Des Flammes naît la Vie... Le Cycle recommence...

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Empire de Praetorius
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Des Flammes naît la Vie... Le Cycle recommence...

Message par Empire de Praetorius »

Galactica, Sénat, 15 H 36 heure locale...


Lupus soupira d'aise en passant l'entrée du Sénat, et marmonna:


- Je ne crois pas que je m'y ferait jamais...

Il se redressa de toute sa taille, emplissant ses poumons d'air, et regarda derrière lui les rues de Galactica... Cette population entassée, serrée...décidément, cela l'écœurait.
Puis il porta son regard sur ceux qui l'accompagnaient. Pas moins de vingt personnes au total: lui, neuf des dix officiers de son État-Major dans Galactica, cinq soldats vêtus d'armures toutes noires, portant en dessin une tête de loup grise, et cinq autres vêtus d'armures toutes rouges, portant en dessin un oiseau rouge sur fond noir.


- Allons-y.

La petite troupe s'avança à quelques mètres de Lupus, qui s'avança vers l'accueil. Essayant d'adoucir sa voix grave, il s'adressa au jeune homme derrière le bureau gris tout en longueur:

- Bonjour, monsieur. J'ai fait réservé une salle...
- Bien, à quel nom, je vous prie ?
- Lupus de l'Empire de Praetorius.
- BA-133. Vous prenez ce couloir, le premier escalier, et normalement vous y êtes.

Lupus salua en hochant le chef, et s'engagea aussitôt dans le couloir, suivit de son groupe. Suivant les instructions du secrétaire, ils arrivèrent devant les portes de la salle indiquée. Lupus poussa les battants, découvrant la salle commandée et préparée à l'avance.

Pouvant accueillir jusqu'à quatre cents personnes assises, la salle était très spacieuse.
En entrant, on trouvait une longue baie vitrée à gauche, donnant sur l'immense ville-planète, et à droite les gradins, étagés chacun d'environ un mètre de dénivelé. Des sièges confortables, avec de la place pour étendre les membres si l'un des assistants finissait par s'endormir.
Dos à la baie vitrée, faisant face aux gradins, se trouvaient un pupitre posé sur une grande estrade. Une petite dizaine de sièges étaient installés en ligne, également répartis de chaque côté du pupitre, légèrement reculés par rapport à celui-ci, sur l'estrade. D'autres sièges, une quarantaine environ, avaient été ajoutés à gauche de l'entrée, tournés vers le pupitre.
En face, de l'autre côté de la salle, se trouvaient deux longues tables servant pour cette occasion de buffet. Une vingtaine de serveurs étaient là, immobiles. Les plats étaient déjà prêts: poissons, gibiers, plantes, sauces diverses, pâtisseries...rien ne semblait manquer.
Au-dessus de la baie vitrée, surmontant le pupitre et les sièges en-dessous, un écran géant d'environ cinq mètres sur deux.

Lupus s'avança au centre de la salle, regarda les gradins vides, puis se retourna vers son groupe.


- Vous savez déjà où vous mettre.

Les dix hommes en armures se placèrent de chaque côté de la porte d'entrée, les cinq en noir côté gradins, les cinq en rouge côté baie.
Les neuf officiers, femmes et hommes, étaient vêtus d'uniformes simples, à ceintures noires larges avec une boucle de métal argenté, avec des gants et des bottes de cuir noir. Les casquettes, de la même couleur que les uniformes, étaient coincées entre le corps et la ceinture. Quatre de ces gens, dont une femme, portaient des uniformes noirs; les autres portaient des uniformes blancs. Sans un mot, ils allèrent s'asseoir sur les sièges situés à gauche de l'entrée. Seule manquait la commandante en charge de la défense même du territoire de l'Empire dans Galactica.

Lupus s'avança enfin jusqu'au pupitre, et utilisa les commandes placées dessus pour lancer l'ouverture de la salle au public. Dehors, et sur les écrans relayant les informations dans le Sénat, clignotaient désormais les mots suivants: "Salle BA-133 ouverte au public: déclaration de formation de faction".
Lorsque la foule pénétra enfin dans la salle, Lupus resta presque immobile derrière le pupitre, saluant juste d'une inclinaison du chef les rares personnes qu'il connaissait.

