Le Cartel des Etoiles, des Astres parmis les mortels.

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Fusion
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Le Cartel des Etoiles, des Astres parmis les mortels.

Message par Fusion »

« Prêtresse ? Une flotte a été repérée en orbite, au milieu des décombres des autres vaisseaux. Il semblerait qu’ils se mettent en blocus autour du D’hara. »

« Aucune surprise. Rien qui ne puisse vous résister, j’imagine, commandant ? »

« En effet, c'est bien l'ambargo commercial que nous avons convoqué. Dois-je me rendre au Solar pour synchroniser vos troupes ? »

« Qui d’autre ? Envoyez-moi Zac, il me faut un pilote expérimenté pour forcer le blocus et me rendre au Senat. Et, Lizuriel, la défaite n’est pas une solution envisageable.»

« A vos ordre ! »


-----

La gnomette était de retour au centre des opérations du D’hara, situer a quelques centaines de mettre sous la croute terrestre de Vertana. Elle avait complètement perdu son caractère de débile profonde, même si sa petite taille et ses couettes roses qui sautillaient étrangement n’aidaient en rien à la prendre au sérieux. Et aucun des soldats qui étaient a ses ordres n’aurait pris le risque de prendre le Commandant Lizuriel de haut. La réputation des Boucher de D’hara en thermes d’autorité n’était plus à faire.

Saluant la prêtresse qui dirigeait l’état, Lizuriel partit dans une autre direction. De gauche a droite en gauche a droite la gnomette arriva finalement a une salle étrange, où elle ne resta que quelques secondes avant d’être téléporter dans le seul Solar de l’armée, Joyeux de la puissance militaire du D’hara. Dans la salle de contrôle du « ho mon dieu »*, le commandant en chef des armées avait une vue d’ensemble sur le blocus ennemis. Sur les radars thermodynamiques de « l’arme ultime »* l’on pouvait voir la totalité des armées mises en branle pour le seul plaisir de destruction.


« Commandant, ils sont venu faire du commerce, comme vous l’aviez suggéré. Apparemment, la fausse missive leur a bien été transmise, et leur flotte n’est pas plus importante que celle d’une escorte commercial »

« Alors tenez vous en au plan. Il n’est pas nécessaire de m’informer de ce que je sais déjà. »

Le capitaine de la base spacial avancé se raidit. Le commandant Lizuriel n’était pas connu pour sa courtoisie au combat, une deuxième erreur de sa part dans l’immédiat serait mortelle. Le Solar était entouré de centaines de croiseurs, de transports, de cuirassiers, de chasseurs, de chasseurs nucléaires. Le D’hara s’était vidé, et toute sa force de frappe était là, séparé de la flotte ennemi par les décombres d’autre vaisseaux, vestiges d’une autre bataille. Il n’était pas bon de s’approcher trop près de cette planète.

« Ils se sont mis en blocus Madame. Leurs armées sont éparpillé un peut partout. Ils n’offriront pas de résistances particulières. »

« Bien. Que les mages élémentaires se tiennent prêt. 75% d’entre eux canaliserons la puissance végétale de la planète, le reste s’occupera de les approvisionner en puissance, par le biais de la terre mère. Que nos invocateurs dessinent leur cercles de confinement et se tiennent prêt a lancer leurs salves a mon ordres. Les Mages offensifs devraient déjà être en place, si ce n’est pas le cas, exécutez en quelque uns pour les motiver à accélérer la cadence.

Capitaine, armez les cannons et les batteries nucléaires du Solar, et tenez vous prêt a tirer a mon ordre. Que les unités mécaniques et nucléaires vous imitent. Lâchez les leurres. »


« L’ennemi a détecter l’armement de nos cannons, ils vont passer a l’attaque. Nous devons ouvrir le feu Madame !»

« Je tiens a les éradiquer en une seul salve ! »

Les chasseurs et les croiseurs ennemis faiblement armée ne s’attendaient pas a une offensive en venant ici. La traitrise du D’hara était complète. L’ennemi ouvrit le feu. Les mages Kamikazes ennemi se lancèrent cors et âmes vers les vaisseaux de la flotte vertanniène, alors que le solar s’interposa. Le choc se fit sentir.

