Nous sommes au milieu d'une nuit bleutée, sur le Radestra. Une de ces nuits où tout le monde était à cran, suites aux derniers évènements. Cela faisait près de trois jours que tout le monde était sur le pied de guerre, et n'attendait qu'une chose, qu'enfin l'assaut soit donné. Les radestriens étaient dans leurs locaux, se reposaient et repensaient désespérément aux dernières actions lancées. Rien de bien glorieux. Mais le sang avait coulé. be*ucoup de sang avait coulé ces derniers jours. Et peut être que ce soir serait celui des radestriens.
Déjà minuit et rien ne se passe, l'un des deux commandants au poste de commandement s'en va se coucher, laissant la surveillance du Radestra à un débutant en lui avouant qu'aujourd'hui encore rien ne se passerait.
Les heures passent, et toujours aucune flotte ni missile détecté sur les radars du poste de contrôle. Le jeune commandant, s'assoupit subitement, par la fatigue qu'il avait accumulée au fil des jours. En laissant tomber sa tête sur le poste de commandement, il appuya sur un bouton.
biiiiiiippppp biiiiiippppp biiiiiippppp
« Hein? Quoi ? Comment ? Qu'est ce qu'il se passe ? Mais... Comment est-ce possible que l'alarme se soit déclenchée... ? Ne me dites pas que... Je me suis endormi ! Oh mon Dieu ! Je vais me faire virer ! Tuer ! Exécuter ! »
Pendant que le commandant essayait d'appuyer sur des boutons du poste dans l'espoir d'arrêter ce vacarme, et éviter de mourir aussi jeune, il leva les yeux sur l'un des radars. Surpris il y vit plusieurs flottes en approche. Il se réajusta dans son fauteuil et prit le micro pour parler à l'ensemble des personnes.
« Attention ! Flotte en approche ! Tous à vos postes ! Je répète ! Flotte en approche ! Tous à vos postes ! »
Il repoussa le micro avant de voir Hymeraphis et Hespina débarquer dans la salle. Il se leva brusquement et mis un genoux à terre. La tête penchée vers le sol, le bras droit orienté vers la gauche touchant sa poitrine.
« Mesdames... Nous sommes attaqués par trois flottes, ils seront dans l'orbite du Radestra dans moins de deux minutes. »
« Comment est-ce possible ? Moins de deux minutes ? Pourquoi n'avez vous pas donné l'alerte plus tôt ? »
« Je... Je... Me suis assoupi ma souveraine... Et... Si le bouton à été enclenché c'est... Accidentel. Veuillez m'en excusez ! La fatigue de ces derniers jo... »
« Votre bêtise va peut être coûter la vie de plusieurs centaines de personnes. Donc la raison pour laquelle vous vous êtes assoupi je m'en contrecarre ! Heureusement pour vous, dans votre malchance, vous avez de la chance. Essayons tout de même de les repousser. Allez donc dormir commandant... Même en temps de guerre il faut dormir, et si vous vous êtes endormi dans ce conflit vous ne nous servirez pas. Donc allez vous reposer pour les prochains actes. »
Suite à son dialogue avec le commandant, elle entreprit de prendre un micro placé dans un des tiroirs du poste de contrôle. Elle le plaça à son oreille et en tendit un à Hespina, qui se tenait légèrement en arrière. Elle l'enclencha et commença à parler.
« Commandant Nij... Est-ce que vous me recevez ? »
« Parfaitement ! »
« Voilà la situation... Il nous reste environ une minute trente avant l'arrivée de trois flottes. Surement une pour détruire la flotte en blocus et les deux autres pour la destruction du Radestra. Pensez vous que nous avons un moyen de gagner cette bataille ? »
« Une minute trente? Mais c'est impossible de faire quoique ce soit, le temps que mes hommes décollent prendra environ deux minutes et demi ! Que devons nous faire ? »
« Je ne vois qu'une seule chose... »
Elle appuya de nouveau sur son oreillette. Elle s'assit dans le fauteuil du commandant, et prit à son tour le micro. Avant de prononcer quelques mots.
« Ici Hymeraphis ! Je tiens à vous informer que les ennemis vont entrer dans notre orbite dans moins d'une minute. Nous ne pouvons contre attaquer dans l'immédiat. Tous les habitants ainsi que les militaires doivent se réfugier dans les bunkers. Ceci n'est pas un exercice ! Merci de ne pas paniquer. »
Elle repoussa le micro violemment, et appuya son dos dans le dossier du siège, l'air désemparé et les yeux rivés sur le radar indiquant les flottes. Elle se posa des questions, se demandant, si son temps était révolu, si c'était comme ça qu'elle allait mourir ou bien encore si son peuple était content de l'avoir eu pour souveraine.
Après une trentaine de secondes de réflexion, elle se tourna vers un nouvel écran, affichant les forces qui allaient frapper les terres Radestriennes.
« Hum... Voilà voilà... Voyons donc ce que cela va provoquer...J'ose imaginer qu'il va y avoir de sérieux dégâts... Sinon je ne sais pas du tout quel était leur but. »
La première des trois flottes arriva, et ouvrit la brèche en détruisant les forces en blocus. Une deuxième flotte pénétra dans le champ orbitale du Radestra. Cette flotte n'était là que pour sonder les forces en présence, et voilà maintenant le plus gros morceau... Des milliers de machines et d'hommes allaient s'abattre sur les usines, les complexes et les bunkers. Tout allait être détruit.
Mais au final, peu de structures furent détruites.
Hymeraphis, après avoir vu ces milliers de troupes déferler sur les terres radestriennes constata que les dégâts n'étaient que minimes. Que s'était-il réellement passé ? Un problème était-il venu bouleverser le plan qu'ils avaient mis en place ? Dans tout les cas, la terre du Radestra était sauve. Les vies avaient été sauvées.
« Je dois aller à la Corporation voir ce qu'il se passe. Je ne suis peut être pas une éminente chef diplomatique Hérétique, mais j'ai besoin de savoir qu'elle est ce fouillis absurde avec les Opales. »
-------
Elle mit trois jours avant de se décider à se rendre à la Corporation. Ce lieu gigantesque où des débats politiques endiablés se déroulaient chaque jour. Des joutes oratoires se faisaient entendre quand on passait devant certaines salles. Voilà ce qu'était réellement la Corporation.
Elle était venue accompagnée de Espirefas, intendante à la diplomatie du Radestra. Espirefas, cette femme qui autrefois n'était que la secrétaire appréciée de Hymeraphis, était devenue petit à petit une amie puis une femme pleine de ressources. Elle méritait ce poste. Elles s'étaient toutes deux habillées comme bon leur semblait. Elles étaient néanmoins toutes deux superbes. Et d'ailleurs quand elles s'avancèrent vers la potiche derrière son bureau, l'hôtesse ne put retenir un « wouaaahh ». En même temps, il y avait de quoi envier ces deux jeunes radestriennes quand on voyait la tenue et la tête de cette pauvre bonne femme.
« On ne vient pas ici pour des compliments. On vient ici pour avoir une salle. Nous aimerions engager un débat diplomatique. »
« Hum... Oui... Très bien. Je vous propose la salle 196-E. »
« Merci »
Elles s'avancèrent dans un des vastes couloirs qui partait de l'accueil et trouvèrent assez rapidement la salle. Elles l'ouvrirent et commencèrent par éclairer la salle. À côté du bouton d'activation de la lumière, un pavé alphanumérique permettait de donner un nom à ce rassemblement. Hymeraphis y tapa quelque chose et sourit. Elles allèrent s'assoir en attendant les premiers hôtes. be*ucoup d'entre eux, se demandèrent qui elles étaient et quel était réellement leur but.
« Des Hérétiques, des Opales, des étrangers. Parfait ! Nous allons pouvoir commencer. Pour débuter, je pense qu'il est bon que je me présente. Je m'appelle Espirefas, je suis intendante à la diplomatie du Radestra et représente ainsi le peuple Radestrien ainsi que notre souveraine Hymeraphis, ici présente.
Je ne pense pas tourner autour du pot trente milles ans, et monopoliser plus l'attention qu'il me semble ne l'avoir déjà fait. Si nous sommes ici, et que vous êtes ici aussi, c'est parce que nous avons un certain nombre de questions à poser. Dans un premier temps je vais aborder les problèmes propres au Radestra qui sont causés par les Opales ces derniers temps et dans un second temps, mais qui se tiendra surement étroitement avec le premier, nous vous questionnerons de façon simple pour avoir des explications sur vos derniers agissement envers les Hérétiques.
Bien... Autant commencer.
Le Radestra, ces derniers temps est pris d'assauts, de manière peu dangereuse mais pas acceptable pour autant. Nous aurions pu régler cela simplement d'État à État par missive, mais je pense et j'en suis sure, que le phénomène ne s'étend pas qu'à nous. Les attaques incessantes que nous subissons, créent la peur et l'angoisse dans notre peuple, de voir exploser, à tout moment, tout et n'importe quoi portant atteinte au peuple du Radestra, par je ne sais qu'elle méthode nucléaire dont vous avez déjà usé outrageusement sur le Olympus... Non que le Radestra ne soit fait que de poules mouillées, mais simplement de gens inquiets de l'avenir. Nous avons vus grandir certains dans le sang autrefois, et ne nous voulons pas que cela se reproduise.
Vous ne me comprenez pas ? Je vais arriver aux explications en passant au second point. Il y a encore très peu de temps les Opales et les Hérétiques avaient formé une alliance. Une alliance rompue en trois coups de cuillère à pot sans aucune explication dans l'immédiat. Cela à fait grandir une méfiance dans les rangs Hérétiques dont vous ne pouvez même pas encore imaginer l'existence... Ma première question serait donc celle-ci : Pourrions nous avoir une vraie réponse cohérente à cette rupture clandestine et sans préavis de ce pacte ?
