manger, ni de dormir. Si il faisait ce pour quoi il était là, alors il serait récompensé. Voila la proposition qui lui fit faite. Sarexiel accepta, excepté une seule chose. Il ne voulait pas de récompense pour ses actes, il souhaitait le faire pour les autres, pas pour lui. Jamais il n’avait attendu quoi que ce soit de la part de personne, et cela n’allait pas commencer ce jour la.

Pendant les années qui suivirent, Sarexiel fut le plus attentif, le plus serviable et le plus aimé de tous les anges. Il devint rapidement le favori des Dieux, même s’il ne le voulait pas. Il accomplissait les missions qui lui étaient confiées avec brio, et il trouvait encore le temps d’aider les hommes à côté. Il n’avait de cesse d’être à l’écoute des prières, de guérir les cœurs blessés, de chasser le chagrin. Ses actions furent probablement les plus justes, les plus belles et les plus désintéressées accomplies par tous les anges. Il rendit à lui seul le sourire à l’espèce humaine, il alla même jusqu'à réconcilier les athées avec les Dieux. Personne n’avait réalisé de telles prouesses avant lui. Et aucun ne le ferait après.

Pour tous ses bienfaits, pour tout le bonheur apporté aux hommes en quelques années, et malgré son opposition à cela, Sarexiel obtint de la main même du Dieu des Dieux la récompense ultime, la récompense convoitée par tous les anges, sauf lui. Pour tout ce qu’il a apporté aux hommes et au ciel, il fut gratifié par Les Ailes. Les ailes des anges sont leur symbole, et la blancheur de ces ailes représente leur pureté. Les ailes que reçut Sarexiel étaient les ailes de l’espoir, les ailes de l’amour, les ailes les plus blanches parmi tous les anges du ciel. Ca cadeau lui valu le nom de l’Ange Blanc.

Sarexiel n’avait que faire de cette récompense, même s’il pesait tout le poids qu’elle avait. Malgré les insistances des Dieux, il ne voulu pas changer son rôle. Il ne voulait pas s’acquitter de missions plus importantes et plus glorieuses encore, car il n’aurait plus le temps de s’occuper des hommes qu’il aimait tant. Il continua son œuvre à travers l’univers comme il l’avait fait jusqu’ici, et comme il avait l’intention de le faire jusqu’à la fin de l’éternité qui lui avait été accordée.

La plus belle récompense que pouvait avoir Sarexiel était le bonheur des hommes. Cela avait bien plus d’importance à ses yeux que les ailes qui lui ont été offertes. Sans s’en rendre compte, il s’attacha aux hommes plus qu’il ne l’aurait du. Rien d’autre ne comptait. Les missions confiées par les Dieux, il ne les accomplissait que pour les remercier de l’avoir rendu capable d’aider tous ces gens. Peu lui importait de transmettre un message ou autre mission de ce genre.
Parmi l’ensemble des hommes qu’il put aider, il y avait une belle jeune femme qui le marqua profondément. Elle avait une beauté quelque peu triste, une légère mélancolie que Sarexiel ne réussi jamais à guérir. Il essaya tout ce qui était en son pouvoir, mais rien n’y fit. Plus le temps passait, plus il restait avec elle pour essayer de la soulager. Il en négligea même quelques missions confiées par les Dieux, ce qui lui valu des réprimandes. Mais qu’importe, il jouait son rôle. Plus il essayait de la soulager, plus il avait envie de la soulager définitivement. Au départ, il ne s’agissait que de son rôle confié par les Dieux. Mais petit à petit, cela devint plus personnel. Il se rapprochait de la jeune femme et fini par en tomber amoureux. Il savait que cela lui était formellement interdit, mais son cœur était humain, son cœur était faible…
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Sarexiel
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Chapitre Troisième : Déchéance


L’Ange Blanc, l’ange de plus haut rang était en train d’enfreindre les lois célestes. Il s’agissait la du plus haut crime qu’un ange pouvait commettre. Si les Dieux l’apprenaient, il serait immédiatement déchu de tous ses pouvoirs et châtié. Mais il arriva à dissimuler sa passion aux yeux de tous, excepté aux yeux de Makalda qui tomba elle aussi amoureuse de celui qui était devenu son ange gardien. Ils vécurent leur amour en cachette pendant plusieurs mois sans que personne ne pu le deviner, mais comme tout ce qu l’on veut cacher, cela fini par être su.

