Aux Ténébreux Croisés, fiers guerriers, éternels amis.
De Kossnei, Conseiller plus qu'Empereur, Platin plus qu'Auror.
Sujet: Lettre de motivation, comme vous le stipuliez.
Chers Croisés,
Je vous écris ce soir en espérant que vous daignerez prendre note de tout ceci. Je dis prendre note, et non jeter un oeil, car le décryptage vous sera fort utile. Comprenez bien que je ne suis apte qu'à vous impliquer les choses, et non les dévoiler. Mon poste et mon honneur m'y engagent; sachez néanmoins que je vous en dirai bien plus qu'Aramis, second platin.
Vous vouliez mes motivations, les voilà, en quelques mots:
Une idée naît, il y a longtemps. Bien plus longtemps d'ailleurs que l'on voit actuellement le nom de Sombres Croisades briller à côté de la demie-douzaine de dernières recrues de celles-ci.
L'idée germe, au fil du temps. Ce dernier s'écoule, bien rapidement, l'idée prend vie.
L'idée d'une consécration, de l'arrivée au pouvoir de jeunes, grands, et aussi sages que puissants états. Leur couleur les précèderait, ils seraient craints et respectés, détestés et aimés.
Puis un éclair, une émeute. Une couardise? Non, une fainéantise. Plus que cela: un dégoût. Si adeptes qu'ils ne bougent. Le mythe s'effondre.
Le violent fuit, le sang sèche à jamais, le pourpre s'efface, de plus en plus, de mal en pis. Le croisé renaît, dans le profond esprit d'un Kossnei perdu. L'idéal revient, plus grand que jamais. Les rênes ne sont plus tenues, elles vont par-ci, par-là, puis il arrive, les reprend et les tend. L'icône retourne ombre, et l'Empire devient sombre.
Voilà mes motivations, amis.
Kossnei.
Empire Platin / Aegyptia / Areia / Sikhar Atlis : Archives
Modérateur : Modérateurs
Empire Platin / Aegyptia / Areia / Sikhar Atlis : Archives
Dernière modification par Kossnei le 28 mars 2009, 00:09, modifié 1 fois.
« Altea seit Ethel. Ton nom ne sera jamais oublié... » - Kami Raykovith
Re: Empire Platin : Archives
A : Endymion
De : Kossnei
Endy,
Endy,
Endy...
Depuis que je vous connais, mon ami, jamais je n'ai reçu tel appel. Non que je m'en plaigne auprès de vous, bien qu'au plus profond de mon être une faille s'est ouverte, mais il me blesse, car je vois que nos destins sont une fois de plus liés.
Parlons de votre sentiment actuel qui, loin de n'être qu'une illusion, semble bien refléter votre état.
Je commencerais ainsi par vous dire que la sensation est partagée. Je ressens la même chose, comme si la vie s'échappait de mon âme au moment où celle-ci semblait enfin s'éclaircir.
Mon désespoir, j'ai su le garder en mon sein, mais dès que j'ai reçu votre humide mot, ce fut comme si l'on m'avait passé une lame tout juste forgée dans le cerveau. Mon esprit s'est affolé, la fièvre est revenue.
Je sais que de tels comportements ne sont pas dignes de mon rang et de ma renommée, c'est pourquoi j'avais tenu à le cacher à tous, y compris vous, mon vieil ami... A présent j'ai réfléchi, et je vais mieux. Je suis même en meilleure condition que je le fût jamais.
Ces questions que vous me posez, je me les suis posées également... et j'ai quelques éléments de réponse, vous savez.
Il s'avère qu'en tant que penseurs, nous avons accompli notre devoir de chef si la communication fut une de nos forces. Or je crois avoir inculqué suffisamment de choses autour de moi pour me retirer. Certains, beaucoup même, pleureront mon "départ", mais au fond, combien de temps durera l'agonie de la perte d'un homme dont on admirait la stoïcité, devant les connaissances et la sagesse qu'il aura laissé derrière lui?
Je parle en toute connaissance de cause...lorsque les plus grands meurent, d'abord l'on se sent inapte et perdu, mais rapidement on se rend compte que de leur force et leurs faiblesses l'on est apte à tirer diverses leçons. Ce qui fait que si celles-ci sont correctement exploitées, l'on devient alors meilleur que ce que l'on croyait être l'idéal.
Croyez-moi, Endy, si vous faites le nécessaire, on se souviendra de ce que vous avez fait, et vous ne laisserez guère derrière vous une bande d'ignares.
Vous n'abandonnerez personne, mon ami. Je vous connais assez bien pour affirmer que votre nom parsèmera de nombreuses oeuvres. Je n'ai pas oublié qui vous étiez à l'origine, du temps où vous vous opposâtes à Platin. Je vous aurais admiré toute votre vie, et j'espère continuer à vous admirer encore, le temps de cette dernière ligne droite.
Pardonnez mon esprit pessimiste, d'autant plus parce qu'il ne l'est qu'à moitié, mais je sais déjà, au fond de moi, que tout est fini. Acceptez cela, et vous vivrez encore pleinement. C'est si la tourmente vous prend que la vie vous quittera, rappelez-vous de cela.
L'acceptation est une phase qui se déclenche généralement en toute fin de vie, tandis que le refus ou du moins l'incompréhension, ou encore le refus de comprendre apparaît au "début de la fin".
Si vous acceptez qu'un jour, chacun passe de l'autre côté, comme on dit, alors dans les instants terribles que, comme moi, vous vivez actuellement, vous dénicherez l'étincelle de bonheur qui vous rattache à votre condition de seigneur du rire.
