La symphonie de l'étrange...

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Mariane Cross
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Re: La symphonie de l'étrange...

Message par Mariane Cross »

Mariane Cross, l’air abusé, était lasse d’entendre tout ces batifolages linguaux.
Beaucoup souhaitait des explications, d’autre des altercations. Alors, Mariane essayait d’en satisfaire un maximum.
Mais voilà, Elle n’en pouvait plus de supporter toutes ces médisances, les plus vils les unes que les autres.
Elle, de nature si enjouée, regardait les différents protagonistes d’un regard usé. Toutes ces querelles, lui passait guère au-dessus de ses plaisants petits mollets.
De teint naturel, elle prenait toujours la vie du bon pied, essayant de porter tout les jours, un peu plus loin, tout son équipage et L’Argonaute vers des contrées lointaines.
Serait-elle encore obliger de supporter tout ce blablatage incompréhensible?
Se grattant le bandeau, orné d’une tête de mort possédant une représentation d’une rose des vents située à l’emplacement du globe oculaire droit, elle se demandait que faire ?

Puis soudain, elle se leva et s’en alla vers le merveilleux buffet si délectable, qui s’offrait à elle. Les sushis de poissons clowns, la terrine de lapins, le civet de gibier, même de l’huile aux olives déserticaines pour les divers cyborgs… Voici entre autre, les quelques mets qu’avaient gentiment préparé les divers cuisiniers de la cour.
Pris par son sans gène, elle alla se chercher une chaise et posa ses fesses, joliment dodues, dessus. D’un dernier regard, par dessus son épaule vers ses matelots, elle cria :


"Oh Les gars ! Venez-vous servir ! Je sais que ce n’est pas aussi bon que ce que fait Allen. Mais ça se mange facilement !"

La fine équipe qui avait préférée, jusqu’alors, de se taire. Se remuèrent et engagea le pas vers le buffet. Ils étaient tous là…
Vash (Le charpentier), Allen Malker(Le cuisinier), Jio Freed (Le canonnier), Linoah Lee (La Doctoresse), Yuan Ansonii (Le maître d’arme), Luciole Keikoku (La sentinelle), Ball Kirin (Le cartographe/scribe), Azaziel (Le musicien/moussaillon)…
Chacun paraissait venir d’un autre monde. Leurs vêtements… leurs attitudes… Tous les différenciaient !
Autant la doctoresse et le maitre d’arme restaient d’un calme vertanien que les autres s’épanouissaient dans leurs divers délires : Saluer la foule, danser avec les femmes des capitaines, Fumer des herbes sans aucun dédain…
Le moindre que l’on puisse dire c’est qu’ils avaient le tac pour se faire remarquer.
Ils montèrent sur l’estrade et saluèrent Salomé. Je dis « ils » mais la moitié était déjà à table avec leur capitaine se régalant du festin.

Yuan Ansonii portait un haut de kimono noir et un sarouel blanc brodé de soie de galactica. Souriant d’un air sadique, il se retourna vers cet excité de Sursum Corda et lui tendit ses mots :


"Serait-ce une menace ? Ou une proposition ? Il ne faudrait pas tenter le diable, mon chère…

Si tu savais… Te voir tuer quelqu’un me serait beaucoup plus profitable que ce que tu ne pourrais imaginer. Mais si tu ne sais tuer que des chiens, je risque d’attendre longtemps !
Et comme Cross l’a répétée ; ne nous met pas tous dans le même paquet ! Que je sache, je suis un homme en chair et en os ! Et la seule partie de métal chez moi qui te fera rire, sera mon sabre te taillant le sourire de l’ange.
Mais bon, je pense que tes agissements sont portés par un manque de réflexion, connaissant ta défaite récente contre Ayat. Et puis, il fallait le dire, je serais venu avec une muselière… Car tu ne vaux pas mieux que ce que tu tues ! Un chien enragé! Et comme on dit à bord : -Chien qui aboie, Ne mord pas ! "


Yuan Ansonii s’inclina vers son interlocuteur et lui jeta un rictus de satisfaction. Il aimait la haine, il vivait pour elle. Alors en ressentir autant d’une personne, ne pouvait que le rendre heureux.

