La Tribune

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Mara
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La Tribune

Message par Mara »

Aujourd'hui, en forme officielle, aussi officielle que faire se peut, et se peut se fait très bien, si bien qu'on va le faire, dans les meilleures conditions possibles, c'est à dire en utilisant tous les moyens possibles et inimaginables, mais pas trop quand même. Aujourd'hui, nous, en terme de deux personnes, indépendantes d'esprits, indépendantes de corps et d'âmes, indépendantes dans notre critiques, dans nos avis, dans nos formulations, dans nos ignorances, dans nos démarches, et surtout, dans notre indépendance. Nous, sommes heureux, joyeux, au regret, touchés, acculés, nous sentons obligés, dans la nécessité, avec la ferme attention, dans la douceur et la candeur de l'âme humaine. Nous annonçons, spéculons, avançons, maîtrisons, laissons pour compte, jusqu'à ce que la mort s'en suive. La Tribune.

Petit cours sur l'histoire de la presse. De papier, Galactica n'en connut pas d'énormes succès, ni même d'énormes quantités. A nos bons souvenirs, et dans une époque passé, les alliances avaient mis à l'ordre du jour des journaux faisant fi de la meilleure propagande possible, afin de satisfaire une soif d'expansion et de pouvoir des idées, dans le contrôle et le maintien de l'ordre privé. A nos bons souvenirs toujours, seul l'Auror Pourpre s'était affligé telle démence. Mais descendant tout droit d'une Hégémonie usurpatrice, cela n'avait surpris personne. Tout comme l'échec cuisant que venait de subir cette tentative. Bien plus tard, le cynisme ironique et ironisant d'Erlin avait frappé le Sénat lors de l'incessante lutte entre les Brumes Oniriques et la Coalition, groupe multiple, diverse, et pluriel. Mais les Galactik Bad Jokes News ne diffusaient pas une réalité, elles l'embaumaient dans un cynique affligeant et finalement peu informateur. Relatant des faits plus que de l'enquête, Erlin fit sourire le monde, ou non, mais ses astuces pittoresques restaient de vulgaires impostures de la réalité. C'est son successeur, Kafelor premier du nom, qui ouvrit la voix du premier papier libre dans son style. Enquête approfondies, formules maîtrisées, l'information est là, bien présente, aux confins de son oeuvre. Mais encore une fois, Kafelor fait rire plus qu'il ne soulage de l'apogée des tensions de notre univers.

Il n'est plus question de rire, plus question d'être heureux. Il est question de craindre, de souffrir de l'état de notre univers. Il est question de relater une réalité stupide et effrayante de notre médiocre vie à tous. Et s'il faut en rire, alors c'est de rire de la noirceur de nos âmes. La Tribune fait acte de sérieux à tous ceux qui se retrouveront dans la misanthropie de nos verbes. La Tribune promet de ne laisser personne aux hasards. Le Tribune est un hebdodramatique. Vous n'aurez plus envie de rire, mesdames, messieurs. Vous aurez envie de vous moquer de notre ignorance.

Conformément au respect professionnel et aux règles imputant à la concurrence journalistique, nous ne manquerons donc pas de remercier Kafelor, notre contemporain, et de l'attaquer au moment opportun lorsque celui-ci laissera les brèches ouvertes nécessaires. Conformément à ces mêmes règles, nous n'en attendons pas moins de sa part pour nous renvoyer la balle.

Sur ce bref édito aussi aléatoire que sporadique, mais néanmoins nécessaire, nous vous souhaitons, une joyeuse lecture.

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Kafelor
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Re: La Tribune

Message par Kafelor »

Azel relut une dernière fois le communiqué qu'il avait préparé lui-même, sur son écran principal. Entre l'installation des différents départements de rédaction, les multiples courriers de soutien à lire et auxquels il fallait répondre, et la nomination de nouveaux journalistes et surtout du présentateur, Azel n'avait pas eu beaucoup de temps pour se consacrer à ce communiqué. Mais le "Grand Chef" comme le surnommait ses collègues tenait absolument à l'envoyer à son destinataire, à son nouveau concurrent, même si dans la profession, on ne considérait jamais les autres journaux comme des concurrents mais plus comme des pairs ou des collègues. Satisfait de son message, Azel signa numériquement et envoya le document. Quelques bâtiments plus loin, ce même message apparut sur l'écran d'un journaliste de la Tribune, et celui-ci pouvait y lire :