Choses faite, nous avons ensuite été neutre avec vous, mais vous êtes passés du côté de l'ennemi : Les Inquisitio. Cela nous à... Comment dire... Énervé encore un peu plus ? Oui je pense que l'on peut dire ça. Il y a une bataille qui s'est jouée entre Inquisitio et Hérétiques, ça tout le monde le sait... Mais par la suite, Vous nous avez déclaré ouvertement la guerre, en venant détruire de nombreux États Hérétiques. Voilà donc comment se passe le dur monde galactique ? D'alliés on passe à ennemis en une fraction de seconde ? Les explications de cette guerre ne sont pas claires. Et des explications ils faut en donner ! Mais je me demande si vous aurez l'audace, et le courage de venir ici, vous exprimer, nous expliquer les raisons qui ont poussées les Opales à commettre des actes de barbarie envers les différents peuples Hérétiques. Aviez-vous peur ? Je peux le comprendre... Mais ce que vous nous avez fait, nous allons devoir vous le rendre. Car les Hérétiques ne se laissent pas impunément marcher dessus de cette manière. Et si vous ne connaissiez pas encore notre courroux, vous allez bientôt le connaître. »
Elle regarda chacun des membres des Opales présents et les fixa quelques secondes avec des yeux effrayants. Puis, elle sourit et descendit de l'estrade afin de venir s'assoir aux côtés de son ami et souveraine, en attendant avec espoir des explications.
Guerre Sanglante & Explications.
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Hymeraphis
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Lord Of Darkness
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Re: Guerre Sanglante & Explications.
Contrairement aux autres Etats Hérétiques, les nuits du Darkness Empire n'avaient jamais été aussi calmes que dernièrement. C'en était même devenu offensant pour le Dictateur légendaire de l'alliance. Il commençait à se poser be*ucoup de questions... Mais pourquoi n'attaquent-ils pas le Darkness Empire ? Ne le jugent-ils pas assez dangereux pour lui accorder la moindre attention ? Souhaitent-ils tester les communications Hérétiques ? Pensent-ils que si le chef ne prend pas d'attaque, il ne viendra pas les ridiculiser en public ? Ce serait bien mal connaître le plus grand de tous les Lords.
Les rapports de rasage pleuvaient. Enfin, rasages... Tout est relatif. L'anagura n'a perdu que quelques bunkers, et une partie de ses générateurs de bouclier nucléaire. Le Karnowhel, quelques bunkers. Il faut croire que les Chevaliers d'Opale ont fait leur temps. Ils sont bien moins efficaces qu'ils ne l'étaient...
Quoiqu'il en soit, lassé par de telles futilités, Lord Of Darkness décida de se rendre au Sénat pour tirer au clair cette situation. Le chemin fut rapide. Ces dernières semaines, il avait eu fort à faire au sein de la Corporation, si bien qu'il en connaissait le chemin par coeur. Lorsqu'il arriva, il fut surpris de voir que la diplomate du peuple Radestrien avait pris l'initiative de faire ouvrir une salle. Il n'eut donc pas besoin de perdre son temps avec l'empotée de l'accueil.
Lorsqu'il arriva dans la salle, Espirefas commençait son discours. Lord l'écouta avec soin. Il aimait chacun de ses poulains, mais il avait bien évidemment un faible pour chacune de ses pouliches, qu'il adorait monter dans le plus grand des secrets.
Dès qu'Espirefas eut terminé, il se dirigea vers l'estrade, tout en jetant un petit coup d'oeil à l'arrière train de la jolie créature.
"Peuple Galacticain, je vous salue.
Moi, Lord Of Darkness, suis ici afin de donner mon point de vue sur les agissements des Chevaliers d'Opale, en qualité de chef des Hérétiques.
Tout d'abord, je tiens à rassurer les amis que nous avons au sein des Chevaliers. Nous savons parfaitement que vous n'approuviez pas cette action. Que vous n'étiez même pas au courant de ce que le Mandragore mijotait. Nous savons faire la différence, et nous savons dans quel camp vous vous trouvez. Nos ripostes n'iront donc pas à votre encontre. Au contraire, nous vous proposons même notre aide, pour vous tirer de ce mauvais pas. Mais je développerai ce point plus tard.
Le point que je vais développer présentement concerne les déclarations du Mandragore.
Pour justifier le missilage intensif de l'Olympus, ce qui représente tout de même 52 canons à particules, plus de 150 missiles stratégiques, ainsi qu'environ 400 gs-26, et les tentatives de rasages sur la quasi totalité des Hérétiques, le chef des Chevaliers d'Opale a induit l'ensemble de ses membres en erreur. Il a affirmé haut et fort que Luziel, dirigeant de l'Anagura et diplomate des Hérétiques, avait proféré des insultes à son égard.
Or, après relecture de toutes les missives diplomatiques envoyées par Luziel, il n'y a aucune trace d'insulte. Les messages envoyées restent très cordiaux, malgré l'absence de réponse du dirigeant du Mandragore. Nous pourrons les communiquer à toute personne le désirant.
En effet, depuis plusieurs jours déjà, Luziel prenait soin d'envoyer des missives diplomatiques au Mandragore, cherchant à retisser des liens, et éviter un probable conflit. Be*ucoup d'entre nous considérions les Opales comme des frères d'arme. Et il nous paraissait important de reprendre contact aussi vite que possible. Mais je pense que le Mandragore a omis de vous mentionner ces détails. Il a préféré faire la sourde oreille, vous liguer contre nous, qui vous avons toujours considéré comme nos égaux.
Le Mandragore agit seul, prend les décisions seul, et vous manipule, vous que nous apprécions. Nous ne souhaitons pas cela, pour vous, qui êtes de fiers guerriers. Si nous devons nous battre, je veux, nous voulons, que ce soit pour nous divertir, comme le stipule notre charte, et non parce que nos amis se font manipuler par un chef machiavélique, qui ne respecte que sa propre personne et sa seule volonté.
C'est pourquoi, Chevaliers d'Opale, je vous demande de nous montrer que vous n'avez pas perdu la raison. A tous ceux que nous considérons comme des frères, je sais que vous vous reconnaitrez. Sachez une chose : nous ne vous attaquerons pas. Vous avez alors trois possibilités.
La première est de quitter l'Opale, dont le chef abuse de votre confiance, et de nous rejoindre, nous, votre véritable famille. Je vous accueillerai comme mes enfants.
La deuxième est de rester à l'Opale, et de nous communiquer toutes les informations intéressantes que vous pourriez avoir sur les déplacements de flottes ou les attaques à notre encontre.
Et, enfin, la solution que j'aime le moins, la politique de l'autruche. Vous restez tranquillement à ne rien faire.
Même si je n'apprécie pas la dernière solution, nous ne vous en voudrons pas si vous choisissez de l'adopter.
Vous autres, Opales qui prenez un malin plaisir à abuser de vos amis, sachez que votre fin est proche. Mes membres avaient été assez divertis par les Inquisitios pour plusieurs semaines. Mais vos actions leur ont donné l'envie de jouer. De jouer comme un chat joue avec sa souris prise au piège. Afin d'augmenter leur soif d'amusement, je les ai restreint, ces deux derniers jours. Autant vous dire qu'ils sont remontés à bloc...
Les dés sont lancés.
Que la partie commence."
Les rapports de rasage pleuvaient. Enfin, rasages... Tout est relatif. L'anagura n'a perdu que quelques bunkers, et une partie de ses générateurs de bouclier nucléaire. Le Karnowhel, quelques bunkers. Il faut croire que les Chevaliers d'Opale ont fait leur temps. Ils sont bien moins efficaces qu'ils ne l'étaient...
Quoiqu'il en soit, lassé par de telles futilités, Lord Of Darkness décida de se rendre au Sénat pour tirer au clair cette situation. Le chemin fut rapide. Ces dernières semaines, il avait eu fort à faire au sein de la Corporation, si bien qu'il en connaissait le chemin par coeur. Lorsqu'il arriva, il fut surpris de voir que la diplomate du peuple Radestrien avait pris l'initiative de faire ouvrir une salle. Il n'eut donc pas besoin de perdre son temps avec l'empotée de l'accueil.
Lorsqu'il arriva dans la salle, Espirefas commençait son discours. Lord l'écouta avec soin. Il aimait chacun de ses poulains, mais il avait bien évidemment un faible pour chacune de ses pouliches, qu'il adorait monter dans le plus grand des secrets.
Dès qu'Espirefas eut terminé, il se dirigea vers l'estrade, tout en jetant un petit coup d'oeil à l'arrière train de la jolie créature.
"Peuple Galacticain, je vous salue.
Moi, Lord Of Darkness, suis ici afin de donner mon point de vue sur les agissements des Chevaliers d'Opale, en qualité de chef des Hérétiques.
Tout d'abord, je tiens à rassurer les amis que nous avons au sein des Chevaliers. Nous savons parfaitement que vous n'approuviez pas cette action. Que vous n'étiez même pas au courant de ce que le Mandragore mijotait. Nous savons faire la différence, et nous savons dans quel camp vous vous trouvez. Nos ripostes n'iront donc pas à votre encontre. Au contraire, nous vous proposons même notre aide, pour vous tirer de ce mauvais pas. Mais je développerai ce point plus tard.
Le point que je vais développer présentement concerne les déclarations du Mandragore.
Pour justifier le missilage intensif de l'Olympus, ce qui représente tout de même 52 canons à particules, plus de 150 missiles stratégiques, ainsi qu'environ 400 gs-26, et les tentatives de rasages sur la quasi totalité des Hérétiques, le chef des Chevaliers d'Opale a induit l'ensemble de ses membres en erreur. Il a affirmé haut et fort que Luziel, dirigeant de l'Anagura et diplomate des Hérétiques, avait proféré des insultes à son égard.
Or, après relecture de toutes les missives diplomatiques envoyées par Luziel, il n'y a aucune trace d'insulte. Les messages envoyées restent très cordiaux, malgré l'absence de réponse du dirigeant du Mandragore. Nous pourrons les communiquer à toute personne le désirant.