« Rapport d’avarie ! »

« Intégrité de la coque : 100%. Etat du bouclier : 75%. Nous avons perdu le contrôle de quelques cannons sur le flanc sud, mais une derivation d’énergie devrait compenser. Un croiseur de transport de techno-guerrier a été abattu, il reste 60% de nos leurres spatiaux. » répondi une quelconque opératrice de contrôle.

« Ouvrez le feu. »

Et, en quelques secondes, la totalité des batteries de combats s’enflammèrent, les invocateurs lâchèrent leurs salves destructrices, les maitres mages lançaient leur boule d’énergie, au travers des parois de leurs transport, des 10enes de chasseurs ennemi perdaient de l’énergie alors que des végétaux poussaient dans les systèmes de vie ... En un battement de paupière, la flotte ennemi fut annihiler.

Lizuriel se permis sourire, alors que les derniers survivant ennemi coupaient leurs armes, et se dirigeais vers les hangars du solar pour se rendre.


« Rassemblez les prisonniers. Attachez-les par deux, tuez en un, et jetez le paquet dans l’espace. »

« A vos ordre Madame. »

« Et contactez la prêtresse Sara. La victoire est total, aucun ambargaux commercial ne sera plus le bienvenu. Mettez le cap sur la planète, j’ai rendez vous au Senat. »

* Voir description du Solar IG.

----

La prêtresse pris place a bord du chasseur nucléaire biplace, aux couleurs du D’hara. Elle était grande, et avait les cheveux d’une couleur platine qui coulaient en cascade sur ses épaules, et sur son dos nue. Sa robe cristalline tombait suavement jusque devant ses jambes, alors qu’un long décolté laisser ostensible sa poitrine arrogante. Zac, son pilote, était lui plutôt quelconque. Il prit place a son tour au commande de l’appareil, et emmena Sara, Chef de l’Etat de D’hara, au Siège de la Corporation Galactique.

Ils forcèrent le blocus sans trop de difficulté et quittèrent la zone qui allait bientôt être jonché de plus de débris encor qu’il n’y en avait déjà. Zac déposa Sara aux abords de la corporation, et alla se mètre en Stand By quelque part, jusqu’à se qu’on le sonne.

La prêtresse, quand a elle, se dirigea vers le Sénat, d’un pas sur et noble. Elle entrant dans le hall, le même que celui dans lequel la gnomette s’était perdu comme une gourde quelques jours plus tôt. Elle prit les clefs d’une salle, vers laquelle elle se dirigea.

Sara attendit quelques instant que les chefs d’états du coin viennent prendre place, le descriptif de la salle en attirerait surement bien d’autre sous peut. Elle attendait a coté du pupitre d’une allure très digne. C’est alors qu’elle prit la parole, Dignement, avec classe. Son discourt se faisait limpide et sans accroc.


Insecte peuplant la galaxie, vous qui vous appelez chefs d’états, mouches a merdes de différents horizons. Je ne crois pas que nous nous connaissions. Je suis La Grande Prêtresse, dirigeante du D’hara Sara Maldorane.

Amis, frères, régents et allier, vous qui n’êtes pas de la race de ces insectes putride, je vous salue.

Je suis ici, non pas pour vous ménager, pas plus que pour vous expliquer se que vos cerveaux nécrosé ne pourrait comprendre. Je ne suis pas ici pour me faire de nouveaux allier, pas plus que pour me faire de nouveaux ennemis. Je suis ici pars qu’il le faut, et vous ne comprendrez probablement jamais pourquoi.

Le Cartel des Etoiles, représenté par les Nobles Astres qui dirigent les états qui le compose, s’est toujours voulut alliance Indépendantiste. Jusqu’alors, nous n’avons jamais pris part aux conflits les uns des autres, nous contentant de nous aider les uns les autres, a divers occasions.


Son regard se porta vers le siège vide du représentant du Casse-Noisettes.

Mais il y a peut, vous avez flairez un filon fielleux. Personne n’a crut bon de respecter l’idéologie profonde d’une alliance que beaucoup d’entre vous n’êtes pas en mesure de comprendre. Le Cartel Elargie vous dépasse, clairement.

Nous nous voulions neutre. Non pas pacifique, mais différents les uns des autres, et aptes a nous entre aider, uniquement quand l’envie, ou quand le profit nous y appelais. Et nous avons, sans doute tous, pris plaisir à jouir de cette grande liberté d’action, de parole et d’existence, que vous avez de nombreuse fois bafouer. Mais, personnellement, je ne me sens pas affecter par le pathétique d’être inferieur, fourmillant dans tel un insecte.

