Soyons utiles ... Soyons futiles
Publié : 04 août 2010, 12:13
Ce n’est pas possible ! Cela ne peut plus durer !
Tu ne peux pas continuer à prendre ton rôle de chef d’Etat avec une telle légèreté !
Kel ‘ Zhara avait enfin laissé éclater sa colère, il avait pris sur lui et avait rongé son frein pendant des mois en supportant les nombreuses frasques de la jeune femme comme une espèce de fatalité mais aujourd’hui la coupe était pleine et bien pleine et il allait le lui faire savoir à sa manière !
Si tu dois garder des responsabilités sur le Troskina, tu dois te conduire avec plus de sérieux et de dignité.
Lorsqu’un autre Chef d’Etat nous contacte je ne supporterai plus que tu lui répondes par un "pouët" m’entends tu ?
Holala se dit la jeune femme, il a sa tête des mauvais jours … je ne suis pas sure d’arriver à l’amadouer cette fois ci, elle regardait alternativement le plafond et le bout des ses élégantes chaussures en évitant consciencieusement de croiser le regard courroucé de Kel.
Soudain elle perçu le comique de cette situation et eut beaucoup de mal à échapper au fou rire qui n’aurait pas manqué de déclencher la fureur de Kel’Zhara dont elle se méfiait instinctivement, l’homme était dangereux et elle ne l’ignorait pas.
Elle risqua vers lui un regard en coin de ses grands yeux ingénus au charme juvénile, un éclair de malice vint ponctuer son petit sourire, puis ne pouvant résister à un peu de provocation elle lui dit … Pouët …
Puis ferma les yeux et plissa le front, attendant la réaction de ce puissant Seigneur qui n’était pas connu pour la douceur de son caractère.
Althéa !!!!
C’est comme ça ? Tu ne prends donc rien au sérieux !! Hé bien tu l’auras cherché et on va bien voir si tu es capable d’autre chose que de te préoccuper de ta garde robe et d’organiser des gardens parties tellement coûteuses qu’elles provoquent régulièrement des révoltes chez le peuple si bien que je dois faire intervenir la garde !!
J’ai décidé que tu allais maintenant servir enfin à quelque chose au lieu d’encombrer le poste de commandement avec tes virevoltes capillaires, tu vas aller défendre les intérêts du Troskina à la confédération !
La jeune femme le regarda éberluée.
Mais tu n’y penses pas Kel !! Je ne peux pas …Je n’ai rien à me mettre !
Excédé Kel sortit en claquant la porte laissant la jeune femme en plein désarroi.
Pffff … qu’est ce qu’il croit lui ? Que je n’en suis pas capable ! Ce n’est pour moi qu’une formalité, discourir à la confédération est fort loin de la difficulté de déterminer une mise de table correcte ou de décider d’un arrangement floral adapté, ces guerriers n’ont décidément pas le sens des valeurs et elle disparu à son tour pour régler l’épineux problème de la tenue qu’elle porterait pour faire à la confédération , l’honneur de sa visite.
• * *
• *
Keeeeel !!!kel où es tu ?
Althéa entra en trombe dans le poste de commandement vêtue d’une robe qui fit froncer les sourcils à Kel’Zahra, il se demandait si c’était une tenue adéquate pour aller faire de la diplomatie à la Confédération mais après tout pourquoi pas ….
Kel il faut que tu me prêtes un chasseur pour aller à la Confédération.
L’homme jeta sur Althéa un regard des plus sombres. Non répondit-il
La jeune femme demeura interloquée … mais pas bien longtemps.
Dis donc mon choupinou, tu m’ordonnes d’aller faire la perruche à la confed et tu ne me donnes pas les moyens de m’y rendre ? Il faudrait peut être savoir ce que tu veux à la fin !!
Le Commandant Troskina t‘y emmènera.
Il n’en est pas question je suis tout à fait capable de piloter moi-même un chasseur.
Non !
Si !
Non !
Hé bien alors vas-y toi-même !
Non tu ne te défileras pas encore une fois, tu vas y aller !
Althéa était pensive et admirait discrètement sa tenue dans les chromes étincelants du poste de commandement, ce serait vraiment dommage de ne pas en faire profiter tout le monde !.
Soit mais il est hors de question que tu me donnes un sous fifre en guise d’escorte, je suis quand même chef d’Etat autant que toi et j’exige un minimum de prestige lors de mes rares apparitions en public.
Sur ces mots elle s’assit boudeuse sur son confortable fauteuil du poste de pilotage, effleurant de temps à autres les boutons colorés de la console de ses doigts fins aux ongles élégamment manucurés. Kel’zhara en avait des sueurs froides …
Bon ! Ça va laisse tomber et surtout NE TOUCHE A RIEN !!