Rien, absolument rien de ce que j'ai écrit ici a été formulé au hasard. C'est simplement le résultat...le résultat...de l'anxiété dont j'ai pu faire preuve au départ, comme vous, et qui m'a mené à faire ces recherches.
Je refuse de vous voir vous miner le moral. Reprenez goût, mon ami. Faites-le au moins pour les autres, si ce n'est pour vous.
Je continuerai à me battre, dans l'ombre. Battez-vous aussi, comme vous l'avez toujours fait.
Votre ami qui vous chérit, votre éternel allié dans la mort comme dans la vie,
Kossnei
De : Kossnei
Endy,
Endy,
Endy...
Depuis que je vous connais, mon ami, jamais je n'ai reçu tel appel. Non que je m'en plaigne auprès de vous, bien qu'au plus profond de mon être une faille s'est ouverte, mais il me blesse, car je vois que nos destins sont une fois de plus liés.
Parlons de votre sentiment actuel qui, loin de n'être qu'une illusion, semble bien refléter votre état.
Je commencerais ainsi par vous dire que la sensation est partagée. Je ressens la même chose, comme si la vie s'échappait de mon âme au moment où celle-ci semblait enfin s'éclaircir.
Mon désespoir, j'ai su le garder en mon sein, mais dès que j'ai reçu votre humide mot, ce fut comme si l'on m'avait passé une lame tout juste forgée dans le cerveau. Mon esprit s'est affolé, la fièvre est revenue.
Je sais que de tels comportements ne sont pas dignes de mon rang et de ma renommée, c'est pourquoi j'avais tenu à le cacher à tous, y compris vous, mon vieil ami... A présent j'ai réfléchi, et je vais mieux. Je suis même en meilleure condition que je le fût jamais.
Ces questions que vous me posez, je me les suis posées également... et j'ai quelques éléments de réponse, vous savez.
Il s'avère qu'en tant que penseurs, nous avons accompli notre devoir de chef si la communication fut une de nos forces. Or je crois avoir inculqué suffisamment de choses autour de moi pour me retirer. Certains, beaucoup même, pleureront mon "départ", mais au fond, combien de temps durera l'agonie de la perte d'un homme dont on admirait la stoïcité, devant les connaissances et la sagesse qu'il aura laissé derrière lui?
Je parle en toute connaissance de cause...lorsque les plus grands meurent, d'abord l'on se sent inapte et perdu, mais rapidement on se rend compte que de leur force et leurs faiblesses l'on est apte à tirer diverses leçons. Ce qui fait que si celles-ci sont correctement exploitées, l'on devient alors meilleur que ce que l'on croyait être l'idéal.
Croyez-moi, Endy, si vous faites le nécessaire, on se souviendra de ce que vous avez fait, et vous ne laisserez guère derrière vous une bande d'ignares.
Vous n'abandonnerez personne, mon ami. Je vous connais assez bien pour affirmer que votre nom parsèmera de nombreuses oeuvres. Je n'ai pas oublié qui vous étiez à l'origine, du temps où vous vous opposâtes à Platin. Je vous aurais admiré toute votre vie, et j'espère continuer à vous admirer encore, le temps de cette dernière ligne droite.
Pardonnez mon esprit pessimiste, d'autant plus parce qu'il ne l'est qu'à moitié, mais je sais déjà, au fond de moi, que tout est fini. Acceptez cela, et vous vivrez encore pleinement. C'est si la tourmente vous prend que la vie vous quittera, rappelez-vous de cela.
L'acceptation est une phase qui se déclenche généralement en toute fin de vie, tandis que le refus ou du moins l'incompréhension, ou encore le refus de comprendre apparaît au "début de la fin".
Si vous acceptez qu'un jour, chacun passe de l'autre côté, comme on dit, alors dans les instants terribles que, comme moi, vous vivez actuellement, vous dénicherez l'étincelle de bonheur qui vous rattache à votre condition de seigneur du rire.
Rien, absolument rien de ce que j'ai écrit ici a été formulé au hasard. C'est simplement le résultat...le résultat...de l'anxiété dont j'ai pu faire preuve au départ, comme vous, et qui m'a mené à faire ces recherches.
Je refuse de vous voir vous miner le moral. Reprenez goût, mon ami. Faites-le au moins pour les autres, si ce n'est pour vous.
Je continuerai à me battre, dans l'ombre. Battez-vous aussi, comme vous l'avez toujours fait.
Votre ami qui vous chérit, votre éternel allié dans la mort comme dans la vie,
Kossnei
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Re: Empire Platin : Archives
De : Nikki Katarilis
A : Amiral Dar Lasham
Après le Voyage Déterminant, Platin et Kétanolan se sont séparés. Et ils ne se sont jamais revus. Peut-être entraperçus. L'un comme l'autre, ils avaient choisi une voie qui devait inévitablement les séparer. Alors que l'Empereur déserticain avait choisi la mort, suivant son épouse Mana-Li, Kétanolan avait choisi l'exil, tous deux laissant leurs nations respectives sans plus de contacts que celle d'une éphémère rencontre entre un conseiller ébranlé et un jeune lieutenant-colonel.
Le vieux mage avait bien manigancé son coup. Un pouvoir très ancien, mais était-il destiné aux platins ou contre eux? Le coup du sort était-il prévisible, ou était-ce un accident?
On l'a toujours ignoré...
On sait que la défunte Mana-Li, première du nom, a déclenché une réaction anormale de la sphère de puissance, et que dans les heures qui ont suivies, la maladie l'avait frappée, entraînant sa mort. Son époux savait-il quelque chose?
On l'a toujours ignoré...
