Absurdité Onirique

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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flamme
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Re: Absurdité Onirique

Message par flamme »

Elle avait pensé avoir effectué une arrivée discrète mais en réalité, tout le monde l’avait vu entrer.
Comment ne pas remarquer, la toge safran, la crinière blanche, le bruit caractéristique des coquillages de ses nombreux colliers qui s’entrechoquaient, à chaque pas, sur sa maigre poitrine ?
De plus elle n’avait pas pu s’empêcher de donner quelques coups de canne à trois ou quatre jeunes diplomates qui avaient eu l’outrecuidance de s’installer au fond de la salle aux places qu’elle affectionnait.
Après avoir sorti de son cabas une fiole de Berrychamp et sa blague à tabac, elle avait écouté les débats en les ponctuant d’éclats de rire qui avaient augmentés en fréquence et en niveau sonore au fur et à mesure que la fiole de Berry s’épuisait.

Elle était venue pour Sursum Corda.
En effet depuis la disparition de Lord of Darkness, Luluberlue cherchait désespérément à qui elle pourrait pincer les fesses à la corporation.
Elle avait bien pensé à Théran Azhar mais un de ses amis lui avait fait remarquer que si elle pinçait les fesses d’un grand conseiller, elle risquait de se faire définitivement virer du siège de la corporation. Donc ce serait peut être le très sexy Sursum qui viendrait apporter un peu de sensualité dans la vie de la vieille bique.
Encore que, se disait-elle en observant la toge émeraude de Neidahra, pourquoi ne pas jeter mon dévolu sur cet exotique spectre … Il y avait fort à parier qu’elle n’en aurait pas plein les mains …

Petite pause dans les débats.

Il était temps de se réapprovisionner en Berrychamp au bar du coin. Elle se leva pour se diriger vers la porte mais se ravisa et monta à la tribune où elle donna un violent coup de canne sur le pupitre.

Quel débat lamentable !! Vous faites un concours de langue de bois ou quoi ?
Vous feriez mieux d’en faire un de langues fourrées au moins ça servirait à quelque chose et ça détendrait l’atmosphère.

Je suis Luluberlue et que ceux qui ne me connaissent pas sortent de la salle, ils n’ont rien à faire ici.

Déjà ça commençait mal, c’était clair qu’un rasage des procré, ça allait direct vers une ouverture de salle ici, c’était couru d’avance. Moi j’aurai parié dix litres de berrychamp là dessus et dix litres de plus que ce serait fait par l’autre coincé de Sursum Corda

Après c’est le truc classique, les brumes qui nous font le défilé militaire de la Saint Stozec avec flonflons et pompoms girl.
Puis ce pisse vinaigre de Sursum qui pose pompeusement des questions dont il connaît vraisemblablement déjà la réponse, et qui dans son immonde prétention est prêt à s’opposer presque seul à la logorrhée brumeuse.
Comme si on y croyait deux secondes !! pffff
Il s’en fout de vos réponses, il n’est là que pour une seule chose. Il attend l’arrivée de Pando pour lui mater les miches et si vous n’avez pas encore compris ça c’est que vous êtes de gros bourrins !

Ce qui s’est passé ? C’est franchement pas la peine d’en faire trois heures de débat, moi j’y étais pas mais je m’en doute comme vous tous d’ailleurs, bandes d’hypocrites policés !

Deux ou trois blaireaux Brumeux ont dû vouloir détruire le Substratum et se sont retrouvés, comme des gros nazes, chez l’autre pingouin qui s’était foutu sous protection galactique.

Ça les a tellement gonflés qu’ils sont allés raser tous les autres.
Quand les procré ont été faction, les brumeux ont été bien contents et quand Sursum s’est rendu compte qu’il les avait un poil frustré il a dû bien rigoler aussi (mais pas trop fort parce que ses potes se sont quand même fait laminer à cause de lui).
Bon là on peut dire, un partout la balle au centre.

Mais si on creuse on peut se demander pourquoi tout ça ?

Neidahra a eu bien du talent pour l’expliquer de telle manière que ceux qui devaient comprendre, comprennent et que ceux qui ne le devaient pas, ne captent rien, chapeau l’ecto ! C’était pas gagné,
l’apostropha-t-elle
Tout ça pour des raisons irréelles hé oui ! Le croirez-vous ? Et puisque ces raisons sont irréelles il n’y a aucune raison de les évoquer ici. Puis les raisons irréelles, le Grand Conseil n’aime pas ça et comme ce sont eux qui m’hébergent, n’allez pas me les énerver !!

Donc voila pourquoi vous nous déversez dessus, depuis des heures, des discours lénifiant qui auraient tout aussi utilement pu porter sur le sexe des anges ou la quadrature du cercle.

Bon maintenant, comme dirait mon pote Kel’Zahra, je dis ça, je dis rien, ce ne sont que mes hypothèses.

(Un petit sourire satisfait traversa sont visage quand elle prononça le nom de Kel’zahra, elle venait de décider à qui elle pincerait les fesses.)
Bon, sur ce, je vais chercher mon Berrychamp !
Euh, j’espère que j’ai pas trop cassé l’ambiance, hein !