Le Général Trosky va t’accompagner
Elle afficha une mine faussement résignée et accepta le compromis.
Lorsque la délégation diplomatique Troskinienne apparu à l’astroport de la confédération, elle ne passa pas inaperçue, loin s’en faut !
Certes, l’escorte était fastueuse, jeunes officiers aux uniformes rutilant, servantes et dames de compagnie tirées à quatre épingles, secrétaires affairés à prévenir les moindres difficultés et les extravagants désirs qu’Althéa formulaient souvent … exigeait toujours … Mais ce qui suscitait le plus grand émoi était la fascinante beauté de la jeune dirigeante dont les traits déclenchaient la jalousie féminine et la sensualité, le désir des hommes … et de quelques femmes aussi peut être...
C’est cet invraisemblable équipage qui entra dans le hall de la confédération sous le regard ébahi des passants et des quelques chefs d’Etat présents ici à cette heure.
Un secrétaire diligent se dirigea vers le réceptionniste pour réserver une salle adaptée à la magnificence de la Lady, mais ce dernier semblait hypnotisé par la jeune femme et gardait les yeux rivés sur le décolleté que ne cachait pas la cape de fin velours noir et sur la gemme rouge qui scintillait, dans l’écrin de la naissance de ses seins.
Secouant l’homme par l’épaule, le secrétaire réserva une salle acceptable et demanda cérémonieusement à la Lady l’intitulé qu’elle souhaitait lui donner.
Ses lèvres purpurines formèrent une charmante moue et elle dit :
Marcus faite inscrire le titre suivant : Soyons utiles … Soyons futiles
Ceci résumait parfaitement son état d’esprit, elle avait du mal à donner de l’importance à ce qui paraissait l’être aux yeux de la plupart, c’est donc sans grande conviction qu’elle se dirigea vers la salle allouée, convaincue que la seule chose intéressante qu’il pourrait s’y produire, ne serait rien moins que la grâce de sa divine présence.
Elle grimpa prestement à la tribune, non sans révéler à un public déjà nombreux, la courbe sensuelle d’une cuisse d’albâtre. Une fois face au micro elle rabattit sa cape sombre pour laisser apparaitre un bustier de taffetas de soie pourpre qui gainait ses seins plus qu’il ne les couvrait.
D’un regard circulaire elle se régala de l’effet produit mais n’en étant pas à sa première opération de séduction, elle n’en fut pas surprise.
Avec un sourire charmeur et mutin, elle ouvrit le micro et le cristal de sa voix vint envouter l’auditoire.
Bonjour à tous, Seigneurs, chefs d’Etat, Grands Généraux et Diplomates.
Je viens pour la première fois faire entendre ma voix à l’hémicycle et je vais donc, ainsi que la bienséance l’ordonne, commencer par me présenter et gageons qu’après cette formalité vous ne m’oublierez plus jamais.
Je suis Althéa, Codirigeante du Troskina.
Elle laissa s’écouler quelques secondes pour jouir de l’étonnement qui se lisait dans le regard de tous.
Je viens, bien sûr, vous parler des petites chamailleries qui ont émaillées la nuit dernière.
Les militaires sont taquins par nature, il faut bien le reconnaitre.
Je considère pour ma part qu’une trop grande concentration de cette engeance sur un Etat nuit gravement au développement de son niveau culturel.
C’est vrai !
Mis à part quelques hauts gradés qui veulent se faire bien voir, on n’en rencontre jamais aux superbes vernissages que je prends la peine d’organiser et aucun des jeunes capitaines, pourtant fort bien découplés, ne prend la peine de s’inscrire à mes concours de chant lyrique …. Auraient-ils plus peur de Kel que de moi !!!
Avouez que c’est à n’y rien comprendre !
Enfin, toujours est-il que depuis ce matin je suis soulagée, grandement soulagée, de ne plus voir toute cette piétaille défiler sous mes fenêtres en beuglant ou venir étancher leur soif à mes dernières réserves de berichampagne.
Je suis également extrêmement heureuse, et je tiens à le dire, pour les dirigeantes de l’Aetherys qui doivent ce matin aussi, jouir du même soulagement que moi !
Enfin, un peu de calme, un peu de sérénité loin du bruit des bottes et du ronflement des chars et des chasseurs …. Le vrai bonheur est enfin à notre portée, sachons l’apprécier à sa juste valeur, apprendre à écouter le chants des oiseaux, à admirer l’immensité galactique enfin débarrassée des infects volatiles mécaniques qui en occultaient la magnificence et garder au cœur la musicale poésie d’un silence serein.
