Lievanta cette terre pourtant connu pour son aridité et sa châleur dévôrante subissait depuis des semaines sans aucune interruption de fortes pluies diluviennes. Il pleuvait,il pleuvait à torrent accompagné d'un vent glaciale ravageur, apte à décourager tout être vivant à venir sortir la tête de son trou. Et pourtant,une centaine d'hommes se tenait au dehors, en plein milieu d'un camps écarlate. Du sang, du sang partout. Pas même les efforts vains de la pluie ne pouvait diluer toute cette impressionnante quantité de liquide rouge vif. Des dizaines et des dizaines de corps ensanglantés jonchaient le sol dur rocailleux du Desertica. A leur côtés une multitude d'épées, de boucliers fracassés, de fusils enrayés ou brûlés. Seules les flammes s'étaient vu vaincre par la puissance des éléments.Tout était dévasté, certaines ruines noircies gardaient encore la trace toute récente de sortilèges reçues. Dans l'atmosphère on respirait la mort et la cendre, un odeur opressante mais qui était devenue quotidienne depuis longtemps en Lievanta.
Il restait peu de survivants ennemis, pour être exact après les dernières exactions commises par les soldats lievantains, il n'en restait plus qu'un. Le capitaine Urff le tenait fermement par les cheveux d'une main, de l'autre son épée levée. Son regard était inhumain. La haine, le fanatisme les seules émotions qu'on apercevaient dans la froideur de ses yeux.
-Je vous en supplie... pitié. souffla l'homme avec douleur, une tâche rouge au milieu de la poitrine, son visage rongé d'hématomes et de coupures. Il sentait ses dernières forces l'abandonner. Le capitaine Urff, un homme de taille gigantesque et à l'allure barbare se tourna vers ses hommes , hilare.
-Vous avez entendu ? L'infidèle allié à satan demande pitié. Personne évidemment ne répondit. Urff tourna son visage à présent rouge de colère vers sa victime, ses ongles affirmant plus sauvâgement leur prise, l'homme gémit. Je suis navré, tu as offensé notre déesse Bagina en t'alliant aux démons. Elle est très en colère et elle exige ton sang en guise d'apaisement. Urff s'exécuta et lui trancha la tête, éclaboussé de partout.
-Aaargh. Sitis avait détourné la tete éccoeuré de nouveau par la capacité des hommes à se conduire comme des bêtes. Et pourtant il en avait l'habitude et ce depuis 5 ans,année de son engagement dans l'armée sainte. Un homme en robe or et argent au crâne chauve mais aux yeux grands ouverts semblable à un illuminé se dégagea des rangs et s'avança aux côtés d'Urff, son visage satisfait tourné vers les hommes.
-Mes cher fidèles, vous venez encore une fois de prouver votre courage et votre loyauté à notre bien aimée déesse, Bagina. Vous avez exécuté avec merveille ses voeux divins, ces chiens hérétiques ne seront plus un problème pour elle, ils ont payé par leur insolence. Soyez fier de vous. GLOIRE A BAGINA !!!
-GLOIRE A BAGINA ! reprirent en choeur tous les hommes avec conviction. Mais Sitis savait pertinemment que ce n'était que façade, un mirage déserticain. Il pouvait renifler leur doutes, leur peur mais surtout le commencement d'une remise en cause de leur foi jusque là infléchissable. C'était sans compter l'accumulation désastreuses de défaites que Lievanta subissait et qui accentuait encore plus ces sentiments. Les ennemis de Bagina déferlaient par milliers en Lievanta et semaient la mort sur leur passage. Déjà nombre de soldats avaient perdu des familles, dont la sienne. Tous se posaient sans doute comme lui les mêmes questions.Bagina était-elle entrain de les abandonner ? Pourquoi l'ennemi était-il plus fort ? Leur dieu avait-il plus de puissance ? Existait-il vraiment qu'un seul Dieu comme on lui avait tant asséné ?
Sitis soupira, encore un autre jour à batailler, puis par la suite à se poser exactement les mêmes questions. Quand est-ce qu'une lueur d'espoir viendrait dissiper ces brûmes si intenses autour de lui ? Jamais probablement, l'enfer ne relâchait jamais ses proies.
Guerre Sainte
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- Farell Xarcias
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Re: Guerre Sainte
Dans mes rêves je fais bien les choses. Je suis avec Arana dans cette belle nuit humide assis sur le sable à admirer les étoiles. J'ai toujours 16 ans, je discute de tout et de rien avec elle, je ris. Je me dispute aussi. A cause d'histoires futiles tels que des regards trop appuyés sur d'autres filles. Même ces images sont délicieuses. Ou sinon elle est sur mes genoux, déblatère des tas de choses insignifiantes de façon ininterrompue. Je ne l'écoute pas, je ne lui répond pas. Je me contente de sourire et de faire semblant de porter intérêt à ses dires. Elle était ma promise, tout le monde prédisait notre mariage prochain. C'était encore le temps de l'insouciance,le temps ou je me sentais encore humain. Puis comme toujours la bulle éclate et je me réveille en sursaut. Un supplice, l'âme à nouveau torturé. Mais aussi un immense sentiment de désespoir et un goût amer dans la bouche. Chaque réveil à la réalité est finalement un cauchemar et je fonds en larmes. Et ce faisant je me sens minable, indigne de porter la croix de Bagina par cet accès de faiblesse.
Et pourtant il en a pas toujours été ainsi. A mon engagement il y a 5 ans, j'étais encore ce jeune adolescent idéaliste, fervent croyant doté d'un esprit guerrier et inaccessible aux doutes. Je me souviens avoir été séduit par le discours des prêtres qui haranguaient la foule contre les hérétiques du pays voisin. Je me souviens du visage fier de mes parents, de mes cousins lorsque je leur ai appris la nouvelle de mon engagement dans l'armée sainte et présenter mes nouvelles armes. J'ai tout plaqué pour Bagina, elle était la seule que j'aimais, que j'adorais. Elle était tout pour moi. Arana était insignifiante face à elle, ses pleurs pour m'empêcher de partir m'ont plus mises en colère qu'autre chose. Je l'ai frappé et l'ai insulté de mauvaise croyante lui reprochant son manque de loyauté à notre déesse. C'était la dernière fois que je la voyais... la dernière fois que je voyais son visage. C'était il y a 5 ans.
Mais la guerre sainte avait débuté bien plus tôt, en l'an 247,il y a près de 14 ans. Face à la multiplication et à la montée en puissance de nouveaux cultes jugés menaçants, face aux dégradations de nos temples, et bien d'autres sacrilèges encore. Le Lievanta tout entier et d'autres pays unis par la même foi se soulevèrent. Et ainsi débuta l'un des conflits les plus meutriers de l'histoire... que nous étions entrain de perdre. Nos alliés déjà s'effondraient, seule le Lievanta était encore debout. Mais pour combien de temps ? 14 ans de combats violents et inhumains, 14 ans de destructions et de ravages. Combien de morts ? Il ne valait même pas y penser. Tout le monde s'accordait à dire que c'était du gachis, mais les violences ne s'arrêtaient pas pour autant, au contraire, elles ne cessaient de monter en intensité, la haine de l'autre dominant plus que jamais les esprits.
En pleine 5ème saison de l'an 261 nous subissons depuis longtemps les pluies incessantes qui ravagent nos troupes. Les hommes victimes de maladies sont nombreux et bien peu survivent. Pas même de trêve n'est permise, les ennemis victorieux ne relâchent pas la pression et continuent de s'infiltrer derrière nos lignes, des pans de notre peuple à leur merci. Combien de temps les hommes pourront t-ils tenir si rien ne vient contrebalancer toutes ces mauvaises nouvelles ?
Bagina très chère déesse adorée ne nous abandonne pas. Redonnes nous le courage et la force de poursuivre ce combat pour toi. Je te supplie de nous faire un signe quelconque, de nous aider à repousser les envahisseurs et à protéger notre Lievanta chéri qui t'es si dévoué mais que l'on voit tant martyrisé par tes ennemis.
-Sitis c'est ton tour de garde aujourd'hui. cria un homme en armure en entré bruquement dans la tente. Il était mouillé de la tête aux pieds. Encore entrain d'écrire dans ton maudit carnet. Je te l'ai déjà dit,PRIE au lieu de flâner.On en a bien besoin.
Et pourtant il en a pas toujours été ainsi. A mon engagement il y a 5 ans, j'étais encore ce jeune adolescent idéaliste, fervent croyant doté d'un esprit guerrier et inaccessible aux doutes. Je me souviens avoir été séduit par le discours des prêtres qui haranguaient la foule contre les hérétiques du pays voisin. Je me souviens du visage fier de mes parents, de mes cousins lorsque je leur ai appris la nouvelle de mon engagement dans l'armée sainte et présenter mes nouvelles armes. J'ai tout plaqué pour Bagina, elle était la seule que j'aimais, que j'adorais. Elle était tout pour moi. Arana était insignifiante face à elle, ses pleurs pour m'empêcher de partir m'ont plus mises en colère qu'autre chose. Je l'ai frappé et l'ai insulté de mauvaise croyante lui reprochant son manque de loyauté à notre déesse. C'était la dernière fois que je la voyais... la dernière fois que je voyais son visage. C'était il y a 5 ans.
Mais la guerre sainte avait débuté bien plus tôt, en l'an 247,il y a près de 14 ans. Face à la multiplication et à la montée en puissance de nouveaux cultes jugés menaçants, face aux dégradations de nos temples, et bien d'autres sacrilèges encore. Le Lievanta tout entier et d'autres pays unis par la même foi se soulevèrent. Et ainsi débuta l'un des conflits les plus meutriers de l'histoire... que nous étions entrain de perdre. Nos alliés déjà s'effondraient, seule le Lievanta était encore debout. Mais pour combien de temps ? 14 ans de combats violents et inhumains, 14 ans de destructions et de ravages. Combien de morts ? Il ne valait même pas y penser. Tout le monde s'accordait à dire que c'était du gachis, mais les violences ne s'arrêtaient pas pour autant, au contraire, elles ne cessaient de monter en intensité, la haine de l'autre dominant plus que jamais les esprits.
En pleine 5ème saison de l'an 261 nous subissons depuis longtemps les pluies incessantes qui ravagent nos troupes. Les hommes victimes de maladies sont nombreux et bien peu survivent. Pas même de trêve n'est permise, les ennemis victorieux ne relâchent pas la pression et continuent de s'infiltrer derrière nos lignes, des pans de notre peuple à leur merci. Combien de temps les hommes pourront t-ils tenir si rien ne vient contrebalancer toutes ces mauvaises nouvelles ?
Bagina très chère déesse adorée ne nous abandonne pas. Redonnes nous le courage et la force de poursuivre ce combat pour toi. Je te supplie de nous faire un signe quelconque, de nous aider à repousser les envahisseurs et à protéger notre Lievanta chéri qui t'es si dévoué mais que l'on voit tant martyrisé par tes ennemis.