Nous avons toujours eut la classe de nous démarquer par nos idéaux, par notre rhétorique et notre grande noblesse d’âme, et nous n’avons pas besoin de propagande pour diriger nos états. Mais VOUS, faibles d’esprit, avez besoin de cette propagande, VOUS faibles d’âme, avez besoin d’un ennemi commun pour être apte a vous unir. Le Cartel des Etoiles existes par nos aptitudes a la différence, alors que votre déférence a déféquer vos sombres idées vaseuse ne viens que de votre ignorance et de vos similitudes.

Mais je ne me poserais pas en porte parole d’une alliance qui me dépasse, bien qu’elle ne me dépasse bien moins que vous autres, petites choses. Je suis ici pour relater des faits, que mes frères prendront la peine de venir affirmer ou infirmer selon leur volonté indépendantiste. Seul la lueur de la flamme sera capable d’éclairer vos sombres esprit, et c’est cette flamme que je viens poser sous les yeux de tout un chacun. Le Chapaï qui nous unis est incompréhensible pour vous dans l’état actuel des choses.

C’est du moins ainsi que je vois la situation. Le D’hara ne souhaitait pas prendre part aux actions communes du Cartel. Mais un déplacement de flotte en adéquation hasardeuse avec l’Exitium a eut raison de votre pitoyable volonté à croire en nous.

Oui, insecte. Je parles bien de Hasard, et ma paroles n’est pas a remettre en question, parsque la parole d’un chef d’état est la seul foie directrice qui peux vous informer sur la volonté de ses troupes. Traitez moi de menteuse, appelez moi « Couardise », ou « traitresse », ce ne sont là que les doléances de perdant, incapable de se défendre, que se ne sois par la rhétorique, ou par les armes. Hooooo oui, vous, représentant de l’antre des incompris. Vous croyez êtres nos plus valeureux adversaires, alors que vous êtes nos plus vaillants soldats. Mais une fois de plus, je ne prendrais pas la parole pour les miens.

Et je subodore que vous ne comprenez pas mes paroles. Mais rien y fait, vous ne comprendrez jamais. Je laisse la place d’oratoire a une autre.


----

Au cours du trajet a bord de son vaisseaux personnelle, Lizuriel aimait bien a se mettre une petite murge après une bataille, qu’elle avait gagné loyalement, et par la toute puissance de sa merveilleuse stratégie. Lorsqu’elle se posa sur galactica, elle ne marchait déjà plus droit. Et elle se dirigea vers une salle, en sautillant joyeusement un peut partout où ses petites jambes pouvait la porté. Elle prit alors une alure digne ridicule. Un garde de deux mètres était en faction a coté de la porte, et elle le regarda de haut, du haut de ses 90 centimetres.

Elle entra, et croisa le regard de Sara, qui marchait d’un pas fluide vers sa place. Un sourire discret fut échangé entre les deux femmes, et pendant une fraction de seconde, Lizuriel perdit de nouveau son aperçut ridicule… Qu’elle retrouva instantanément.


Elle hera jusqu’à l’estrade en titubant. Elle se ratrapa tnt bien que mal et beugla juste un mot, tres fort :

KOOOOOOOOOOOOOOOAAAAAAAAAAAAAAAAALLLLLLLLLLYYYYYYYYYPPPPPPPTUUUUUUUUUUUUUUUUSSSSS-GAAAAMMME !

Avant d’aller s’assoir.
Dros Delnoch
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Re: Le Cartel des Etoiles, des Astres parmis les mortels.

Message par Dros Delnoch »

Ellassar publia une note sur son mur de SpaceBook...

''Le Cartel des Etoiles, désastre parmi leurs motels.''
J'ai beau être un râleur, Kalyso reste la meilleure !
Lord Faust
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Re: Le Cartel des Etoiles, des Astres parmis les mortels.

