Comment former des officiers ?
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- Empire de Praetorius
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Re: Comment former des officiers ?
Siriag inclina la tête vers Kalio quand celle-ci lui signifia que sa seule présence leur était utile.
Puis Valéria relança Aequinaria sur sa question d'origine.
- Avec des êtres si différents de nous ? Eh bien, il y a, je pense, des races plus divergentes encore de nous que les Aerahanis, dans l'Empire. Mais pour ce qui est de ceux-ci, je vous ai dis qu'ils étaient très intelligents: ce n'est pas seulement sur le plan militaire et technologique. Une fois privé de leur matériel de guerre lourd, ils ont immédiatement demandé des pourparlers, et ont profité du répit accordé par l'envoi de leurs ambassadeurs et notre cessez-le-feu pour réunir leurs représentants et choisir une solution... L'un d'entre eux, que j'ai rencontré peu après l'annexion de leur galaxie, m'a énuméré les motivations qu'ils ont eut: l'Empire était trop puissant pour eux, et ils savaient qu'une fois que l'on nous a déclaré la guerre, nous allons jusqu'au bout de celle-ci; l'Empire dispose de certaines avances technologiques sur eux, dont ils pouvaient bénéficie; et comme garanties de leur non-extermination -certains peuples le craignent toujours-, ils disposaient eux-mêmes d'avances qui pouvaient nous intéresser, nous, et que nous n'aurions pu obtenir si nous les avions tous tués. Bon, il y a quelques autres raisons données: l'ouverture sur un territoire bien plus vaste encore, la création d'une immense zone de sécurité autour de leur galaxie en s'intégrant à l'Empire...
Aequinaria énumérait tout cela en réfléchissant, les yeux tournés vers le plafond.
- Au final, à part quelques irréductibles qui craignaient une vengeance de notre part pour les pertes qu'ils nous avaient infligées -il y a toujours quelques récalcitrants-, tous ont décidé de se joindre à l'Empire.
Siana prit la suite, voyons qu'Aequinaria avait terminé:
- Le seul problème, c'est le mélange entre la culture praetorienne et la culture du peuple intégré. La culture praetorienne est composée d'un mélange de toutes les cultures déjà annexées à l'Empire, depuis des millénaires, et de la culture originelle de l'Empire, qui a survécut parce que c'est elle qui a fixés nos institutions, lois...et qu'elle demeure le principal moteur de l'Empire, pour ainsi dire. Mais au final, les peuples intégrés finissent toujours par s'intégrer correctement à l'Empire.
- Mmmoui. Dans ce cas, les Aerahanis n'avaient toutefois pas grand chose d'incompatible avec nous: ils sont végétariens, et s'intéressent énormément aux produits technologiques. Il n'y a donc aucune raison, d'après ce que je sais de leur culture et de la culture praetorienne, pour qu'ils ne s'intègrent pas.
Soudain, Siana sembla réaliser une chose, et lança précipitamment:
- Mais ne croyez pas que le mélange de la culture du peuple annexé et la culture de l'Empire se fait si facilement, hein ? C'est un processus qui dure au minimum un siècle, pour les cultures les plus compatibles, et qui continue parfois pendant plusieurs millénaires pour celles les moins semblables.
Soudain, un soldat en armure blanche, son casque retiré, approcha et s'arrêta derrière Siriag, se mettant au garde-à-vous:
- Mon Grand Maréchal, mon Amiral, mon Colonel...mes excuses. Mon colonel, on vous demande d'urgence en salle de contrôle. Une communication importante de l'Amirauté, à ce que j'ai compris.
- Bien, j'arrive. Excusez-moi, je vous prie: j'ai un peu trop prolongé le plaisir de cette discussion. Mademoiselle Kalio...mademoiselle Valéria...mon grand maréchal... Mon amiral, heureux de vous avoir été utile.
- C'est moi qui te remercie, Siriag.
- Siriag, te laisse pas marcher sur les pieds par ces casse-pieds de l'Amirauté !
Le Unas sourit, puis s'éclipsa, suivit du messager.
Les deux praetoriennes se retournèrent vers les deux alwinionaises.
- Bon eh bien, les filles, je vois que vous avez terminé...on va aller à la station radar, comme promis. Ae', tu viens avec nous ?
- Désolée, Sia', mais je suis arrivée ce matin, et je ne suis pas encore allée au Centre...
- D'accord. Dans ce cas, je te dis sans doute à plus tard ? Nous sommes normalement au Centre, donc on devrait s"y revoir ?
- Sans doute ! Allez, je vous quitte !
Sans plus tarder, Aequinaria se leva, et prit son plateau. Plus lentement, Siana, Kalio et Valéria prirent leurs plateaux et les emmenèrent vers les armoires roulantes où les praetoriens déposaient les reliefs de leurs repas.
Une fois sorties du mess, Siana mena les deux autres dans de nouveau couloirs sombres et frais, puis elles entrèrent dans un ascenseur.
- Les radars étant une des clés de voûte de la défense contre les flottes spatiales, la salle qui concentre les analystes-radaristes est bien évidemment très protégée. Nous nous enfonçons actuellement jusqu'à trois cents mètres sous la surface -un peu moins, je crois, en fait.
Enfin, les portes s'ouvrirent, et les trois femmes entrèrent dans une salle éclairée seulement par les nombreux écrans sur lesquels scintillaient des nuages de points, des lignes diverses...
- A vos rangs, fixe !
La cinquantaine de personnes présentes se dressèrent et se mirent au garde-à-vous, dans l'obscurité. Le garde qui, juste à l'entrée de l'ascenseur, avait donné l'ordre, appuya sur le commutateur à son côté, et la salle s'éclaira enfin correctement.
Les praetoriens étaient, hormis les quatre gardes placés chacun à un coin de la salle et le cinquième placé à côté de l'ascenseur, tous vêtus d'un gris extrêmement sombre.
- Repos ! Reprenez vos activités.
Les radaristes se rassirent sur leurs sièges, mais le soldat n'éteignit pas pour autant les lampes. Siana s'avança, et montra les écrans aux alwinionaises. ceux-ci étaient encastrés dans de gros blocs métalliques.
- Ces écrans sont des écrans radars: ils signalent tout vaisseau en activité, à la fois dans l'atmosphère et dans l'espace, que peuvent localiser ces radars. Chaque analyste s'occupe de trois radars du secteur dont s'occupe la base -il arrive que, suivant la concentration de bases dans un secteur, plusieurs radaristes, de bases différentes, soient affectés aux mêmes radars. Ils gèrent l'approche des vaisseaux, les guident, les aident. Tout engin repéré qui n'est pas prévu est signalé à la tour de contrôle, où travaille Siriag. Ils signalent également l'arrivée de certains vaisseaux, comme les vaisseaux des officiels -j'ai ainsi été prévenue de votre approche lorsque le vaisseau qui vous a amenées est sortit de l'hyper-espace-, ou leur approche de la base dans l'atmosphère. Ceux désirant atterrir sur le terrain sont guidés par la tour de contrôle, qui dispose aussi de quelques écrans radars et des spécialistes qui s'en occupent.
Ces radars permettent de repérer les vaisseaux dans un rayon assez large, y compris lorsqu'ils sont en hyper-espace.
Siana s'appuya sur l'un des blocs.
- En général, les vaisseaux sont tous équipés de radars. Et leur portée et leur efficacité augmentent avec la taille du vaisseau: un chasseur n'a une portée que pour quelques centaines de kilomètres, en général, tandis qu'un croiseur peut surveiller plusieurs systèmes stellaires à la fois, sinon plus.
Les radars utilisent essentiellement des senseurs de détection relatifs aux sources d'énergie et aux composants "réfléchissants" des coques des vaisseaux. J'avoue que je ne peut guère vous en dire plus, ce n'est pas l'un des domaines où je m'y connais...
Néanmoins, cette capacité permet aux radars, souvent, d'identifier le vaisseau repéré, et de lui assigner, donc, une appartenance: la signature d'un croiseur ne sera pas la même que celle d'une corvette, rien qu'à cause de la taille...et certains radars sont assez précis pour, à très grande distance, préciser le modèle de l'engin. Ainsi, le commandant d'une base peut si évaluer la dangerosité de l'engin repéré, et se préparer pour une réponse appropriée.
C'est bon ? Ou il y a des questions avant qu'on aille jeter un coup d'œil aux divers modèles de chasseurs ?
Puis Valéria relança Aequinaria sur sa question d'origine.
- Avec des êtres si différents de nous ? Eh bien, il y a, je pense, des races plus divergentes encore de nous que les Aerahanis, dans l'Empire. Mais pour ce qui est de ceux-ci, je vous ai dis qu'ils étaient très intelligents: ce n'est pas seulement sur le plan militaire et technologique. Une fois privé de leur matériel de guerre lourd, ils ont immédiatement demandé des pourparlers, et ont profité du répit accordé par l'envoi de leurs ambassadeurs et notre cessez-le-feu pour réunir leurs représentants et choisir une solution... L'un d'entre eux, que j'ai rencontré peu après l'annexion de leur galaxie, m'a énuméré les motivations qu'ils ont eut: l'Empire était trop puissant pour eux, et ils savaient qu'une fois que l'on nous a déclaré la guerre, nous allons jusqu'au bout de celle-ci; l'Empire dispose de certaines avances technologiques sur eux, dont ils pouvaient bénéficie; et comme garanties de leur non-extermination -certains peuples le craignent toujours-, ils disposaient eux-mêmes d'avances qui pouvaient nous intéresser, nous, et que nous n'aurions pu obtenir si nous les avions tous tués. Bon, il y a quelques autres raisons données: l'ouverture sur un territoire bien plus vaste encore, la création d'une immense zone de sécurité autour de leur galaxie en s'intégrant à l'Empire...
Aequinaria énumérait tout cela en réfléchissant, les yeux tournés vers le plafond.
- Au final, à part quelques irréductibles qui craignaient une vengeance de notre part pour les pertes qu'ils nous avaient infligées -il y a toujours quelques récalcitrants-, tous ont décidé de se joindre à l'Empire.
Siana prit la suite, voyons qu'Aequinaria avait terminé:
- Le seul problème, c'est le mélange entre la culture praetorienne et la culture du peuple intégré. La culture praetorienne est composée d'un mélange de toutes les cultures déjà annexées à l'Empire, depuis des millénaires, et de la culture originelle de l'Empire, qui a survécut parce que c'est elle qui a fixés nos institutions, lois...et qu'elle demeure le principal moteur de l'Empire, pour ainsi dire. Mais au final, les peuples intégrés finissent toujours par s'intégrer correctement à l'Empire.
- Mmmoui. Dans ce cas, les Aerahanis n'avaient toutefois pas grand chose d'incompatible avec nous: ils sont végétariens, et s'intéressent énormément aux produits technologiques. Il n'y a donc aucune raison, d'après ce que je sais de leur culture et de la culture praetorienne, pour qu'ils ne s'intègrent pas.
Soudain, Siana sembla réaliser une chose, et lança précipitamment:
- Mais ne croyez pas que le mélange de la culture du peuple annexé et la culture de l'Empire se fait si facilement, hein ? C'est un processus qui dure au minimum un siècle, pour les cultures les plus compatibles, et qui continue parfois pendant plusieurs millénaires pour celles les moins semblables.
Soudain, un soldat en armure blanche, son casque retiré, approcha et s'arrêta derrière Siriag, se mettant au garde-à-vous:
- Mon Grand Maréchal, mon Amiral, mon Colonel...mes excuses. Mon colonel, on vous demande d'urgence en salle de contrôle. Une communication importante de l'Amirauté, à ce que j'ai compris.
- Bien, j'arrive. Excusez-moi, je vous prie: j'ai un peu trop prolongé le plaisir de cette discussion. Mademoiselle Kalio...mademoiselle Valéria...mon grand maréchal... Mon amiral, heureux de vous avoir été utile.
- C'est moi qui te remercie, Siriag.
- Siriag, te laisse pas marcher sur les pieds par ces casse-pieds de l'Amirauté !
Le Unas sourit, puis s'éclipsa, suivit du messager.
Les deux praetoriennes se retournèrent vers les deux alwinionaises.
- Bon eh bien, les filles, je vois que vous avez terminé...on va aller à la station radar, comme promis. Ae', tu viens avec nous ?
- Désolée, Sia', mais je suis arrivée ce matin, et je ne suis pas encore allée au Centre...
- D'accord. Dans ce cas, je te dis sans doute à plus tard ? Nous sommes normalement au Centre, donc on devrait s"y revoir ?
- Sans doute ! Allez, je vous quitte !
Sans plus tarder, Aequinaria se leva, et prit son plateau. Plus lentement, Siana, Kalio et Valéria prirent leurs plateaux et les emmenèrent vers les armoires roulantes où les praetoriens déposaient les reliefs de leurs repas.
Une fois sorties du mess, Siana mena les deux autres dans de nouveau couloirs sombres et frais, puis elles entrèrent dans un ascenseur.
- Les radars étant une des clés de voûte de la défense contre les flottes spatiales, la salle qui concentre les analystes-radaristes est bien évidemment très protégée. Nous nous enfonçons actuellement jusqu'à trois cents mètres sous la surface -un peu moins, je crois, en fait.
Enfin, les portes s'ouvrirent, et les trois femmes entrèrent dans une salle éclairée seulement par les nombreux écrans sur lesquels scintillaient des nuages de points, des lignes diverses...
- A vos rangs, fixe !
La cinquantaine de personnes présentes se dressèrent et se mirent au garde-à-vous, dans l'obscurité. Le garde qui, juste à l'entrée de l'ascenseur, avait donné l'ordre, appuya sur le commutateur à son côté, et la salle s'éclaira enfin correctement.
Les praetoriens étaient, hormis les quatre gardes placés chacun à un coin de la salle et le cinquième placé à côté de l'ascenseur, tous vêtus d'un gris extrêmement sombre.
- Repos ! Reprenez vos activités.
Les radaristes se rassirent sur leurs sièges, mais le soldat n'éteignit pas pour autant les lampes. Siana s'avança, et montra les écrans aux alwinionaises. ceux-ci étaient encastrés dans de gros blocs métalliques.
- Ces écrans sont des écrans radars: ils signalent tout vaisseau en activité, à la fois dans l'atmosphère et dans l'espace, que peuvent localiser ces radars. Chaque analyste s'occupe de trois radars du secteur dont s'occupe la base -il arrive que, suivant la concentration de bases dans un secteur, plusieurs radaristes, de bases différentes, soient affectés aux mêmes radars. Ils gèrent l'approche des vaisseaux, les guident, les aident. Tout engin repéré qui n'est pas prévu est signalé à la tour de contrôle, où travaille Siriag. Ils signalent également l'arrivée de certains vaisseaux, comme les vaisseaux des officiels -j'ai ainsi été prévenue de votre approche lorsque le vaisseau qui vous a amenées est sortit de l'hyper-espace-, ou leur approche de la base dans l'atmosphère. Ceux désirant atterrir sur le terrain sont guidés par la tour de contrôle, qui dispose aussi de quelques écrans radars et des spécialistes qui s'en occupent.
Ces radars permettent de repérer les vaisseaux dans un rayon assez large, y compris lorsqu'ils sont en hyper-espace.
Siana s'appuya sur l'un des blocs.
- En général, les vaisseaux sont tous équipés de radars. Et leur portée et leur efficacité augmentent avec la taille du vaisseau: un chasseur n'a une portée que pour quelques centaines de kilomètres, en général, tandis qu'un croiseur peut surveiller plusieurs systèmes stellaires à la fois, sinon plus.
Les radars utilisent essentiellement des senseurs de détection relatifs aux sources d'énergie et aux composants "réfléchissants" des coques des vaisseaux. J'avoue que je ne peut guère vous en dire plus, ce n'est pas l'un des domaines où je m'y connais...
Néanmoins, cette capacité permet aux radars, souvent, d'identifier le vaisseau repéré, et de lui assigner, donc, une appartenance: la signature d'un croiseur ne sera pas la même que celle d'une corvette, rien qu'à cause de la taille...et certains radars sont assez précis pour, à très grande distance, préciser le modèle de l'engin. Ainsi, le commandant d'une base peut si évaluer la dangerosité de l'engin repéré, et se préparer pour une réponse appropriée.
C'est bon ? Ou il y a des questions avant qu'on aille jeter un coup d'œil aux divers modèles de chasseurs ?

Re: Comment former des officiers ?
Après que l’Amiral ait répondu à leurs questions, aidée en cela de Siana, leur petit groupe c’était rapidement séparé, chacun retournant à ses occupations après avoir débarrassé son plateau. Kalio réfléchissait toujours aux implications possible se qu’elle avait apprit. Elle n’en savait pas assez sur les plans de sa patrie révérée pour comprendre pleinement tous ce que ça entraînait, car après tout elle n’était même pas encore vraiment intégré le Haut Commandement Galactien de l’Alwinion, sans parler du Cercle Suprême, qui lui était encore bien plus loin, en supposant qu’elle y arrive jamais. Elle connaissait toutefois suffisamment de choses pour être sûre que ça serait important aux yeux des plus hauts responsables de leur société.
Elle mit toutefois cela de côté tout en suivant Siana. Sa formation était aussi quelque chose de très important pour l’Alwinion, sinon on ne l’aurait pas envoyée ici, et en outre elle tenait elle-même à réussir, pour son honneur, et pour ne pas recevoir les siens. Valéria avait eu raison, le soir précédent, même si ça faisait partie des choses qu’elle ne lui avait pas répété : pour son peuple, il s’agissait bel et bien de la dernière épreuve, pour montrer sa valeur, et elle était bien déterminée à la réussir. La Princesse lui avait fait confiance pour cette mission inédite, et lui faire défaut était totalement inenvisageable, par tous les côtés. Cela faisait partie de sa culture, et aussi de ce qu’elle était elle-même, dans son être propre.
« Le » Grand Maréchal les mena donc, via quelques couloirs et un ascenseur, jusqu’à une salle souterraine qu’elle présenta comme étant celle des radars. Elle en expliqua ensuite le fonctionnement, devant les deux alwinionaises attentives. Cette technologie était des plus intéressantes dans ses implications : il était toujours avantageux de repérer un ennemi qui s’approchait avant qu’il ne soit juste devant la porte, encore plus quand il avait des tirs lasers en réserves.
« C'est bon ? Ou il y a des questions avant qu'on aille jeter un coup d'œil aux divers modèles de chasseurs ? »
Les damoiselles échangèrent un rougeoyant coup d’œil, se concertant mutuellement avec l’aisance que donne l’habitude - et le fait de l’avoir déjà fait dans des situations mortelles, sans doutes - puis la féline secoua sa jolie petite tête.
« Non, il ne me semble pas… N‘est-ce pas Kalio ? »
« En effet. Les explications étaient on ne peut plus claires, en tous cas c’est ce qu’il m’a semblé… Nous verrons bien à la pratique, de toute façon. »
Un sourire vint étirer ses douces lèvres, enthousiaste et heureux. Elle était plutôt contente de cette formation dans son ensemble, et même dans sa quasi-totalité, en excluant l’incident du jour précédent. Les praetoriens lui apparaissaient, de ce qu’elle en avait vu, comme de dignes alliés de l’Alwinion.
« C’est vrai. Quant à moi, je dois bien avouer que je suis impatiente d’aller voir ce que ces chasseurs ont dans le ventre ! »
« Sale gosse va… »
« Je n‘ais même pas un siècle, je suis une gosse, et puis je peux bien me laisser aller un peu à faire ma peste, je répand la parole de notre Dame. »
« C‘est ça... »
Elles se regardèrent de nouveau et éclatèrent de rire d’un même élan, faisant résonner ce double son mélodieux et assez plaisant dans la « grotte » souterraine.
« Ose dire que tu restes blasée devant ça ? »
« Oui, bon, ça va… Quand est-ce qu‘on commence ? »
« Bonne question… On y va grande cheftaine ? »
Le sourire de Valéria était étincelant, et celui de Kalio à peine moins éclatant tandis qu’elles tournaient leurs têtes et leurs regards carmins vers « le » Grand Maréchal.