Lorsque cela arriva aux oreilles des Dieux, ils entrèrent dans une colère noire. La punition de Sarexiel serait terrible. Ne pouvant se passer de lui pour soulager les hommes, ils lui laissèrent ses pouvoirs. Cependant, ils complotèrent contre lui pour que la punition lui paraisse liée au hasard. Ils utilisèrent contre lui la seule peur, la seule faiblesse que Sarexiel se trouvait. Il savait qu’il ne pouvait être à deux endroits en même temps, qu’il ne pouvait s’occuper de deux personnes simultanément à deux positions géographiquement éloignées. Il le savait et il l’acceptait. Mais il ne l’acceptait que parce qu’il n’avait pas le choix. Il acceptait cette faiblesse, mais jamais il n’aurait pensé qu’un jour elle se retournerait contre lui. Il aurait encore moins imaginé que les Dieux eux-mêmes l’utilisera contre lui.

Ils donnèrent l’ordre à la mort de frapper Makalda pendant que Sarexiel était parti en mission.
Lorsqu’à son retour il la trouva, gisant sur le sol de la chambre, il hurla de douleur. Son cœur meurtri le faisait souffrir comme jamais dans toute sa vie. Il pria, implora les Dieux de la sauver, mais ils restèrent sourds à ses appels. Quand il apprit qu’elle avait été précipitée aux enfers pour être tombée amoureuse de lui, il se rendit auprès des Dieux pour les supplier à genoux. Ils firent mine de ne rien savoir de ses relations avec Makalda et l’interrogèrent. Pourquoi voulait-il sauver cette femme ? Il s’agissait d’une pécheresse. Sarexiel avait le choix de dire la vérité ou de mentir. Il opta pour la mauvaise solution. Il leur dit qu’il aurait souhaité guérir son chagrin avant qu’elle ne meure. Les Dieux entrèrent dans une rage folle, le maudissant, jurant sur son nom et le chassant de devant leurs yeux.

Ils ne lui confièrent plus de mission pendant quelques temps, en espérant qu’il se remette de sa douleur et qu’il reprenne son rôle. Mais cette pause ne pouvait être éternelle. Et lorsque de nouveau des ordres de missions arrivèrent à Sarexiel, il ne les ouvra même pas. Il avait sombré dans une déchéance totale. Plus rien ne l’intéressait. Il oublia les hommes qu’il aimait tant, refusa de se présenter aux convocations des Dieux, et il en arriva même à les maudire. Ce fut sa troisième et dernière erreur. Il fut précipité aux enfers.

Cette punition devait être temporaire, Sarexiel aurait du regagner sa place au ciel après avoir pris conscience de ses fautes et imploré le pardon des Dieux. Mais c’était sans compter sur sa détermination. La seule chose qu’il souhaitait à présent était de revoir sa bien aimée. Le Prince des enfers, fier d’avoir chez lui un invité aussi prestigieux s’empressa d’aller le rejoindre pour lui proposer un pacte plus qu’intéressant. S’il devenait l’un de ses démons, alors il pourrait la voir autant qu’il le désirerait.

Sarexiel n’hésita pas une seule seconde et accepta. Sa seule condition était de la revoir avant de vendre son âme. Ensuite, il serait aux ordres de Prince. Et il pu enfin voir Makalda après des semaines d’errance solitaire. Dès lors, il ne la quitta que pour accomplir les missions de son nouveau maître. Il terrorisa les âmes, détruit des villages, massacra des innocents. Après avoir en partie été responsable des années les plus heureuses de l’humanité, il fut responsable des plus grands malheurs qu’elle connu. Les famines, épidémies n’avaient jamais été si nombreuses, les souffrances étaient décuplées, les hommes vivaient terrés dans la peur de ce démon qui autrefois les avait soulagé.

Plus Sarexiel faisait le mal, plus il aimait ça. Il fini par aimer détruire et faire souffrir autant qu’il avait aimé soulager et aider. Au fur et à mesure, ses pouvoirs s’intensifiaient. Il parcouru l’ensemble des enfers, apprit auprès des démons les plus malveillants et les plus cruels comment faire souffrir, détruire et autres vilenies. A force d’apprendre et d’appliquer ce qui lui était enseigné, il devint l’un des démons les plus puissants et les plus crains dans tout les enfers. Sa place dans la hiérarchie démoniaque était prépondérante, et son pouvoir dominant. Sa puissance était telle qu’en sa présence, les feux des sous-sols étaient enhardis, ils brûlaient mille fois plus fort qu’en temps normal. Petit à petit, la chaleur dégagée consuma sa peau qui devint terne, puis noire comme la nuit sans lune. Sarexiel était devenu le sombre démon…
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Chapitre Quatrième : Destruction


Sarexiel accumula tellement de puissance et de notoriété que les Dieux eux-même commencèrent à se poser des questions. Lorsque la peur qu’il dégageait arriva à les toucher, ils se décidèrent à intervenir. Ils devaient le stopper avant qu’il ne ravage le ciel, les enfers et l’univers tout entier.