-Sitis c'est ton tour de garde aujourd'hui. cria un homme en armure en entré bruquement dans la tente. Il était mouillé de la tête aux pieds. Encore entrain d'écrire dans ton maudit carnet. Je te l'ai déjà dit,PRIE au lieu de flâner.On en a bien besoin.
- Farell Xarcias
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Re: Guerre Sainte
Humph... une nouvelle journée de pluie pour changer. bougeonna Sitis avec mauvaise humeur. Il pleuvait et ventait toujours autant, et une brûme glaciale s'était imposée durant la nuit ambiante. Il était secoué de tremblements et de frissons, mouillé de la tête aux pieds. Il sentait le froid lui mordre le visage et la poussière et le sable venir lui piquer les yeux, son écharpe sur la face totalement inefficace contre leurs assauts.
Sitis, mince et d'allure courtaude, avait la peau olivâtre, les cheveux noirs de jais rasés court et les yeux marrons-noirs. Une énorme cicatrice parcourait son visage en large, d'une joue à l'autre en passant par son nez. La lame d'un sympathique ennemi qui avait gentiment tenté de lui trancher la tête mais n'avait seulement qu'effleurer son visage lascéré. Son regard était éteint et désabusé, il ne semblait plus rien attendre de la vie. Comme tous les soldats lievantains il portait une vieille armure avec pardessus un long manteau noir, un énorme motif or à son milieu. Ce motif avait pour représentation une femme ailée. Elle avait la tête levée,les yeux fermées, ses mains croisées sur sa poitrine, et les ailes entrain de se déployer. Bagina leur déesse, celle pour qui ils sacrifiaient leur vies depuis tout ce temps. Sitis trimballait aussi son fusil blaster à ses épaules et un pistolet à ses hanches.
Tu ne trouve pas ça encourageant ? ajouta t-il ennuyé en tournant la tête. Il se trouvait sur le haut d'une colline de roche et de sable à proximité du camps réaménagé aux côté d'un compagnon d'arme. Celui-ci l'ignora tout bonnement.Tous les deux avaient été choisis pour s'installer sur cette position avancée afin de garder un oeil sur les environs. L'homme semblait en profonde immersion, agenouillé et les paumes collées. Sitis assis en tailleur l'observait avec curiosité mais aussi, avec agacement. La vraie raison de cet agacement il le savait était qu'il priait, qu'il se comportait comme un vrai fidèle mais la vérité était trop terrible à supporter. Sitis préféra écouter les prières de l'autre homme plutôt que ses pensées inavouées.
-Le mal sera ruiné,écrasé puis dompté.
La victoire sera donnée aux justes car telle est ta volonté Bagina, ma grande déesse. Les hommes qui t'ignorent,te bafouent mettant leurs atouts aux services de la perfidie , abusés qu'ils sont par les démons paieront de leur crimes.
Moi ton humble serviteur j'essaye en te restant fidèle de m'épanouir en toi. Jusqu'à la mort je le resterais. Ni les déchus, ni les hérétiques ne pourront briser ce bouclier de lumière que tu as imposé à mon esprit. Je suis protégé de leur vices et de leur folie.
Bagina ma grande déesse, offre moi aussi ton épée que je puisse pourfendre les ténèbres de leur esprits si faibles et corruptibles. Permets moi de les remettre sur le droit chemin. Je porterai ton message de façon éternel et ferais éclater la vérité aux yeux de tous.
-Septième texte du prophète Senctia. dit Sitis d'un ton faussement détaché à la fin de sa prière. L'homme à la peau basané lui lança un regard surpris. Pour la première fois il faisait attention à lui. Il n'avait que 15 ans quand il a écrit cela. Et il possédait déjà des dons fantastiques et une sagesse infinie. Il possédait une foi inébranlable en Bagina malgré les temps de paiens et son jeune âge car il disait qu'elle lui était apparue et qu'elle lui avait confié pour mission de nous guider sur la bonne voie.
-Bravo pt'it c'est exact. lui répondit le soldat fidèle en en se levant pour dégourdir ses jambes endoloris, puis se rasseyant en tailleur à ses côtés. Il rabbatit fermement sa capuche tombée à la renverse et reprit la parole.Comment tu sais tout ça?
-Sitis... Et je sais tout ça parce que tout bon croyant lievantain se doit de connaître tous les textes du prophète. Enfin c'est que ce me rabâchait les prêtres du temps ou j'apprenais.
-Et ils ont raison. C'est l'ignorance qui permet à tous ces chiens déchus qui prônent le culte de Kronotos ou toutes ces vermines hérétiques de se développer et de commettre sacrilège. Sitis se mua dans un silence songeur, préférant ne pas révéler ce qu'il pensait de tout ça. Mais l'homme lui jeta un regard méfiant et soupçonneux.
-Dis donc toi tu me paraîs un peu trop réfléchir et douter de certaines choses que tu ne devrais pas. Il serait avisé de ne pas douter de notre déesse. Le ton était serein,mais la menace subtile. Sitis lui jeta un regard de défi.
-Et si c'était le cas ? Tu ne te poses donc jamais de questions sur tout ce qui nous arrive ?
-Non. répondit simplement le fidèle d'un ton laconique,le corps raidi. Sitis lui jeta un regard ahuri. Il mentait ce n'était pas possible.
-Dans quelques mois si rien ne change,nous devrons nous incliner devant l'ennemi hérétique allié aux démons et tu prétends me faire croire que tu n'as aucun doute ? Pourquoi donc Bagina laisse t-elle faire... C'en fus trop pour son compagnon qui le plaqua au sol, l'attrappa férocement par les cheveux et lui posa sa lame sur la gorge.
-Bon écoute pt'it gars. T'as intérêt à fermer ta grande gueule infesté de saletés impures avant que je te plante ma lame dans le gosier. Sitis resta figé et silencieux de stupeur,ses yeux ne quittant pas la lame de son détracteur d'ou on apercevait des lueurs dangereuses dans les yeux.D'habitude elle s'éclate avec des hérétiques mais là je sens qu'elle va faire exception. Je pourrais aussi te dénoncer aux prêtres qui se feraient un plaisir de te cuir à petit feu. Moi je vais te dire pourquoi on perd ce conflit. C'est parce que Bagina est en colère. Elle ne possède que des larves comme toi qui doutent au lieu de combattre aveuglément pour elle dans cette armée qui se prétend fidèle.
-Ca fait 5 ans que je combat pour elle. Je ne compte même plus le nombre d'ennemi que j'ai tué. Je ne me sens même plus humain à vrai dire. répliqua froidement Sitis en repoussant la lame de de l'homme avec dégoût qui se recula. Un puissant sentiment d'écoeurement et de colère l'envahit. Avait -il trouvé sa proie pour se défouler?Il semblait être la cible parfaite, l'homme qui ne doutait jamais, ce qu'il aurait peut être préféré être. Il pensa un instant à sortir son révolver, puis il rejeta cette idée absurde. Son voisin se releva et rangea son couteau, l'oeil furieux.
-Peu m'importe ce que tu ressens. Peu m'importe ce que vous ressentez tous. Peu m'importe ce que JE ressens. Seule Bagina m'importe. LA SEULE. Je la suivrait jusqu'au bout et exécuterait n'importe lequel de ses ordres.. Si elle décide nous punir en faisant brûler tout entier le Lievanta et bien... et bien... et bien j'approuverai avec joie. J'ai déjà perdu ma famille,j'ai déjà donné ma vie, je la suivrai dans toutes les épreuves, et toutes ses décisions. Des larmes qu'on ne saurait prendre pour des gouttes d'eau coulèrent sur ses joues tandis qu'il finissait sur une voix tremblante, le coeur lourd.Sitis ressentit un vif sentiment d'injustice, de révolte en l'entendant. Puis il se demanda pourquoi il ressentait tout ça sur le moment.
Qu'est-ce qu'il le choquait ? Sa foi aveuglante ? Et pourtant il avait été ainsi durant plusieurs années. Il aurait réagi de même si un autre comme lui s'était mis à douter. Il eut honte de lui, il se dégoutait et il ne savait même pas pourquoi. Ou bien parce qu'il perdait peu à peu la foi et cela le révoltait. Il se sentait donc indigne de Bagina. Ou bien parce il était effaré par la foi aveuglante de certains mais qu'il les enviait aussi pour cela. Peut être les deux. Il était incapable de trancher.
Mais il n'eut pas le temps d'approfondir la question, il entendit au loin, un bruit de vombrissement. Il leva la tête au ciel, 5 années de guerre l'avait rendu alerte et méfiant au moindre fait suspect. Il voulut s'en référer à son compagnon mais celui-ci continuait ostentiblement de lui tourner le dos, décidé à cacher son accès de faiblesse. Sitis compréhensif et peu désireux de le déranger, résolut à aller vérifier tout seul les environs.
Sitis, mince et d'allure courtaude, avait la peau olivâtre, les cheveux noirs de jais rasés court et les yeux marrons-noirs. Une énorme cicatrice parcourait son visage en large, d'une joue à l'autre en passant par son nez. La lame d'un sympathique ennemi qui avait gentiment tenté de lui trancher la tête mais n'avait seulement qu'effleurer son visage lascéré. Son regard était éteint et désabusé, il ne semblait plus rien attendre de la vie. Comme tous les soldats lievantains il portait une vieille armure avec pardessus un long manteau noir, un énorme motif or à son milieu. Ce motif avait pour représentation une femme ailée. Elle avait la tête levée,les yeux fermées, ses mains croisées sur sa poitrine, et les ailes entrain de se déployer. Bagina leur déesse, celle pour qui ils sacrifiaient leur vies depuis tout ce temps. Sitis trimballait aussi son fusil blaster à ses épaules et un pistolet à ses hanches.
Tu ne trouve pas ça encourageant ? ajouta t-il ennuyé en tournant la tête. Il se trouvait sur le haut d'une colline de roche et de sable à proximité du camps réaménagé aux côté d'un compagnon d'arme. Celui-ci l'ignora tout bonnement.Tous les deux avaient été choisis pour s'installer sur cette position avancée afin de garder un oeil sur les environs. L'homme semblait en profonde immersion, agenouillé et les paumes collées. Sitis assis en tailleur l'observait avec curiosité mais aussi, avec agacement. La vraie raison de cet agacement il le savait était qu'il priait, qu'il se comportait comme un vrai fidèle mais la vérité était trop terrible à supporter. Sitis préféra écouter les prières de l'autre homme plutôt que ses pensées inavouées.
-Le mal sera ruiné,écrasé puis dompté.
La victoire sera donnée aux justes car telle est ta volonté Bagina, ma grande déesse. Les hommes qui t'ignorent,te bafouent mettant leurs atouts aux services de la perfidie , abusés qu'ils sont par les démons paieront de leur crimes.
Moi ton humble serviteur j'essaye en te restant fidèle de m'épanouir en toi. Jusqu'à la mort je le resterais. Ni les déchus, ni les hérétiques ne pourront briser ce bouclier de lumière que tu as imposé à mon esprit. Je suis protégé de leur vices et de leur folie.