Elle mit toutefois cela de côté tout en suivant Siana. Sa formation était aussi quelque chose de très important pour l’Alwinion, sinon on ne l’aurait pas envoyée ici, et en outre elle tenait elle-même à réussir, pour son honneur, et pour ne pas recevoir les siens. Valéria avait eu raison, le soir précédent, même si ça faisait partie des choses qu’elle ne lui avait pas répété : pour son peuple, il s’agissait bel et bien de la dernière épreuve, pour montrer sa valeur, et elle était bien déterminée à la réussir. La Princesse lui avait fait confiance pour cette mission inédite, et lui faire défaut était totalement inenvisageable, par tous les côtés. Cela faisait partie de sa culture, et aussi de ce qu’elle était elle-même, dans son être propre.
« Le » Grand Maréchal les mena donc, via quelques couloirs et un ascenseur, jusqu’à une salle souterraine qu’elle présenta comme étant celle des radars. Elle en expliqua ensuite le fonctionnement, devant les deux alwinionaises attentives. Cette technologie était des plus intéressantes dans ses implications : il était toujours avantageux de repérer un ennemi qui s’approchait avant qu’il ne soit juste devant la porte, encore plus quand il avait des tirs lasers en réserves.
« C'est bon ? Ou il y a des questions avant qu'on aille jeter un coup d'œil aux divers modèles de chasseurs ? »
Les damoiselles échangèrent un rougeoyant coup d’œil, se concertant mutuellement avec l’aisance que donne l’habitude - et le fait de l’avoir déjà fait dans des situations mortelles, sans doutes - puis la féline secoua sa jolie petite tête.
« Non, il ne me semble pas… N‘est-ce pas Kalio ? »
« En effet. Les explications étaient on ne peut plus claires, en tous cas c’est ce qu’il m’a semblé… Nous verrons bien à la pratique, de toute façon. »
Un sourire vint étirer ses douces lèvres, enthousiaste et heureux. Elle était plutôt contente de cette formation dans son ensemble, et même dans sa quasi-totalité, en excluant l’incident du jour précédent. Les praetoriens lui apparaissaient, de ce qu’elle en avait vu, comme de dignes alliés de l’Alwinion.
« C’est vrai. Quant à moi, je dois bien avouer que je suis impatiente d’aller voir ce que ces chasseurs ont dans le ventre ! »
« Sale gosse va… »
« Je n‘ais même pas un siècle, je suis une gosse, et puis je peux bien me laisser aller un peu à faire ma peste, je répand la parole de notre Dame. »
« C‘est ça... »
Elles se regardèrent de nouveau et éclatèrent de rire d’un même élan, faisant résonner ce double son mélodieux et assez plaisant dans la « grotte » souterraine.
« Ose dire que tu restes blasée devant ça ? »
« Oui, bon, ça va… Quand est-ce qu‘on commence ? »
« Bonne question… On y va grande cheftaine ? »
Le sourire de Valéria était étincelant, et celui de Kalio à peine moins éclatant tandis qu’elles tournaient leurs têtes et leurs regards carmins vers « le » Grand Maréchal.


"La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire c'est sourire à la mort."
- Empire de Praetorius
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- Inscription : 01 juin 2010, 15:53
Re: Comment former des officiers ?
Se retenant à grand peine d'éclater de rire, Siana leva les yeux au ciel, et secouant la tête, lança:
- Et dire que c'est moi la plus jeune...eh beh !
Siana se retourna et passa sa main devant la cellule d'appel de l'ascenseur.
- Bon, on va surtout y aller avant que vous ne dérangiez trop ces pauvres spécialistes...
Son sourire démentait sa voix, mais il fallait bien qu'elle affecte d'être la seule sage du groupe, non ?
Les trois femmes montèrent dans l'ascenseur, qui les mena jusqu'à la surface. Les guidant dans d'autres couloirs, tout aussi longs et sombres que précédemment, Siana les amena enfin sur l'immense piste d'atterrissage.
Contrastant avec l'intérieur des bâtiments, l'extérieur était exposé à un soleil de début d'après-midi, dardant ses rayons sur le métal de la piste, depuis un ciel strictement bleu. La chaleur était vraiment écrasante, et Siana, habituée aux dédales des bases souterraines et aux couloirs des vaisseaux dans le vide spatial, se dépêcha de les mener jusqu'aux hangars principaux. Passant entre les immenses ventaux blindés protégeant les chasseurs abrités, les trois femmes arrivèrent dans un hangar encore chaud, mais bien plus frais que la piste, toutefois.
- Fiooouuuu...je vais retirer ça...décidément, je ne supporterai jamais la chaleur, malgré les entraînements...
Aussitôt, le Grand Maréchal retira la veste à longues manches de son uniforme, et l'accrocha par les manches autour de sa taille. Sous la veste d'uniforme, elle portait une tee-shirt, aussi noir que l'uniforme -et faisant de toute évidence partie intégrante de l'ensemble-, hormis une large bande blanche sur les épaules et le long des manches, qui révélait ses formes généreuses. Le col dévoilait entièrement sa gorge blanche, et les manches courtes révélaient des bras fins mais aux muscles saillants. La taille, enfin, était bien plus mise en évidence, sa finesse révélée.
Puis, s'étant mise à l'aise, Siana mena les deux alwinionaises entre divers modèles de chasseurs, toutes trois étant saluées au passage par les quelques gardes de faction et les rares mécaniciens qui travaillaient déjà à cette heure.
- Voici tout d'abord un X-Wing. c'est le modèle que je vous ai présenté, lorsque je vous ai montrés les divers types de vaisseaux. La moitié avant, fine, contient l'essentiel des systèmes informatiques et le cockpit, tandis que la moitié arrière, un peu plus massive, contient une partie du système moteur, l'hyperpropulsion, et surtout le système d'armement -plus quelques systèmes secondaires. les ailes, larges, s'écartent pour former un "X" lors des attaques, afin de disperser la chaleur dégagée par la formidable puissance de l'appareil; au bout de chaque aile, vous pouvez voir les canons lasers, longs pour une grande précision, et prêt du corps du chasseur, sont placés les quatre réacteurs du moteur.
Siana avançait doucement, entre les divers modèles de chasseurs.
- Voici un chasseur Eta-2 Actis, descendant direct des Delta-7 que nous avons vu tout à l'heure. c'est un modèle extrêmement petit, conséquence de quoi il ne peut pas utiliser l'hyper-propulsion, et doit disperser l'énergie de ses deux puissants réacteurs ventraux et de ses deux canons lasers à très haute cadence de tir par des ailerons amovibles. C'est un chasseur très puissant, mais incapable d'assurer véritablement ou durablement des missions en solitaire: un chasseur presque exclusivement destiné au combat, donc.
Le gros ici, est un RCO-170. C'est l'un des ancêtres du X-Wing. Sa mise en œuvre nécessite pas moins d'un pilote, un copilote/tireur, un tireur pour les canons de queue, et un droïde astromécanoïde. Toutefois, il est très rapide, robuste, dispose de boucliers de protection et de l'hyper-propulsion, et a des canons lasers très puissants et à cadence rapide, ainsi que des torpilles explosives. Ses deux ailes se séparent en pas moins de trois parties chacune pour éviter des surchauffe, au combat.
Siana s'arrêta, semblant soudain réfléchir. Lentement, elle déclara:
- Ce sont les seuls autres modèles de chasseurs que nous possédons ici. Si les Delta-7 servent à l'instruction, ceux-ci sont vraiment les chasseurs de défense de la base, encore qu'ils soient plus souvent utilisés pour l'instruction...
L'absence de traces de combat voulait tout dire: vu l'éloignement des frontières de l'Empire, il était probable que cette planète n'avait pas vu de combats depuis fort longtemps...peut-être au moins des décennies, et certainement beaucoup plus, en fait.
- Mais nos modèles de combat -les vrais, j'entends-, font partie de la classe "TIE". Ils n'ont, eux, que deux défauts majeurs: la plupart des modèles de TIE n'ont pas d'hyper-propulsion, et aucun, je dis bien aucun, ne peut se poser hors d'un terrain approprié: ils utilisent pour le lancement comme pour l'atterrissage des plates-formes particulières, soit dans les bases, soit dans les vaisseaux...
Les RCO-170, utilisés en grands nombres par nos flottes, sont toutefois d'assez bons palliatifs à ces défaut de nos chasseurs TIE.
Ah, sergent !
Un mécanicien vêtu d'un uniforme de travail brunâtre, et dont une petite plaque sur la poitrine portait deux galons d'un rouge vif, s'approcha:
- Mon Grand Maréchal ?
- Y a-t-il une corvette ou une frégate dans un des hangars, actuellement ?
- Pas que je sache. Pour ce que j'en sais, la dernière est venue il y a quelques jours -une corvette rouge, de la classe Radiant-, mais elle est repartie presque aussitôt...j'ai entendu dire que l'équipage craignait les foudres d'un officier supérieur pour le retard qu'ils ont eu.
- Je crois que je vois de quoi il s'agit...merci.
Le sergent salua d'une rapide inclinaison de la tête, puis repartit travailler sur le RCO-170 dont il s'occupait.
- Bon, dans ce cas, on va directement passer au pilotage...
Siana mena ses deux camarades sur la piste, et elles s'avancèrent rapidement jusqu'à atteindre les hangars à l'opposée. Siana les remonta alors, les uns après les autres, et enfin, vers les derniers bâtiments, lança:
- Ah, ils sont là !
Une patrouille qui avançait salua, et Siana répondit rapidement, avant de pousser sur les portes d'un petit hangar. Lorsque la lumière du jour éclaira l'intérieur, les deux alwinionaises purent voir plusieurs larges chasseurs, gris, reposant sur des roues. Leur envergure était de plus de vingt-cinq mètres, alors que leur longueur était inférieure à quinze. Trois gros propulseurs débouchaient à l'arrière des chasseurs.

- Je vous ai dis que nous n'avions que deux F-302...j'ai oublié de dire "en état de marche". Les mécanos ont tendance à les délaisser pour se concentrer sur les modèles plus classiques de nos flottes...désolée.
Elle pointa du doigts les deux premiers chasseurs rangés sur la droite du hangar en entrant:
- Ce sont ceux-ci, les vôtres. Approchez...
Siana s'avança vers le premier, fit un détour pour ramener un haut escabeau de fer surplombé d'une sorte de petite plate-forme. Elle y monta et y fit monter les deux alwinionaises, puis ouvrit le cockipt.
- Ceux -ci sont monoplaces. Comme vous le voyez, le panneau de pilotage est quasiment le même que celui du Delta-9 d'instruction. Touches de mêmes couleurs pour les mêmes fonctions, manche, et manette des gaz à gauche. Notez qu'ici, il faut utiliser le manche pour vous déplacer sur la piste. Et ce chasseur ne dispose pas de suspenseurs: il vous faudra le faire décoller "à l'ancienne": vous vous mettez en bout de piste, vous poussez la manette de gaz à fond, et vous tirez sur le manche une fois l'engin lancé...
Siana prit soudain un ton grave.
- Maintenant, écoutez-moi bien. Ce système de décollage est bien plus dangereux, mais je n'ai pas le choix si je veux vous donner rapidement les bases pour un chasseur sans assistances droïde.
Aussi, plusieurs choses: ce voyant, au-dessus des écrans du tableau de rouge, est un voyant d'alerte. C'est simple: s'il s'allume, où que vous soyez, sauf si vous avancez à pleine vitesse droit sur un objet proche, vous appuyez dessus SUR-LE-CHAMPS: tout se coupera, et un système de sécurité bloquera le vaisseau. Si vous êtes en approche d'un objet et risquez de le percuter -car le système fait ralentir rapidement le chasseur, mais ne l'arrête qu'au bout de quelques secondes-, vous virez, puis vous appuyez dessus quand vous ne risque plus de percuter quoi que ce soit. La base pourra alors envoyer quelqu'un vous récupérer, y compris dans l'espace.
De même: vous mettrez les casques et les masques, juste ici...
Siana montra le matériel correspondant.
- ...ainsi que les combinaisons grises, dans le vestiaire juste derrière la porte là-bas. Les masques apportent de l'oxygène à bonne pression, pour vous permettre de respirer correctement, et permet les communications radio.
Pour le décollage, vous avez une pédale, juste devant le pied droit: vous vous mettez en bout de piste, vous appuyez sur la pédale, et vous poussez doucement la manette des gaz jusqu'à moitié. là, vous lâchez la pédale, votre chasseur part en avant. Dès qu'il est parti, vous poussez rapidement la manette jusqu'aux trois quarts, et là vous tirez doucement sur le manche. Une fois que vous voyez que vous montez, vous tirez davantage sur le manche, pour monter vers le ciel et l'espace. Une fois en l'air, avec le bouton noir, vous rentrez le train d'atterrissage. n'oubliez pas de le ressortir en arrivant.
Au moindre problème sur la piste d'envol -si vous ne vous sentez pas prêtes, pas bien, ou que vous pensez que le chasseur à un problème, ou quoi que ce soit-, vous appuyez sur le bouton orange, là, à votre droite...
Siana désigna le bouton correspondant.
- Ça activera automatiquement l'inversion de puissance, les parachutes de ralentissement et le blocage des roues. Ça secouera rudement, mais je préfère des commotions ou même des fractures à un crash contre les bâtiments.
De nouveau, elle les dévisagea.
- Pas d'imprudence, pas d'acrobaties inutiles. Je ne pourrai pas rattrapper si vous faites une erreur...
Le Grand Maréchal se passa une main dans sa masse de cheveux, puis se massa le cou.
- Bon, je vous laisse vous changer. Encore une fois, faites attention. A moindre problème, vous stoppez tout, comme je vous l'ai expliqué, et vous sortez du chasseur. Autant que possible, vous vous en éloignez, si c'est un problème technique. Si le problème vient de vous -j'entends, des étourdissements, ou quelque chose du genre-, vous sortez si vous le pouvez, et vous vous couchez au sol.
Vous partez dans dix minutes. La deuxième à partir laisse décoller la première, puis prend une marge de deux minutes au moins avant de s'avancer sur la piste et de s'envoler à son tour.
Je serai déjà en l'air.
Si jamais la tour de contrôle vous dis de stopper, vous arrêtez votre engin. S'ils vous disent de dégager de la piste en urgence, soit vous roulez hors de la piste avant de couper le moteur, soit, si vous êtes en pleine phase de décollage, vous poussez sur les gaz et accélérez la vitesse, puis vous virer de côté et vous attendez les instructions. En tous les cas, n'oubliez pas que la tour de contrôle est prioritaire sur moi, et que votre survie est prioritaire sur la tour de contrôle, à moins que votre non-respect des consignes mette en danger davantage de vies -ce qui vous sera précisé par la tour.
A tout de suite.
Visiblement un peu inquiète pour ses deux protégée, Siana sortit du hangar et prit la direction d'un autre, d'où elle s'envolerait à bord d'un Eta-2 Actis.
- Et dire que c'est moi la plus jeune...eh beh !
Siana se retourna et passa sa main devant la cellule d'appel de l'ascenseur.
- Bon, on va surtout y aller avant que vous ne dérangiez trop ces pauvres spécialistes...
Son sourire démentait sa voix, mais il fallait bien qu'elle affecte d'être la seule sage du groupe, non ?
Les trois femmes montèrent dans l'ascenseur, qui les mena jusqu'à la surface. Les guidant dans d'autres couloirs, tout aussi longs et sombres que précédemment, Siana les amena enfin sur l'immense piste d'atterrissage.
Contrastant avec l'intérieur des bâtiments, l'extérieur était exposé à un soleil de début d'après-midi, dardant ses rayons sur le métal de la piste, depuis un ciel strictement bleu. La chaleur était vraiment écrasante, et Siana, habituée aux dédales des bases souterraines et aux couloirs des vaisseaux dans le vide spatial, se dépêcha de les mener jusqu'aux hangars principaux. Passant entre les immenses ventaux blindés protégeant les chasseurs abrités, les trois femmes arrivèrent dans un hangar encore chaud, mais bien plus frais que la piste, toutefois.
- Fiooouuuu...je vais retirer ça...décidément, je ne supporterai jamais la chaleur, malgré les entraînements...
Aussitôt, le Grand Maréchal retira la veste à longues manches de son uniforme, et l'accrocha par les manches autour de sa taille. Sous la veste d'uniforme, elle portait une tee-shirt, aussi noir que l'uniforme -et faisant de toute évidence partie intégrante de l'ensemble-, hormis une large bande blanche sur les épaules et le long des manches, qui révélait ses formes généreuses. Le col dévoilait entièrement sa gorge blanche, et les manches courtes révélaient des bras fins mais aux muscles saillants. La taille, enfin, était bien plus mise en évidence, sa finesse révélée.
Puis, s'étant mise à l'aise, Siana mena les deux alwinionaises entre divers modèles de chasseurs, toutes trois étant saluées au passage par les quelques gardes de faction et les rares mécaniciens qui travaillaient déjà à cette heure.
- Voici tout d'abord un X-Wing. c'est le modèle que je vous ai présenté, lorsque je vous ai montrés les divers types de vaisseaux. La moitié avant, fine, contient l'essentiel des systèmes informatiques et le cockpit, tandis que la moitié arrière, un peu plus massive, contient une partie du système moteur, l'hyperpropulsion, et surtout le système d'armement -plus quelques systèmes secondaires. les ailes, larges, s'écartent pour former un "X" lors des attaques, afin de disperser la chaleur dégagée par la formidable puissance de l'appareil; au bout de chaque aile, vous pouvez voir les canons lasers, longs pour une grande précision, et prêt du corps du chasseur, sont placés les quatre réacteurs du moteur.
Siana avançait doucement, entre les divers modèles de chasseurs.
- Voici un chasseur Eta-2 Actis, descendant direct des Delta-7 que nous avons vu tout à l'heure. c'est un modèle extrêmement petit, conséquence de quoi il ne peut pas utiliser l'hyper-propulsion, et doit disperser l'énergie de ses deux puissants réacteurs ventraux et de ses deux canons lasers à très haute cadence de tir par des ailerons amovibles. C'est un chasseur très puissant, mais incapable d'assurer véritablement ou durablement des missions en solitaire: un chasseur presque exclusivement destiné au combat, donc.
Le gros ici, est un RCO-170. C'est l'un des ancêtres du X-Wing. Sa mise en œuvre nécessite pas moins d'un pilote, un copilote/tireur, un tireur pour les canons de queue, et un droïde astromécanoïde. Toutefois, il est très rapide, robuste, dispose de boucliers de protection et de l'hyper-propulsion, et a des canons lasers très puissants et à cadence rapide, ainsi que des torpilles explosives. Ses deux ailes se séparent en pas moins de trois parties chacune pour éviter des surchauffe, au combat.
Siana s'arrêta, semblant soudain réfléchir. Lentement, elle déclara:
- Ce sont les seuls autres modèles de chasseurs que nous possédons ici. Si les Delta-7 servent à l'instruction, ceux-ci sont vraiment les chasseurs de défense de la base, encore qu'ils soient plus souvent utilisés pour l'instruction...
L'absence de traces de combat voulait tout dire: vu l'éloignement des frontières de l'Empire, il était probable que cette planète n'avait pas vu de combats depuis fort longtemps...peut-être au moins des décennies, et certainement beaucoup plus, en fait.
- Mais nos modèles de combat -les vrais, j'entends-, font partie de la classe "TIE". Ils n'ont, eux, que deux défauts majeurs: la plupart des modèles de TIE n'ont pas d'hyper-propulsion, et aucun, je dis bien aucun, ne peut se poser hors d'un terrain approprié: ils utilisent pour le lancement comme pour l'atterrissage des plates-formes particulières, soit dans les bases, soit dans les vaisseaux...
Les RCO-170, utilisés en grands nombres par nos flottes, sont toutefois d'assez bons palliatifs à ces défaut de nos chasseurs TIE.
Ah, sergent !
Un mécanicien vêtu d'un uniforme de travail brunâtre, et dont une petite plaque sur la poitrine portait deux galons d'un rouge vif, s'approcha:
- Mon Grand Maréchal ?
- Y a-t-il une corvette ou une frégate dans un des hangars, actuellement ?
- Pas que je sache. Pour ce que j'en sais, la dernière est venue il y a quelques jours -une corvette rouge, de la classe Radiant-, mais elle est repartie presque aussitôt...j'ai entendu dire que l'équipage craignait les foudres d'un officier supérieur pour le retard qu'ils ont eu.