Aussi puissant que fut le sombre démon, sont pouvoir était loin d’atteindre celui de tout les Dieux réunis. De nouveau, un complot s’installa, et Sarexiel en était toujours la cible. Le Prince des enfers qui faisait parti de la mise en scène lui donna une mission comme il avait l’habitude de le faire chaque jour. Mais cette fois, le terrain avait été préparé. Des cristaux de pouvoir avaient été positionnés tout autour du lieu que Sarexiel devait ravager. L’alignement de ces pierres formait un cercle destiné à le piéger et bloquer ses pouvoirs. Et cela fonctionna. Les cristaux de pouvoir furent activés par les Dieux et immédiatement scellés dans le corps de leur cible.

Les pouvoirs démoniques et angéliques de Sarexiels étaient bloqués à jamais par ces pierres. Il redevint un simple humain. Mais en plus de se voir déposséder de ses pouvoirs, il se vit également privé de tout sentiment. Tout ce qui avait causé sa perte, amour, amitié, pitié, mais aussi la haine, la rancune, l’envie. Son cœur devint aussi froid que la glace. On dit même qu’il était plus froid que le zéro absolu.

Styxiel et Nalaxiel, qui étaient encore les dirigeants de l’Asherit recueillir leur fils comme si rien ne s’était passé. Bien qu’il ait été un ange puis un démon, et maintenant un homme sans âme, il restait leur fils. Ils s’occupèrent de lui comme auparavant, le soignèrent et le couvrirent d’amour comme si rien de tout cela n’était arrivé. Mais Sarexiel, lui, n’était plus le même. Ses yeux avaient perdu tout éclat de vie, il errait comme un zombie dans le palais et dans la cité. Sa beauté n’était plus à cause de sa peau brûlée. Il n’avait même plus ses ailes blanches, car en perdant ses pouvoirs angéliques, il perdit ses ailes. Il devint rapidement la cible de moqueries, puis de railleries, et finalement il fut détesté. Ses actions en tant que démon avaient causé la ruine des hommes, et la rancune est tenace.

Personne ne tentait de réchauffer son cœur froid, excepté ses parents. Pour un temps tout du moins. Leurs efforts ne menaient à rien, Sarexiel ne les regardait pas, il ne leur parlait pas. Il était un inconnu à leurs yeux. Par respect, ils le gardèrent au palais près d’eux, mais il ne dîna plus avec eux, et c’est à peine si ils lui rendaient visite de temps à autres. Son cœur devint de plus en plus froid. Il devint tellement froid que sa peau brûlée semblait avoir des reflets glacés, comme si l’eau de l’air gelait directement à son contact. Puis se fut au tour de l’atmosphère qui l’entourait de se rafraîchir. Finalement, il ne fut plus approché par qui que ce soit, car la température autour de lui descendait trop bas pour qu’un homme puisse la supporter sans vêtements adaptés aux grands froids.

Des années passèrent ainsi sans que quoi que ce soit évolue. Puis des souvenirs comme effacés de sa mémoire semblaient lui revenir. D’abord des flash, des images revinrent le hanter. Il ne savait ce dont il s’agissait. Puis les choses empirèrent, les flash devinrent cauchemars, les images insomnies. Plus le temps passait et plus il était hanté par ces souvenirs qui ne lui semblaient pas être les siens. Et finalement, un manque commença à se faire ressentir. Ce manque le prenait aux tripes et ne le lâchait plus. Une tête sans visage semblait figée devant ses yeux. Qu’ils soient ouverts ou fermés, il voyait cette tête. Mais à qui appartenait-elle ? Devenait-il fou ?

Finalement, comme par magie, comme par enchantement, la mémoire lui revint. Il se rappela d’abord son élévation au rang d’Ange, puis d’Ange Blanc. Ensuite vint la mort de sa bien aimée, sa descente aux enfers puis son retour sur terre. Tout, il se rappela tout. Cependant, il ne put en vouloir à qui que ce soit. Son cœur étant toujours aussi froid, il ne ressentait plus rien pour Makalda, plus d’amour. Il ne ressentait rien vis-à-vis des Dieux non plus, aucune haine, aucun ressentiment.