Bagina ma grande déesse, offre moi aussi ton épée que je puisse pourfendre les ténèbres de leur esprits si faibles et corruptibles. Permets moi de les remettre sur le droit chemin. Je porterai ton message de façon éternel et ferais éclater la vérité aux yeux de tous.
-Septième texte du prophète Senctia. dit Sitis d'un ton faussement détaché à la fin de sa prière. L'homme à la peau basané lui lança un regard surpris. Pour la première fois il faisait attention à lui. Il n'avait que 15 ans quand il a écrit cela. Et il possédait déjà des dons fantastiques et une sagesse infinie. Il possédait une foi inébranlable en Bagina malgré les temps de paiens et son jeune âge car il disait qu'elle lui était apparue et qu'elle lui avait confié pour mission de nous guider sur la bonne voie.
-Bravo pt'it c'est exact. lui répondit le soldat fidèle en en se levant pour dégourdir ses jambes endoloris, puis se rasseyant en tailleur à ses côtés. Il rabbatit fermement sa capuche tombée à la renverse et reprit la parole.Comment tu sais tout ça?
-Sitis... Et je sais tout ça parce que tout bon croyant lievantain se doit de connaître tous les textes du prophète. Enfin c'est que ce me rabâchait les prêtres du temps ou j'apprenais.
-Et ils ont raison. C'est l'ignorance qui permet à tous ces chiens déchus qui prônent le culte de Kronotos ou toutes ces vermines hérétiques de se développer et de commettre sacrilège. Sitis se mua dans un silence songeur, préférant ne pas révéler ce qu'il pensait de tout ça. Mais l'homme lui jeta un regard méfiant et soupçonneux.
-Dis donc toi tu me paraîs un peu trop réfléchir et douter de certaines choses que tu ne devrais pas. Il serait avisé de ne pas douter de notre déesse. Le ton était serein,mais la menace subtile. Sitis lui jeta un regard de défi.
-Et si c'était le cas ? Tu ne te poses donc jamais de questions sur tout ce qui nous arrive ?
-Non. répondit simplement le fidèle d'un ton laconique,le corps raidi. Sitis lui jeta un regard ahuri. Il mentait ce n'était pas possible.
-Dans quelques mois si rien ne change,nous devrons nous incliner devant l'ennemi hérétique allié aux démons et tu prétends me faire croire que tu n'as aucun doute ? Pourquoi donc Bagina laisse t-elle faire... C'en fus trop pour son compagnon qui le plaqua au sol, l'attrappa férocement par les cheveux et lui posa sa lame sur la gorge.
-Bon écoute pt'it gars. T'as intérêt à fermer ta grande gueule infesté de saletés impures avant que je te plante ma lame dans le gosier. Sitis resta figé et silencieux de stupeur,ses yeux ne quittant pas la lame de son détracteur d'ou on apercevait des lueurs dangereuses dans les yeux.D'habitude elle s'éclate avec des hérétiques mais là je sens qu'elle va faire exception. Je pourrais aussi te dénoncer aux prêtres qui se feraient un plaisir de te cuir à petit feu. Moi je vais te dire pourquoi on perd ce conflit. C'est parce que Bagina est en colère. Elle ne possède que des larves comme toi qui doutent au lieu de combattre aveuglément pour elle dans cette armée qui se prétend fidèle.
-Ca fait 5 ans que je combat pour elle. Je ne compte même plus le nombre d'ennemi que j'ai tué. Je ne me sens même plus humain à vrai dire. répliqua froidement Sitis en repoussant la lame de de l'homme avec dégoût qui se recula. Un puissant sentiment d'écoeurement et de colère l'envahit. Avait -il trouvé sa proie pour se défouler?Il semblait être la cible parfaite, l'homme qui ne doutait jamais, ce qu'il aurait peut être préféré être. Il pensa un instant à sortir son révolver, puis il rejeta cette idée absurde. Son voisin se releva et rangea son couteau, l'oeil furieux.
-Peu m'importe ce que tu ressens. Peu m'importe ce que vous ressentez tous. Peu m'importe ce que JE ressens. Seule Bagina m'importe. LA SEULE. Je la suivrait jusqu'au bout et exécuterait n'importe lequel de ses ordres.. Si elle décide nous punir en faisant brûler tout entier le Lievanta et bien... et bien... et bien j'approuverai avec joie. J'ai déjà perdu ma famille,j'ai déjà donné ma vie, je la suivrai dans toutes les épreuves, et toutes ses décisions. Des larmes qu'on ne saurait prendre pour des gouttes d'eau coulèrent sur ses joues tandis qu'il finissait sur une voix tremblante, le coeur lourd.Sitis ressentit un vif sentiment d'injustice, de révolte en l'entendant. Puis il se demanda pourquoi il ressentait tout ça sur le moment.
Qu'est-ce qu'il le choquait ? Sa foi aveuglante ? Et pourtant il avait été ainsi durant plusieurs années. Il aurait réagi de même si un autre comme lui s'était mis à douter. Il eut honte de lui, il se dégoutait et il ne savait même pas pourquoi. Ou bien parce qu'il perdait peu à peu la foi et cela le révoltait. Il se sentait donc indigne de Bagina. Ou bien parce il était effaré par la foi aveuglante de certains mais qu'il les enviait aussi pour cela. Peut être les deux. Il était incapable de trancher.
Mais il n'eut pas le temps d'approfondir la question, il entendit au loin, un bruit de vombrissement. Il leva la tête au ciel, 5 années de guerre l'avait rendu alerte et méfiant au moindre fait suspect. Il voulut s'en référer à son compagnon mais celui-ci continuait ostentiblement de lui tourner le dos, décidé à cacher son accès de faiblesse. Sitis compréhensif et peu désireux de le déranger, résolut à aller vérifier tout seul les environs.
- Farell Xarcias
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- Inscription : 19 févr. 2008, 19:52
Re: Guerre Sainte
Il faisait sombre et la brûme n'arrangeait pas les choses. Mais en l'occurence dans ce cas présent Sitis se servait plus de son ouie que de ses yeux, suivant ce seul vrombrissement presque imperceptible à l'oreille. La pluie avait sans doute rendue ces sons vibrants plus percutant. Il serpentait entre les parois rocheuses dans les chemins étroits, grimpant et sautant par dessus tous les obstacles avec beaucoup de précaution. La colline abrupt et sauvâge était dangereuse et s'y promener en pleine nuit sans faire attention amenait presque tout le temps à de mauvaises surprises. Bon nombre d'aventuriers étrangers venus explorer ces collines avaient payé par leur insouciance. Les déserticains bien plus avertis étaient les seuls à pouvoir dompter ces collines dans la noirceur mystérieuse de la nuit. Sitis marchait d'un pas discret, ses pieds foulant à peine le sable fin, son fusil blaster fermement empoigné et prêt à l'usage. Il avançait et se rapprochait toujours plus de la source de son déplacement. Le son devenait plus qu'une impression, il s'établissait désormais dans la certitude de son esprit. "j'y suis presque."
Puis il entendit des sifflotements tout prêt de lui. Quelqu'un se trouvait dans les parages et des pas se firent entendre,il venait par ici. Sitis se recula dans une zone dont l'angle lui permettait d'être invisible. La personne apparut dans son champs de vision le dos tourné. Toujours sifflotante, elle se mit à pisser sur un rocher , n'hésitant pas à clamer son bonheur par des gémissements durant son petit moment privilégié. Il remit son pantalon, puis soulagé repartit avec plus de légereté d'ou il venait. Sitis décida de le suivre afin de répondre à ses questions. "Que faisait donc cet individu sur cette ici et tout seul ? Il n'arrivait malheureusement pas à le détailler, sa vision dans la nuit étant trop floue à cette distance mais il sentait déjà quelque chose qui clochait. Il le suivit et quelques secondes plus tard ils arrivèrent à une zone plate aménagée. Et comme par hasard cette zone était l'origine d'ou provenait le vrombrissement.
On apercevait une tente, deux couchettes, tout un tas de boites de conserves sur le sol et... un fusil blaster. L'homme se dirigea vers une grosse machine prêt de sa tente tandis que lui même se positionnait derrière un rocher. La machine était de forme rectangulaire, avec un nombre impressionnant de touches, et d'interrupteurs. Une grosse batterie tournante roulait à l'intérieur d'une une vitesse hallucinante et produisait en fait ce vrombrissement. L'homme pianota dessus. Sitis sentit le déclic se faire dans sa tete et écarquilla les yeux. Il s'agissait d'un générateur. Ceux-ci étaient des machines ultra complexes et sophistiquées,massivement utilisés dans le conflit, le campement en possédait plusieurs. Ils étaient sources d'énergies,permettaient aussi la recharge, le chauffage mais surtout... d'envoyer des messages codés.A cette pensée, Sitis se releva brusquement,comme prévenu d'un danger soudain, le fusil pointé sur l'individu.
- Hey toi !cria t-il à son adresse. L'individu sursauta, et se retourna figé par l'apparition. Bouge plus et mets tes mains en évidence. Sitis s'approcha à vive allure,vigilant, prêt à faire face à la moindre incartade. Puis enfin il put le voir clairement. Il blêmit. Face à lui, un Arak, un hérétique ennemi blasphemant leur déesse, un de ceux qu'ils combattait depuis 14 ans,un de ceux qui s'en prenaient aux Lievantains. Il reconnaissait parfaitement le blason sur sa poitrine, celle de son prétendu dieu,Vraltar. Un homme à tête de loup,assis sur un nuage noir, et une foudre à la main. Sitis sentit monter la haine en lui, il sembla de même pour son ennemi qui prit un visage menaçant. Faisant fi de l'ordre donné, il se remit à pianoter sur le générateur avec empressement, déterminé.Bouge plus ! Arrête ça je te dis ! Sitis n'hésita pas un instant. L'Arak s'écroula sur le sol,un rayon laser venu lui exploser l'épaule.A la grande stupeur de Sitis il se releva immédiatement et se remit à pianoter les touches du générateur.
-MON DIEU AIDES MOI ET PRETES MOI TA FORCE !hurla celui-ci. Sitis sut qu'il n'avait plus le choix, son instinct lui priait d'en finir avant que le mal ne soit fait. Il redressa son fusil,mais un bruit lourd derrière lui le fit se retourner. Un autre Arak la face déformée par la haine fit son apparition, le fusil braqué sur lui.Un rayon fusa prêt de son oreille,un deuxième à ses pieds. Sitis répliqua tandis qu'il se mettait à courrir.
-Rahim dépêche toi d'envoyer ce foutu signal nom d'un chien, tu aurais déjà dû terminé. Je m'occupe de l'hérétique. cria l'autre tout en continuant de tirer comme une furie, ses rayons lasers ricochant un peu partout. Sitis la tête baisée, serpenta du mieux qu'il put puis se mit à l'abris derrière un rocher.
-HAHAHA ! Ca y est ils ont reçu le message.
