Re: La symphonie de l'étrange...
Publié : 30 nov. 2008, 14:30
Mariane Cross, l’air abusé, était lasse d’entendre tout ces batifolages linguaux.
Beaucoup souhaitait des explications, d’autre des altercations. Alors, Mariane essayait d’en satisfaire un maximum.
Mais voilà, Elle n’en pouvait plus de supporter toutes ces médisances, les plus vils les unes que les autres.
Elle, de nature si enjouée, regardait les différents protagonistes d’un regard usé. Toutes ces querelles, lui passait guère au-dessus de ses plaisants petits mollets.
De teint naturel, elle prenait toujours la vie du bon pied, essayant de porter tout les jours, un peu plus loin, tout son équipage et L’Argonaute vers des contrées lointaines.
Serait-elle encore obliger de supporter tout ce blablatage incompréhensible?
Se grattant le bandeau, orné d’une tête de mort possédant une représentation d’une rose des vents située à l’emplacement du globe oculaire droit, elle se demandait que faire ?
Puis soudain, elle se leva et s’en alla vers le merveilleux buffet si délectable, qui s’offrait à elle. Les sushis de poissons clowns, la terrine de lapins, le civet de gibier, même de l’huile aux olives déserticaines pour les divers cyborgs… Voici entre autre, les quelques mets qu’avaient gentiment préparé les divers cuisiniers de la cour.
Pris par son sans gène, elle alla se chercher une chaise et posa ses fesses, joliment dodues, dessus. D’un dernier regard, par dessus son épaule vers ses matelots, elle cria :
"Oh Les gars ! Venez-vous servir ! Je sais que ce n’est pas aussi bon que ce que fait Allen. Mais ça se mange facilement !"
La fine équipe qui avait préférée, jusqu’alors, de se taire. Se remuèrent et engagea le pas vers le buffet. Ils étaient tous là…
Vash (Le charpentier), Allen Malker(Le cuisinier), Jio Freed (Le canonnier), Linoah Lee (La Doctoresse), Yuan Ansonii (Le maître d’arme), Luciole Keikoku (La sentinelle), Ball Kirin (Le cartographe/scribe), Azaziel (Le musicien/moussaillon)…
Chacun paraissait venir d’un autre monde. Leurs vêtements… leurs attitudes… Tous les différenciaient !
Autant la doctoresse et le maitre d’arme restaient d’un calme vertanien que les autres s’épanouissaient dans leurs divers délires : Saluer la foule, danser avec les femmes des capitaines, Fumer des herbes sans aucun dédain…
Le moindre que l’on puisse dire c’est qu’ils avaient le tac pour se faire remarquer.
Ils montèrent sur l’estrade et saluèrent Salomé. Je dis « ils » mais la moitié était déjà à table avec leur capitaine se régalant du festin.
Yuan Ansonii portait un haut de kimono noir et un sarouel blanc brodé de soie de galactica. Souriant d’un air sadique, il se retourna vers cet excité de Sursum Corda et lui tendit ses mots :
"Serait-ce une menace ? Ou une proposition ? Il ne faudrait pas tenter le diable, mon chère…
Si tu savais… Te voir tuer quelqu’un me serait beaucoup plus profitable que ce que tu ne pourrais imaginer. Mais si tu ne sais tuer que des chiens, je risque d’attendre longtemps !
Et comme Cross l’a répétée ; ne nous met pas tous dans le même paquet ! Que je sache, je suis un homme en chair et en os ! Et la seule partie de métal chez moi qui te fera rire, sera mon sabre te taillant le sourire de l’ange.
Mais bon, je pense que tes agissements sont portés par un manque de réflexion, connaissant ta défaite récente contre Ayat. Et puis, il fallait le dire, je serais venu avec une muselière… Car tu ne vaux pas mieux que ce que tu tues ! Un chien enragé! Et comme on dit à bord : -Chien qui aboie, Ne mord pas ! "
Yuan Ansonii s’inclina vers son interlocuteur et lui jeta un rictus de satisfaction. Il aimait la haine, il vivait pour elle. Alors en ressentir autant d’une personne, ne pouvait que le rendre heureux.
Pendant ce temps, les autres continuaient à s’empiffrer sans se tracasser de leur compagnon.