Elle claqua des doigts et un serviteur vint lui apporter un élégant verre d’eau embué de fraicheur, elle le remercia d’un signe de tête et poursuivit.
Je suis, certes, bien consciente de la grandeur des actes accomplis cette nuit mais je dois tout de même avouer qu’ils n’étaient pas prémédités, même si, considérés avec du recul ,ils sont d’une incontestable pertinence.
J’ai toujours pensé que pour diriger et représenter un peuple il convenait d’avoir une image parfaite, je ne ménage donc aucune peine pour que le Troskina soit fier de moi. De jour comme de nuit, je prends soin de ma personne, afin de vivifier la fierté de mon peuple.
Mais hier soir un terrible accident est arrivé.
Alors que j’assurais une bienveillante présence au sein du poste de commandement, j’eu un geste malencontreux, et voilà qu'une affreuse rayure vint entacher mon vernis à ongle !!
Heureusement, malgré l’heure tardive, le petit personnel s’est précipité pour réparer la catastrophe.
Ils appliquèrent une nouvelle couleur. Quelle superbe teinte ! Surement la plus jolie qu’il m’avait été donnée de voir.
Il me tardait qu’elle fut sèche pour l’admirer dans sa plénitude et je bougeais vivement les doigts pour accélérer le processus.
Le contraste était merveilleux quand j’approchais mes doigts du gros bouton rouge qui est situé au centre du tableau de commande, oui ce gros boutons rouge que Kel m’avait interdit de toucher …
Et hop ! Je ne sais pas comment s’est arrivé, je n’avais pas du tout l’intention d’appuyer dessus … juste un geste malencontreux et voilà tous ces militaires qui partent à l’assaut de l’Aetherys … mais je ne l’ai pas fait exprès !
Je n’en suis pas le moins du monde désolée d’ailleurs, ne prenez surtout pas mon discours pour des excuses car ce n’est pas trop mon genre comme vous l’aurez compris.
Je ne fais pas le bien … c’est ce que je fais qui est le bien, soyez en persuadés conclu-t-elle avec un sourire charmant.
Certaines choses peuvent paraitre futiles mais, finalement se révéler utiles, c’est la leçon qu’il convient de tirer de cette histoire.
D’un élégant signe de tête la Lady salua l’auditoire et redescendit s’installer sur le confortable fauteuil qui lui avait été réservé.
Tu ne peux pas continuer à prendre ton rôle de chef d’Etat avec une telle légèreté !
Kel ‘ Zhara avait enfin laissé éclater sa colère, il avait pris sur lui et avait rongé son frein pendant des mois en supportant les nombreuses frasques de la jeune femme comme une espèce de fatalité mais aujourd’hui la coupe était pleine et bien pleine et il allait le lui faire savoir à sa manière !
Si tu dois garder des responsabilités sur le Troskina, tu dois te conduire avec plus de sérieux et de dignité.
Lorsqu’un autre Chef d’Etat nous contacte je ne supporterai plus que tu lui répondes par un "pouët" m’entends tu ?
Holala se dit la jeune femme, il a sa tête des mauvais jours … je ne suis pas sure d’arriver à l’amadouer cette fois ci, elle regardait alternativement le plafond et le bout des ses élégantes chaussures en évitant consciencieusement de croiser le regard courroucé de Kel.
Soudain elle perçu le comique de cette situation et eut beaucoup de mal à échapper au fou rire qui n’aurait pas manqué de déclencher la fureur de Kel’Zhara dont elle se méfiait instinctivement, l’homme était dangereux et elle ne l’ignorait pas.
Elle risqua vers lui un regard en coin de ses grands yeux ingénus au charme juvénile, un éclair de malice vint ponctuer son petit sourire, puis ne pouvant résister à un peu de provocation elle lui dit … Pouët …
Puis ferma les yeux et plissa le front, attendant la réaction de ce puissant Seigneur qui n’était pas connu pour la douceur de son caractère.
Althéa !!!!
C’est comme ça ? Tu ne prends donc rien au sérieux !! Hé bien tu l’auras cherché et on va bien voir si tu es capable d’autre chose que de te préoccuper de ta garde robe et d’organiser des gardens parties tellement coûteuses qu’elles provoquent régulièrement des révoltes chez le peuple si bien que je dois faire intervenir la garde !!
J’ai décidé que tu allais maintenant servir enfin à quelque chose au lieu d’encombrer le poste de commandement avec tes virevoltes capillaires, tu vas aller défendre les intérêts du Troskina à la confédération !
La jeune femme le regarda éberluée.
