Aequitia n'avait pas même haussé un sourcil lorsque le couple princier avait fait son apparition...non seulement elle se moquait de ce genre de retard, mais en plus elle y était désormais habituée...la discrète secrétaire ne parlait guère, se concentrant sur son repas. APrès tout, elle ne faisait, en réalité, qu'accompagner la délégation alwinionaise: elle n'était en rien un officier praetorien de haut rang.
Aequinaria, de son côté, avait fait des reproches durant l'absence des deux tourtereaux...mais aussi bien il était dans la nature d'Aequitia de ne rien dire, aussi bien il était dans la nature de l'amiral de toujours râler.
Quant à Siana, elle s'était replongée, malgré elle, dans ses vieux souvenirs, depuis qu'elle avait quittés Julius et Ellianne...contrairement à son "frère", elle n'avait pas eu de...distractions...pour oublier ce qu'elle avait elle-même évoqué.
Enfin, donc, les deux amants arrivèrent. Vu que Medar lui-même, bien qu'officier de premier plan, faisait des reproches, même légers, à la Dame, Aequinaria ne s'inquiétait guère de ce que la jeune femme pouvait apprendre de ses propres coups de gueule...d'ailleurs, elle ne songeait même pas que cela pouvait poser problème, d'autant qu'elle n'avait en rien été médisante -aussi bien elle pouvait être désagréable, aussi bien elle ne pouvait être réellement méchante, et encore moins songer à relancer un problème entre les ambassadeurs et les officiers impériaux, après les diverses altercations précédentes...
Siana, toujours un peu troublée par les réminiscences de son passé, sursauta un peu quand Ellianne s'adressa à elle.
- Oh ! Excusez-moi...eh bien, je pense que dès demain, nous pourrons faire faire à nos chères étudiantes quelques acrobaties...
Le grand maréchal adressa un sourire à Kalio et Valéria, assez éloignée d'elle.
- Sur les modèles de chasseurs qu'elles ont testés hier, bien sûr... Peut-être que cela rassurera Isylionis ?
La question était bien sûr directement adressée au wraith, assit en face d'elle.
- Pour le reste...je ne sais trop que prévoir. Je n'ai pas encore donné grand chose à Kalio et Valéria. Peut être juste assez, toutefois, pour qu'elles s'essayent à un de nos modèles de simulateurs tactiques ? D'autant que cela me donnerait une idée de leurs capacités d'analyses et d'adaptation, vu qu'elles ne connaissent pas les stratégies spatiales et le détail des caractéristiques des vaisseaux...
Les yeux levés vers le ciel où commençaient déjà à apparaître des étoiles, Siana réfléchissait et s'interrogeait à haute voix, tout en mettant au point son programme.
- Ce ne devait être que le lendemain que je leur donnerait les stratégies classiques des flottes...ma foi, ce serait peut-être l'occasion d'un cours en direct ?
Soudain, un soldat en armure blanche arriva de l'intérieur du bâtiment, presque au pas de course. Il s'approcha d'Aequinaria, se pencha, et lui murmura rapidement quelques petites choses dans le creux de l'oreille. Celle-ci hocha la tête, les sourcils soudain froncés. Puis, elle recula sa chaise, et se leva.
- Je vous prie de m'excuser, mes certains problèmes requièrent ma présence...Sia', tu peux t'occuper seule de nos convives ?
Un peu perplexe, la jeune femme acquiesça.
- Parfait...il se peut que je m'attelle longuement à ce travail...alors, ne m'attendez pas.
Les mains posées sur le dossier de sa chaise, Aequinaria embrassa la table du regard, durant quelques longues secondes. Puis elle salua d'une inclinaison de la tête, et s'engagea à l'intérieur du bâtiment, à la suite du soldat.
- Je suis sûre que ça ne durera guère longtemps...nous devrions revoir la "Pieuvre" d'ici peu...