Ball Kirin qui prenait note de chaque gestes et mots, ne montrait que de l’ardeur dans son travail. D’ailleurs, un peu trop… Il aimait les mots, il aimait écrire. Le hic? Seul, lui pouvait se comprendre ou se relire. Mais le chargé en communication, était de loin, la personne, la plus apte à ce rôle. Ce scribe était la complexité et la démoralisation personnifiée… et ses pertes de mémoire n’arrangeaient rien.
En total perte de motivation, il finit d’écrire et remonta ses lunettes tel un masturbateur intellectuel. Cependant, son devoir l’obligeait à prendre place devant la foule et d’être un peu plus actif que d’habitude.
Habillé par une veste et une chemise à col rond richement brodée, il remonta son pantalon qui lui était trop large. Même la ceinture aux couleurs vives n’améliorait pas son cas.
Finissant ces gesticulations, il essaya d’entreprendre son discours…
" Honorables capitaines, si vous voulez bien me prêter une oreille attentive... Quelle phrase!
Voulez-vous me prêter l'oreille?
Il paraît que quand on prête l'oreille, on entend mieux. C'est faux! Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd, il n'entendait pas mieux! Il y a des phrases comme ça...
Par exemple, j'ai ouï dire qu'il y a des choses qui entrent par une oreille et qui sortent par l'autre.Je n'ai jamais rien vu entrer par une oreille et encore moins en sortir!
Alors, on me dit: - Mais matelot, quand on parle de choses qui entrent par une oreille et qui ressortent par l'autre, on ne parle pas de choses vues mais de choses entendues.
J'entends bien! Un son peut entrer par une oreille mais il n'en sort pas!
Par exemple, un air peut très bien entrer dans le pavillon de l'oreille. Une fois entré, il n'en sort plus!
Je prends un air au hasard, un air qui me traverse... la tête: la symphonie de l’étrange !
Eh bien, dès qu'elle est entrée dans le pavillon, elle n'en sort plus, c'est fini! C'est ce qu'on appelle une rengaine. Une rengaine, c'est un air qui commence par vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par... les yeux!
Et oui, ceci fait mal aux yeux! Car voir autant d’aveuglement restreint dans une aussi petite salle, me donne envie d’apprendre le braille. Apparemment, on veut des coupables. C’est vrai que, c’est toujours mieux de chercher qui à tort.
Mais vous oubliez une chose ! On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort ! C'est difficile de juger !
Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour, où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison !
Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ?
Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non ?
Remarquez... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !
Sur ce, je vous prie mes très chères ennemis, de réfléchir à cela avant que plus de pertes ne soit subites ! "
D’un coup, il tassa ses feuilles sur le haut du pupitre, releva sa petite tête blonde, et cita ces derniers mots :
"J’aurais du vous signaler tout de suite que j’allais parler pour ne rien dire.Je sais !Maintenant, Vous allez pensez :- S'il n’avait rien à dire... il aurait mieux fait de se taire!
Évidemment ! Mais c'était trop facile! Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien non! Dirigeantes et dirigeants, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache! Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, gentes damoiselles et damoiseaux, vous n'avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute! Je ne suis pas ennemi du colloque. Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler? Eh bien, de rien! De rien! Car rien... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire. Exemple: Rien moins rien = moins que rien! Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose! On peut acheter quelque chose avec rien! En le multipliant Une fois rien... c'est rien! Deux fois rien ... ce n’est pas beaucoup!
Mais trois fois rien... Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose!... Et pour pas cher!
Maintenant, si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf!
Oui... ce n'est pas la peine d'en parler! Bon ! Parlons d'autres choses! Reparlons de la situation, tenez! Sans préciser laquelle! Si vous le permettez, je vais faire brièvement l'historique de la situation, quelle qu'elle soit!
Il y a quelques jours, souvenez-vous, la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe, nous le savions... Nous en étions conscients!
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier, étaient plus ignorants de la situation, que ne le sont ceux d'aujourd'hui!
Oui la guerre, nous la pensions, était pour demain! C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui! Si mes calculs sont justes!
Or, que voyons-nous aujourd'hui? Qu'elle est toujours pour demain!
Alors je vous pose la question, Dalliens et Lapins:
Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain, la guerre que nous pourrions faire le jour même, que nous l'éviterons?
D'ailleurs, je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'en assurer les actes, il est possible que l'opposition s'en empare !
En espérant, avoir été bien clair sur le fond de mes pensées. Je vous souhaites à tous un bon repos bien mérité.