Elle redescendit de l’estrade et se dirigea vers le bar d’un petit pas pressé.
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son

J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
Lord Faust
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Re: Absurdité Onirique

Message par Lord Faust »

Demain, rien ne serait plus pareil. Dévoiler un visage, cela n’avait jamais été aisé. Dévoilé le sien, après tant d’années d’absences, tant d’années à apprendre du monde et de ses qualités. Et de ses défauts, surtout de ses défauts. Chrysanthème le lui avait demandé : que ferait-il ? Il lui avait répondu avec un semblant d’incompréhension : je ferais comme toujours. Je mordrais. Un roquet n’aboie pas, un roquet mord. Pourtant il était si plaisant de sentir la suave pâleur des corps lorsqu’ils s’attachaient à ce simple espoir. Je ne suis pas un roquet. Alors j’aboie. Parce que mordre amène à la folie. Et c’est ce qu’ils veulent, ce qu’ils désirent de plus chère.

La folie est sûrement ce qui nous entraîne le plus souvent dans ce que nous ne sommes pas.

Elle avait haussé les sourcils, puis un sourire s’éteint peint sur son visage ovalé.

Elle nous rapproche de ce que nous sommes vraiment, Thylième mon cœur.

Ce que nous sommes n’est pas ce que nous voulons être. Nous sommes animal, nous voulons être humain. Alors nous sommes humains.

La jeune femme pouffa d’un rire amusé et convaincue. Il avait toujours le dernier. Thylième avait toujours le dernier mot. Celui qui tue. Celui qui désarçonne. Celui qui poignarde avec une aisance incompréhensible. L’opposant a pourtant les yeux écarquillés, l’esprit concentré, le corps sain et sobre. Et sa langue traverse pourtant son cœur comme une lame de magie. Une lame de magie noire. Il aurait voulu lui dire à quel point il l’aimait. Et ce serait vrai, sincère. Ce serait juste, ce qu’il y aurait de mieux à faire. Mais Théran et Pandora les avaient appelés. Tous. Tous. Il viendrait et il parlerait, en son nom. Bonjour à vous, je me nomme…

Je n’y arriverais pas.

Non, c’est ça qui fera de cet instant, une magique pluie battante d’humanité, lui répondit-elle.

Se dire Lapin alors que dans son regard, il n’y a rien de plus humain que la peur. Chrysanthème l’aimait, de tout son cœur. Elle ne l’adulait pas. Elle l’aimait. D’un présent de l’indicatif alléchant, d’un présent fou et amoureux. Un présent qui n’avait cure ni du passé, ni de l’avenir. Elle le savait réciproque et c’était cela qui lui faisait tant plaisir. Chaque minute, elle déposait sa bouche sur sa peau et elle lui disait « je t’aime ». Il ne répondait pas. Et elle l’aimait. C’était sûrement ce qu’il y avait de plus beau.

Demain, je te dirais « Je t’aime ». Et tu ne répondras pas. Il sourit.

Demain tu leur diras à tous, la voix haute, enjouée, humble et réfléchie, que tu te nommes Thylième, et que tu n’es rien d’autre qu’un homme en quête de savoir. Un homme amoureux. Un homme bête et méchant comme tous les autres. Et tu leur diras qu’ils ont raison. Ils seront violents, mauvais et agressifs.

Elle en avait déjà trop dit. Son sourire conquit le temps et ne s’essouffla pas. Jamais.

Demain je te dirais « Je t’aime », tu ne répondras pas. Thylième s’allongea sur le grand matelas posé à même le sol, sur le marbre de la terrasse, et dévisagea le ciel alors que sa muse s’étendait sur son torse, laissant son coude la retenir de n’être qu’à lui, pour lui. Et pour personne d’autre. Et là, tu comprendras à quel point il est heureux de se savoir aimé sans donner ni attendre en retour.

Le jeune homme tapota doucement sur les accoudoirs de son modeste siège. A la droite du père, oui, le tableau sonnait plutôt bien. Sa main volatile et souple gisait comme morte et ses doigts pianotaient en silence. Il les écouta, un à un, avec la plus avide des concentrations. Ses amis, ses frères, parfois des inconnus. Sursum, Igor. Dans le blanc des murs du Siège de la Corporation il dessinait le visage attendri de Chrysanthème. Pourquoi sont-ils ainsi mon cœur ? Je n’ai pas envie de rire, même quand leur langue fourche, je n’ai pas envie de pleurer, même lorsque la mienne est tordue par les feux de leur prose. Je ne ressens rien. Il voyait ses lèvres se mouvoir, ses yeux palper l’ambiance, calquer langoureusement la moindre des émotions qui imprégnait ses murs. Tu es heureux ? Il fit un discret hochement de la tête. Oui, je le suis. Pandora sourit. Thylième regarda la Lapapapine avec un certain amusement. Impressionnante. Luluberlue, Cerssae, tous ils allaient et venaient, et Igor menait avec un doigté maîtrisé la danse et la cadence de leurs propos.

Il se leva et laissa son regard droit, fixe et bleu.