Sans s'en rendre compte, Siana avait utilisé le surnom militaire d'Aequinaria. Mais les alwinionais ne pouvait guère savoir ce qu'elle savait désormais. Car les yeux de Siana avaient suivit le rythme des doigts d'Aequinaria tapotant sur son dossier, quand elle avait regardé les convives. Le langage militaire de l'Amirauté praetorienne n'avait aucun secret pour un maréchal: même Julius l'avait décrit, alors qu'il était à moitié absorbé par la contemplation de son épouse: un danger immédiat, proche, dont la force n'avait pas été identifiée, se trouvait en plein territoire de l'Empire...et Aequinaria devait leur régler son compte.
Comment former des officiers ?
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Re: Comment former des officiers ?
Pas formels pour deux sous, les alwinionais s’étaient servis tout en écoutant la réponse de Siana. Seul Isylionis, n’avait fait que se servir un verre d’alcool, pour des raisons assez évidente. Contrairement à certains de ses frères, il n’était pas vraiment amateur de gastronomie pour le simple plaisir des goûts. Et, dans cette assemblée, c’était encore la petite Élue qui se distinguait par son appétit. Depuis toute jeune, la damoiselle avait toujours eu cette tendance à l’exagération gloutonne quand l’occasion lui en était donnée, la Magie l’aidant, de façon tout à fait inconsciente à la base, à ne pas prendre un gramme malgré ses excès. Une habitude dans l’éradication de laquelle les rares personnes qui avaient voulu s’atteler à la tâche avaient échouées.
Medar avait été assez surprit par le départ de l’Amiral, mais hormis une légère tension, brièvement perceptible chez Julius, il n’avait aucun élément pour déterminer de qui il s’agissait. De toute façon, si les praetoriens, dont son propre Prince Consort, ne jugeaient pas bon de parler de l’histoire, il allait leur laisser leurs affaires et ne pas chercher à percer le secret. Il reporta finalement son attention sur « le » Grand Maréchal Elemanquia.
« Hé bien, ma foi, ça me semble être un excellent programme. »
Avec un fin sourire, il fit une pause pour piquer sa fourchette dans quelques petites patates et les porter jusqu’à sa bouche. Visiblement, il avait choisit de savourer son repas, comme tous les autres autours de la table « d’honneur ».
« Nous serons heureux de voir les performances sur chasseur de nos deux nouvelles recrues. N’est-ce pas, Isylionis ? »
« Tout à fait, tout à fait… Je pourrais ainsi évaluer les talents de ces deux jeunes femmes, un deuxième avis étant toujours bienvenu, dans ce genre de contexte. Et puis, les chasseurs restent tout de même mas spécialité… »
« Certes, certes… »
Medar inclina légèrement la tête en direction du Wraith, et pendant quelques instants, on n’entendit plus que les bruits communs d’un bon repas, des couverts aux mastications en passant par les liquides versés et les chaises bougées.
« Quant au reste, si vous pensez qu’elles sont prête à une autre étape, nous serons ravis de la voir, bien sûr, mais sinon, nous trouverons bien à nous occuper. »
« Bien entendu. »
Ellianne reprenait ainsi la parole, tandis qu’elle se servait de poisson dans un des larges plats qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion d’entamer.
« Nous ne voulons pas vous faire brûler des étapes, il est vrai que nous sommes venus fort tôt ! Le temps que vous vous avanciez un peu dans la matière, Julius pourra nous montrer les espaces sauvages de cette planète. Un petit campement serait le bienvenue, tient ! »
Et son rire clair s’éleva dans l’air, retombant dans le vide qu’ils surplombaient. Née dans un monde hostile et « primaire », elle ne proférait pas des paroles en l’air en la matière…..
« Ca vous va, Siana ? »
Finalement, la petite peste avait décider d‘attendre que la praetorienne la tutoie avant de passer à son tour à ce mode de discussion…..