Pourquoi ? Pourquoi ses sentiments ne lui revenaient pas, comme ses souvenirs ? Etait-ce la faute de ces cristaux ? Il attendit, espérant que ses sentiments arrivent eux aussi à passer à travers ce barrage constitué par la magie des Dieux. Il essaya aussi de forcer les choses en ce concentrant sur l’image de Makalda, il voulait ressentir quelque chose. Mais il avait beau tout tenter, rien n’y fit. Il restait insensible à tout. L’amour, l’amitié, rien ne lui revint. Même la présence de ses parents ne servait à rien, il ne les considérait que comme des gens ordinaire, comme tout les autres. Ils n’avaient rien de particulier à ses yeux.

Il aurait aimé ressentir ces choses que tous les hommes ressentent, il le désirait vraiment, mais rien ne semblait atteindre son cœur figé. Et plus il essayait, plus sa patience commençait à fléchir. Chaque jour, il se sentait à la limite de ressentir… Il ne savait pas quoi, mais il le sentait, là, tout proche. Il sentait que quelque chose se passait en lui, quelque chose d’agréable. Il avait l’impression que son cœur se réchauffait, l’espace de quelques instants, puis cela repartait au plus profond du froid qui l’habitait. Chaque jour il sentait qu’il s’en rapprochait, que la « chose » allait sortir, qu’elle allait s’exprimer. Et ce fut le cas. Cette « chose » qu’il ressentait était la haine, la violence, le dégoût, l’impatience…

Tous ces sentiments négatifs lui revinrent en tête au même moment. Tout se bouscula, tout s’additionna. Il fut pris d’une colère sans nom, d’une rage incommensurable. Il fut prit d’une haine si violente, si intense qu’une partie de ses pouvoirs lui revinrent. Ses ailes repoussèrent, lançant des éclats de lumière dans la pièce où il se trouvait. Sa peau perdit les reflets bleutés du froid pour retrouver sa noirceur. Son cœur passa du froid glacial au feu brûlant. Ses yeux étaient injectés de sang et de sa bouche sortait un cri rauque qui aurait fait frémir le plus courageux de tous les hommes.

Sarexiel déchaîna une immense tempête de glace qui recouvrit rapidement les cinq. Le ciel devint aussi sombre que sa peau, un froid glacial se leva, et une neige plus blanche que blanche commença à tomber. L’univers entier était touché par sa colère. Il en voulait aux hommes, aux Dieux et à lui même. Il en voulait aux hommes d’avoir un cœur si faible, il en voulait aux Dieux de l’avoir ainsi privé de son amour, de ses sentiments, et il s’en voulait à lui d’avoir été si idiot, si faible. Toute sa haine était en train de se déverser de son cœur.

A la vue de ces évènements, les Dieux durent une nouvelle fois intervenir. Ils voulurent attaquer directement Sarexiel, mais ils se heurtèrent à un mur psychique qu’ils ne purent franchir. Sa haine était trop puissante pour réussir à la stopper si facilement. La neige commençait à tout recouvrir, la végétation, les bâtiments, les hommes commencèrent à geler sur place tellement le froid était intense. Les Dieux devaient faire quelque chose, et rapidement. Ils entreprirent alors de libérer les planètes les unes après les autres de l’emprise de Sarexiel. Il ne fut pas très difficile de libérer les quatre premières, car plus éloignées et donc moins brutalement soumises à la tempête qui se déchaînait.

Mais pour Vertana, la présence de Sarexiel leur rendit la tâche difficile. Réunissant toutes leurs forces, ils réussirent à libérer progressivement la belle verte et à confiner la malédiction sur le seul empire de l’Asherit, épargnant ainsi de nombreuses vies.

En Asherit, la furie continuait de se déchaîner. Les hommes gelaient sur place, formant des statues de glaces. Tout était presque recouvert, et depuis le palais de ses parents, Sarexiel contemplait avec délectation le spectacle d’horreur autour de lui. Styxiel et Nalaxiel tentèrent d’intervenir pour l’arrêter. Sa mère lui parla, mais il l’ignora totalement. Cette femme n’était plus rien pour lui. Son père, plus radical, empoigna une lance et s’apprêta à l’empaler quand la température changea soudain… Sarexiel avait vu son père voulant attenter à sa vie.

Sa colère fut telle que ses ailes passèrent par le orange avant de virer au rouge vif. A l’extérieur du palais, la température continuait de baisser, approchant du zéro absolu, alors qu’à l’intérieur, elle se mit à grimper à une vitesse dépassant l’imagination. L’air approcha rapidement les 100, puis 150 degrés et continua sur cette lancée jusqu’à ce que tout les éléments organiques présents brûlent, fondent, carbonisent. La pierre elle même approchait de la température à laquelle elle se liquéfiait. Ses parents qui furent surpris bar ce brusque changement n’eurent pas le temps de fuir. Ils finirent comme tout le reste, brûlés. Il ne resta d’eux qu’un tas de cendres carbonisées.