On sait que Platin est rentré sur son Empire victorieux, mais soutenant son épouse Lisa. On concéda qu'elle avait dû mener une rude bataille, on approuva une fois de plus la suspension de ses obligations pour la fin de la journée. Le peuple s'inclina une fois de plus devant elle, si adulée, pendant que son pauvre coeur - ou était-ce son âme? - souffrait. Quelques instants plus tard, que s'est-il donc passé? Après que la grande et immortelle Mana-Li, idole de tout un peuple, voire au-delà de l'Empire, ait passé les portes en chêne de sa chambre, où elle était destinée à mourir après y avoir donné la vie quelques mois plus tôt, que s'est-il passé?
On l'ignorait jusqu'à aujourd'hui.
Elle a avoué avoir choisi la voie du pouvoir. Mais pour obtenir le pouvoir, il faut y être préparé. Elle ne l'était pas, l'arrogante, aussi n'a-t-elle pu résister plus de quelques heures à la force insufflée en elle.
Je détiens cette sphère, Asahlm, et je suis déterminée. Venez avec moi et je vous apprendrai énormément. Les Procréateurs perceront le secret qui se cache derrière cette orbe de puissance.
Vous deviendrez alors... Mana-Li.
A : Amiral Dar Lasham
Après le Voyage Déterminant, Platin et Kétanolan se sont séparés. Et ils ne se sont jamais revus. Peut-être entraperçus. L'un comme l'autre, ils avaient choisi une voie qui devait inévitablement les séparer. Alors que l'Empereur déserticain avait choisi la mort, suivant son épouse Mana-Li, Kétanolan avait choisi l'exil, tous deux laissant leurs nations respectives sans plus de contacts que celle d'une éphémère rencontre entre un conseiller ébranlé et un jeune lieutenant-colonel.
Le vieux mage avait bien manigancé son coup. Un pouvoir très ancien, mais était-il destiné aux platins ou contre eux? Le coup du sort était-il prévisible, ou était-ce un accident?
On l'a toujours ignoré...
On sait que la défunte Mana-Li, première du nom, a déclenché une réaction anormale de la sphère de puissance, et que dans les heures qui ont suivies, la maladie l'avait frappée, entraînant sa mort. Son époux savait-il quelque chose?
On l'a toujours ignoré...
On sait que Platin est rentré sur son Empire victorieux, mais soutenant son épouse Lisa. On concéda qu'elle avait dû mener une rude bataille, on approuva une fois de plus la suspension de ses obligations pour la fin de la journée. Le peuple s'inclina une fois de plus devant elle, si adulée, pendant que son pauvre coeur - ou était-ce son âme? - souffrait. Quelques instants plus tard, que s'est-il donc passé? Après que la grande et immortelle Mana-Li, idole de tout un peuple, voire au-delà de l'Empire, ait passé les portes en chêne de sa chambre, où elle était destinée à mourir après y avoir donné la vie quelques mois plus tôt, que s'est-il passé?
On l'ignorait jusqu'à aujourd'hui.
Elle a avoué avoir choisi la voie du pouvoir. Mais pour obtenir le pouvoir, il faut y être préparé. Elle ne l'était pas, l'arrogante, aussi n'a-t-elle pu résister plus de quelques heures à la force insufflée en elle.
Je détiens cette sphère, Asahlm, et je suis déterminée. Venez avec moi et je vous apprendrai énormément. Les Procréateurs perceront le secret qui se cache derrière cette orbe de puissance.
Vous deviendrez alors... Mana-Li.
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Re: Empire Platin : Archives
A : Nikki Katarilis
De : Empereur Ienossk
Madame Katarilis, je suis tombé sur ceci en fouinant dans les archives de l'Areia, après votre question sur le nom d'un de mes officiers, Lisa Dergilia. Et voilà ce que j'ai trouvé :
Depuis de nombreux mois maintenant, des historiens et officiers de recherche étudient la cause de la mort spontanée de l'Amiral Mana-Li I, qui fut à coup sûr le drame le plus subit et incompris de toute l'histoire du peuple platin. Des impliqués, le principal est mort, tandis que le reste est dans le néant le plus total.
Ce n'était sans compter sur la perspicacité du premier officier de recherche de l'Empire, Devar Shurak. Après de longues et vaines investigations, c'est dans le plus insoupçonné des documents, un récit de voyage par Kossnei, que l'on trouva la réponse. Le conseiller explicitait dans son récit son attachement à la belle Verte et la sagesse qui y résidait, du moins à première vue. Car ce récit n'était autre qu'une véritable confession quant à ce qu'il nommait "l'attentat sur la personne la plus respectée de notre histoire".
Récit; "Un voyage déterminant", avant-dernier chapitre.
Ah ça! J'ai vu de l'enthousiasme dans leurs yeux. Mais ce n'était pas l'enthousiasme de l'homme heureux, ce n'était pas l'enthousiasme de l'homme blasé, c'était l'enthousiasme de l'homme qui depuis sa naissance est enfermé et que l'on autorise enfin à sortir. C'était la signification d'un déchaînement des passions, l'apologie de la façon de faire de l'Empereur. C'était le début d'un nouveau chapitre.
J'ai aperçu la plus belle des choses au fond de ces yeux, mais je n'ai jamais su la décrire.
A présent que je suis sorti de l’enfer, j’ai eu le loisir de me pencher sur la question. Il est indéniable que toutes les pistes me mènent à cette sphère. Mais qu’est-elle donc devenue ?
Est-ce que Lisa Dergilia l’aurait emportée dans sa mort, ou est-ce Platin qui, en quittant l’Empire avant son suicide, l’aurait emportée… ?