- Vraltar soit loué ! Sitis perçut le moment d'inattention, il décida d'en profiter. Il se releva,se dégagea de sa cachette et lança sa riposte. Il visa non pas son assaillant mais l'homme derrière lui qu'il avait déjà blessé, décidé à lui faire payer son infâmie. Un seul tir. L'homme fut mortellement touché à la poitrine. L'autre arak impressionné par la précision de l'ennemi décida de privilégier un autre mode de combat.Il sortit son coutelas et fonça sur lui.
Sitis désarçonné par le changement soudain, tira de façon complètement aléatoire.Tout allait très vite. L'arak à ses côtés lui sauta dessus, et le plaqua contre le sol rocheux, il sentit son dos s'écorcher en plusieurs endroits, hébété. L'arak triomphant tenta de toutes ses forces de lui planter son couteau dans la tempe. Mais Sitis réveillé, écarta soudainement la tête et celle-ci se planta droit dans le sol dur de la colline,se brisant en morceau. Sitis prit une pierre du côté de son bras libre, et l'assomma avec. L'homme tomba à la renverse, le crâne ouvert.Sitis essouflé se releva et sortit son revolver.I l se mit sur l'arak, lui empoigna la gorge d'une main et lui planta le canon sous le menton avec fermeté.
- Restes tranquille ou je t'éclate la tête... c'est à toi de voir.
Puis il entendit des sifflotements tout prêt de lui. Quelqu'un se trouvait dans les parages et des pas se firent entendre,il venait par ici. Sitis se recula dans une zone dont l'angle lui permettait d'être invisible. La personne apparut dans son champs de vision le dos tourné. Toujours sifflotante, elle se mit à pisser sur un rocher , n'hésitant pas à clamer son bonheur par des gémissements durant son petit moment privilégié. Il remit son pantalon, puis soulagé repartit avec plus de légereté d'ou il venait. Sitis décida de le suivre afin de répondre à ses questions. "Que faisait donc cet individu sur cette ici et tout seul ? Il n'arrivait malheureusement pas à le détailler, sa vision dans la nuit étant trop floue à cette distance mais il sentait déjà quelque chose qui clochait. Il le suivit et quelques secondes plus tard ils arrivèrent à une zone plate aménagée. Et comme par hasard cette zone était l'origine d'ou provenait le vrombrissement.
On apercevait une tente, deux couchettes, tout un tas de boites de conserves sur le sol et... un fusil blaster. L'homme se dirigea vers une grosse machine prêt de sa tente tandis que lui même se positionnait derrière un rocher. La machine était de forme rectangulaire, avec un nombre impressionnant de touches, et d'interrupteurs. Une grosse batterie tournante roulait à l'intérieur d'une une vitesse hallucinante et produisait en fait ce vrombrissement. L'homme pianota dessus. Sitis sentit le déclic se faire dans sa tete et écarquilla les yeux. Il s'agissait d'un générateur. Ceux-ci étaient des machines ultra complexes et sophistiquées,massivement utilisés dans le conflit, le campement en possédait plusieurs. Ils étaient sources d'énergies,permettaient aussi la recharge, le chauffage mais surtout... d'envoyer des messages codés.A cette pensée, Sitis se releva brusquement,comme prévenu d'un danger soudain, le fusil pointé sur l'individu.
- Hey toi !cria t-il à son adresse. L'individu sursauta, et se retourna figé par l'apparition. Bouge plus et mets tes mains en évidence. Sitis s'approcha à vive allure,vigilant, prêt à faire face à la moindre incartade. Puis enfin il put le voir clairement. Il blêmit. Face à lui, un Arak, un hérétique ennemi blasphemant leur déesse, un de ceux qu'ils combattait depuis 14 ans,un de ceux qui s'en prenaient aux Lievantains. Il reconnaissait parfaitement le blason sur sa poitrine, celle de son prétendu dieu,Vraltar. Un homme à tête de loup,assis sur un nuage noir, et une foudre à la main. Sitis sentit monter la haine en lui, il sembla de même pour son ennemi qui prit un visage menaçant. Faisant fi de l'ordre donné, il se remit à pianoter sur le générateur avec empressement, déterminé.Bouge plus ! Arrête ça je te dis ! Sitis n'hésita pas un instant. L'Arak s'écroula sur le sol,un rayon laser venu lui exploser l'épaule.A la grande stupeur de Sitis il se releva immédiatement et se remit à pianoter les touches du générateur.
-MON DIEU AIDES MOI ET PRETES MOI TA FORCE !hurla celui-ci. Sitis sut qu'il n'avait plus le choix, son instinct lui priait d'en finir avant que le mal ne soit fait. Il redressa son fusil,mais un bruit lourd derrière lui le fit se retourner. Un autre Arak la face déformée par la haine fit son apparition, le fusil braqué sur lui.Un rayon fusa prêt de son oreille,un deuxième à ses pieds. Sitis répliqua tandis qu'il se mettait à courrir.
-Rahim dépêche toi d'envoyer ce foutu signal nom d'un chien, tu aurais déjà dû terminé. Je m'occupe de l'hérétique. cria l'autre tout en continuant de tirer comme une furie, ses rayons lasers ricochant un peu partout. Sitis la tête baisée, serpenta du mieux qu'il put puis se mit à l'abris derrière un rocher.
-HAHAHA ! Ca y est ils ont reçu le message.
- Vraltar soit loué ! Sitis perçut le moment d'inattention, il décida d'en profiter. Il se releva,se dégagea de sa cachette et lança sa riposte. Il visa non pas son assaillant mais l'homme derrière lui qu'il avait déjà blessé, décidé à lui faire payer son infâmie. Un seul tir. L'homme fut mortellement touché à la poitrine. L'autre arak impressionné par la précision de l'ennemi décida de privilégier un autre mode de combat.Il sortit son coutelas et fonça sur lui.
Sitis désarçonné par le changement soudain, tira de façon complètement aléatoire.Tout allait très vite. L'arak à ses côtés lui sauta dessus, et le plaqua contre le sol rocheux, il sentit son dos s'écorcher en plusieurs endroits, hébété. L'arak triomphant tenta de toutes ses forces de lui planter son couteau dans la tempe. Mais Sitis réveillé, écarta soudainement la tête et celle-ci se planta droit dans le sol dur de la colline,se brisant en morceau. Sitis prit une pierre du côté de son bras libre, et l'assomma avec. L'homme tomba à la renverse, le crâne ouvert.Sitis essouflé se releva et sortit son revolver.I l se mit sur l'arak, lui empoigna la gorge d'une main et lui planta le canon sous le menton avec fermeté.
- Restes tranquille ou je t'éclate la tête... c'est à toi de voir.
- Farell Xarcias
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- Inscription : 19 févr. 2008, 19:52
Re: Guerre Sainte
Mon doigt s'agite nerveusement sur la gâchette. Je me fais violence pour ignorer mes instincts primaires. Peur dévôrante... Fièvre de sang... Pulsions meutrières. Tous les ingrédients sont réunis pour me pousser à l'acte. J'ai envie de le faire, il me suffit d'obéir à cette voix criarde dans ma tête qui me maltraîte et m'ordonne d'en finir. Tout serait ainsi plus simple.
Mais l'ennemi ne bouge plus, il se contente de me fixer. Alors je respire, toute la pression redescend, les ténèbres dans mon esprit semblent s'évaporer quelque peu. Puis je me mets à trembler, la douleur refait surface et les nausées m'assaillissent. J'ai envie de vomir, seule la situation m'en empêche.
L'homme en dessous de moi reste serein. Un large sourire s'étale sur son visage brûlé par endroits,ses yeux illuminés d'un feu de croyance intransigeante. Il est à terre, ployant sous ma volonté et pourtant il semble jubiler. La haine remonte à nouveau en moi et les tremblements cessent. Mes doigts sur sa gorge augmentent la pression. Une envie de violence, cela me démange. Je lui ordonne de tout m'expliquer.
L'homme avec une fierté surprenante me jette à la face que nous sommes tombés dans un piège. Il se met à rire de façon démente et à hurler le nom de son dieu, lui attribuant leur futur victoire dont je n'avais pas connaissance mais que j'allais me faire un plaisir de savoir. Il m'égratine en m'insultant de tous les noms, je ne suis qu'un chacal qui a eu le malheur de manquer la vrai foi. Il me conseille de me convertir avant qu'il ne soit trop tard, Vraltar selon lui pardonne à ceux qui font acte de repentance. Il se remet à rire et prédit la défaite prochaine du Lievanta. Le canon glacé de mon révolver s'enfonce à nouveau dans sa mâchoire, il se tait.
-Quel piège ? Je lui demande avec inquiétude. A mon grand soulagement ma voix ne tremble pas.
-Depuis longtemps vos troupes d'une mobilité incroyable étaient une épine dans le pied. Vous étiez insaissisables et vos raids de nuit meurtriers nous causaient beaucoup de souci, nous empêchant de contourner le Lievanta par l'ouest. Nous cherchions désespérément à vous attrapper. Mais Vraltar a semble t-il accéder à nos prières. Une de vos unités de reconnaissance a été capturée prise en flagrant délit d'espionnage dans ce campement. Après beaucoup d'efforts pour le convaincre on a réussi à le convertir à la vrai foi et il nous a tout révélé sur vos plans d'invasions.
-QUOI ? Une peur incommensurable m'envahit, la sueur perlant à mon front.
-Ahahaha !!! Oui il vous a trahi en un sens, tu peux trembler. On lui a dit de retourner à vos côtés et de donner tous les détails de ce campement comme si de rien n'était. Nous on vous attendait de pied ferme, on allait pas laisser passer cette chance.
-On vous a massacré et...
-Tu n'as rien compris. Ceux que vous avez combattu, étaient en quelque sorte les moutons qu'on devait sacrifier pour vous mettre en confiance. Le gros des troupes se trouve caché à proximité, attendant son heure. Mais Rahim a lancé le signal, ils seront prêt d'arriver dans un vingtaine de minute.. AHAHAA !
-Je vois... Ainsi vous avez laissé crever tous ces hommes pour un espoir de victoire ? Vous êtes répugants.
-Ne te méprends pas saleté d'infidèle, tu ne comprends rien à la vraie foi. Ils se sont portés volontaire à ce sacrifice, en l'honneur de Vraltar. Ils ont désormais tous rejoint les cieux,avec en récompense un nuage noir et une foudre,avec lesquels ils peuvent traverser d'un claquement de doigt cette terre inculte et nous protéger. Ils sont devenus les anges gardiens de notre peuple. Leur familles et leur descendance seront bénis pour l'éternité. L'heure du jugement divin a sonné pour vous. Après votre élimination,nous pourrons enfin nous diriger vers la Grande Cité.
Je le regarde avec horreur puis je me sens défaillir. Il avait malheureusement raison, elle serait bientôt à leur portée si rien ne changeait.Bagina sauve nous je t'en supplie. Puis l'homme remarquant bien ma détresse en profite pour enfoncer un coin.
