Ecrits
Publié : 02 déc. 2008, 15:53
Un second
Je me souviens de toujours avoir été le second. Tu sais, cet éternel visage qui se cache dans l'ombre. Parce que les projecteurs éclairent toute la scène, le protagoniste la prend pour lui, parce que tout le monde en a toujours voulu ainsi. Le premier prend les marques et les responsabilités qui impliquent son poste. Il y va de sa survie, n'est-ce pas un ingrat mais glorieux métier ? Si métier il y a. J'ai toujours cru qu'il y avait un truc, une compétence, un apprentissage du premier, savoir tourner la lumière dans son sens et convertir les regards vers un même point, dans un unique but. Sa réussite. Derrière l'ombre du premier, se cache le second. Il se cache éternellement parce qu'il ne doit pas prendre les dangers que reçoit et provoque celui qui précède. Celui qui s'affiche. Ce premier, premier partout. Il prend les coups, et les rend. Je suis comme un support, et finalement, j'ai toujours trouvé cela intéressant. Seconder, dérive simplement de second. Pourquoi chercher trop loin. J'aurais pu dire soutenir, supporter, tout ce que le monarque ne peut pas montrer devant son public. Devant les autres, en soit. Tu sais, ce petit bout de moi, les quelques reliefs de mon visage qu'un brun de luminosité révèle au grand jour. Parce qu'il est important d'afficher qu'il n'est seul, sans quoi on le prendrait plus pour une machine que pour un véritable être humain. Et il est tout aussi important que ces aventures ne lui sont pas propres, mais que chacun de nous, qui vivons, et qui le regardons, qui l'écoutons, qui buvons son éloquence avec la même animosité que vous vous dégoutez du sang de ses nombreuses victimes. Le premier est aussi bon de rhétorique que de stratégie technicienne. Il est intéressant de comprendre que mélanger réel et fictif est un pouvoir dont peu se rendent compte de la violence avec laquelle il agit lorsqu'on jour avec.
Un peu en retrait, apparait sans qu'on puisse mettre ni un nom ni une image sur lui. Je suis ce second qui a toujours joué son rôle avec amusement et perfection. Ne récolter aucun honneur m'importe peu, je me rattrape. Parce que j'apparais. Le second manque de devenir premier pour peu de choses. Il en existe de diverses compétences, mais finalement, il n'y a que trois arguments pour justifier cette place, plutôt que celle de son souverain.
Il y a d'abord celles dites au dessus : le Premier fait œuvre d'éloquence et technicité globale. Le second est alors un chef imparfait. Compétent dans sa spécialité, il ne reste qu'un ultime membre dans les autres branches qui font des hommes, un agglomérat d'intelligence. Le second ne se montrera que par ses discours. Auquel cas, il restera le diplomate averti, celui sur qui on pourra toujours se reposer lorsque les autres seront en guerre. On fait appel à lui pour... seconder ? Mais que cas ? Dans quels moments ? Il suffit que le Premier soit prit ailleurs, et c'est lui qui siègera, il parlera. En son nom, au nom de son organisation, et donc, dans la priorité, au nom de son Premier. C'est une chose importante que de pouvoir déléguer ses pouvoirs, et ses compétences. Dans des gens de confiance, qui sont aussi, si pas plus, habile dans cette catégorie, que le Premier lui-même. La langue aisée, le personne lésée, il a la même assurance, et n'a pas peur de prendre momentanément la responsabilité de la puissance visuelle de son organisation. Parce que finalement, un discours ne sert-il pas uniquement à cela ? Si rarement suivi d'acte, il impose la présence, et la prestance. Une solide et rapide apparition montre l'importance et l'habilitée d'un groupe. Sans quoi il perd toute crédibilité. Ce second-là est connu des gens de l'élite. Des diplomates, et l'on suit ces interventions avec énormément d'attention. Parce que si, comme je l'ai dit plus haut, un discours, aussi magnifique soit-il, n'est finalement qu'une parade de la puissance d'un groupe, et non un projet d'action, ou de réaction, il est porteur de conflits. Ainsi, il est tout aussi dangereux de faire une erreur de rhétorique et d'argumentation que de laisser ses soldats trainer dans le grande Voile de notre Galaxie. Il suffit d'une faille pour que l'adversaire s'y emporte, et réduise à néant tout effort. A vrai dire, quel en est l'impact ? Il semble faible, peu intéressant. Croire cela, c'est ne pas jouir de toutes les qualités que l'homme et le monde nous propose. Parce qu'à l'oral il est bien plus facile d'attaquer que de défendre, perdre sa crédibilité signifierait la mort. Une fois sa crédibilité perdue, le groupe perd son sens, et se voit ridicule dans sa légitimité. Il perd tout appui dans ce monde, et le militaire pourra toujours être d'une puissance encore inconnue, il y aura toujours contre lui une passion bien plus grande. Aussi ce second doit soulever de ses bras une importance capitale. De sa bouche sort la confiance même qu'on peut avoir en lui, et indiquera si oui, ou non, ils, lui et ce qu'il représente, sont digne de cette confiance qu'il revendique. Si une attaque orale n'apporte que peu d'offensives militaires, une contre-attaque réfléchie amène souvent la victoire.