Tant de questions… Laissons le futur décider pour nous du sort de l’artefact, car rien que le fait d’y penser me rappelle à quel point je suis vieux, et combien la conquête du pouvoir est obsolète à mes yeux.
A présent vous savez, Madame.
Notez que Dergilia a déserté l'état il y a quatre jours.
Cordialement,
Ienossk.
De : Empereur Ienossk
Madame Katarilis, je suis tombé sur ceci en fouinant dans les archives de l'Areia, après votre question sur le nom d'un de mes officiers, Lisa Dergilia. Et voilà ce que j'ai trouvé :
Depuis de nombreux mois maintenant, des historiens et officiers de recherche étudient la cause de la mort spontanée de l'Amiral Mana-Li I, qui fut à coup sûr le drame le plus subit et incompris de toute l'histoire du peuple platin. Des impliqués, le principal est mort, tandis que le reste est dans le néant le plus total.
Ce n'était sans compter sur la perspicacité du premier officier de recherche de l'Empire, Devar Shurak. Après de longues et vaines investigations, c'est dans le plus insoupçonné des documents, un récit de voyage par Kossnei, que l'on trouva la réponse. Le conseiller explicitait dans son récit son attachement à la belle Verte et la sagesse qui y résidait, du moins à première vue. Car ce récit n'était autre qu'une véritable confession quant à ce qu'il nommait "l'attentat sur la personne la plus respectée de notre histoire".
Récit; "Un voyage déterminant", avant-dernier chapitre.
Ah ça! J'ai vu de l'enthousiasme dans leurs yeux. Mais ce n'était pas l'enthousiasme de l'homme heureux, ce n'était pas l'enthousiasme de l'homme blasé, c'était l'enthousiasme de l'homme qui depuis sa naissance est enfermé et que l'on autorise enfin à sortir. C'était la signification d'un déchaînement des passions, l'apologie de la façon de faire de l'Empereur. C'était le début d'un nouveau chapitre.
J'ai aperçu la plus belle des choses au fond de ces yeux, mais je n'ai jamais su la décrire.
A présent que je suis sorti de l’enfer, j’ai eu le loisir de me pencher sur la question. Il est indéniable que toutes les pistes me mènent à cette sphère. Mais qu’est-elle donc devenue ?
Est-ce que Lisa Dergilia l’aurait emportée dans sa mort, ou est-ce Platin qui, en quittant l’Empire avant son suicide, l’aurait emportée… ?
Tant de questions… Laissons le futur décider pour nous du sort de l’artefact, car rien que le fait d’y penser me rappelle à quel point je suis vieux, et combien la conquête du pouvoir est obsolète à mes yeux.
A présent vous savez, Madame.
Notez que Dergilia a déserté l'état il y a quatre jours.
Cordialement,
Ienossk.
« Altea seit Ethel. Ton nom ne sera jamais oublié... » - Kami Raykovith
Re: Empire Platin : Archives
De : Ethel Trust
A : Grand Conseil de Galactica
Sujet : Rumeur ou opportunité ?
A celui qui lira cette lettre, j’ose poser cette question : n’est-ce là qu’une rumeur ? Rumeur que les grands conseillers se réunissent pour en la plus retirée des tours de leur recrutement débattre ? Devrait-on une nouvelle fois suivre aveuglément les inspirés discours de ceux qui ont tout ouï et vu, aussi bien que cela nous dupa il y a quelques mois ?
A celui qui lira cette lettre, j’ose d’avance présenter mes excuses.
Mais… l’on entend en tout lieu clamée l’arrivée au sein des plus puissants mages de l’univers une nouvelle aura, un nouvel esprit, de nouvelles idées. Un conseiller recruté, dit-on. Je n’ai guère pour habitude de me fier aux rumeurs, mais force est d’admettre que ce n’est pas tant l’enseignement que j’ai reçu que mon réel intérêt pour les disettes du peuple qui me permet de suivre cette ligne de conduite. Et c’est lorsque à mes oreilles parviennent les sons si familiers provoqués par les mots « Grand Conseil » que le souvenir s’empare aussi bien de mes pensées que de mes actes, et ainsi me poussent à telles inepties.
Aussi, d’avance, ne prenez guère le temps de laisser vos yeux s’enfuir sur le papier : froissez-le plutôt ; car il n’est là qu’âneries d’une âme bien basse.
Si, en revanche, il s’avérait que l’opportunité dans le hasard ait été saisie, je vous prierais de bien vouloir jeter un œil à ce qu’une Ethel qui représente le dynamisme d’un peuple, et –espérons-le – bien plus à l’avenir, a à vous confier.
Même si cela vous est insipide, dérisoire, …inutile ? ; ne vous en jouez guère, car il est décrit une part non négligeable des sentiments qui chaque jour m’oppressent.
Je ne sais comment amorcer cette narration, tant l’enjeu est grand. En effet, qu’est-ce que le poste de Grand Conseiller, au fond ?
Rien que par cette question, il est amusant que mon plan déjà s’articule.
Pour répondre à cette interrogation intéressante sinon osée, je ne vous ferai pas l’affront d’une fausse originalité. Rien de tels que la propre opinion et le ressenti d’une personne pour définir un discours honnête, franc, et réellement limpide.
Voilà qu’un de nos points apparaît sur le vif : ne sont-ce pas là des qualités qui caractérisent ceux dont on cherche à cerner la nature ?
Car un grand conseiller, c’est une personne droite, honnête en toute situation qui ne compromette pour autant la stabilité qu’il est chargé de préserver, et surtout dont ne doit émaner nul préjugé. Le conseiller doit incarner la justice et la justesse, aussi bien qu’il est en droit de défendre la première avec la seconde, sinon qu’il en a le devoir.
