L'Amphictyonie Intertribale
Publié : 15 nov. 2008, 00:23
Tous se tenaient devant le sanctuaire. Depuis plusieurs années, Ayàt avait quitté sa tribu, les Imajaghans des dunes d’Ackel, pour parcourir la galaxie à la rencontre de nouvelles cultures. La cybor-touari avait une idée en tête, rassembler les tribus, rassembler les cultures, pour qu’ensemble, elles puissent faire face au sédentarisme, à la civilisation, au progrès.
Son voyage commença sur sa planète, Desertica. Elle y rencontra d’abord, en explorant le Sud, le Buru Etxebarrieta, le chef de l’Euskal Herri. Sa tribu ne voulait pas, avec raison, entendre le chant du progrès. Le Buru vit en Ayàt de quoi satisfaire sa tribu, désormais connue sous le nom d’état Frente Popular.
Un peu plus à l’ouest, elle rencontra Wilelmus, un communiste utopiste à la tête de l’Astoria. Il aspirait à ce que tous ses sujets soient logés à la même enseigne tout en jouissant des plaisirs de la vie. L’esprit de groupe et la liberté à laquelle aspirait Ayàt le convaincu.
Enfin, tout au nord de la planète ensablée, ce fut Luos, un dirigeant orgueilleux à la tête du Holymind. Il prônait une justice quelque peu marginale. La mixité culturelle de son état était forte, aussi, il ne put qu’adhérer au projet de la meneuse des Imajaghans.
Lasse d'explorer sa terre natale, Ayàt décida de partir à bord d’un chasseur vers Galactica, la planète des « civilisés ». Après quelques mois de recherche, elle y rencontra Lord Samaël, un ange ! Tout son état en était peuplé. Cependant, l’opulence régnait sur l’état d’Angels. Ses citoyens étaient gros, ils mangeaient sans cesse des festins accompagnés de bon vins et de cigares. D’anges, à vrai dire, ils n’en avaient que les ailes… Rancunier de nature, ils en voulaient à la civilisation moderne qui ne leurs offraient pas assez de luxure. Devant pareil mode de vie, face à cette culture étrange, Ayàt vit en Lord Samaël une recrue potentielle qui adhéra de suite à son projet.
Dans un autre secteur de Galactica, La cybor-touari fut surprise de rencontrer son homologue d’une autre planète. Elle se prénommait Mariane Cross. Cette cyborg dirigeait, à bord de son bateau, l'Argonaute, les terres suspendues de Samyaza. Adepte de la cybernétique, elle pensait que l’humain était une race parasite qui devait être remplacée par la machine. Le penchant des deux dames pour la cyber-culture les rassembla. Elles décidèrent de s’unir pour passer ce courant qui, comme on pouvait le constater, se trouvait dans différentes cultures.
Le périple d'Ayàt s'acheva sur la planète Volcano. Elle choisit d'aller voir les fjords volcaniens qui valaient bien le détour. Elle y rencontra Slotan Hidrovitch, Roi de Frijh, souverain élu pour un an d'un peuple viking aux coutumes sanguinaires. Les aboiements des nombreux chiens couvraient à peine les cris des pauvres esclaves de guerre et les rires de ces barbares aux pupilles dilatées. Aucun regroupement n'avait osé accepté cette tribu à cause de sa culture ; aucun, sauf un ! Le roi frijhien imposa cependant qu'il puisse amener avec lui le Comandant Destructor, dirigeant de l'état Nucléaire, une forte tête, franche, et qui ne cachait pas sa doctrine.
Un peu plus loin, plus vers le centre, là où il faisait vraiment chaud, là où le métal qui recouvrait la moitié du visage d'Ayàt devenait insupportablement chaud, juste avant de renoncer et de faire demi-tour, elle rencontra Laak, le dirigeant du Vulcano. Son état était basé sur le volcan géant du même nom ; toutes leurs coutumes, tout leur art, toutes leurs croyances étaient basées sur ce volcan et sur l'uranium qu'il recrachait. Quand la cybor-touari débuta sa visite du volcan, Laak était en train de tenir une réception en l'honneur de Nanahara Shuya, le chef du Xander. Les deux convives furent ravi d'inviter la belle cyborg à leur table, et suite à une nuit d'ivresse et de festin, ils décidèrent de rallier sa cause.
Maintenant tous réunis devant le sanctuaire, Ayàt se posa sur la première marche, regarda avec sourire les différentes personnes qui lui faisaient face et prit la parole :
« Le terme amphictyonie vient d'une langue aujourd'hui oubliée. Il désigne un rassemblement de personnes ou d'entités politiques regroupées autours d'idées ou de valeurs communes.
Intertribale, car nous appliquons le principe "un état = un état" dans le sens où "une culture = une culture" et où chaque état possède une identité propre et donc une culture qui lui est propre. Le système "un homme = une voix" est une connerie de technocrates.
Vous noterez bien que j’occupe le poste de coordinatrice et non de chef car j'estime que mon avis ne compte pas plus que le votre. Ce principe d'égalité est l'une de nos premières valeurs.