Message par Lord Faust »

La défaite, n'est jamais vraiment totale. Mais il suffit parfois d'un échec, aussi infime soit-il, pour pénétrer dans le terrible cercle de souffrances qu'apporte avec lui l'anneau de la peine, de la fatigue. Et de la haine. Narshadar avait passé, ce soir-là, le pas de la porte avec une mine effrayée, presque fondue et apportait avec lui, de bien mauvaises nouvelles. Herais l'avait sommé de s'assoir tandis que l'Etat-Major, presque vide, disséqué dans les diverses contrées astrales, contemplait son visage tiré.

Le rapport.

La voix grave d'Herais fendit la sombre ambiance qui régnait dans les locaux. Comme une chape de béton qui tombait sur leur nuque, Narshadar se laissa tomber dans la grande chaise de bois enfonça son menton entre ses deux mains repliées sur elles-mêmes. Il se redressa et passa un doigt le long du lobe de ses oreilles. L'affreux vacarme des explosions l'avait rendu presque sourd.

Les bunkers sont intacts. Et les ressources en sécurité. Il fit une pause. La plus longue qu'il n'eut jamais connu, peut-être. Le reste est parti en cendre.

Herais se retourna vers la longue vitre glacée. A travers les brumes nuageuses qui entourait la longue tour, devenue bien seule, il adorait le mirage de Sha'ar. Le mirage miroitant de la fière cité jusqu'à alors vierge. Il ressentait encore le cœur chaud du marché battre son plein, l'assourdissant tintamarre des fonderies et des usines qui, dans les banlieues de la capitales, crépitaient de l'intensive production militaire. Quelques soient les déboires de l'Ashaïr, Sha'ar avait tenu bon et comme le symbole d'une résistance, elle continuait de vivre. C'est pour cela, que personne n'avait perdu confiance. C'est pour cela, qu'à chaque lot de meurtres qu'apportait la guerre, Herais continuait de se battre et de ne jamais cesser de respirer. D'exister.

Les usines, les catalyseurs sont détruits, nos moyens de productions éteints. La défense est entachée d'une sévère faiblesse. Nous avons de la chance, Herais.
De la chance ?
Ils ont mis en cendre chacun de nos boucliers atomiques. Seule une source a survécu. Ils auraient pu mettre à bas, un à un, chacun de nos hommes, chacune de nos machines. Mais ils n'ont pas eu le réflexe de prolonger leur effort. Plus aucune énergie ne protège les cieux, mais aucune ogive n'est tombé.


Herais sourit faussement et se rassit autour de la table.

Malgré leur véracité, ceux qui nous en veulent n'ont jamais eu l'intelligence de terminer ce qu'ils commencent.
L'intelligence, ou les moyens.
Qu'importe. Tu pars sur-le-champ pour l'Exitium. Prend tous les hommes, tout le combustible que pourras trouvas. Nous déménageons. Pour combien de temps, je ne sais pas, mais nous ne sommes plus en sécurité à Sha'ar. Puisqu'ils veulent la guerre, ils l'auront.


Narshadar se leva difficilement, s'inclina devant le général et sortit.

Dans l'ombre, une silhouette apparut rapidement. Elle attendit que la porte de métal ne se referme pour s'avancer vers la lumière et s'emparer d'une chaise. Faust racla de la gorge et s'imprégna du parfum acide des cendres, de la chaire et de la poudre.

J'aime tes élans d'espoir, Herais.
Il y a encore un …


Le jeune homme frappa sur la table de bois.

Ni l'Aegyptia, ni personne d'autre n'avait eu, jusqu'aujourd'hui, le privilège de passer en toute impunité sur nos terres. S'il y avait bien une chose qui nous rendait fier, Herais, c'était que jamais personne n'avait eu l'audace de venir ici et de tout écraser. Même lorsque nous avions dominé le monde et que nous étions tombé. Personne. Le peuple est fatigué de survivre. Moi aussi, d'ailleurs.

Herais soupira. Il jeta un regard inquiet vers Faust avant de pousser à lui les quelques feuilles du rapport qu'avait déposé Narshadar. L'homme d'Etat les zyeuta quelques instants, et sourit.