En effet, depuis plusieurs jours déjà, Luziel prenait soin d'envoyer des missives diplomatiques au Mandragore, cherchant à retisser des liens, et éviter un probable conflit. Be*ucoup d'entre nous considérions les Opales comme des frères d'arme. Et il nous paraissait important de reprendre contact aussi vite que possible. Mais je pense que le Mandragore a omis de vous mentionner ces détails. Il a préféré faire la sourde oreille, vous liguer contre nous, qui vous avons toujours considéré comme nos égaux.
Le Mandragore agit seul, prend les décisions seul, et vous manipule, vous que nous apprécions. Nous ne souhaitons pas cela, pour vous, qui êtes de fiers guerriers. Si nous devons nous battre, je veux, nous voulons, que ce soit pour nous divertir, comme le stipule notre charte, et non parce que nos amis se font manipuler par un chef machiavélique, qui ne respecte que sa propre personne et sa seule volonté.
C'est pourquoi, Chevaliers d'Opale, je vous demande de nous montrer que vous n'avez pas perdu la raison. A tous ceux que nous considérons comme des frères, je sais que vous vous reconnaitrez. Sachez une chose : nous ne vous attaquerons pas. Vous avez alors trois possibilités.
La première est de quitter l'Opale, dont le chef abuse de votre confiance, et de nous rejoindre, nous, votre véritable famille. Je vous accueillerai comme mes enfants.
La deuxième est de rester à l'Opale, et de nous communiquer toutes les informations intéressantes que vous pourriez avoir sur les déplacements de flottes ou les attaques à notre encontre.
Et, enfin, la solution que j'aime le moins, la politique de l'autruche. Vous restez tranquillement à ne rien faire.
Même si je n'apprécie pas la dernière solution, nous ne vous en voudrons pas si vous choisissez de l'adopter.
Vous autres, Opales qui prenez un malin plaisir à abuser de vos amis, sachez que votre fin est proche. Mes membres avaient été assez divertis par les Inquisitios pour plusieurs semaines. Mais vos actions leur ont donné l'envie de jouer. De jouer comme un chat joue avec sa souris prise au piège. Afin d'augmenter leur soif d'amusement, je les ai restreint, ces deux derniers jours. Autant vous dire qu'ils sont remontés à bloc...
Les dés sont lancés.
Que la partie commence."
Re: Guerre Sanglante & Explications.
C’était maintenant le tour de Luziel d’entrer dans l’arène, d’entrer dans le jeu.
Son uniforme était encore empoussiéré de l’écroulement de quelques structures composant la plate forme économique hérétique, quelques peu ébranlée par de pathétiques assauts. Son visage était emprunt d’une dualité propre à son alliance lorsque la guerre sonnait à la porte, celle du mélange entre l’amusement et la détermination.
Il grimpa souplement à la tribune et posa son regard sur un auditoire attentif.
Je viens vous raconter une histoire issue des temps anciens et comme bien souvent ce qui fut se reproduit à nouveau et souvent l’histoire bégaye.
Dans des temps très anciens, une civilisation autre que la notre reconnu son dieu en un homme dont on disait qu’il était d’exception, dont on racontait qu’il accomplissait des miracles et qu’il fallait suivre les yeux fermés sans s’interroger sur ses mystères. Ceci s’appelait : Avoir la foi.
L’un des plus beaux exemples de la force de la Foi, dans l’histoire de cet homme, remonte au jour où il marcha sur l’eau d’un lac que l’on appelait, en ces lointaines contrées, le Lac Tibériade.
A la stupéfaction de tous, il avança sur les eaux suivi de ceux qui croyaient en lui, de ses apôtres, croyez en moi et suivez moi leur avait-il dit et le miracle s’accomplit pour lui et ceux qui avaient Foi en lui.
Mais seul un homme, un ami pourtant, semblait hésiter et piétinait la berge sans se lancer sur l’onde comme ses camarades. Il s’appelait Thomas, il était pragmatique et ne croyait véritablement qu’en ce qu’il voyait. Il voyait bien la marche lente de ses camarades sur les eaux calmes du lac mais il était taraudé par le doute.
Jésus cria-t-il à l’incarnation de dieu sur terre, je crois qu’on va se noyer !!
Jésus tout en continuant à frôler la surface des eaux lui répondit : Thomas ! Crois en moi et suis moi !
Alors l’homme avança mais il eut bientôt de l’eau jusqu’aux genoux, Il ferma les yeux pour se consacrer à la foi qu’il avait en son ami, mais bientôt il eut de l’eau jusqu’à la taille.
Jésus cria-t-il à nouveau je vais me noyer si je te suis plus loin !!
Thomas ! Crois en moi et suis-moi ! répondit à nouveau son ami.
Quand Thomas eut de l’eau jusqu’au cou, il appela encore une fois l’homme en qui, pourtant, il croyait dur comme fer !
Mais cette fois ci c’est celui que l’on appelait Fabien qui lui répondit d’un ton courroucé !
Thomas !!! Fais pas le couillon ! Marche sur les pierres comme tout le monde !!
Et c’est à cet instant précis que la magie cessa.
Ceci est un peu l’histoire de l’Opale qui suivit un homme en pensant que sa parole avait de la valeur et qui s’aperçut qu’il n’en était rien, que le miracle n’existait pas et que la falsification, l’ombre et le mensonge avaient présidé à leur histoire.
Certains préférèrent partir, d’autres restèrent mais peu d’entre eux ne se satisfirent de l’omerta qui pesait sur cette alliance et d’un chef qui, les considérant comme des pions, les utilisait plus qu’il ne les dirigeait
Ayant perdu toute fierté au sein de sa propre alliance, définitivement au ban de la scène intergalactique, l’homme qui n’avait pas de parole, n’eut d’autre choix que de laisser sa place au Dirigeant du Small city, qui lui jouissait encore de la considération de tous.
Homme de communication, L’Amiral Small n’hésita pas à prendre contact avec chacun, les Alliances furent contactées, et des pactes discutés. Avec sagesse il renoua le contact avec les Hérétiques, avec détermination et courage il tenta de redorer le blason de l’Opale, de lui rendre un semblant de relations diplomatiques et je ne serai d’ailleurs pas surpris de le voir apparaitre à la présente tribune pour démontrer que le temps du silence mandragorien était terminé.
Je salue vivement ce revirement mais je reste un eternel sceptique, pour moi ce sont les actes qui comptent et non les paroles qui, elles, s’envolent ici et là selon de quel coté souffle le vent.
Après tout cette guerre a commencé sous le règne de Mandragore et elle se poursuit sous celui du Small city, qui nous dit que l’ancien chef des opales n’est pas derrière tout cela et ne continue pas à tirer les ficelles en envoyant au feu un dirigeant disposant d’une meilleure image dans le but d’endormir la méfiance ! Et je ne parle pas que de la méfiance des Hérétiques ! Je parle bien de la méfiance de toutes les alliances auprès desquelles l’opale se démène brusquement ces derniers jours.
Mandragore m’a confié que l’attaque prévue ne l’était pas initialement contre les hérétiques, ce que j’ai toujours eu le plus grand mal à croire, mais admettons que ce soit vrai … contre qui devait-elle se déchainer ?
Finir l’imperium Novus ? Peut être …
Empêcher les inquisitios de se recartelliser … pas impossible !
Juguler l’ascension de la fondation ? Voilà qui est beaucoup plus probable !
Nous vous souhaitons néanmoins des pactes fructueux mais n’oubliez jamais que vous allez nourrir en votre sein un serpent qui n’hésitera pas à frapper quand vous ne vous y attendrez pas, n’oubliez pas non plus que comme les États opaliens l’ont été pour leur chef, vous ne serez jamais tout à fait des alliés, vous ne serez que des pions et utilisés comme tels, ne confondez jamais l’attention que vous portera l’opale en raison d’une résistance inattendue des Hérétiques avec de la considération car vous seriez alors bernés.
Luziel regarda un par un les représentants des différentes alliances.
Vous ne pourrez pas dire que vous n’aviez pas été prévenus.
Sur ces derniers mots, il alla rejoindre les autres hérétiques présents dans la salle.
Son uniforme était encore empoussiéré de l’écroulement de quelques structures composant la plate forme économique hérétique, quelques peu ébranlée par de pathétiques assauts. Son visage était emprunt d’une dualité propre à son alliance lorsque la guerre sonnait à la porte, celle du mélange entre l’amusement et la détermination.
Il grimpa souplement à la tribune et posa son regard sur un auditoire attentif.
Je viens vous raconter une histoire issue des temps anciens et comme bien souvent ce qui fut se reproduit à nouveau et souvent l’histoire bégaye.
Dans des temps très anciens, une civilisation autre que la notre reconnu son dieu en un homme dont on disait qu’il était d’exception, dont on racontait qu’il accomplissait des miracles et qu’il fallait suivre les yeux fermés sans s’interroger sur ses mystères. Ceci s’appelait : Avoir la foi.
L’un des plus beaux exemples de la force de la Foi, dans l’histoire de cet homme, remonte au jour où il marcha sur l’eau d’un lac que l’on appelait, en ces lointaines contrées, le Lac Tibériade.
A la stupéfaction de tous, il avança sur les eaux suivi de ceux qui croyaient en lui, de ses apôtres, croyez en moi et suivez moi leur avait-il dit et le miracle s’accomplit pour lui et ceux qui avaient Foi en lui.
Mais seul un homme, un ami pourtant, semblait hésiter et piétinait la berge sans se lancer sur l’onde comme ses camarades. Il s’appelait Thomas, il était pragmatique et ne croyait véritablement qu’en ce qu’il voyait. Il voyait bien la marche lente de ses camarades sur les eaux calmes du lac mais il était taraudé par le doute.
Jésus cria-t-il à l’incarnation de dieu sur terre, je crois qu’on va se noyer !!
Jésus tout en continuant à frôler la surface des eaux lui répondit : Thomas ! Crois en moi et suis moi !
Alors l’homme avança mais il eut bientôt de l’eau jusqu’aux genoux, Il ferma les yeux pour se consacrer à la foi qu’il avait en son ami, mais bientôt il eut de l’eau jusqu’à la taille.
Jésus cria-t-il à nouveau je vais me noyer si je te suis plus loin !!