La tempête dura plusieurs semaines sur l’Asherit avant que la colère de Sarexiel commence à décroître. Lorsque les nuages eurent disparus, que le brouillard fut levé, on ne vit plus de l’ancien empire qu’une immense montagne de neige. Tout avait disparu, l’empire, ses habitants et Sarexiel. A la place, on trouva une immense étendue recouverte de glaces éternelles. Depuis lors, personne n’osa plus mettre les pieds sur ces terres qui étaient considérées comme maudites à jamais.

Ce qu’est devenu Sarexiel ? Nul ne le sait. Est-il mort ? Beaucoup le pensent. D’autres disent qu’il hiberne en attendant de se réveiller. Mais ces personnes sont des sots, car personne ne put survivre à la tempête qui dévasta l’Asherit. Aujourd’hui, sur Vertana, il existe une région recouverte par les glaces éternelles. Il est possible qu’il s’agisse des restes de l’Asherit. Il est aussi possible que ces terres soient l’origine de la légende, car nul ne peut expliquer pourquoi cette région et seulement celle la est recouverte par les glaces. Mais qu’importe, une légende est une légende. Aucun démon n’a réellement existé dans cette dimension, il n’y a donc rien à craindre.



Voila les enfants, ce qu’est la légende de Sarexiel.

Cooooooool

Pourquoi il est tombé amoureux d’une femme ?

Et pourquoi il est devenu démon ?

Pourquoi…

Pourquoi…

Pourquoi…

Calmez vous les enfants s’il vous plait. Ceci n’est qu’une légende, un conte pour faire peur.

Et la légende s’arrête la ?

Oui, c’est tout. Maintenant, allez vous coucher.

Ouiiiiiiii !

Maître, êtes vous sur de leur avoir tout dit ?

Bien sur que non. Je n’allais pas leur parler de la prophétie.

Quelle prophétie ?

Celle qui annonce l’éveil de Sarexiel et de l’Asherit. Celle qui annonce l’arrivée d’un peuple de morts vivants conservés à travers les âges par le froid. La prophétie qui le décrit comme le destructeur, l’oiseau de mauvaise augure.

Mais ce n’est pas possible. Même si cette légende est vraie, il est forcément mort depuis tout ce temps.

Ca, personne ne le sait..

Mais cela ne se peut…

Nous verrons bien. Maintenant, allons dormir. Il s’agit d’un conte pour faire peur aux enfants, pas à nous.
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Sarexiel
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Chapitre Cinquième : Mensonge


De nos jours :


Immense bâtiment, la Corporation Galactique est telle une fourmilière en pleine activité. La vie suit son cours, les discussions habituelles sont de mises : querelles de dirigeants, courbettes aux puissants et échanges bateaux sur la pluie et le beau temps. Tout le monde est affairé à son quotidien sans se préoccuper de ce qui va se passer de spécial la minute suivante.
La critique, la dénonciation et le favoritisme sont une affaire de chaque jour, mais en ce moment particulier, le Grand Conseil semble être une cible facile. Beaucoup mettent leurs malheurs sur le dos des Conseillers, raison ou folie ? Peu importe. L’histoire est écrite par les vainqueurs. Il nous faut donc attendre le résultat des discussions pour le savoir. Cela sera-t-il bientôt fini ? Personne ne le sait vraiment. Et pourrons-nous réellement parler de vainqueur si tout le monde y perd ?

Univers divisé, Galactica semble dormir, les choses paraissent figées. Tout le monde se regarde du coin de l’œil, se développe de son côté. Chacun sa merde comme on dit vulgairement. Les puissants pillent, les faibles se plaignent. Les assaillants s’amusent. Les plus vils s’acharnent sur leurs cibles, les plus justes les respectent et leur laisse du répit. Les défenseurs subissent. Les plus lâches crient au scandale, les moins intelligents insultent, et les plus courageux relèvent la tête et luttent. Telle est la dure vie dans cet univers.
Au-dessus des états, il y a les alliances, regroupements d’hommes, puissantes entités. Ces derniers temps, elles sont dans une phase d’inactivité de peur de perdre la puissance qu’elles ont acquise. Elles s’observent, s’espionnent et tentent de savoir qui complote contre qui. Quelques flottes sont détruites par-ci par-là, mais rien de bien important. Quelques tensions entre états, mais rien ne mettant en péril la paix apparente. Tout est figé, l’univers se meurt lentement mais sûrement.