- Je crois que je vois de quoi il s'agit...merci.
Le sergent salua d'une rapide inclinaison de la tête, puis repartit travailler sur le RCO-170 dont il s'occupait.
- Bon, dans ce cas, on va directement passer au pilotage...
Siana mena ses deux camarades sur la piste, et elles s'avancèrent rapidement jusqu'à atteindre les hangars à l'opposée. Siana les remonta alors, les uns après les autres, et enfin, vers les derniers bâtiments, lança:
- Ah, ils sont là !
Une patrouille qui avançait salua, et Siana répondit rapidement, avant de pousser sur les portes d'un petit hangar. Lorsque la lumière du jour éclaira l'intérieur, les deux alwinionaises purent voir plusieurs larges chasseurs, gris, reposant sur des roues. Leur envergure était de plus de vingt-cinq mètres, alors que leur longueur était inférieure à quinze. Trois gros propulseurs débouchaient à l'arrière des chasseurs.

- Je vous ai dis que nous n'avions que deux F-302...j'ai oublié de dire "en état de marche". Les mécanos ont tendance à les délaisser pour se concentrer sur les modèles plus classiques de nos flottes...désolée.
Elle pointa du doigts les deux premiers chasseurs rangés sur la droite du hangar en entrant:
- Ce sont ceux-ci, les vôtres. Approchez...
Siana s'avança vers le premier, fit un détour pour ramener un haut escabeau de fer surplombé d'une sorte de petite plate-forme. Elle y monta et y fit monter les deux alwinionaises, puis ouvrit le cockipt.
- Ceux -ci sont monoplaces. Comme vous le voyez, le panneau de pilotage est quasiment le même que celui du Delta-9 d'instruction. Touches de mêmes couleurs pour les mêmes fonctions, manche, et manette des gaz à gauche. Notez qu'ici, il faut utiliser le manche pour vous déplacer sur la piste. Et ce chasseur ne dispose pas de suspenseurs: il vous faudra le faire décoller "à l'ancienne": vous vous mettez en bout de piste, vous poussez la manette de gaz à fond, et vous tirez sur le manche une fois l'engin lancé...
Siana prit soudain un ton grave.
- Maintenant, écoutez-moi bien. Ce système de décollage est bien plus dangereux, mais je n'ai pas le choix si je veux vous donner rapidement les bases pour un chasseur sans assistances droïde.
Aussi, plusieurs choses: ce voyant, au-dessus des écrans du tableau de rouge, est un voyant d'alerte. C'est simple: s'il s'allume, où que vous soyez, sauf si vous avancez à pleine vitesse droit sur un objet proche, vous appuyez dessus SUR-LE-CHAMPS: tout se coupera, et un système de sécurité bloquera le vaisseau. Si vous êtes en approche d'un objet et risquez de le percuter -car le système fait ralentir rapidement le chasseur, mais ne l'arrête qu'au bout de quelques secondes-, vous virez, puis vous appuyez dessus quand vous ne risque plus de percuter quoi que ce soit. La base pourra alors envoyer quelqu'un vous récupérer, y compris dans l'espace.
De même: vous mettrez les casques et les masques, juste ici...
Siana montra le matériel correspondant.
- ...ainsi que les combinaisons grises, dans le vestiaire juste derrière la porte là-bas. Les masques apportent de l'oxygène à bonne pression, pour vous permettre de respirer correctement, et permet les communications radio.
Pour le décollage, vous avez une pédale, juste devant le pied droit: vous vous mettez en bout de piste, vous appuyez sur la pédale, et vous poussez doucement la manette des gaz jusqu'à moitié. là, vous lâchez la pédale, votre chasseur part en avant. Dès qu'il est parti, vous poussez rapidement la manette jusqu'aux trois quarts, et là vous tirez doucement sur le manche. Une fois que vous voyez que vous montez, vous tirez davantage sur le manche, pour monter vers le ciel et l'espace. Une fois en l'air, avec le bouton noir, vous rentrez le train d'atterrissage. n'oubliez pas de le ressortir en arrivant.
Au moindre problème sur la piste d'envol -si vous ne vous sentez pas prêtes, pas bien, ou que vous pensez que le chasseur à un problème, ou quoi que ce soit-, vous appuyez sur le bouton orange, là, à votre droite...
Siana désigna le bouton correspondant.
- Ça activera automatiquement l'inversion de puissance, les parachutes de ralentissement et le blocage des roues. Ça secouera rudement, mais je préfère des commotions ou même des fractures à un crash contre les bâtiments.
De nouveau, elle les dévisagea.
- Pas d'imprudence, pas d'acrobaties inutiles. Je ne pourrai pas rattrapper si vous faites une erreur...
Le Grand Maréchal se passa une main dans sa masse de cheveux, puis se massa le cou.
- Bon, je vous laisse vous changer. Encore une fois, faites attention. A moindre problème, vous stoppez tout, comme je vous l'ai expliqué, et vous sortez du chasseur. Autant que possible, vous vous en éloignez, si c'est un problème technique. Si le problème vient de vous -j'entends, des étourdissements, ou quelque chose du genre-, vous sortez si vous le pouvez, et vous vous couchez au sol.
Vous partez dans dix minutes. La deuxième à partir laisse décoller la première, puis prend une marge de deux minutes au moins avant de s'avancer sur la piste et de s'envoler à son tour.
Je serai déjà en l'air.
Si jamais la tour de contrôle vous dis de stopper, vous arrêtez votre engin. S'ils vous disent de dégager de la piste en urgence, soit vous roulez hors de la piste avant de couper le moteur, soit, si vous êtes en pleine phase de décollage, vous poussez sur les gaz et accélérez la vitesse, puis vous virer de côté et vous attendez les instructions. En tous les cas, n'oubliez pas que la tour de contrôle est prioritaire sur moi, et que votre survie est prioritaire sur la tour de contrôle, à moins que votre non-respect des consignes mette en danger davantage de vies -ce qui vous sera précisé par la tour.
A tout de suite.
Visiblement un peu inquiète pour ses deux protégée, Siana sortit du hangar et prit la direction d'un autre, d'où elle s'envolerait à bord d'un Eta-2 Actis.

Re: Comment former des officiers ?
Les deux jeunes femmes s’étaient contentées de sourire aux piques de Siana, avant de la suivre à nouveau vers leur prochaine destination. Il y avait un certain lien entre elles, à présent, et il semblait presque naturel que « le » Grand Maréchal intervienne dans leurs chamailleries amicales, en y mettant son petit grain de sel. Les alwinionaises échangèrent un coup d’œil qui voulait tout dire tandis qu’elles suivaient la praetorienne hors de l’ascenseur puis dans un nouveau dédale de couloirs. Il leur faudrait quelques temps pour s’adapter à ce genre de choses, mais si elles avaient pu se retrouver et même survivre la quasi-totalité de leur jeune vie dans les Bois des Brumes d’Alwinion, elles devraient pouvoir en faire autant dans ces nœuds de bêton et de pierre. Peut-être pas tout de suite, bien entendu, quoi qu’il en soit par ailleurs...
Après avoir traversé au pas de course la piste des chasseurs, le trio féminin pénétra dans un nouvel hangar. Siana profita de l’occasion pour se mettre à l’aise, retirant son uniforme formel et révélant ainsi le côté plaisant de son corps, comme elles le pensaient déjà. Elles-mêmes n’avaient pas ce genre de problèmes : les uniformes alwinionais étaient assez légers, avec des manches courtes ou longues selon les modèles, qui laissaient en majorité les jambes libres pour une plus grande facilité de mouvement. Leur instructrice leur détailla ensuite les diverses chasseurs présents, discutant quelques minutes au passage avec un sergent-mécanicien. Aillant autre chose à pensé, sans parler de la politesse, les deux jeunes femmes n’ajoutèrent rien à ce propos.
Devenant ensuite plus grave, elle en vit au modèle qu‘elles allaient utilisés toutes deux : les F-302. Elles l‘écoutèrent tout aussi gravement, attentive à ses paroles. Outre leur formation, tout de même très importante, c‘était aussi leur propre survie qui se jouait là. Un faux pas et elles pourraient bien y rester toutes les deux. Néanmoins, elles avaient toutes les deux confiance en elle-même et leurs capacités. Pas au point d’être présomptueuses et de faire ainsi des erreurs, mais après tout elles s’en étaient très bien sorties sur le chasseur d’instruction, non ? Même si ceux-ci étaient plus compliqués à faire décoller et à poser, et qu’il n’y aurait pas de robot d’aide, elles devraient pouvoir y arriver, tout de même, et y arriver en un seul morceau encore !
Valéria grimaça quand la praetorienne leur indiqua qu’elles devraient passer des masques et des combinaisons de vol avant de partir, mais elle ne dit rien, se contentant de saluer son « amie-mais-non-en-fait-parce-qu’elle-veut-pas-aux-dernières-nouvelles » en même temps que Kalio. Une fois seules, elles s’entre-regardèrent de nouveau, un sourire complice sur les lèvres.
« Alors, petite chatonne impatiente, prête ? »
« Toujours, pour ce genre de chose. Allons passer les tenues spéciales… »
Sa grimace était éloquente, tout comme le ton maugréant de sa voix. Ce fût donc entourées du rire discret de la Fée qu’elles se dirigèrent vers la pièce où se trouvaient les combinaisons. Enlevant les éléments superflus de leur tenue et les rangeant soigneusement dans les rangements prévus à cet effet, elles ne gardèrent que le minimum, à savoir les tuniques-jupes de base, blanche et bleue pour Kalio, rose et noire pour Valéria. Elles enfilèrent ensuite, après quelques essais, les combinaisons nécessaires au pilotage des F-302, et se déplacèrent un peu pour les faire tomber comme il fallait sur leurs corps souples et ce qu’il restait de leurs vêtements. Les dernières parties s’accompagnant, comme il se devait, des commentaires peu amènes de la féline damoiselle.
Ressortant du vestiaire, elles montèrent chacune dans un chasseur, et enfilèrent les casques et les masques complétant l‘ensemble. Les cockpits furent refermés, et chacune testa ses diverses commandes, saufs celles de démarrage, jusqu‘à s‘estimer satisfait de sa première prise en main. Par tâtonnement, Kalio activa la communication radio avec sa compagne.
« Val’ ? Ici Kalio, tu me reçois ? »
« Parfaitement ma vieille. »
« Tout est OK pour toi ? »
« Ouaip, ça roule. »
« Le temps accordé par Siana touche à sa fin. Tu veux passer d’abord ou j’y vais ? »
« Bah, ça n’a pas grande importance… Aller, je laisse passer la petite vieille ! »
Un mince sourire étira brièvement les lèvres de Kalio, aussitôt effacé devant la concentration du moment. Il n’était pas question de devoir avoir recours aux boutons de secours mentionnés par Siana ! Pas de sa propre faute, en tous cas. Elle sortit donc du hangar et, une fois qu’elle eût reçu le feu vert de la tour de contrôle, entama la procédure de décollage. La sensation de vitesse au moment de l’accélération fût un brin déroutante, mais elle réussit malgré tout sa manœuvre, ses moteurs vrombissant bientôt dans le ciel bleu du monde d’instruction. En attendant sa compagne, elle entreprit de se familiarisé avec l’appareil dans l’atmosphère de la planète. Car il n’était pas question de partir sans Valéria, bien entendu.
Celle-ci, une fois le temps prescrit par Siana écoulé, décolla à son tour de la large piste, avec plus d’aisance que sa féérique amie, et la rejoint dans le ciel, exécutant une petite roulade aérienne en guise de prise en main du vaisseau.
« Kalio ? Tout est bon pour toi ? »
« Oui. Pour toi ? »
« Pareille. On va retrouver Siana ? »
« Je te suis ! »
Avec un véritable rire pour sa part, car elle était plus exubérante que sa compagne, la féline mit le cap vers l’espace, où ce fût « le » Grand Maréchal qui les trouva. Après avoir vérifié le contact radio avec elle, le petit groupe se mit en route vers sa destination désignée : la plus proche des lunes de la planète. Devant parfois éviter les immenses vaisseaux de guerre en orbite, les deux élèves prirent rapidement en main leurs engins, montrant leurs capacités d’adaptation et d’apprentissage rapide. Ce n’était pas pour rien, au final, qu’elles avaient été choisies pour cette formation, et ensuite pour servir en Galactica. La clairvoyance des alwinionais n’était pas à sous-estimer, non plus que le potentiel des deux belles damoiselles.
Il leur fallu plus d’une heure et demi pour atteindre la lune violette, en comptant le temps perdu avec les acrobaties des deux jeunes femmes et particulièrement de Valéria, quand l‘espace autour d‘eux le permettait, loin des bâtiments de guerres ou de transports divers. Après qu’elles aient toutes trois fait le tour de la dite lune, Valéria ouvrit la conversation avec la métamorphe.
« Grande Cheftaine ? On peut faire un tour au stand de tire, finalement ? »
Certes, à l’origine, elle l’avait ôté de leur programme, mais la radio ne pouvait masquer l’envie de la féline. La maîtrise des chasseurs par les deux alwinionaises était maintenant tout à fait correcte, la sienne en particulier, et elle avait bon espoir. Un espoir qui ne fût pas déçu, puisqu’après un temps de réflexion, « le » Grand Maréchal lui donna son feu vert. Avec un petit cri de joie, elle vira donc vers le stand, suivie de ses compagnes. Une fois arrivée à destination, elle s’y engagea la première, prenant rapidement en main les commandes de tir, forte de son expérience du matin. La Fée prit ensuite sa place, et réussi un score juste légèrement inférieur au sien.
« Alors ? On remettait en cause ma perfection ? »
« Bien sûr, il faut quelqu’un pour te faire garder les pieds sur terre… »
« C’est plutôt raté, là… »
« Oh, ça va ! On le fait cet atterrissage ? »
Après avoir reçu le feu vert de Siana, elles entamèrent donc la manœuvre d’atterrissage, l’une après l’autre, dans le même ordre que le décollage, sans à-coup majeur. Les vaisseaux s’immobilisèrent un instant en bout de piste, avant qu’elles ne les rentrent au hangar et n’ouvre les cockpits, rejetant les casques et les masques avec un plaisir non-dissimulé, avant même de descendre de leurs appareils.
Après avoir traversé au pas de course la piste des chasseurs, le trio féminin pénétra dans un nouvel hangar. Siana profita de l’occasion pour se mettre à l’aise, retirant son uniforme formel et révélant ainsi le côté plaisant de son corps, comme elles le pensaient déjà. Elles-mêmes n’avaient pas ce genre de problèmes : les uniformes alwinionais étaient assez légers, avec des manches courtes ou longues selon les modèles, qui laissaient en majorité les jambes libres pour une plus grande facilité de mouvement. Leur instructrice leur détailla ensuite les diverses chasseurs présents, discutant quelques minutes au passage avec un sergent-mécanicien. Aillant autre chose à pensé, sans parler de la politesse, les deux jeunes femmes n’ajoutèrent rien à ce propos.
Devenant ensuite plus grave, elle en vit au modèle qu‘elles allaient utilisés toutes deux : les F-302. Elles l‘écoutèrent tout aussi gravement, attentive à ses paroles. Outre leur formation, tout de même très importante, c‘était aussi leur propre survie qui se jouait là. Un faux pas et elles pourraient bien y rester toutes les deux. Néanmoins, elles avaient toutes les deux confiance en elle-même et leurs capacités. Pas au point d’être présomptueuses et de faire ainsi des erreurs, mais après tout elles s’en étaient très bien sorties sur le chasseur d’instruction, non ? Même si ceux-ci étaient plus compliqués à faire décoller et à poser, et qu’il n’y aurait pas de robot d’aide, elles devraient pouvoir y arriver, tout de même, et y arriver en un seul morceau encore !
Valéria grimaça quand la praetorienne leur indiqua qu’elles devraient passer des masques et des combinaisons de vol avant de partir, mais elle ne dit rien, se contentant de saluer son « amie-mais-non-en-fait-parce-qu’elle-veut-pas-aux-dernières-nouvelles » en même temps que Kalio. Une fois seules, elles s’entre-regardèrent de nouveau, un sourire complice sur les lèvres.
« Alors, petite chatonne impatiente, prête ? »
« Toujours, pour ce genre de chose. Allons passer les tenues spéciales… »
Sa grimace était éloquente, tout comme le ton maugréant de sa voix. Ce fût donc entourées du rire discret de la Fée qu’elles se dirigèrent vers la pièce où se trouvaient les combinaisons. Enlevant les éléments superflus de leur tenue et les rangeant soigneusement dans les rangements prévus à cet effet, elles ne gardèrent que le minimum, à savoir les tuniques-jupes de base, blanche et bleue pour Kalio, rose et noire pour Valéria. Elles enfilèrent ensuite, après quelques essais, les combinaisons nécessaires au pilotage des F-302, et se déplacèrent un peu pour les faire tomber comme il fallait sur leurs corps souples et ce qu’il restait de leurs vêtements. Les dernières parties s’accompagnant, comme il se devait, des commentaires peu amènes de la féline damoiselle.
Ressortant du vestiaire, elles montèrent chacune dans un chasseur, et enfilèrent les casques et les masques complétant l‘ensemble. Les cockpits furent refermés, et chacune testa ses diverses commandes, saufs celles de démarrage, jusqu‘à s‘estimer satisfait de sa première prise en main. Par tâtonnement, Kalio activa la communication radio avec sa compagne.
« Val’ ? Ici Kalio, tu me reçois ? »
« Parfaitement ma vieille. »
« Tout est OK pour toi ? »
« Ouaip, ça roule. »
« Le temps accordé par Siana touche à sa fin. Tu veux passer d’abord ou j’y vais ? »
« Bah, ça n’a pas grande importance… Aller, je laisse passer la petite vieille ! »
Un mince sourire étira brièvement les lèvres de Kalio, aussitôt effacé devant la concentration du moment. Il n’était pas question de devoir avoir recours aux boutons de secours mentionnés par Siana ! Pas de sa propre faute, en tous cas. Elle sortit donc du hangar et, une fois qu’elle eût reçu le feu vert de la tour de contrôle, entama la procédure de décollage. La sensation de vitesse au moment de l’accélération fût un brin déroutante, mais elle réussit malgré tout sa manœuvre, ses moteurs vrombissant bientôt dans le ciel bleu du monde d’instruction. En attendant sa compagne, elle entreprit de se familiarisé avec l’appareil dans l’atmosphère de la planète. Car il n’était pas question de partir sans Valéria, bien entendu.
Celle-ci, une fois le temps prescrit par Siana écoulé, décolla à son tour de la large piste, avec plus d’aisance que sa féérique amie, et la rejoint dans le ciel, exécutant une petite roulade aérienne en guise de prise en main du vaisseau.
« Kalio ? Tout est bon pour toi ? »
« Oui. Pour toi ? »
« Pareille. On va retrouver Siana ? »
« Je te suis ! »
Avec un véritable rire pour sa part, car elle était plus exubérante que sa compagne, la féline mit le cap vers l’espace, où ce fût « le » Grand Maréchal qui les trouva. Après avoir vérifié le contact radio avec elle, le petit groupe se mit en route vers sa destination désignée : la plus proche des lunes de la planète. Devant parfois éviter les immenses vaisseaux de guerre en orbite, les deux élèves prirent rapidement en main leurs engins, montrant leurs capacités d’adaptation et d’apprentissage rapide. Ce n’était pas pour rien, au final, qu’elles avaient été choisies pour cette formation, et ensuite pour servir en Galactica. La clairvoyance des alwinionais n’était pas à sous-estimer, non plus que le potentiel des deux belles damoiselles.
Il leur fallu plus d’une heure et demi pour atteindre la lune violette, en comptant le temps perdu avec les acrobaties des deux jeunes femmes et particulièrement de Valéria, quand l‘espace autour d‘eux le permettait, loin des bâtiments de guerres ou de transports divers. Après qu’elles aient toutes trois fait le tour de la dite lune, Valéria ouvrit la conversation avec la métamorphe.