Pendant ce temps, les autres continuaient à s’empiffrer sans se tracasser de leur compagnon.

Ball Kirin qui prenait note de chaque gestes et mots, ne montrait que de l’ardeur dans son travail. D’ailleurs, un peu trop… Il aimait les mots, il aimait écrire. Le hic? Seul, lui pouvait se comprendre ou se relire. Mais le chargé en communication, était de loin, la personne, la plus apte à ce rôle. Ce scribe était la complexité et la démoralisation personnifiée… et ses pertes de mémoire n’arrangeaient rien.
En total perte de motivation, il finit d’écrire et remonta ses lunettes tel un masturbateur intellectuel. Cependant, son devoir l’obligeait à prendre place devant la foule et d’être un peu plus actif que d’habitude.
Habillé par une veste et une chemise à col rond richement brodée, il remonta son pantalon qui lui était trop large. Même la ceinture aux couleurs vives n’améliorait pas son cas.
Finissant ces gesticulations, il essaya d’entreprendre son discours…


" Honorables capitaines, si vous voulez bien me prêter une oreille attentive... Quelle phrase!
Voulez-vous me prêter l'oreille?
Il paraît que quand on prête l'oreille, on entend mieux. C'est faux! Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd, il n'entendait pas mieux! Il y a des phrases comme ça...
Par exemple, j'ai ouï dire qu'il y a des choses qui entrent par une oreille et qui sortent par l'autre.Je n'ai jamais rien vu entrer par une oreille et encore moins en sortir!

Alors, on me dit: - Mais matelot, quand on parle de choses qui entrent par une oreille et qui ressortent par l'autre, on ne parle pas de choses vues mais de choses entendues.
J'entends bien! Un son peut entrer par une oreille mais il n'en sort pas!
Par exemple, un air peut très bien entrer dans le pavillon de l'oreille. Une fois entré, il n'en sort plus!
Je prends un air au hasard, un air qui me traverse... la tête: la symphonie de l’étrange !
Eh bien, dès qu'elle est entrée dans le pavillon, elle n'en sort plus, c'est fini! C'est ce qu'on appelle une rengaine. Une rengaine, c'est un air qui commence par vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par... les yeux!

Et oui, ceci fait mal aux yeux! Car voir autant d’aveuglement restreint dans une aussi petite salle, me donne envie d’apprendre le braille. Apparemment, on veut des coupables. C’est vrai que, c’est toujours mieux de chercher qui à tort.

Mais vous oubliez une chose ! On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort ! C'est difficile de juger !
Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour, où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison !
Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ?

Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non ?

Remarquez... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

Sur ce, je vous prie mes très chères ennemis, de réfléchir à cela avant que plus de pertes ne soit subites ! "


D’un coup, il tassa ses feuilles sur le haut du pupitre, releva sa petite tête blonde, et cita ces derniers mots :

"J’aurais du vous signaler tout de suite que j’allais parler pour ne rien dire.Je sais !Maintenant, Vous allez pensez :- S'il n’avait rien à dire... il aurait mieux fait de se taire!
Évidemment ! Mais c'était trop facile! Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien non! Dirigeantes et dirigeants, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache! Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, gentes damoiselles et damoiseaux, vous n'avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute! Je ne suis pas ennemi du colloque. Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler? Eh bien, de rien! De rien! Car rien... ce n'est pas rien.

La preuve c'est qu'on peut le soustraire. Exemple: Rien moins rien = moins que rien! Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose! On peut acheter quelque chose avec rien! En le multipliant Une fois rien... c'est rien! Deux fois rien ... ce n’est pas beaucoup!
Mais trois fois rien... Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose!... Et pour pas cher!
Maintenant, si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf!