Mais tu n’y penses pas Kel !! Je ne peux pas …Je n’ai rien à me mettre !
Excédé Kel sortit en claquant la porte laissant la jeune femme en plein désarroi.
Pffff … qu’est ce qu’il croit lui ? Que je n’en suis pas capable ! Ce n’est pour moi qu’une formalité, discourir à la confédération est fort loin de la difficulté de déterminer une mise de table correcte ou de décider d’un arrangement floral adapté, ces guerriers n’ont décidément pas le sens des valeurs et elle disparu à son tour pour régler l’épineux problème de la tenue qu’elle porterait pour faire à la confédération , l’honneur de sa visite.
• * *
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Keeeeel !!!kel où es tu ?
Althéa entra en trombe dans le poste de commandement vêtue d’une robe qui fit froncer les sourcils à Kel’Zahra, il se demandait si c’était une tenue adéquate pour aller faire de la diplomatie à la Confédération mais après tout pourquoi pas ….
Kel il faut que tu me prêtes un chasseur pour aller à la Confédération.
L’homme jeta sur Althéa un regard des plus sombres. Non répondit-il
La jeune femme demeura interloquée … mais pas bien longtemps.
Dis donc mon choupinou, tu m’ordonnes d’aller faire la perruche à la confed et tu ne me donnes pas les moyens de m’y rendre ? Il faudrait peut être savoir ce que tu veux à la fin !!
Le Commandant Troskina t‘y emmènera.
Il n’en est pas question je suis tout à fait capable de piloter moi-même un chasseur.
Non !
Si !
Non !
Hé bien alors vas-y toi-même !
Non tu ne te défileras pas encore une fois, tu vas y aller !
Althéa était pensive et admirait discrètement sa tenue dans les chromes étincelants du poste de commandement, ce serait vraiment dommage de ne pas en faire profiter tout le monde !.
Soit mais il est hors de question que tu me donnes un sous fifre en guise d’escorte, je suis quand même chef d’Etat autant que toi et j’exige un minimum de prestige lors de mes rares apparitions en public.
Sur ces mots elle s’assit boudeuse sur son confortable fauteuil du poste de pilotage, effleurant de temps à autres les boutons colorés de la console de ses doigts fins aux ongles élégamment manucurés. Kel’zhara en avait des sueurs froides …
Bon ! Ça va laisse tomber et surtout NE TOUCHE A RIEN !!
Le Général Trosky va t’accompagner
Elle afficha une mine faussement résignée et accepta le compromis.
Lorsque la délégation diplomatique Troskinienne apparu à l’astroport de la confédération, elle ne passa pas inaperçue, loin s’en faut !
Certes, l’escorte était fastueuse, jeunes officiers aux uniformes rutilant, servantes et dames de compagnie tirées à quatre épingles, secrétaires affairés à prévenir les moindres difficultés et les extravagants désirs qu’Althéa formulaient souvent … exigeait toujours … Mais ce qui suscitait le plus grand émoi était la fascinante beauté de la jeune dirigeante dont les traits déclenchaient la jalousie féminine et la sensualité, le désir des hommes … et de quelques femmes aussi peut être...
C’est cet invraisemblable équipage qui entra dans le hall de la confédération sous le regard ébahi des passants et des quelques chefs d’Etat présents ici à cette heure.
Un secrétaire diligent se dirigea vers le réceptionniste pour réserver une salle adaptée à la magnificence de la Lady, mais ce dernier semblait hypnotisé par la jeune femme et gardait les yeux rivés sur le décolleté que ne cachait pas la cape de fin velours noir et sur la gemme rouge qui scintillait, dans l’écrin de la naissance de ses seins.
Secouant l’homme par l’épaule, le secrétaire réserva une salle acceptable et demanda cérémonieusement à la Lady l’intitulé qu’elle souhaitait lui donner.
Ses lèvres purpurines formèrent une charmante moue et elle dit :
Marcus faite inscrire le titre suivant : Soyons utiles … Soyons futiles
Ceci résumait parfaitement son état d’esprit, elle avait du mal à donner de l’importance à ce qui paraissait l’être aux yeux de la plupart, c’est donc sans grande conviction qu’elle se dirigea vers la salle allouée, convaincue que la seule chose intéressante qu’il pourrait s’y produire, ne serait rien moins que la grâce de sa divine présence.
Elle grimpa prestement à la tribune, non sans révéler à un public déjà nombreux, la courbe sensuelle d’une cuisse d’albâtre. Une fois face au micro elle rabattit sa cape sombre pour laisser apparaitre un bustier de taffetas de soie pourpre qui gainait ses seins plus qu’il ne les couvrait.