-Et pas la peine de retourner voir ton pote de l'autre côté de la colline, il a été jugé pour compromission avec le démon Bagina. Il doit baigné dans son sang en ce moment.
-Tu l'as tué ?
-Je l'ai sauvé. Une rencontre fortruite et j'en ai profité. C'est là que j'ai vu tes traces de pas sur le sable et que je les ai suivis.
Les sentiments disparaissent,je ne ressens plus rien. Je me lève en silence et le regarde froidement, sans état d'âme. L'homme semble avoir compris lui aussi. Il s'empresse de réserver ses dernières paroles à son dieu. Je pointe calmement mon révolver et lui loge deux balles dans la tête. Il ne bouge plus,les yeux vide de vie, un dernier sourire aux lèvres. L'honneur de Bagina est sauf, mon compatriote vengé et la sentence d'un hérétique exécuté avec soin. Le silence brûmeux s'installe.
Je suis désormais seul sur cette colline. Seul avec mes pensées. Je me sens redevenir l'adolescent que j'étais, avec pour seule émotion la colère,l'engagement et l'âme guerrière. Le doute,l'amertume, le remord, pour le moment disparu mais cela reviendrait assurément plus tard avec plus de force. Je ramasse mon fusil blaster et fonce vers le campement, déterminé à venir protéger les miens et à mourrir à leur côtés. Pour la première fois de toute ma vie j'ordonne à Bagina dans mon esprit de réagir et de nous aider.
Mais l'ennemi ne bouge plus, il se contente de me fixer. Alors je respire, toute la pression redescend, les ténèbres dans mon esprit semblent s'évaporer quelque peu. Puis je me mets à trembler, la douleur refait surface et les nausées m'assaillissent. J'ai envie de vomir, seule la situation m'en empêche.
L'homme en dessous de moi reste serein. Un large sourire s'étale sur son visage brûlé par endroits,ses yeux illuminés d'un feu de croyance intransigeante. Il est à terre, ployant sous ma volonté et pourtant il semble jubiler. La haine remonte à nouveau en moi et les tremblements cessent. Mes doigts sur sa gorge augmentent la pression. Une envie de violence, cela me démange. Je lui ordonne de tout m'expliquer.
L'homme avec une fierté surprenante me jette à la face que nous sommes tombés dans un piège. Il se met à rire de façon démente et à hurler le nom de son dieu, lui attribuant leur futur victoire dont je n'avais pas connaissance mais que j'allais me faire un plaisir de savoir. Il m'égratine en m'insultant de tous les noms, je ne suis qu'un chacal qui a eu le malheur de manquer la vrai foi. Il me conseille de me convertir avant qu'il ne soit trop tard, Vraltar selon lui pardonne à ceux qui font acte de repentance. Il se remet à rire et prédit la défaite prochaine du Lievanta. Le canon glacé de mon révolver s'enfonce à nouveau dans sa mâchoire, il se tait.
-Quel piège ? Je lui demande avec inquiétude. A mon grand soulagement ma voix ne tremble pas.
-Depuis longtemps vos troupes d'une mobilité incroyable étaient une épine dans le pied. Vous étiez insaissisables et vos raids de nuit meurtriers nous causaient beaucoup de souci, nous empêchant de contourner le Lievanta par l'ouest. Nous cherchions désespérément à vous attrapper. Mais Vraltar a semble t-il accéder à nos prières. Une de vos unités de reconnaissance a été capturée prise en flagrant délit d'espionnage dans ce campement. Après beaucoup d'efforts pour le convaincre on a réussi à le convertir à la vrai foi et il nous a tout révélé sur vos plans d'invasions.
-QUOI ? Une peur incommensurable m'envahit, la sueur perlant à mon front.
-Ahahaha !!! Oui il vous a trahi en un sens, tu peux trembler. On lui a dit de retourner à vos côtés et de donner tous les détails de ce campement comme si de rien n'était. Nous on vous attendait de pied ferme, on allait pas laisser passer cette chance.
-On vous a massacré et...
-Tu n'as rien compris. Ceux que vous avez combattu, étaient en quelque sorte les moutons qu'on devait sacrifier pour vous mettre en confiance. Le gros des troupes se trouve caché à proximité, attendant son heure. Mais Rahim a lancé le signal, ils seront prêt d'arriver dans un vingtaine de minute.. AHAHAA !
-Je vois... Ainsi vous avez laissé crever tous ces hommes pour un espoir de victoire ? Vous êtes répugants.
-Ne te méprends pas saleté d'infidèle, tu ne comprends rien à la vraie foi. Ils se sont portés volontaire à ce sacrifice, en l'honneur de Vraltar. Ils ont désormais tous rejoint les cieux,avec en récompense un nuage noir et une foudre,avec lesquels ils peuvent traverser d'un claquement de doigt cette terre inculte et nous protéger. Ils sont devenus les anges gardiens de notre peuple. Leur familles et leur descendance seront bénis pour l'éternité. L'heure du jugement divin a sonné pour vous. Après votre élimination,nous pourrons enfin nous diriger vers la Grande Cité.
Je le regarde avec horreur puis je me sens défaillir. Il avait malheureusement raison, elle serait bientôt à leur portée si rien ne changeait.Bagina sauve nous je t'en supplie. Puis l'homme remarquant bien ma détresse en profite pour enfoncer un coin.
-Et pas la peine de retourner voir ton pote de l'autre côté de la colline, il a été jugé pour compromission avec le démon Bagina. Il doit baigné dans son sang en ce moment.
-Tu l'as tué ?
-Je l'ai sauvé. Une rencontre fortruite et j'en ai profité. C'est là que j'ai vu tes traces de pas sur le sable et que je les ai suivis.
Les sentiments disparaissent,je ne ressens plus rien. Je me lève en silence et le regarde froidement, sans état d'âme. L'homme semble avoir compris lui aussi. Il s'empresse de réserver ses dernières paroles à son dieu. Je pointe calmement mon révolver et lui loge deux balles dans la tête. Il ne bouge plus,les yeux vide de vie, un dernier sourire aux lèvres. L'honneur de Bagina est sauf, mon compatriote vengé et la sentence d'un hérétique exécuté avec soin. Le silence brûmeux s'installe.
Je suis désormais seul sur cette colline. Seul avec mes pensées. Je me sens redevenir l'adolescent que j'étais, avec pour seule émotion la colère,l'engagement et l'âme guerrière. Le doute,l'amertume, le remord, pour le moment disparu mais cela reviendrait assurément plus tard avec plus de force. Je ramasse mon fusil blaster et fonce vers le campement, déterminé à venir protéger les miens et à mourrir à leur côtés. Pour la première fois de toute ma vie j'ordonne à Bagina dans mon esprit de réagir et de nous aider.
- Farell Xarcias
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- Inscription : 19 févr. 2008, 19:52
Re: Guerre Sainte
Le campement était la proie des flammes. En cette nuit froide et brûmeuse, la bataille faisait rage. Partout des déflagrations, des décharges d'énergie, du sang vaporisé dans l'air, l'odeur d'ozone omniprésente. Des rayons lasers fusaient dans tous les sens, des étincelles claquaient, et des sabres balayaient l'espace. D'innombrables cadavres ensanglantés ou carbonisés jonchaient ça et là le sol rougie, le nombre s'accumulant toujours plus à une vitesse vertigineuse.
Des hommes entrain d'hurler, tirer et détaler entre les baraquements détruits. Colère,haine,panique ou désespoir, les seuls sentiments qui ressortaient de leur comportements. Des ombres massives se dessinaient de toutes part, et s'affairaient à détruire, arracher la vie et commettre les pires exactions imaginées. Des yeux, des doigts, des tripes étaient arrachés pour prouver son plus grand attachement à sa foi et s'assurer le plus de faveurs de son dieu. Une vision cauchemardesque mais une immersion totale dans l'horreur de la réalité de cette guerre. Les combats n'étaient que mélange de sauvâgerie et de terreur. Une seule pensée était ancrée dans les esprits : réduire son ennemi en charpie.
Sitis situé derrière une demi- ruine d'un bâtiment aux côtés de soldats lievantains, aveuglé par la pluie et la fumée, mitraillait tout ce qui bougeait sans discontinuer depuis un temps qui lui paraissait une éternité. Chaque fois qu'un Arak était abattu, un autre le remplaçait, une véritable marée humaine qui aurait déjà dû le décourager s'il n'était soutenu par la puissante colère qui le submergeait depuis qu'il avait dévalé la colline. Des présences en surnombre apparaissaient toujours autour d'eux, déterminé à leur faire payer les victimes qu'ils leur avaient provoqué par une défense acharnée. En effet l'armée lievantaine repoussait avec une féroce détermination chaque vagues successive d'attaque ennemie toujours plus violente que la précédente.Pendant plus d'une vingtaine de minutes, ce fut le désordre le plus total et un carnage sans précédent. Aucune pitié n'était permise, seule la survie et la victoire de la vraie foi comptait.
Sitis se cala brutalement contre la paroi de pierre plate et froide de l'ancien édifice qui avait servi de réserve, évitant de justesse plusieurs rayons lasers. Ses cheveux crépitèrent et sa robe fut perforée en plusieurs endroits, des brûlures apparaissant en dessous. Des blessures mineurs qu'il ignora tout bonnement et qui ne l'empêcha pas de répliquer sévèrement. Trois hommes à ses côtés s'effondrèrent, mais le mur lievantain tenait fermement face à la déferlante ennemie.
Sitis perçut des mouvements hostiles ponctués de cris de rage derrière lui. Une multitude d'araks armées de sabres fonçaient sur eux, presque arrivés à leur hauteur. Ils avaient réussi à les contourner et à les prendre à revers, mais impatient d'en finir, ils s'étaient découcert bien trop tôt. Les lievantains pivotèrent pour la pluspart et déchaînèrent la furie de leurs armes,tirant à bout portant. Les ennemis perforés de plasma s'affalèrent lourdement sur le sol, agités de spasmes,des voluptes de vapeur acide s'échappant de leur corps carbonisés. L'air s'emplit d'une puissante odeur de sang et de chair brûlée. D'autres Araks de la dernière vague vinrent engager le contact avec plus ou moins d'hésitation,remarquant bien la désagréable tournure qu'avait pris le combat dans cette partie du campement. Sitis rajusta son tir, son fusil blaster vomissant avec hargne toutes ses particules d'énergie et éliminant sans discrimination une bonne partie d'entre eux. Les soldats lievantains terminèrent le travail en se mouvant sur les flancs et erradiquèrent la présence ennemie très rapidement.
- YIIII HAAAA !!! Apprenez à nous connaître saleté d'hérétiques. cria d'un rire dément l'un des soldats lievantains en donnant à tout va des coups de pieds sur les corps sans vie d' Araks. C'était une femme à la voix fluette , avec des couettes et le visage ponctué de tâche de rousseur. Elle semblait bien plus jeune que Sitis, à peine la majorité. On attaque pas impunément le 13ème bataillon de raid de l'Armée Sainte, les Rats du Desertica, les chacals du Lievanta!