Lupus attendit que l'horloge sénatoriale affichée à son pupitre affiche seize heures tapantes, puis enclencha le micro et les systèmes d'enregistrement.
Les caméras retransmirent alors aux archives du Sénat, à certains des écrans qui diffusaient en continu les débats des salles, et au grand écran placé au-dessus du pupitre, l'image cadrée du buste et de la tête de Lupus.

Ce grand homme, dépassant largement les deux mètres, était vêtu d'un uniforme noir comme les membres de son État-Major; sur les épaules, des fourreaux blancs avec une seule grande étoile noire, donnaient son grade au sein de l'Empire de Praetorius; un étrange petit insigne, une fleur de lys jaune, noire et bleue, sur un disque gris, était accroché à la poitrine. Comme ses officiers et les dix soldats, il ne portait aucune arme, jugeant le Sénat comme étant un lieu sûr...non que même sans arme, ces gens, militaires de formation, ne sachent se défendre très efficacement.
Le visage très pâle était en grande partie caché par une longue barbe noire bien taillée, qui tombait en pointe sur la poitrine du grand homme; ses cheveux, noir de jais eux aussi, étaient également coupés courts; son nez aquilin très fin surmontait une bouche aux fines lèvres pâles, qui dessinaient un étrange rictus, à la fois cruel et sardonique; le même nez séparait les deux yeux, plutôt petits et plissés, où les pupilles noires, entourées d'iris couleur vert émeraude, étaient traversés de lents éclats jaunes étranges. D'une façon générale, les gens lui donne entre quarante et cinquante ans.

Enfin, Lupus prit la parole, de sa voix forte et grave:


- Dirigeants et dirigeantes, ambassadeurs et ambassadrices, je vous souhaite la bienvenue ici. Et surtout, je vous remercie d'être venus. Certains seront intéressés, la plupart sans doute pas.

Je vais tout d'abord me présenter, car je doute que vous me connaissiez.
Je me nomme Romanus Lupus. Je suis l'Imperator, c'est-à-dire le commandant-en-chef des armées, d'un empire qui a installé, très récemment, une colonie sur Desertica. De par là même, je suis responsable de cette colonie, et c'est en cela que je viens aujourd'hui à vous.
Mais, je vous en prie, nommez-moi simplement "Lupus". Je n'aime pas les titres ronflants.

En même temps que notre empire a installé cette colonie, nous avons amenés dans Galactica des colons d'autres nations, à la demande de leurs dirigeants, avec qui nous sommes en très bons termes.
C'est avec ces nations, en premier lieu, que nous comptons faire ce pour quoi nous vous parlons aujourd'hui: créer et faire vivre une alliance.

Lupus s'arrêta un temps, pour laisser le temps aux divers représentants présents d'imprimer ses paroles dans leur mémoire.

- Cela peut certes paraître présomptueux de notre part, que de créer une alliance, sans le soutien d'au moins un des vieux chefs d'État de Galactica, à nous seuls, nous qui venons de créer nos États.
Néanmoins, nous sommes convaincus de pouvoir réussir, et peut-être bien haut la main.

Dans les yeux étranges, une flamme de conviction s'était allumée. Lupus avait posées ses énormes mains sur les bords du pupitre, se l'appropriant réellement.

- Notre Charte vous sera dévoilée sous peu par l'un de mes collègues et amis, présents derrière moi.

Mais sachez déjà que si je prends en premier la parole, c'est parce que je suis le Chancelier de cette alliance, c'est-à-dire son guide, son gestionnaire.

A présent, je demanderai à mon second, le Haut Conseiller, de venir prendre ma place...

Sans donner le nom de celui qui allait lui succéder, Lupus s'écarta du pupitre et prit le siège encore libre.
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Ellianne
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Re: Des Flammes naît la Vie... Le Cycle recommence...