C'est ainsi qu'un tel homme, un tel représentant, assumera non pas, l'efficacité d'un groupe, à se maintenir, mais bien sa faculté à ne pas faire d'erreurs.
Il existe alors l'autre personne, qui seconde, et qui soutient. Si l'orateur que je suis, ou que j'étais, se réservait aux longues et belles - mais parfois insensée - argumentations, comment un groupe pourrait-il survivre sans avoir la technique, la science du réelle. Maitre des champs de bataille, expert du commerce, ou de quoi que se soit d'autres, il met en action les directives. Ce que je n'ai, en fait, jamais été. Ce second réfléchit du moment, l'instinct des actes plus fort que toute chose, j'ai toujours respecté ces hommes qui en quelques secondes faisaient tomber des flottes deux fois plus grandes que les leurs, ou non, d'ailleurs. Ou qui savaient protéger les leurs, les nôtres, et les miennes, par la même occasion d'une menace. Il accompagne plus qu'il ne soulève. Ce second-là est glorieux. Il partage un peu plus les honneurs que tout autre personne d'un groupe. C'est celui, moins caché, que l'orateur mettra en avant. Il est un argument que j'ai toujours aimé ramener à côté de moi, ni devant, ni derrière. Sans eux plus aucun de mes discours n'auraient eu d'importance, de présence. Ils auraient été dénués de sens, d'un vide un peu flou, sans soutient. Parce qu'ils créent les faits, je les raconte. Et rarement l'inverse... Je l'ai déjà dit, mais je me répète. C'est étrange, presque paradoxal, mais il est très rare qu'un général avance par l'annonce d'un orateur, et peut-être est-ce mieux ainsi. Dans le meilleure des cas, il lance des offensives parce que son diplomate réagit. Ces hommes peuvent mourir, un jour, revivre le lendemain, alors que la veille ils étaient encore en haut de l'estrade. Ils sont d'une honneur aléatoire, et pris dans un ascenseur émotionnel extraordinaire, ils passent les extrêmes à leur guise : un jour l'honneur, la victoire, l'autre la honte, le désarroi, la défaite...
Le second représentant, celui que j'ai toujours joué avec plaisir, n'a pour seul chute, celle du groupe. Il est toujours, s'il reste d'une efficacité et d'une juste relative, sûr de sa situation, parce que justement ses propos et tous ceux de ses acolytes sont bien plus symboliques que réels. Ils sont une icône de la puissance du groupe, et n'ajustent leurs tirs que lorsqu'une brèche s'ouvre dans le discours de son adversaire.