Medar avait été assez surprit par le départ de l’Amiral, mais hormis une légère tension, brièvement perceptible chez Julius, il n’avait aucun élément pour déterminer de qui il s’agissait. De toute façon, si les praetoriens, dont son propre Prince Consort, ne jugeaient pas bon de parler de l’histoire, il allait leur laisser leurs affaires et ne pas chercher à percer le secret. Il reporta finalement son attention sur « le » Grand Maréchal Elemanquia.
« Hé bien, ma foi, ça me semble être un excellent programme. »
Avec un fin sourire, il fit une pause pour piquer sa fourchette dans quelques petites patates et les porter jusqu’à sa bouche. Visiblement, il avait choisit de savourer son repas, comme tous les autres autours de la table « d’honneur ».
« Nous serons heureux de voir les performances sur chasseur de nos deux nouvelles recrues. N’est-ce pas, Isylionis ? »
« Tout à fait, tout à fait… Je pourrais ainsi évaluer les talents de ces deux jeunes femmes, un deuxième avis étant toujours bienvenu, dans ce genre de contexte. Et puis, les chasseurs restent tout de même mas spécialité… »
« Certes, certes… »
Medar inclina légèrement la tête en direction du Wraith, et pendant quelques instants, on n’entendit plus que les bruits communs d’un bon repas, des couverts aux mastications en passant par les liquides versés et les chaises bougées.
« Quant au reste, si vous pensez qu’elles sont prête à une autre étape, nous serons ravis de la voir, bien sûr, mais sinon, nous trouverons bien à nous occuper. »
« Bien entendu. »
Ellianne reprenait ainsi la parole, tandis qu’elle se servait de poisson dans un des larges plats qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion d’entamer.
« Nous ne voulons pas vous faire brûler des étapes, il est vrai que nous sommes venus fort tôt ! Le temps que vous vous avanciez un peu dans la matière, Julius pourra nous montrer les espaces sauvages de cette planète. Un petit campement serait le bienvenue, tient ! »
Et son rire clair s’éleva dans l’air, retombant dans le vide qu’ils surplombaient. Née dans un monde hostile et « primaire », elle ne proférait pas des paroles en l’air en la matière…..
« Ca vous va, Siana ? »
Finalement, la petite peste avait décider d‘attendre que la praetorienne la tutoie avant de passer à son tour à ce mode de discussion…..
"La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire c'est sourire à la mort."
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Re: Comment former des officiers ?
- Faire du camping ?
Siana fut réellement étonnée par la demande d'Ellianne.
- Je crains que cela ne vous serve pas à grand chose...cette planète n'a rien de très intéressant, dans son environnement naturel. Je le sais parfaitement.
Et pour cause: Siana avait parcourue la planète durant de nombreux jours et nuits, sous forme de louve, lorsqu'elle en avait le temps, quand elle avait été formée aux combats spatiaux ici même.
- Mais je ne veux pas vous décourager...moi, presque tout me convient.
Un sourire léger, un peu absent, se fit jour. Siana jeta un coup d'œil à la table.
- Je vois que vous avez tous fini de manger...sans doute désirez-vous rejoindre vos chambres ? Histoire de passer une dernière nuit dans un lit -même praetorien-, avant que d'aller dormir à la belle étoile ?
Tous se levèrent, et des praetoriens, serveurs improvisés pour l'occasion, s'occupèrent de la vaisselle et des reliefs. Siana accompagna les ambassadeurs alwinionais et Julius à leurs chambres, terminant par l'agréable Medar.
Une fois cela fait, elle descendit à sa propre chambre, où la première chose qu'elle fit fut d'ouvrir un canal de communication.
- Grand Maréchal Siana Elemanquia, demande de communication personnelle, à destination de la famille Elemanquia, sur la planète Arnis.
Une minute après qu'elle ait demandée la communication à l'opérateur, apparaissaient devant elle un homme et une femme. Tous deux étaient couchés dans un lit...et tous deux avaient l'air vieux...extrêmement vieux. Comme à chaque fois, Siana sentit une boule se matérialiser dans son estomac, et comme à chaque fois elle se força à sourire.
- Alors, ça va, papa, maman ?