« Grande Cheftaine ? On peut faire un tour au stand de tire, finalement ? »
Certes, à l’origine, elle l’avait ôté de leur programme, mais la radio ne pouvait masquer l’envie de la féline. La maîtrise des chasseurs par les deux alwinionaises était maintenant tout à fait correcte, la sienne en particulier, et elle avait bon espoir. Un espoir qui ne fût pas déçu, puisqu’après un temps de réflexion, « le » Grand Maréchal lui donna son feu vert. Avec un petit cri de joie, elle vira donc vers le stand, suivie de ses compagnes. Une fois arrivée à destination, elle s’y engagea la première, prenant rapidement en main les commandes de tir, forte de son expérience du matin. La Fée prit ensuite sa place, et réussi un score juste légèrement inférieur au sien.
« Alors ? On remettait en cause ma perfection ? »
« Bien sûr, il faut quelqu’un pour te faire garder les pieds sur terre… »
« C’est plutôt raté, là… »
« Oh, ça va ! On le fait cet atterrissage ? »
Après avoir reçu le feu vert de Siana, elles entamèrent donc la manœuvre d’atterrissage, l’une après l’autre, dans le même ordre que le décollage, sans à-coup majeur. Les vaisseaux s’immobilisèrent un instant en bout de piste, avant qu’elles ne les rentrent au hangar et n’ouvre les cockpits, rejetant les casques et les masques avec un plaisir non-dissimulé, avant même de descendre de leurs appareils.


"La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire c'est sourire à la mort."
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Re: Comment former des officiers ?
Si Siana n'avait pas dû tenir entre ses mains le double manche de son propre chasseur, elle se serait probablement rongés les ongles jusqu’au os des bras, tout au long de l'exercice. L'estomac noué, elle suivit grâce à son transmetteur les instruction aux deux alwinionaises sur la piste d'envol. une fois celle-ci enfin arrivée dans l'espace, elle les rejoignit, volant un peu en arrière d'elles pour ne pas avoir à les guider.
Tout au long de l'exercice, Siana surveilla les alentours et la trajectoire des deux F-302, soucieuse d'éviter avant toute chose les collisions. A tel point que ce fut en fait elle qui manqua, une ou deux fois, d'aller se crasher contre un croiseur en orbite.
Mais ces craintes étaient injustifiées, car tout du long, Kalio et Valéria prouvèrent de façon indéniable qu'elles disposaient de toutes les capacités nécessaires au pilotage de chasseurs. A la demande de Valéria, Siana autorisa même un exercice de tir, qu'elle avait pourtant interdit quelques heures plus tôt...
Enfin, et malgré l'aisance évidente des deux femmes, ce ne fut que quand elles furent posées et roulèrent vers leur hangar que Siana s'autorisa à déstresser.
Elle posa alors rapidement son propre engin, et laissant les techniciens s'en occuper et l'emmener au hangar, se précipita en courant vers le hangar des F-302. Là, elle vit les deux alwinionaises en train de retirer leurs masques et leurs casques. Quand elles descendirent de leurs appareils respectifs, Siana eut du mal à ne pas les saisir et les serrer dans ses bras... Après tout, elle avait de quoi être soulagée:
- Bravo, les filles, bravo, vraiment ! Réussir parfaitement votre deuxième vol, le premier en solo, et sur ces saletés de F-302...vraiment, très bien !
Peut-être qu'un instructeur "normal" n'aurait pas été aussi élogieux, mais il n'aurait quand même pu s'empêcher de féliciter chaudement de tels élèves.
Décidément, les deux alwinionaises promettaient: elles avaient jusque là parfaitement saisies les informations données, et étaient visiblement très douées pour le pilotage...ces deux premières qualités étaient essentielles pour de bons officiers gérants des flottes spatiales: il était nécessaire d'appréhender rapidement les situations, mais aussi de se mettre à la place des pilotes, et de connaître les capacités des engins...et si nécessaire, de renforcer soi-même les unités de chasse...
Pendant qu'elles allaient se changer, Siana sortit du hangar, et, sur la piste, levant son visage vers le ciel, les yeux fermés, se massa la nuque et les épaules, sous sa lourde chevelure presque blanche. Tandis que la chaleur du soleil l'investissait, ses vêtements noirs accélérant encore l'absorption des rayons, la praetorienne respira profondément, cherchant à évacuer à la fois le stress, et l'adrénaline soudaine.
Enfin, ayant remit les vêtements qu'elles aimaient, Kalio et Valéria la rejoignirent, et Siana abaissa les bras le long de ses flancs, le regard posé sur elles avec affection.
- Décidément, je crois bien que je vous adore...allez, rentrons.
Le côté praetorien de Siana, assez sobre et exempt de démonstrations, reprenait là le dessus.
Le Grand Maréchal guida les deux femmes vers la sortie de l'astroport, puis elles prirent le speeder de surface, et, Siana de nouveau au volant, reprirent la direction du Centre.
Dominant le vent en forçant sur sa voix, Siana lança:
- Comme vous n'êtes pas habituées au pilotage, vous allez prendre deux jours de repos. Je ne pense pas que vous subirez un contrecoup, mais je préfère me méfier, on ne sait jamais... Si jamais vous ne vous sentez pas bien, demandez de l'aide à la première personne rencontrée...ne serait-ce que pour une envie de vomir. Et je veux que vous me signalez le moindre étourdissement, et toute cette sorte de choses.
Enfin, elles arrivèrent au pied du Centre, et purent y entrer, et monter dans le turbo-ascenseur. Quand elles arrivèrent devant la chambre des deux alwinionaises -Siana avait tenu à les accompagner-, la praetorienne décida d'ajouter quelques détails:
- Comme vous n'avez rien de prévu pour les deux prochains jours, sachez que vous pouvez me trouver au besoin dans ma chambre, la première à gauche en sortant de l'ascenseur au deuxième étage. Et vous pouvez demandez aux premières personnes rencontrées de me faire contacter: les autres praetoriens savent comment me joindre si je ne suis pas dans ma chambre, au besoin.
Il y a aussi une bibliothèque, juste au bout de votre couloir...
Du bras, elle désigna le fond du couloir, à l'opposée du turbo-ascenseur d'étage.
- Les responsables pourront vous expliquer comment activer les systèmes, si vous n'y arrivez pas.
Dernière recommandation: ce soir, mangez léger...ça vous va ?
Siana, enfin, s'apprêtait à prendre congé.
Tout au long de l'exercice, Siana surveilla les alentours et la trajectoire des deux F-302, soucieuse d'éviter avant toute chose les collisions. A tel point que ce fut en fait elle qui manqua, une ou deux fois, d'aller se crasher contre un croiseur en orbite.
Mais ces craintes étaient injustifiées, car tout du long, Kalio et Valéria prouvèrent de façon indéniable qu'elles disposaient de toutes les capacités nécessaires au pilotage de chasseurs. A la demande de Valéria, Siana autorisa même un exercice de tir, qu'elle avait pourtant interdit quelques heures plus tôt...
Enfin, et malgré l'aisance évidente des deux femmes, ce ne fut que quand elles furent posées et roulèrent vers leur hangar que Siana s'autorisa à déstresser.
Elle posa alors rapidement son propre engin, et laissant les techniciens s'en occuper et l'emmener au hangar, se précipita en courant vers le hangar des F-302. Là, elle vit les deux alwinionaises en train de retirer leurs masques et leurs casques. Quand elles descendirent de leurs appareils respectifs, Siana eut du mal à ne pas les saisir et les serrer dans ses bras... Après tout, elle avait de quoi être soulagée:
- Bravo, les filles, bravo, vraiment ! Réussir parfaitement votre deuxième vol, le premier en solo, et sur ces saletés de F-302...vraiment, très bien !
Peut-être qu'un instructeur "normal" n'aurait pas été aussi élogieux, mais il n'aurait quand même pu s'empêcher de féliciter chaudement de tels élèves.
Décidément, les deux alwinionaises promettaient: elles avaient jusque là parfaitement saisies les informations données, et étaient visiblement très douées pour le pilotage...ces deux premières qualités étaient essentielles pour de bons officiers gérants des flottes spatiales: il était nécessaire d'appréhender rapidement les situations, mais aussi de se mettre à la place des pilotes, et de connaître les capacités des engins...et si nécessaire, de renforcer soi-même les unités de chasse...
Pendant qu'elles allaient se changer, Siana sortit du hangar, et, sur la piste, levant son visage vers le ciel, les yeux fermés, se massa la nuque et les épaules, sous sa lourde chevelure presque blanche. Tandis que la chaleur du soleil l'investissait, ses vêtements noirs accélérant encore l'absorption des rayons, la praetorienne respira profondément, cherchant à évacuer à la fois le stress, et l'adrénaline soudaine.
Enfin, ayant remit les vêtements qu'elles aimaient, Kalio et Valéria la rejoignirent, et Siana abaissa les bras le long de ses flancs, le regard posé sur elles avec affection.
- Décidément, je crois bien que je vous adore...allez, rentrons.
Le côté praetorien de Siana, assez sobre et exempt de démonstrations, reprenait là le dessus.
Le Grand Maréchal guida les deux femmes vers la sortie de l'astroport, puis elles prirent le speeder de surface, et, Siana de nouveau au volant, reprirent la direction du Centre.
Dominant le vent en forçant sur sa voix, Siana lança:
- Comme vous n'êtes pas habituées au pilotage, vous allez prendre deux jours de repos. Je ne pense pas que vous subirez un contrecoup, mais je préfère me méfier, on ne sait jamais... Si jamais vous ne vous sentez pas bien, demandez de l'aide à la première personne rencontrée...ne serait-ce que pour une envie de vomir. Et je veux que vous me signalez le moindre étourdissement, et toute cette sorte de choses.
Enfin, elles arrivèrent au pied du Centre, et purent y entrer, et monter dans le turbo-ascenseur. Quand elles arrivèrent devant la chambre des deux alwinionaises -Siana avait tenu à les accompagner-, la praetorienne décida d'ajouter quelques détails:
- Comme vous n'avez rien de prévu pour les deux prochains jours, sachez que vous pouvez me trouver au besoin dans ma chambre, la première à gauche en sortant de l'ascenseur au deuxième étage. Et vous pouvez demandez aux premières personnes rencontrées de me faire contacter: les autres praetoriens savent comment me joindre si je ne suis pas dans ma chambre, au besoin.
Il y a aussi une bibliothèque, juste au bout de votre couloir...
Du bras, elle désigna le fond du couloir, à l'opposée du turbo-ascenseur d'étage.
- Les responsables pourront vous expliquer comment activer les systèmes, si vous n'y arrivez pas.
Dernière recommandation: ce soir, mangez léger...ça vous va ?
Siana, enfin, s'apprêtait à prendre congé.

Re: Comment former des officiers ?
La réaction de Siana, quand elle les avaient retrouvées à la sortie des appareils, et puis encore une fois qu’elles s’étaient changés - avec un grand soulagement, soit dit en passant - avait fait plaisir aux deux alwinionaises, à la fois amusées et attendries de ces démonstrations d’affection, un peu surprenantes de la part d’une instructrice, mais tout de même fort bienvenues. Valéria, elle, ne pu s’empêcher de sourire en repensant aux déclarations « du » Grand Maréchal, le soir précédent. Quels que fussent les dangers encourus à être proche d’un membre du Maréchalat de l’Empire ou d’un héritier du titre « De Arnis », elles devraient bel et bien les risquer, toutes les deux… Ce qui ne la dérangeait pas le moins du monde, en fait.
Après ces petites retrouvailles, le groupe prit le chemin du retour. Leur formatrice profita du trajet pour leur annoncer le programme des prochains jours : repos, pour éviter tout risque à cause de ce qu’elle appela « contrecoup ». Visiblement des nausées ou des étourdissements potentiels, dus à leur premier jour de vol en chasseur. Les deux jeunes femmes acceptèrent cette information comme toutes les autres ou presque depuis leur arrivée, à savoir avec une confiance qui tenait presque de la foi, tant elles n’avaient aucune connaissance préalable de ce genre de choses. C’était un monde totalement inconnu dans lequel elles avaient toutes les deux plongées, et il fallait reconnaître qu’elles s’en sortaient plutôt bien, pour le moment.
Siana les laissa finalement devant la porte de leurs quartiers, non sans avoir ajouté une dernière recommandation, à laquelle elles opinèrent, souriantes. Quelques salutations plus tard, elles étaient de nouveau seule dans la pièce, où la verdure s’était encore développée durant leur absence.
« Ah ! Enfin ! Tu sais, je l’adore vraiment, mais tous ces conseils de prudence et ces recommandations commençaient à me peser ! »
« C’est pour notre bien, et tu le sais. »
« Peut-être, mais n’empêche… On est pas en pâte à modeler ! C’est autre chose que chez nous, cet endroit : deux jours creux parce qu’on a fait deux petites virées dans l’espace. »
« Nous sommes les premières de nos races à tenter cette aventure, la prudence est nécessaire et nous sera peut-être même salutaire. »
« Ouai bon, on verra bien… Je te parie qu’on aura rien ! »
« J’espère que tu auras raison. Je vais aller prendre une douche, et puis nous joindrons les nôtres. »
« D’accord ! »
Ainsi fût-il fait, et le temps d’une petite douche les deux jeunes femmes activaient de nouveau le bouton caché derrière le panneau, établissant la transmission après un très court passage devant le responsable de liaison. Mais seules deux silhouettes apparurent là où elles en avaient attendues cinq.
« Mesdames. »
« Chef… Pourquoi les autres ne sont-ils pas là, si ce n’est pas trop indiscret ? »
« C’est trop indiscret. Les affaires privées de la Dame ne vous regardent en rien. Quant à mon frère et au Capitaine Isylionis, ils ont chacun d’autres responsabilités que de venir vous parlez, mesdames. Nous sommes un état important d’une alliance située dans un système hostile. »
« Heu… Bien sûr. Mes excuses, messire. »
« Excuses acceptées, Kalio. Comment se passe votre entraînement ? »
C’était la deuxième personne qui avait parlé, Sarissa, la Chef de Guerre du Peuple de la jeune femme. Calarenne hocha la tête pour montrer qu’il soutenait la question.
« L’entraînement c’est bien passé, Princesse. »
« Nous avons été formée au pilotage de chasseurs, d’abord sur un modèle d’instruction doté d’un drone de soutient, puis sur des vaisseaux indépendants sans aide, puisque visiblement les nôtres n’en ont pas. »
« Non, en effet. Nous n’avons pas ce genre de fantaisies. Comment vous-vous en êtes-vous tirés ? »
« À merveille, messire. Même selon notre instructrice. »
« Parfais. Le Prince Consort l’a décrite comme un officier plus que compétent. En ce qui concerne les communications de ce type, le Cercle Militaire a décidé qu’elles seraient journalière : au moins l’un d’entre nous prendra la peine chaque jour de suivre votre progression. »
« C’est un honneur. »
« En effet, alors soyez-en digne. N’oubliez pas que nous avons fondé beaucoup d’espoirs sur vous. Si vous réussissez cette formation et l’évaluation qui suivra, vous nous rejoindrez dans le commandement en Galactica, ce qui est loin d’être une mince responsabilité. »
Le ton était sévère, et les deux jeunes femmes acquiescèrent de concert. Il était plus ou moins évident, à des yeux alwinionais, que Sarissa s’adressait en particulier à sa propre subordonnée directe, qui, outre le fait d’être sous ses ordres, était l’héritière d’une des Lignées de sa Maison. De quoi lié sérieusement son honneur au sien…
« Je crois que nous nous sommes tous dits pour le moment. Autre chose ? »
« Oui, messire. Le Grand Maréchal nous a donné repos demain et après-demain, pour éviter tout risque du contrecoup qui, visiblement, pourrait nous affecter suite à nos premières sorties spatiales. Il n’est donc peut-être pas nécessaire d’établir la communication avant la reprise de la formation… »
« Un jour de repos, hein ? »
Un étrange petit sourire vint affleurer sur les lèvres de l’homme d’habitude si sévère et sérieux, se répandant même jusqu’à la délicate bouche de Sarissa.
« Il ne sera probablement pas nécessaire de nous contacter demain, en effet, et si cela s‘impose plus tard nous en ferons la démarche de notre côté. Bien, mesdemoiselles, nous vous souhaitons une bonne nuit. Que l’Oiseau vous protège. »
Il était évident qu’elles avaient raté quelque chose, mais elles ne purent faire autrement que de répondre à la salutation rituelle et de regarder l’image disparaître. C’étaient leurs supérieurs, et les questionner ou les retenir ne faisait pas vraiment partie de ce qu’elles pouvaient faire… Ce fût donc sur deux jeunes femmes un brin interloquées que la nuit s’étendit, tandis que les étoiles s’allumaient une à une dans le ciel d’encre…
*******************************************************************************************************************************************
Cette impression était déjà oubliée le lendemain, peut-être du fait des bienfaits de la grasse matinée qu’elles avaient pu faire, suivie par un agréablement moment passé entre la bibliothèque et leurs activités favorites, à savoir la communion avec les plantes pour Kalio et la toilette féline pour Valéria. C’était vraiment très différent de chez elles, où on n’aurait jamais été donné une période de repos pour le troisième jour de formation, encore moins deux journées complètes. Sans doutes les conceptions de l’enseignement étaient-elles différentes, de même que les conditions d’apprentissages et même les cultures. Ce n’était toutefois pas vraiment pour déplaire aux deux damoiselles, ravies d’avoir un peu de temps libre dans cette formation.
L‘inattendu refit pourtant son apparition dans cette journée tranquille, peu après le repas de midi, quand un militaire vint les chercher, porteur d’une convocation de Siriag, l’Unas commandant la base qu’elles avaient rencontré le jour précédent. Elle expliquait qu’un important vaisseau était en approche de la planète et que leur présence était requise en tant que représentantes de l’Alwinion. Les praetoriens considéraient qu’en tant que seules alwinionaises présentes, futurs officiers qui plus est, elles se devaient de fournir une présence de leur nation. Le message ne précisait pourtant pas qui étaient ces importants visiteurs, ou pourquoi on ne leur en avait pas parler avant, se contentant de leur demander de se rendre dans les plus brefs délais à la piste d’atterrissage.
De nouveau intriguée, quoi que ne soupçonnant pas un lien avec leur précédente interrogation, les deux jeunes femmes obtempérèrent. Elles n‘avaient pas vraiment le choix, de toute façon, et puis l‘affaire les intéressait assez. Sur place, elles retrouvèrent Siana, qui avait reçu une convocation semblable, en tant que haut officier présent sur la base, mais qui n‘en savait pas plus qu‘elles, ce qui épaississait encore le mystère, car elle aurait dû être bien mieux informée, au vue de son rang plus qu‘élevée dans l‘armée de l‘Empire. Siriag, qui savait probablement ce qui se passait, lui, n’arriva qu’au tout dernier moment, en compagnie de l’Amiral Nomaliastas, trop tard pour le questionner. C’était pourtant quelque chose de grande envergure, au vue de la foule rassemblée.
Le personnel de la mase était rangé au repos, des techniciens aux mécaniciens, en passant par les spécialistes et les pilotes, sans compter la foule de soldats rassemblés pour l'occasion. Il ne devait plus y avoir en service que le personnel minimum pour faire fonctionner la base. Kalio et Valéria eut tout juste le temps de remarquer qu’elles s’étaient doucement démarqués de la foule, en compagnie de Siana et des deux autres, que déjà les premiers rayons de téléportation apparaissait sur l’immense espace dégagé au centre du terrain d’atterrissage. Se furent deux doubles rangées, comprenant chacune cinq cents hommes au total. Un Régiment de l’Armée de l’Empire, un millier de soldats. Des soldats de l’Armée Clone, pour être plus précis.
Pour être encore plus précis, leurs armures étaient rouges, ce qui en soit était déjà une réponse, d‘une certaine façon, pour qui savait quoi voir. Une réponse qui fût confirmée par la seconde vague de téléportations bleutées. Ce n’étaient que des rangées simples cette fois, soit seulement cinq cents au total, deux cents cinquante de chaque côté. Mais ce n’était pas des hommes, ou en tous cas pas des Humains. Leurs silhouettes étaient grandes, presque géantes. Celles de créatures résolument non-humaines, tout juste humanoïdes. Elles avaient les épaules larges, puissantes, bien bâties, dues autant à la nature qu'à une vie entière passée en combats et en entraînements. Des épaules qui se trouvaient à un peu plus de deux mètres du sol.