C’est dans cet état de fait que nous vivons tous actuellement. Certains s’en contentent, d’autres tentent de s’y opposer, mais rien ne fait avancer les choses. Tout reste identique, voir même empire progressivement. Dans l’ombre pourtant, quelques changements se profilent. Ils ne sont pas visibles aux yeux de tous, il est même probable que la très grande majorité ne s’aperçoive de rien pour le moment. Dans l’ombre, les choses changent, l’inconnu bouge. Quelque chose résonne dans l’air, mais quoi ?



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Quelque part sur Vertana…

- Tu es sur ?

- Bien sur que je suis sur.

- Mais…

- Pas de mais. J’ai besoin d’aide, je n’y arriverai pas seul.

- Tu m’étonnes…

- Qu’est ce que tu insinue ?

- Tu sais parfaitement ce que j’insinue. Tes seuls pouvoirs sont ceux de l’illusion. Tu ne tromperas personne bien longtemps.

- Cette illusion sera parfaite. Tous tomberont dans le panneau.

- Que tu crois !

- Nous verrons bien. Tu sais qui convoquer ? Nous devons être 10 au total

- Très bien, mais je ne suis pas sur de ton coup.

- Moi je le suis.



Dashil partit à la recherche des 8 autres. Il savait très bien qui aller voir. Les 8 autres recalés de l’école de magie. Les seuls mages ayant raté leur concours. Les seuls mages à ne pas maîtriser la magie. Les 10 incapables en somme. Le seul problème important… Comment les trouver ? Il est facile de trouver une célébrité, un grand mage. Tout le monde sait comment contacter Lord Yu ou Lord Thayll. Mais contacter des incapables, des recalés, des rebuts ? Surtout quand on ne sait pas réfléchir plus loin que le bout de son nez.
Dashil essaya l’annuaire galactique, mais rien. Sans nom de famille, pas facile de trouver quelqu’un dedans. Il tenta ensuite de repérer leurs auras magiques. Mais comment détecter une aura si faible qu’elle n’était pas capable de lancer un sort de base ? Et puis, Dashil n’avait jamais été capable de différencier l’aura d’un mage de celle d’un oiseau.
Il décida finalement, après 3 semaines d’intense réflexion, de passer une annonce dans le journal. Et cela fonctionna. Les 10 se retrouvèrent dans la clairière où ils échouèrent tous, il y a de cela 20 ans. Altera, le plus intelligent d’entre eux prit la parole et leur exposa son plan :



- Messieurs, je suis heureux de vous retrouver ici, lieu de notre échec et…

- Ouai, d’ailleurs, t’aurais pu trouver mieux comme lieu de retrouvailles…

- SILENCE, JE PARLE ! Nous ne sommes plus à l’école !

- Nan, on nous en a viré… hihihi

- Ta gueule ou j’te bute !

- Avec quoi ? Ta maîtrise du feu légendaire ? Rappelle toi qu’au lieu de cramer la cible, t’a gelé le cul du prof…

- Grrrr, tais-toi, sinon repart d’où tu viens. Mais tu louperais l’occasion de ta vie.

- L’occasion de quoi ? Me ridiculiser de nouveau ? Je me complait dans ma situation de glandeur.

- L’occasion de te venger… Ne le souhaite tu pas ? Te venger de cette société qui t’a rejeté, qui t’a traité de minable. Cette société de merde, tu ne souhaites pas lui montrer qui tu es vraiment ?

- Je lui montre en ce moment même, je glande.

- Tu es fils de mage, et tu n’es pas reconnu comme tel. Moi, je ne te propose pas de devenir un mage reconnu, mais un Dieu.

- Arrêtes de fumer la mana toi, ça te fais halluciner grave.

- C’est ce que je me tue à lui dire, mais il a tout de même voulu vous convoquer…

- Toi, Dashil, tais toi. Mes amis, écoutez au moins ce que j’ai à vous dire. Avez-vous entendu parler de la légende de Sarexiel ? L’homme, l’ange, le démon ? Ce que je vous propose, c’est de ramener cette légende à la réalité.

- Pfff, c’était vraiment d’la dure celle que t’a fumé… Elle t’a rendu complètement dingue…

- Nan, je ne fume rien du tout. Juste un peu d’opiacés de temps en temps, mais rien de grave. Redevenons sérieux. Grâce au pouvoir d’illusion que j’ai développé pendant ces 20 dernières années, je peux faire croire à tous que je suis Sarexiel. J’ai trouvé sur vertana des terres appelées les monts glacés où nous pourrions nous installer. Un ingénieur, un ami, m’a donné des plans d’infrastructures nouvelles, un design nouveau, totalement différent de ce qui existe. Nous pourrions faire croire à la renaissance de l’Asherit en ces terres glacées. Ces structures nouvelles pourraient faire penser à de vieux bâtiment avec un peu de travail.