"Au nom de la rédaction du Galacstar, et en tant que patron de ce même journal, je vous souhaite tout le meilleur possible dans le développement et la diffusion de votre hebdodramatique. Dans un monde de plus en plus complexe et violent, votre regard neuf et réaliste ne sera pas de trop pour décrypter l'actualité du Galactica. J'espère que notre opposition de style dans la façon de présenter les choses créera un contrepoids intéressant et permettra aux gens de se faire une meilleure opinion des sujets que vous et/ou moi aborderons. Je suis sur que, lorsque nos avis et nos positions seront différentes, les débats que cela suscitera seront toujours constructifs et respectueux ; peut-être aurons-nous même l'occasion de collaborer également ensemble sur certains sujets.
Bref, veuillez recevoir par ce message tous mes vœux de réussite et de prospérité à votre journal la Tribune.
Bien cordialement,

Azel, patron du Galacstar."
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Mara
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Re: La Tribune

Message par Mara »

Edito

« Over-boostés »

Sauvez l'Ordre de l'Aube : achetez une RedBull.



« Plan épargne retraite »

Les conseillers de la Corporation Galactique sont unanimes : la population vieillit mais ne se renouvèle pas. Plusieurs propositions ont été émises à l’Assemblée des Grands Conseillers, mais une d’entre elles semblent obtenir le plus de voix : l’allongement du temps de travail. La classe dirigeante, pourtant fortement représentée en ces temps de crise économique et de guerre (presque) froide, s’offusque déjà de ce qui pourrait être une réforme cinglante.

Si les efforts de la médecine et de la technologie ont permis à des milliards de personne un allongement de la durée de vie conséquent, il en ressort que la multiplicité des moyens de pressions militaires a offert aux populations des bilans humains particulièrement lourds. Si bien que seules les professions dites « hautes » connaissent avec véhémence la crise de la soixantaine et la non-régénération des populations. Les débats, autrefois passionnants, devinrent bientôt stériles, la sénilité de leurs représentants obligent. Les armées, ramollies par le poids de l’âge ne bougent plus, tandis que les financiers, la retraite avançant à grand pas, tout comme les officiers, ne prennent plus aucun risque. Après quarante deux années de durs et laborieux services (et de cotisations), le patronat, les Etat-Majors, la classe dirigeante seront sûrement amenés à travailler durant encore d’autres belles et longues années. Tandis que la monté sociale devrait atteindre des proportions gigantesques, les fervents adeptes du « Plan Epargne Retraite » galvanisent les troupes d’un slogan accrocheur.

Au « Travail plus pour gagner plus … pendant plus longtemps ! » les dirigeants répondent par un boycott du Siège de la Corporation Galacticaine, par un gel illimité et reconduit des Etats, de la diplomatie entre Alliances, des productions, et des déploiements militaires. Pour les retraites, le monde s’est donc arrêté de tourner tandis que les revendications pleuvent et que d’ici à demain, des manifestations sont à prévoir : FO, Force Oligarchique, SUD, Syndicat des Ultra Dirigeants et la CNT, Commanderie Nationale des Tirailleurs n’ont pas mâché leurs mots à l’encontre de l’Assemblée de la Corporation. Des revendications claires et précises sont à l’ordre du jour tel que le dégel des transactions vers les paradis fiscaux, l’abolition de l’interdiction concernant la colonisation et l’esclavage des populations, afin de contribuer à la bonne conduite de la vie en politique après soixante ans. Dans des Assemblées Générales plutôt calmes (jusqu’à aujourd’hui), les Hérétiques, les Chevaliers de l’Opale et l’Ordre de l’Aube tentent de mettre en place la contre réforme.

Les premiers gestes effectués hier dans la journée par l’intersyndicale et les trois alliances de tête refusaient une Corporation jugée « trop laxiste, lâche et économiquement trop peu agressive », tandis que la nécessité d’un politique capitaliste, libérale et impérialiste » était très largement avancée. Plus de douze millions sept cent cinquante milles selon les syndicats, quarante deux millions pour les forces de l’ordre, le cortège aurait traversé plusieurs points stratégiques avant de se rendre devant le balcon de Terluan, où celui qu’on appelle le « 49-3 du Grand Conseil » devrait statuer.