Oui... ce n'est pas la peine d'en parler! Bon ! Parlons d'autres choses! Reparlons de la situation, tenez! Sans préciser laquelle! Si vous le permettez, je vais faire brièvement l'historique de la situation, quelle qu'elle soit!
Il y a quelques jours, souvenez-vous, la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe, nous le savions... Nous en étions conscients!
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier, étaient plus ignorants de la situation, que ne le sont ceux d'aujourd'hui!
Oui la guerre, nous la pensions, était pour demain! C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui! Si mes calculs sont justes!
Or, que voyons-nous aujourd'hui? Qu'elle est toujours pour demain!

Alors je vous pose la question, Dalliens et Lapins:
Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain, la guerre que nous pourrions faire le jour même, que nous l'éviterons?
D'ailleurs, je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'en assurer les actes, il est possible que l'opposition s'en empare !

En espérant, avoir été bien clair sur le fond de mes pensées. Je vous souhaites à tous un bon repos bien mérité.


Messire Kirin se recula et laissa place aux autres orateurs. Ce petit discours lui avait ouvert l’ appétit. Et sur ce, il décida d’aller festoyer avec ses compagnons…
Le vulgaire attend tout des autres... Le sage attend tout de lui-même...


ID = 131
Guillaume
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Re: La symphonie de l'étrange...

Message par Guillaume »

Imaginez …

Imaginez et rêvez de ce que peut procurer comme sensation de magnificence l’image idyllique d’un endroit au sein de notre infini univers qui de par le temps, ne subit pas la vieillesse.

Imaginez et ressentez ce frisson unique vous parcourant de bas en haut le corps en passant par le bout des doigts que peut procurer la vue magique de ces jardins multicolores, de ces arbres millénaires aussi divers que variés fleurissants au rythme des saisons.

Imaginez et contemplez ce spectacle époustouflant que peut être la vision de cet endroit seul régent de toute une galaxie, cette contrée lieu de tant de discours, de bonheur, de larmes et de rires.
Imaginez ce que je pus ressentir lorsqu’enfin elle m’apparut …

Il en est ainsi et ce depuis déjà bien trop longtemps pour que je ne puisse me permettre de vous dire quand est-ce que tout cela débuta cependant, aujourd’hui, je la voie, je la ressens et l’entend respirer.
La Corporation de Galactica…

Mais, je m’excuse, je ne me suis pas présenté. Quel manque de courtoisie, quel manque de politesse fais-je là.
Je suis Guillaume.

Simple garçon de vingt cinq ans devenu par la volonté et le temps meneur et dirigeant de tout un pays. Un pays magnifique d’ailleurs ou il fait bon vivre, un pays ou chaque homme, ou chaque femme ou enfant est heureux de vivre et s’épanouir.

Mon pays, …, le pays de Takalane.

Vous savez, je n’ai rien de spécial, rien de particulier. Je suis simplement moi, un jeune Seigneur plein d’ambitions et de volontés, un adulte heureux de pouvoir chaque jour voir un nouveau soleil se lever ou entendre une douce pluie bercer l’horizon.
Pourtant, n’ayant rien d’unique si ce n’est mon épée forgée par un maitre du sud de ma contrée, j’ai compris que je ne pouvais accomplir grand-chose seul pour aider mon peuple ainsi que mes amis et ai ainsi trouvé à mes cotés et ce pour m’aider, me conseiller, m’épauler, deux personnes qui de par tout cet univers restent mes amours, ma famille, ma vie.

Le premier que vous connaissez déjà de part son intervention il y à quelque temps dans cette corporation même est mon petit frère Romain. Il est plutôt timide je vous l’avoue mais sa générosité, son don de la parole et sa passion pour la vie ont fait de lui non pas mon simple frère… Bien plus que cela il est mon conseiller, mon confident, et je sais que jamais je ne pourrais avoir similaire respect puisqu’il reste par-dessus tout, mon jeune et passionnant frère.
La deuxième personne qui, contre vents et marrés reste à mes côtés s’appelle Mila, et je pense que vous tous la connaissez. Son don pour la diplomatie, son entrain à être le cerveau de mon épée reste par-dessus tout ce qui fait d’elle la régente à mes côtés de ce pays. Sans elle, mon peuple ne serait pas grand-chose je ne le crains. C’est elle qui réfléchit et moi qui frappe et de cette association est né une union parfaite entre deux personnalités décidées à être liées pour le meilleur mais aussi pour le pire.