Thomas ! Crois en moi et suis-moi ! répondit à nouveau son ami.
Quand Thomas eut de l’eau jusqu’au cou, il appela encore une fois l’homme en qui, pourtant, il croyait dur comme fer !
Mais cette fois ci c’est celui que l’on appelait Fabien qui lui répondit d’un ton courroucé !
Thomas !!! Fais pas le couillon ! Marche sur les pierres comme tout le monde !!
Et c’est à cet instant précis que la magie cessa.
Ceci est un peu l’histoire de l’Opale qui suivit un homme en pensant que sa parole avait de la valeur et qui s’aperçut qu’il n’en était rien, que le miracle n’existait pas et que la falsification, l’ombre et le mensonge avaient présidé à leur histoire.
Certains préférèrent partir, d’autres restèrent mais peu d’entre eux ne se satisfirent de l’omerta qui pesait sur cette alliance et d’un chef qui, les considérant comme des pions, les utilisait plus qu’il ne les dirigeait
Ayant perdu toute fierté au sein de sa propre alliance, définitivement au ban de la scène intergalactique, l’homme qui n’avait pas de parole, n’eut d’autre choix que de laisser sa place au Dirigeant du Small city, qui lui jouissait encore de la considération de tous.
Homme de communication, L’Amiral Small n’hésita pas à prendre contact avec chacun, les Alliances furent contactées, et des pactes discutés. Avec sagesse il renoua le contact avec les Hérétiques, avec détermination et courage il tenta de redorer le blason de l’Opale, de lui rendre un semblant de relations diplomatiques et je ne serai d’ailleurs pas surpris de le voir apparaitre à la présente tribune pour démontrer que le temps du silence mandragorien était terminé.
Je salue vivement ce revirement mais je reste un eternel sceptique, pour moi ce sont les actes qui comptent et non les paroles qui, elles, s’envolent ici et là selon de quel coté souffle le vent.
Après tout cette guerre a commencé sous le règne de Mandragore et elle se poursuit sous celui du Small city, qui nous dit que l’ancien chef des opales n’est pas derrière tout cela et ne continue pas à tirer les ficelles en envoyant au feu un dirigeant disposant d’une meilleure image dans le but d’endormir la méfiance ! Et je ne parle pas que de la méfiance des Hérétiques ! Je parle bien de la méfiance de toutes les alliances auprès desquelles l’opale se démène brusquement ces derniers jours.
Mandragore m’a confié que l’attaque prévue ne l’était pas initialement contre les hérétiques, ce que j’ai toujours eu le plus grand mal à croire, mais admettons que ce soit vrai … contre qui devait-elle se déchainer ?
Finir l’imperium Novus ? Peut être …
Empêcher les inquisitios de se recartelliser … pas impossible !
Juguler l’ascension de la fondation ? Voilà qui est beaucoup plus probable !
Nous vous souhaitons néanmoins des pactes fructueux mais n’oubliez jamais que vous allez nourrir en votre sein un serpent qui n’hésitera pas à frapper quand vous ne vous y attendrez pas, n’oubliez pas non plus que comme les États opaliens l’ont été pour leur chef, vous ne serez jamais tout à fait des alliés, vous ne serez que des pions et utilisés comme tels, ne confondez jamais l’attention que vous portera l’opale en raison d’une résistance inattendue des Hérétiques avec de la considération car vous seriez alors bernés.
Luziel regarda un par un les représentants des différentes alliances.
Vous ne pourrez pas dire que vous n’aviez pas été prévenus.
Sur ces derniers mots, il alla rejoindre les autres hérétiques présents dans la salle.
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son
J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
Re: Guerre Sanglante & Explications.
Il y a bien des lieux, en ce système solaire, où l'on s'attendrait à trouver de sages paroles, des paroles résonnant en chaque auditeur comme s'il les avait toujours pensé. Mais s'il y a bien un lieu où la probabilité qu'une telle chose arrive approche le zéro absolu, c'est bien au siège de la corporation galactique, située en plein coeur de la gigalopole galacticienne, temple du crétinisme et autel du narcissisme à outrance. Et pourtant, d'une manière étonnante -- comme si le Voile avait subitement connu des perturbations à sa surface, créant des ondes temporelles déchirant la mince étoffe de la réalité, causant par là même une vague d'improbabilité à grande échelle -- aujourd'hui, une parole sainte était sortie de la bouche d'une des nombreuses personnes s'agitant perpétuellement dans les différentes salles blafardes et mal entretenues du piteux bâtiment, tout aussi piteux et délabré que la vieille face ravagée de l'Archimage qui y avait élu domicile pour échapper à la vie quotidienne et à tout ses tracas et par la même occasion, y installer sa garçonnière (ironiquement appelée "Chambre du Grand Conseil").
L'irréalisme de la situation était d'autant plus souligné par la personne qui prononçait ces tendres mots: Luziel. Peut-être la personne qui disait le moins de choses sensées en ce monde, tout du moins c'est ce que le diplo-bot Ah-394 possédait de plus proche comme réaction dans sa banque de donnée émotionnelle lorsqu'il capta les mots de l'homme tout poussiéreux. Il notait, il notait tout, tout aller être enregistré puis analysé dans les bureaux du service Com' & Contre-espionnage lors de son retour en Aetherys.
Lors de la dernière mise à jour de son OS, les ingénieurs en avaient profités pour uploader dans sa base de donnée un système permettant le suivie en temps réel des flux Relatifs aux Salles du Siège, simplement l'outil le plus réactif en terme d'actualisation des informations. A chaque ouverture de salle, le Diplo-bot détectait la création d'un de ces flux, le récupérait sur l'intranet du Siège et était donc informé en temps réel de toutes les avancées de tous les débats...ce qui contribuait à créer en lui comme une réaction d'ennui constant, une sorte de déprime électronique.
Après recoupement des informations stockées dans sa base de donnée ainsi que des différents aléas qui agitaient la scène politique du moment et après cloture du discours de Luziel, le diplo-bot libella le contenu par un tag "importance moyenne", ce qui ne demandait pas un envoi rapide des documents directement au bureau en Aetherys.
Cependant, quelque chose poussait le diplo-bot vers Luziel, quelque chose d'irrésistible, comme un instinct animal. Il faut comprendre qu'en Aetherys, personne n'aime le gaspillage. On ne jette jamais rien et on essaye de recycler au maximum, malheureusement, cette technologie n'étant pas très rentable dans certain domaine, pour certains matériaux, il arrive que les objets recyclés laissent comme une "trace" même après avoir été recyclés, une sorte d'empreinte électromagnétique qui, par on ne sait quel miracle, parvient encore à perturber les systèmes des nouveaux robots. Il s'avère justement que ce diplo-bot avait été conçu à partir d'un nombre incalculable de pièces recyclées provenant de robots ménagés. C'est pourquoi, a peine fut-il à porté de bras de Luziel qu'il se senti l'obligation de les poser sur les vêtements de ce dernier et de commencer l'époussetage.
Alors que le diplo-bot s'affairait à l'époussetage, l'enregistrement du monologue passait en boucle dans ses circuits et après plusieurs (longues?) secondes, il s'adressa à Luziel.
- Bonsoir Luziel, je suis le diplo-bot Ah-394, envoyé spécial pour l'Aetherys au siège de la corporation. Nous avons attentivement étudié l'ensemble syntaxique que vous nous avez fourni. Nous aurions quelques positions sur lesquelles nous voudrions objecter. Nous ne désirons pas prendre partie au nom de la Fondation, nous ne sommes pas accrédité par son chef pour venir parler ici en ce nom là.
Cependant, nous aimerions savoir pourquoi nous devrions vous croire vous lorsque vous dénoncez la propagande et la tromperie, chose que vous pourriez tout aussi bien être en train de perpétrer devant nous à cette heure, essayant de créer en nous une réaction pulsionnelle d'empathie à des fins malhonnêtes par exemple. Je voudrai aussi vous informez que notre service diplomatique est tout à fait compétent et formé pour se faire une idée intelligente et réfléchie des menaces qui pèsent sur nous, que ce soit des menaces directes comme indirectes. Dernière chose, vous semblez penser que personne en ce monde ne souhaite qu'on se serve de lui à ses propres fins or, en contribuant à l'assouplissement des régimes galactiques et en diminuant l'intensité de vos guerres, vous avez créé ce système. Les pions sont heureux d'être pion parce qu'ils n'ont pas à penser et peuvent continuer leur vie tranquillement. Autre chose maintenant: en admettant que vous ayez raison et que l'ésotérisme dont vous faites preuve s'avère dépasser la simple théorie du complot, que pouvez vous y faire? Que pouvons nous y faire? Se méfier de tous et ne plus discuter avec personne pour se préserver d'une éventuelle tromperie? Pouvez vous nous citer un pacte d'alliance officiel qui ait réellement duré et qui fut profitable tout du long aux deux camps de la même facon?
Le diplo-bot stoppa net toute tentative de secouer les vêtements de Luziel pour aller laver par terre toute la poussière qui s'y était accumulé.
L'irréalisme de la situation était d'autant plus souligné par la personne qui prononçait ces tendres mots: Luziel. Peut-être la personne qui disait le moins de choses sensées en ce monde, tout du moins c'est ce que le diplo-bot Ah-394 possédait de plus proche comme réaction dans sa banque de donnée émotionnelle lorsqu'il capta les mots de l'homme tout poussiéreux. Il notait, il notait tout, tout aller être enregistré puis analysé dans les bureaux du service Com' & Contre-espionnage lors de son retour en Aetherys.
Lors de la dernière mise à jour de son OS, les ingénieurs en avaient profités pour uploader dans sa base de donnée un système permettant le suivie en temps réel des flux Relatifs aux Salles du Siège, simplement l'outil le plus réactif en terme d'actualisation des informations. A chaque ouverture de salle, le Diplo-bot détectait la création d'un de ces flux, le récupérait sur l'intranet du Siège et était donc informé en temps réel de toutes les avancées de tous les débats...ce qui contribuait à créer en lui comme une réaction d'ennui constant, une sorte de déprime électronique.