Siana fut réellement étonnée par la demande d'Ellianne.
- Je crains que cela ne vous serve pas à grand chose...cette planète n'a rien de très intéressant, dans son environnement naturel. Je le sais parfaitement.
Et pour cause: Siana avait parcourue la planète durant de nombreux jours et nuits, sous forme de louve, lorsqu'elle en avait le temps, quand elle avait été formée aux combats spatiaux ici même.
- Mais je ne veux pas vous décourager...moi, presque tout me convient.
Un sourire léger, un peu absent, se fit jour. Siana jeta un coup d'œil à la table.
- Je vois que vous avez tous fini de manger...sans doute désirez-vous rejoindre vos chambres ? Histoire de passer une dernière nuit dans un lit -même praetorien-, avant que d'aller dormir à la belle étoile ?
Tous se levèrent, et des praetoriens, serveurs improvisés pour l'occasion, s'occupèrent de la vaisselle et des reliefs. Siana accompagna les ambassadeurs alwinionais et Julius à leurs chambres, terminant par l'agréable Medar.
Une fois cela fait, elle descendit à sa propre chambre, où la première chose qu'elle fit fut d'ouvrir un canal de communication.
- Grand Maréchal Siana Elemanquia, demande de communication personnelle, à destination de la famille Elemanquia, sur la planète Arnis.
Une minute après qu'elle ait demandée la communication à l'opérateur, apparaissaient devant elle un homme et une femme. Tous deux étaient couchés dans un lit...et tous deux avaient l'air vieux...extrêmement vieux. Comme à chaque fois, Siana sentit une boule se matérialiser dans son estomac, et comme à chaque fois elle se força à sourire.
- Alors, ça va, papa, maman ?
Re: Comment former des officiers ?
Les différents dignitaires de l’Alwinion avaient hoché la tête aux paroles de Siana, et s’étaient levés de table. La petite peste qui leur servait de dirigeante plaça bien entendu quelques remarques de-ci de-là - elle aurait été bien incapable de s’en empêcher, même si elle l’avait voulu - mais seul Medar s’aventura à lui donner la répartie, juste pour la forme. Il eu également quelques paroles pour la jeune hybride, avant de la laisser prendre congé, se retirant lui-même dans sa propre chambre. Il eu à peine un regard pour la pièce relativement austère, laissé en l’état par les praetoriens, à sa demande, et se dirigea vers un panneau amovible repéré plus tôt dans la journée, quand on leur avait laissé du temps pour se rafraîchir avant le repas. Quelques pressions lui suffirent pour engager le mécanisme.
« Oui ? »
L‘officier de communications n‘avait mit que quelques poignées de secondes à se modéliser holographiquement devant l‘alwinionais.
« Medar, Haut-Conseiller de la Confrérie, membre de l‘ambassade d’inspection Alwinionaise. Demande communication holographique sécurisée avec l’État Allié d’Alwinion. Code d’ouverture du canal à l’arrivée YP2UH73. »
« Bien. »
« Toute fuite de communication, fût-ce dans l’Empire Praetorien, sera considéré comme incident diplomatique portant à conséquence par l’État Allié d’Alwinion. »
« Noté, Haut-Conseiller. »
L‘homme disparu, laissant la chambre vide, uniquement éclairée par les lumières de la nuit et celle du panneau de communication. Quelques minutes plus tard, une nouvelle silhouette fit son apparition dans l’air nocturne.
« Heureux de te voir, petit frère. »
« Un plaisir partagé. J’en conclu qu’Ellianne n’a pas réussi à vous faire tous tuer ? »
Leurs regards se croisèrent, l’un si bleu et l’autre si rouge, et ils se sourirent, par-delà l’immensité de l’espace. Combien de moments tels que celui-ci n’avaient-ils partagé, au cours de toutes ces longues, si longues années ? Combien d’années-lumière, combien d’étoiles et de galaxies c’étaient trouvés entre eux ? Et combien de fois ces distances avaient-elles été abolies ?