Mais je m’égards et en oublie ce pourquoi je vous parle aujourd’hui.

En effet, mon pays est en pleine effervescence, il est en pleine croissance et sa population ne cesse de croitre dans le respect de mère nature.
Pourtant, il y à de cela quelques lunes et alors que tout ce passait déjà à merveille, Mila, soucieuse de notre avenir ai venu me parler d’un regroupement de pays se faisant appelés : « Brumes Oniriques ». Elle était sous le charme et ne cessait de me répéter que nous devions absolument les rejoindre, qu’avec eux, le Takalane ne serait jamais seul.

Je ne connais que très peu ces Seigneurs, pays et coutumes mais j’ai pour habitude d’écouter mon avisée amie. Ainsi j’ai accepté sans même hésiter et lui ai laissé gérer tout ce qu’allait générer cette association. Elle était mes oreilles et je n’ai jamais eu à parler à qui que se soit d’ailleurs. Pourtant, de fil en aiguille et par sa minime erreur, me voila aujourd’hui contraint de venir ici appuyer devant tous les seigneurs de la galaxie ces amis inconnus, ces personnes utilisant pour pseudonymes le terme « lapins roses »…

Ne trouvez vous pas cela honteux ? Dégrader l’homme en le traitant ainsi de stupide animal ne sachant que manger carotte et courir dans les champs attendant enfin qu’un renard, au détour d’une pousse, ne les mange.

Pourtant, je ne remettrais jamais en question les dires de la belle et enfin, j’y arrive à cette corporation magique, d’ailleurs, comme je vous le disais, je l’aperçois et j’en reste bête et ce la bouche ouverte …

Comment un endroit comme cela peut-il exister ? C’est une illusion peut être mais je remercie mère nature du simple fait de me l’offrir…
Mon chasseur est maintenant en train de se poser et j’entends déjà la voix de mon pilote me prévenir par les hauts parleurs du plafond que l’officier que Mila m’a fait mener pour me guider dans cet immense bâtiment, m’attend déjà sur la piste.

Il ne me rappelle aucun officiers et je lui en fais d’ailleurs la remarque mais, après discussion, je comprends très vit que c’est Romain qui l’a recruté pour son expérience dans la stratégie et la cartographie.
Un très bon choix …
Je le suis.
Me menant directement à l’intérieur du bâtiment il me questionne quand à l’endroit que je souhaite visiter.
Sachant que je n’ai que très peu de temps à m’accorder pour cette visite, je l’enjoins de me mener à la salle dont Mila me parlait, celle qui justement m’a forcé à stopper mes excursions pour tenter de récupérer de par l’univers des ressources nécessaires à la survie des miens.
Bref, si cela peut l’aider je le ferais avec plaisir.
A peine avons-nous franchit les immenses portes couvertes de dorures et autres parurent, qu’une alarme stridente se met soudainement à retentir.
Mon poult s’accélère, une goutte de sueur perle sur mon front et par réflex, je dégaine immédiatement mon épée me mettant en garde prêt à voir l’ennemi débarquer à n’importe quel moment.
Pourtant mon officier lui semble surpris et me lance un regard effrayé et un :

« Seigneur ? Que faites-vous donc ?!»