Bonjour à vous, je me nomme… Il s’arrêta, et soupira. D’un coup d’œil rapide, il regarda un à un Théran, Pandora. L’exultation. Mon nom est Thylième. Il peuple aujourd’hui les terres du Xhimo. Je porte ici sa parole, celle de Faust, celle de Lilas.

Un soupçon de peur, perdu. Il était perdu.

Et la mienne. Surtout la mienne. Il ne sourit pas. Il aurait aimé. Mais Chrysanthème n’était pas vraiment là, et il était pour elle. Il prit une profonde inspiration. Le temps s’arrêta. Une main rose lança les dès. L’air sortit de sa bouche comme un filet du zéphyr froid et calme. Imperturbable.

Jamais l’éloquence ne vous fera plier. Un temps. Jamais la raison ne vous fera reculer. Un deuxième temps. Un soupir, un fin sourire élancé. Les croyances ne vous touchent guère plus. Il se remémora les paroles de Pandora. Ce n’étaient pas de simples mots. Ce n’était pas la plume qu’il avait l’habitude d’entendre. Ce n’était plus ce combat de métaphores et de rhétorique. C’était bien plus. Une âme qui se propageait. Une âme sensuelle, une âme aimante. Une âme Stozecanne. Il sourit.

La destruction, la peur et la mort vous frôlent. Il les regarda, un à un. Et votre peau ne se dresse pas même.

Le fil de son raisonnement ne se tenait pas. Il partait dans des méandres si étranges. Anime-moi !

Etes-vous vraiment humains ?

La torpeur s’envolait puis retombait comme une lourde masse sur une tête dont on aurait scellé le coup à une planche de bois. Thylième faillit gémir du plaisir que cette vision lui procurait.

Vous cherchez des explications, mais vous n’en voulez pas. Il parlait lentement, pensant chacun de ses mots. Chacun des mots que je prononcerais et qui sortiront de ma bouche, seront repris, attachés, torturés, et retournées contre moi. Thylième parlait si lentement qu’il pouvait imaginer sa langue qui volait voluptueusement dans sa bouche. Et si, je ne parlerais pas d’effort, chacun de nos arguments n’est à même que de vous sentir plus fort encore… Son regard bleuté s’éteint sur Igor qui restait celui, sinon le plus censé, qui paraissait le moins hors d’atteinte. Devrions-nous… nous taire ? Et continuer de parjurer, de déferler les flammes et les brasiers à travers le monde ? Il sourit.

Non.

Thylième ne lâcha pas Igor de son regard apaisé et respectueux. Il aurait pu être son ami, ou il aurait pu.

Vous vous trompez, Igor. Je crois en l’Homme plus qu’en toute autre chose qui façonne ma vie. Stozec ne m’apporte ni satiété, ni passion. Les Dieux ne sont que les prémices de la force. Celle-là même qui me permettrait de planter une lame entre deux de vos côtes sans siller .

L’image de la nuit passée lui revint à l’esprit. Oh oui, pourfendre sans la moindre insistance.

La force de tuer. La force d’achever, et de reconstruire en suite. Planter de mauvaises plantes seulement pour les éradiquer quelques années plus tard et voir avec quel plaisir nous nous adonnons à courir sur cette pelouse verte et fraîche. Pourquoi une telle horreur ? Pourquoi de telles immondices ? Mais parce que sans la mort, sans sa grande faux qui nous chatouille à l’aube de la nuque, la vie n’aurait plus aucun sens. Je ne vous jugerais pas sur vos passions, Procréateurs. Mais la mort sied à la vie. Sinon cela ne serait qu’un long chemin sans fin dans lequel nous n’aurions aucune joie, aucune estime. Aucun amour. Non ! Vivre sans aimer… Etait-ce vraiment vivre ? La mort donne un sens à notre vie. Cette vie-là dont nous pouvons profiter pleinement. Voyez, que Stozec n’a rien à voir là-dedans, et que si nous buvons notre bérichamp en son honneur, ce n’est pas qu’il nous l’a fourni. C’est qu’il nous a donné la force de le créer, de battre les cultures ignorant la peur du lendemain.

Il reprit finalement le fil de son récit. La vie est un récit, sur lequel nous écrivons à l’ancre de sang. Un sang rouge. Le sang de la mort, et celui de l’amour.

Nous n’avons plus d’explications à vous donner, Procréateurs. Thylième recula de quelque pas et jeta son dévolu sur chacun des dirigeants et représentants qui s’affichaient ici. Nous n’avons aucune excuse à lancer. Nous vivons, et si vous êtes assez vivants pour l’admettre, alors vous rebâtirez vous constructions, vos formerez de nouveaux hommes et femmes, et demain, vous marcherez sur chacun de nos Etats. Et peut-être apprendrez-vous, à vos dépends, que plaidoyer avec tant de hauteur, non d’arrogance mais d’assurance et d’agressivité alors que ses propres terres n’ont ni le courage ni l’audace de se sortir du coton Galactique, il se tourna avec une délectable passion vers Sursum, qu’il respectait pourtant et vers Luluberlue, ne rend pas votre discours plus beau. L’honneur qui vous sied tant, Sursum, ayez la vertu de le retirer de vos portes gelées, et de le mener jusqu’à nous, jusqu’aux grandes artères du Takalane.