Nous prônons le droit à la diversité, la solidarité entre les états et la liberté dans l'univers. Nous luttons contre les oppresseurs, les dictatures et toutes autres atteintes aux libertés.
Nous sommes … LES AMPHICTYONS, les représentants de l’Amphictyonnie intertribale, qui sera matérialisée par ce sanctuaire. »
Son voyage commença sur sa planète, Desertica. Elle y rencontra d’abord, en explorant le Sud, le Buru Etxebarrieta, le chef de l’Euskal Herri. Sa tribu ne voulait pas, avec raison, entendre le chant du progrès. Le Buru vit en Ayàt de quoi satisfaire sa tribu, désormais connue sous le nom d’état Frente Popular.
Un peu plus à l’ouest, elle rencontra Wilelmus, un communiste utopiste à la tête de l’Astoria. Il aspirait à ce que tous ses sujets soient logés à la même enseigne tout en jouissant des plaisirs de la vie. L’esprit de groupe et la liberté à laquelle aspirait Ayàt le convaincu.
Enfin, tout au nord de la planète ensablée, ce fut Luos, un dirigeant orgueilleux à la tête du Holymind. Il prônait une justice quelque peu marginale. La mixité culturelle de son état était forte, aussi, il ne put qu’adhérer au projet de la meneuse des Imajaghans.
Lasse d'explorer sa terre natale, Ayàt décida de partir à bord d’un chasseur vers Galactica, la planète des « civilisés ». Après quelques mois de recherche, elle y rencontra Lord Samaël, un ange ! Tout son état en était peuplé. Cependant, l’opulence régnait sur l’état d’Angels. Ses citoyens étaient gros, ils mangeaient sans cesse des festins accompagnés de bon vins et de cigares. D’anges, à vrai dire, ils n’en avaient que les ailes… Rancunier de nature, ils en voulaient à la civilisation moderne qui ne leurs offraient pas assez de luxure. Devant pareil mode de vie, face à cette culture étrange, Ayàt vit en Lord Samaël une recrue potentielle qui adhéra de suite à son projet.
Dans un autre secteur de Galactica, La cybor-touari fut surprise de rencontrer son homologue d’une autre planète. Elle se prénommait Mariane Cross. Cette cyborg dirigeait, à bord de son bateau, l'Argonaute, les terres suspendues de Samyaza. Adepte de la cybernétique, elle pensait que l’humain était une race parasite qui devait être remplacée par la machine. Le penchant des deux dames pour la cyber-culture les rassembla. Elles décidèrent de s’unir pour passer ce courant qui, comme on pouvait le constater, se trouvait dans différentes cultures.
Le périple d'Ayàt s'acheva sur la planète Volcano. Elle choisit d'aller voir les fjords volcaniens qui valaient bien le détour. Elle y rencontra Slotan Hidrovitch, Roi de Frijh, souverain élu pour un an d'un peuple viking aux coutumes sanguinaires. Les aboiements des nombreux chiens couvraient à peine les cris des pauvres esclaves de guerre et les rires de ces barbares aux pupilles dilatées. Aucun regroupement n'avait osé accepté cette tribu à cause de sa culture ; aucun, sauf un ! Le roi frijhien imposa cependant qu'il puisse amener avec lui le Comandant Destructor, dirigeant de l'état Nucléaire, une forte tête, franche, et qui ne cachait pas sa doctrine.
Un peu plus loin, plus vers le centre, là où il faisait vraiment chaud, là où le métal qui recouvrait la moitié du visage d'Ayàt devenait insupportablement chaud, juste avant de renoncer et de faire demi-tour, elle rencontra Laak, le dirigeant du Vulcano. Son état était basé sur le volcan géant du même nom ; toutes leurs coutumes, tout leur art, toutes leurs croyances étaient basées sur ce volcan et sur l'uranium qu'il recrachait. Quand la cybor-touari débuta sa visite du volcan, Laak était en train de tenir une réception en l'honneur de Nanahara Shuya, le chef du Xander. Les deux convives furent ravi d'inviter la belle cyborg à leur table, et suite à une nuit d'ivresse et de festin, ils décidèrent de rallier sa cause.
Maintenant tous réunis devant le sanctuaire, Ayàt se posa sur la première marche, regarda avec sourire les différentes personnes qui lui faisaient face et prit la parole :
« Le terme amphictyonie vient d'une langue aujourd'hui oubliée. Il désigne un rassemblement de personnes ou d'entités politiques regroupées autours d'idées ou de valeurs communes.
Intertribale, car nous appliquons le principe "un état = un état" dans le sens où "une culture = une culture" et où chaque état possède une identité propre et donc une culture qui lui est propre. Le système "un homme = une voix" est une connerie de technocrates.
Vous noterez bien que j’occupe le poste de coordinatrice et non de chef car j'estime que mon avis ne compte pas plus que le votre. Ce principe d'égalité est l'une de nos premières valeurs.
Nous prônons le droit à la diversité, la solidarité entre les états et la liberté dans l'univers. Nous luttons contre les oppresseurs, les dictatures et toutes autres atteintes aux libertés.
Nous sommes … LES AMPHICTYONS, les représentants de l’Amphictyonnie intertribale, qui sera matérialisée par ce sanctuaire. »