Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.
Devant les aboiements du chiens Mahknoviens*, la voix de l'officier Sardaxien s'élance dans un naturel quasi-effroyable, à y repenser...
-L'Ekelia? Ah, bien sûr... Peut-être était-ce notre ennemi mais ce ne serait que partisanerie que de considérer leur comportement comme «non-productif» ou même comme «irrégulier».
Car, que vous trouviez cela agréable ou non, les «machines» ou «personnes à comportements dissociés» sont les glaives des magnifiques idéaux portés par les intellectuels, rêveur ou poète de tout genre.
«L'Humanité», dans sa magnificence si caractéristique, se complait dans son bonheur... dans son malheur... C'est «notre»... don... que de profiter et ressentir. Mais... malgré le rêve, nous devons rester attentifs à la réalité: Sans force, sans une colonne vertébrale d'acier, notre faible société idéologique ne peut se redresser et survivre aux conflits.
L'officer sourit un instant puis laisse s'écouler entre ses lèvres le fin nectar, observant de ses yeux assoiffés de vie son adversaire politique.
-Alors, messieurs les philosophes, laissez le vrai monde aux monstres et aux machines... abandonnez la réalité aux chiffres et à ceux qui les manient...
Nous vous laissons les rêves et les livres.
Sa voix s'éteignant dans l'Absolu, ne reste qu'un léger mouvement de la main... de la tête...
Ironique courbette d'un homme tenant plus du chien servile que de l'être pensant...
Car un chien ne possède qu'un seul maître.
Un seul.
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*: J'ais un grand respect pour la Makhnovie... alors prends ces pensées pour celle de Cold, pas les miennes.
Dernière modification par Valicius le 07 mars 2008, 17:29, modifié 1 fois.
Un suicide au siège de la corporation; par la grande déesse que ce débat devenait fatigant; Elle frotta machinalement les taches de sang sur sa robe. Enfin cela permettait à la sensiblerie de s'exhiber, comme si la mort ne faisait pas partie du quotidien, comme s'il n'y avait pas assez de proches à pleurer pour aller encore s'occuper d'un inconnu dont le nom serait vite oublié. Elle en aurait applaudi avec ce Corp si elle ne s'était retenue.
L'intervention du Bakta réveilla son intérêt la mettant en colère. Et ce n'est que parce qu'elle cherchait ses mots que la philosophie s'exprima avant elle.
Monsieur Le Bakta de la Makhnovista, au nom du Yégo, au nom de l'alliance des Drakkars de Loki, je vous remercie d'avoir pris autant de risques et consenti autant de sacrifices.
Au nom du Stanford , je ne vous dois aucun merci et m'en félicite
Le regard était galcial, dans la voix transparaissait le mépris.
Car elle est se rèvéle bien encombrante le savez-vous, une protection qui vient s'étaler ainsi sur la place publique. J'en connais d'autres qui n'en sont pas moins efficaces mais ne s'affichent pas et ne réclament aucun merci que nul ne songerait d'ailleurs à leur donner.
Effectivement, ni le Yego, ni le Stanford, ni même l'alliance des Loki n'a les moyens que vous avez de se défendre des pillages, surtout quand ils sont commis par de grands Etats protégés par de grandes alliances.
Ne pourriez-vous au moins leur laisser l'honneur ?
La voix se fit amère, Lilas ne jouait plus
Quant au Stanford s'il n'a jamais profité de vos dons en acier, c'est que la mendicité ne fait pas partie de ses valeurs. Il n'accepte jamais de cadeau qu'il ne puisse rendre.
Que vous vous soyez abaissés à partager quelques mois la vie d'une alliance dont les idéaux et la taille sont trop petits pour ceux de votre Etat, j'en conviens aisément. Sachez que mon idéal à moi consistera à demeurer fidèle au Lokis, au risque de partager avec eux le sort que leur réserve la galaxie, être les greniers favoris de la plupart des pilleurs.
Elle se redressa, la tête haute
Oui, le Stanford porte son orgueil en bannière, bien au-dessus de ses moyens nous le savons, nous sommes également conscients que cette faute sera punie par les Dieux si nul autre ne le fait avant.
Mais vous, vous le savez ce n'est pas en protégeant quelques Etats que vous résoudrez le problème du pillage.
Et cette pierre-là je ne la ramasserai pas Monsieur Le Bakta de la Makhnovista, avant que vous ne vous soyez expliqué sur un détail de votre organisation qui m'intrigue au plus haut point: Qu'est ce donc que votre impôt révolutionnaire, en quoi consiste-t-il exactement?