Il inspira un grand coup et ferma ses deux paupières, reposant ses deux yeux meurtris et aveuglés par ce manque soudain. Chrysanthème.

La peur qui peuple l’abîme de mon âme, ne m’a pas quitté et ne me quitteras jamais. Parce qu’elle n’est pas la chose chétive que vous connaissez Igor. La peur brumeuse, la crainte onirique qui nous entoure est celle qui nous voit mort. C’est celle qui rend vivant. C’est celle qui nous pousse à toujours remettre nos limites un peu plus loin encore qu’elles ne l’étaient hier. Peut-être est-ce cela le passé et l’avenir, Igor. Thylième se rassit sur son siège de pierre blanche et laissa ses yeux fermés sur Igor, qu’il savait droit devant lui. Subitement il les ouvrit et le fixa, avec un peu d’amour.

La peur du lendemain nous fait vivre pleinement chaque minute qui coule sous nos pieds. Profiter du temps. Et vous détruire. Plaisant.

Découvertes scientifiques qui remplissaient les esprits des hommes engourdi. Thylième respectait leur choix, il ne les partageait cependant pas. La technologie ne rend pas l’homme plus heureux. Elle le rend seulement plus dépendant. L’écho de sa voix se tût avec le plissement de ses lèvres, et sa bouche se ferma avec la même douceur et la même discrétion que lorsqu’elle s’était ouverte. Es-tu satisfaite ? L’es-tu, toi ? Oui. Alors je le suis.

Thylième écartait doucement ses bras et posa sa tête sur ses deux mains réunis.

Je t’aime

Elle ne dit. Le jeune homme sourit. Il aurait voulu lui demander ce que cela faisait. Elle l’embrassa et laissa ce que la parole ne pouvait exprimer, au corps ce qu’il savait transmettre.
Stanford
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Re: Absurdité Onirique

Message par Stanford »

Apparence et rumeurs, débats et combats. Et les cinq indifférentes n’en finissent pas de sourire aux futiles destinées. Car ce sont elles et non d’autres qui président nos destinées. Et sourient à nos pertes et à leurs gains.
Tournent les planètes, virevoltent les états au gré de leurs humeurs, et bien au-delà de nos brèves existences, une autre partie se joue bien plus riche, bien plus ténébreuse, peu savent voir à travers les brumes.

Elle savait... Mais peu importait, il fallait se prêter aux jeux qui se déroulaient. Et d’abord descendre dans l’arène, et jeter son nom aux loups qui avaient déjà déchiré le fil de l’existence. Lilas, Faust, Xhimo Trois noms mêlés pour un même objectif. Un état, deux dirigeants, des soupçons, des ragots et une onirique brume pour les protéger, les recouvrir de leur manteau et les parer d’une réputation idyllique à leurs yeux, désastreuse pour tous. Elle appartenait aux Brumes non par le mérite mais par héritage, un héritage bien lourd échoué par hasard. Son orgueil en avait relevé le défi et quand bien même elle ne serait à la hauteur, nul ne pourrait lui dénier l’honneur. Et d’abord soulever le voile pour ne pas déroger. Ses compagnons avaient parlé, à elle de le faire. Un geste, excuse et dénégation, elle avait si peu fait pour eux, légendes vivantes qu’elle n’aurait jamais pensé approcher. Un petit sourire à l’adresse de Stozecans qu’elle apprend à connaître, un sourire de fierté pour Thylième.

Elle s’avance et s’élance.

Bonjour je suis Lilas du Xhimo.

Et déjà les mots se brisent aux cervelles atrophiées des imbéciles. Lilas, une sombreuse, non une onirique. Comment se présenter sans qu'ils pensent à ce qui fut. Elle a envie de dire - Non je suis pas celle qui était, non les histoires du passé jamais ne se répètent. En est elle si sure elle même?
Alors elle ne dit rien et tant pis s’ils jugent sur l’apparence, sur un prénom à sulfureuse connotation.

Vous nous demandez des explications, mieux des excuses. A l’instar de Pandora jamais le Xhimo ne présentera d’excuses pour un quelconque de ses gestes. Croyez vous que ces actes n’aient été réfléchis ? Et si vous voyez en notre alliance un ramassis d'êtres sans cervelles continuez cela nous arrange en vérité.

Déjà l’orgueil, déjà la fierté. Lime tes dents, ronge ton frein, le moment n'est pas venu

Monsieur Sursum Corda, s’il faut vous aider à trouver des raisons que vous connaissez déjà, nul doute que vous n’en aurez pas et tant pis car s’il faut que les paroles cachées deviennent publiques, encore faudrait-il que les gestes cachés le soient aussi. Mais non, excusez moi, vous ne comprenez pas. Donc nous avons perpétré contre vous des actes d'une extrême gravité, sans raison parce tel est notre bon plaisir.