Message par Ellianne »

Dès le début. Dès le commencement, elle avait pesté. Avant même qu'ils ne se mettent en route. Tout d'abord, premier sujet de mécontentement, quand elle avait apprit que son époux ne serait pas à ses côtés, mais dans les rangs des officiers praetoriens. Il avait été décidé que, au vu de leur caractère militaire, il serait mieux de le présenter comme Maréchal que comme Prince Consort d'Alwinion. Ce qui l'avait grandement contrariée, et elle le leur avait fait savoir, comme toujours. Elle le leur faisait toujours savoir. De la manière la plus directe. Mais ça, ça n'avait été qu'un début, de simples prémices de la scène qu'elle leur avait fait quand elle avait apprit qu'elle devrait faire un bout de chemin sur Galactica, pour ne pas trop se faire remarquer en commençant...

Finalement, ils avaient pu trouver le compromit du véhicule fermé. Même si c'était loin de la satisfaire. Une sal'té de boîte de métal, qu'elle disait... Mais elle avait tout de même reconnu que c'était mieux que les rues de la cité-planète, pleines de gens marchant les uns sur les autres, de métal et de pollution. Ce qui ne l'avait nullement empêcher de lui en vouloir, et de le lui faire savoir. Après tout, il faisait partie de ceux qui avaient réglés les détails de l'événement, et elle n'était pas prête de l'oublier. La pensée qu'elle en voulait encore plus à Lupus, qui était leur « chef » et qui en plus lui avait retiré son Julius adoré, amena un sourire sur ses lèvres pâles, le premier depuis quelques heures. Maintenant, les choses étaient en marche, et tout devrait donc être pour le mieux.

Il échangea un regard avec celui qui marchait avec lui en tête de leur petit groupe, juste derrière les gardes qui leur ouvrait un passage dans la foule. Et il sourit de nouveau, l'autre en même temps, d'un sourire étrangement symétrique. Une surprise de plus dans leur venue ici que la présence de cet homme à la silhouette déliée, qui avançait d'une démarche animale. Malgré ses yeux d'ambre jaunes, comme deux étoiles terribles, et sa face qui, quand elle n'était pas comme maintenant camouflée par hologramme pour éviter de blesser la sensibilité de certains, avait un certain côté monstrueux, il se sentait étrangement proche de ce presque-inconnu... Et ne parvenait même pas à en être étonné. C'était ainsi, avec lui. Toujours... Un simple croissement des possibles.

Lui-même était aussi grand et souple que son compagnon, mais ses cheveux, s'ils étaient aussi longs, lui tombant dans le dos, étaient d'un blanc plus pur, plus véritable... Moins malsain. Ils encadraient aussi un visage « naturel », aux traits fins mais puissants et, bien que lui-même renie farouchement tout attachement du mot « noble » à sa personne, étaient bel et bien emprunts d'une certaine noblesse. Ses propres yeux étaient d'un rouge profond, éclatant, comme deux rubis sanguins enchâssés dans ses orbites. Et malgré cette dissemblance, ils y avaient en eux le même cynisme désabusé, la même cruauté latente que dans ceux de celui qui se faisait maintenant appelé Isylionis, mais qui portait un autre nom, au part avant... Simplement, chez lui, l'ironie semblait plus développée que le sadisme, et inversement chez son compagnon...

Tous deux étaient vêtus de noir, mais alors que l'uniforme de l'autre était tout militaire, avec un insigne représentant l'Oiseau Pourpre à l'Étoile d'Or, cerclé d'indigo, et que sa cape, retenue par une broche de bronze, était brodée de motifs simples dorés et rouges, sa propre tenue, plus formelle, était couleur de nuit, parcourue d'argent et d'or qui scintillaient doucement sous la lumière. Quant à sa cape de jais, un Oiseau s'y trouvait aussi, dessiné de fil blanc de platine, agrémenté d'une irisation de rubis. Il ne tenait pas vraiment à ce luxe, mais l'occasion amenait à de telles extrémités. Neuves aussi ses bottes et ses gants de cuir noir, ainsi que la ceinture à boucle de rubis, cadeau de son compagnon. L'épée qui y pendait, nue, sa fidèle Salrenk, était chargée d'ans, au contraire. Oh oui, de tellement, tellement d'années...