La Tribune, média subjectivement engagé.
Mara
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Re: La Tribune

Message par Mara »

« Communauté … de l’Ivenzible ! »

Non ! Non ! Ne nous affolons pas ! Les Crows vont bien ! Les Crows vont très bien !

Les Crows, par ces temps difficiles, auraient décidé de se reconvertir. En effet, en lieu et place d’une Coalition à laquelle ils font partie mais n’obtiennent guère les responsabilités et les répercussions escomptés, il s’avère que les Crows se sentent à l’écart de Chevaliers de l’Opale en totale domination, à l’écart d’Hérétiques qui, n’ayant jamais pris part à quelques relations diplomatiques que se soit avec la Coa, ont pris plus d’importance dans le jeu militaire que toutes les autres alliances. Si bien que, boudant toutes les règles de la classe militaire, la Communauté de l’Evenzia s’est reconvertie en une formidable et atypique troupe de magiciens saltimbanques folkloriques. Les très puissants mages du Theoden, source vertanienne, auraient trouvés les clés vraies de l’invisibilité. Par la folie magique des choses, le Melesesh, trois jours d’existence, petit protégé du grand gourou Théodennien, prenait deux millions d’espaces dans les poches, devant un public béat. Et les ministères de la Communauté ? Effacés ! La Charte ? Disparue ? L’Histoire ? Absorbée ! Le commerce ? Envolé !

Rien de dramatique ! Rien de dramatique. Ce n’est qu’un vaste tour de magie et, nous vous l’assurons sans aucune hésitation, la Communauté de l’Evenzia réapparaitra en …

La Communauté de l’Ivenzible ! Défiant les lois de la magie ! Rien dans les mains, rien dans les manches … et rien dans les caisses !

Des prodiges.

La Tribune, journal (im)populaire.
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Re: La Tribune

Message par Mara »

"Premier degré de la domination masculine"

M’exaltant de la connerie politique si critique dans un monde vicié par le gout du culte hégémonique et de sa réaction révolutionnaire et résistante, j’imaginais déjà le tableau : un Exitium empirique mortifiait les sales figures sombres des catalyses du Smallcity, dont la production altérée par l’engouement réactionnaire consommaient plus qu’ils ne produisaient, et dans les rues, la foule en rage qui criait « halte au tyran, halte tyran. ». Tyran, représentation pauvre de l’orgueil que dégageaient les Lord. Parce que l’univers en connut de touts bords, des Lord. Lord Faust, Lord Yu, Lord Azhar, Lord of Darkenss, la compagnie boursifère des Lord s’acheminait, à coup de solars, dans la mouvance actuelle : celle d’une caste logée sur les frais de la recherche, dépensant sans vergogne l’argent de l’impôt populaire. Voilà, pour la première fois de l’histoire, l’hégémonie prenait un sens et montrait à tous sa superbe : il suffisait d’endormir pour ne plus être réveillé. Curieux proverbe soporifique, l’acte qui suivait l’amour est pour beaucoup celui du salvateur et profond sommeil. « Nous vous anéantirons », dirent-ils tous d’un même concert. Et le monde, tremblant de sa plus grande chaire de poule, gisait là, impuissant. Fiers de la précocité sexuelle et sociale d’une multitude de ses maîtresses, le Cartel éjaculait, à vide, sans vagin résistantiste pour contenir sa substance seigneuriale. L’érection peu palpable d’une multitude d’homme se fit, paradoxalement, sentir dans tout l’univers tandis qu’il suffisait d’agir d’un seul pénis pour mettre fin à la verge cartelliste … A la vergue cartelliste. Les gros porteurs, remplis de testostérone, dispersaient l’envie et la passion du combat charnel pour faire naître le repos. Et dans un même lit, six cents testicules pleins à ras bord étaient plongés dans un profond sommeil.