- Oui, c’est bien beau tout ça, mais ces terres glacées, comment on y survit. Si personne ne s’y est installé c’est forcément que c’est pas rentable.

- Ne t’inquiète pas, j’ai pensé à tout. Le froid ne sera un problème ni pour nous, ni pour les structures, troupes et autre. Mais les détails ne sont pas importants.

- Oh que si ils le sont. Je ne tiens pas à me geler le cul là bas. Et puis qu’est-ce qui nous dit que ça va marcher ? Qui te dit qu’on ne va pas tout simplement se faire massacrer ?

- La mise en scène !

- Quésaquo ?

- Oui, la mise en scène, l’illusion. Tout le monde croira que c’est vrai, tout le monde pensera que je suis Sarexiel. Vous verrez.

- Et nous dans tout ça ? On est la pour faire potiche ? Déco d’intérieur ?

- Vous, vous serez mes généraux, mes conseillers. Vous serez mes anges, mes démons, mes héros. Vous serez à mes cotés, nous dirigerons l’Asherit, nous en feront le plus grand empire de tout l’univers.

- Que d’ambition, je demande à voir.

- Avant de voir, vous devez soit me suivre, soit disparaître d’ici sur le champ.

- Nous te suivrons, juste pour voir et se marrer un peu. Si ça marche, on sera des Dieux, si ça foire, on rigolera bien en se foutant de ta gueule.

- Vous n’aurez pas l’occasion de vous moquer de moi !



Suite à cette entrevue, le nouveau Sarexiel alla mettre en place son plan. Il s’était associé le pouvoir de quelques mages assez puissant grâce à ses illusions, et il put mettre son œuvre à exécution quelques semaines plus tard.

Dans les étendues glacées de Vertana, la neige commença de fondre… La couche blanche perdit progressivement de l’épaisseur. Pourtant, la température n’avait jamais été aussi glaciale.

Soudain, une déflagration émana des monts glacés. Une onde de choc partit à travers tout Vertana et s’étendit même à travers l’univers. Les cinq furent touchées par ce souffle magique. Les personnes du commun ne se rendirent compte de rien, elles sentirent juste une bourrasque de vent. Mais les mages, eux ressentirent cette vague. La puissance déployée était porteuse de violence, de haine. Un froid glacial s’empara de leurs esprits quelques secondes puis disparut. Au siège de la corporation, le Grand Conseil ressentit lui aussi cette onde.

Puis plus rien. La tempête sur les Monts Glacés de Vertana se calma. Elle s’arrêta même totalement. Tout semblait être redevenu parfaitement normal. Les hommes ayant ressenti cette onde de choc restèrent sur leurs gardes, s’attendant à tout moment à se trouver confrontés de nouveau à cette concentration d’énergie néfaste. Mais rien. Les minutes passèrent, toujours rien. Tout était terminé. Il ne s’agissait cependant que d’une apparence. Cette onde de choc n’était pas sans conséquences… Pour être plus précis, elle n’était pas sans cause.

Sarexiel avait commencé d’agir. Les mages qu’il avait assemblé autour de lui avaient usé toutes leurs forces pour lancer cette onde. Ils devaient se reposer avant de pouvoir agir de nouveau.


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Quelques jours après cette décharge magique, les mages purent reprendre leur méditation et accumuler de nouveau l’énergie suffisante pour la suite du plan. Soudain, partout, les hommes ressentirent comme un bourdonnement dans leurs oreilles. Tous sans exception. Mages, guerriers, femmes au foyer, enfants. Ce bourdonnement s’amplifia jusqu'à ce qu’ils n’entendent plus que ça. Lorsque ce fut le cas, le bourdonnement cessa et une voix se fit entendre à sa place. Une voix d’un calme glacial. Aucun sentiment, aucune émotion ne s’en dégageait. Le ton était monocorde.


Je m’adresse à l’ensemble de la population de l’univers galacticain. Tremblez, car je suis de retour. Pour des raisons qui vous sont inconnues, j’ai été rappelé par ce monde. Un appel raisonne. Vous ne le sentez pas, mais moi, il tinte à mes oreilles comme une douce musique. Je suis attendu, et vous, vous êtes sur mon chemin. Tremblez, car je ne dévierai pas ma route.