Sur ces entrefaites, ils étaient arrivés devant le Sénat, où s'arrêta le véhicule, frappé de l'antique blason de l'Alwinion, l'Arbre d'Or cerclé de pourpre à l'Étoile Blanche, le tout sur fond de bleu très sombre. La portière, portant ledit emblème, s'ouvrit vers le haut, laissant descendre deux jeunes femmes, l'une derrière l'autre. La première, qui pouvait avoir en apparence entre vingt et trente ans, était grande, et très belle, avec sa silhouette fine et harmonieuse. Tout de blanc vêtue, elle avait en outre de longs cheveux d'un bleu profond, ornés d'une délicate fleur, et était armée non seulement d'un pistolet laser, mais encore de deux lames, longues et fines. Son regard carmin était vigilant tandis que, tout en descendant, elle surveillait les jardins du Sénat, devant elle, pour sa Dame... N'empêche qu'elle évitait très soigneusement de regarder en arrière, vers la ville omniprésente.

Les yeux tout aussi rouges de celle qui la suivait faisaient de même, d'ailleurs. La jeune femme, un peu plus jeune d'apparence – on ne lui aurait pas donné plus de dix-sept ans – avait une chevelure qui à l'origine avait été indigo, mais qui à présent se rapprochait plus d'un bleu sombre, comme si toute teinte rouge s'était enfuie vers les deux mers carmines qui formaient son étonnant regard, capable de revêtir tant d'expressions et qui illuminait ses traits.. Sa silhouette gracieuse et élancée était pleine d'une douce noblesse qui se reflétait aussi dans ses traits. Ceux-ci, malgré son jeune âge, étaient fins et délicats, emprunt d'une beauté douce, comme une fleur qui va fleurir, promesse d'une beauté plus haute quand elle se sera totalement épanouie.

Elle portait une robe noire et or de la meilleure coupe, agrémentées de motifs pourpre représentant l'Oiseau Souverain, aux ailes déployées, semblable à celui qui se trouvait sur la cape et l'insigne des deux hommes qui avaient précédés son moyen de transport, et ses pieds s'en allaient chaussés de semi-bottes de cuir confortables. Elle était parée de trois de ses bijoux, trois bijoux qui ne la quittait absolument jamais. Un collier et deux bracelets, un à chaque bras, où étaient serties trois pierres d'un blanc un peu laiteux, aux reflets changeants. Du côté des armes, elle portait, accroché à sa ceinture dotée elle aussi d'une sublime boucle de rubis taillé, une dague d'argent et un pistolet laser... Même si pour la Magicienne qu'elle était c'était plus une histoire d'apparence qu'autre chose. Pour ça, et pour rassurer un peu son époux.

Le dernier membre de la délégation alwinionaise, qui avait marché à l'arrière du véhicule, vint les rejoindre. C'était un homme de bonne taille, aux traits rudes, mais toutefois fiers, comme tannés par les vents du monde autant que par les années, surmontés par des cheveux blancs coupés courts. Ses yeux bleus étaient tout aussi sévères que son visage. Mobiles, ils semblaient noter tous les détails passant à portée, sans négliger les rues de Galactica derrière eux, et ils étaient terribles, en vérité, portant en eux comme une noblesse, une majesté voilée par des brumes impossibles, ne laissant transparaître que l'autorité du commandement absolu, ne souffrant nulle contestation. Le tout dégageait un petit air indéniablement martial.

Impression confirmée par sa tenue, car il portait un uniforme noir et rouge, purement militaire, agrémentée de motifs d'or et d'argent, ainsi qu'une cape de fourrure au col brodé, encore belle malgré les années passées sur elle. Tout comme les autres, il portait encore ses armes blanches personnelles, Lirienne, sa fidèle lame, et le subtil Sila, le poignard. Il avait également gardé les deux seuls objets de luxe qu'il ne s'était jamais permis de porter : deux bagues passées à sa main droite, l'une sise d'une pierre blanche aux teintes laiteuses de brume tourmentée, l'autre d'un saphir du bleu le plus sombre et profond. Deux symboles, même si en Galactica ils ne symbolisent plus grand chose, au final... Toujours à l'instar des autres, il portait lui aussi un pistolet laser de la meilleure facture à la ceinture.