En cela, il se doit d’aider quiconque le nécessite au Siège, sans distinctions aucunes. Cela va de soi, le conseiller conseille ; le grand conseiller conseille jusqu’aux plus avisés des dirigeants. C’est pourquoi il se doit de connaître son environnement, l’adaptation nécessaire et l’utilisation probable qu’il en fera seront produit de ses connaissances.
Outre les mœurs, la morale et les connaissances, il est une dernière particularité des plus essentielles et qui semble souvent laissée de côté qu’il est nécessaire de présenter en tant que Grand Conseiller. Elle est des autres particularités le médiateur en plus d’en être le point de rassemblement. Elle est des plus nobles des vertus et elle se nomme le courage.
Jusqu’à dénué de tous ses atouts, cette valeur en tête, un conseiller ne sombre pas. Jamais il ne trébuche, jamais il ne s’incline, car il représente, protège et aide tout une galaxie.
Et moi, encore trop jeune impératrice d’un nouveau monde, je me complais à penser que je pourrais appartenir à cette élite ?
Oui.
Oui, je le fais.
Non parce que je le veux, mais parce que je …
Oui, parce que je le dois. Parce qu’une promesse est une promesse. Parce qu’un souvenir restera éternellement un souvenir, mais qu’en ce même état il est des plus aptes à changer un mode de conduite.
Parce que dans le souvenir de mon précepteur, ami et, précisément, dans le souvenir de mon conseiller, je suis tenue de relever le défi que lui-même n’a affronté, je suis tenue de le relever lui, dans cette quête pour la force qu’il n’aura su incarner, jusqu’à son dernier souffle, que dans une moindre mesure ;
Parce que dans le passé je puiserai la force qui m’aidera, à vos côtés, à affronter le futur, et à confirmer la force de mes intentions ;
Parce qu’enfin, il est temps que l’entente règne, et que l’ambition de devenir son émissaire m’habite ;
Pour toutes ces raisons, le message est cacheté et le parchemin envoyé.
Moi-même, Ethel Trust, me présente à vous en toute connaissance de vos exigences afin d’assimiler les notions qui régissent notre univers et d’œuvrer en leur sens, de toute mon âme.
Moi-même, Ethel Trust, vous offre la seule de mes indéniables forces, le dynamisme, mû par le plus grand de mes idéaux, la justice, afin qu’un jour ils règnent tous deux en maîtres en Galactica.
Moi-même, Ethel Trust, vous écris aujourd’hui pour rejoindre le Grand Conseil.
A : Grand Conseil de Galactica
Sujet : Rumeur ou opportunité ?
A celui qui lira cette lettre, j’ose poser cette question : n’est-ce là qu’une rumeur ? Rumeur que les grands conseillers se réunissent pour en la plus retirée des tours de leur recrutement débattre ? Devrait-on une nouvelle fois suivre aveuglément les inspirés discours de ceux qui ont tout ouï et vu, aussi bien que cela nous dupa il y a quelques mois ?
A celui qui lira cette lettre, j’ose d’avance présenter mes excuses.
Mais… l’on entend en tout lieu clamée l’arrivée au sein des plus puissants mages de l’univers une nouvelle aura, un nouvel esprit, de nouvelles idées. Un conseiller recruté, dit-on. Je n’ai guère pour habitude de me fier aux rumeurs, mais force est d’admettre que ce n’est pas tant l’enseignement que j’ai reçu que mon réel intérêt pour les disettes du peuple qui me permet de suivre cette ligne de conduite. Et c’est lorsque à mes oreilles parviennent les sons si familiers provoqués par les mots « Grand Conseil » que le souvenir s’empare aussi bien de mes pensées que de mes actes, et ainsi me poussent à telles inepties.
Aussi, d’avance, ne prenez guère le temps de laisser vos yeux s’enfuir sur le papier : froissez-le plutôt ; car il n’est là qu’âneries d’une âme bien basse.
Si, en revanche, il s’avérait que l’opportunité dans le hasard ait été saisie, je vous prierais de bien vouloir jeter un œil à ce qu’une Ethel qui représente le dynamisme d’un peuple, et –espérons-le – bien plus à l’avenir, a à vous confier.
Même si cela vous est insipide, dérisoire, …inutile ? ; ne vous en jouez guère, car il est décrit une part non négligeable des sentiments qui chaque jour m’oppressent.
Je ne sais comment amorcer cette narration, tant l’enjeu est grand. En effet, qu’est-ce que le poste de Grand Conseiller, au fond ?
Rien que par cette question, il est amusant que mon plan déjà s’articule.
Pour répondre à cette interrogation intéressante sinon osée, je ne vous ferai pas l’affront d’une fausse originalité. Rien de tels que la propre opinion et le ressenti d’une personne pour définir un discours honnête, franc, et réellement limpide.
Voilà qu’un de nos points apparaît sur le vif : ne sont-ce pas là des qualités qui caractérisent ceux dont on cherche à cerner la nature ?
Car un grand conseiller, c’est une personne droite, honnête en toute situation qui ne compromette pour autant la stabilité qu’il est chargé de préserver, et surtout dont ne doit émaner nul préjugé. Le conseiller doit incarner la justice et la justesse, aussi bien qu’il est en droit de défendre la première avec la seconde, sinon qu’il en a le devoir.
En cela, il se doit d’aider quiconque le nécessite au Siège, sans distinctions aucunes. Cela va de soi, le conseiller conseille ; le grand conseiller conseille jusqu’aux plus avisés des dirigeants. C’est pourquoi il se doit de connaître son environnement, l’adaptation nécessaire et l’utilisation probable qu’il en fera seront produit de ses connaissances.