Une hésitation, une reprise:

En fait, pour être précise, nous n'avons pas détruit votre Etat mais quelques-uns de vos alliés. Et puisque notre loi est pour un temps encore la meilleure, il faudra vous en contenter. Mais quoi, ne me dites pas qu’une alliance comme la vôtre, avec nombre d’Etats aussi glorieux, qui sur les fonds baptismaux porta bien haut ses objectifs ne puisse se relever rapidement de ce coup, aussi rude soit-il ? Alors vous allez vous relever, rebâtir et faire rayonner enfin, tels des vibratos scintillants, vos nobles desseins au sein de nos esprits embrumés et nous y convertir.

Voilà ce que j’aimerai entendre, non des demandes d’explications mais des promesses de régénération. Puisque vos esprit scientifiques détiennent la vérité, nul doute que celle-ci ne veuille nous éclairer et je gage que vous être placé sous la protection de la corporation ne soit le fruit d’une longue réflexion qui conduira le Substratum à ouvrir la voie à la lumière.


Igor Knilovir je ne doute ni de l’avancée de vos recherches ni même de la légitimé de celles-ci. Mais depuis quand une guerre devrait-elle receler une quelconque justice ? Une guerre n’est juste que pour les vainqueurs, injuste que pour les vaincus. Décidément, la science pour étude sans croire en l’homme d’abord vous rend presque...

Un sourire, un de ces sourire qu’elle aurait volontiers arraché de son visage pour n’y laisser que l’inhumaine glace.

Comment dire, touchant de naïveté. Il va de soi qu’aucune menace n’émane plus pour l’heure des Procréateurs, nous préférions nous en assurer nous même et si nous n’avons la manière ou qu’elle ne vous plaise, vous m’en voyez absolument désolée.

Quand à votre volonté d’amener la paix entre les hommes , quel fatras philosophique hérité d’on ne sait quelle doctrine vous y pousse ? Pourquoi ne pas leur amener le bonheur tant que vous y êtes, ainsi nous deviendrions tous des lapins batifolants et heureux et tout serait pour le mieux dans le meilleur des cinq planètes. Non, soyez sérieux pourquoi diable vouloir la paix, quand l’adrénaline des combats, quand la soif de pouvoir, quand tenir sous sa botte un adversaire exsangue procurent tant de satisfactions?

Et pourquoi vous et quelques états décideriez du bien fondé de vos desseins ?

Ce n’est décidément pas l’incompréhension qui nous sépare mais bien une divergence d’opinions qui a recouvert les terres des Procréateurs de brumes effarantes.


Un sourire, un geste pour ramener l'écharpe mauve sous laquelle elle cachait ses cheveux roux et sa place vite au sein de ses compagnons.
Boostée par Dark-Angel et Spatouille. Comme promis ma flotte arbore leurs drapeaux.
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Sursum Corda
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Re: Absurdité Onirique

Message par Sursum Corda »

Sursum sourit à la finesse de la diplomatie d’Igor qui tranchait avec la vivacité de ses propres paroles et puisqu’il n’était venu chercher ici ni excuse ni promesse, il ne fut ni surpris ni déçu de la réponse de Pandora.

Peut être était-il le seul dans cette salle à trouver, avec une belle régularité, de discours en discours, ce qu’il était venu chercher.
La vieille bique ne s’y était pas trompée, il ne cherchait pas non plus des réponses. Tout le monde savait que Sursum Corda était l’un des hommes les mieux renseignés de la galaxie et il est vrai que la ficelle était un peu grosse mais qu’elle avait néanmoins rempli son office.

Il y était venu chercher l’aveu et au fur et à mesure que les brumes parlaient l’aveu se dessinait, légère esquisse ébauchées par les uns, traits plus appuyé pour les âmes moins fines.

Il prenait forme, ricochant sur les mots, glissant sur les idées, pour prendre par moment un peu plus de corps, une consistance nouvelle.

Sursum ne cherchait pas l’aveu pour lui-même, il n’en avait pas besoin.
Il le cherchait pour l’offrir aux autres, à ceux à qui il serait utile pour poursuivre le chemin et qui pourraient peut être continuer leur route vers d’autres lendemains sans penser que l’avenir est vain.

Il n’était pas là non plus pour les brumes qui lui inspiraient une indifférence qui tangentait le mépris et qu’il voyait sans la moindre surprise tomber dans tous les pièges qui leur furent tendus. Il sourit et avec un clin d’œil à Pandora, revint à la tribune une nouvelle fois.

Mesdames et Messieurs les chefs d’Etats, je viens vous présenter les quelques observations qu’appelle de ma part l’intervention du chef suprême des brumes oniriques.
Sursum Corda planta son regard vert dans les prunelles de la Souveraine.

Pandora, Pandora, tout ça est insipide et tous tes jolis mots ne griment que du vide. Mais que fallait-il attendre d’une pécore dont personne n’ignore, que des brumes, elle n’est que le cliquant cache sexe ?

Le problème que nous avons ici ne réside pas dans le fait qu’une alliance est la plus puissante de la galaxie, car ceci se respecte.
Il ne réside pas non plus dans la domination d’un Etat, car avoir acquit de la force, emporte la considération.