Il existe enfin, un personnage, plus complexe, plus intéressant encore. L'ami. Amené par l'occasion, par la seule chance d'avoir de bonnes relations, la plupart du temps sans avoir fait aucune preuve, il est porté tout en haut de la pyramide des hiérarchie, et reste légitime par la seule conviction du Premier qui l'a mis en place. J'ai... A vrai dire, j'ai été souvent à ce poste-là. Car il fut un jour où je naquis sans aucune expérience, de compétences douteuses, du moins non-vérifiées et où cet ami me pris sous sa coupe, celle d'une parfaite connaissance des autres, du monde, et des complexités. Ce genre de personne, ne sont légitimes qu'à l'intérieur du groupe - ce tant que ce second n'aura pas fait d'erreur et qu'il restera dans les faveurs de son premier. Il en est tout autrement dans le grande fluide du monde. Car si tout Premier qu'il est, il n'a pour influence que ceux qu'ils gouvernent. Et non ceux qui le regardent. Ce second a alors tout à prouver aux autres. Ainsi, plus le Premier est puissant et influent dans les relations qui régissent ce monde - diplomatique, militaires, commerciales - plus il sera aisé d'imposer son ami à la grande communauté. Sans quoi il ne restera qu'un jouet du Premier, caché, entièrement cette fois, dans son ombre. Plus un appui psychologique et moral, un soutient sur qui il pourra compter, simplement scellé par l'amitié qui les lie.
Cependant, il suffit d'une mauvaise connexion, pour que cet ami disparaisse, et ne redevienne qu'un homme, parmi les autres. Sans nul doute sera-t-il évincé. Il n'a aucune qualité, sinon celle de jouir, auparavant, de la fortune d'avoir un ami bien placé, et n'a donc aucune légitimé. Il reste alors à cette personne le simple choix de devenir inévitable, en développant quelques qualités qui feront de lui quelqu'un d'exception, technique, plutôt que sentimentalement.
Se retrouver dans la place du second, est quelque chose de formidable. J'ai longtemps cru devoir être dégouté, mais finalement, n'y a-t-il pas meilleure position que celle où l'on peut jouir tranquillement des plaisirs de ce monde, sans avoir à en supporter les contraintes ?
J'expliquerais plus tard peut-être, le cas qui est le mien. Mais déjà, écrire tel texte relève d'une certaine qualité de second, d'une certaine expérience. Car d'ami, que je suis toujours, je suis passé de commerçant à mes grands jours, et d'orateurs de qualité - sans être aucunement présomptueux - et reconnu par mes pairs. Cela sans jamais vraiment posséder ce que les militaires appellent une armée...
Je me souviens de toujours avoir été le second. Tu sais, cet éternel visage qui se cache dans l'ombre. Parce que les projecteurs éclairent toute la scène, le protagoniste la prend pour lui, parce que tout le monde en a toujours voulu ainsi. Le premier prend les marques et les responsabilités qui impliquent son poste. Il y va de sa survie, n'est-ce pas un ingrat mais glorieux métier ? Si métier il y a. J'ai toujours cru qu'il y avait un truc, une compétence, un apprentissage du premier, savoir tourner la lumière dans son sens et convertir les regards vers un même point, dans un unique but. Sa réussite. Derrière l'ombre du premier, se cache le second. Il se cache éternellement parce qu'il ne doit pas prendre les dangers que reçoit et provoque celui qui précède. Celui qui s'affiche. Ce premier, premier partout. Il prend les coups, et les rend. Je suis comme un support, et finalement, j'ai toujours trouvé cela intéressant. Seconder, dérive simplement de second. Pourquoi chercher trop loin. J'aurais pu dire soutenir, supporter, tout ce que le monarque ne peut pas montrer devant son public. Devant les autres, en soit. Tu sais, ce petit bout de moi, les quelques reliefs de mon visage qu'un brun de luminosité révèle au grand jour. Parce qu'il est important d'afficher qu'il n'est seul, sans quoi on le prendrait plus pour une machine que pour un véritable être humain. Et il est tout aussi important que ces aventures ne lui sont pas propres, mais que chacun de nous, qui vivons, et qui le regardons, qui l'écoutons, qui buvons son éloquence avec la même animosité que vous vous dégoutez du sang de ses nombreuses victimes. Le premier est aussi bon de rhétorique que de stratégie technicienne. Il est intéressant de comprendre que mélanger réel et fictif est un pouvoir dont peu se rendent compte de la violence avec laquelle il agit lorsqu'on jour avec.