Se tournant vers Valicius
Veuillez me pardonner d'être à ce point humaine pour ramener le débat à de basses préoccupations
La voix se fit ironique pour Kalyso,
Alors avez-vous eu assez de cris de larmes de sang et de grands sentiments?
Boostée par Dark-Angel et Spatouille. Comme promis ma flotte arbore leurs drapeaux.
Le Bakta était amusé par la réponse de la diplomate. Ainsi elle se jouait de l'honneur Makhnovien.
Chère , très chère Lilas.
Ne soyez pas sarcastique je vous prie.
Vous me reprochez d'étaler sur la place publique des faits dont vous avez niée l'existence dans vos précédentes allocutions.
En accusant chacun de nous de n'être que de faux vertueux venants de la même fange que les pires pilleurs VOUS m'avez forcé a faire cet étalage! Nos propos ne visent qu'a faire jaillir une vérité , non a nous mettre en exergue. Nos ennemis et nos amis nous connaissent et pensent ce qu'ils veulent. Ils n'ont pas besoin que nous racontions ce genre de choses pour nous estimer ou nous détester.
Ne voyez pas en mon discours une quelconque publicité pour la Makhnovtschina. Seulement nous ne pouvons parler que de ce qui nous concerne mais sachez que bien d'autres états , petits ou grands , ont , dans leur histoire , été a la base d'actes beaucoup plus nobles et grands.
Si j'ai parlé de cette "anecdote" , ce n'était que pour empêcher notre honneur d'etre traîné dans la boue par vos paroles diffamantes. D'ailleurs ais-je un seul jour réclamé des remerciements? Ais-je volé l'honneur des Lokiens en disant cela? Je ne le crois pas. La Makhnovtschina a t'elle perdue son honneur en profitant des avantages offert par les Drakkars? Je ne le crois pas non plus. Et pour les moyens , je pense que nous n'avons simplement tous pas la même volonté pour nous défendre...
Les Drakkars seraient trop petits pour moi?! Que de venin venant de votre bouches Lilas! Je ne m'abaisserais pas a répondre a ces propos plus que dégradants pour vous!
Et malheureusement pour vos allégations , l'abolition du pillage , j'en suis convaincu , passe par la protection de quelques états. Vous ne pouvez et ne devez tout résoudre d'un coup.
Le Bakta souris en repensant a l'une des dernières phrases de la représentante du Stanford.
L'impôt révolutionnaire?! Oui je me souviens de cette mesure votée par l'assemblée confédérale. Nous étions seuls , inaudibles et nous avions décidés , à ma plus grande repentance , de prélever des ressources chez des états ennemis ou bien encore qui se laissaient marcher dessus. Ce fut une mauvaise expérience et comme nous vous l'avons déjà dit , nous sommes humains...Mais paradoxalement l'abolition du pillage aurait pu en passer par là.
Makhno commença a retourner vers sa place puis s'arrêta un instant. Il se retourna regarda Lilas dans les yeux.
Nous vous avons certes proposé des dons d'acier , au même titres que vous nous proposiez d'autres ressources. Vous achetiez notre acier a de trop haut tarifs et nous vous avions proposé une réduction que nous offrions a TOUT les alliés de la Makhnovtschina. Alors encore une foi jeune demoiselle , cessez vos mensonges et votre orgueil n'en sera que plus facile a porter...
Et il s'en retourna a sa place aussi gaiement qu'il y était venu.
Après son discours Lilas avait regagné les tribunes, mécontente : la colère l’avait guidée, les mots emportée. Elle n’avait pas dit tout ce qu’elle aurait dû, ne l’avait dit ni assez fort ni assez bien. Et Makhnovtschina restait un ancien allié, cela avait sans doute joué inconsciemment.
Un enfant l’aurait contrée, alors la diatribe du Bakta ne l’étonna guère. Un idéal si noble, une vision si pure et des procédés aussi peu glorieux…
Monsieur Le Bakta en accusant l’hypocrisie de certains états, ce n’est pas à la Makhnovtschina que je pensais.
Mais permettez moi de rire...
Oui, votre impôt révolutionnaire ne diffère des pillages que par le nom que vous refusez de lui donner, tant cela vous fait peur. Et vous choisissez vos cibles, tel un dieu arrogant selon qu’ils soient vos ennemis ou se laissent marcher dessus dites vous ? Mais quel est ce droit dont vous vous prévalez ?
Et vous prétendez aussi que cela aurait pu marcher, mais si vous le pensiez pourquoi ne pas avoir continué ?
Elle était très calme la tristesse prédominait.
Quant à l’épisode de la division dont vous vous flattez,...