Le Smallcity hein … Herais affirma d'un signe de la tête. Il est décidément très fort. Sa seule faiblesse aura de s'être entouré de guignols. Bien. Fais envoyer Narshadar comme convenu. Je vais rédiger un message pour l'Exitium. Le Cartel a besoin de savoir que le monde les prend pour des cons.
Ne devrions-nous pas les attendre sur les terres du Cartel Elargi.
Il est trop tard. Enam, Kalysha et Ashe viennent de me prévenir que cinq des nôtres venaient de subir les mêmes farces. Et la menace n'est pas là. Le Gilaec, le Nekomata, le Smallcity et toute leur petite sauterie Opale ne sont que des moustiques. Embêtants. L'horreur se lève ailleurs. Prépare la défense et rejoint rapidement Narshadar en Exitium, tu ne seras pas de trop.


Herais acquiesça et sortit. Faust contempla Sha'ar. Fumante.


***

Herais ! Le Lerua Vol ! En flammes !

Le général se rapprocha du micro, fit un signe du doigt aux hommes qui contrôlaient les gigantesques cellules informatiques et se tint en alerte.

Que fait Enam, bordel !
Un vent magnétique a brouillé les communications. Son message d'alerte date d'il y a quarante cinq minutes.
Branchez-moi avec la cellule de Sha'ar.


Joshua appuya sur quelques touches et une fenêtre s'ouvrit sur l'écran. Le visage crispé de Kalysha apparut.

Kalysha, le portail de téléportation ?
Inapte. Il ne sera fonctionnel que dans quelques heures.
Tant pis. Prévient Lord Faust. Une importante flotte du Nekomata vient à peine de partir du Lerua Vol, sans nulles doutes des unités de destructions. Envoyez une flotte chez lui, chez le Smallcity et les chez le Gilaec. Ah, et contactez Théran le plus rapidement possible. On va avoir besoin de lui.


Il se retourna vers l'autre écran.

Enam, tu m'entends ?
Criiiishhhhh … De ? … fffrrriiisssssh …
Bordel de merde. Enam ?
Ouais, gueule pas comme crissshhh …
Ok. On vient à pied. Prépare un chasseur, tu nous rejoins. Le Nekomata s'apprête à recevoir ses troupes.
Tu es au courant que c'est du suicide.
Je m'en moque. Faust est fatigué et moi aussi, d'ailleurs. Nous partons dans deux minutes.


Herais se leva et s'approcha de Joshua. Le capitaine, toujours au commande comprit l'ordre du simple regard et ordonna l'armement des troupes, le remplissage des soutes. Lentement, les gigantesques portes des hangars de l'Exitium se soulevèrent. Les dizaines de milliers de mages terminaient de monter dans les soutes des cuirassiers tandis que les chasseurs nucléaires et les croiseurs commençaient déjà à sortir. L'interminable roulis de la mécanique s'enfonçait dans l'espace.

Lord Faust sur le panneau quatre.
Lord ?
Qu'est-ce qu'il se passe ?
Nekomata. Dans onze minute chez lui. Nous prenons pieds dans trois minutes.
C'est trop tôt, Herais !
Je sais, mais nous n'avons pas le choix. Théran ?
Il ne répond pas, nous ferons sans lui. Et nous allons perdre, Herais.
Je sais mon ami.
Bonne chance.


Le son crépita quelques secondes puis se tut.

Nous arrivons dans dix sept secondes, Général. La commandante Kalysha vient de m'informer que nous serons dans quatre minutes sous contrôle auto-magnétique.
Évidement. De qui ?
Nekomata, à priori. Pas de mouvement chez Smallcity. Mandragore s'est occupé d'Ashe sur les terres du Gilaec.
Alors c'est comme ça que cela va se produire.


Les vingts solars se stationnèrent en amont du blocus. Les centaines de milliers de leurres furent envoyés, entourant l'imposante flotte aérienne. Le silence de la mort entourait les mécaniques tendit que tout le monde contemplait les hangars du Nekomata. Ils ne sortiront pas, ils ne sortiront pas. Ils sont trop faibles. Herais sourit à peine. C'était bien la seule donnée qu'il avait sous la main. Sans flottes, sans blocus, par la seule force des choses, il devrait attraper la flotte du Nekomata avant qu'elle ne pénètre chez elle. Un seul ordre, un mot à donner, alors qu'il en avait déjà dix à lancer. Un IEM, et quatre minutes avant l'arrivée des belligérants. Le timing allait être … impossible.