Capoté par le latex récalcitrant d’une minorité asexuée, le Cartel mit bas. Et voilà, l’Opale vision Hérotique prenaient en levrette, de dos, un Cartel castré, dont la douloureuse pression sur la prostate, mis un terme définitif au servage sexuelle d’une majorité. L’univers, libéré, provoquait l’orgasme d’un tout. Et dans une infinie partouse sentimentale, muée par les sensations rectales de la résistance, les Astres provoquaient la ménopause politique.

Les règles, chamboulées par l’infécondité de sa chasteté idéologique, plongeaient le monde dans un éternel va et vient démonstratif : ce n’est jamais celui qui a la plus grosse qui provoque le plus de plaisir. Mais ce ne n’est que lorsqu’elle disparaît du tableau qu’on se rend compte de la place immense qu’elle occupait.

La Tribune, à la première personne du singulier pluriel.
Mara
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Message par Mara »

"Uuuuuun, deuuuuux, trooooois .. Sénat !

Je me délectais, satisfait, de considérer combien l’univers avait changé. Je lisais toujours avec la même passion les nouvelles du matin, tombées tout droit par dépêches dans ma boite électronique et m’accordait quelques minutes pour les bienfaits de la diplomatie internationale dépourvue de tête pensante et assommante. L’Exitium disparu, je réagissais moi-même au discours révolutionnaire : eh, grévistes, qu’allons-nous faire maintenant ? Pris d’un étonnement finalement peu surprenant, je jetais curieusement un œil sur le dénouement dramatique de cette affaire d’hormones dont les institutions politiques et militaires de l’Empire Dreck avait fait les frais, comme leurs homologues multiples de la troisième Hérétique Internationale. Une bien sale affaire, à en croire les déléguées du Sénat Galacticain dédiées à la justice. Mais je m’en accommodais, préférant retrouver un gout certain pour la routine hilarante du jouet politique commun et regardait avec un œil pernicieux la Coalition porté ses fruits puis continuer d’exister dans un univers sans ennemi commun sinon son propre fondateur. Je me régalais de l’existence novussienne qui, prenant une grande part de respect dans mon esprit, reprenait sans réflexion la bannière étendarde de l’astrale Castrel (non, ce n’est pas une faute de frappe) tout en me demandant comment les choses allaient tourner. En effet, devant l’italique du Nabla et de ses anciens compagnons, je préférais porter à mon attention le changement radical du Jeraseth, devenue la pâle figure d’un obscurantiste avenir. Le Zonewar et le Xyrios, folles figures nucléaires, m’avouaient quelques semaines plus tôt leur pacifisme convaincu et leur attentisme certain. Alors, il découlait finalement de la logique de voir du quignon cartelliste résistant, les miettes s’envoler vers de bien neuves augures. Des augures novussiennes. Et par la même occasion, la question qui venait à l’esprit de tous mais qui ne sortait de la bouche de personne : l’Imperium, on récupère, on engourdit, et on recommence ?

L’audace en poupe, je me mêlais aux principes de Lord Thaeri et épiait ce monde avec une délectation sans faille : bien ancré devant ma plus très cathodique télévision, je zyeutais les news, moi-même très friand de la bêtise journalistique contemporainei. Et voilà, le Jerasethus Novus, au ban de la cohue internationale, porter le conflit aux bords de l’Ordre de l’Aube, pour quelques sombres histoires dont la raison était secrètement confiée aux milieux autorisés mais dont le Sénat ne dit mot.

Mais bref, le fait n’est pas là. Alors, passant par les fresques de l’Olympus qui pillait avec une facilité étonnante trois millions d’unités d’uranium à la fébrile progéniture du Jeraseth, passant sur la disparition entière de la Communauté de l’Evenzia comme un scandale de proxénétisme galacticain, sur le vol fratricide du commerce de l’Ordre de l’Aube et dévisageant le marché fructifiant des Hérétiques dont les astronomiques lots seraient le fruit d’une politique du « tous pour tous mais aussi un peu pour moi » me demandant même pourquoi cette maladie aux apparences contagieuses ne frappait pas le plus grand stockage de cassoulets nucléaires du monde, je me faisais, moi fervent de la cause actualiste, surprendre par une cause que je ne connaissais.