Leur tête, couverte par un casque de pierre « polie », créer par de longues heures de travail et pourtant présentant de nombreuses irrégularités, un casque décoré à présent d'argent ouvragé, leur tête, donc, lourdement protégée, étaient plus reptilienne qu'autre chose, avec un crâne primitif, couvert d'écailles, grossières sur l'arrière, là où on ne pouvait d'ailleurs les voir, mais plus fines sur l'avant, sur le visage même. Un visage presque animal, quoi que capable d'expressions « humaines » aux yeux d'un mauve agressif, profond, qui se pouvait devenir de plus en plus rouge sous l'action de la rage, des yeux vifs, à l'acuité visuelle importante. Un visage à la large bouche, qu'on aurait presque dit une gueule, avec des crocs impressionnants, capable de déchirer de larges morceaux de viande presque congelée.
Ils étaient couvert d'une armure massive, travaillée dans des métaux résistants, parfois brutes, donnant une impression de pierre, encore une fois, une armure lourde, elle aussi, mais qu'ils pouvaient se permettre. Elle cachait leur corps en partie seulement recouvert d'écailles, le reste étant protégé par une toison épaisse et fournie, qui les gardait des froids les plus extrêmes. Un implant, à la base du cou, les protégeaient à l'inverse de la chaleur. Dépassants des semi-gantelets qu'ils portaient à leurs mains puissantes, qui protégeait le dos de celle-ci sous une plaque de métal noir incrusté de diamants, des doigts ornés non seulement d'écailles mais de griffes acérées tenaient, d'un côté une lance-fuseur et de l'autre un bouclier à énergie et impulsions magnétiques.
A leurs côtés, deux lames, courte et semi-longue, ne demandaient qu'à être saisies, et dans leur dos reposaient, pour chacun, trois blasteurs, deux légers croisés sur un lourd. Leur bottes cloutés prolongeaient des jambes qui semblaient capables de longues et puissantes enjambées. Des Gardes Noirs Horchemirs, Enfants de la Lune Cristalline, conditionnés, équipés, modifiés même, pour le monde moderne, ils parlaient un semblant de la langue commune, mais usait entre eux de leur propre dialecte quasi-imprononçable pour un Humain moyen. Leur armure complète comprenait, au milieu de leur poitrine, un rubis de la taille d'un œuf brillant de mille feux et, sur leur cœur, un Phoenix Souverain, en or.
La réponse était déjà beaucoup plus complète, encore plus quand les deux jeunes femmes repensaient à leur communication du soir précédent. Elles ne furent même pas surprise quand la dernière téléportation arriva, tandis que les mille-cinq-cents nouveaux arrivants se mettaient au garde-à-vous, tout comme tous les militaires de la base. Cette téléportation amena cinq personnes, tout près des cinq qui attendaient déjà sur la piste. Un homme qui s’était détaché de la masse des Clones s’avança d’un pas. Il portait, sur son armure rouge, cinq barres d’or semblables à celles qu’arborait Siriag.
« Respects à Ellianne Niagastri, Dame d’Alwinion, Élue de la Forêt, Magicienne de la Brume, Chef Suprême des Armées Alwinionaises, Princesse de la Confrérie du Phénix et représentante en ces lieux de l’Oiseau Flamboyant, Grand de Majesté !
Julius César, Prince Consort d’Alwinion, Membre du Haut Cercle Militaire Alwinionais, Maréchal de l’Empire de Praetorius.
Medar, Haut Conseiller de la Confrérie du Phénix, Membre du Haut Cercle Alwinionais et Premier des Conseillers d’Alwinion, Voix de la Dame et de l’Oiseau.
Isylionis, Commandant des Chasseurs Alwinionais et Capitaine de la Quatrième Flotte Alwinionaise, Membre du Haut Cercle Militaire.
Et Dame Massaria Aequitia, secrétaire au service du Prince Julius César et de Dame Ellianne ! »
Le discours, prononcé d‘une voix forte et puissante, fût conclut par un claquement de talon. Ce genre de présentation faisait partie de l‘antique rituel officiel de la Forêt, pas toujours usité. Mais, cette fois, le Haut Conseiller en personne avait demandé au Colonel de la Garde Rouge de l‘appliqué pour l‘occasion. Les trois militaires saluèrent, le Maréchal à la façon des praetoriens, les deux autres à la mode alwinionaise. Massaria se contenta de s’incliner, tandis qu’Ellianne, pas formelle pour deux sous, faisait de grands signes de la main à ses sujettes, et aussi aux autres tant qu’à faire.
Après ces petites retrouvailles, le groupe prit le chemin du retour. Leur formatrice profita du trajet pour leur annoncer le programme des prochains jours : repos, pour éviter tout risque à cause de ce qu’elle appela « contrecoup ». Visiblement des nausées ou des étourdissements potentiels, dus à leur premier jour de vol en chasseur. Les deux jeunes femmes acceptèrent cette information comme toutes les autres ou presque depuis leur arrivée, à savoir avec une confiance qui tenait presque de la foi, tant elles n’avaient aucune connaissance préalable de ce genre de choses. C’était un monde totalement inconnu dans lequel elles avaient toutes les deux plongées, et il fallait reconnaître qu’elles s’en sortaient plutôt bien, pour le moment.
Siana les laissa finalement devant la porte de leurs quartiers, non sans avoir ajouté une dernière recommandation, à laquelle elles opinèrent, souriantes. Quelques salutations plus tard, elles étaient de nouveau seule dans la pièce, où la verdure s’était encore développée durant leur absence.
« Ah ! Enfin ! Tu sais, je l’adore vraiment, mais tous ces conseils de prudence et ces recommandations commençaient à me peser ! »
« C’est pour notre bien, et tu le sais. »
« Peut-être, mais n’empêche… On est pas en pâte à modeler ! C’est autre chose que chez nous, cet endroit : deux jours creux parce qu’on a fait deux petites virées dans l’espace. »
« Nous sommes les premières de nos races à tenter cette aventure, la prudence est nécessaire et nous sera peut-être même salutaire. »
« Ouai bon, on verra bien… Je te parie qu’on aura rien ! »
« J’espère que tu auras raison. Je vais aller prendre une douche, et puis nous joindrons les nôtres. »
« D’accord ! »
Ainsi fût-il fait, et le temps d’une petite douche les deux jeunes femmes activaient de nouveau le bouton caché derrière le panneau, établissant la transmission après un très court passage devant le responsable de liaison. Mais seules deux silhouettes apparurent là où elles en avaient attendues cinq.
« Mesdames. »
« Chef… Pourquoi les autres ne sont-ils pas là, si ce n’est pas trop indiscret ? »
« C’est trop indiscret. Les affaires privées de la Dame ne vous regardent en rien. Quant à mon frère et au Capitaine Isylionis, ils ont chacun d’autres responsabilités que de venir vous parlez, mesdames. Nous sommes un état important d’une alliance située dans un système hostile. »
« Heu… Bien sûr. Mes excuses, messire. »
« Excuses acceptées, Kalio. Comment se passe votre entraînement ? »
C’était la deuxième personne qui avait parlé, Sarissa, la Chef de Guerre du Peuple de la jeune femme. Calarenne hocha la tête pour montrer qu’il soutenait la question.
« L’entraînement c’est bien passé, Princesse. »
« Nous avons été formée au pilotage de chasseurs, d’abord sur un modèle d’instruction doté d’un drone de soutient, puis sur des vaisseaux indépendants sans aide, puisque visiblement les nôtres n’en ont pas. »
« Non, en effet. Nous n’avons pas ce genre de fantaisies. Comment vous-vous en êtes-vous tirés ? »
« À merveille, messire. Même selon notre instructrice. »
« Parfais. Le Prince Consort l’a décrite comme un officier plus que compétent. En ce qui concerne les communications de ce type, le Cercle Militaire a décidé qu’elles seraient journalière : au moins l’un d’entre nous prendra la peine chaque jour de suivre votre progression. »
« C’est un honneur. »
« En effet, alors soyez-en digne. N’oubliez pas que nous avons fondé beaucoup d’espoirs sur vous. Si vous réussissez cette formation et l’évaluation qui suivra, vous nous rejoindrez dans le commandement en Galactica, ce qui est loin d’être une mince responsabilité. »
Le ton était sévère, et les deux jeunes femmes acquiescèrent de concert. Il était plus ou moins évident, à des yeux alwinionais, que Sarissa s’adressait en particulier à sa propre subordonnée directe, qui, outre le fait d’être sous ses ordres, était l’héritière d’une des Lignées de sa Maison. De quoi lié sérieusement son honneur au sien…
« Je crois que nous nous sommes tous dits pour le moment. Autre chose ? »
« Oui, messire. Le Grand Maréchal nous a donné repos demain et après-demain, pour éviter tout risque du contrecoup qui, visiblement, pourrait nous affecter suite à nos premières sorties spatiales. Il n’est donc peut-être pas nécessaire d’établir la communication avant la reprise de la formation… »
« Un jour de repos, hein ? »
Un étrange petit sourire vint affleurer sur les lèvres de l’homme d’habitude si sévère et sérieux, se répandant même jusqu’à la délicate bouche de Sarissa.
« Il ne sera probablement pas nécessaire de nous contacter demain, en effet, et si cela s‘impose plus tard nous en ferons la démarche de notre côté. Bien, mesdemoiselles, nous vous souhaitons une bonne nuit. Que l’Oiseau vous protège. »
Il était évident qu’elles avaient raté quelque chose, mais elles ne purent faire autrement que de répondre à la salutation rituelle et de regarder l’image disparaître. C’étaient leurs supérieurs, et les questionner ou les retenir ne faisait pas vraiment partie de ce qu’elles pouvaient faire… Ce fût donc sur deux jeunes femmes un brin interloquées que la nuit s’étendit, tandis que les étoiles s’allumaient une à une dans le ciel d’encre…
*******************************************************************************************************************************************
Cette impression était déjà oubliée le lendemain, peut-être du fait des bienfaits de la grasse matinée qu’elles avaient pu faire, suivie par un agréablement moment passé entre la bibliothèque et leurs activités favorites, à savoir la communion avec les plantes pour Kalio et la toilette féline pour Valéria. C’était vraiment très différent de chez elles, où on n’aurait jamais été donné une période de repos pour le troisième jour de formation, encore moins deux journées complètes. Sans doutes les conceptions de l’enseignement étaient-elles différentes, de même que les conditions d’apprentissages et même les cultures. Ce n’était toutefois pas vraiment pour déplaire aux deux damoiselles, ravies d’avoir un peu de temps libre dans cette formation.
L‘inattendu refit pourtant son apparition dans cette journée tranquille, peu après le repas de midi, quand un militaire vint les chercher, porteur d’une convocation de Siriag, l’Unas commandant la base qu’elles avaient rencontré le jour précédent. Elle expliquait qu’un important vaisseau était en approche de la planète et que leur présence était requise en tant que représentantes de l’Alwinion. Les praetoriens considéraient qu’en tant que seules alwinionaises présentes, futurs officiers qui plus est, elles se devaient de fournir une présence de leur nation. Le message ne précisait pourtant pas qui étaient ces importants visiteurs, ou pourquoi on ne leur en avait pas parler avant, se contentant de leur demander de se rendre dans les plus brefs délais à la piste d’atterrissage.
De nouveau intriguée, quoi que ne soupçonnant pas un lien avec leur précédente interrogation, les deux jeunes femmes obtempérèrent. Elles n‘avaient pas vraiment le choix, de toute façon, et puis l‘affaire les intéressait assez. Sur place, elles retrouvèrent Siana, qui avait reçu une convocation semblable, en tant que haut officier présent sur la base, mais qui n‘en savait pas plus qu‘elles, ce qui épaississait encore le mystère, car elle aurait dû être bien mieux informée, au vue de son rang plus qu‘élevée dans l‘armée de l‘Empire. Siriag, qui savait probablement ce qui se passait, lui, n’arriva qu’au tout dernier moment, en compagnie de l’Amiral Nomaliastas, trop tard pour le questionner. C’était pourtant quelque chose de grande envergure, au vue de la foule rassemblée.
Le personnel de la mase était rangé au repos, des techniciens aux mécaniciens, en passant par les spécialistes et les pilotes, sans compter la foule de soldats rassemblés pour l'occasion. Il ne devait plus y avoir en service que le personnel minimum pour faire fonctionner la base. Kalio et Valéria eut tout juste le temps de remarquer qu’elles s’étaient doucement démarqués de la foule, en compagnie de Siana et des deux autres, que déjà les premiers rayons de téléportation apparaissait sur l’immense espace dégagé au centre du terrain d’atterrissage. Se furent deux doubles rangées, comprenant chacune cinq cents hommes au total. Un Régiment de l’Armée de l’Empire, un millier de soldats. Des soldats de l’Armée Clone, pour être plus précis.
Pour être encore plus précis, leurs armures étaient rouges, ce qui en soit était déjà une réponse, d‘une certaine façon, pour qui savait quoi voir. Une réponse qui fût confirmée par la seconde vague de téléportations bleutées. Ce n’étaient que des rangées simples cette fois, soit seulement cinq cents au total, deux cents cinquante de chaque côté. Mais ce n’était pas des hommes, ou en tous cas pas des Humains. Leurs silhouettes étaient grandes, presque géantes. Celles de créatures résolument non-humaines, tout juste humanoïdes. Elles avaient les épaules larges, puissantes, bien bâties, dues autant à la nature qu'à une vie entière passée en combats et en entraînements. Des épaules qui se trouvaient à un peu plus de deux mètres du sol.
Leur tête, couverte par un casque de pierre « polie », créer par de longues heures de travail et pourtant présentant de nombreuses irrégularités, un casque décoré à présent d'argent ouvragé, leur tête, donc, lourdement protégée, étaient plus reptilienne qu'autre chose, avec un crâne primitif, couvert d'écailles, grossières sur l'arrière, là où on ne pouvait d'ailleurs les voir, mais plus fines sur l'avant, sur le visage même. Un visage presque animal, quoi que capable d'expressions « humaines » aux yeux d'un mauve agressif, profond, qui se pouvait devenir de plus en plus rouge sous l'action de la rage, des yeux vifs, à l'acuité visuelle importante. Un visage à la large bouche, qu'on aurait presque dit une gueule, avec des crocs impressionnants, capable de déchirer de larges morceaux de viande presque congelée.
Ils étaient couvert d'une armure massive, travaillée dans des métaux résistants, parfois brutes, donnant une impression de pierre, encore une fois, une armure lourde, elle aussi, mais qu'ils pouvaient se permettre. Elle cachait leur corps en partie seulement recouvert d'écailles, le reste étant protégé par une toison épaisse et fournie, qui les gardait des froids les plus extrêmes. Un implant, à la base du cou, les protégeaient à l'inverse de la chaleur. Dépassants des semi-gantelets qu'ils portaient à leurs mains puissantes, qui protégeait le dos de celle-ci sous une plaque de métal noir incrusté de diamants, des doigts ornés non seulement d'écailles mais de griffes acérées tenaient, d'un côté une lance-fuseur et de l'autre un bouclier à énergie et impulsions magnétiques.
A leurs côtés, deux lames, courte et semi-longue, ne demandaient qu'à être saisies, et dans leur dos reposaient, pour chacun, trois blasteurs, deux légers croisés sur un lourd. Leur bottes cloutés prolongeaient des jambes qui semblaient capables de longues et puissantes enjambées. Des Gardes Noirs Horchemirs, Enfants de la Lune Cristalline, conditionnés, équipés, modifiés même, pour le monde moderne, ils parlaient un semblant de la langue commune, mais usait entre eux de leur propre dialecte quasi-imprononçable pour un Humain moyen. Leur armure complète comprenait, au milieu de leur poitrine, un rubis de la taille d'un œuf brillant de mille feux et, sur leur cœur, un Phoenix Souverain, en or.
La réponse était déjà beaucoup plus complète, encore plus quand les deux jeunes femmes repensaient à leur communication du soir précédent. Elles ne furent même pas surprise quand la dernière téléportation arriva, tandis que les mille-cinq-cents nouveaux arrivants se mettaient au garde-à-vous, tout comme tous les militaires de la base. Cette téléportation amena cinq personnes, tout près des cinq qui attendaient déjà sur la piste. Un homme qui s’était détaché de la masse des Clones s’avança d’un pas. Il portait, sur son armure rouge, cinq barres d’or semblables à celles qu’arborait Siriag.
« Respects à Ellianne Niagastri, Dame d’Alwinion, Élue de la Forêt, Magicienne de la Brume, Chef Suprême des Armées Alwinionaises, Princesse de la Confrérie du Phénix et représentante en ces lieux de l’Oiseau Flamboyant, Grand de Majesté !
Julius César, Prince Consort d’Alwinion, Membre du Haut Cercle Militaire Alwinionais, Maréchal de l’Empire de Praetorius.
Medar, Haut Conseiller de la Confrérie du Phénix, Membre du Haut Cercle Alwinionais et Premier des Conseillers d’Alwinion, Voix de la Dame et de l’Oiseau.
Isylionis, Commandant des Chasseurs Alwinionais et Capitaine de la Quatrième Flotte Alwinionaise, Membre du Haut Cercle Militaire.
Et Dame Massaria Aequitia, secrétaire au service du Prince Julius César et de Dame Ellianne ! »
Le discours, prononcé d‘une voix forte et puissante, fût conclut par un claquement de talon. Ce genre de présentation faisait partie de l‘antique rituel officiel de la Forêt, pas toujours usité. Mais, cette fois, le Haut Conseiller en personne avait demandé au Colonel de la Garde Rouge de l‘appliqué pour l‘occasion. Les trois militaires saluèrent, le Maréchal à la façon des praetoriens, les deux autres à la mode alwinionaise. Massaria se contenta de s’incliner, tandis qu’Ellianne, pas formelle pour deux sous, faisait de grands signes de la main à ses sujettes, et aussi aux autres tant qu’à faire.
Dernière modification par Ellianne le 18 juil. 2010, 12:57, modifié 1 fois.


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Re: Comment former des officiers ?
Siriag, après les saluts de groupes formels, s'avança, se détachant de l'ensemble, suivit aussitôt de Valéria, Kalio, Siana et Aequinaria. En tant que commandant de l'astroport planétaire, par extension chef de la défense de la planète et du système, et plus ancien officier présent sur la planète, il s'arrêta d'abord devant le colonel de la Garde Rouge, et le salua:
- Colonel, merci. Je prends la responsabilité de la sécurité de nos invités. Toutefois, je compte sur vous pour nous porter assistance en cas de nécessité.
- Merci, colonel. Je reconnais que la responsabilité vous est dévolue.
Cet échange, devenu un rituel au fil des siècles, de l'armée praetorienne, avait pour but d'assurer qu'il n'y aurait nulle interruption dans la protection assurée aux ambassadeurs et visiteurs dans l'Empire. Le colonel de la Garde Rouge réintégra les rangs, et Siriag se déplaça pour faire face à la principale personnalité présente. Dans un claquement de talons et saluant en portant la main à la tempe, il énonça d'une voix forte, regardant la jeune fille qui lui faisait face:
- Dame Ellianne Niagastri... Colonel Siriag Kalatru, commandant de cette base, à vos ordres.
Puis il se déplaça pour faire face à Medar et Isylionis à la fois, et après le même salut qu'à Ellianne, déclara:
- Haut Conseiller, Commandant, je vous salue. J'ose espérer que nous serons à la hauteur de ce que vous attendrez des praetoriens dans les services à rendre à votre Dame, vous mêmes, et par là à votre nation.
Un instant, toutefois, il hésita, fixant soudain Isylionis avec insistance. Un vieux souvenir tentait de se rappeler à son esprit...mais l'hésitation ne dura qu'une demi-seconde, et Siriag reprit vite son mouvement, ne cherchant pas davantage -pour l'heure- d'où venait son sentiment.
Enfin, il vint saluer Julius:
- Mon Maréchal, à vos ordres.
- Colonel, mes respects.
D'un même mouvement, Siana et Aequinaria s'avancèrent alors, Siana indiquant à ses deux protégées de les suivre, et saluèrent Medar puis Isylionis du geste, sans dire mot. Face à Ellianne, elles s'arrêtèrent, et claquant des talons, la saluèrent de nouveau à la façon des militaires praetoriens.