« Non, en effet… Nous avons frôlé l’incident diplomatique, par contre. »
« Je l’aurais parié… Qu’est-ce qu’elle a fait, encore ? »
« Hé bien… En fait, elle a été digne de son titre... Disons qu’il lui manquait juste un peu de doigté diplomatique… »
« Que tu as apporté, n‘est-ce pas ? »
« On ne peut rien te cacher... Visiblement, les praetoriens, et particulièrement l’instructrice de nos deux élèves, Siana, ont un problème avec les Wraiths… Surtout avec leur façon naturelle de se nourrir, en fait… »
« Ils ont de ses idées… »
La conversation se poursuivit ensuite entre les deux frères, jusque tard dans la nuit, déviant sur des sujets plus graves et plus sérieux qu‘une crise finalement évitée, trouvant ses racines dans une question si désuète à leurs yeux…
« Oui ? »
L‘officier de communications n‘avait mit que quelques poignées de secondes à se modéliser holographiquement devant l‘alwinionais.
« Medar, Haut-Conseiller de la Confrérie, membre de l‘ambassade d’inspection Alwinionaise. Demande communication holographique sécurisée avec l’État Allié d’Alwinion. Code d’ouverture du canal à l’arrivée YP2UH73. »
« Bien. »
« Toute fuite de communication, fût-ce dans l’Empire Praetorien, sera considéré comme incident diplomatique portant à conséquence par l’État Allié d’Alwinion. »
« Noté, Haut-Conseiller. »
L‘homme disparu, laissant la chambre vide, uniquement éclairée par les lumières de la nuit et celle du panneau de communication. Quelques minutes plus tard, une nouvelle silhouette fit son apparition dans l’air nocturne.
« Heureux de te voir, petit frère. »
« Un plaisir partagé. J’en conclu qu’Ellianne n’a pas réussi à vous faire tous tuer ? »
Leurs regards se croisèrent, l’un si bleu et l’autre si rouge, et ils se sourirent, par-delà l’immensité de l’espace. Combien de moments tels que celui-ci n’avaient-ils partagé, au cours de toutes ces longues, si longues années ? Combien d’années-lumière, combien d’étoiles et de galaxies c’étaient trouvés entre eux ? Et combien de fois ces distances avaient-elles été abolies ?
« Non, en effet… Nous avons frôlé l’incident diplomatique, par contre. »
« Je l’aurais parié… Qu’est-ce qu’elle a fait, encore ? »
« Hé bien… En fait, elle a été digne de son titre... Disons qu’il lui manquait juste un peu de doigté diplomatique… »
« Que tu as apporté, n‘est-ce pas ? »
« On ne peut rien te cacher... Visiblement, les praetoriens, et particulièrement l’instructrice de nos deux élèves, Siana, ont un problème avec les Wraiths… Surtout avec leur façon naturelle de se nourrir, en fait… »
« Ils ont de ses idées… »
La conversation se poursuivit ensuite entre les deux frères, jusque tard dans la nuit, déviant sur des sujets plus graves et plus sérieux qu‘une crise finalement évitée, trouvant ses racines dans une question si désuète à leurs yeux…
"La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire c'est sourire à la mort."
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Re: Comment former des officiers ?
Le lendemain matin, tout ce petit monde était réunit sur la base. Siriag était resté à la tour de contrôle, apparemment très occupé. Aequinaria n'avait pas reparut. Étrangement, les praetoriens avaient insisté pour qu'un bon nombre de gardes Horchemirs accompagnent les alwinionais. En fait, les alwinionais pouvaient désormais voir que les praetoriens étaient "sur les dents": tôt le matin, Julius avait abandonné pendant deux longues heures Ellianne, et en revenant ne s'était de son absence qu'avec un "affaires praetoriennes" lancé sombrement, ce qui avait faillit d'ailleurs se finir en bagarre de couple -mais il ne s'était pas davantage expliqué, et il demeurait inquiet. De même, l'astroport, et de façon plus révélatrice encore le Centre, fourmillaient de soldats clones, en armes, et plus aucun casque n'était retiré, sauf pour boire de temps à autre; une vingtaine de chasseurs avaient décollé alors que les alwinionais et les accompagnateurs arrivaient, rejoignant les croiseurs en orbite. Et tous les praetoriens, y compris Siana et Julius, demeuraient très silencieux -ce qui n'était pas peu dire, sachant que les praetoriens n'avaient déjà pas l'habitude de parler pour ne rien dire...