Si bien qu’en moins de deux, pris dans la maille politicienne, je voyais l’immense cohorte diplomatique défilé devant les marches du Sénat Galactique. Bigre ! Au moins trois, les délégations dirigeantes auraient voulu prendre d’assaut l’emblème corporative qu’ils auraient déjà deux de trop ! Et là, le spectacle venait à toucher son comble. Lord Faust, croupion politique, tenant par le bras un Luziel, adolescent pré pubère d’une caste reconnu pour sa pédophilie rhétorique. Et voilà le théâtre peuplé, et le scandale lançait. Prostré dans nos sièges, la tribune de presse quasi comble, nous les épions, eux, en bas, devant un micro jusqu’alors sourd, avec la seule certitude que nous assisterions à un sketch forcément moins mauvais que celui que le silence international nous donnait. C’est alors qu’une rumeur parcourut le champ journalistique, pourtant pas bien intelligent, et se propagea dans toute l’assemblée : non, ils n’allaient pas faire ça ? Faire ça quoi ? Qu’allaient-ils donc nous promettre encore ? Si bien que je me tournai vers un collègue pour lui demander explicitement ce qu’il en était et à lui de me répondre : « tu vas voir qu’ils vont même parler ! » Fichtre ! Voila qui était vrai ! Soulevant la dizaine de centimètres qui s’était déjà déposé sur le sol de la Corporation, ils n’allaient tout de même pas retirer les multiples toiles argentées que les araignées avaient tissées durant près de trois ans sur les enceintes de l’assemblée ! Mais il semblait bien que si, et l’assemblée prit peur.

Et alors la routine politique reprit quelques couleurs. Dénonçant le despotisme anciennement cartelliste et le complot intergalactique (si ce n’est guère plus) qui se tramait dans l’univers contre sa seule petite personne, l’encore vierge dirigeant de l’Anagura nous communiquait d’un avenir bien pauvre en espoir. Et à Faust, le sexagénaire des tribunes, celui dont le corps pourrait encore gire ici, cadavérique, tant il l’aimait, ce Sénat, nous montrait tous les bienfaits du penchant humaniste de l’Homme, penchant dont il ne s’était pas tellement occupé lorsqu’il pillait, chaque matin, près d’une soixante d’économies. Et par les valeurs humaines de l’Homme à l’Humanité et pour l’Humanité humaine de l’Homme dans tout son humanisme, de rétorquer à l’interlocuteur au cartable rempli de cours et de stylos de multiples couleurs, que l’affaire ne le concernait pas mais, comme porteur de la voie humaine des hommes humanistes de l’Humanité, qu’il se devait de porter son mot, pris au dépourvu dans la maille politique. Voila, si Faust avait pu s’endormir sur les bancs de l’assemblée, qu’il l’aurait fait. L’homme aux trois hégémonies, rien que ça, répondait sans répondre, à celui, représentant de la femme aux trois coalitions. Et la boucle était bouclée. Lord of Darkness, dans un soucis de politesse à l’égard de son homologue et de protection en faveur de son jeune objet sexuel, apposait sa crème hydratante, pour lisser dans le sens du poil pour l’un, et pour éviter tout problème cutané pour l’autre. Et déjà, Xih’Urlan les rejoignait.

Mais, nom d’un cul, la tourmente oratoire se serait-il repeint des couleurs ? L’univers allait-il reconnaître les valeurs de l’hypocrisie, de l’inutilité et de la lenteur institutionnelle ? Les Sheptaux, Hérétiques Universels, la marmaille de Tewen et de l’Evintizia allaient-ils tous revenir d’entre les morts ? Les Argonautes feraient-ils eux aussi leur apparition ? Ou la situation médiatique se contentait de deux trois pauvres arguments d’une nostalgie qui n’avait de nostalgique que leurs passions passée ? Aurions-nous droit au renouveau du Pacte de Non Agression et aux déclarations de guerres officielles et obligatoires ?

Heureusement non. Car bientôt, il faudrait alors revenir aux déclarations officielles, obligatoires et préalables de guerre. Il faudrait tout expliquer, tout justifier et tout partager. Il faudrait revenir au temps des alliances multiples, au temps des conflits en tout genre et des coalitions politiques et militaires. Un temps bien sombre, quand on repense aux plus grandes ères de tranquillité que furent celles amenées par les Brumes Oniriques et par le Cartel des Etoiles. Vivement la prochaine hégémonie.

La Tribune, journal généreusement décalé.
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