Le regardant rapidement je m’étonne de sa question et de son regard et vu qu’il semble soudainement désemparé face au son de l’alarme, je lui réponds avec empressement de vite sortir ses armes, lorsqu’enfin, je comprends mon erreur…

Honteux, …, je suis honteux …

Je rengaine immédiatement ma lame et me prépare à me faire interpeller par les soldats innombrables de la corporation …
En effet, stupide que je suis, c’est moi.
Moi seul qui ai déclenché cette alarme … Pourtant, je n’ai même pas eu le temps de voir ou ressentir un détecteur quelconque alors d’où l’ont-ils activée ? Quel lieu plein d’énigmes pour moi. Un lieu ou ils sont capable de détecter la moindre arme sans même que je ne puisse voir quoi que se soit.

Fascinant, stupéfiant même.

Comme je le pensais, une petite troupe de soldats arrive par le couloir central qui me fait face.
Retirant délicatement mon ceinturon, je leur présente d’avance l’arme et attend qu’il soit à porté pour ainsi pouvoir m’excuser.
Après maintes explications de mon officier pour leur expliquer qu’ici je ne connais rien, ils repartent avec mon bien et je comprends que je ne le récupérerais qu’en retournant chez moi.
Ainsi, nous reprenons la route de cette fameuse salle mais, cette fois, je me sen penaud et ressens d’avance l’angoisse de devoir ainsi faire face à tous ces grands seigneurs.
Nous y sommes …
Je stoppe mon guide et le remercie de m’avoir mener jusqu’ici sans trop de problèmes pour lui expliquer de me laisser le temps de bien reprendre mes esprits afin de ne pas faillir à cette tache que m’a confiée Mila.
Me mettant face aux deux portes, je prends une grande inspiration me préparant au pire pour enfin, d’un geste vif mais précis, ouvrir les portes de l’enfer.


Je reste figé et sans voix.

A peine les portes fussent-elles ouvertes que mon télémissive se met à retentir attirant du coup tous les regards sur moi.
Je suis gêné, et me retrouve mal à l’aise face à tous ces hommes, femmes, ou autres seigneurs en tout genre me dévisageant de haut en bas.
Alors, sans réfléchir, je m’empresse de mettre la main dans la poche de mon pantalon pour aller y chercher l’objet de ma honte et de tout ce raffut.
Sortant le tél, je coupe instantanément la sonnerie et décroche pour entendre à l’autre bout Mila. La conversation n’est que de très courte durée mais pour moi, avec tous ces regards me fixant, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté et que ce petit instant à duré une éternité.
Je raccroche directement stressé par les nouvelles de Mila, je prends sur moi et fait le premier pas en direction de ce qu’il me semble être une estrade tout en face.
Qu’est ce qu’il est difficile de se sentir ainsi épié… Je préférerais encore être à la place de ma conjointe en train de guerroyer pour l’honneur mais au final, j’ai aussi ma tache à accomplir ici.
J’y arrive enfin à cette maudite estrade et au final j’arrive enfin à me placer directement en face de tous ces Régents prêt à leur annoncer qui je suis et pourquoi je suis ici se soir.

Me concentrant pour me calmer, j’ose enfin prendre la parole.

« Bonsoir seigneurs. Je m’excuse de vous importuner en cette soirée cependant, il semblerait que je sois contraint de venir m’expliquer et défendre avec ardeur les alliés de ma très cher Mila qui elle-même s’excuse de ne pouvoir venir en personne.

En effet, personne ici ne me connait je présume, alors enfin j’espère que mon visage ou ma tenue ne vous brusque pas trop car il faut le dire, je ne suis en aucun cas habitué et habilité à venir discourir sur des futilités ou non.

Ainsi, je suis le Seigneur Guillaume, régent du peuple de Takalane en accord avec Mila.

Je dois vous avouer pour commencer, que je ne suis pas un grand orateur comme certains doivent en avoir le don.
Pourtant, au vu de ce qu’a pu m’expliquer ma corégente, je ne pouvais que tenter de venir débattre sur certains points.
Alors oui, je vous avais en effet préparé une trame mais au final, je me dis que dans tous les cas, seul le résultat comptera. Alors, avec ma tête de linotte, j’en ai oublié mon texte et vais donc devoir improvisé tout en connaissant les aspects généraux de ce discours.
Ainsi donc et pour commencer, je souhaiterais tout d’abord vous parler de ces « lapins roses » tel ils aiment à se faire appeler.
Pour tout vous dire, j’ai en horreur ce terme mais au final j’ai compris.