Après un court temps d'arrêt, le groupe de cinq se mit en marche, en carré autour de la Dame, Isylionis et son compagnon étant toujours en tête, laissant là leur escorte qui alla se trouver un endroit où attendre, emportant le véhicule dans la foulée. L'heure tournait, même s'ils avaient encore une confortable marge de manœuvre, d'une bonne dizaine de minutes. Une marge qu'ils avaient laissée intentionnellement, bien nécessaire puisqu'il avait été décidé d'avance que les différents groupes n'arriveraient pas ensemble mais séparément, afin de ne pas créer « d'effet bloc », et toujours dans le même soucis de ne pas attirer l'attention outre-mesure avant le début de l'histoire. C'était une fois les choses mises en marche qu'il serait bon de l'attirer, cette attention...

Informations prises auprès du réceptionniste à l'accueil – un éclair d'étonnement passa dans les seuls yeux du groupe qui ne soient pas rouges – le groupe se dirigea rapidement, grâce aux détails d'emplacement obtenus, vers la salle ouverte par Lupus, avant que celui-ci ne commence son allocution. Discrètement, ils vinrent se ranger près des neuf officiers praetoriens, la Dame ignorant très ostensiblement les regards de l'un d'entre eux, sans s'asseoir toutefois, au même titre que l'homme dont la cape portait l'Oiseau de platine...

Car quand l'Imperator eu fini son discours, ils montèrent à leur tour sur l'estrade, la jeune femme derrière son compagnon, et celui-ci vint prendre à son tour place devant le pupitre, tandis que la damoiselle se tenait à deux pas derrière lui, sur le côté.


« Hommes et femmes des Cinq Planètes de Galactica, je vous salue ! »

Sa voix était claire et ferme, forte mais pas trop, plaisante, et contenait, comme un fantôme en cet instant, une infime trace de son cynisme coutumier, inhérent à sa personne. Les micros retransmettaient ses paroles amplifiées comme ils l'avaient fait de celles de l'Imperator, mais même sans cela il aurait su se faire entendre, habitué qu'il était jadis de salles toutes aussi vastes, mais où on ne disposait pas d'une telle technologie pour relayer les débats.

« Comme l'a annoncé notre chef et guide, le Chancelier Lupus, je suis le Haut Conseiller de l'alliance que nous sommes venus annoncer ce jour. Sachez que je suis aussi, à titre plus personnel, Medar, Protecteur de l'État d'Alwinion et Capitaine de la Flotte Gardienne des forêts alwinionaises, ainsi que membre du Cercle de ce même État et représentant occasionnel de notre souveraine, Dame Ellianne. Ceci précisé afin que vous sachiez que je ne suis pas un inconnu sortit de nulle part, mais bien un homme disposant de solides attaches. »

Tout était relatif, et ces paroles auraient pu être fausses... S'il n'y avait eu ladite Ellianne, justement. Elle était pour lui quelque chose comme une fille et une petite sœur, et plus que cela encore. Et puis il y avait ce qui les amenaient ici.

« Il m'appartient en cette glorieuse journée de vous parler un peu plus en détail de notre alliance. Et pour commencer, son nom : la Confrérie du Phénix ! »

Il écarta les bras d'un geste théâtral, et une grande bannière descendit derrière lui, recouvrant un bon tiers de la baie vitrée. Une grande pièce de tissu cramoisi où se dessinait un Oiseau Souverain d'or, aux ailes irrégulières comme des flammes, qui était le Phénix, comme tous pouvaient le comprendre à présent. Le même emblème s'était affiché sur tous les écrans de la salle.

« Avant d'aller plus loin, il me faut vous apprendre une chose. Il existe, dans l'immensité des univers, une très ancienne société secrète : l'Ordre Secret du Phénix. Il est composé de ceux qui savent la grandeur de l'Oiseau Flamboyant, de l'Éternel Brasier Vivant. Au fil des âges et des civilisations, cet Ordre a essaimé dans de nombreuses galaxies et de nombreux mondes... Comme il le fait aujourd'hui ici. Nous savons qu'il y a, ou au moins avait, jadis, des Serviteurs du Phénix en Galactica. Et nous avons été mandés pour raviver Sa Flamme en ce lieu, ce que nous allons faire, en Son Nom et pour Sa Gloire ! »

Une flamme s'était aussi levée dans son regard carmin, comme elle l'avait fait dans celle du praetorien, une flamme de foi mais surtout d'âpre conviction en leur tâche. La foi avait toujours été pour lui quelque chose d'étrange, car bien des choses se trouvaient en lui. La conviction, par contre...