Outre les mœurs, la morale et les connaissances, il est une dernière particularité des plus essentielles et qui semble souvent laissée de côté qu’il est nécessaire de présenter en tant que Grand Conseiller. Elle est des autres particularités le médiateur en plus d’en être le point de rassemblement. Elle est des plus nobles des vertus et elle se nomme le courage.
Jusqu’à dénué de tous ses atouts, cette valeur en tête, un conseiller ne sombre pas. Jamais il ne trébuche, jamais il ne s’incline, car il représente, protège et aide tout une galaxie.
Et moi, encore trop jeune impératrice d’un nouveau monde, je me complais à penser que je pourrais appartenir à cette élite ?
Oui.
Oui, je le fais.
Non parce que je le veux, mais parce que je …
Oui, parce que je le dois. Parce qu’une promesse est une promesse. Parce qu’un souvenir restera éternellement un souvenir, mais qu’en ce même état il est des plus aptes à changer un mode de conduite.
Parce que dans le souvenir de mon précepteur, ami et, précisément, dans le souvenir de mon conseiller, je suis tenue de relever le défi que lui-même n’a affronté, je suis tenue de le relever lui, dans cette quête pour la force qu’il n’aura su incarner, jusqu’à son dernier souffle, que dans une moindre mesure ;
Parce que dans le passé je puiserai la force qui m’aidera, à vos côtés, à affronter le futur, et à confirmer la force de mes intentions ;
Parce qu’enfin, il est temps que l’entente règne, et que l’ambition de devenir son émissaire m’habite ;
Pour toutes ces raisons, le message est cacheté et le parchemin envoyé.
Moi-même, Ethel Trust, me présente à vous en toute connaissance de vos exigences afin d’assimiler les notions qui régissent notre univers et d’œuvrer en leur sens, de toute mon âme.
Moi-même, Ethel Trust, vous offre la seule de mes indéniables forces, le dynamisme, mû par le plus grand de mes idéaux, la justice, afin qu’un jour ils règnent tous deux en maîtres en Galactica.
Moi-même, Ethel Trust, vous écris aujourd’hui pour rejoindre le Grand Conseil.
« Altea seit Ethel. Ton nom ne sera jamais oublié... » - Kami Raykovith
Re: Empire Platin : Archives
A : Ethel Trust
De : Archiviste du Siège de la Corporation Galactique
Madame,
Ci-joint l'enregistrement de votre discours retranscrit sur papier, comme demandé.
« Bonjour à vous, Grand Conseiller, grand annonciateur et dénonciateur, représentant d'un pouvoir dont vous ne voulez ostensiblement plus, et véritable amas d'épithètes dont je ne pourrais énoncer la liste sans, assurément, susciter l'ennui.
Aussi me présenté-je dès maintenant, puisque, aussi évident que personne n'a jamais vu de fantômes, vous ne me connaissez.
Je me nomme Ethel Trust, et suis l'Impératrice de l'Empire Platin, cette bien désolante nation.
N'est-ce pas? Oh, je sais que vous m'approuvez, l'air vibre sous les mauvaises pensées.
Je suis également ce qu'on pourrait nommer une victime du Grand Conseil, et de ses basses idées.
Ne me voyez pas comme présomptueuse, car je ne l'ai jamais été, voyez-moi comme la conteuse d'échecs. Si je rapporte les paroles et actes que j'ai pu entendre ou voir, subir ou savourer, je dirais que...
Je suis compétente. Très compétente. Universellement reconnue comme telle.
Tolérante. Suffisamment tolérante. Quelques fois même appréciée de mes ennemis pour cela.
Intelligente. Suffisamment intelligente. Non, trop intelligente.
Oui, trop intelligente, semblerait-il. Et ce sont vos propos, Conseiller, qui me font penser cela. Laissez-moi donc vous expliquer...
J'ai posté ma candidature, moi aussi, au Grand Conseil. J'ai voulu sortir de la monotonie que nous imposait cet univers et de laquelle l'Empire s'acharnait à s'extirper.
N'ai-je pas été fougueuse? Ne le suis-je pas toujours?
N'ai-je pas été folle? Si d'autres sont recrutés, c'est qu'ils le furent tout autant que moi.
N'ai-je pas commis d'incurie dans mes motivations? Je ne sais plus, relis à nouveau, ne le pense pas.
Toutes ces questions ont été autant de lances plantées en mon être, qui subsista durant la vingtaine de jours que je passai à attendre. Attendre, sans cesse. Déléguant Aramis à la tête des platins, tant mon incapacité à faire quoi que ce soit d'autre que de penser à cette demande croissait.
Et, un jour, cette réponse. Simple, concise. Un Non.
Que n'ai-je fait pour être parmi vous, Conseillers? Ou qu'ai-je fait? Je ne fus accusée de rien, je n'eus rien contre moi, point d'arguments contre cette demande.
Je vis bien d'autres têtes le rejoindre, ce haut piédestal. Mais si l'on ne m'accepta guère, n'était-ce point par peur?
Je dois avouer que ma confusion me porte bien loin dans les réflexions, mais ... mais ...
Et si le Conseil était vraiment à ce point secoué? Et si, et si vous, Uthil, veniez de me redonner l'envie de vivre, de respirer, cette envie que j'ai perdu depuis des semaines déjà?
Et si j'avais de nouveau besoin de me battre contre l'injustice, grâce à vous?
Si c'était le cas, je vous admirerais, et vous porterais tout le soutien nécessaire.
Mais nous sommes encore bien trop loin de la vérité, et la manipulation nous dépasse à coup sûr. »
Cordialement,
Les Archives du Siège.