Messire Kirin se recula et laissa place aux autres orateurs. Ce petit discours lui avait ouvert l’ appétit. Et sur ce, il décida d’aller festoyer avec ses compagnons…
Beaucoup souhaitait des explications, d’autre des altercations. Alors, Mariane essayait d’en satisfaire un maximum.
Mais voilà, Elle n’en pouvait plus de supporter toutes ces médisances, les plus vils les unes que les autres.
Elle, de nature si enjouée, regardait les différents protagonistes d’un regard usé. Toutes ces querelles, lui passait guère au-dessus de ses plaisants petits mollets.
De teint naturel, elle prenait toujours la vie du bon pied, essayant de porter tout les jours, un peu plus loin, tout son équipage et L’Argonaute vers des contrées lointaines.
Serait-elle encore obliger de supporter tout ce blablatage incompréhensible?
Se grattant le bandeau, orné d’une tête de mort possédant une représentation d’une rose des vents située à l’emplacement du globe oculaire droit, elle se demandait que faire ?
Puis soudain, elle se leva et s’en alla vers le merveilleux buffet si délectable, qui s’offrait à elle. Les sushis de poissons clowns, la terrine de lapins, le civet de gibier, même de l’huile aux olives déserticaines pour les divers cyborgs… Voici entre autre, les quelques mets qu’avaient gentiment préparé les divers cuisiniers de la cour.
Pris par son sans gène, elle alla se chercher une chaise et posa ses fesses, joliment dodues, dessus. D’un dernier regard, par dessus son épaule vers ses matelots, elle cria :
"Oh Les gars ! Venez-vous servir ! Je sais que ce n’est pas aussi bon que ce que fait Allen. Mais ça se mange facilement !"
La fine équipe qui avait préférée, jusqu’alors, de se taire. Se remuèrent et engagea le pas vers le buffet. Ils étaient tous là…
Vash (Le charpentier), Allen Malker(Le cuisinier), Jio Freed (Le canonnier), Linoah Lee (La Doctoresse), Yuan Ansonii (Le maître d’arme), Luciole Keikoku (La sentinelle), Ball Kirin (Le cartographe/scribe), Azaziel (Le musicien/moussaillon)…
Chacun paraissait venir d’un autre monde. Leurs vêtements… leurs attitudes… Tous les différenciaient !
Autant la doctoresse et le maitre d’arme restaient d’un calme vertanien que les autres s’épanouissaient dans leurs divers délires : Saluer la foule, danser avec les femmes des capitaines, Fumer des herbes sans aucun dédain…
Le moindre que l’on puisse dire c’est qu’ils avaient le tac pour se faire remarquer.
Ils montèrent sur l’estrade et saluèrent Salomé. Je dis « ils » mais la moitié était déjà à table avec leur capitaine se régalant du festin.
Yuan Ansonii portait un haut de kimono noir et un sarouel blanc brodé de soie de galactica. Souriant d’un air sadique, il se retourna vers cet excité de Sursum Corda et lui tendit ses mots :
"Serait-ce une menace ? Ou une proposition ? Il ne faudrait pas tenter le diable, mon chère…
Si tu savais… Te voir tuer quelqu’un me serait beaucoup plus profitable que ce que tu ne pourrais imaginer. Mais si tu ne sais tuer que des chiens, je risque d’attendre longtemps !
Et comme Cross l’a répétée ; ne nous met pas tous dans le même paquet ! Que je sache, je suis un homme en chair et en os ! Et la seule partie de métal chez moi qui te fera rire, sera mon sabre te taillant le sourire de l’ange.
Mais bon, je pense que tes agissements sont portés par un manque de réflexion, connaissant ta défaite récente contre Ayat. Et puis, il fallait le dire, je serais venu avec une muselière… Car tu ne vaux pas mieux que ce que tu tues ! Un chien enragé! Et comme on dit à bord : -Chien qui aboie, Ne mord pas ! "
Yuan Ansonii s’inclina vers son interlocuteur et lui jeta un rictus de satisfaction. Il aimait la haine, il vivait pour elle. Alors en ressentir autant d’une personne, ne pouvait que le rendre heureux.
Pendant ce temps, les autres continuaient à s’empiffrer sans se tracasser de leur compagnon.
Ball Kirin qui prenait note de chaque gestes et mots, ne montrait que de l’ardeur dans son travail. D’ailleurs, un peu trop… Il aimait les mots, il aimait écrire. Le hic? Seul, lui pouvait se comprendre ou se relire. Mais le chargé en communication, était de loin, la personne, la plus apte à ce rôle. Ce scribe était la complexité et la démoralisation personnifiée… et ses pertes de mémoire n’arrangeaient rien.