- Dame Ellianne, je suis le Grand Maréchal Siana Elemanquia. J'ose espérer que nous serons satisfaire tous vos désirs.
- Ma Dame...Amiral Aequinaria Nomaliastas, à vos ordres.
Aequinaria n'étais présente à cette réunion que parce qu'elle était, jusque avant l'arrivée de la délégation, le deuxième plus haut officier présent dans le système. Mais elle n'en pourvoirait pas moins à ses devoirs.
Enfin, les deux officiers s'avancèrent devant Julius. Aequinaria salua la première, puis Julius, et enfin Siana, conformément au règlement qui stipulait que les subordonnés saluaient les premiers.
- Amiral Nomaliastas à vos ordres, mon maréchal.
- Mes respects, amiral. Maréchal Julius César à vos ordres, mon grand maréchal.
- Mes respects, maréchal.
Pendant que les alwinionaises saluaient aussi les arrivants, Siriag, Siana et Aequinaria s'écartèrent alors, se mettant un peu en retrait. Aequitia, elle, bien qu'affichant la simple barre verte de Lieutenant sur les épaules, n'était pas saluée, puisque d'un grade bien inférieur, étant là dans le but d'assister Julius et sa Dame.
Enfin, quand toutes les salutations cérémonieuses -plus ou moins- furent terminées, Siriag cria:
- Soldats ! Présentez...armes !
Déjà au garde-à-vous depuis que les Gardes Rouges avaient été téléportés, les hommes saluèrent: ceux portant une arme la présentèrent, les mains posées dessus d'une certaine façon; ceux qui n'avaient pas d'arme saluèrent en portant la main à la tempe.
- Soldats...repos !
D'un même mouvement, tous les praetoriens, y compris la Garde Rouge, baissèrent leurs mains et écartèrent les pieds, amenant leurs mains dans le dos. Siriag s'adressa alors à la délégation:
- Si vous voulez bien me suivre, nous allons passer à l'intérieur.
Il se détourna, et la délégation, Valéria, Kalio, Siana et Aequinaria le suivirent, rentrant à l'intérieur des bâtiments par une grande porte vitrée. A l'intérieur, la fraîcheur était très nette, contrastant avec la chaleur déjà pesante de la piste. Le hall dans lequel ils se trouvaient avait été nettoyé quelques heures auparavant, tout juste. Rarement utilisé, il était pourtant prescrit que toute base praetorienne dispose de ce type de salle: un hall de réception.
Dedans, de grands fauteuils en cuir ou en toile se faisaient face, et des tables basses étaient déjà couvertes de rafraîchissements en bouteilles, les verres à côté: quelques alcools, légers, et éparses, mais surtout des jus de fruits, et de l'eau. Quelques assiettes contenaient également divers apéritifs: fromages, viandes sèches, légumes... Il y avait même une boîte pleine d'étranges petits cubes solubles, à côté d'un grand verre d'eau...
Une fois à l'intérieur, les salutations entre les diverses connaissances furent bien moins formelles: Julius salua avec chaleur Siriag, lui serrant la main et utilisant l'autre pour lui enserrer l'épaule avec affection, puis juste à la suite embrassa Aequinaria et Siana. Les trois officiers déjà présents sur la planète saluèrent Aequitia d'une simple poignée de main, plus formelle avec elle, qui leur était assez inconnue.
- Sir', comment va ?
- Très bien, mon maréchal, merci...et vous ?
- Oh, ma foi, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...Sia', Ae', et vous ?
- Bien...comment va Caius ?
- Oh, il est aux anges, avec son épouse...
- J'en connais un autre dont on pourrait dire la même chose, non ?
- Votre attention, je vous prie... Ma Dame, messieurs ?
Le Unas s'adressait maintenant aux ambassadeurs alwinionais.
- Je vous en prie, asseyez-vous...
Une fois tout le monde installé dans un fauteuil, y compris Aequitia, qui reportait sans cesse son regard vers Julius ou Ellianne, cherchant s'ils allaient lui donner des ordres, Julius annonça:
- Bien. Nous sommes ici pour jeter un coup d'œil à la situation ici... Mais vous êtes les premiers concernés: je vous en prie, expliquez-leur...
Cette dernière phrase de Julius s'adressait aux trois alwinionais qui l'avait accompagné.
- Colonel, merci. Je prends la responsabilité de la sécurité de nos invités. Toutefois, je compte sur vous pour nous porter assistance en cas de nécessité.
- Merci, colonel. Je reconnais que la responsabilité vous est dévolue.
Cet échange, devenu un rituel au fil des siècles, de l'armée praetorienne, avait pour but d'assurer qu'il n'y aurait nulle interruption dans la protection assurée aux ambassadeurs et visiteurs dans l'Empire. Le colonel de la Garde Rouge réintégra les rangs, et Siriag se déplaça pour faire face à la principale personnalité présente. Dans un claquement de talons et saluant en portant la main à la tempe, il énonça d'une voix forte, regardant la jeune fille qui lui faisait face:
- Dame Ellianne Niagastri... Colonel Siriag Kalatru, commandant de cette base, à vos ordres.
Puis il se déplaça pour faire face à Medar et Isylionis à la fois, et après le même salut qu'à Ellianne, déclara:
- Haut Conseiller, Commandant, je vous salue. J'ose espérer que nous serons à la hauteur de ce que vous attendrez des praetoriens dans les services à rendre à votre Dame, vous mêmes, et par là à votre nation.
Un instant, toutefois, il hésita, fixant soudain Isylionis avec insistance. Un vieux souvenir tentait de se rappeler à son esprit...mais l'hésitation ne dura qu'une demi-seconde, et Siriag reprit vite son mouvement, ne cherchant pas davantage -pour l'heure- d'où venait son sentiment.
Enfin, il vint saluer Julius:
- Mon Maréchal, à vos ordres.
- Colonel, mes respects.
D'un même mouvement, Siana et Aequinaria s'avancèrent alors, Siana indiquant à ses deux protégées de les suivre, et saluèrent Medar puis Isylionis du geste, sans dire mot. Face à Ellianne, elles s'arrêtèrent, et claquant des talons, la saluèrent de nouveau à la façon des militaires praetoriens.
- Dame Ellianne, je suis le Grand Maréchal Siana Elemanquia. J'ose espérer que nous serons satisfaire tous vos désirs.
- Ma Dame...Amiral Aequinaria Nomaliastas, à vos ordres.
Aequinaria n'étais présente à cette réunion que parce qu'elle était, jusque avant l'arrivée de la délégation, le deuxième plus haut officier présent dans le système. Mais elle n'en pourvoirait pas moins à ses devoirs.
Enfin, les deux officiers s'avancèrent devant Julius. Aequinaria salua la première, puis Julius, et enfin Siana, conformément au règlement qui stipulait que les subordonnés saluaient les premiers.
- Amiral Nomaliastas à vos ordres, mon maréchal.
- Mes respects, amiral. Maréchal Julius César à vos ordres, mon grand maréchal.
- Mes respects, maréchal.
Pendant que les alwinionaises saluaient aussi les arrivants, Siriag, Siana et Aequinaria s'écartèrent alors, se mettant un peu en retrait. Aequitia, elle, bien qu'affichant la simple barre verte de Lieutenant sur les épaules, n'était pas saluée, puisque d'un grade bien inférieur, étant là dans le but d'assister Julius et sa Dame.
Enfin, quand toutes les salutations cérémonieuses -plus ou moins- furent terminées, Siriag cria:
- Soldats ! Présentez...armes !
Déjà au garde-à-vous depuis que les Gardes Rouges avaient été téléportés, les hommes saluèrent: ceux portant une arme la présentèrent, les mains posées dessus d'une certaine façon; ceux qui n'avaient pas d'arme saluèrent en portant la main à la tempe.
- Soldats...repos !
D'un même mouvement, tous les praetoriens, y compris la Garde Rouge, baissèrent leurs mains et écartèrent les pieds, amenant leurs mains dans le dos. Siriag s'adressa alors à la délégation:
- Si vous voulez bien me suivre, nous allons passer à l'intérieur.
Il se détourna, et la délégation, Valéria, Kalio, Siana et Aequinaria le suivirent, rentrant à l'intérieur des bâtiments par une grande porte vitrée. A l'intérieur, la fraîcheur était très nette, contrastant avec la chaleur déjà pesante de la piste. Le hall dans lequel ils se trouvaient avait été nettoyé quelques heures auparavant, tout juste. Rarement utilisé, il était pourtant prescrit que toute base praetorienne dispose de ce type de salle: un hall de réception.
Dedans, de grands fauteuils en cuir ou en toile se faisaient face, et des tables basses étaient déjà couvertes de rafraîchissements en bouteilles, les verres à côté: quelques alcools, légers, et éparses, mais surtout des jus de fruits, et de l'eau. Quelques assiettes contenaient également divers apéritifs: fromages, viandes sèches, légumes... Il y avait même une boîte pleine d'étranges petits cubes solubles, à côté d'un grand verre d'eau...
Une fois à l'intérieur, les salutations entre les diverses connaissances furent bien moins formelles: Julius salua avec chaleur Siriag, lui serrant la main et utilisant l'autre pour lui enserrer l'épaule avec affection, puis juste à la suite embrassa Aequinaria et Siana. Les trois officiers déjà présents sur la planète saluèrent Aequitia d'une simple poignée de main, plus formelle avec elle, qui leur était assez inconnue.
- Sir', comment va ?
- Très bien, mon maréchal, merci...et vous ?
- Oh, ma foi, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...Sia', Ae', et vous ?
- Bien...comment va Caius ?
- Oh, il est aux anges, avec son épouse...
- J'en connais un autre dont on pourrait dire la même chose, non ?
- Votre attention, je vous prie... Ma Dame, messieurs ?
Le Unas s'adressait maintenant aux ambassadeurs alwinionais.
- Je vous en prie, asseyez-vous...
Une fois tout le monde installé dans un fauteuil, y compris Aequitia, qui reportait sans cesse son regard vers Julius ou Ellianne, cherchant s'ils allaient lui donner des ordres, Julius annonça:
- Bien. Nous sommes ici pour jeter un coup d'œil à la situation ici... Mais vous êtes les premiers concernés: je vous en prie, expliquez-leur...
Cette dernière phrase de Julius s'adressait aux trois alwinionais qui l'avait accompagné.

Re: Comment former des officiers ?
L’arrivée du millier et demi de combattants, et surtout des cinq personnes qui les avaient suivis, avaient prit de court les deux alwinionaises, qui n’avaient pu que comprendre au fur et à mesure du déploiement. Ce fût donc durant les salutations formelles de Siriag qu’elles retombèrent véritablement sur leurs pattes, échangeant un rapide coup d’œil entre elle. La venue de leur Dame, accompagnée de certaines des plus hautes instances de la Forêt des Brumes, était totalement inattendue, surtout si tôt, et sans aucun signe avant-coureur. Au vue de la pompe mise en œuvre, il était évident que ce n’était pas une urgence, et l’Unas n’avait pas l’air surprit le moins du monde. Ce qui sentait l’inspection surprise à plein nez, et ça avait de quoi rendre un peu anxieuse… Au moins Calarenne et Sarissa n’étaient pas là.
Lorsqu’il était venu leur tour de saluer, elles avaient commencé par Aequitia, selon la coutume alwinionaise, qui plaçait l‘ordre de salut du moins important au plus important. La secrétaire, qu’elles ne connaissaient pas mais qui avait été annoncée comme au service du Prince Consort et de la Dame, tout comme elles, eut droit à une inclinaison formelle. Isylionis échangea avec elles un salut militaire de parade, les points croisés sur la poitrine accompagné d’une inclinaison du buste, tout comme Medar, tandis que Julius, en tant qu’époux de leur souveraine, eût droit à une révérence, saluée d’une inclinaison de la tête. La dite souveraine, c’était un autre problème, toutefois, un problème dont-elles étaient pleinement conscientes, comme tous les Enfants de l’Alwinion.
Traditionnellement, une tradition qui se poursuivait depuis des années innombrables, la Dame de l’Alwinion était l’Élue du Soleil et de la Lune, de la Brume et de la Forêt. C’était un être quasi-divin, qui était révéré par son peuple comme le guide ultime et suprême, la créature à l’aura sans pareille qui, à la frontière du surnaturelle - une notion déjà très fluctuantes chez eux -, pouvait manier à sa guise la réalité de la Brume. Un monarque mystique, éthéré et inaccessible.
Mais Ellianne n’avait rien de traditionnel.
Si elle était bien l’Élue, personne ne pouvait le nier, et si son autorité était incontestable, elle était bien loin de l’idée séculaire du guide mystique, éthéré et inaccessible. Le monarque mystique moyen n’était pas une ravissante jeune femme peut-être seize ou dix-sept ans, à la silhouette gracieuse et élancée, pleine d'une douce noblesse se reflétant aussi dans ses traits fins et délicats, emprunt d'une beauté douce, comme une fleur qui va fleurir, promesse d'une beauté plus haute quand elle se sera totalement épanouie. Il n’avait pas non plus un doux visage encadré par de longs cheveux d'un indigo profond, très sombre, triant fortement sur le bleu, ni une telle gamme d’expressions potentielles empruntes d’un tel côté mignon, absolument incontestable.
S’il pouvait, éventuellement, avoir de telles mers carmines en guise de regard, océans rouges qui semblait avoir absorbé tout le rouge jadis présent dans sa chevelure, le monarque éthéré de base ne vous sautait pas au coup pour vous faire un câlin, au mépris total du protocole habituel, faisant briller dans ce mouvement son collier et ses deux bracelets, un à chaque bras, avec leurs pierres d'un blanc un peu laiteux, aux reflets changeants. Elles ne dirent rien, toutefois, se contentant de rendre son étreinte à leur suzeraine incontestée, car elles savaient bien que cela n’aurait servit à rien. Ellianne était ce qu’elle était, et espérer la faire changer aurait été pure folie. C’était une souveraine qu’on pouvait aimer et respecter, toutefois, et du reste cette petite séance de réconfort n’était pas vraiment pour leur déplaire, pour être honnête.
Cette séance de salutation « formelle » passée, leur groupe se dirigea vers les bâtiments… Suivit d’une dizaine de Gardes Noirs Horchemirs. Il était visible qu’ils avaient leurs ordres, et que les arrêter aurait été une mauvaise idée… Diplomatiquement parlant, bien sûr ! Ils ne furent du reste pas arrêtés, et virent se ranger derrière le fauteuil dans lequel se laissa glisser leur Dame, qui leur fit signe de prendre place sur les deux sièges à sa gauche, tandis que Medar et Isylionis faisaient de même à sa droite, et qu’Aequitia venait s’assoir de l’autre côté de Kalio. Quant à Julius, une fois qu’il eut terminé de saluer ses compatriotes - des salutations que la jeune monarque de l’Alwinion regarda d’un drôle d’œil, de l’avis de ses deux sujettes - il vint s’installer sur le fauteuil de son épouse, qui malgré ses délicats sourcils légèrement froncé, lui fit volontiers place pour se rasseoir aussitôt sur ses genoux.
« Bien. Nous sommes ici pour jeter un coup d'œil à la situation ici... Mais vous êtes les premiers concernés: je vous en prie, expliquez-leur... »
Il embrassa sa femme dans le cou en disant cela, et elle sourit tendrement, ses soucis apparemment envolés en un instant. Elle tourna son charmant visage vers les trois autres officiers praetoriens présents, ses yeux rouges pétillants encore de l’affection immense qu’elle portait à son époux.
« Soit ! Je tenais pour ma part, et avant tout, à vous remercier pour votre accueil, si sympathique malgré sa formalité. Et aussi pour avoir bien voulu vous charger de la formation de nos deux éléments si prometteurs, ici présent. »
Si son regard carmin était resté très chaleureux tandis qu’il était posé sur Siriag, il s’était, paradoxalement, fait légèrement plus froid et dur en passant sur les deux femmes, et particulièrement sur Siana, ce qui était un comble. La différence était légère, mais tout à fait perceptible.
« Oh, je ne me fais pas d’illusions : vous avez vos ordres, vous les exécutez. Je sais comment ça marche. Toutefois, vous les exécutez bien, et avec cœur. De cela, je vous remercie, et l’Alwinion vous en remercie à travers moi. »
Car il était bien clair, dans la traditionnelle conception alwinionaise des choses, que la Dame était la Forêt des Brumes et que la Forêt des Brumes était la Dame, duo mystique et indissociable.
« Je vais à présent laisser la parole à mes compagnons en ce qui concerne les explications. Med’, si tu veux bien ? »
« Bien entendu. »
La voix était plaisante, porteuse d’une certaine saveur et d’une certaine profondeur. Ses lèvres pâles s’étirèrent, dévoilant un sourire aux dents blanches, ne se démarquant que légèrement de son visage opalin, aux traits emprunts de beauté et, même s’il niait farouchement tout rattachement du mot « noble » à sa personne, d’une certaine noblesse, une sorte de grandeur voilée qui se retrouvait dans ses yeux rouges, qui portaient également un grand charisme. Ses longs cheveux blancs tombaient sur ses vêtements noirs et ors, parcourus de pourpre, ceux du Haut Conseiller de la Confrérie du Phénix.
« Voyez-vous, malgré le grand respect et l’absolue confiance que nous portons aux praetoriens, bien réels, n’en doutez points, même si la formule peut paraître creuse, nos deux nations sont très différents, sur bien des plans. »
Sa voix était celle d’un orateur-né, capable de transformer les mots pour en faire autant de diamants. Une compétence qu’il n’utilisait pas pour le moment, mais qui avait une bonne part de passivité aussi. Il avait vite découvert, en revenant, que ses dons oratoires étaient grands, et même s’il ne cherchait nullement à charmer, il ne le faisait presque jamais, il ne cachait pas le moins du monde sa nature… Enfin cette part là.
« Comme Lupus avait de toute façon prévu de vous inspecter à un moment ou un autre, sans doutes histoire de mettre un peu de pression, nous lui avons proposer d’avancer ça. Les conceptions alwinionaises et praetoriennes ne sont pas identique, et une petite évaluation de la chose dès le début de la formation ne peut pas faire de mal, n’est-ce pas ? »
Étendant la main, il saisit une des coupes d’alcools légers qui se trouvaient sur la table, puisque rien de plus fort n’était disponible, et en sirota une gorgée avant de poursuivre, avec une politesse consommée qu’il savait adopté… Parfois…
« J’ai justement apprit de mon frère bien-aimé que vous aviez vu hier les bases du vol en chasseur, Grand Maréchal Elemanquia, ce qui tombe très bien puisque notre référence en matière spatial, ici présent, maîtrise ce domaine encore mieux que les autres. Je vais d’ailleurs lui passer la main. Isylionis, c’est à toi. »
« Merci. »
Le troisième militaire alwinionais salua l’assemblé d’un signe de tête. Sa voix était animale, fluide, à l’instar de tout son être. Ici, il n’avait nul besoin de camoufler son apparence de Wraith, monstrueuse aux yeux de l’Humain moyen… Pas sans raison d’ailleurs. Ses yeux de fauve, semblable à deux étoiles d’ambre jaune, qui avaient beaucoup regardé Siriag, portèrent leur poids sur la métamorphe.
« Dame, on m’a dit le plus grand bien de vous, y comprit Julius, que je respecte grandement, au-delà de son rang dans notre nouvelle patrie. »
Un respect qui devait plus à quelques accrochages anciens entre leurs armées qu’à autre chose, mais bon, c’était l’un des rares respects qu’il pouvait accorder, de toute façon. Il était ancien, très ancien, et assez généralement amoral…
« Pour l’instant, votre programme, à savoir théorie globale puis initiation aux chasseurs, me semble tout à fait exemplaire… Si on excepte cette histoire de… jour de repos… »
Ces derniers mots avaient été lâchés avec une certaine réticence, tant ils lui semblaient incongrus. Cela, couplé au regard malicieux que leur lança leur Dame, fit comprendre aux deux jeunes alwinionaises que le dit repos allait prendre fin.