Après recoupement des informations stockées dans sa base de donnée ainsi que des différents aléas qui agitaient la scène politique du moment et après cloture du discours de Luziel, le diplo-bot libella le contenu par un tag "importance moyenne", ce qui ne demandait pas un envoi rapide des documents directement au bureau en Aetherys.
Cependant, quelque chose poussait le diplo-bot vers Luziel, quelque chose d'irrésistible, comme un instinct animal. Il faut comprendre qu'en Aetherys, personne n'aime le gaspillage. On ne jette jamais rien et on essaye de recycler au maximum, malheureusement, cette technologie n'étant pas très rentable dans certain domaine, pour certains matériaux, il arrive que les objets recyclés laissent comme une "trace" même après avoir été recyclés, une sorte d'empreinte électromagnétique qui, par on ne sait quel miracle, parvient encore à perturber les systèmes des nouveaux robots. Il s'avère justement que ce diplo-bot avait été conçu à partir d'un nombre incalculable de pièces recyclées provenant de robots ménagés. C'est pourquoi, a peine fut-il à porté de bras de Luziel qu'il se senti l'obligation de les poser sur les vêtements de ce dernier et de commencer l'époussetage.
Alors que le diplo-bot s'affairait à l'époussetage, l'enregistrement du monologue passait en boucle dans ses circuits et après plusieurs (longues?) secondes, il s'adressa à Luziel.
- Bonsoir Luziel, je suis le diplo-bot Ah-394, envoyé spécial pour l'Aetherys au siège de la corporation. Nous avons attentivement étudié l'ensemble syntaxique que vous nous avez fourni. Nous aurions quelques positions sur lesquelles nous voudrions objecter. Nous ne désirons pas prendre partie au nom de la Fondation, nous ne sommes pas accrédité par son chef pour venir parler ici en ce nom là.
Cependant, nous aimerions savoir pourquoi nous devrions vous croire vous lorsque vous dénoncez la propagande et la tromperie, chose que vous pourriez tout aussi bien être en train de perpétrer devant nous à cette heure, essayant de créer en nous une réaction pulsionnelle d'empathie à des fins malhonnêtes par exemple. Je voudrai aussi vous informez que notre service diplomatique est tout à fait compétent et formé pour se faire une idée intelligente et réfléchie des menaces qui pèsent sur nous, que ce soit des menaces directes comme indirectes. Dernière chose, vous semblez penser que personne en ce monde ne souhaite qu'on se serve de lui à ses propres fins or, en contribuant à l'assouplissement des régimes galactiques et en diminuant l'intensité de vos guerres, vous avez créé ce système. Les pions sont heureux d'être pion parce qu'ils n'ont pas à penser et peuvent continuer leur vie tranquillement. Autre chose maintenant: en admettant que vous ayez raison et que l'ésotérisme dont vous faites preuve s'avère dépasser la simple théorie du complot, que pouvez vous y faire? Que pouvons nous y faire? Se méfier de tous et ne plus discuter avec personne pour se préserver d'une éventuelle tromperie? Pouvez vous nous citer un pacte d'alliance officiel qui ait réellement duré et qui fut profitable tout du long aux deux camps de la même facon?
Le diplo-bot stoppa net toute tentative de secouer les vêtements de Luziel pour aller laver par terre toute la poussière qui s'y était accumulé.
Dernière modification par Atéléïde le 01 déc. 2010, 12:04, modifié 1 fois.
Votez Kaly, la maîtresse des soulis ! 
Re: Guerre Sanglante & Explications.
Adossé au comptoir, un verre de saké à la main, le Grand Maître avait écouté attentivement la triple intervention hérétique. Il avait cru que le débat allait rapidement se focaliser sur la énième tension diplomatique entre les Opales et les Hérétiques mais à son plus grand bonheur, Luziel avait fini par ouvrir intelligemment la discussion afin que toutes les autres alliances (représentants officiels ou non) puissent venir s’y exprimer.
C’est à ce moment-là qu’il vit l’un des diplo-bot de ce cher Atéléide, qui avait, en bon majordome, commencer à dépoussiérer les vêtements de Luziel. S’il connaissait toute l’intelligence et la courtoisie de ces braves robots, le Grand Maître n’avait jamais encore eu l’occasion d’entendre l’un d’eux prendre directement la parole dans une discussion politico-diplomatique aussi importante au sein de la Corporation suivie par des dirigeants de toute la galaxie. Il avait donc été surpris de le voir tenir un discours tout à fait digne des plus grands diplomates humains qu’il connaissait.
Les machines nous surprendront toujours, pensa t-il.
Le Grand Maître vit le diplo-bot nettoyer la saleté qui s’était accumulé au sol tout autour de Luziel. Il en profita pour s’avancer au centre de la salle.
-Je vous remercie diplo-bot Ah-394 de votre intervention. Auriez vous la bonté de nettoyer quelque peu cette robe de bure qui n’a pas été lavé depuis plusieurs jours ?
Le Grand Maître se tourna ensuite vers le reste de l’assistance.
-Chers dirigeants des cinq planètes, je me présente, je suis le Grand Maître Sacerdoce Kafelor, chef d’Etat du même nom, et ministre du recrutement et des affaires étrangères de la Fondation. Tout comme les Hérétiques, j’attendais de voir des réactions de la part des Opales mais puisqu’elles ne semblent pas venir tout de suite, je voudrais en profiter pour exposer brièvement la position diplomatique consensuelle choisie par les Fondateurs par rapport à ce regain de tension entre vos deux puissantes alliances, Hérétiques et Opales.
Ne vous inquiétez pas Luziel, nous sommes certes jeunes et encore en phase de développement, mais nous avons d’excellentes stratégistes et de fins diplomates en notre sein qui sont tout à fait à même de décrypter comme il se doit les discours et les actes des autres dirigeants, et en particulier des plus grands de ce monde. Ce n’est pas un secret, l’Amiral Small est venu en effet parlementer avec nous au sein de notre toute nouvelle ambassade, un bâtiment riche orné et où le bar est ouvert à n’importe quelle heure de la journée. Les pourparlers diplomatiques avec ce cher Amiral sont toujours en cours. Nous avons longuement discuté avec lui et nous attendons actuellement la réponse officielle de l’ensemble des Chevaliers.
Je suis d’ailleurs assez déçu de ne pas avoir encore vu un de vos admirables diplomates hérétiques venir se présenter dans notre ambassade et boire avec nous de bonnes bouteilles de saké. Ne vous inquiétez pas, si vous préférez le berichampagne, nous en avons un stock entier ; comme peu de gens en boivent parmi nous, ce stock s’accumule et nous serions très heureux de pouvoir écouler quelques bouteilles pour nos amis lapins plutôt que de voir ses bérichampagnes mal vieillir.
Nous ne savons que penser de cette nouvelle tension diplomatique entre vos deux grandes alliances. Nous avons appris ce qui s’était passé il y a quelques jours contre le seigneur de l’Olympus. Ce fut un véritable acharnement opalien pour lequel nous voulions lui présenter tout notre soutien moral. Sous un regard extérieur, vous semblez être un peu comme chiens et chats ; tantôt alliés temporaires face à un ennemi commun, tantôt ennemis farouches prêts à s’entretuer. Nous ne souhaitons nullement une guerre entre vos deux alliances car cela signifierait pour nous une insécurité croissante et entraînerait également une instabilité de nos routes commerciales principales. Nous serions extrêmement embêtés si nos réserves de saké ne pouvaient plus être réapprovisionnées.
Si guerre entre vos deux alliances il devait y avoir, la Fondation n’en trouverait aucun bénéfice ni profit croyez-moi.
De plus, notre alliance n’a pas encore les moyens pour s’engager dans une guerre de ce niveau-là, à l’exception comme je le dis toujours de notre cher Zarian le magnanime qui nous a fait l’honneur de se joindre à nous. Si nous entrons en guerre au côté soit des Hérétiques ou soit des Opales, cela ne pourra être que dans un cas de légitime représaille ou alors en cas déséquilibre trop important des forces en présence qui pourrait entraîner l’émergence d’une hyperpuissance macrocéphale dangereuse à l’avenir.
Maintenant, il se peut que les Opales veuillent détourner notre attention et nous faire croire qu’ils préparent une attaque massive contre les Hérétiques alors qu’en secret ils prévoient de tester notre jeune organisation. Mais ce scénario peut tout aussi bien s’appliquer pour les Hérétiques. Quoi qu’il en soit, comme le stipule notre charte, si un Etat isolé, une faction ou une alliance décidait de nous agresser, les Fondateurs seraient dans leur droit d’utiliser le principe de légitime représailles afin que tout crime ne reste pas impuni. Dans le cas où ces attaques deviendraient systématiques et répétitives, nous serons alors obligé en derniers recours de nous mettre en guerre afin d’assurer nos flux commerciaux qui seraient continuellement détournés par des pillages ou destructions.
Mais nous n’en sommes pas là. Pour l’instant tout ce que nous pouvons vous dire, Hérétiques et Opaliens, c’est que la Fondation n’est pas prête à s’engager aux côtés de l’un ou l’autre d’entre vous deux. Nous sommes satisfaits de notre position de neutralité et nous espérons que les relations avec vos deux alliances resteront respectueuses et courtoises. Nous suivrons attentivement ce débat et nous nous tenons prêts à intervenir diplomatiquement si nous le souhaitons. Nous souhaitons remettre en avant des valeurs et des vertus qui ont été oublié aujourd’hui, à savoir la stratégie, la réflexion et l’intelligence de jeu. Je vous remercie de votre attention.
Le Grand Maître regagna le comptoir et recommanda un triple saké.
C’est à ce moment-là qu’il vit l’un des diplo-bot de ce cher Atéléide, qui avait, en bon majordome, commencer à dépoussiérer les vêtements de Luziel. S’il connaissait toute l’intelligence et la courtoisie de ces braves robots, le Grand Maître n’avait jamais encore eu l’occasion d’entendre l’un d’eux prendre directement la parole dans une discussion politico-diplomatique aussi importante au sein de la Corporation suivie par des dirigeants de toute la galaxie. Il avait donc été surpris de le voir tenir un discours tout à fait digne des plus grands diplomates humains qu’il connaissait.