Enam ? Prends les commandes, je descends avec les troupes dans les soutes du vaisseau mère. Arme les batteries, branche les commandes automatiques, et pousse les turbines nucléaires. Je ne veux pas perdre une miette de seconde avant que les ogives ne fassent effet.
Vers quel Etat nous dirigerons-nous ensuite général ?
Il n'y aura pas de retour, Enam.


Un immense craquement déchira les cieux. Bleus, étoilés, chaque astre se poussait et laissait passer la matière, d'abord uniforme, floue, bientôt bien descriptible.

Herais ! Gilaec !
Fais feu, bordel !


Et le vent de la poudre et de l'atome essoufflé paralysait les abords du Nekomata. Soufflé par la puissance de feu, Enam s'effondra, alors que le vaisseau mère sombrait lentement. Un à un, les mages d'Herais tombèrent. Ils avaient joué de malchance. S'il avait été aux commandes, s'il n'avait pas fait l'erreur de laisser un simple capitaine là-haut, dans l'enceinte de la mort, peut-être seraient-ils tous revenus. Le puissant homme se releva. D'une poigne puissante il écrasa quatre techno-guerriers et esquiva les corps de ses hommes et de ceux de Magueac. Son oreillette explosa subitement. Le solar s'éteint. Dans la cohue, Herais criait des ordres à ses hommes, mais aucun ne répondait. L'ogive électromagnétique était tombée. Il porta une main fatiguée à son oreille en sang et courut vers le tableau de commande du vaisseau. Les systèmes électriques explosèrent d'un même concert. Un vent d'argent le projeta au sol. D'une seule main, il souleva Enam et s'enfonça dans un chasseur, encore entier, dans les soutes de l'étoile mère. Et ils s'expulsèrent.


***


Faust inspira bruyamment. Une poche de brume s'échappa d'entre ses lèvres à peine ouvertes. Lentement, le jeune homme se releva et sa posa sur ses deux coudes, couchés dans l'une des nombreuses cabines encore habitables d'un vaisseau mère. De ce qu'il en restait. Encore endormi, il frissonna et posa ses deux pieds sur le sol d'acier. D'un pas peu confiant, il s'avança vers l'immense vitre de verre. Son regard se perdit dans les ruines de Sha'ar. La pellicule de glace commençait seulement à se dissimuler qu'elle révélait déjà les longues traces de sang et de flammes qui crépitaient encore lorsque le gel prit l'Ashair.

Herais. Dégèle les fonds, réunis l'Etat-Major et affrète un vaisseau. Je vais en terres galacticaines.


Le puissant général passa une main maladroite dans ses cheveux encore entachés de sang, caressa son oreille absente et fit un signe affirmatif de la tête. Sans chercher à comprendre ce qui allait se passer, sans comprendre non plus pourquoi il les réveillait si tôt, il se leva, tituba et se dirigea vers le tableau de commande de leur cellule.


***


Le pas lourd, il avançait péniblement dans les couloirs du Sénat de la Corporation. Sa longue écharpe trainait presque par terre et il feignait de s'amuser à la replacer autour de son cou. Il sourit à peine aux passants et s'enfonça rapidement vers la salle qui l'intéressait. Ressassant sans cesse ce que son peuple avait vécu, il se souvenait des explosions, des flammes, des corps en charpie. Il était descendu jusque dans les rues, menant avec Enam les Milices Pourpres, ancien bastion d'une puissante oligarchie. Ils s'étaient tous battus ce soir-là, comme ils avaient pu, sous la menace d'un choc électromagnétique qui les avaient rendu sourds. Et muets.

Et comme il ne pouvait s'empêcher à leur souffrance, il imaginait déjà le calvaire qu'ils allaient devoir subir. Lentement enfoncés dans la fatigue, dans la l'ennui et dans la fainéantise, pensant que la guerre les épargnerait, pensant que le conflit serait rapidement réglé, comme d'habitude, ils s'étaient attachés à leur petit quotidien sombre et affligeant de désespoir. C'est ce qui les avait tués. L'espace d'un instant, il se demanda si tout n'était pas de sa faute. S'il n'avait pas fait de fausses promesses aux siens. Mais si, bien sûr que si, tout cela n'avait qu'était mensonge. Méritait-il alors de régner encore ? Régner … sur un tas de cendres. Peut-être pas. Mais ce n'était pas son premier soucis.

Empruntant une voix grave et dramatique, il suivit Sara Maldorane.