« Voilà quelles sont nos origines. Quant à notre organisation, nous sommes une Confrérie, c'est à dire un rassemblement de Frères et de Sœurs devant le Brasier du Phénix. Nous sommes égaux dans nos droits, et si certains sont appelés à diriger, comme moi-même et le Chancelier Lupus, comme dans toute organisation digne de ce nom, c'est au sein d'un Conseil, comme l'indique mon propre titre. Nous ne sommes pas une tyrannie, ni même une oligarchie, et nous avons pour devise « Servir et non Commander ». Nous n'avons pas pour but de spolier nos Frères et nos Sœurs, mais seulement d'user de nos compétences et des leurs de la meilleure façon possible. »

Bon, la devise, c'était l'idée de ce fichu lorr... heu praetorien, mais ça n'en restait pas moins vrai dans l'essentiel. Tous servaient le Flamboyant, après tout.

« Le Conseil, justement, reste toutefois l'instance suprême de la Confrérie. Il sera composé, quand il sera complet, du Chancelier Lupus, de moi-même, en tant que Haut-Conseiller, ainsi que des Conseillers de l'Économie, la Diplomatie, de la Guerre et du Recrutement. Plus deux autres membres honorifiques, présidant nos séances, désignés non point par nous mais par l'Oiseau. La Princesse et le Prince du Phénix. Ce qui nous porte à un total de huit membres. »

Un nombre pair, ce qui aurait pu être un problème... Mais après tout, le Flamboyant ne les guidaient-ils pas... Pour la plupart ? Quel conflit inutile aurait bien pu être possible !

« Alors que le Chancelier, comme il l'a dit lui-même, est notre guide et gestionnaire, je suis moi-même son soutien et son second, ainsi que son remplaçant en cas d'indisponibilités. Et nous sommes aussi là pour nous surveiller l'un l'autre et éviter tout risque de despotisme. »

Un mince sourire passa sur ses lèvres à cette idée. Despote d'un tel rassemblement... Ce ne serait vraiment pas pour lui, ni pour Lupus, il l'aurait parié !

« Le Conseiller de la Diplomatie est un de nos porte-paroles privilégiés, même si tous peuvent élever la voix au nom de la Confrérie quand les circonstances s'y prêtent, et toujours en son nom propre. Il établit aussi les traités et veille à leur respect, mène les négociations et accomplit les autres tâches qui sont l’apanage des diplomates. »

Et qu'il n'allait pas toutes énumérer ici. Après tout, ces gens étaient eux-aussi des dirigeants. En théorie, ils devaient connaître ces choses-là... Et sinon, hé bien tant pis pour eux ! Tout cela pouvait sembler évident, certes, mais il leur avait semblé bon de préciser les rôles de chacun... Ça ne pouvait pas faire de mal...

« Celui de la Guerre, quant à lui... Se charge des guerres, aussi étonnant que cela puisse paraître. Mais aussi des raids punitifs, de notre stratégie militaire globale et de ce genre de chose. Il a en charge nos flottes de réserves et préside aux conseils de guerre de l'état-major Phénix, quand il est nécessaire de le réunir. »

Ce qui arriverait fatalement à un moment où à un autre. Le Phénix était l'Étincelle de Vie mais aussi le Feu de la Guerre. C'était ainsi, et c'était bien.

« Et en ce qui concerne la Princesse et le Prince, ainsi que les autres Conseillers, je vais les laisser présenter eux-mêmes leurs tâches, puisqu'ils sont présents ici aujourd'hui. Et pour commencer notre Princesse, ma propre Dame. »

Avec un salut formel pour l'assemblée et une gracieuse révérence à l'intention de la jeune femme derrière lui, il laissa la place à celle-ci, venant se mettre à son tour deux pas derrière elle, mais de l'autre côté cette fois. La damoiselle vint se placer devant le pupitre et prit la parole.