D’un regard circulaire elle se régala de l’effet produit mais n’en étant pas à sa première opération de séduction, elle n’en fut pas surprise.
Avec un sourire charmeur et mutin, elle ouvrit le micro et le cristal de sa voix vint envouter l’auditoire.
Bonjour à tous, Seigneurs, chefs d’Etat, Grands Généraux et Diplomates.
Je viens pour la première fois faire entendre ma voix à l’hémicycle et je vais donc, ainsi que la bienséance l’ordonne, commencer par me présenter et gageons qu’après cette formalité vous ne m’oublierez plus jamais.
Je suis Althéa, Codirigeante du Troskina.
Elle laissa s’écouler quelques secondes pour jouir de l’étonnement qui se lisait dans le regard de tous.
Je viens, bien sûr, vous parler des petites chamailleries qui ont émaillées la nuit dernière.
Les militaires sont taquins par nature, il faut bien le reconnaitre.
Je considère pour ma part qu’une trop grande concentration de cette engeance sur un Etat nuit gravement au développement de son niveau culturel.
C’est vrai !
Mis à part quelques hauts gradés qui veulent se faire bien voir, on n’en rencontre jamais aux superbes vernissages que je prends la peine d’organiser et aucun des jeunes capitaines, pourtant fort bien découplés, ne prend la peine de s’inscrire à mes concours de chant lyrique …. Auraient-ils plus peur de Kel que de moi !!!
Avouez que c’est à n’y rien comprendre !
Enfin, toujours est-il que depuis ce matin je suis soulagée, grandement soulagée, de ne plus voir toute cette piétaille défiler sous mes fenêtres en beuglant ou venir étancher leur soif à mes dernières réserves de berichampagne.
Je suis également extrêmement heureuse, et je tiens à le dire, pour les dirigeantes de l’Aetherys qui doivent ce matin aussi, jouir du même soulagement que moi !
Enfin, un peu de calme, un peu de sérénité loin du bruit des bottes et du ronflement des chars et des chasseurs …. Le vrai bonheur est enfin à notre portée, sachons l’apprécier à sa juste valeur, apprendre à écouter le chants des oiseaux, à admirer l’immensité galactique enfin débarrassée des infects volatiles mécaniques qui en occultaient la magnificence et garder au cœur la musicale poésie d’un silence serein.
Elle claqua des doigts et un serviteur vint lui apporter un élégant verre d’eau embué de fraicheur, elle le remercia d’un signe de tête et poursuivit.
Je suis, certes, bien consciente de la grandeur des actes accomplis cette nuit mais je dois tout de même avouer qu’ils n’étaient pas prémédités, même si, considérés avec du recul ,ils sont d’une incontestable pertinence.
J’ai toujours pensé que pour diriger et représenter un peuple il convenait d’avoir une image parfaite, je ne ménage donc aucune peine pour que le Troskina soit fier de moi. De jour comme de nuit, je prends soin de ma personne, afin de vivifier la fierté de mon peuple.
Mais hier soir un terrible accident est arrivé.
Alors que j’assurais une bienveillante présence au sein du poste de commandement, j’eu un geste malencontreux, et voilà qu'une affreuse rayure vint entacher mon vernis à ongle !!
Heureusement, malgré l’heure tardive, le petit personnel s’est précipité pour réparer la catastrophe.
Ils appliquèrent une nouvelle couleur. Quelle superbe teinte ! Surement la plus jolie qu’il m’avait été donnée de voir.
Il me tardait qu’elle fut sèche pour l’admirer dans sa plénitude et je bougeais vivement les doigts pour accélérer le processus.
Le contraste était merveilleux quand j’approchais mes doigts du gros bouton rouge qui est situé au centre du tableau de commande, oui ce gros boutons rouge que Kel m’avait interdit de toucher …
Et hop ! Je ne sais pas comment s’est arrivé, je n’avais pas du tout l’intention d’appuyer dessus … juste un geste malencontreux et voilà tous ces militaires qui partent à l’assaut de l’Aetherys … mais je ne l’ai pas fait exprès !
Je n’en suis pas le moins du monde désolée d’ailleurs, ne prenez surtout pas mon discours pour des excuses car ce n’est pas trop mon genre comme vous l’aurez compris.
Je ne fais pas le bien … c’est ce que je fais qui est le bien, soyez en persuadés conclu-t-elle avec un sourire charmant.
Certaines choses peuvent paraitre futiles mais, finalement se révéler utiles, c’est la leçon qu’il convient de tirer de cette histoire.
D’un élégant signe de tête la Lady salua l’auditoire et redescendit s’installer sur le confortable fauteuil qui lui avait été réservé.