« De toute façon, il nous faudra juger sur pièce. Ces deux damoiselles ne me semblent pas présenter le moindre signe de contrecoup, elles sont pleine d’une délicieuse énergie, qui se doit d’être employée. C’est le propre de l’énergie, quand on ne l’aspire pas, bien entendu. »
Son sourire ne se voulait pas inquiétant, mais il l’était bel et bien malgré tout. Il n’avait même pas accordé plus d’un coup d’œil aux cachets et au verre d’eau qui les accompagnait, ce qui en disait assez sur le genre de Wraith qu’il était, sans doutes…
« J’ai une certaine expérience, avec ce genre de choses, et puis je peux vous assurer que du temps de l’Académie on ne nous accordait pas de jour de repos… »
Lorsqu’il était venu leur tour de saluer, elles avaient commencé par Aequitia, selon la coutume alwinionaise, qui plaçait l‘ordre de salut du moins important au plus important. La secrétaire, qu’elles ne connaissaient pas mais qui avait été annoncée comme au service du Prince Consort et de la Dame, tout comme elles, eut droit à une inclinaison formelle. Isylionis échangea avec elles un salut militaire de parade, les points croisés sur la poitrine accompagné d’une inclinaison du buste, tout comme Medar, tandis que Julius, en tant qu’époux de leur souveraine, eût droit à une révérence, saluée d’une inclinaison de la tête. La dite souveraine, c’était un autre problème, toutefois, un problème dont-elles étaient pleinement conscientes, comme tous les Enfants de l’Alwinion.
Traditionnellement, une tradition qui se poursuivait depuis des années innombrables, la Dame de l’Alwinion était l’Élue du Soleil et de la Lune, de la Brume et de la Forêt. C’était un être quasi-divin, qui était révéré par son peuple comme le guide ultime et suprême, la créature à l’aura sans pareille qui, à la frontière du surnaturelle - une notion déjà très fluctuantes chez eux -, pouvait manier à sa guise la réalité de la Brume. Un monarque mystique, éthéré et inaccessible.
Mais Ellianne n’avait rien de traditionnel.
Si elle était bien l’Élue, personne ne pouvait le nier, et si son autorité était incontestable, elle était bien loin de l’idée séculaire du guide mystique, éthéré et inaccessible. Le monarque mystique moyen n’était pas une ravissante jeune femme peut-être seize ou dix-sept ans, à la silhouette gracieuse et élancée, pleine d'une douce noblesse se reflétant aussi dans ses traits fins et délicats, emprunt d'une beauté douce, comme une fleur qui va fleurir, promesse d'une beauté plus haute quand elle se sera totalement épanouie. Il n’avait pas non plus un doux visage encadré par de longs cheveux d'un indigo profond, très sombre, triant fortement sur le bleu, ni une telle gamme d’expressions potentielles empruntes d’un tel côté mignon, absolument incontestable.
S’il pouvait, éventuellement, avoir de telles mers carmines en guise de regard, océans rouges qui semblait avoir absorbé tout le rouge jadis présent dans sa chevelure, le monarque éthéré de base ne vous sautait pas au coup pour vous faire un câlin, au mépris total du protocole habituel, faisant briller dans ce mouvement son collier et ses deux bracelets, un à chaque bras, avec leurs pierres d'un blanc un peu laiteux, aux reflets changeants. Elles ne dirent rien, toutefois, se contentant de rendre son étreinte à leur suzeraine incontestée, car elles savaient bien que cela n’aurait servit à rien. Ellianne était ce qu’elle était, et espérer la faire changer aurait été pure folie. C’était une souveraine qu’on pouvait aimer et respecter, toutefois, et du reste cette petite séance de réconfort n’était pas vraiment pour leur déplaire, pour être honnête.
Cette séance de salutation « formelle » passée, leur groupe se dirigea vers les bâtiments… Suivit d’une dizaine de Gardes Noirs Horchemirs. Il était visible qu’ils avaient leurs ordres, et que les arrêter aurait été une mauvaise idée… Diplomatiquement parlant, bien sûr ! Ils ne furent du reste pas arrêtés, et virent se ranger derrière le fauteuil dans lequel se laissa glisser leur Dame, qui leur fit signe de prendre place sur les deux sièges à sa gauche, tandis que Medar et Isylionis faisaient de même à sa droite, et qu’Aequitia venait s’assoir de l’autre côté de Kalio. Quant à Julius, une fois qu’il eut terminé de saluer ses compatriotes - des salutations que la jeune monarque de l’Alwinion regarda d’un drôle d’œil, de l’avis de ses deux sujettes - il vint s’installer sur le fauteuil de son épouse, qui malgré ses délicats sourcils légèrement froncé, lui fit volontiers place pour se rasseoir aussitôt sur ses genoux.
« Bien. Nous sommes ici pour jeter un coup d'œil à la situation ici... Mais vous êtes les premiers concernés: je vous en prie, expliquez-leur... »
Il embrassa sa femme dans le cou en disant cela, et elle sourit tendrement, ses soucis apparemment envolés en un instant. Elle tourna son charmant visage vers les trois autres officiers praetoriens présents, ses yeux rouges pétillants encore de l’affection immense qu’elle portait à son époux.
« Soit ! Je tenais pour ma part, et avant tout, à vous remercier pour votre accueil, si sympathique malgré sa formalité. Et aussi pour avoir bien voulu vous charger de la formation de nos deux éléments si prometteurs, ici présent. »
Si son regard carmin était resté très chaleureux tandis qu’il était posé sur Siriag, il s’était, paradoxalement, fait légèrement plus froid et dur en passant sur les deux femmes, et particulièrement sur Siana, ce qui était un comble. La différence était légère, mais tout à fait perceptible.
« Oh, je ne me fais pas d’illusions : vous avez vos ordres, vous les exécutez. Je sais comment ça marche. Toutefois, vous les exécutez bien, et avec cœur. De cela, je vous remercie, et l’Alwinion vous en remercie à travers moi. »
Car il était bien clair, dans la traditionnelle conception alwinionaise des choses, que la Dame était la Forêt des Brumes et que la Forêt des Brumes était la Dame, duo mystique et indissociable.
« Je vais à présent laisser la parole à mes compagnons en ce qui concerne les explications. Med’, si tu veux bien ? »
« Bien entendu. »
La voix était plaisante, porteuse d’une certaine saveur et d’une certaine profondeur. Ses lèvres pâles s’étirèrent, dévoilant un sourire aux dents blanches, ne se démarquant que légèrement de son visage opalin, aux traits emprunts de beauté et, même s’il niait farouchement tout rattachement du mot « noble » à sa personne, d’une certaine noblesse, une sorte de grandeur voilée qui se retrouvait dans ses yeux rouges, qui portaient également un grand charisme. Ses longs cheveux blancs tombaient sur ses vêtements noirs et ors, parcourus de pourpre, ceux du Haut Conseiller de la Confrérie du Phénix.
« Voyez-vous, malgré le grand respect et l’absolue confiance que nous portons aux praetoriens, bien réels, n’en doutez points, même si la formule peut paraître creuse, nos deux nations sont très différents, sur bien des plans. »
Sa voix était celle d’un orateur-né, capable de transformer les mots pour en faire autant de diamants. Une compétence qu’il n’utilisait pas pour le moment, mais qui avait une bonne part de passivité aussi. Il avait vite découvert, en revenant, que ses dons oratoires étaient grands, et même s’il ne cherchait nullement à charmer, il ne le faisait presque jamais, il ne cachait pas le moins du monde sa nature… Enfin cette part là.
« Comme Lupus avait de toute façon prévu de vous inspecter à un moment ou un autre, sans doutes histoire de mettre un peu de pression, nous lui avons proposer d’avancer ça. Les conceptions alwinionaises et praetoriennes ne sont pas identique, et une petite évaluation de la chose dès le début de la formation ne peut pas faire de mal, n’est-ce pas ? »
Étendant la main, il saisit une des coupes d’alcools légers qui se trouvaient sur la table, puisque rien de plus fort n’était disponible, et en sirota une gorgée avant de poursuivre, avec une politesse consommée qu’il savait adopté… Parfois…
« J’ai justement apprit de mon frère bien-aimé que vous aviez vu hier les bases du vol en chasseur, Grand Maréchal Elemanquia, ce qui tombe très bien puisque notre référence en matière spatial, ici présent, maîtrise ce domaine encore mieux que les autres. Je vais d’ailleurs lui passer la main. Isylionis, c’est à toi. »
« Merci. »
Le troisième militaire alwinionais salua l’assemblé d’un signe de tête. Sa voix était animale, fluide, à l’instar de tout son être. Ici, il n’avait nul besoin de camoufler son apparence de Wraith, monstrueuse aux yeux de l’Humain moyen… Pas sans raison d’ailleurs. Ses yeux de fauve, semblable à deux étoiles d’ambre jaune, qui avaient beaucoup regardé Siriag, portèrent leur poids sur la métamorphe.
« Dame, on m’a dit le plus grand bien de vous, y comprit Julius, que je respecte grandement, au-delà de son rang dans notre nouvelle patrie. »
Un respect qui devait plus à quelques accrochages anciens entre leurs armées qu’à autre chose, mais bon, c’était l’un des rares respects qu’il pouvait accorder, de toute façon. Il était ancien, très ancien, et assez généralement amoral…
« Pour l’instant, votre programme, à savoir théorie globale puis initiation aux chasseurs, me semble tout à fait exemplaire… Si on excepte cette histoire de… jour de repos… »
Ces derniers mots avaient été lâchés avec une certaine réticence, tant ils lui semblaient incongrus. Cela, couplé au regard malicieux que leur lança leur Dame, fit comprendre aux deux jeunes alwinionaises que le dit repos allait prendre fin.
« De toute façon, il nous faudra juger sur pièce. Ces deux damoiselles ne me semblent pas présenter le moindre signe de contrecoup, elles sont pleine d’une délicieuse énergie, qui se doit d’être employée. C’est le propre de l’énergie, quand on ne l’aspire pas, bien entendu. »
Son sourire ne se voulait pas inquiétant, mais il l’était bel et bien malgré tout. Il n’avait même pas accordé plus d’un coup d’œil aux cachets et au verre d’eau qui les accompagnait, ce qui en disait assez sur le genre de Wraith qu’il était, sans doutes…
« J’ai une certaine expérience, avec ce genre de choses, et puis je peux vous assurer que du temps de l’Académie on ne nous accordait pas de jour de repos… »


"La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire c'est sourire à la mort."
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Re: Comment former des officiers ?
Julius, grand jeune homme de vingt-cinq ans, était donc présentement assit dans un fauteuil, son épouse sur les genoux. Tandis qu'une main tenait le bras de sa femme, l'autre caressait, du tranchant du pouce, la fine moustache qu'il portait, du même noir que ses cheveux. Ses yeux bleus, tranchant avec le regard rouge d'Ellianne, se portait sur les autres praetoriens tour à tour, avec dans le regard une affection de longue date, et sur Kalio et Valéria, qu'il avait déjà rencontrée quelques fois, mais avec qui il ne s'était pas encore beaucoup lié, raison pour laquelle son sourire devenait assez simplement poli et intéressé.
Le jeune officier praetorien se sentait si bien désormais ! Sa femme sur les genoux, sa "famille d'adoption" d'Alwinion -Medar, surtout, car Isylionis était aussi une connaissance récente-, et juste en face, Siana qui faisait partie du cercle restreint de la "famille" de Lupus, Aequinaria qui était une très bonne amie, et Siriag, qui l'avait, lui aussi, formé aux arts de la guerre...
Aussi, est-ce avec un peu d'étonnement et de tristesse qu'il constata qu'Ellianne ne se faisait pas aussi amicale qu'à son habitude avec Siana et Aequinaria... Bah, il serait toujours temps d'éclaircir ce mystère...elle pouvait être si étrange, parfois, pensa-t-il avec affection et un grand sourire dirigé dans le dos de sa bien-aimée.
De leur côté, les deux praetoriennes furent juste étonnées de la froideur que mit dans sa voix Ellianne en leur parlant. Siana, qui ne se rappelait encore que trop bien son détestable comportement le premier et le deuxième jours, estima sur le moment que c'était un reproche dirigée contre elle pour les erreurs qu'elles avaient commises dans ses relations avec Valéria et Kalio... Enfin, il s'agissait d'une dirigeante d'un État allié: même un Grand Maréchal ne pouvait rien lui dire, n'est-ce pas ? Quant à Aequinaria, elle n'avait aucun explication, surtout qu'elle avait bien vue la différence de comportement d'Ellianne, quand elle avait regardé Siriag, puis elles.
Toutefois, Siana laissa bientôt ces choses de côté. En effet, après que le Haut Conseiller ait résumé quelque peu la situation, voilà que le Wraith qui accompagnait la délégation alwinionaise commençait à contester ses méthodes de travail... La métamorphe sentit très nettement que l'inspection commençait déjà...les Wraiths "sauvages", comme les appelaient les praetoriens, ceux qui ne faisaient pas partie de l'Empire et n'avaient pas quitté la recherche de nourriture humaine, n'avaient jamais sut être très patients... Siana sourit au souvenir de combats...sauf, sans doute, pour ce qui était d'affronter la mort: ils adoraient tarder plus que tout autre. Mais elle savait qu'ils étaient vulnérables malgré tout...
Bref, l'heure était venue de défendre sa vision des choses. Et comme elle était la plus haut gradée et l'instructrice, les autres praetoriens la laissèrent bien évidemment parler la première.
- Tout d'abord, je vous remercie, ma Dame, de nous avoir fait confiance à nous autres praetoriens pour former vos deux précieuses commandantes.
Siana se contentait d'un sourire neutre, car elle était un peu vexée de la froideur d'Ellianne, mais bien sûr ne pouvait contrarier une dirigeante. De même, sa voix conservait un ton neutre, encore que légèrement intéressé. Quant au terme de "commandantes", appuyé, Siana l'avait visiblement utilisé pour montrer sa confiance en Valéria et Kalio, et la foi qu'elle avait en elles: pour la praetorienne, nulle doute qu'elles finiraient vite au commandement de flottes alwinionaises.
- Sachez d'ailleurs que je prends un réel plaisir à m'occuper d'elles, et espère que je le fais bien -ni trop collante, ni trop distante...
A ces trois derniers mots, Julius se redressa un peu, les sourcils légèrement froncés, et Siriag et Aequinaria jetèrent un regard un peu étonné au grand maréchal. Sur le coup, seule Valéria, bien sûr, pouvait peut-être trouver une signification à ces réactions, au souvenir des mots de Siana: "...il ne fait pas bon d'être proche d'un membre du Maréchalat de l'Empire, et encore moins d'un "De Arnis"..."
Mais l'instant passa, et Siana porta son regard sur Medar. Avec lui, elle prit un sourire un peu plus ouvert, et sa voix se fit un peu plus chaude, bien malgré elle.
- Il est bien évident, Haut Conseiller, que nos deux peuples ne sauraient être en tous points semblables. Toutefois, j'espère bien que nous saurons vite mieux nous comprendre, sans perdre nos différences. Vos deux officiers nous ont plusieurs fois laissé entendre ou déclaré que leur but allait aussi en ce sens: mieux saisir notre culture...croyez bien que nous sommes de notre côté également intéressés par la vôtre.
Enfin, elle se tourna vers le Wraith. Son sourire devint, en une ou deux secondes, le même genre de rictus que ceux qu'arboraient Lupus et Vosgiens...
- Commandant Isylionis, je vous remercie que mon programme vous apporte...satisfaction... Mais pour ce qui est du bien que l'on dit de moi, ne prenez pas tout pour argent comptant: Juju oublie généralement certaines choses...
Le petit nom qu'elle donnait à Julius n'avait échappé à personne, sauf à Siana qui l'avait laissé, sans même s'en rendre compte après coup, échapper.
- Pour ce qui est de ces deux jours de repos, sachez que je préfère garder l'énergie inemployée plutôt que de...détruire...le...générateur...
C'était une pointe de défi qui s'était glissée dans sa voix, quand elle égrena les trois derniers mots avec lenteur.
- Bien sûr, je sais que la conception change selon les pratiques du peuple où l'on vit...mais nous autres praetoriens avons tendance à penser qu'il est parfois nécessaire de laisser l'énergie s'accumuler, quitte à avoir quelques déperditions, pour pouvoir disposer de davantage de puissance au moment voulu. Ce qui n'empêche bien sûr qu'il faut souvent utiliser l'énergie...
La praetorienne avait décidé de suivre le chemin tracé par Isylionis: utiliser des termes détournés pour parler de choses rarement admissibles par les humains...mais elle n'aurait eu aucun problème à parler avec des mots plus..."directs". Même devant Kalio et Valéria. Le corps était une belle machine, mais rien qu'une machine, après tout. La devise praetorienne le signifiait suffisamment.
- Et d'ailleurs, je suis sûre que vous serez d'accord avec moi sur ce point, commandant: quand on n'a qu'une seule source d'énergie à disposition pour alimenter le générateur, on l'utilise...
Cela n'avait certes rien à voir, semblait-il tout du moins, avec la conversation réelle que les deux officiers menaient. Mais disant cela, Siana gardait le regard fixé sur la boîte de cachets et le verre d'eau prêts du Wraith.
- Mais passons ! Comme l'a dit le Haut Conseiller, chaque culture à ses propres habitudes. Je comprends tout à fait que l'Alwinion et les Wraiths puissent utiliser des méthodes apparemment plus dures que les nôtres, mais...il n'empêche que pour l'heure, vous avez remises Valéria et Kalio entre nos mains, même si elles ont connu bien plus dur que ce que je leur fais faire.
C'était dit, et celui qui ne comprendrait pas qu'elle venait de sortir les crocs pour défendre ses méthodes n'aurait guère que du jus de betterave dans le crâne.
- Depuis bien des millénaires, nos méthodes d'apprentissage ont fait leurs preuves sur nos nombreux mondes d'instruction. Cela peut paraître doux, mais généralement, nous préférons éviter de "casser" nos élèves avant d'avoir discernées leurs limites. Je suppose que vous comprenez que nous nous reposons désormais tout à fait sur ces méthodes...
Elle haussa les épaules, clignant des yeux, son rictus s'effaçant pour laisser place à un léger et vague sourire.
- Mais bien évidemment, si vous jugez que ce n'est pas approprié, je suppose que Kalio et Valéria ne verrons pas d'objection à s'entraîner selon les méthodes alwinionaises...malheureusement, je crains que nos structures et systèmes d'entraînement ne soient adaptés qu'à notre façon d'entraîner, et qu'ils ne puissent être modifiés.
Aequinaria, toujours combattive et u côté de Siana, avait du mal à s'empêcher de sourire de toutes ses dents. Siriag, à côté, ne pouvait pas vraiment sourire, et d'ailleurs ne se le serait pas permis, mais l'une de ses mains aux doigts terminés par des griffes tapotaient avec rythme sur l'accoudoir de son fauteuil, et sa tête hochait, encore que presque imperceptiblement, à chaque argument de Siana: après tout, cela faisait des siècles qu'il enseignait ainsi...
De son côté, par contre, Julius fixait Siana avec un froncement de sourcils inquiet, portant parfois son regard bleu sur Isylionis, tandis que sa main serrait avec un peu plus de force le bras de son aimée, involontairement. Même s'il était d'accord avec Siana, la voir en train d'offrir aux alwinionais, soit de la laisser faire comme elle l'entendait, soit de prendre leurs cliques et leurs claques -car c'était bien ça, qu'avec un peu de politesse elle leur disait-, l'inquiétait fortement. D'autant que ça pouvait déplaire à son aimée de voir ainsi les praetoriens se défier de ses officiers, d'autant plus qu'il y avait moins de quarante-huit heures que Siana et Valéria s'étaient disputées avec force, incident relaté par Kalio...
Le jeune officier praetorien se sentait si bien désormais ! Sa femme sur les genoux, sa "famille d'adoption" d'Alwinion -Medar, surtout, car Isylionis était aussi une connaissance récente-, et juste en face, Siana qui faisait partie du cercle restreint de la "famille" de Lupus, Aequinaria qui était une très bonne amie, et Siriag, qui l'avait, lui aussi, formé aux arts de la guerre...
Aussi, est-ce avec un peu d'étonnement et de tristesse qu'il constata qu'Ellianne ne se faisait pas aussi amicale qu'à son habitude avec Siana et Aequinaria... Bah, il serait toujours temps d'éclaircir ce mystère...elle pouvait être si étrange, parfois, pensa-t-il avec affection et un grand sourire dirigé dans le dos de sa bien-aimée.