« Seigneurs, Dames, dirigeants, dirigeantes, et autres personnes présentes en ce jour pour répondre à notre appel, je vous salue. »

Sa voix était douce, agréable comme celle de son prédécesseur, mais dépourvue de tout cynisme, faisant plutôt briller son innocence comme un diamant de prix.

« Comme l'a si gentiment annoncé Medar, je suis Ellianne, Princesse du Phénix, et aussi Dame de l'État d'Alwinion. En tant que dirigeante, je fais donc partie des membres de la Confrérie, votant pour les grands événements comme tous mes Frères et Sœurs devant l'Oiseau. Mais, puisque Celui-Ci a jugé bon de me choisir, j'ai également d'autres fonctions. »

Elle avait été l'élève de Calarenne, cette douce et délicate enfant, et d'une façon inexplicable elle tenait beaucoup de celui qui était à présent Haut-Conseiller... La « meilleure » part, celle qui n'était pas désabusée par l'existence et cynique de nature, visiblement.

« En tant que Princesse du Phénix, j'ai la charge de présider les Conseils, ou des les co-présider quand mon estimé collègue, le Prince, est présent lui aussi. Je suis aussi en charge des cérémonies officielles, qu'elles célèbrent un événement ou simplement le Phénix en Lui-même. »

Un accent bien particulier se glissait toujours dans sa voix quand elle parlait du Flamboyant, auquel elle dédiait sa vie depuis des années maintenant, malgré son jeune âge.

« Ici, il me faut bien vous préciser, et c'est ma dernière tâche pour le moment, que le Phénix n'est nullement un Dieu. Certains d'entre nous le vénèrent comme Divin, mais ce n'est point le cas de tous. Nous le Servons, et Il n'a rien à faire d'une servile adoration. Chacun est dans nos rangs pleinement libre de sa foi. »

Elle était bien placée pour le savoir, et un souvenir amena fugitivement un doux sourire attendri sur ses charmantes lèvres.

« Je vais à présent laisser la place à nos Frères, les Ministres, ou à toute personne souhaitant prendre la parole ici, car il me faut, malheureusement, vous présenter les excuses de mon collègue le Prince, qui n’a malheureusement pas pu être parmi nous en cet instant. Messieurs, mesdames, et éventuelles autres créatures, que le Phénix vous garde. »

Avec une gracieuse révérence, elle tourna les talons, pour aller s'asseoir près de Lupus. Medar prit place de l'autre côté de sa Dame, leurs regards carmins se croisant brièvement avant qu'ils ne reportent leur attention sur la suite.
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"La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire c'est sourire à la mort."
Zonewar
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Re: Des Flammes naît la Vie... Le Cycle recommence...

Message par Zonewar »

"Le silence, voilà ce qui ce passait dans la tête de Lord Thaeri lorsqu'il ce déplaçai a travers les rue qui mène a la corporation , il s'isolait du reste du monde il ne supportait pas les gens , oui ce qui crie , déambule , agresse les gens qui passe , il marche dans un pas calme et assuré , il est calme et assuré oui cette personne a un sang froid voir glacial..Lors de ses déplacements il aime être discret et ne point ce faire remarquer pour des raisons inutile..Sous sa tunique blanche en pauvre tissu capuche sur la tête t-elle un moine il ce déplace , Non ce n'est pas un moine ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis ! Un vielle ami nommée Jahila lui avait offert avant sont départ vers d'autres galaxie il y tient énormément..Encore quelques dizaines de mètres a parcourir , il entra retira sa tunique et la posa dans une sphère très étranges"

<<Bonsoir, je viens d'être informée que le dirigeant Lupus avait ouvert une salle , puis je avoir l'emplacement de cette salle s'il vous plaît ?>>

"Sous sa tunique on aurait cru un membre de la société moyenne de Galatica , a présent , nous avons face a nous une armure nouvelle génération , des épaulières aux jambières l'acier a était forgé dans les profondeurs de l'origine de la planète Dessertica et enchanté par la plus pur pierre de mana , solide et léger a la fois...Ses bottines en cuir haute résistante laisse penser que celle ci on était fabriquer par un artisan peu populaire peuplant un état reculé sur Vertana,"

<<Bonsoir, puis je vous demandez votre nom et celui de votre état pour des mesures de sécurités nous répertorions toutes personnes accédant aux salles >>


"Il posa avec délicatesse ses deux mains sur le comptoir , on pouvait apercevoir a présent bien mieux ces gants en effet ... Car il en avait pas ! Son collier pendait au dessus du pupitre de l'hôtesse d'accueil 3 symbole liée , la neutralité , le maitrise de soi , et le chaos...Un mystère pour beaucoup...Peut être même pour lui."