Et quand Kalio et Valéria étaient montées dans leurs chasseurs massifs, quand Isylionis était monté dans un chasseur Etat-2 Actis mit à sa disposition, Siana, elle, avait trébuché en montant, raccrochant le bout de sa botte à l'aile pourtant basse de son chasseur.
Maintenant que les quatre chasseurs étaient en l'air, les alwinionais pouvaient aussi voir à quel point Siana était plongée dans ses pensées: ses trajectoires étaient longues, lentes, et elle ne se contentait presque que de décrire de larges cercles autour de "ses" deux élèves, qui multipliaient pour leur part les acrobaties, un peu plus familiarisées avec leurs modèles. D'ailleurs, Siana était si absorbée par d'autres sujets qu'elle ne songeait même pas à s'inquiéter pour les deux filles. Si peu d'attention pour les deux alwinionaises risquait pourtant de lui attirer les foudres d'Isylionis: un instructeur DEVAIT s'occuper de ses élèves.
Au sol, seuls Médar, Ellianne et Julius restaient à observer les manœuvres, Aequitia restant sagement derrière les trois officiels, les yeux sur un petit écran de poche, qu'elle manipulait à toute allure. Et encore: Julius observait plus souvent le haut ciel, visiblement anxieux, plutôt que les chasseurs, ou même sa femme. Et de temps à autre, il tirait sa manche gauche pour scrutait son technocom, se mordant la langue par nervosité.
Derrière eux, en plus des gardes Horchemirs, se trouvaient une poignée de gardes praetoriens...toutefois plus nombreux que ne le demandaient les règles de politesse et de diplomatie, mais les Horchemirs étant plus nombreux que ces gardes, les alwinionais n'avaient guère manière à s'en offusquer.
Et quand Kalio et Valéria étaient montées dans leurs chasseurs massifs, quand Isylionis était monté dans un chasseur Etat-2 Actis mit à sa disposition, Siana, elle, avait trébuché en montant, raccrochant le bout de sa botte à l'aile pourtant basse de son chasseur.
Maintenant que les quatre chasseurs étaient en l'air, les alwinionais pouvaient aussi voir à quel point Siana était plongée dans ses pensées: ses trajectoires étaient longues, lentes, et elle ne se contentait presque que de décrire de larges cercles autour de "ses" deux élèves, qui multipliaient pour leur part les acrobaties, un peu plus familiarisées avec leurs modèles. D'ailleurs, Siana était si absorbée par d'autres sujets qu'elle ne songeait même pas à s'inquiéter pour les deux filles. Si peu d'attention pour les deux alwinionaises risquait pourtant de lui attirer les foudres d'Isylionis: un instructeur DEVAIT s'occuper de ses élèves.
Au sol, seuls Médar, Ellianne et Julius restaient à observer les manœuvres, Aequitia restant sagement derrière les trois officiels, les yeux sur un petit écran de poche, qu'elle manipulait à toute allure. Et encore: Julius observait plus souvent le haut ciel, visiblement anxieux, plutôt que les chasseurs, ou même sa femme. Et de temps à autre, il tirait sa manche gauche pour scrutait son technocom, se mordant la langue par nervosité.
Derrière eux, en plus des gardes Horchemirs, se trouvaient une poignée de gardes praetoriens...toutefois plus nombreux que ne le demandaient les règles de politesse et de diplomatie, mais les Horchemirs étant plus nombreux que ces gardes, les alwinionais n'avaient guère manière à s'en offusquer.