De leur côté, les deux praetoriennes furent juste étonnées de la froideur que mit dans sa voix Ellianne en leur parlant. Siana, qui ne se rappelait encore que trop bien son détestable comportement le premier et le deuxième jours, estima sur le moment que c'était un reproche dirigée contre elle pour les erreurs qu'elles avaient commises dans ses relations avec Valéria et Kalio... Enfin, il s'agissait d'une dirigeante d'un État allié: même un Grand Maréchal ne pouvait rien lui dire, n'est-ce pas ? Quant à Aequinaria, elle n'avait aucun explication, surtout qu'elle avait bien vue la différence de comportement d'Ellianne, quand elle avait regardé Siriag, puis elles.
Toutefois, Siana laissa bientôt ces choses de côté. En effet, après que le Haut Conseiller ait résumé quelque peu la situation, voilà que le Wraith qui accompagnait la délégation alwinionaise commençait à contester ses méthodes de travail... La métamorphe sentit très nettement que l'inspection commençait déjà...les Wraiths "sauvages", comme les appelaient les praetoriens, ceux qui ne faisaient pas partie de l'Empire et n'avaient pas quitté la recherche de nourriture humaine, n'avaient jamais sut être très patients... Siana sourit au souvenir de combats...sauf, sans doute, pour ce qui était d'affronter la mort: ils adoraient tarder plus que tout autre. Mais elle savait qu'ils étaient vulnérables malgré tout...
Bref, l'heure était venue de défendre sa vision des choses. Et comme elle était la plus haut gradée et l'instructrice, les autres praetoriens la laissèrent bien évidemment parler la première.
- Tout d'abord, je vous remercie, ma Dame, de nous avoir fait confiance à nous autres praetoriens pour former vos deux précieuses commandantes.
Siana se contentait d'un sourire neutre, car elle était un peu vexée de la froideur d'Ellianne, mais bien sûr ne pouvait contrarier une dirigeante. De même, sa voix conservait un ton neutre, encore que légèrement intéressé. Quant au terme de "commandantes", appuyé, Siana l'avait visiblement utilisé pour montrer sa confiance en Valéria et Kalio, et la foi qu'elle avait en elles: pour la praetorienne, nulle doute qu'elles finiraient vite au commandement de flottes alwinionaises.
- Sachez d'ailleurs que je prends un réel plaisir à m'occuper d'elles, et espère que je le fais bien -ni trop collante, ni trop distante...
A ces trois derniers mots, Julius se redressa un peu, les sourcils légèrement froncés, et Siriag et Aequinaria jetèrent un regard un peu étonné au grand maréchal. Sur le coup, seule Valéria, bien sûr, pouvait peut-être trouver une signification à ces réactions, au souvenir des mots de Siana: "...il ne fait pas bon d'être proche d'un membre du Maréchalat de l'Empire, et encore moins d'un "De Arnis"..."
Mais l'instant passa, et Siana porta son regard sur Medar. Avec lui, elle prit un sourire un peu plus ouvert, et sa voix se fit un peu plus chaude, bien malgré elle.
- Il est bien évident, Haut Conseiller, que nos deux peuples ne sauraient être en tous points semblables. Toutefois, j'espère bien que nous saurons vite mieux nous comprendre, sans perdre nos différences. Vos deux officiers nous ont plusieurs fois laissé entendre ou déclaré que leur but allait aussi en ce sens: mieux saisir notre culture...croyez bien que nous sommes de notre côté également intéressés par la vôtre.
Enfin, elle se tourna vers le Wraith. Son sourire devint, en une ou deux secondes, le même genre de rictus que ceux qu'arboraient Lupus et Vosgiens...
- Commandant Isylionis, je vous remercie que mon programme vous apporte...satisfaction... Mais pour ce qui est du bien que l'on dit de moi, ne prenez pas tout pour argent comptant: Juju oublie généralement certaines choses...
Le petit nom qu'elle donnait à Julius n'avait échappé à personne, sauf à Siana qui l'avait laissé, sans même s'en rendre compte après coup, échapper.
- Pour ce qui est de ces deux jours de repos, sachez que je préfère garder l'énergie inemployée plutôt que de...détruire...le...générateur...
C'était une pointe de défi qui s'était glissée dans sa voix, quand elle égrena les trois derniers mots avec lenteur.
- Bien sûr, je sais que la conception change selon les pratiques du peuple où l'on vit...mais nous autres praetoriens avons tendance à penser qu'il est parfois nécessaire de laisser l'énergie s'accumuler, quitte à avoir quelques déperditions, pour pouvoir disposer de davantage de puissance au moment voulu. Ce qui n'empêche bien sûr qu'il faut souvent utiliser l'énergie...
La praetorienne avait décidé de suivre le chemin tracé par Isylionis: utiliser des termes détournés pour parler de choses rarement admissibles par les humains...mais elle n'aurait eu aucun problème à parler avec des mots plus..."directs". Même devant Kalio et Valéria. Le corps était une belle machine, mais rien qu'une machine, après tout. La devise praetorienne le signifiait suffisamment.
- Et d'ailleurs, je suis sûre que vous serez d'accord avec moi sur ce point, commandant: quand on n'a qu'une seule source d'énergie à disposition pour alimenter le générateur, on l'utilise...
Cela n'avait certes rien à voir, semblait-il tout du moins, avec la conversation réelle que les deux officiers menaient. Mais disant cela, Siana gardait le regard fixé sur la boîte de cachets et le verre d'eau prêts du Wraith.
- Mais passons ! Comme l'a dit le Haut Conseiller, chaque culture à ses propres habitudes. Je comprends tout à fait que l'Alwinion et les Wraiths puissent utiliser des méthodes apparemment plus dures que les nôtres, mais...il n'empêche que pour l'heure, vous avez remises Valéria et Kalio entre nos mains, même si elles ont connu bien plus dur que ce que je leur fais faire.
C'était dit, et celui qui ne comprendrait pas qu'elle venait de sortir les crocs pour défendre ses méthodes n'aurait guère que du jus de betterave dans le crâne.
- Depuis bien des millénaires, nos méthodes d'apprentissage ont fait leurs preuves sur nos nombreux mondes d'instruction. Cela peut paraître doux, mais généralement, nous préférons éviter de "casser" nos élèves avant d'avoir discernées leurs limites. Je suppose que vous comprenez que nous nous reposons désormais tout à fait sur ces méthodes...
Elle haussa les épaules, clignant des yeux, son rictus s'effaçant pour laisser place à un léger et vague sourire.
- Mais bien évidemment, si vous jugez que ce n'est pas approprié, je suppose que Kalio et Valéria ne verrons pas d'objection à s'entraîner selon les méthodes alwinionaises...malheureusement, je crains que nos structures et systèmes d'entraînement ne soient adaptés qu'à notre façon d'entraîner, et qu'ils ne puissent être modifiés.
Aequinaria, toujours combattive et u côté de Siana, avait du mal à s'empêcher de sourire de toutes ses dents. Siriag, à côté, ne pouvait pas vraiment sourire, et d'ailleurs ne se le serait pas permis, mais l'une de ses mains aux doigts terminés par des griffes tapotaient avec rythme sur l'accoudoir de son fauteuil, et sa tête hochait, encore que presque imperceptiblement, à chaque argument de Siana: après tout, cela faisait des siècles qu'il enseignait ainsi...
De son côté, par contre, Julius fixait Siana avec un froncement de sourcils inquiet, portant parfois son regard bleu sur Isylionis, tandis que sa main serrait avec un peu plus de force le bras de son aimée, involontairement. Même s'il était d'accord avec Siana, la voir en train d'offrir aux alwinionais, soit de la laisser faire comme elle l'entendait, soit de prendre leurs cliques et leurs claques -car c'était bien ça, qu'avec un peu de politesse elle leur disait-, l'inquiétait fortement. D'autant que ça pouvait déplaire à son aimée de voir ainsi les praetoriens se défier de ses officiers, d'autant plus qu'il y avait moins de quarante-huit heures que Siana et Valéria s'étaient disputées avec force, incident relaté par Kalio...

Re: Comment former des officiers ?
Julius n’était pas le seul à s’inquiété : plusieurs fois, Kalio et Valéria avaient échangé des coups d’œil chargés de la même inquiétude, en plus intense peut-être. Avoir mit l’une d’elle en colère, c’était une chose, mais la Dame, c’était très différents. Et elles la suivraient, comme elles le devaient et quoi qu’elle fasse, ca r elle était la Dame et qu’elle les guidait. Le mince sourire qui s’attardait la plupart du temps sur les lèvres de la plus jeune des personnes présentes avait disparu, et il n’y avait plus d’amusement ou de chaleur dans son regard carmin. Il ne fallait pas espérer qu’Isylionis la retienne, et elles ne croyaient pas trop en Julius dans le cas présent. Restait Medar, au regard aussi indéchiffrable qu’il était rouge, miroitant seulement de son habituelle ironie.
Et puis, soudain, le Wraith éclata de rire, attirant les regards.
C’était un rire tout sauf plaisant, même si on pouvait trouver une certaine musique à son rythme. C’était un rire résolument non-Humain, étranger à toute idée de morale, un rire de prédateur, un prédateur qui ne connaissait pas de limites à ses proies. Oh, il portait bien de l’amusement, ce rire, teinté d’une pointe de la cruauté ironique qui le caractérisait, mais un amusement réel, ce qui était sans doutes le plus inattendu, en fait.
« C’était très bien, vraiment très bien oui. Vous avez l’esprit vif, jeune fille. »
Ellianne, qui n’était pas du genre à rester surprise longtemps, jaugea les étoiles d’ambre jaune de son regard et le fin sourire inhumain qui étirait ses lèvres, porteur de son expression la plus représentative, et se décida visiblement à ne pas intervenir tout de suite, étendant plutôt les bras pour se saisir de deux coupes de jus de fruit, avant de se recaler sur les genoux de son amant, non sans lui en tendre une au passage, bien entendu. Elle connaissait déjà parfaitement ses goûts.
« Toutefois, il ne vous échappera sûrement pas que vos structures, malgré leur clémence inhérente, ne sont pas inutilisables plusieurs jours d’affilé, que je sache ? Ce qui veut dire que, maintenant que vous avez eu l’avis d’un expert, vous pourrez sans peine nous faire démonstration de vos méthode cet après-midi même. »
Il haussa un sourcil ironique tout en prenant à son tour un verre d’alcool, le plus fort présent dans cette gamme de légèreté, passant ostensiblement à côté des cachets et de l’eau qui les accompagnaient.
« Car, depuis des millénaires, nos propres méthodes on fait leurs preuves, elles aussi, dans une situation tout à fait différente de celle d’un centre d’entraînement : la guerre. Tant les méthodes Wraith que celles que j’utilise actuellement. »
Le croire impulsif à cause de sa race aurait été une erreur des plus grossière. Les Wraiths n’étaient pas stupide, et lui pas plus que les autres, moins peut-être. Son propre intellect, couplé depuis bien longtemps avec son instinct, était froid, glacé, et impitoyable. Et il ne se laissait pas faire ainsi, même si l’ironie profonde qui le caractérisait, inhérente à sa personne, l’empêchait pour le moment de se mettre en colère d’aucune façon.
« N’oubliez pas qui a gagné la guerre contre vos « Vrais Anciens », ou « Grands Anciens », ou quel que fût le nom que vous leur préfériez. Qui dû prendre la fuite, malgré la technologique dont vous vous targuez à votre tour, la douceur civilisé que vous érigez en modèle et la morgue inconsciente que colportent encore les rares survivants. »
Il aurait tout aussi bien pu dire « le », ou même citer carrément son nom, mais il avait quelques notions de diplomatie, tout de même, et en outre il s’amusait beaucoup trop pour risquer quelque chose d’aussi grossièrement travaillé.
« Quant aux autres méthodes, celles qui doivent en partie aux Wraiths, mais pas tellement, hé bien… N’oubliez pas qui a fait tombé Atlantis, la seconde fois, puisque nous parlons de la fuite qui caractérisa sa première « chute », dans les flots. »
Son sourire s’agrandit légèrement, et il bu une nouvelle gorgée. Les Praetoriens ne l’impressionnaient pas, malgré tout ce qu’ils pouvaient dire : ils étaient en effet très proche de l’idéal des Lantiens, sans le côté « ascension », mais les Lantiens, il les avait vaincu, des millénaires au part avant, justement…
« Chaque Amiral, chaque officier, apporta à la méthode d’apprentissage de l’Académie. J’y ais été reformé au temps où son principal gestionnaire était l’Éminence Grise, dont vous vous souvenez peut-être quelque peu. Pas un Wraith, ni un barbare. Pas plus que certaines autres personnes qui en sont sorties, avant ou après moi. »
Il y avait indéniablement un défis, dans son sourire comme dans son regard. Qu’elle aille donc le contredire, si elle le voulait. Il parlait de gens dont la « noblesse » ou la valeur n’était pas à remettre en cause… Enfin, pas par les praetoriens, par lui c’était une autre affaire.
« Toutefois, l’Alwinion ne dispose pas d’un espace assez calme et vaste à la fois pour une bonne formation de base, et la seule personne compétente actuellement pour former ces damoiselles, c’est-à-dire moi, à déjà d’autres missions sur le feu… Je ne puis me permettre d’abandonner le front si longtemps, ou mes collègues. C’est pourquoi je ne puis que vous donner mes conseils sur la façon de former ces dames, en harmonie avec les préceptes de l’Alwinion, et cela pour leur propre bien. Et donc les voir à l’œuvre. »
Cette fois, il lui ouvrait une porte d’entente mutuelle potentielle. Il était prêt à la laisser faire dans une certaine mesure, oui, mais il avait quand même reçu un droit de regard sur ce qu’elle faisait, et il était hors de question qu’il ne l’utilise pas. En dehors du fait qu’il était hors de question de laisser une blanc-bec de ce genre remettre en question les préceptes du Phénix avec pour seules contreparties les méthodes d’apprentissages de son ridicule Empire. Il avait vu, lui, ce que les Praetoriens pouvaient faire à armes égales avec leurs adversaires.
« J’ajouterais seulement, pour votre propre instruction, qu’un officier prévoyant emporte avec l’énergie nécessaire pour recharger son générateur. Histoire d’éviter tout problème. »
Il n’avait pu s’empêcher de conclure sur cette dernière remarque, et n’y avait même pas songé en fait. Il était ce qu’il était, il n’allait pas changer à son âge… Et en outre l’ensemble avait fait revenir un mince sourire sur les lèvres de celle qu’il servait désormais.
Et puis, soudain, le Wraith éclata de rire, attirant les regards.
C’était un rire tout sauf plaisant, même si on pouvait trouver une certaine musique à son rythme. C’était un rire résolument non-Humain, étranger à toute idée de morale, un rire de prédateur, un prédateur qui ne connaissait pas de limites à ses proies. Oh, il portait bien de l’amusement, ce rire, teinté d’une pointe de la cruauté ironique qui le caractérisait, mais un amusement réel, ce qui était sans doutes le plus inattendu, en fait.
« C’était très bien, vraiment très bien oui. Vous avez l’esprit vif, jeune fille. »
Ellianne, qui n’était pas du genre à rester surprise longtemps, jaugea les étoiles d’ambre jaune de son regard et le fin sourire inhumain qui étirait ses lèvres, porteur de son expression la plus représentative, et se décida visiblement à ne pas intervenir tout de suite, étendant plutôt les bras pour se saisir de deux coupes de jus de fruit, avant de se recaler sur les genoux de son amant, non sans lui en tendre une au passage, bien entendu. Elle connaissait déjà parfaitement ses goûts.
« Toutefois, il ne vous échappera sûrement pas que vos structures, malgré leur clémence inhérente, ne sont pas inutilisables plusieurs jours d’affilé, que je sache ? Ce qui veut dire que, maintenant que vous avez eu l’avis d’un expert, vous pourrez sans peine nous faire démonstration de vos méthode cet après-midi même. »
Il haussa un sourcil ironique tout en prenant à son tour un verre d’alcool, le plus fort présent dans cette gamme de légèreté, passant ostensiblement à côté des cachets et de l’eau qui les accompagnaient.
« Car, depuis des millénaires, nos propres méthodes on fait leurs preuves, elles aussi, dans une situation tout à fait différente de celle d’un centre d’entraînement : la guerre. Tant les méthodes Wraith que celles que j’utilise actuellement. »
Le croire impulsif à cause de sa race aurait été une erreur des plus grossière. Les Wraiths n’étaient pas stupide, et lui pas plus que les autres, moins peut-être. Son propre intellect, couplé depuis bien longtemps avec son instinct, était froid, glacé, et impitoyable. Et il ne se laissait pas faire ainsi, même si l’ironie profonde qui le caractérisait, inhérente à sa personne, l’empêchait pour le moment de se mettre en colère d’aucune façon.
« N’oubliez pas qui a gagné la guerre contre vos « Vrais Anciens », ou « Grands Anciens », ou quel que fût le nom que vous leur préfériez. Qui dû prendre la fuite, malgré la technologique dont vous vous targuez à votre tour, la douceur civilisé que vous érigez en modèle et la morgue inconsciente que colportent encore les rares survivants. »
Il aurait tout aussi bien pu dire « le », ou même citer carrément son nom, mais il avait quelques notions de diplomatie, tout de même, et en outre il s’amusait beaucoup trop pour risquer quelque chose d’aussi grossièrement travaillé.
« Quant aux autres méthodes, celles qui doivent en partie aux Wraiths, mais pas tellement, hé bien… N’oubliez pas qui a fait tombé Atlantis, la seconde fois, puisque nous parlons de la fuite qui caractérisa sa première « chute », dans les flots. »
Son sourire s’agrandit légèrement, et il bu une nouvelle gorgée. Les Praetoriens ne l’impressionnaient pas, malgré tout ce qu’ils pouvaient dire : ils étaient en effet très proche de l’idéal des Lantiens, sans le côté « ascension », mais les Lantiens, il les avait vaincu, des millénaires au part avant, justement…
« Chaque Amiral, chaque officier, apporta à la méthode d’apprentissage de l’Académie. J’y ais été reformé au temps où son principal gestionnaire était l’Éminence Grise, dont vous vous souvenez peut-être quelque peu. Pas un Wraith, ni un barbare. Pas plus que certaines autres personnes qui en sont sorties, avant ou après moi. »
Il y avait indéniablement un défis, dans son sourire comme dans son regard. Qu’elle aille donc le contredire, si elle le voulait. Il parlait de gens dont la « noblesse » ou la valeur n’était pas à remettre en cause… Enfin, pas par les praetoriens, par lui c’était une autre affaire.
« Toutefois, l’Alwinion ne dispose pas d’un espace assez calme et vaste à la fois pour une bonne formation de base, et la seule personne compétente actuellement pour former ces damoiselles, c’est-à-dire moi, à déjà d’autres missions sur le feu… Je ne puis me permettre d’abandonner le front si longtemps, ou mes collègues. C’est pourquoi je ne puis que vous donner mes conseils sur la façon de former ces dames, en harmonie avec les préceptes de l’Alwinion, et cela pour leur propre bien. Et donc les voir à l’œuvre. »
Cette fois, il lui ouvrait une porte d’entente mutuelle potentielle. Il était prêt à la laisser faire dans une certaine mesure, oui, mais il avait quand même reçu un droit de regard sur ce qu’elle faisait, et il était hors de question qu’il ne l’utilise pas. En dehors du fait qu’il était hors de question de laisser une blanc-bec de ce genre remettre en question les préceptes du Phénix avec pour seules contreparties les méthodes d’apprentissages de son ridicule Empire. Il avait vu, lui, ce que les Praetoriens pouvaient faire à armes égales avec leurs adversaires.
« J’ajouterais seulement, pour votre propre instruction, qu’un officier prévoyant emporte avec l’énergie nécessaire pour recharger son générateur. Histoire d’éviter tout problème. »
Il n’avait pu s’empêcher de conclure sur cette dernière remarque, et n’y avait même pas songé en fait. Il était ce qu’il était, il n’allait pas changer à son âge… Et en outre l’ensemble avait fait revenir un mince sourire sur les lèvres de celle qu’il servait désormais.


"La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire c'est sourire à la mort."