Les machines nous surprendront toujours, pensa t-il.
Le Grand Maître vit le diplo-bot nettoyer la saleté qui s’était accumulé au sol tout autour de Luziel. Il en profita pour s’avancer au centre de la salle.
-Je vous remercie diplo-bot Ah-394 de votre intervention. Auriez vous la bonté de nettoyer quelque peu cette robe de bure qui n’a pas été lavé depuis plusieurs jours ?
Le Grand Maître se tourna ensuite vers le reste de l’assistance.
-Chers dirigeants des cinq planètes, je me présente, je suis le Grand Maître Sacerdoce Kafelor, chef d’Etat du même nom, et ministre du recrutement et des affaires étrangères de la Fondation. Tout comme les Hérétiques, j’attendais de voir des réactions de la part des Opales mais puisqu’elles ne semblent pas venir tout de suite, je voudrais en profiter pour exposer brièvement la position diplomatique consensuelle choisie par les Fondateurs par rapport à ce regain de tension entre vos deux puissantes alliances, Hérétiques et Opales.
Ne vous inquiétez pas Luziel, nous sommes certes jeunes et encore en phase de développement, mais nous avons d’excellentes stratégistes et de fins diplomates en notre sein qui sont tout à fait à même de décrypter comme il se doit les discours et les actes des autres dirigeants, et en particulier des plus grands de ce monde. Ce n’est pas un secret, l’Amiral Small est venu en effet parlementer avec nous au sein de notre toute nouvelle ambassade, un bâtiment riche orné et où le bar est ouvert à n’importe quelle heure de la journée. Les pourparlers diplomatiques avec ce cher Amiral sont toujours en cours. Nous avons longuement discuté avec lui et nous attendons actuellement la réponse officielle de l’ensemble des Chevaliers.
Je suis d’ailleurs assez déçu de ne pas avoir encore vu un de vos admirables diplomates hérétiques venir se présenter dans notre ambassade et boire avec nous de bonnes bouteilles de saké. Ne vous inquiétez pas, si vous préférez le berichampagne, nous en avons un stock entier ; comme peu de gens en boivent parmi nous, ce stock s’accumule et nous serions très heureux de pouvoir écouler quelques bouteilles pour nos amis lapins plutôt que de voir ses bérichampagnes mal vieillir.
Nous ne savons que penser de cette nouvelle tension diplomatique entre vos deux grandes alliances. Nous avons appris ce qui s’était passé il y a quelques jours contre le seigneur de l’Olympus. Ce fut un véritable acharnement opalien pour lequel nous voulions lui présenter tout notre soutien moral. Sous un regard extérieur, vous semblez être un peu comme chiens et chats ; tantôt alliés temporaires face à un ennemi commun, tantôt ennemis farouches prêts à s’entretuer. Nous ne souhaitons nullement une guerre entre vos deux alliances car cela signifierait pour nous une insécurité croissante et entraînerait également une instabilité de nos routes commerciales principales. Nous serions extrêmement embêtés si nos réserves de saké ne pouvaient plus être réapprovisionnées.
Si guerre entre vos deux alliances il devait y avoir, la Fondation n’en trouverait aucun bénéfice ni profit croyez-moi.
De plus, notre alliance n’a pas encore les moyens pour s’engager dans une guerre de ce niveau-là, à l’exception comme je le dis toujours de notre cher Zarian le magnanime qui nous a fait l’honneur de se joindre à nous. Si nous entrons en guerre au côté soit des Hérétiques ou soit des Opales, cela ne pourra être que dans un cas de légitime représaille ou alors en cas déséquilibre trop important des forces en présence qui pourrait entraîner l’émergence d’une hyperpuissance macrocéphale dangereuse à l’avenir.
Maintenant, il se peut que les Opales veuillent détourner notre attention et nous faire croire qu’ils préparent une attaque massive contre les Hérétiques alors qu’en secret ils prévoient de tester notre jeune organisation. Mais ce scénario peut tout aussi bien s’appliquer pour les Hérétiques. Quoi qu’il en soit, comme le stipule notre charte, si un Etat isolé, une faction ou une alliance décidait de nous agresser, les Fondateurs seraient dans leur droit d’utiliser le principe de légitime représailles afin que tout crime ne reste pas impuni. Dans le cas où ces attaques deviendraient systématiques et répétitives, nous serons alors obligé en derniers recours de nous mettre en guerre afin d’assurer nos flux commerciaux qui seraient continuellement détournés par des pillages ou destructions.
Mais nous n’en sommes pas là. Pour l’instant tout ce que nous pouvons vous dire, Hérétiques et Opaliens, c’est que la Fondation n’est pas prête à s’engager aux côtés de l’un ou l’autre d’entre vous deux. Nous sommes satisfaits de notre position de neutralité et nous espérons que les relations avec vos deux alliances resteront respectueuses et courtoises. Nous suivrons attentivement ce débat et nous nous tenons prêts à intervenir diplomatiquement si nous le souhaitons. Nous souhaitons remettre en avant des valeurs et des vertus qui ont été oublié aujourd’hui, à savoir la stratégie, la réflexion et l’intelligence de jeu. Je vous remercie de votre attention.
Le Grand Maître regagna le comptoir et recommanda un triple saké.
Re: Guerre Sanglante & Explications.
Luziel n’était pas mécontent de constater que son uniforme avait retrouvé son éclat initial, ce n’était pas un détail au Sénat, lieu emblématique où la prestance devait servir le verbe.
C’était certainement un jour de chance car depuis le temps qu’il arpentait les différentes salles de débat ouvertes ici, c’était bien la première fois qu’il rencontrait un représentant de l’Aetherys qui ait une quelconque utilité.
Comme quoi se dit-il, il ne faut pas désespérer.
Il allait répondre à la métallique mais non moins sympathique Conchita Aethérienne quand apparut à la tribune Kafelor dirigeant de l’Etat éponyme-du-même-nom-qui-s’appelle-pareil.
Il venait donner la position de la Fondation, enfin si l’on considère que la neutralité est une position, ce serait plutôt, selon Luziel, une non-position mais néanmoins une non-position pleine de sagesse.
Lorsque le diplomate de la Fondation eut achevé de rassurer les chefs d’Etats présents sur la perspicacité de ses analyses politiques et diplomatiques, Luziel décida de reprendre place à la Tribune pour lever quelques doutes sur la réalité de la situation militaire entre l’opale et les hérétiques mais aussi pour aborder un sujet qui en des temps forts lointains avait fait grand bruit et avait résonné comme un coup de canon dans les fastueuses salles de ce même sénat, si bien que malgré les années, ceux qui l’avait connu avait encore l’impression d’en entendre l’écho.
Merci à vous représentants de la Fondation d’avoir fait ce chemin pour intervenir au débat, du coup et grâce à vous, nous autres hérétiques nous sentons un peu moins seuls face au silence, à l’autisme de l’opale.
Je tiens, pour commencer, à faire une remarque liminaire.
Il me semble qu’à quelques reprises, la guerre entre l’opale et les hérétiques ait été présentée comme imminente.
Non cette guerre n’est pas en préparation, elle n’a rien de larvée, elle est bel et bien en cours et les chevaliers en ont pris l’initiative en engageant l’assaut contre l’Olympus et plusieurs autres États Hérétiques, voici déjà plusieurs jours.
Nous ne sommes, bien sûr, pas restés sans réaction et des Opaliens ont du, en réponse à cette attaque, faire le deuil de nombre de leurs bâtiments.
Je le dis ici et je le répèterai si cela est nécessaire, les Hérétiques rendront coup pour coup et ne se laisseront pas impressionner par des techniques peu conventionnelles sur lesquelles je reviendrai après avoir répondu aux diplomates de l’Aetherys et du Kafelor.
Luziel se tourna en premier vers le fascinant robot-diplo de l’Aethérys, en se disant que Lord of Darkness devrait se pourvoir d’une de ses merveilleuses machines, tant il trouvait que son rôle de diplomate lui allait comme un tablier à une vache.
Diplo-bot ah-394 vous avez parfaitement raison ! Rien ne force qui que ce soit à croire ma version des faits ! Peut être sont-ce les hérétiques qui manipulent de façon éhontée l’auditoire, comment savoir ? On ne peut pas le savoir !
Mais il y a une chose qui ne peut être niée car vous en avez tous été les témoins.
Y-a-t-il eu un seul conflit armé concernant les hérétiques qui n’ait pas fait l’objet de communications officielles ici même ? Non pas un seul, à chaque fois nous avons joué de la plus grande transparence dans nos actions, nous les avons expliquées et nous les avons défendues, nos actes ont toujours honoré notre charte.
Alors pourquoi voudriez-vous qu’aujourd’hui nous commencions à venir raconter ici des mensonges ?
Il n’y a franchement aucune raison.
Nous ne sommes pas toujours en accord avec les autres alliances et les autres États mais nous ne sous estimons aucun dirigeant et nous ne prenons aucun d’entre eux pour suffisamment sot pour être manipulé par des prises de positions diplomatiques au Sénat.
Par ailleurs je suppose que si mes informations, mes analyses, mes avis sont faux, mensongers, voire insultants pour certains opales, ils viendront ici me porter la contradiction, je les y attends de pied ferme.
Mais très honnêtement, je pense qu’après ces discours, j’ai plus de chance de prendre quelques salves de missiles sur mes installations que Mandragore quelques salves d’applaudissements après un discours.
Luziel éclata de rire à cette image.
Par contre cher Diplo-bot ah-394, je vais vous porter la contradiction sur le point que vous évoquiez concernant la confiance ou plus exactement la méfiance.
Faut-il se méfier de tout le monde ? Demandiez vous et bien je vais vous répondre un grand oui !