Bonjour à tous. Je suis Lord Faust, Astre du Cartel et maître de l'Ashaïr El Sha'ar. Je suis venu ici pour partager mes craintes, mes colères, et mes tristesses.

Mes craintes, envers notre futur. Votre futur. Il y a peu, notre Etat a subi, comme la plupart des nôtres un revers fatal. Comme un vulgaire chapeau de cartes, Sha'ar est tombé, comme elle n'était encore jamais tombé dans toute sa courte histoire. Le lendemain, alors que des impies s'occupaient d'un ami, nous avons décidé de réagir, d'une manière peu habile, presque suicidaire, mais nous avons tout de même pris cette décision. Elle fut mauvaise, mais elle fut. Ce n'était ni la première et ce ne sera pas la dernière. Quelque chose au delà de la peur a poussé mes hommes à mourir, mes hommes de mort à souffrir. Non pour notre patrie, elle était déjà éteinte, mais pour notre fierté. Et quoi que la propagande hérétique ou opalienne puisse vomir, nous avons agi seul. Et c'est ce qui nous a perdu.

C'est cela, le Cartel, ou quelque soit le nom que vous lui donniez. Parce que tout au long de notre histoire, nous avons été considéré comme despotiques, nous avons été des tyrans, des hégémoniques sans scrupules et sans morale. Mais ce « nous », dont vous parlez, n'existe pas. Et cela vous dépasse. Le Cartel ne règne pas, l'Exitium règne. Et nous, Astres, tournons autour de lui dans une circulaire hasardeuse. Indépendants, voilà ce que nous sommes. Notre fierté, notre gloire et notre victoire. Parce qu'importe les défaites que nous avons connu, en Ashaïr, en Lerua Vol, en Aetherys, en Anteverse, qu'importe les razzia sur les terres pauvres du Cartel Elargi, nous restons propres à nous-mêmes. Aux valeurs qui nous tiennent par la chaire.


Il marqua un temps d'arrêt et continua.

Au début de cette ère de violence, de guerres et de conflits, nous nous sommes dits sceptiques. Nous avons craints que le virus que nous appelons « alliance » ne se diffuse que trop vite, emportant avec lui les meilleurs des hommes. Les meilleures des morales. Nous nous sommes tous battus, chacun de notre côté, pour que ces jougs politiques ne renaissent pas, pour qu'ils meurent dans l'oeuf, infécond. Mais nous n'avons pas réussi. Ce fut notre premier échec. Et puisque les hommes se rassemblaient, puisqu'ils tremblaient de peur à l'idée de vivre seuls, de leur seule chaire nous nous sommes réunis et nous avons fais un vœu : celui d'un cartel qui respecterait les convictions de chacun de ses hommes, leur indépendance, leur joie de vivre et leur manière de mener à bien leur vie. Avec les inconvénients que cela comporte. On l'appellerait alors le Cartel des Etoiles, miroitant dans la galaxie, et nous serions ses Astres. Immortels parce que les étoiles ne meurent pas, elles ne s'éteignent qu'après des millénaires, alors que plus aucune âme ne se souvienne ne pas les avoir étinceler. Des Astres, petits, grands, puissants, faibles. Qu'importaient, notre seule joie était d'évoluer ensemble, dans nos différences. Et notre seul combat était de montrer aux hommes qu'ils étaient dans l'erreur, fondée sur la peur de ne pas survivre seul. Qu'à défaut de mourir, il valait mieux vivre par la main d'un autre.

Nous avons d'abord été élitistes, mais nous nous sommes durement confrontés à la réalité de notre existence. Et puis, pourquoi nous fallait-il refuser les élans d'espoirs des autres. Les Astres ne sont pas des dominateurs, parce que d'Astre, il n'existe qu'un singulier. Leur pluriel est déjà une propagande. Il méritait, et mérite toujours, à chaque Astre, de grossir, de commercer, avec qui bon lui semble, de faire la guerre, avec ses amis, de tous bords, face à ceux qui l'empêchaient, ou par pur plaisir. Et d'en assumer, à lui seul, chacune de ses politiques.