Elle se tourna vers l’assemblée, avec un large sourire:
Mesdames Messieurs je vais vous raconter par le menu cet épisode glorieux :
Pendant l’Ekelia, les Lokis, comme beaucoup sans doute, ont continués d’être pillés par La Division, en particulier les plus faibles d’entre eux. Notez que je ne leur en veux pas : dès que je me sentirai assez forte je leur rendrai la pareille et je ne me contenterai pas des plus faibles.
Alors, et là le sourire devint amer, dans un élan de grande générosité, la Makhnovtschina a décidé de s’interposer et pour cela, ...
Lilas s’arrêta pour mieux siffler la phrase:
Pour cela, Monsieur Le Bakta en une nuit, vous avez pillé 5 à 6 de leurs états. Mais votre Etat a choisi à nouveau ses cibles, dans sa grande bonté elle a épargné le Platin, Le Mikanésia et le Vertigo sans doute parce qu’ils n’étaient pas les plus coupables….
Elle a ensuite adressé un courrier diplomatique pour expliquer que ces pillages n’en étaient pas puisqu’ils n’étaient qu’une conséquence de ceux de La Division.
Le PNA qui fut signé suite à cet épisode a duré 10 jours et je crois savoir qu’il ne l’a été que parce que La Division y a eu à ce moment particulier un intérêt particulier.
Lilas sourit, ses informations elle les tenait de Kira, la diplomate du Vertigo avec laquelles elle était en excellents termes.
Dès que cet intérêt a disparu, La Division s’est empressée de déchirer ce PNA pour nous en jeter les morceaux à la face. Mais vous n’étiez déjà plus un Loki, Monsieur Le Bakta. Aujourd’hui vous utilisez la même méthode il me semble contre l’alliance de la Fédération de l’Améthyste.
Ce que je voulais souligner c’est l’identité du procédé : des pillages pour empêcher les pillages, et pendant ce temps, vous profitez du fruits de vos rapines comme un vil Etat pilleur, et quand vous défendez un Etat si vos officiers prennent de l’expérience, ce n’et que la conséquence indirecte de votre louable dévouement et non le but.
Et si en défendant cet Etat telle une mère trop protectrice son enfant, vous l’empêchiez de grandir, Car en vous interposant, vous l’empêchez de se construire, d’apprendre comment doser diplomatie et force pour se faire respecter, comme La Makhnovista et le Stanford l’ont appris.
Dans les tribunes Brugénal réprima un rire car la jeune diplomate avec ses méthodes diplomatiques allant de la provocation à la pure inconscience avait bien souvent entraîné ses forces armées dans des aventures inénarrables.
Monsieur Le Bakta, le pire dans tout ceci, c’est que la Makhnovtschina se ment d’abord à elle-même.
Effectivement vous voyez tout en noir ou blanc : pour vous, point de gris et cette vision manichéenne vous empêche de vous remettre en question, de penser que vous pourriez avoir tort parce que vous ne voulez pas voir ce que votre raisonnement a de spécieux. C’est bien simple : vous avez raison puisque vous poursuivez un si noble idéal, et tant pis si l’application de cet idéal se révèle comment dire… inattendue.
La voix se fit songeuse
Monsieur si Le Stanford avait de ces idéaux
Dans les tribunes Brugénal sourit. Vraiment, il ne manquait plus au Stanford qu’un idéal: en plus d’un dirigeant neurasthénique et d’une diplomate imprudente et brutale, cela en effet aurait achevé le tableau et l’état aurait pu courir à la ruine entraînant ses flottes sa population vers le Néant. Mais Lilas poursuivait:
Ah Monsieur, il en userait tout autrement :
Il ne pillerait pas ne commercerait pas avec les Etats pilleurs, ne les protégerait pas, n’intègrerait pas une alliance où se trouverait un seul pilleur et pour finir, il créerait une alliance suffisamment forte pour imposer son idéal, comme une évidence par la voie de l’exemple.
Les yeux verts traversaient le Bakta sans le voir, emporté par la vision de ce qui aurait pu être et ne serait jamais : Le Stanford se battant pour un idéal, comme porté et emporté par lui, et la nostalgie de tout ce que son dirigeant avait dû abandonner au réalisme de la galaxie passait dans la voix.
Car Monsieur quand nous avons eu connaissance de votre Etat, de cette profession de foi que vous clamez haut et fort, bien sûr nous avons été tentés. Mais la déception a été à la mesure de l’espoir que vous aviez soulevé. Tant de compromissions, tant de déchirures à ce merveilleux projet; je préfère avoir affaire à un Etat pilleur plutôt qu’au vôtre, tant votre pragmatisme me semble dangereux.