En fait le problème est dans le doute, le doute qui envahi les alliances, une à une, le doute qui gagne les États, le doute sur les moyens utilisés et les influences supposées pour parvenir à être l’alliance la plus forte ou l’Etat le plus puissant.
Il faut se méfier du doute lorsqu’il côtoie l’injustice car il peut provoquer colère et découragement, il faut se méfier du doute quand il se nourrit du mensonge car il peut conduire à déposer les armes définitivement.

La guerre est, dit-on, la continuation de la politique par d’autres moyens, mais la votre n’est la continuation de rien.
Elle n’intéresse plus personne et cette galaxie finira par ne plus contenir que vous-même.
C’est à ce moment que vous comprendrez enfin que le pire ennemie des brumes ce sont les brumes elles mêmes, qui périront d’ennui au faîte de leur gloire, sans même un spectateur pour dire une oraison.

Peut être qu’au lieu de jouer au flipper galactique, aurait-il été pertinent de s’interroger sur le rôle qui aurait pu être celui d'une alliance aussi prospère et organisée dans la vie galactique.
Quelles actions auraient pu conduire au dynamisme au lieu de favoriser l’enkystement ?

A ces questions, point de réponses faciles si ce ne sont celles classiquement rétorquées à cette pauvre Lucette que nous connaissons tous.

Je comprends que les paroles de celui qui parle pour les autres gênent quelques peu ceux qui ne parlent que pour eux seuls, mais avant de les refouler par quelques sarcastiques réponses, que les brumeux qui le peuvent encore et dont le cerveau n’est pas encore complètement lapinisé, prennent quelques minutes pour réfléchir à mes mots, surtout s’ils sont investis de responsabilités plus grandes encore par ailleurs car vous nous avez fait ici, tout au long de vos discours, l’aveu de votre inutilité.


Finissant ainsi son discours, Sursum Corda quitta la salle sans un regard pour quiconque si ce n'est un sourire à Hélissa la diplomate du Substratum qui arrivait dans la salle au même moment.

Dros Delnoch
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Re: Absurdité Onirique

Message par Dros Delnoch »

Alors que Sursum Corda quittait la salle qu’il avait lui-même fait ouvrir, Dagorian entrait par une petite porte située dans la pénombre de la salle.
Voyant que tous les regards étaient tournés vers Hélissa, Dagorian prit la peine d'observer la majestueuse salle et ses illustres occupants. La corporation était pour lui un lieu inconnu où régnaient en maître la luxure et le luxe, les diplomates arrogants et les dirigeants sans scrupules.
Il avait vraiment fallu que Romen le pousse à bout pour qu'il parte sur Galactica.
L'assaut qu'il était censé revendiquer était, avait-il dit :'' une preuve que les lapins ne sont pas invincibles''.
Voyant que personne ne prenait la parole, Dagorian monta à la tribune ce qui lui valut d'être remarqué.

Mesdames et messieurs,

Je suis un parfait inconnu dans ce sanctuaire de la paix, ce temple de la politique.
Mais je suis venu aujourd'hui pour revendiquer une attaque effectuée par des troupes d'élites dans la matinée.

Il demanda à son assistant de faire afficher le rapport:

Comme vous pouvez le constater sur le tableau derrière , vous y verrez les pertes matérielles subies par la plus grosse défense lapine qu'ils eurent à nous opposer.
Vivacia
Structures détruites :
Usines de drones : 500
Complexes catalytiques : 100
Silos : 1
Bunkers de stockage : 54
Centres de recherche : 200
Générateurs de bouclier anti-nucléaire : 1
Arcane Sanctums : 199
* Tourelles laser : 1000
* Tourelles anti-aériennes : 1000
La légende qu’entretenaient les rongeurs vient donc d'être balayée à jamais. Celle d'un groupe de dirigeants puissants et très intelligents toujours capables de prendre ses ennemis à revers et avant même que ceux-ci ne répliquent.
Durant les 1740 secondes qu'a duré cette assaut, nous n'avons été nullement inquiétés car nous n'avons pas croisé un seul rongeurs.

Je m'adresse maintenant à toutes les alliances qui avaient promis leur soutien à mes alliés, mon chef et à -même.
Ne reculez pas devant ce mur de sable. Rejoignez la coalition et exterminons les Brumes Oniriques de notre galaxie.

Cherchant un représentant de l' Heiwa du regard dans la salle:

La prochaine tournée sera pour toi.
J'ai beau être un râleur, Kalyso reste la meilleure !
Mihawk
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Re: Absurdité Onirique

Message par Mihawk »

"La prochaine tournée sera pour toi."

Ah, se dit-il, on parle d'alcool, je sens que je vais me plaire ici.