Aujourd'hui, la politique que nous rejetions atteint des sommets. Dans un chaos, un désordre mémorable. Le CEI, alliance commerciale, a très vite montré ses limites, dans la confiance que l'univers lui apportait. Les hommes d'Etats, égoïstes, préférèrent nuir à leur propre commerce qu'à risquer leurs ressources. Alors ils se condamnèrent au commerce interne, une valeur conservatrice. L'Ordre de l'Aube, l'Imperium Novus se construisaient, profitant des valeurs anciennes de l'Alliance. Cohésion, soutient, communautarisme, morale et art de vie propre. Ces Alliances, toujours présentes, ont eu leur temps. Elles ont régné, ou non, ont progressé, respectant leur charte. Mais déjà, elles embrigadaient leurs hommes dans le mensonge, promettant un avenir meilleur, ou avenir puissant.

Puis apparurent les groupes de colères, les hostiles haines, les alliances du profit de la guerre. Les alliances de mort, dont le seul objectif est de la donner. Le Remedium, tout droit sorti du ventre du Cartel, profanait ce qu'il y avait de meilleur en lui. Le Remedium n'eut aucune conséquence concrète et comme tout groupe militaire, se perdit dans les tréfonds du néants. Les Chevaliers de l'Opale, sans directive concrètes, sans morale essentielle, n'étincelles que par les quelques hommes qui tiennent leur secte. Ils profitent de leurs sujets, ils les utilisent à des fins personnelles. Preuve en est de l'implication dans le jeu politique et militaire international que d'une infime portion de leurs attachés. Dans une cohésion chaotique, les grands de ce monde se liguent, puis se défont de leur serment. Les Astres voient leur structure tombé sous les deux cents milles saboteurs du Smallcity, aujourd'hui, mais combien de ses chiens sont-ils tombés avant ? Enfin, les Hérétiques ont prouvé qu'il était possible d'aliéner une quinzaine d'Etat pour n'en faire qu'un. Le Troskina, rassemblait en son sein toute la fourmille hérétique afin d'en faire une puissance qui aurait peut-être détrôné l'Exitium de son piédestal. Par l'aliénation. Est-ce là voix par laquelle le monde doit être dirigé ? Vous souviendrez-vous de ces noms, éphémères ? Je crains que ceux des Astres ne perdurent à jamais dans les chroniques de Galactica. Même lorsque le Cartel tombera, vous vous souviendrez toujours de leur nom, à chacun des Astres. En bien comme en mal, ils resteront gravés dans la mémoire commune.

Et c'est cela, notre victoire.


Sa voix lente et mélodieuse se crispa et trembla. Une tristesse étrange parcourut son regard.

Et je ne tiens à juger personne par ses mots, simplement à réveiller le fond qui sommeille dans l'univers meurtri. Parce qu'il existe toute sorte de puissances. J'en ai cité beaucoup, et il en manque mais si chacune d'elle s'était réuni, le Cartel n'aurait jamais tenu. Pourtant, l'Exitium, le Jeraseth, le Nabla, aussi endormis soient-ils, ne sont-ils point là haut ? Dans les cieux ? Peut-être vous trompez-vous de combat. Nous vous avions proposé de vivre seuls et indépendants, par la seule force de vos bras. De nos bras. La majorité a refusé. Aujourd'hui, la majorité n'est pas capable de mettre à mal le seul emblème politique qui vous fait défaut et que vous ne comprenez pas, preuve en est des propagandes et des mensonges qui circulent à l'égard des Astres. Pourtant, n'en a-t-elle pas les moyens ? Si. Cette majorité est impressionnante, elle est intenable, chaotique. Alors je crains, le jour où l'Exitium n'aura plus que son nom pour subsister. Parce que ce jour-là, toutes ces alliances qui tentent tant bien que mal de reprendre les rênes de cet univers et qui n'y parviennent qu'avec balbutiements, seront alors sur le devant de la scène. Et je redoute ce qu'elles seront capables de faire. Ce que le néant et le chaos d'une organisation qui promet le mensonge, un mirage magnifique du voile futur pourra donner aux hommes.

A défaut de l'indépendance, vous aurez droit à l'hégémonie abusives d'homme qui trompent. Là où nous avons choisi de trépasser. Ou de survivre. Les Astres ne sont pas éternels, vient un jour où leur lumière ne sera plus qu'une étincelle dans l'immensité. Et pourtant, notre nom, lui restera immortel. Cela, vous ne pourrez rien y faire. Et en soi, vous avez déjà perdu.
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