Oui il faut se méfier de tout le monde dans le monde dur et guerrier dans lequel nous vivons. Les chefs d’Etats sont tous plus ou moins paranos et c’est cela qui garantie la survie de leurs peuples.
Lequel d’entre nous n’a jamais pris de mesures militaires sur la foi, d’un bruit, d’une rumeur ou d’une confidence ?
Aucun je pense.
Son regard clair se porta alors vers Kafelor, un sourire amusé aux lèvres.
Cher diplomate de la Fondation, surtout ne soyez pas surpris que les admirables diplomates hérétiques ne soient pas encore venus fréquenter votre ambassade, ceci s’explique parfaitement bien par le simple fait qu’ils n’y a pas d’admirables diplomates hérétiques.
Je suis seul, inexpérimenté, d’un caractère ombrageux et je n’ai rien d’admirable.
J’avais pris un léger contact avec vous il y a quelques jours mais le début de la guerre m’a empêché de le réitérer.
En effet qu’auriez vous pensé des hérétiques si je m’étais soudain manifesté ? Qu’ils cherchaient des appuis comme un noyé sa dernière bouffée d’air ?
Que voulez vous, les hérétiques ne sont pas des gens raisonnables, il arrive que leur fierté les empêche de faire ce que pourtant il faudrait qu’ils fassent.
Quant à mes mises en garde, elles ne sont nullement une offense à votre esprit critique ou à votre sagacité, mais comme dit le proverbe, un diplomate averti en vaut deux.
Luziel inspira et bu une gorgée d’eau avant de s’adresser au public de manière beaucoup plus générale.
Je voudrai terminer mon intervention par un sujet qui nous concerne tous et que la guerre contre les opales a mis en exergue.
Certes nous nous battons, nous nous battons contre plus forts que nous et nous n’avons pas peur de le faire mais force est de constater que nous n’avons pas les mêmes armes que l’opale et d’ailleurs ces armes là, nous ne les voudrions pas !
Je parle ici du retour de l’obscurantisme, et de l’esclavagisme.
Lorsqu’on est en guerre on est plus observateur, plus attentif et les anomalies ne nous échappent pas, pour peu que nous ayons quelque expérience, et les hérétiques n’en manquent pas.
Nous pensons, et je le dis clairement ici, que certains opaliens sont des États esclaves !
Peuples enchainés, boulets au pied, abandonnés par leurs dirigeants à une vie de producteurs serviles, de missileurs obéissants, de constructeurs sans vie ni but, avançant au fouet pour engraisser quelques nababs dont les flottes augmentent et se refont de manière incompréhensible sauf à prendre en considération l’apport des États esclaves qui sont une véritable honte pour la galaxie.
Les Hérétiques s’élèveront contre de telles pratiques et nous espérons que nous ne serons pas les seuls.
C’est dans un silence de cathédrale que Luziel regagna la tribune Hérétique.
C’était certainement un jour de chance car depuis le temps qu’il arpentait les différentes salles de débat ouvertes ici, c’était bien la première fois qu’il rencontrait un représentant de l’Aetherys qui ait une quelconque utilité.
Comme quoi se dit-il, il ne faut pas désespérer.
Il allait répondre à la métallique mais non moins sympathique Conchita Aethérienne quand apparut à la tribune Kafelor dirigeant de l’Etat éponyme-du-même-nom-qui-s’appelle-pareil.
Il venait donner la position de la Fondation, enfin si l’on considère que la neutralité est une position, ce serait plutôt, selon Luziel, une non-position mais néanmoins une non-position pleine de sagesse.
Lorsque le diplomate de la Fondation eut achevé de rassurer les chefs d’Etats présents sur la perspicacité de ses analyses politiques et diplomatiques, Luziel décida de reprendre place à la Tribune pour lever quelques doutes sur la réalité de la situation militaire entre l’opale et les hérétiques mais aussi pour aborder un sujet qui en des temps forts lointains avait fait grand bruit et avait résonné comme un coup de canon dans les fastueuses salles de ce même sénat, si bien que malgré les années, ceux qui l’avait connu avait encore l’impression d’en entendre l’écho.
Merci à vous représentants de la Fondation d’avoir fait ce chemin pour intervenir au débat, du coup et grâce à vous, nous autres hérétiques nous sentons un peu moins seuls face au silence, à l’autisme de l’opale.
Je tiens, pour commencer, à faire une remarque liminaire.
Il me semble qu’à quelques reprises, la guerre entre l’opale et les hérétiques ait été présentée comme imminente.
Non cette guerre n’est pas en préparation, elle n’a rien de larvée, elle est bel et bien en cours et les chevaliers en ont pris l’initiative en engageant l’assaut contre l’Olympus et plusieurs autres États Hérétiques, voici déjà plusieurs jours.
Nous ne sommes, bien sûr, pas restés sans réaction et des Opaliens ont du, en réponse à cette attaque, faire le deuil de nombre de leurs bâtiments.
Je le dis ici et je le répèterai si cela est nécessaire, les Hérétiques rendront coup pour coup et ne se laisseront pas impressionner par des techniques peu conventionnelles sur lesquelles je reviendrai après avoir répondu aux diplomates de l’Aetherys et du Kafelor.
Luziel se tourna en premier vers le fascinant robot-diplo de l’Aethérys, en se disant que Lord of Darkness devrait se pourvoir d’une de ses merveilleuses machines, tant il trouvait que son rôle de diplomate lui allait comme un tablier à une vache.
Diplo-bot ah-394 vous avez parfaitement raison ! Rien ne force qui que ce soit à croire ma version des faits ! Peut être sont-ce les hérétiques qui manipulent de façon éhontée l’auditoire, comment savoir ? On ne peut pas le savoir !
Mais il y a une chose qui ne peut être niée car vous en avez tous été les témoins.
Y-a-t-il eu un seul conflit armé concernant les hérétiques qui n’ait pas fait l’objet de communications officielles ici même ? Non pas un seul, à chaque fois nous avons joué de la plus grande transparence dans nos actions, nous les avons expliquées et nous les avons défendues, nos actes ont toujours honoré notre charte.
Alors pourquoi voudriez-vous qu’aujourd’hui nous commencions à venir raconter ici des mensonges ?
Il n’y a franchement aucune raison.
Nous ne sommes pas toujours en accord avec les autres alliances et les autres États mais nous ne sous estimons aucun dirigeant et nous ne prenons aucun d’entre eux pour suffisamment sot pour être manipulé par des prises de positions diplomatiques au Sénat.
Par ailleurs je suppose que si mes informations, mes analyses, mes avis sont faux, mensongers, voire insultants pour certains opales, ils viendront ici me porter la contradiction, je les y attends de pied ferme.
Mais très honnêtement, je pense qu’après ces discours, j’ai plus de chance de prendre quelques salves de missiles sur mes installations que Mandragore quelques salves d’applaudissements après un discours.
Luziel éclata de rire à cette image.
Par contre cher Diplo-bot ah-394, je vais vous porter la contradiction sur le point que vous évoquiez concernant la confiance ou plus exactement la méfiance.
Faut-il se méfier de tout le monde ? Demandiez vous et bien je vais vous répondre un grand oui !
Oui il faut se méfier de tout le monde dans le monde dur et guerrier dans lequel nous vivons. Les chefs d’Etats sont tous plus ou moins paranos et c’est cela qui garantie la survie de leurs peuples.
Lequel d’entre nous n’a jamais pris de mesures militaires sur la foi, d’un bruit, d’une rumeur ou d’une confidence ?
Aucun je pense.
Son regard clair se porta alors vers Kafelor, un sourire amusé aux lèvres.
Cher diplomate de la Fondation, surtout ne soyez pas surpris que les admirables diplomates hérétiques ne soient pas encore venus fréquenter votre ambassade, ceci s’explique parfaitement bien par le simple fait qu’ils n’y a pas d’admirables diplomates hérétiques.
Je suis seul, inexpérimenté, d’un caractère ombrageux et je n’ai rien d’admirable.
J’avais pris un léger contact avec vous il y a quelques jours mais le début de la guerre m’a empêché de le réitérer.
En effet qu’auriez vous pensé des hérétiques si je m’étais soudain manifesté ? Qu’ils cherchaient des appuis comme un noyé sa dernière bouffée d’air ?
Que voulez vous, les hérétiques ne sont pas des gens raisonnables, il arrive que leur fierté les empêche de faire ce que pourtant il faudrait qu’ils fassent.
Quant à mes mises en garde, elles ne sont nullement une offense à votre esprit critique ou à votre sagacité, mais comme dit le proverbe, un diplomate averti en vaut deux.
Luziel inspira et bu une gorgée d’eau avant de s’adresser au public de manière beaucoup plus générale.
Je voudrai terminer mon intervention par un sujet qui nous concerne tous et que la guerre contre les opales a mis en exergue.
Certes nous nous battons, nous nous battons contre plus forts que nous et nous n’avons pas peur de le faire mais force est de constater que nous n’avons pas les mêmes armes que l’opale et d’ailleurs ces armes là, nous ne les voudrions pas !
Je parle ici du retour de l’obscurantisme, et de l’esclavagisme.
Lorsqu’on est en guerre on est plus observateur, plus attentif et les anomalies ne nous échappent pas, pour peu que nous ayons quelque expérience, et les hérétiques n’en manquent pas.
Nous pensons, et je le dis clairement ici, que certains opaliens sont des États esclaves !
Peuples enchainés, boulets au pied, abandonnés par leurs dirigeants à une vie de producteurs serviles, de missileurs obéissants, de constructeurs sans vie ni but, avançant au fouet pour engraisser quelques nababs dont les flottes augmentent et se refont de manière incompréhensible sauf à prendre en considération l’apport des États esclaves qui sont une véritable honte pour la galaxie.
Les Hérétiques s’élèveront contre de telles pratiques et nous espérons que nous ne serons pas les seuls.
C’est dans un silence de cathédrale que Luziel regagna la tribune Hérétique.
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son
J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
Re: Guerre Sanglante & Explications.
La salle était plongée dans le silence depuis plusieurs jours.