Je vais tout de même faire preuve d’un minimum de politesse et me présenter à vous tous. Mon nom est… Sarexiel…



Partout sur les cinq, on pouffa de rire, on se moqua de cet hurluberlu voulant se faire passer pour un personnage de légende. Certains se désintéressèrent même de ce qu’ils entendaient pour retourner à leurs activités. La voix sonna de nouveau à leurs oreilles, bien plus fort que précédemment.


Vous ne semblez pas me prendre au sérieux. Très bien… Je vais peut être devoir me montrer plus persuasif.


Les hommes ressentirent alors un froid glacial se répandre dans leurs esprits, paralysant leurs pensées.


Alors ? Qu’en pensez vous ? Appelez moi comme vous le souhaitez. Donnez moi les noms de vos légendes. Sarexiel, l’Ange Blanc, Sarexiel le Sombre démon, ou Sarexiel l’homme au cœur de glace, peu m’importe. Tous ces qualificatifs sont exacts. Mais croyez bien que je suis Sarexiel et tenez-en compte, sinon vous risquez de le regretter.
Renseignez-vous, tous. L’Asherit se réveille. La neige fond sur les « Monts Glacés » comme vous les appelez. Bientôt, les structures sortiront de sous les glaces, mon palais refera surface, mon peuple, zombies de glace, revivra. L’armé de glace se reformera bientôt. Tremblez, car vous êtes sur mon chemin.

Je tenais également à vous présenter mes fidèles qui me suivront dans ma réponse à ce délicieux appel. Ils furent appelés par ma puissance, puissance que certains d’entre vous ont ressenti il y a quelques jours. Mes neuf compagnons ne seront pas non plus à prendre à la légère. Il ne s’agit pas moins de trois anges du ciel, trois démons des enfers et trois héros des hommes. Ils rassemblent les trois parties de mon être, ils se complètent, et en s’unissant, ils m’égalent. Ils m’égalent, car la puissance cumulée des anges, des démons et des hommes coule dans mes veines. Tremblez, car cette puissance précèdera mon arrivée.

Comme je le disais, mes généraux sont au nombre de neuf. Je vous présenterai d’abord les trois anges me prêtant leur force. Le grand Archange Métatron qui n’est pas moins que le chef des Séraphins, les plus puissants des anges. Il est accompagné par deux de ses subordonnés, Vehuiah, ange de la réussite et Sitael qui incarne la responsabilité et la protection face à vos armées.
Ensuite, viennent les trois chefs démoniaques. Malphas, le Président des enfers, Mantus, Dieu des enfers, et enfin Vassago, Prince des enfers. Comment peut-il y avoir plusieurs dirigeants des enfers ? Tout simplement car il y a plusieurs enfers. Croyez moi, je les ai tous visités.
Faisant suite à ces êtres issus de la magie et des croyances, viennent les héros humains des temps passés. Orphée qui vous charmera par sa musique, Prométhée le voleur de feu, et Persée, le grand guerrier. Voila ce à quoi vous vous heurterez bientôt. Tremblez, car ils sèment la mort sur leur route.

Bientôt je serais parmi vous. Je suis encore coincé dans mon palais sous les glaces, mais lorsque je pourrai enfin sortir après toutes ces années d’emprisonnement, alors vous subirez mon courroux. Ma haine est sans limite. Je hais les hommes, car à cause d’eux j’ai tout perdu. Je hais aussi les Dieux, car ils sont la cause de tout ce qui m’est arrivé. Et enfin, je me hais moi-même car je n’ai pu détruire les hommes il y a des siècles. Mais maintenant, je compte bien arriver à mes fins. Tremblez, car le temps vous est compté.



La voix se tut définitivement. Beaucoup crurent qu’il s’agissait d’une blague de mauvais goût, jusqu'à ce qu’on annonce l’apparition de bâtiments qui semblaient sortir de la neige dans les monts glacés…

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- Alors c‘était comment ? J’étais crédible ?

- On s’y serait cru.

- Mes cours de théâtre ont servi finalement. Dire que je trouvait ça inutile à l’école.

- Et maintenant, on fait quoi ?

- Euhhhh, je sais pas… On pourrait peut être… Nan, mauvaise idée. Et si… Nan, autre mauvaise idée.

- On pourrait peut être se débarrasser de ces mages, ils ne nous servent plus…

- Et comment ? Ils sont plus puissants que nous, si on tente de les tuer, on est mal…

- Arrrrrggghhh, j’croyais que t’avais pensé à tout…

- Ba comme d’hab, il a merdé sur un point…

- Ta gueule Dashil…
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