- Nous sommes aussi l'épée vengeresse de Bagina.approuva un autre homme de sa voix rocailleuse, son regard méfiant alternant sur tous les cadavres,vérifiant qu'ils étaient tous bien morts. Ces infidèles en plus d'être ignorant de la vrai foi,ignore aussi qui nous sommes et sur qui ils sont tombés. Ils sont vraiment irrécupérables.
- Ouais on a raidé plus d'une centaine de leur bases, et on a massacré presque toute leur armée à nous tout seul. A dix contre mille on les battrait quand même. Sitis préféra ne pas écouter ces paroles orgueilleuses, hors de la réalité, et ne servant juste qu'à se rassurer au mieux. Lui ne se faisait pas d'illusions,leur heure n'avait été que retardé. Les ténèbres grandissaient tout autour de lui, épaisses,aveuglantes et étouffantes. La seule lumière était cette colère sourde qui brûlait dans son coeur et le forçait au pire, et apaisait ses pensées tournementées. Elle était à l'heure actuelle sa seule force. La fatigue et la douleur commencèrent à faire surface tandis qu'il se relevait et enjambait les cadavres devant lui. Il aperçut avec horreur un groupe de soldats lievantains repliés contre un haut murs de sacs de sables.
Ils étaient en difficulté face aux chiens Furis qui tentaient avec acharnement de les dévôrer. Leur hurlements lui remonta aux oreilles, résonnant jusque la colline. Ils étaient là déchiquetant la terre de leur griffes puissantes, une bonne dizaine,énormes, implacables, le dos hérissé, des filets d'écume blanche coulant des coins de leur gueule aux crocs acérés comme des dagues. Leur corps musclés, renforcés trésaillissaient à peine sous les tirs de lasers.
- Là-bas regardez ! Ils ont besoin de notre aide. hurla Sitis en pointant du doigt. Il n'eut pas besoin de répéter, la troupe de soldats s'élança vaillemment vers l'endroit indiqué afin de sauter leur camarades, se frayant un chemin devant la masse de corps à leur pieds, certains comme la jeune femme n'hésitant pas à choisir le moyen le plus simple,marcher dessus. Ils encerclèrent les chiens Furis, qui leur firent face. Ceux-ci restèrent arqués sur leur pattes, menaçant, prêt à fondre sur eux.
- Faîtes attention, ils sont très résistants. Un des soldats derrière le mur de sac de sables, une grosse tâche rouge à la poitrine savait crié haut et fort son conseil, la voix tremblante et emplie de douleur. Sitis sortit 2 bonbonnes noir d'une de ses pochettes attachée à sa ceinture.
- Ils sont résistants, mais pas assez pour nos grenades.
- Ouaais un feu d'artifice !!! s'écria la jeune femme de façon délurée en tapant des mains et des pieds avec joie. Elle suivit son exemple, et les autres firent de même. Tous glissèrent avec précaution leur bonbonnes noir sur le sol, à proximité des chiens Furis qui ne se doutaient de rien.BOOM. Ceux-ci sous l'explosion éclatèrent en morceaux, transformés en tas de chair fumantes. Après les sifflements, le bruit détonnant perpétuel et le fracas des explosions, un étrange silence fébrile. Les combats dans cette partie du campement était terminés. L'ennemi reviendrait assurémment avec plus de hargne, de force et en plus grand nombre mais pour le moment ils pouvaient respirer. Sitis s'avança avec empressement à leur côtés
- Le capitaine Urff, vous savez ou il est ? Les soldats le dévisagèrent,se muant dans un silence équivoque. Un d'eux pointa du doigt un homme à l'allure massive et au visage barbare étendue sur le sol, la gorge dégoulinant de sang,et la poitrine défoncée. Sitis reconnut avec un haut le coeur le capitaine Urff. Il sentit la nausée le prendre. Que devaient-ils faire à présent ? Il jeta un oeil aux soldats l'entourant. Comme lui ils devaient se sentir perdus, abandonnés, incertains après la mort de leur capitaine. Cet homme avait dirigé d'une main de fer pendant cinq ans,l'une des meilleurs armées du Lievanta,la pluspart d'entre eux formés par ses talents.Dans leur yeux on lisait la tristesse, l'épauvouvante, le dégoût et la colère aussi. Pour ne pas arranger les choses des corps de leur amis, et camarades trainaient tout autour, des morceaux de chairs à qui l'on ne pouvait savoir à qui cela appartenaient,arrachés par les chiens. Un des soldats osa exprimé ouvertement ce que tous pensaient secrètement.
-C'est fini, nous avons perdu,replions nous tant que nous pouvons le faire. C'était dit,soudainement les langues se délièrent.
- Il a raison, se battre n'a plus aucun sens. La victoire ennemie est claire et irrémédiable même si elle va nous être fatale. Ne gaspillons pas plus de sang.
- Mais et les autres ? contesta Sitis en se crispant. La deuxième moitié de notre bataillon doit être entrain de se faire décimer à l'heure actuelle et a sûrement besoin d'aide. Sitis avait posé la question qui fâchait. Les regards s'assombrirent, le choix semblait définitif pour tous, même pour lui même s'il n'osait se l'avouer.
- Ils sont piegés, ce n'est plus qu'une question de minutes avant qu'ils ne disparaissent. Aller se jeter dans la gueule du loups inutilement ne nous servira à rien. Il vaut mieux battre en retraite et prévenir les autorités de l'arrivée prochaine de l'ennemie au coeur de notre pays. Sitis hocha la tête, résigné. Il était partagé entre un lâche soulagement et la honte. La honte de devoir abandonner des frères, la honte de voir ainsi le glorieux 13ème battaillon de raid terminer sur une telle note lamentable. Le retour dans la grande cité risquait d'être sévère pour eux,les lievantains n'appréciant pas les perdants. Pire ces derniers mois ils s'étaient mis à les hair et bon nombre de déserteurs ou de troupes revenus de terribles défaites s'étaient vu lapidés jusqu'au sang par la population. Ils risqueraient peut être la même sentence. Sitis déglutit et préféra ne pas y penser.
- Oui mais on ne peut quand même pas laisser nos prêtres entre les mains de ces paiens corrompus. ajouta un autre d'un murmure, le visage pâle. Tous tournèrent brusquement la tête vers lui, choqués.
- QUOI ?
- Que Bagina pardonne notre négligence à tous. Ils ont été enlevé juste avant l'attaque. Aussi incroyable que cela puisse paraître nos ennemis savaient parfaitement ou ils logeaient.
- Par l'enfer, quel pouvoir démoniaque ont-ils emprunté à leur dieu pour le deviner ? Nos prêtres étaient censé cacher leur présence grâce à leur puissante magie.
- Non ce n'est pas ça. Nous avions un traître parmi nous dont l'âme a été corrompue par le démon. Il les a renseigné sur tout ce qu'ils désiraient savoir. Sitis sentit monter à nouveau la colère, l'envahir, le traverser, l'irradier.Il perçut le même changement de comportement chez ces camarades, des flammes de croyance intransigeante reprenant avec force leur place dans la prunelle de leur yeux. Cela change tout,les hérétiques ont sûrement pour but de les emmener dans leur pays afin de les faire sacrifier dans un autel profane pour le démon Vraltar,ce qui est l'un des pires sacrilèges car les prêtres sont les témoins et les messagers de Bagina.
- Bagina nous sanctionnera sévèrement si on laisse faire.
- Elle nous refusera l'accès aux cieux, et nos familles ne seront plus sous sa protection. Abandonner nos prêtres provoquera même sa colère divine, qui sait ce qu'elle nous fera subir comme supplice. Ô pardonne nous ma déesse, aient pitié de nous.
- Oui, accorde nous la miséricorde. Sitis écouta avec patience les soldats s'excuser l'un après l'autre,certains priant, d'autre pleurant à chaude larmes comme s'ils avaient commis la pire des actions. Le temps pressait, il prit les devant.
- Alors c'est décidé. Nous ne partirons pas sans avoir récupérer nos prêtres. Nous fuyons avec eux ou mourrons tous ici en sacrifice afin de prouver notre plus entière loyauté à notre déesse. Sitis fut surpris par la la couleur des sentiments qu'il ressentait. La foi était revenue en grâce dans son coeur, jamais elle n'avait été aussi forte,et enflamée. Etait-il redevenu un bon croyant ? Ou était-ce seulement la colère qui le guidait encore ? Il ne le saurait qu'après la fin de la bataille,lorsqu'il se retrouverait à nouveau seule avec ses pensées et ses rêves. Très bien nous allons contre-attaquer, notre mouvement n'aura pour seul but : la libération de nos prêtres.Dès lors que la mission réussira ou faillira, ce sera chacun pour soi.
- Je vous guiderais, je sais ou ils se trouvent. Sitis hocha la tête, et s'aperçut étonné qu'il le dévisageait à présent d'une manière soumise, comme s'il subissait son autorité. Il se tourna et vit le même genre de regards à travers tous les visages autour de lui. Apparemment ils l'avaient élu silencieusement chef, chacun se contentant d'approuver le plan d'un hochement de tête. Il sortit son révolver, qu'il leva en l'air à la vue de tous.
- GLOIRE ET VICTOIRE ! Il fut étrange à Sitis de noter que pour la première fois depuis longtemps,seule le courage, la foi,la fierté et l'abnégation dirigeaient le coeur de l'armée sainte, au lieu du perpétuel mélange de haine, de fanatisme; et de colère aveugle. Une chose qu'il préférait aisément et était moins en contradiction avec ses pensées. La masse se dirigea d'un seule pas vers la zone de combat dans l'autre partie du campement.
L'armée lievantaine tel un lion blessé repassa à l'offensive,et ce de d'une violence inouie.Des cris,des hurlements,des visages féroces,des rafales erratiques,et une course déterminée.Les araks surpris par la vigueur nouvelle reculèrent sous la pression,désagréablement pris au dépourvu.Ils s'attendaient à voir l'ennemi à genoux ou fuir,non il chargeait de plein fouet.Les lievantains en sous nombre ,mais doté d'un corps uni et particulièrement dévastateur s'enfonçèrent dans les lignes adverses d'une rapidité fulgurante avec toute la brutalité dont ils pouvaient faire preuve,chacun hurlant avec fierté le nom de leur déesse.
Les araks qui avaient déjà habitué leur esprit à la victoire se virent trop brusquement sortis de leur torpeur et subirent la foudre ennemie avec béatitude. Mal préparés ils se replièrent en désordre,pénétrés d'une panique incensé devant la rage ennemie. Etaient-ils possédées ou aidées d'une présence divine ? Leur dieu leur avait-il offert un nouveau pouvoir ? Le 13ème bataillon en profita aisément et put effectuer ses recherches avec soin et rapidité. La déferlante éclair lievantaine fut une surprenante et totale réussite.