De : Archiviste du Siège de la Corporation Galactique
Madame,
Ci-joint l'enregistrement de votre discours retranscrit sur papier, comme demandé.
« Bonjour à vous, Grand Conseiller, grand annonciateur et dénonciateur, représentant d'un pouvoir dont vous ne voulez ostensiblement plus, et véritable amas d'épithètes dont je ne pourrais énoncer la liste sans, assurément, susciter l'ennui.
Aussi me présenté-je dès maintenant, puisque, aussi évident que personne n'a jamais vu de fantômes, vous ne me connaissez.
Je me nomme Ethel Trust, et suis l'Impératrice de l'Empire Platin, cette bien désolante nation.
N'est-ce pas? Oh, je sais que vous m'approuvez, l'air vibre sous les mauvaises pensées.
Je suis également ce qu'on pourrait nommer une victime du Grand Conseil, et de ses basses idées.
Ne me voyez pas comme présomptueuse, car je ne l'ai jamais été, voyez-moi comme la conteuse d'échecs. Si je rapporte les paroles et actes que j'ai pu entendre ou voir, subir ou savourer, je dirais que...
Je suis compétente. Très compétente. Universellement reconnue comme telle.
Tolérante. Suffisamment tolérante. Quelques fois même appréciée de mes ennemis pour cela.
Intelligente. Suffisamment intelligente. Non, trop intelligente.
Oui, trop intelligente, semblerait-il. Et ce sont vos propos, Conseiller, qui me font penser cela. Laissez-moi donc vous expliquer...
J'ai posté ma candidature, moi aussi, au Grand Conseil. J'ai voulu sortir de la monotonie que nous imposait cet univers et de laquelle l'Empire s'acharnait à s'extirper.
N'ai-je pas été fougueuse? Ne le suis-je pas toujours?
N'ai-je pas été folle? Si d'autres sont recrutés, c'est qu'ils le furent tout autant que moi.
N'ai-je pas commis d'incurie dans mes motivations? Je ne sais plus, relis à nouveau, ne le pense pas.
Toutes ces questions ont été autant de lances plantées en mon être, qui subsista durant la vingtaine de jours que je passai à attendre. Attendre, sans cesse. Déléguant Aramis à la tête des platins, tant mon incapacité à faire quoi que ce soit d'autre que de penser à cette demande croissait.
Et, un jour, cette réponse. Simple, concise. Un Non.
Que n'ai-je fait pour être parmi vous, Conseillers? Ou qu'ai-je fait? Je ne fus accusée de rien, je n'eus rien contre moi, point d'arguments contre cette demande.
Je vis bien d'autres têtes le rejoindre, ce haut piédestal. Mais si l'on ne m'accepta guère, n'était-ce point par peur?
Je dois avouer que ma confusion me porte bien loin dans les réflexions, mais ... mais ...
Et si le Conseil était vraiment à ce point secoué? Et si, et si vous, Uthil, veniez de me redonner l'envie de vivre, de respirer, cette envie que j'ai perdu depuis des semaines déjà?
Et si j'avais de nouveau besoin de me battre contre l'injustice, grâce à vous?
Si c'était le cas, je vous admirerais, et vous porterais tout le soutien nécessaire.
Mais nous sommes encore bien trop loin de la vérité, et la manipulation nous dépasse à coup sûr. »
Cordialement,
Les Archives du Siège.
« Altea seit Ethel. Ton nom ne sera jamais oublié... » - Kami Raykovith
Re: Empire Platin / Helgan / Sikhar Atlis : Archives
De : Nikki Katarilis
A : Grand Conseil de Galactica
Sujet : Au Grand Conseil, quelques lignes...
Bonsoir à vous, membres du Grand Conseil.
Permettez-moi de me présenter, avant tout de chose. Je me nomme Nikki Katarilis, et suis actuellement la dirigeante de l'état de Sikhar Atlis, une terre déserticaine par mes soins devenue prospère, mission dont je puis désormais m'acquitter, afin de rediriger mes forces vers un tout autre but.
Voyez-vous, j'avais à l'origine pour idée d'accorder mon art de la magie avec les connaissances scientifiques de mes subordonnés, afin d'en extraire une toute nouvelle invention, qui enfin parviendrait à combiner les deux essences de la technologie. Car, il y a peu de temps encore, mon regard n'était jamais dirigé que vers l'égo qui me caractérisait tant, et auquel seule la guerre semblait pouvoir apporter satiété, mais la catharsis qui eut lieu en mon ancienne nation m'a ouvert les yeux. C'est ainsi que j'annihilai en moi tout dessein d'Amirale, pour me reconvertir dans le bien général.
Je souhaitais également être la génitrice d'une arme de dissuasion qui sauverait l'univers de la situation actuelle. Mais encore une fois, il est indéniable que mes promesses d'avenir se noieront dans un champ d'ignorance ou d'incompréhension.
Une arme ne fera qu'amener sur le terrain de jeu de tous ces grands, un peu de piment supplémentaire. Je ne serai que l'infirmière qui diligemment leur injectera une dose d'adrénaline, les poussant à encore plus de barbarie. Ils tenteront le diable, s'entichant de la nature violente dont leurs père et mère les ont gratifiés, et tout empirera.
Cependant, jusqu'à la veille de ce jour où j'ai ouï dire que le Grand Conseil cherchait un nouveau membre, je m'étais résolu à œuvrer pour une cause qui peut-être serait vaine, mais aurait au moins eu le mérite de faire réfléchir. Mais, ayant à présent conscience des activités que les Grands Conseillers mènent sur le Voile et au sein des plus profonds recoins du Palais des Shadowsong, l'idée salvatrice m'est apparue. Des recherches d'une telle ampleur me semblent bien plus bénéfique pour panser sinon guérir Galactica que ce que nous, Atlisaks, cherchons à instaurer, bien qu'indéniablement la tâche soit plus ardue, et l'issue davantage... utopique.