Un peu en retrait, apparait sans qu'on puisse mettre ni un nom ni une image sur lui. Je suis ce second qui a toujours joué son rôle avec amusement et perfection. Ne récolter aucun honneur m'importe peu, je me rattrape. Parce que j'apparais. Le second manque de devenir premier pour peu de choses. Il en existe de diverses compétences, mais finalement, il n'y a que trois arguments pour justifier cette place, plutôt que celle de son souverain.
Il y a d'abord celles dites au dessus : le Premier fait œuvre d'éloquence et technicité globale. Le second est alors un chef imparfait. Compétent dans sa spécialité, il ne reste qu'un ultime membre dans les autres branches qui font des hommes, un agglomérat d'intelligence. Le second ne se montrera que par ses discours. Auquel cas, il restera le diplomate averti, celui sur qui on pourra toujours se reposer lorsque les autres seront en guerre. On fait appel à lui pour... seconder ? Mais que cas ? Dans quels moments ? Il suffit que le Premier soit prit ailleurs, et c'est lui qui siègera, il parlera. En son nom, au nom de son organisation, et donc, dans la priorité, au nom de son Premier. C'est une chose importante que de pouvoir déléguer ses pouvoirs, et ses compétences. Dans des gens de confiance, qui sont aussi, si pas plus, habile dans cette catégorie, que le Premier lui-même. La langue aisée, le personne lésée, il a la même assurance, et n'a pas peur de prendre momentanément la responsabilité de la puissance visuelle de son organisation. Parce que finalement, un discours ne sert-il pas uniquement à cela ? Si rarement suivi d'acte, il impose la présence, et la prestance. Une solide et rapide apparition montre l'importance et l'habilitée d'un groupe. Sans quoi il perd toute crédibilité. Ce second-là est connu des gens de l'élite. Des diplomates, et l'on suit ces interventions avec énormément d'attention. Parce que si, comme je l'ai dit plus haut, un discours, aussi magnifique soit-il, n'est finalement qu'une parade de la puissance d'un groupe, et non un projet d'action, ou de réaction, il est porteur de conflits. Ainsi, il est tout aussi dangereux de faire une erreur de rhétorique et d'argumentation que de laisser ses soldats trainer dans le grande Voile de notre Galaxie. Il suffit d'une faille pour que l'adversaire s'y emporte, et réduise à néant tout effort. A vrai dire, quel en est l'impact ? Il semble faible, peu intéressant. Croire cela, c'est ne pas jouir de toutes les qualités que l'homme et le monde nous propose. Parce qu'à l'oral il est bien plus facile d'attaquer que de défendre, perdre sa crédibilité signifierait la mort. Une fois sa crédibilité perdue, le groupe perd son sens, et se voit ridicule dans sa légitimité. Il perd tout appui dans ce monde, et le militaire pourra toujours être d'une puissance encore inconnue, il y aura toujours contre lui une passion bien plus grande. Aussi ce second doit soulever de ses bras une importance capitale. De sa bouche sort la confiance même qu'on peut avoir en lui, et indiquera si oui, ou non, ils, lui et ce qu'il représente, sont digne de cette confiance qu'il revendique. Si une attaque orale n'apporte que peu d'offensives militaires, une contre-attaque réfléchie amène souvent la victoire.
C'est ainsi qu'un tel homme, un tel représentant, assumera non pas, l'efficacité d'un groupe, à se maintenir, mais bien sa faculté à ne pas faire d'erreurs.
