L'informateur

[rebux]

Jonas venait d'arriver dans la même salle où il à parlé pour la première fois. Lorsqu'il s'était plaint de l'Aetherys mais aujourd'hui ce n'est plus contre lui, un autre homme qu'il pense être pire. Il était habiller tout en blanc et seulement des lunettes noires et une casquette noire pour ne pas que l'on voit son expression sur son visage.

Il s'approcha du micro, le prit et commença a parler.

J'avais traité l'Aetherys de lâche et je pensait que il n'y avais pas pire que lui mais aujourd'hui j'ai eu la preuve que je me suis bien trompé et en beauté. Un traître, un informateur au service du Cartel.
Cet état mécontent d'avoir perdu une petite flotte appela son, je suppose, maître. Et il lui donna tout, la composition de ma flotte en partant du moindre petit champignon sur mes chasseurs aux cuirassiers en passant par les mages offensives et les leurres.

Pire qu'un lâche, un informateur! C'est ce dont a fait preuve le Sherpa, informer l'ennemi, tellement il a eu peur de se perdre.

Jonas ne savais plus quoi dire alors il enleva sa casquette et ses lunettes pour retrouver l'inspiration.

Et cet Exitium a qui hier une fleur lui à été offerte par L'Ordre. Il à attaqué une alliance qui hier lui avait offert un état entier, son rival. Mais lui à préférer le laisser tranquille et attaquer un état dont il savait qu'il ne pouvait rien faire contre lui. Lui aussi peut être un lâche.

Jonas voulu s'assoir mais ne trouver aucune chaise sur l'estrade, il décida alors de rester debout, et d'attendre le temps qu'il faudra. Il remit ses lunettes et laissa sa casquette à côté du micro.

[Dox]

Les communicateurs étaient de sortie, le sénat vibrait sous l'impatience et l'interpellation générale. Mais doucement ce brouhaha fondit. Monotone et fort, le pas du Grand Conseiller appelait un silence désireux. Sa canne titubait sous les abruptes marches qu'il dévalait, mais son regard traversait le flou et plongeait dans les tréfonds de l'esprit enhardi de Jonas, défiant sa colère. Les deux verres opaques qui faisaient office de bouclier surent inhiber les exhalaisons haineuses du Lord des Étoiles, mais il était arrivé, et le discours commençait.

J'adore. Que dis-je... j'aime.
Vous savez, ces discours dont l'entame sanglante commence par une auto-flagellation si pure, si juvénile qu'elle tire les sourires et tait tout autre effet, même ceux escomptés.

Enfin, je ne suis ici ni pour parfaire votre discours, ni pour me justifier de mes actes. Ils parlent d'eux-mêmes. Si mes méthodes ne vous conviennent, sachez que ce monde leur convient. Et inéluctablement, ou plutôt selon les amalgames disgracieux d'un dit général chinois : si ce qui convient à ce monde ne vous convient. Peut-être ne lui convenez-vous pas.

Une chose est cependant sûre. L'Aetherys et l'Exitium n'avaient jamais marché côte à côte. Ils se livrèrent même une guerre tacite pendant deux longues lunes. Mais, comme à chaque fois, il faut que les parasites galactiques viennent crier leur désespoir, leur vilaine impuissance et pleurer la misère qu'ils incarnent. Alors ils soufflent, ils rugissent, ils diffament et versent des torrents de larmes ; ils sont si nombreux, ils pullulent tellement vite... Qu'ils font tourner les vents. Et alors qu'ils avaient le vent en poupe, que ce monde allait leur offrir la chute des deux plus grandes provinces jamais érigées en un si court laps de temps ; ils ranimèrent le Zéphyr. Ils me rappelèrent qu'en cette galaxie, le mal n'est pas le concurrent mais ces gueux malhabiles, avides de souffrance et dont l'avarice au sang tait les instincts les plus chaleureux. Depuis ce jour, vous avez vu naître le Cartel des Étoiles, une constellation dont les astres ne sont identifiés par un simple blason. Car, Jonas, je puis être accusé de beaucoup de choses, mais jamais de trahison. Détournez-vous de l'erreur et considérez les régents de l'Aetherys comme mes frères d'armes et de coeur.

Maintenant si notre lâcheté vous effraie, je ne puis que vous appeler à nous défaire de notre monopole militaire. Car vous jugez des individus et des songes avec l'assurance d'un sage dont l'expérience saurait guider le raisonnement. Cependant, jamais vous ne vous êtes trouvés dans mon trône. Alors rabaissez-moi, permettez moi de vous rejoindre dans les basfonds de l'existence, que je fasse foi de ma bravoure. Car, je ne suis point non-plus un lâche.

Sur ces mots, il conclu.

[iwachika sakazusa]

« Théran Azhar … »

« Voila que je te surprends déjà à faire parler de toi escamoteur de phrases et d’idéaux. »

« … »

Les oreilles occultées dans l’ombre de la salle du Sénat au Siège de la Corporation Galactique en Galactica, un Ombre Maudit installé sur le trône de son palais deserticain en Iwachika Sakazusa écoute et surveille.

