Chroniques de Galactica

[20:13] Zenob: bon, note pour l'avenir, marcher sur sa box ça coupe internet

Agnarh a écrit :Allons-y doucement sur le troll, tout de même. Merci

Agnarh a écrit :Bon, à partir de maintenant, du ménage sera fait...

par Robin » 14 Mars 2008, 23:58
« Je ne ressens plus rien, mon esprit est embrumé et je ne vis que par intermittence, que par flash. J’ignore le déroulement du temps autour de moi et je m’en fiche, plus rien ne compte, plus rien ne comptera plus jamais.
Je l’ai vu, j’ai tout vu, et je n’ai rien fait, je ne me suis pas débattu, je n’ai pas lutté comme j’aurais dû, je suis un lâche, et je l’ai été jusqu’à la fin !

Les revoilà, ils reviennent comme tous les jours, mon esprit s’échappe quand je les entends arriver, et je n’émerge que des heures après, meurtri en mon âme. J’ignore tout de ce qui m’entoure, la vie s’écoule lentement sans que je prenne la peine de m’y intéresser, la vie s'échappe sans que je prenne la peine de la retenir.

J'ouvre enfin les yeux, enfin un seul, l’autre refuse de s’ouvrir désormais, je n’en ai plus pour longtemps. Je scrute les ténèbres dans l’espoir de la revoir, dans l’espoir de la serrer contre moi, c’est horrible, insupportable, je ne peux plus, je ne veux plus, qu’on finisse ce qu’on commence tous les jours et qu’on me laisse la retrouver, oh que j’aimerais sentir a nouveau son contact contre ma peau.

Je sens de la chaleur, et l’air est plus doux, serais-je mort, aurais-je changé de lieu, ou mon esprit me jouerait-il des tours, j’ai toujours leur visites, mais je ne m’en préoccupe plus, je m’en moque, plus rien n’a d’importance. Leur monde tourne seul, leur monde n’existe plus, seule elle existe, pour moi, dans mon esprit, seule elle.

Je bouge, cela faisait longtemps que je n’avais plus connu cette sensation, je revis peut être, peut être que je vais m’échapper de cette prison, peut être vais-je échapper a mon esprit, peut être vais-je la retrouver.

J’ouvre a nouveau mon œil, tout est flou, je vois des couleurs comme par les yeux d'un insecte partout autour de moi. J'entends un brouhaha lointain, mon esprit n’est pas totalement présent, mon esprit n’est pas totalement vivant, il na plus qu’une envie : s’enfuir, fuir cette prison, fuit ce monde, tout abandonner.

J’aperçois une grande forme, sombre, très sombre, et je comprends, je rigole, j’explose, tout ça va donc se finir, tout cela prendra donc fin, je ne serai plus jamais seul, je la retrouverai.

Je trébuche, mes jambes ne peuvent plus rien pour moi, j’abandonne doucement ce monde, avant même que ça commence.
Je les sent, et je vois tout ces flash lumineux dans mon esprit. Ces flash brûlant comme des coup de poignard mortel, ces flash brulant comme des millier de piqûres d'aiguille. Puis je me relève et j’avance a nouveau.

Je ne peux plus bouger, je suis accroché à quelque chose mais je m’en moque, je pleure de joie de la revoir, j’en rêvais tellement, je la veux, j’en ai besoin.

Je sens une chaleur qui monte en moi, cette fois c’est fini, cette chaleur est divine et chasse mes larmes, cette chaleur est douce et me rapproche d’elle. Cette chaleur monte progressivement, emmenant avec elle le reste de ma conscience et de mon esprit, pulvérisé et parsemé aux quatre vents.

La chaleur devient insoutenable, et malgré tout, je ne hurle pas, je reste stoïque en attendant ma fin inexorable, je ne crois plus en rien, je vais la rejoindre, je vais la rejoindre.

Et tandis que le peu de vie qu’il me reste s’échappe, je pousse un soupir de soulagement et un murmure presque inaudible : je te retrouverai, je te retrouve, viens a moi, je t’aime ! »



Le Roi Smaurionar fut arrêté en 148 par des religieux pour hérétisme, sa femme fut tuée devant ses yeux dans son propre palais. Il fut incarcéré et torturé par des hommes d’église durant les années 148 / 149 avant d’être finalement flagellé puis brûlé sur un bûcher par l’église.