Mais dès lors que les araks reprirent leurs esprits et les virent ressortir avec les captifs, les choses se gatèrent. La chasse aux ennemis sous les ordres impérieux des prêtres Arak reprit de plus belle. Et le 13ème bataillon ayant achevé son unique but, se disloqua et se retira sans demander son reste,à nouveau vulnérable aux prises de l'ennemi impitoyable qui s'attelait à la réduire.
- Allez Sitis courage. Sitis supportait un prêtre inconscient par l'épaule,tandis que comme tout le reste de l'armée lievantaine, il était sorti du campement et fuyait du mieux qu'il pouvait vers le désert sombre devant lui. La pluspart étaient déjà loin,détalant à vive allure et hors de portée des balles. D'autres comme lui traînaient malheureusement encore,avec sur les bras des blessés,des amis ou des prêtres. La voie de la solidarité dans ces cas là n'était pas forcément la meilleur,mais c'était ainsi qu'il l'avait ordonné. Le chacun pour soi après la mission principale, chacun était libre de ne s'occuper que de sa propre survie ou non. Des tirs s'écrasaient à proximité, ou leur passaient au-dessus de la tête. Sitis vit avec horreur une grenade roulé non loin devant lui alors qu'il venait tout juste de reprendre espoir devant la baisse en intensité des tirs. Il rebroussa vivement le chemin,déseséré, refusant de lâcher le corps du prêtre. BOOM.
Il fut balayé de plein fouet par un violent souffle chargé d'air brûlant qui l'écrasa lourdement sur le sol rugueux,lui broya les poumons et lui arracha les tympans.Durant la demi-seconde de conscience mais qui parut une éternité, il put sentir toutes les particules de sa peau, toutes ses fibres hurler de douleur face à ce feu intense. Plongé dans un immense tourbillion, son cerveau avait déjà cessé de fonctionner. La déflagration s'éteignait toutefois aussi vite qu'elle avait éclatée. Les cris,les hurlements, les râles de souffrance s'ajoutèrent à présent aux crépitement des flammes mais il ne pouvait plus depuis longtemps les entendre.
Des hommes entrain d'hurler, tirer et détaler entre les baraquements détruits. Colère,haine,panique ou désespoir, les seuls sentiments qui ressortaient de leur comportements. Des ombres massives se dessinaient de toutes part, et s'affairaient à détruire, arracher la vie et commettre les pires exactions imaginées. Des yeux, des doigts, des tripes étaient arrachés pour prouver son plus grand attachement à sa foi et s'assurer le plus de faveurs de son dieu. Une vision cauchemardesque mais une immersion totale dans l'horreur de la réalité de cette guerre. Les combats n'étaient que mélange de sauvâgerie et de terreur. Une seule pensée était ancrée dans les esprits : réduire son ennemi en charpie.
Sitis situé derrière une demi- ruine d'un bâtiment aux côtés de soldats lievantains, aveuglé par la pluie et la fumée, mitraillait tout ce qui bougeait sans discontinuer depuis un temps qui lui paraissait une éternité. Chaque fois qu'un Arak était abattu, un autre le remplaçait, une véritable marée humaine qui aurait déjà dû le décourager s'il n'était soutenu par la puissante colère qui le submergeait depuis qu'il avait dévalé la colline. Des présences en surnombre apparaissaient toujours autour d'eux, déterminé à leur faire payer les victimes qu'ils leur avaient provoqué par une défense acharnée. En effet l'armée lievantaine repoussait avec une féroce détermination chaque vagues successive d'attaque ennemie toujours plus violente que la précédente.Pendant plus d'une vingtaine de minutes, ce fut le désordre le plus total et un carnage sans précédent. Aucune pitié n'était permise, seule la survie et la victoire de la vraie foi comptait.
Sitis se cala brutalement contre la paroi de pierre plate et froide de l'ancien édifice qui avait servi de réserve, évitant de justesse plusieurs rayons lasers. Ses cheveux crépitèrent et sa robe fut perforée en plusieurs endroits, des brûlures apparaissant en dessous. Des blessures mineurs qu'il ignora tout bonnement et qui ne l'empêcha pas de répliquer sévèrement. Trois hommes à ses côtés s'effondrèrent, mais le mur lievantain tenait fermement face à la déferlante ennemie.
Sitis perçut des mouvements hostiles ponctués de cris de rage derrière lui. Une multitude d'araks armées de sabres fonçaient sur eux, presque arrivés à leur hauteur. Ils avaient réussi à les contourner et à les prendre à revers, mais impatient d'en finir, ils s'étaient découcert bien trop tôt. Les lievantains pivotèrent pour la pluspart et déchaînèrent la furie de leurs armes,tirant à bout portant. Les ennemis perforés de plasma s'affalèrent lourdement sur le sol, agités de spasmes,des voluptes de vapeur acide s'échappant de leur corps carbonisés. L'air s'emplit d'une puissante odeur de sang et de chair brûlée. D'autres Araks de la dernière vague vinrent engager le contact avec plus ou moins d'hésitation,remarquant bien la désagréable tournure qu'avait pris le combat dans cette partie du campement. Sitis rajusta son tir, son fusil blaster vomissant avec hargne toutes ses particules d'énergie et éliminant sans discrimination une bonne partie d'entre eux. Les soldats lievantains terminèrent le travail en se mouvant sur les flancs et erradiquèrent la présence ennemie très rapidement.
- YIIII HAAAA !!! Apprenez à nous connaître saleté d'hérétiques. cria d'un rire dément l'un des soldats lievantains en donnant à tout va des coups de pieds sur les corps sans vie d' Araks. C'était une femme à la voix fluette , avec des couettes et le visage ponctué de tâche de rousseur. Elle semblait bien plus jeune que Sitis, à peine la majorité. On attaque pas impunément le 13ème bataillon de raid de l'Armée Sainte, les Rats du Desertica, les chacals du Lievanta!
- Nous sommes aussi l'épée vengeresse de Bagina.approuva un autre homme de sa voix rocailleuse, son regard méfiant alternant sur tous les cadavres,vérifiant qu'ils étaient tous bien morts. Ces infidèles en plus d'être ignorant de la vrai foi,ignore aussi qui nous sommes et sur qui ils sont tombés. Ils sont vraiment irrécupérables.
- Ouais on a raidé plus d'une centaine de leur bases, et on a massacré presque toute leur armée à nous tout seul. A dix contre mille on les battrait quand même. Sitis préféra ne pas écouter ces paroles orgueilleuses, hors de la réalité, et ne servant juste qu'à se rassurer au mieux. Lui ne se faisait pas d'illusions,leur heure n'avait été que retardé. Les ténèbres grandissaient tout autour de lui, épaisses,aveuglantes et étouffantes. La seule lumière était cette colère sourde qui brûlait dans son coeur et le forçait au pire, et apaisait ses pensées tournementées. Elle était à l'heure actuelle sa seule force. La fatigue et la douleur commencèrent à faire surface tandis qu'il se relevait et enjambait les cadavres devant lui. Il aperçut avec horreur un groupe de soldats lievantains repliés contre un haut murs de sacs de sables.
Ils étaient en difficulté face aux chiens Furis qui tentaient avec acharnement de les dévôrer. Leur hurlements lui remonta aux oreilles, résonnant jusque la colline. Ils étaient là déchiquetant la terre de leur griffes puissantes, une bonne dizaine,énormes, implacables, le dos hérissé, des filets d'écume blanche coulant des coins de leur gueule aux crocs acérés comme des dagues. Leur corps musclés, renforcés trésaillissaient à peine sous les tirs de lasers.
- Là-bas regardez ! Ils ont besoin de notre aide. hurla Sitis en pointant du doigt. Il n'eut pas besoin de répéter, la troupe de soldats s'élança vaillemment vers l'endroit indiqué afin de sauter leur camarades, se frayant un chemin devant la masse de corps à leur pieds, certains comme la jeune femme n'hésitant pas à choisir le moyen le plus simple,marcher dessus. Ils encerclèrent les chiens Furis, qui leur firent face. Ceux-ci restèrent arqués sur leur pattes, menaçant, prêt à fondre sur eux.
- Faîtes attention, ils sont très résistants. Un des soldats derrière le mur de sac de sables, une grosse tâche rouge à la poitrine savait crié haut et fort son conseil, la voix tremblante et emplie de douleur. Sitis sortit 2 bonbonnes noir d'une de ses pochettes attachée à sa ceinture.
- Ils sont résistants, mais pas assez pour nos grenades.
- Ouaais un feu d'artifice !!! s'écria la jeune femme de façon délurée en tapant des mains et des pieds avec joie. Elle suivit son exemple, et les autres firent de même. Tous glissèrent avec précaution leur bonbonnes noir sur le sol, à proximité des chiens Furis qui ne se doutaient de rien.BOOM. Ceux-ci sous l'explosion éclatèrent en morceaux, transformés en tas de chair fumantes. Après les sifflements, le bruit détonnant perpétuel et le fracas des explosions, un étrange silence fébrile. Les combats dans cette partie du campement était terminés. L'ennemi reviendrait assurémment avec plus de hargne, de force et en plus grand nombre mais pour le moment ils pouvaient respirer. Sitis s'avança avec empressement à leur côtés
- Le capitaine Urff, vous savez ou il est ? Les soldats le dévisagèrent,se muant dans un silence équivoque. Un d'eux pointa du doigt un homme à l'allure massive et au visage barbare étendue sur le sol, la gorge dégoulinant de sang,et la poitrine défoncée. Sitis reconnut avec un haut le coeur le capitaine Urff. Il sentit la nausée le prendre. Que devaient-ils faire à présent ? Il jeta un oeil aux soldats l'entourant. Comme lui ils devaient se sentir perdus, abandonnés, incertains après la mort de leur capitaine. Cet homme avait dirigé d'une main de fer pendant cinq ans,l'une des meilleurs armées du Lievanta,la pluspart d'entre eux formés par ses talents.Dans leur yeux on lisait la tristesse, l'épauvouvante, le dégoût et la colère aussi. Pour ne pas arranger les choses des corps de leur amis, et camarades trainaient tout autour, des morceaux de chairs à qui l'on ne pouvait savoir à qui cela appartenaient,arrachés par les chiens. Un des soldats osa exprimé ouvertement ce que tous pensaient secrètement.
-C'est fini, nous avons perdu,replions nous tant que nous pouvons le faire. C'était dit,soudainement les langues se délièrent.
- Il a raison, se battre n'a plus aucun sens. La victoire ennemie est claire et irrémédiable même si elle va nous être fatale. Ne gaspillons pas plus de sang.
- Mais et les autres ? contesta Sitis en se crispant. La deuxième moitié de notre bataillon doit être entrain de se faire décimer à l'heure actuelle et a sûrement besoin d'aide. Sitis avait posé la question qui fâchait. Les regards s'assombrirent, le choix semblait définitif pour tous, même pour lui même s'il n'osait se l'avouer.