Un homme à la tignasse blonde venait de faire son apparition dans la salle. Cheveux en bataille, semi-bouclés semi-lisses, légèrement brossés sur le devant pour parfaire sa mèche. Des yeux fins d'un bleu turquoise qui reflétaient le soleil provenant des vitraux de la salle se cachaient derrière cette mèche. Un nez légèrement pointu, situé à la limite de la lèvre supérieure du garçon, possédait une cicatrice le long de la narine gauche. La couleur de son visage était d'un pâle, que l'on ne savait vraiment d'où venait cet homme. Un léger défaut oculaire déformait la symétrie de ses yeux dont l'un d'entre eux louchait vers l'extérieur de quelques degrés. Son allure était soignée, et son déhanchement sans reproche, son buste ne bougeait pas d'un centimètre lors de son déplacement en direction de la salle. Il savait exactement comment se tenir pour ne pas subir la moindre pression négative sur une quelconque partie de son corps. Tout vêtu de couleur sombre, veste en velours noire doublée d'une peau de vison, d'une couleur marron foncé, se superposait sur un pull noir, lui aussi. Un pantalon en tissu épais, dont on ne savait la fabrication, descendait jusqu'aux chevilles, puis se plaçait sous des bottes noires, en cuire de vache Vertanienne. Son pas se faisait entendre par le retentissement de la petite molette à l'arrière de ses bottes qui tournait à chaque levée de jambe.

Cling.

L'homme avançait d'un pas léger depuis l'entrée du Siège de la Corporation.

Cling.

Il sorti de sa poche à l'intérieure de sa veste un petit papier, enrobant un chewing-gum, qu'il s'empressa d'envoyer dans son antre buccale.

Cling.

Aucun bruit ne se faisait entendre à part ses pas ne changeant pas une seule fois d'intervalle de temps. Toutes les deux secondes, on entendait ce "cling" qui annonçait l'avancement de l'homme.

Main tendu vers la porte, il n'eut pas le temps de la pousser qu'il croisa Sursum. Il avait l'air pressé de quitter cette salle, mais l'homme l'interpella au moment même.


"Eh bien, Surs', on n'embrasse pas son vieil ami ?"

Sursum ne s'arrêta pas sur le coup et son interpellateur n'attendit pas plus longtemps une quelconque réponse, et s'en remis à pénétrer dans le débat lancé.

Excusez-moi de ce dérangement, mais il semblerait que quelques uns d'entre vous soyez quelque peu dérangé du ciboulot.
Je peux m'expliquer, si vous me laissez la peine de prendre mon verre de la tournée de notre ami, Dragorian, c'est ça ?


La serveuse alla chercher la bière commandée, et la lui apporta dans les deux minutes suivantes. Même pas le temps de partir, qu'elle fut terminée, et la serveuse remporta le verre dans le bar.


Ahhhh, ça fait du bien.

Bon, il est temps que je m'exprime.

Je me présente. Mihawk, remplaçant de Sursum à la tête du Substratum, le temps qu'il finisse ses affaires privées en dehors de Volcano. Celui fait maintenant deux semaines que je suis à la tête du Substratum, et cela fait maintenant deux semaines que je reçois des rapports de bataille provenant de mes hommes liés à la communication des Procréateurs de Combination.

Les Brumeux, si je peux les appeler comme cela, n'ont de cesse de pénétrer dans le secteur réservé aux Procréateurs dans cette galaxie. Et plus particulièrement dans le périmètre de l'Hyrule, situé en Galactica du Nord. Pas un jour ne s'écoule sans que je ne reçoive d'historique de présence d'une flotte des Brumes Oniriques. Il semblerait que ce dirigeant ne soit pas très aimé de leur part.

Jusqu'ici rien de vraiment grave n'avait été décelé, mais aujourd'hui, dans les environs de dix heures quarante minutes, la présence de trois flottes Brumeuses a été détecté, dans les environs du Substratum, donc une fut meurtrière pour vingt hommes expérimentés. Quelle est la raison de cette intrusion qui pourtant n'avait pas de raison d'être ?

Il n'est pas de mon habitude de venir parler de ce que je subis lors de mes présidences d'états de cette galaxie, mais là, je ne comprends pas cet acte.

Quelles sont vos motivations exactes ?

Les Procréateurs n'avaient déjà aucuns liens avec la supposée attaque préparée contre vous, et pourtant vous avez réduits à néant tous les états sous leur bannière.

Aujourd'hui vous reprenez vos activités contre nous, alors que nous n'avons même pas encore pleuré nos morts. N'avez-vous donc pas de coeur ?

Moi qui vous portait beaucoup de respect, aujourd'hui il n'en est plus. Vous m'avez déçu. Par vos actes, ainsi que par vos paroles.

Je ne peux vous laisser faire sans réagir. C'est pourquoi, j'informe à tous les dirigeants ici présents, que le Substratum se lèvera pour affronter les Brumes Oniriques dans leur fin de règne.


Mihawk fit un petit signe à la serveuse se trouvant derrière son bar, il semblait avoir soif. Elle s'empressa alors de venir lui apporter sa bière, et fut récompensé par une petite tape sur le fesses à laquelle elle répondit par une violente claque sur la joue gauche de Mihawk. Il ne fut pas attendre bien longtemps pour voir la trace de main de la serveuse.
Lord Faust
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Inscription : 26 avr. 2008, 14:48

Re: Absurdité Onirique

Message par Lord Faust »

Et voila. On regarde à droite, puis à gauche, et enfin à droite. Alors on sourit, et on traverse. Sauf qu'à gauche, on a oublié de regardé une seconde fois, et le véhicule, il vous percute. Putain, on avance quand même, on ne regarde plus derrière, parce que derrière, y'a cette impression nostalgique d'un bonheur passé. Et devant, merde, ce déjà-vu qui fait que jamais, plus jamais, on ne jettera à nouveau son regard sur ce feu qui indiquait un rouge saillant.