En total perte de motivation, il finit d’écrire et remonta ses lunettes tel un masturbateur intellectuel. Cependant, son devoir l’obligeait à prendre place devant la foule et d’être un peu plus actif que d’habitude.
Habillé par une veste et une chemise à col rond richement brodée, il remonta son pantalon qui lui était trop large. Même la ceinture aux couleurs vives n’améliorait pas son cas.
Finissant ces gesticulations, il essaya d’entreprendre son discours…
" Honorables capitaines, si vous voulez bien me prêter une oreille attentive... Quelle phrase!
Voulez-vous me prêter l'oreille?
Il paraît que quand on prête l'oreille, on entend mieux. C'est faux! Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd, il n'entendait pas mieux! Il y a des phrases comme ça...
Par exemple, j'ai ouï dire qu'il y a des choses qui entrent par une oreille et qui sortent par l'autre.Je n'ai jamais rien vu entrer par une oreille et encore moins en sortir!
Alors, on me dit: - Mais matelot, quand on parle de choses qui entrent par une oreille et qui ressortent par l'autre, on ne parle pas de choses vues mais de choses entendues.
J'entends bien! Un son peut entrer par une oreille mais il n'en sort pas!
Par exemple, un air peut très bien entrer dans le pavillon de l'oreille. Une fois entré, il n'en sort plus!
Je prends un air au hasard, un air qui me traverse... la tête: la symphonie de l’étrange !
Eh bien, dès qu'elle est entrée dans le pavillon, elle n'en sort plus, c'est fini! C'est ce qu'on appelle une rengaine. Une rengaine, c'est un air qui commence par vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par... les yeux!
Et oui, ceci fait mal aux yeux! Car voir autant d’aveuglement restreint dans une aussi petite salle, me donne envie d’apprendre le braille. Apparemment, on veut des coupables. C’est vrai que, c’est toujours mieux de chercher qui à tort.
Mais vous oubliez une chose ! On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort ! C'est difficile de juger !
Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour, où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison !
Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ?
Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non ?
Remarquez... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !
Sur ce, je vous prie mes très chères ennemis, de réfléchir à cela avant que plus de pertes ne soit subites ! "
D’un coup, il tassa ses feuilles sur le haut du pupitre, releva sa petite tête blonde, et cita ces derniers mots :
"J’aurais du vous signaler tout de suite que j’allais parler pour ne rien dire.Je sais !Maintenant, Vous allez pensez :- S'il n’avait rien à dire... il aurait mieux fait de se taire!
Évidemment ! Mais c'était trop facile! Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien non! Dirigeantes et dirigeants, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache! Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, gentes damoiselles et damoiseaux, vous n'avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute! Je ne suis pas ennemi du colloque. Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler? Eh bien, de rien! De rien! Car rien... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire. Exemple: Rien moins rien = moins que rien! Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose! On peut acheter quelque chose avec rien! En le multipliant Une fois rien... c'est rien! Deux fois rien ... ce n’est pas beaucoup!
Mais trois fois rien... Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose!... Et pour pas cher!
Maintenant, si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf!
Oui... ce n'est pas la peine d'en parler! Bon ! Parlons d'autres choses! Reparlons de la situation, tenez! Sans préciser laquelle! Si vous le permettez, je vais faire brièvement l'historique de la situation, quelle qu'elle soit!
Il y a quelques jours, souvenez-vous, la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe, nous le savions... Nous en étions conscients!
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier, étaient plus ignorants de la situation, que ne le sont ceux d'aujourd'hui!
Oui la guerre, nous la pensions, était pour demain! C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui! Si mes calculs sont justes!
Or, que voyons-nous aujourd'hui? Qu'elle est toujours pour demain!
Alors je vous pose la question, Dalliens et Lapins:
Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain, la guerre que nous pourrions faire le jour même, que nous l'éviterons?
D'ailleurs, je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'en assurer les actes, il est possible que l'opposition s'en empare !
En espérant, avoir été bien clair sur le fond de mes pensées. Je vous souhaites à tous un bon repos bien mérité.
Messire Kirin se recula et laissa place aux autres orateurs. Ce petit discours lui avait ouvert l’ appétit. Et sur ce, il décida d’aller festoyer avec ses compagnons…