Chroniques de Galactica

-- Le ciel

-- Qu'a t-il?

-- La rumeur

-- Qu'a t-elle?

-- Le sang

-- Quand vole...

-- Le printemps.

Silence en harmonie, la voix puissante du silence, silence en concordance.

-- Le coeur

-- Qu'a t-il?

-- L'histoire

-- Qu'a t-elle?

-- Nos fiertés

-- Quand vole...

-- Les oiseaux.

Bleu et courbé, fourbu et fardé, la chaleur et l'espoir tout deux mêlés. Entre joie et peine, entre chance et illusion, quand bien même tout se mêle, tout s'enchaine, les étoiles meurent doucement et dans le meilleur des mondes comme toujours se fut le cas.

-- Le soir

-- Qu'a t-il?

-- Rien, il pleut et mon âme disparait peu à peu. Elle s'éteint sans frémir avec patience. Elle attend son heure avec amour. Elle se languit du moment où, dans le noir, elle s'emparera de la faux sacrée et tranchera le cordon qui la retient au sein de ce monde.

Sans retour, sans détour, sans recours, sans attente. Le jour se couche sur ce monde déjà perdu. L'extinction d'une race pour la gloire d'une vie. Le génocide surnaturel pour le bien du naturel.

-- Voilà ce qui nous attend...

-- Ce qui nous attend tous.

-- Voilà ce que sera demain...

-- Si encore demain il y a.

Verte la jeunesse
Bleue la Sagesse
Jaune l'orgueil
Rouge le danger

Il y a la brume
Et puis les murmures
Le brouillard
Et les cris

Et puis...
Et puis RIEN

Il y avait ce chant à nul autre pareil qui envoûtait ceux qui s’en approchaient.
Ils s’y engluaient, pauvres insectes perdus qui, à la lumière des autres, venaient y brûler leurs cœurs atrophiés.

Il y eut cette harmonie qui apaisait leur soif.
Et puis la dissonance...

Les prémices s’en étaient annoncés dans les esprits enfiévrés, dans les discours insensés, dans les ténèbres exaltés.

Et l’harmonie s’est a jamais rompue, les rouages se grippaient, le cœur n’y était plus. Alors le chant plutôt que s’altérer a préféré se taire, alors les ombres ont pleuré quand la vie a fui.

Était-ce bien la vie n’était ce pas plutôt l’ombre de SON rêve .

Et maintenant ?
Maintenant, Il y le néant, il y a le regret, il a le manque.

Et demain ?
Demain
Il y aura moi qui serai enfin délivré de ce chant lancinant.

MOI

Encore.
Encore ce matin le soleil ce lève.
Encore ce matin, sur mes chagrins.

Encore, Rê se bat contre le serpent noir, de moire.
Il n'oublie pas son sacerdoce, j'aimerai.

Chaque nuit, comme à l'affut je campe l'indicible, le soudain.
L'horrible.

Les bruits des pas, pas à pas, pas de sens et pas de pitié.
Dans mon dos, le couteau.
Plaie ouverte.

Ambiance morbide quand la lune vient.
En mon sein s'éteint l'espoir.
Le noir s'ébroue comme dans l'iris, il papille.
Pendant ce temps, le nom s'efface du tableau noir...

Espoir.

Les mois, doucement, se sont succédés.
Dans la lenteur du temps,
Pressés par l'ennuie, les saisons ont changé.
Dans la froideur d'un hiver naissant,
Enfin la chaleur de l'espoir,
Succède à la lassitude d'un univers en suspend.

A l'instar de ces avatars souriant,
Des dents grinçantes rongent les visages.
Une septicité libératrice,
Réveillant des plumes enraillées.
L'aube pointe le bout de son nez.

Une étoile lointaine, lumière d'un univers...
Qui de sa lumière,
Perce les noires chambres de ses ficeliers.
Les yeux bridés par l'aveuglant sourire des Dieux...
C'est toute une galaxie qui renait.



Avec l'espoir qu'un jour et pour toujours, nous continuâmes à tresser les lianes de cet univers.

Bia.