Oui messieurs, dames, j’ai compris l’ironie avec laquelle ils l’utilisaient ce terme, j’ai pu écouter Mila me l’expliquer et grâce à elle, j’ai changé d’opinion, j’ai ouvert les yeux.

Pour tout vous dire, je trouvais cela honteux et ridicule de se faire appeler lapins. Comment gagner le respect d’autrui si soit même l’on n’est pas digne de se respecter. Se traiter ainsi de Lapin, quelle humiliation, quelle honte.
Et pourtant, aujourd’hui, je sais qu’il n’est nul honte à qui sait vivre avec amour, volonté et ironie. Et c’est exactement ce que je ressens au final. C’est exactement comme cela que tous, je les imagines, des hommes et femmes aimant rire, aimant sourire et profiter de la vie, des personnes sachant guerroyer comme il se doit mais aussi discourir et ironiser de leur foie en Dieu et de la pratique des chrétiens.

Vous savez, pour être franc je n’ai que très peu de rapports avec cette alliance et n’ai d’explications et contacts que de part l’intermédiaire de Mila.
Pourtant, au vu de tous ce qu’elle m’a dis, je sais que nulle autre alliance ne pourrais me convenir au final.
En effet, je ne suis pas homme à parler mais plus à agir et pourtant voyez comme je change. Je vous l’admets, c’est un peu à contre gré que je suis ici. C’est pour Mila et les Brumes oniriques que je suis là alors au final, je me dis que grâce à eux j’aurais put visiter ce centre de l’univers qu’est la corporation et en profiter pour me présenter à vous tous qui je suppose avez déjà vu mes flottes croiser non loin de chez vous.

Maintenant, et ce par expérience, j’aurais souhaité entamer un deuxième point. Celui de ces hommes ou mi hommes s’étant eux aussi regroupés sous le nom de Amphictyonie Intertribale. Que je salue amicalement au passage si certains se trouvaient dans la salle.
Il en va de même à mon sens, je ne les connais que très peu mais trouve cela étrangement égoïste de venir ici se défendre d’avoir attaqué, volé, détruit et pillé le doux état de l’Heiwa et de ses cinq sphères.

Egoïste oui car en effet, quel était le mal d’attendre que ces recherches prennent fin ?

Egoïste car se justifiant de vouloir eux même les étudier… alors que l’on m’explique le pourquoi de ne pas avoir demandé à aller directement en terres d’heiwa les étudier de plus prêt ? Je suis approximativement sur que son régent en aurait été honoré et aurait surement accepté sans hésiter de les laisser venir les étudier à leurs côtés. Mais bien sur ici ne sont que suppositions…

J’ai pour ma part eu l’occasion lors de raid, d’échanger quelques mots avec ces grands seigneurs et en ai aussi tiré beaucoup de leçons d’humilité.
En effet, ils me semblent au premier tous de grands hommes voulant avancer pour le bien de leur communauté et ceci reste à mon sens ce qu’il y à de plus honorable pour une personne, vouloir le bien d’autrui.
Pour autant, ces mêmes peu d’échange que nous avons eu et les récits de Mila venant les compléter, je pourrais aussi affirmer qu’ils sont quelque peu irréfléchis dans leur propos mais ne peu leur en vouloir étant moi-même tête en l’air.
Ainsi, malgré leur mots grossiers et leur actes de barbarie, je ne les condamne pas et bien au contraire, les invite dès à présent à cesser de se voiler la face quand à leurs objectifs lors de cette abominable carnage et à rendre dans les plus bref délais les sphères tant convoités par les lapins.