Et qui nous interdisait alors de passer. Et là... Et là...


Kaboum !

Ouais, on chie dans la colle, on mâche plus les mots, on les triture et on vous les crache à la figure, glaviots que nous sommes. Parasite de l'univers, bloquer vos passions, bloquer vos envies. Ah, qu'est-ce qu'on se fait chier sans la fureur des lapins, on s'emmerde, et des pousses tournés, on se ronge les ongles jusqu'à la moelle, l'os. La chaîre de la chaire, celle là-même qui vous excuse, bâtard du Substratum ou du Vaalor - nous ne savons plus - à nous déclarer une piaillerie que vous appelez ? Guerre. Que vous la déclariez, ou que nous la déclarions, il y a toujours ce principe fondamental que je tire de l'expérience de ces dernières lunes : ce sont toujours les Brumes qui la font, votre guerre. Si facile de subir et de cracher. Si peu de responsabilités.

Alors bonhomme, moi, Elzar Narhim, je vous le demande : mais où sont les vérités dans vos mensonges ? Combien de temps vous faudra-t-il encore pour trouver une excuse à votre faiblesse, procréateurs ? Ah, les belles paroles d'Igor qui résonnaient ici il y a si peu de temps, déjà oubliées. Parce qu'une excuse, il vous en faudra une belle à vos amis de l'Amphictyon, pour leur expliquer que depuis trois belles semaines déjà vous préparez votre troupes contre les nôtres, mais qu'il vous aura fallu tout ce temps pour l'annoncer, et vous engager... Héhé, les Frères de Sang sont des bêtes parfois naïves, et leur sanctuaire un gruyère dans une tourte au fromage. Pourtant ce qui me sauta aux yeux, et pour cela je les remercie, c'est la qualité de leur diplomatie.

Que dis-je, cela ne me regarde pas, à vrai dire je m'en fichais. Jusqu'au moment où je tombai sur un dossier nommé Procré. Ma curiosité n'en étant que plus troublée, je regardais avec une certaine passion les tournures que prenait la discussion. Et à vrai dire, elle ne me choqua guère, sinon qu'une nouvelle fois, on nous déclarait une guerre. Qui jamais ne se lança. Pourtant je jouis à la simple idée de dévoiler au monde les mensonges de nos Procréateurs, de nos Sursum, de nos Igor, de nos bâtards affligeants. Parce qu'à l'heure où nous parlions tous bien gentiment, vous, infâmes et putrides créatures que vous êtes, vous parlementiez déjà avec les Frères de Sang pour "démettre le joug des Brumes Oniriques". Oui, avec quelle sourire je constatais que les grands mots de Sursum et d'Igor, sur la neutralité, et notre erreur quant à leur sujet, quant à celui de la grande Coalition qui se levait mais qui n'exista plus que jamais dans nos espoirs - et seulement dans nos espoirs - avec quelle insistance ils nous confondaient avec des hommes sans honneurs, des hommes sans fierté. Des hommes cruels et sans coeur. Lapins que nous sommes.

Alors parfois, bête du Substratum, il faudra savoir qu'il n'est pas bon de nous prendre pour des cons. Il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas cacher. Mais heureusement, vous n'avez pas réussi. En effet, en vous posant en simple neutre dans ce conflit, vous avez tout éviter, jusqu'à même être déshonoré. Vous avez évité aux Amphictyons un soutien possible, vous avez évité de passer pour des grands nigauds - nigauds que vous êtes. Et là... Et là...


Badaboum !

Rangez vos excuses bidons. On ne déclare pas la guerre à une entité par un argument bidon. On essaye de trouver des évènements plus hauts, d'une lumière magnifique. Non pas que nous le méritons. Mais qu'y a-t-il de beau à gagner dans la merde ? Alors que vous pourriez remporter la bataille dans les paillettes de la fête. Guerre que vous ne gagnerez jamais, soit dit en passant. On ne déclare pas la guerre aux Brumes Oniriques ainsi. Surtout quand cette guerre vous la prépariez depuis des lustres déjà. Mais franchement, je n'envie pas Aabsath et les siens. Il faut une bonne dose de confiance pour fusionner avec de tels imbéciles..

Elzar toussota doucement. Il avait changé de ton, c'était indéniable. Mais ce soir il avait bien bu, fêtant ce qu'il y avait a fêté, c'est à dire déjà beaucoup. Et puis, le bonhomme en face l'avait bien fait rire. L'hypocrisie putain, on la retrouve plus souvent chez ceux qui la condamne...

Ah au fait, je terminerais juste mon speech de grand arrogant alcoolique en rappelant au monde que hier soir. Le Substratum.

Kaboum.
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