Monsieur Le Bakta de la Makhnovtschina, vous étiez notre allié vous avez failli devenir un modèle, laissez donc le Stanford à son orgueil il est sans doute moins lourd à porter que votre idéal de pacotille.
Lilas en avait fini et sa déclaration, si elle était sortie du cœur, elle n’en était pas fière pour autant.
Boostée par Dark-Angel et Spatouille. Comme promis ma flotte arbore leurs drapeaux.
Ainsi le Stanford se révélait. Que d'errements , que de tâtonnements. Que d'innocence aussi. Makhno était tenté de ne pas répondre tant les paroles de Dame Lilas perdaient du sens. Il se leva néanmoins et alla prendre la place de l'orateur.
Dame Lilas. Quel courage! Vous en prendre a l'un de vos plus fidèle allié...
L'impôt révolutionnaire que vous semblez tant honnir était un bon projet. Seulement la puissance , les alliés nous manquaient. Vous demandez quel droits nous avions de piller tel ou tel etat?
Mais nous avions LE Droit. Nous avions scrupuleusement respecté la Charte des Droits Fondamentaux de la Fédération Anarchiste Galactique. Nous avions respecté la Constitution du 3 Aquan 3726. Ah oui cher Lilas , vous croyez en l'orgueil là où nous pensons que le Droit doit prévaloir.
Le Bakta souria. Ainsi il n'était qu'un vil vantard...
La Division?! Me flatter?!
Bien sur chère Lilas , je me flatte d'avoir provoqué la mort de nombreux Makhnoviens. Je me flatte d'avoir provoqué la perte de bâtiments appartenant a mes concitoyens. Oui j'ai pillé cinq à six de leurs états sur les sept qu'ils comptaient a l'époque si je ne m'abuse. Oui je n'ai point attaqué le Platin et le Mikanesia mais pour des raisons que vous n'avez pas a connaître. Quand au Vertigo nous étions en route pour le « punir » quand il a pris contact avec nous et nous avions alors entamé une discussion sur le pourquoi de mes attaques. Est-ce véritablement une situation aussi indigne que vos propos tronqué la décrivent?
Et puis chère Lilas , je suis convaincus que dix jours de PNA valent mieux que dix jours de pillages. Je ne suis pas dupe que ce n'est pas la petite Makhnovtschina qui a fait plier la Division mais si nous avons pu y participer cela reste pour nous un acte honorable. Vous plaindre de dix jours de paix semble quelque peu curieux...Auriez vous des accointances avec la Division? Les rapports si proches que vous entretenez , et dont vous vous vantez , avec le Vertigo semblent quelques peu suspects quand à votre loyauté envers les Drakkars...
Quand aux fruits de nos rapines comme vous le dites , a l'exception de l'espace du Vadolandia , nous avons tout donné à NOTRE alliance...
Quand a l'expérience de mes officiers ce ne sont pas des batailles de deux pauvres chasseurs qui les feront devenir des Sun Tzu...
Et si j'ai pu , comme vous le dites , apprendre comment doser force et diplomatie , c'est justement grace a la protection et au devouement amical d'états comme l'Anarlandiste , les conseils de l'ancien Platin ou bien encore l'inébranlable protection que m'avaient offertes les Cendres Celestes. C'est grâce a tous ces gens que la Makhnovtschina est ce qu'elle est aujourd'hui. Et nous aurions subis des pillages comme les Drakkars les subissent que la donne aurait été changée.
Un sourire illumina le visage du Bakta quand il se souvint de certaines des paroles de Lilas.
Amie , ne vous méprenez pas. Lutter contre les pillages , lutter pour l'égalité des peuples , professer que seul le pacifisme prévaut dans les rapports entre les peuples ne fait pas pour autant de nous des chiens non-violents tendant la babine gauche après avoir reçu un coup sur la droite. Tout comme vos paroles d'où percent la désillusion n'entameront guère notre idéal. Au contraire vous me laissez a penser que nous sommes sur la bonne voie.
Libre a vous de préférer un pilleur. Votre conscience en souffrira sans doute moins.
Nous ne nous sommes jamais compromis. Nous n'avons jamais abdiqué et vos propos ne changeront pas cela.
Quand a vous laisser , cela ne tient qu'a vous chère Lilas. C'est vous qui êtes venue japper à la Corporation. C'est vous qui êtes venue chercher une pseudo absolution auprès de ces pilleurs que vous préférez fréquenter!
Le Bakta alla se rasseoir , il parlait avec son coeur et il était fier de ce que ses hommes avaient accomplis. Le philtre déformant des propos de Lilas n'y changerait rien.