Savoir reconnaitre ses tords peu parfois permettre de sortir la tête haute d’une tromperie sordide…

Car aux dires et résumés des précédentes interventions, j’ai ouïe dire que ceux là même dont je parle n’avaient eu de cesse d’insulter, dénigrer et enfoncer mes alliés.
La question me vient instinctivement à l’esprit de demander pourquoi ?

Pourquoi ne pas dire les choses telles quelles sont ? Pourquoi ne pas affirmer sa personnalité et son égoïsme en affichant sans honte au et fort leur envie d’instaurer dans notre si magnifique système la « peur » de leur regroupement.

Peut-être pourriez vous répondre à cette question qui me tracasse de savoir si vous pensez que la peur générer par vos attaques vous permettront de vivre heureux à long terme ?

Je ne puis bien sur me vanter d’être un ange sachant que moi-même m’acharne jour et nuit à piller tous les états possible et inimaginables que mes flottes rencontrent mais pourtant, oui je ne m’en cache et le revendique.
Oui je pille pour permettre à ma communauté d’évoluer beaucoup plus rapidement. Il faut comprendre seigneurs que je ne suis pas un homme de patience… Oui je pille et n’hésite pas à détruire des flottes afin que mes officiers acquièrent une expérience solide des combats pensant déjà à l’avenir sombre que peut éventuellement me réserver cet univers.

Pourtant mon pillage est organisé et ne cherche en rien la destruction puisque pour preuve je ne tente d’y envoyer que le minimum d’unité nécessaire à ces pillages tentant ainsi de limiter et humaniser ces pillages honteux.
Alors oui je ne suis pas un ange mais pourtant grands seigneurs de l’Amphictyonie Intertribale je ne me cache pas de ma volonté de tout faire pour que mon peuple ne subisse jamais l’oppression.

Pour être franc, à l’heure ou je vous parle, les lapins ont lancés quelques offensives contre vous, ils vous ont lâchement reproduit ce que vous seigneurs aviez faits. Ils ont brouillés vos radar et attaquer alors que vous étiez sans défense.
Rien de bien glorieux en soit je trouve, mais quelque part, je les comprends et comprend Mila.
Comment ne pouvaient-ils pas faire un semblant de riposte afin de vous faire voir ce que vous ne semblez pas accepter. Les Brumes Oniriques vivaient en paix au sein de l’univers et par pur égoïsme, vous les avez lâchement attaqués. Alors oui je peux un temps soit peu les excuser.

Pourtant Seigneurs, comprenez bien qu’il ne me semble pas que se soit un acte visant à tous vous réduire à néant car je pense que pour ce cas précis, c’est à moi que Mila aurait fait appelle afin que je tente par tous les moyens possible de détruire vos flottes une à une.
Mais elle ne l’a pas fait et j’espère donc que vous saurez en tiré la conclusion qui s’impose.
En bref, Seigneurs, j’aurais souhaité oui que vous répondiez à toutes mes questions car je dois vous l’avouer, je ne comprends pas le pourquoi de tout ce remue ménage.
J’en ai donc fini de cette intervention et espère que vous ne me regarderez pas d’un œil de travers lorsqu’enfin je quitterais cette salle mais simplement seigneurs, que vous réfléchirez calmement à tout ceci pour enfin un jour me répondre en toute sympathie. »


Mon discours fini, je sentis ma gorge sèche et d’un regard rapide je cherchais ou pouvait bien être passé mon officier.
Saluant alors les personnes présentes dans la salle, je rejoignais au plus vit mon guide et arrivant prêt de lui, put voir qu’il semblait comme ému par ce pompeux discours que je venais de faire. L’enjoignant à m’emmener me rafraichir, j’eu l’heureuse surprise de le voir sortir de sous son uniforme une petite gourde verte qu’il me tendit avec un large sourire.

« Merci, grâce à toi je vais pouvoir rester un temps soit peu ici pour voir si l’un de ces grands seigneurs dont j’entend si souvent parler va se manifester et me répondre. »
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