« Qu’il est ironique de te voir au Siège toi le Grand Conseillé. »

« Qu’il est inspiré de ta part de faire valoir ton droit au débat et à la joute de phrases toutes plus belles et enjôlées les unes que les autres. Tu fût d’ailleurs, de ce que je me souvient, un être à part depuis le début, un Seigneur mythique capable de faire d’un massacre sanglant un doux compte pour endormir ces chers bambins. »

Occultant la lumière de la pièce princière un démon se lève en Iwachika et s’en va de ses terres Sakazusa.
Dévorant et engloutissant tout ce qui entoure se noir mortel que dégage cette aura maléfique et renaissante, un Seigneur Maudit s’en va au Siège de la Corporation un sourire maléfique aux lèvres…

Siège de la Corporation Galactique,
Chambre du Sénat
Intitulé : L’Informateur

Les deux portes de bois sculptées se faisant face s’ouvrent et laissent place à ce silence qui subitement s’abat dans ce capharnaüm géant.
Lentement, une aura s’insinue. Doucement, on la sent malsaine et mortelle. Laissant entrevoir un futur cauchemardesque, elle se répend telle la mort s’abat inévitablement un jour ou l’autre sur tout être vivant…

Enfin, un Ombre Maudit apparait et sourit tout en dévorant de son regard de flammes son meilleur allié mais aussi, son pire rival …

« Théran Azhar. »

Avançant fièrement en direction de l’estrade lui faisant face tout au fond de la salle décorée avec gout, le Seigneur Noir obsèrve sans mot dire ces êtres et régents ici réunis.
Il sourit et sur son passage, l’on peut sentir l’air se rigidifier et changer subitement de température laissant un froid dans le dos malgré tout bon vouloir et toute bonne volonté de ne point subir ce pouvoir.

Se retournant pour faire face à l’assemblée, la moitié droite de son corps semble estompée par une ombre sortit de nulle part et qui pourtant semble belle et bien réelle.

« Grand Conseiller, te voir ici réjouis mon cœur disparu car de ta vue je sent le désire d’invoquer en ces lieux ce passé tumultueux qui nous a tant lié ou déchiré. »

Souriant de plus belle pour laisser entrevoir une dentition cauchemardesque.

« Tu es, à ce que je vois, toujours capable de jongler à volonté avec ces mots légers et embrasés dont tu es seul à détenir le secret. »

Le sourire laissant place à un visage de plus en plus noir l’Ombre Maudit baisse les yeux et observe le sol.

« Pourtant aujourd’hui je pense que tu as faillis. »

« Tu as faillis Théran car tu n’as pas été capable d’instaurer ce chaos dont nous avions tant espéré. Peut être t’es tu détourné du chemin qui s’ouvrait à toi pour autant, je te vois venir ici plaider ta cause plutôt que d’envoyer l’armée éteindre cette rébellion. Je ne te comprends plus…
Nous qui avions tout pour asservir ce monde, tu as préféré te faire son allié et te soumettre à ces lois. »

Relevant son regard infernal, c’est à présent avec une profonde haine que le Seigneur Noir Observe ce fameux Jonas dont on ne sait qui il est réellement pour l’Etat du Rebux.

« Toi, Jonas ! »
« Petit être infâme, tu traites de lâches des hommes et seigneurs que tu ne connais pas et dont le courage seul vaux bien une centaine de tes vies. Tu te crois fort de dénoncer une infamie lorsque toi-même use de missiles pour tenter d’anéantir mes nouvelles terres et ce pour seul raison je suppose que je cite : ton propre bien. »
« Tu ne mesures pas à quel point je te trouve lamentable et pitoyable ne voyant en ta personne que de la volaille qui bientôt servira à nourrir mon armée et mon développement. Sache que si j’ai épargné tes milliers d’envouteurs avec lesquels tu pensais me leurrer, ce n’est que dans mon propre intérêt. Je préfère en effet qu’ils te servent encore à grossir en unités pour que bientôt tu viennes engraisser mes porcs. »

Levant un doigt accusateur en direction de Jonas mais observant avec insistance toute l’assemblée, la voix puissante et caverneuse d’un Seigneur dévoué au mal se fit plus intense que jamais.

« Tu te dis trahis et pourtant tu ne réagis que par de simples paroles sans sens ni valeurs ? Tu te sent outré et pourtant tu es ici à pleurer ta déception plutôt que de guerroyer? Tu nous comptes de bien tristes vérités et pourtant, à bien y regarder, tu me parais pire que ceux que tu dénonces car toi, tu préfères t’en prendre à des nations nées depuis quelques lunes seulement….»

Affichant soudain un sourire démoniaque.

« Tu es un pantin Jonas et ton état, si tu le reflètes, ne sera bientôt qu’esclavage et tyrannie car de ma main je te ferais entrevoir ce que l’art de détruire et asservir. »

« Quand à toi Théran, nous nous reverrons soit en sûr. »
« Nous nous reverrons car tu me dois quelque chose … »

Descendant de l’estrade, l’Ombre Maudit ne se retourne pas. Il s’en va …