- Ils sont piegés, ce n'est plus qu'une question de minutes avant qu'ils ne disparaissent. Aller se jeter dans la gueule du loups inutilement ne nous servira à rien. Il vaut mieux battre en retraite et prévenir les autorités de l'arrivée prochaine de l'ennemie au coeur de notre pays. Sitis hocha la tête, résigné. Il était partagé entre un lâche soulagement et la honte. La honte de devoir abandonner des frères, la honte de voir ainsi le glorieux 13ème battaillon de raid terminer sur une telle note lamentable. Le retour dans la grande cité risquait d'être sévère pour eux,les lievantains n'appréciant pas les perdants. Pire ces derniers mois ils s'étaient mis à les hair et bon nombre de déserteurs ou de troupes revenus de terribles défaites s'étaient vu lapidés jusqu'au sang par la population. Ils risqueraient peut être la même sentence. Sitis déglutit et préféra ne pas y penser.
- Oui mais on ne peut quand même pas laisser nos prêtres entre les mains de ces paiens corrompus. ajouta un autre d'un murmure, le visage pâle. Tous tournèrent brusquement la tête vers lui, choqués.
- QUOI ?
- Que Bagina pardonne notre négligence à tous. Ils ont été enlevé juste avant l'attaque. Aussi incroyable que cela puisse paraître nos ennemis savaient parfaitement ou ils logeaient.
- Par l'enfer, quel pouvoir démoniaque ont-ils emprunté à leur dieu pour le deviner ? Nos prêtres étaient censé cacher leur présence grâce à leur puissante magie.
- Non ce n'est pas ça. Nous avions un traître parmi nous dont l'âme a été corrompue par le démon. Il les a renseigné sur tout ce qu'ils désiraient savoir. Sitis sentit monter à nouveau la colère, l'envahir, le traverser, l'irradier.Il perçut le même changement de comportement chez ces camarades, des flammes de croyance intransigeante reprenant avec force leur place dans la prunelle de leur yeux. Cela change tout,les hérétiques ont sûrement pour but de les emmener dans leur pays afin de les faire sacrifier dans un autel profane pour le démon Vraltar,ce qui est l'un des pires sacrilèges car les prêtres sont les témoins et les messagers de Bagina.
- Bagina nous sanctionnera sévèrement si on laisse faire.
- Elle nous refusera l'accès aux cieux, et nos familles ne seront plus sous sa protection. Abandonner nos prêtres provoquera même sa colère divine, qui sait ce qu'elle nous fera subir comme supplice. Ô pardonne nous ma déesse, aient pitié de nous.
- Oui, accorde nous la miséricorde. Sitis écouta avec patience les soldats s'excuser l'un après l'autre,certains priant, d'autre pleurant à chaude larmes comme s'ils avaient commis la pire des actions. Le temps pressait, il prit les devant.
- Alors c'est décidé. Nous ne partirons pas sans avoir récupérer nos prêtres. Nous fuyons avec eux ou mourrons tous ici en sacrifice afin de prouver notre plus entière loyauté à notre déesse. Sitis fut surpris par la la couleur des sentiments qu'il ressentait. La foi était revenue en grâce dans son coeur, jamais elle n'avait été aussi forte,et enflamée. Etait-il redevenu un bon croyant ? Ou était-ce seulement la colère qui le guidait encore ? Il ne le saurait qu'après la fin de la bataille,lorsqu'il se retrouverait à nouveau seule avec ses pensées et ses rêves. Très bien nous allons contre-attaquer, notre mouvement n'aura pour seul but : la libération de nos prêtres.Dès lors que la mission réussira ou faillira, ce sera chacun pour soi.
- Je vous guiderais, je sais ou ils se trouvent. Sitis hocha la tête, et s'aperçut étonné qu'il le dévisageait à présent d'une manière soumise, comme s'il subissait son autorité. Il se tourna et vit le même genre de regards à travers tous les visages autour de lui. Apparemment ils l'avaient élu silencieusement chef, chacun se contentant d'approuver le plan d'un hochement de tête. Il sortit son révolver, qu'il leva en l'air à la vue de tous.
- GLOIRE ET VICTOIRE ! Il fut étrange à Sitis de noter que pour la première fois depuis longtemps,seule le courage, la foi,la fierté et l'abnégation dirigeaient le coeur de l'armée sainte, au lieu du perpétuel mélange de haine, de fanatisme; et de colère aveugle. Une chose qu'il préférait aisément et était moins en contradiction avec ses pensées. La masse se dirigea d'un seule pas vers la zone de combat dans l'autre partie du campement.
L'armée lievantaine tel un lion blessé repassa à l'offensive,et ce de d'une violence inouie.Des cris,des hurlements,des visages féroces,des rafales erratiques,et une course déterminée.Les araks surpris par la vigueur nouvelle reculèrent sous la pression,désagréablement pris au dépourvu.Ils s'attendaient à voir l'ennemi à genoux ou fuir,non il chargeait de plein fouet.Les lievantains en sous nombre ,mais doté d'un corps uni et particulièrement dévastateur s'enfonçèrent dans les lignes adverses d'une rapidité fulgurante avec toute la brutalité dont ils pouvaient faire preuve,chacun hurlant avec fierté le nom de leur déesse.
Les araks qui avaient déjà habitué leur esprit à la victoire se virent trop brusquement sortis de leur torpeur et subirent la foudre ennemie avec béatitude. Mal préparés ils se replièrent en désordre,pénétrés d'une panique incensé devant la rage ennemie. Etaient-ils possédées ou aidées d'une présence divine ? Leur dieu leur avait-il offert un nouveau pouvoir ? Le 13ème bataillon en profita aisément et put effectuer ses recherches avec soin et rapidité. La déferlante éclair lievantaine fut une surprenante et totale réussite.
Mais dès lors que les araks reprirent leurs esprits et les virent ressortir avec les captifs, les choses se gatèrent. La chasse aux ennemis sous les ordres impérieux des prêtres Arak reprit de plus belle. Et le 13ème bataillon ayant achevé son unique but, se disloqua et se retira sans demander son reste,à nouveau vulnérable aux prises de l'ennemi impitoyable qui s'attelait à la réduire.
- Allez Sitis courage. Sitis supportait un prêtre inconscient par l'épaule,tandis que comme tout le reste de l'armée lievantaine, il était sorti du campement et fuyait du mieux qu'il pouvait vers le désert sombre devant lui. La pluspart étaient déjà loin,détalant à vive allure et hors de portée des balles. D'autres comme lui traînaient malheureusement encore,avec sur les bras des blessés,des amis ou des prêtres. La voie de la solidarité dans ces cas là n'était pas forcément la meilleur,mais c'était ainsi qu'il l'avait ordonné. Le chacun pour soi après la mission principale, chacun était libre de ne s'occuper que de sa propre survie ou non. Des tirs s'écrasaient à proximité, ou leur passaient au-dessus de la tête. Sitis vit avec horreur une grenade roulé non loin devant lui alors qu'il venait tout juste de reprendre espoir devant la baisse en intensité des tirs. Il rebroussa vivement le chemin,déseséré, refusant de lâcher le corps du prêtre. BOOM.
Il fut balayé de plein fouet par un violent souffle chargé d'air brûlant qui l'écrasa lourdement sur le sol rugueux,lui broya les poumons et lui arracha les tympans.Durant la demi-seconde de conscience mais qui parut une éternité, il put sentir toutes les particules de sa peau, toutes ses fibres hurler de douleur face à ce feu intense. Plongé dans un immense tourbillion, son cerveau avait déjà cessé de fonctionner. La déflagration s'éteignait toutefois aussi vite qu'elle avait éclatée. Les cris,les hurlements, les râles de souffrance s'ajoutèrent à présent aux crépitement des flammes mais il ne pouvait plus depuis longtemps les entendre.
- Farell Xarcias
- Messages : 17
- Inscription : 19 févr. 2008, 19:52
Re: Guerre Sainte
Une voix douce,enchante,un rire cristallin...
Jeune Sitis...
Ton heure n'est pas encore venu !
Telle est ma volonté !
Le Lievanta, essence de mon âme, terre portant le nom de ma fille, royaume de mes héritiers et joyau de mon culte souffre. Froid est le coeur de mes lievantains. Agonisante est leur volonté. Morte est leur poigne. Devant ce crépuscule, un voile s'établit peu à peu à leur yeux,et moi à genoux à leur faire signe, ils peinent à me voir.
Désorientés, peinés, et amers; Mes enfants sont perdus. Ils errent au milieu de cette tornade de fatigue et de désillusion. Je perçois, j'entends leur appels déchirants. Je ressens, j'aspire au plus profond de moi leur détresse et partage leur douleurs. Malgré tous leur doutes je les protège toujours. De mes ailes qui les enveloppent, jaillissent toute mon affection et mon dévouement. L'or que représente leur sacrifice se verra fondre chaleureusement sous les éclats de mes sourires. A mes sacrifiés déjà leur sommeil éternel s'avère des plus doux. Je n'aurais de cesse d'être à vos côtés. Vous êtes tous une part de moi et moi une part de vous. Nous sommes uns.
Mais il n'en sera pas toujours ainsi... Cela a commencé. Je deviens évanescence et faiblis tant dans la puissance que la présence en vos coeurs. Il adviendra un jour ou vous m'oublierez, me renierez et je disparaîtrais à jamais. Je l'ai prédit... C'est ma destinée. Digne descendant de Senctias... tu sais ce que j'attends de toi. Puisse ma confiance te permettre de sauver le Lievanta du désastre qui l'attend... Le destin immortel t'es refusé, je compte sur toi...
Jeune Sitis...
Ton heure n'est pas encore venu !
Telle est ma volonté !
Le Lievanta, essence de mon âme, terre portant le nom de ma fille, royaume de mes héritiers et joyau de mon culte souffre. Froid est le coeur de mes lievantains. Agonisante est leur volonté. Morte est leur poigne. Devant ce crépuscule, un voile s'établit peu à peu à leur yeux,et moi à genoux à leur faire signe, ils peinent à me voir.
Désorientés, peinés, et amers; Mes enfants sont perdus. Ils errent au milieu de cette tornade de fatigue et de désillusion. Je perçois, j'entends leur appels déchirants. Je ressens, j'aspire au plus profond de moi leur détresse et partage leur douleurs. Malgré tous leur doutes je les protège toujours. De mes ailes qui les enveloppent, jaillissent toute mon affection et mon dévouement. L'or que représente leur sacrifice se verra fondre chaleureusement sous les éclats de mes sourires. A mes sacrifiés déjà leur sommeil éternel s'avère des plus doux. Je n'aurais de cesse d'être à vos côtés. Vous êtes tous une part de moi et moi une part de vous. Nous sommes uns.
Mais il n'en sera pas toujours ainsi... Cela a commencé. Je deviens évanescence et faiblis tant dans la puissance que la présence en vos coeurs. Il adviendra un jour ou vous m'oublierez, me renierez et je disparaîtrais à jamais. Je l'ai prédit... C'est ma destinée. Digne descendant de Senctias... tu sais ce que j'attends de toi. Puisse ma confiance te permettre de sauver le Lievanta du désastre qui l'attend... Le destin immortel t'es refusé, je compte sur toi...