Il existe alors l'autre personne, qui seconde, et qui soutient. Si l'orateur que je suis, ou que j'étais, se réservait aux longues et belles - mais parfois insensée - argumentations, comment un groupe pourrait-il survivre sans avoir la technique, la science du réelle. Maitre des champs de bataille, expert du commerce, ou de quoi que se soit d'autres, il met en action les directives. Ce que je n'ai, en fait, jamais été. Ce second réfléchit du moment, l'instinct des actes plus fort que toute chose, j'ai toujours respecté ces hommes qui en quelques secondes faisaient tomber des flottes deux fois plus grandes que les leurs, ou non, d'ailleurs. Ou qui savaient protéger les leurs, les nôtres, et les miennes, par la même occasion d'une menace. Il accompagne plus qu'il ne soulève. Ce second-là est glorieux. Il partage un peu plus les honneurs que tout autre personne d'un groupe. C'est celui, moins caché, que l'orateur mettra en avant. Il est un argument que j'ai toujours aimé ramener à côté de moi, ni devant, ni derrière. Sans eux plus aucun de mes discours n'auraient eu d'importance, de présence. Ils auraient été dénués de sens, d'un vide un peu flou, sans soutient. Parce qu'ils créent les faits, je les raconte. Et rarement l'inverse... Je l'ai déjà dit, mais je me répète. C'est étrange, presque paradoxal, mais il est très rare qu'un général avance par l'annonce d'un orateur, et peut-être est-ce mieux ainsi. Dans le meilleure des cas, il lance des offensives parce que son diplomate réagit. Ces hommes peuvent mourir, un jour, revivre le lendemain, alors que la veille ils étaient encore en haut de l'estrade. Ils sont d'une honneur aléatoire, et pris dans un ascenseur émotionnel extraordinaire, ils passent les extrêmes à leur guise : un jour l'honneur, la victoire, l'autre la honte, le désarroi, la défaite...
Le second représentant, celui que j'ai toujours joué avec plaisir, n'a pour seul chute, celle du groupe. Il est toujours, s'il reste d'une efficacité et d'une juste relative, sûr de sa situation, parce que justement ses propos et tous ceux de ses acolytes sont bien plus symboliques que réels. Ils sont une icône de la puissance du groupe, et n'ajustent leurs tirs que lorsqu'une brèche s'ouvre dans le discours de son adversaire.
Il existe enfin, un personnage, plus complexe, plus intéressant encore. L'ami. Amené par l'occasion, par la seule chance d'avoir de bonnes relations, la plupart du temps sans avoir fait aucune preuve, il est porté tout en haut de la pyramide des hiérarchie, et reste légitime par la seule conviction du Premier qui l'a mis en place. J'ai... A vrai dire, j'ai été souvent à ce poste-là. Car il fut un jour où je naquis sans aucune expérience, de compétences douteuses, du moins non-vérifiées et où cet ami me pris sous sa coupe, celle d'une parfaite connaissance des autres, du monde, et des complexités. Ce genre de personne, ne sont légitimes qu'à l'intérieur du groupe - ce tant que ce second n'aura pas fait d'erreur et qu'il restera dans les faveurs de son premier. Il en est tout autrement dans le grande fluide du monde. Car si tout Premier qu'il est, il n'a pour influence que ceux qu'ils gouvernent. Et non ceux qui le regardent. Ce second a alors tout à prouver aux autres. Ainsi, plus le Premier est puissant et influent dans les relations qui régissent ce monde - diplomatique, militaires, commerciales - plus il sera aisé d'imposer son ami à la grande communauté. Sans quoi il ne restera qu'un jouet du Premier, caché, entièrement cette fois, dans son ombre. Plus un appui psychologique et moral, un soutient sur qui il pourra compter, simplement scellé par l'amitié qui les lie.
Cependant, il suffit d'une mauvaise connexion, pour que cet ami disparaisse, et ne redevienne qu'un homme, parmi les autres. Sans nul doute sera-t-il évincé. Il n'a aucune qualité, sinon celle de jouir, auparavant, de la fortune d'avoir un ami bien placé, et n'a donc aucune légitimé. Il reste alors à cette personne le simple choix de devenir inévitable, en développant quelques qualités qui feront de lui quelqu'un d'exception, technique, plutôt que sentimentalement.
Se retrouver dans la place du second, est quelque chose de formidable. J'ai longtemps cru devoir être dégouté, mais finalement, n'y a-t-il pas meilleure position que celle où l'on peut jouir tranquillement des plaisirs de ce monde, sans avoir à en supporter les contraintes ?
J'expliquerais plus tard peut-être, le cas qui est le mien. Mais déjà, écrire tel texte relève d'une certaine qualité de second, d'une certaine expérience. Car d'ami, que je suis toujours, je suis passé de commerçant à mes grands jours, et d'orateurs de qualité - sans être aucunement présomptueux - et reconnu par mes pairs. Cela sans jamais vraiment posséder ce que les militaires appellent une armée...