<< Lord Thaeri dirigeant du Zonewar>>

<< Je vous remercie, BA-133, je vous laisse suivre le plan >>

"Il ce dirigea vers le plan l'analysa, puis rapidement ce mis en route vers la salle , nul ne connaissait la raison de cette venu , arrivait devant la salle il observa autour de lui puis franchi le seuil de la porte , peu de personnes était présente , il prit connaissance de ce qui fût dit puis pris la parole"

<<Bonsoir,

Peu de personnes me connaisse je suis Lord Thaeri dirigeant du Zonewar, je viens aujourd'hui m'adresser au chancelier Lupus dirigeant la présente alliance, j'ai pris personnellement connaissances de votre annonce , et c'est avec plaisir que je viens vous souhaiter la bienvenue dans le cercle des alliances , pour l'instant notre conseil n'a pas statué sur votre alliance , nous pensons en effet des lors de votre passage en alliance analyser votre charte , en effet nous avons une charte rigoureuse que nous nous imposons de respecter et par conséquent nous observons très sérieusement toutes les chartes a fin de savoir quels sont en oppositions a nos idées et quels sont celle qui les rejoignent...

Notre Comité Interne de Sécurité est très pointilleux a ce sujet, toutes fois je ne suis pas la pour cela....

En tant qu'ancien membre de l'Impérium Novus nous avons pu voir toutes la sincérité et honnêteté que vous dégagez , vous connaissez mes idées profondes et j'accueille avec joie votre naissance sous forme d'alliance en Galactica, nous espérons aussi que vous continuerez a suivre cette ligne de conduites.

Je n'étais là que de court passage pour dire ces quelques mots, et me présenter pour ce qui me connaissait peu être moins voir pas du tout..

Je vous remercie de m'avoir écouté , je vais devoir regagner mon état le plus rapidement possible on me signale que deux drones défaillants tente de s'accoupler..>>


"Il reparti , tournant dos a l'assemblée alors que tout le monde s'attendaient a une sorti en moonwalk avant de s'effaçait dans la pénombre..."
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Empire de Praetorius
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Re: Des Flammes naît la Vie... Le Cycle recommence...

Message par Empire de Praetorius »

Lupus se leva, et alla prendre place devant le pupitre.

- Je remercie chaleureusement Lord Thaeri, qui pour ceux qui ne l'ont pas compris fut mon chef, lorsque, durant un court temps, mon État fit partie de l'Imperium Novus.
Je lui assure que le CIS pourra bientôt s'extasier devant la Charte de la Confrérie...

Mais pour l'heure, faisons fi de tous ces beaux discours. Je vous en prie, chers amis ambassadeurs, passez au buffet: nous converserons plus à notre aise.

Lupus poussa un bouton sur le pupitre, et l'écran géant se contenta dès lors d'afficher l'Oiseau de Feu, or sur rouge. Puis il quitta le pupitre, tandis que les assistants commençaient à descendre des gradins, pour rejoindre les longues tables et les mets divers.
Cinq des officiers de Lupus quittèrent leurs sièges et se mêlèrent aux assistants, tandis que les soldats demeuraient à leur place, fixes.


Lupus fut rapidement rejoint par les quatre officiers restants, alors que lui-même demeurait prêt du pupitre: un vieil homme grand et maigre, aux yeux jaunes, et aux cheveux et à la barbe longs et bruns, parsemés de fils gris; puis une jeune femme, très jeune, également grande, blonde aux yeux verts; ensuite un jeune homme, un peu plus petit -mais atteignant quand même les un mètre quatre-vingt ou quatre-vingt-dix, avec une fine moustache et des yeux bleus foncés; et enfin un autre jeune homme, très semblable au premier, mais sans moustache et avec des yeux d'un bleu électrique...
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