Néanmoins, j'aimerais me lancer. Il va sans dire qu'il n'est de motivation plus grande que la mienne à cet effet. Mais cette dernière n'a d'égale que ma connaissance impeccable de l'ensemble des tâches dévolues aux Douze, ainsi que des qualités inhérentes à cette ardue prise de responsabilités.
Je suis prête à faire se consumer le feu qui habite en mon âme de guerrière. Je déborde de cette motivation à ne laisser cette dernière s'exprimer que lorsqu'un danger sévira sur le Conseil, ou qu'une aide sera requise. J'assure également m'être vue dispensée les techniques magiques les plus poussées en matière de combat et de dissimulation.
Il est révolu, ce temps où, dans ma vingtaine, j'aliénai nombres de citoyens, pour rassasier ma faim de reconnaissance. Dorénavant je sais qui se cache derrière le nom de Katarilis, et quelles sont ses réactions. Mes douloureuses expériences m'ont enseigné les moyens de les contenir.
Aussi jugé-je bon, en ce 16 Aquan, de présenter ma candidature à l'assemblée de mages qui jours et nuits occupe mes pensées.
La retiendrez-vous ?
Je saurai patienter jusqu'à l'acquisition d'une réponse, si tardive soit-elle. Alors, par pitié, n'hésitez pas à me contacter pour d'éventuelles interrogations satisfaire.
Chaleureusement,
Nikki Katarilis, Amirale de Sikhar Atlis.
A : Grand Conseil de Galactica
Sujet : Au Grand Conseil, quelques lignes...
Bonsoir à vous, membres du Grand Conseil.
Permettez-moi de me présenter, avant tout de chose. Je me nomme Nikki Katarilis, et suis actuellement la dirigeante de l'état de Sikhar Atlis, une terre déserticaine par mes soins devenue prospère, mission dont je puis désormais m'acquitter, afin de rediriger mes forces vers un tout autre but.
Voyez-vous, j'avais à l'origine pour idée d'accorder mon art de la magie avec les connaissances scientifiques de mes subordonnés, afin d'en extraire une toute nouvelle invention, qui enfin parviendrait à combiner les deux essences de la technologie. Car, il y a peu de temps encore, mon regard n'était jamais dirigé que vers l'égo qui me caractérisait tant, et auquel seule la guerre semblait pouvoir apporter satiété, mais la catharsis qui eut lieu en mon ancienne nation m'a ouvert les yeux. C'est ainsi que j'annihilai en moi tout dessein d'Amirale, pour me reconvertir dans le bien général.
Je souhaitais également être la génitrice d'une arme de dissuasion qui sauverait l'univers de la situation actuelle. Mais encore une fois, il est indéniable que mes promesses d'avenir se noieront dans un champ d'ignorance ou d'incompréhension.
Une arme ne fera qu'amener sur le terrain de jeu de tous ces grands, un peu de piment supplémentaire. Je ne serai que l'infirmière qui diligemment leur injectera une dose d'adrénaline, les poussant à encore plus de barbarie. Ils tenteront le diable, s'entichant de la nature violente dont leurs père et mère les ont gratifiés, et tout empirera.
Cependant, jusqu'à la veille de ce jour où j'ai ouï dire que le Grand Conseil cherchait un nouveau membre, je m'étais résolu à œuvrer pour une cause qui peut-être serait vaine, mais aurait au moins eu le mérite de faire réfléchir. Mais, ayant à présent conscience des activités que les Grands Conseillers mènent sur le Voile et au sein des plus profonds recoins du Palais des Shadowsong, l'idée salvatrice m'est apparue. Des recherches d'une telle ampleur me semblent bien plus bénéfique pour panser sinon guérir Galactica que ce que nous, Atlisaks, cherchons à instaurer, bien qu'indéniablement la tâche soit plus ardue, et l'issue davantage... utopique.
Néanmoins, j'aimerais me lancer. Il va sans dire qu'il n'est de motivation plus grande que la mienne à cet effet. Mais cette dernière n'a d'égale que ma connaissance impeccable de l'ensemble des tâches dévolues aux Douze, ainsi que des qualités inhérentes à cette ardue prise de responsabilités.
Je suis prête à faire se consumer le feu qui habite en mon âme de guerrière. Je déborde de cette motivation à ne laisser cette dernière s'exprimer que lorsqu'un danger sévira sur le Conseil, ou qu'une aide sera requise. J'assure également m'être vue dispensée les techniques magiques les plus poussées en matière de combat et de dissimulation.
Il est révolu, ce temps où, dans ma vingtaine, j'aliénai nombres de citoyens, pour rassasier ma faim de reconnaissance. Dorénavant je sais qui se cache derrière le nom de Katarilis, et quelles sont ses réactions. Mes douloureuses expériences m'ont enseigné les moyens de les contenir.
Aussi jugé-je bon, en ce 16 Aquan, de présenter ma candidature à l'assemblée de mages qui jours et nuits occupe mes pensées.
La retiendrez-vous ?
Je saurai patienter jusqu'à l'acquisition d'une réponse, si tardive soit-elle. Alors, par pitié, n'hésitez pas à me contacter pour d'éventuelles interrogations satisfaire.
Chaleureusement,
Nikki Katarilis, Amirale de Sikhar Atlis.
« Altea seit Ethel. Ton nom ne sera jamais oublié... » - Kami Raykovith