Mais ce n’était pas le silence lourd d’ennui des fins d’après midi estivales, c’était un silence tendu, chargé d’électricité, expression d’une attente vaine alors qu’au dehors une guerre sans pitié se menait, le sang coulait, celui des hérétiques mais celui des opales aussi.
Le public était resté car il connaissait bien les protagonistes de ce conflit, ils n’appartenaient pas à ceux qui jettent l’éponge facilement, les chevaliers et leurs États esclaves, les Hérétiques et leur folie …
Soudain un léger mouvement au fond de la salle vint troubler l’eau calme de cet endroit faussement paisible mais c’était un soulagement pour tous dans la tension régnante.
Luziel, le Diplomate des Hérétiques se dirigeait vers la tribune, une feuille de papier à la main.
Son visage était sérieux mais son regard trahissait un éclair d’amusement.
Il se positionna devant le micro et sans autre forme de procès commença à lire ce qui était noté sur la feuille qu’il avait à la main.
230 000 saboteurs, 26 000 artilleries, 42 solars, 35000 chars, 13500 cuirassiers, 11 000 bombardiers, 50 000 techno guerriers, 30 000 chasseurs, 1 IEM, 665 GS26, 19 missiles tactiques, 4 canons à particules, un missile stratégique …. Et bien sûr je fais l’impasse sur quelques dizaines de milliers de mages divers et variés …
Si vous pensez que c’est la liste de ma flotte ou même le contenu de ma file d’attente, je comprendrai que cela inquiète certains d’entre vous, dit-il en souriant aux mines ébahies des représentant des états présents.
Mais je vous rassure d’ores et déjà, ce n’est pas le cas.
Ceci, c’est l’armada qui est tombée, en quelques minutes, sur l’Anagura voici quelques jours, qui a causé beaucoup de destruction sans pour autant porter atteinte à mes usines et à mes bunkers qui sont les deux mamelles de mon activité purement commerciale.
Je vous laisse imaginer que les commentaires y sont allés bon train, et que les mots « inutilité » et « acharnement » ont été plusieurs fois prononcés.
Il est vrai que lorsque la flotte de l’Olympus est dans mes hangars, il est tentant d’envoyer la sauce ! Hein Messieurs les Opales ?
Mais nous ne sommes pas ici pour nous plaindre vainement, nous sommes ici pour expliquer et raconter à tous ce qui se passe au dehors sous le joug lourd de l’omerta opalienne et ce qui arrive à ceux qui dénoncent l’inacceptable.
Les dirigeants de l’Olympus et de l’Anagura, ainsi que l’ensemble des Hérétiques à leur appui, avaient commis une bien lourde faute aux yeux de l’opale pour qu’ils déchainent sur eux leur toute puissance.
En effet, ils avaient ici même dénoncé l’exploitation des États esclaves et ne s’arrêtant pas au Sénat, ils avaient même osé communiquer un dossier sérieux pour manquement à l’éthique de la part de certains opales, à l’Archimage lui-même !!!
L’esclavagisme étant une seconde nature dans cette alliance privée de principes et de valeurs, les opales ne se contentent pas de l’esclavage économique, ils sont passés au stade supérieur de exercice.
Ainsi, le Dirigeant de l’Etat Renaissance s’est fait une spécialité de l’esclavage militaire, qu’il utilise systématiquement.
En effet, il a trouvé le moyen de faire combattre une seconde fois, des troupes fatiguées qui devraient se trouver au repos si quelque humanité avait touché ce dirigeant.
Cette anomalie apparait lorsqu’un groupe de flottes est utilisé, mais fort heureusement, la plupart des chefs de guerre ont trop de respect pour leurs hommes pour leur faire l’offense de les renvoyer au front alors qu’ils ont vaillamment combattu quelques minutes auparavant.
Une réponse civilisée aurait pu être faite ici même, mais les chevaliers ont préféré déchainer leur colère et les productions nucléaires de leurs esclaves sur l’Anagura.
De bien gros moyens pour un résultat, somme toute, assez médiocre.
Je l’ai déjà dit ici devant vous !
Les Hérétiques ne se laisseront pas impressionner par aussi piètre engeance et les coups seront rendus !
C’est ce qui fut fait.
Les Hérétiques ont fait tomber leurs armées sur les États opales jusqu’à réduire à néant leurs infrastructures. L’Olympus et le Nekomata, assistés de nombreux hérétiques, ont martelé leurs flottes sur les chevaliers jusqu’à l’éradication quasi-totale de leurs moyens de production, la perte de leur marché et le passage de l’alliance à l’état de faction.
Je précise ici pour ceux qui, préoccupés de notre environnement, sont sensibles aux effets des missiles, que les attaques contre les bâtiments dont je vous parle ici ont été portées par des troupes uniquement.
Le Dirigeant du Théoden m’a demandé récemment si nous avions peur des Opales, je crois qu’il a désormais sa réponse.
A ce stade du conflit, nous avons essayé de rechercher une solution diplomatique mais je vous informe que malheureusement nos tentatives en ce sens semblent bien mal engagées.
Sur ces mots Luziel regagna sa place.
Mais ce n’était pas le silence lourd d’ennui des fins d’après midi estivales, c’était un silence tendu, chargé d’électricité, expression d’une attente vaine alors qu’au dehors une guerre sans pitié se menait, le sang coulait, celui des hérétiques mais celui des opales aussi.
Le public était resté car il connaissait bien les protagonistes de ce conflit, ils n’appartenaient pas à ceux qui jettent l’éponge facilement, les chevaliers et leurs États esclaves, les Hérétiques et leur folie …
Soudain un léger mouvement au fond de la salle vint troubler l’eau calme de cet endroit faussement paisible mais c’était un soulagement pour tous dans la tension régnante.
Luziel, le Diplomate des Hérétiques se dirigeait vers la tribune, une feuille de papier à la main.
Son visage était sérieux mais son regard trahissait un éclair d’amusement.
Il se positionna devant le micro et sans autre forme de procès commença à lire ce qui était noté sur la feuille qu’il avait à la main.
230 000 saboteurs, 26 000 artilleries, 42 solars, 35000 chars, 13500 cuirassiers, 11 000 bombardiers, 50 000 techno guerriers, 30 000 chasseurs, 1 IEM, 665 GS26, 19 missiles tactiques, 4 canons à particules, un missile stratégique …. Et bien sûr je fais l’impasse sur quelques dizaines de milliers de mages divers et variés …
Si vous pensez que c’est la liste de ma flotte ou même le contenu de ma file d’attente, je comprendrai que cela inquiète certains d’entre vous, dit-il en souriant aux mines ébahies des représentant des états présents.
Mais je vous rassure d’ores et déjà, ce n’est pas le cas.
Ceci, c’est l’armada qui est tombée, en quelques minutes, sur l’Anagura voici quelques jours, qui a causé beaucoup de destruction sans pour autant porter atteinte à mes usines et à mes bunkers qui sont les deux mamelles de mon activité purement commerciale.
Je vous laisse imaginer que les commentaires y sont allés bon train, et que les mots « inutilité » et « acharnement » ont été plusieurs fois prononcés.
Il est vrai que lorsque la flotte de l’Olympus est dans mes hangars, il est tentant d’envoyer la sauce ! Hein Messieurs les Opales ?
Mais nous ne sommes pas ici pour nous plaindre vainement, nous sommes ici pour expliquer et raconter à tous ce qui se passe au dehors sous le joug lourd de l’omerta opalienne et ce qui arrive à ceux qui dénoncent l’inacceptable.
Les dirigeants de l’Olympus et de l’Anagura, ainsi que l’ensemble des Hérétiques à leur appui, avaient commis une bien lourde faute aux yeux de l’opale pour qu’ils déchainent sur eux leur toute puissance.
En effet, ils avaient ici même dénoncé l’exploitation des États esclaves et ne s’arrêtant pas au Sénat, ils avaient même osé communiquer un dossier sérieux pour manquement à l’éthique de la part de certains opales, à l’Archimage lui-même !!!
L’esclavagisme étant une seconde nature dans cette alliance privée de principes et de valeurs, les opales ne se contentent pas de l’esclavage économique, ils sont passés au stade supérieur de exercice.
Ainsi, le Dirigeant de l’Etat Renaissance s’est fait une spécialité de l’esclavage militaire, qu’il utilise systématiquement.
En effet, il a trouvé le moyen de faire combattre une seconde fois, des troupes fatiguées qui devraient se trouver au repos si quelque humanité avait touché ce dirigeant.
Cette anomalie apparait lorsqu’un groupe de flottes est utilisé, mais fort heureusement, la plupart des chefs de guerre ont trop de respect pour leurs hommes pour leur faire l’offense de les renvoyer au front alors qu’ils ont vaillamment combattu quelques minutes auparavant.
Une réponse civilisée aurait pu être faite ici même, mais les chevaliers ont préféré déchainer leur colère et les productions nucléaires de leurs esclaves sur l’Anagura.
De bien gros moyens pour un résultat, somme toute, assez médiocre.
Je l’ai déjà dit ici devant vous !
Les Hérétiques ne se laisseront pas impressionner par aussi piètre engeance et les coups seront rendus !
C’est ce qui fut fait.
Les Hérétiques ont fait tomber leurs armées sur les États opales jusqu’à réduire à néant leurs infrastructures. L’Olympus et le Nekomata, assistés de nombreux hérétiques, ont martelé leurs flottes sur les chevaliers jusqu’à l’éradication quasi-totale de leurs moyens de production, la perte de leur marché et le passage de l’alliance à l’état de faction.
Je précise ici pour ceux qui, préoccupés de notre environnement, sont sensibles aux effets des missiles, que les attaques contre les bâtiments dont je vous parle ici ont été portées par des troupes uniquement.
Le Dirigeant du Théoden m’a demandé récemment si nous avions peur des Opales, je crois qu’il a désormais sa réponse.
A ce stade du conflit, nous avons essayé de rechercher une solution diplomatique mais je vous informe que malheureusement nos tentatives en ce sens semblent bien mal engagées.
Sur ces mots Luziel regagna sa place.
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son
J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !