Annexe à l'histoire de Drim l'Ancien

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Atéléïde
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Annexe à l'histoire de Drim l'Ancien

Message par Atéléïde »

Annexe A:

De la Langue Vertanne, l'histoire d'Azaramenon.


Cette histoire tient peut-être plus de la légende que du fait divers mais elle est tout de même intéressante. C’est l’histoire d’un politicien que tout le monde appelait « Azaramenon ». Cet homme était un vertanien de la plus noble race. Il était aussi un orateur hors pair et pouvait vous convaincre d’une chose puis de son contraire en deux simples phrases. Mais son désir mégalomaniaque le poussa à vouloir étendre son influence sur les autres planètes du système. Il loua une place au sein d’un transport en partance pour Galactica.
A cette époque, Galactica n’était pas une planète encore tout à fait recouverte par la ville, il y avait même un océan, pas bien grand mais un océan tout de même. Quelques aquablusiens y vivaient d’ailleurs, preuve que l’air y était encore respirable, même les jeunes vertaniens y affluaient en masse pour faire leurs études et surtout vivre une vie de bohème qu’il ne pouvait avoir sur Vertana.
La ville était pourtant déjà l’objet de la convoitise des hommes et la politique y faisait déjà des ravages. Azaramenon avait l’espoir de redonner un peu d’air (et c’est le cas de le dire) aux citoyens de cette planète tout en asseyant son pouvoir. A peine arrivé, il fonda son propre mouvement politique (la légende ne raconte pas comment il l’appela) et de suite, entreprit de grappiller les aires d’influence des autres politiciens. En peu de temps, il sut gagner sa place sur la scène politique et aucun adversaire ne parvint à le stopper. Alors qu’il ne restait plus qu’une poignée d’opposants avant d’avoir emporté la ville, l’un d’eux vint le défier sur la place publique. Sûr de son succès, il accepta. Il attendit avec impatience le jour J et comme prévu, se rendit à l’estrade pour le débat d’opinion. Après à peine quelques minutes de discussion (à vrai dire, son adversaire n’eut que peu de temps de parole et de toutes manières, il n’avait pas grand-chose à répondre), la bataille semblait gagnée. Seulement, son adversaire n’était toujours pas décontenancé et se contentait juste de répondre par des phrases courtes et sans vraiment d’argumentation. Il arborait un sourire malicieux. Bien trop narcissique, Azaramenon ne se méfia pas et continuait d’argumenter quand soudain, comme sortit de son sommeil, l’autre homme interrompit Azaramenon et lui dit d’une voix calme mais tout de même ferme :


- Pouvez-vous nous dire votre vrai nom s’il vous plait ?

Azaramenon ne comprit pas d’abord, très déstabilisé, il dut se ressaisir mais dans un vertanien parfait, il donna son nom à la foule étonnée. Quelques applaudissements se firent entendre, ceux des vertaniens.

- Malheureusement, monsieur, personne ici ne comprend votre langue. Alors, s’il vous plait, pouvez-vous nous transcrire votre nom en Galacticain ?
- Non, je ne peux pas.
- Vous ne pouvez pas ? Vous voulez dire que vous, orateur parmi les orateurs, maitre de la langue parmi les maitres de la langue, vous qui vous exprimez en un Galacticain parfait, vous qui prétendez nous gouverner, vous ne pouvez pas nous dire votre nom ?
- Non, je ne peux pas, c’est impossible…je…je…
- Et comment, mesdames et messieurs, comment allez-vous faire confiance à un homme qui ne peut pas vous dire son nom ?

A ces mots, Azaramenon devint pâle et s’effondra. A genoux et dans un dernier élan d’espoir, il se saisit du micro et bredouilla quelque chose comme :

- Owdrewcjulijubabobk

Tout l’auditoire, mis à part les quelques vertaniens qui comprenaient la souffrance d’Azaramenon, se mit à penser qu’il avait perdu ses moyens et sa chute fut aussi rapide que son ascension. Ce que l’on ne raconte pas à nos enfants, c’est que quelque temps plus tard, Azaramenon se donna la mort en traversant un bouclier magique.
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Atéléïde
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Re: Annexe à l'histoire de Drim l'Ancien

Message par Atéléïde »

Annexe B

Des rencontres, bribe de vie d'Udalan Felindor

Des 13 mages réunis, j’étais le plus jeune et lui n’était mon ainé que de quelques dizaines d’années. Il n’avait en rien le physique d’un mage, il était extrêmement musclé, très grand (moi qui suis déjà grand, il me dépassait d’au moins une tête) et son caractère bien trempé semblait appuyer ce premier a priori. Mais il était bel et bien un mage et des plus puissants qui plus est. Pas le plus puissant mais certainement très bien placé dans le classement si l’on avait eu une échelle de mesure pour comparer.

Nous, les mages, avons tendance à avoir un caractère tempéré, préférant la discussion au combat. Nous devons ce caractère aux années passées à étudier dans les bibliothèques et au travail de patience que nous impose le décryptage des parchemins magiques. Nous sommes capables de maitriser nos émotions afin de ne jamais laisser transparaitre notre aura qui est comme une carte d’identité pour n’importe quel autre mage. Mais lui laissait éclater son aura comme un paon jouerait de sa queue. Comme une provocation, il avoua un jour qu’il ne la masquait jamais pour ne pas risquer de rater le moindre défi qu’on lui lancerait. Sa puissance lui permettait ce genre de réaction, peu de mages étaient capables de le battre et sa prétention n’avait pas de limite. Il m’était quelque peu antipathique à cette époque. Je n’aime pas les personnes qui se surestiment. Cependant, Ce n'était pas une brute épaisse dégainant ses sorts sans réfléchir contre quiconque le regardait de travers. Étrangement, d’ailleurs, il était plutôt serviable et ne refusait jamais de donner un coup de main à celui qui le lui demanderait, en dehors des heures de cours où il était plutôt studieux.

Peu après notre arrivée à l’académie, il eut une querelle avec un de nos professeurs. Il nous enseignait la magie de l’invocation lorsqu’Udalan tenta l'invocation d'un sort trop compliqué et failli détruire une partie de l’école. Ce professeur n’avait jamais eu l’air de s’intéresser aux cours qu’il dispensait ni même à nous, ses élèves. Il était très imposant de par son physique particulier, la peau mate et de long cheveux d’un noir si profond qu’ils semblaient être tissés d’ombre. Heureusement, avec expérience, il dissipa le sort et s’approcha furieux du jeune Udalan. Alors que d’habitude il ne parlait que pour faire son cours et n’adressait jamais la parole à un élève directement, cette fois ci, il ne put se contenter de son regard aussi noir et vide que le néant pour réprimander l’inconscience de son élève. Enfin, il en vint à la partie qui renversa le cours des choses dans cette école, l’aura d’Udalan :
« Tu ne gagnes le respect que par l’habit dont tu te flattes, tu seras perdus par cet habit ». Ces mots stupéfièrent toute la classe, sans un mot, dans le silence, il regagna sa place sur l’estrade. Udalan n’avait rien à répondre à cela, il se dirigea vers la porte et avant de sortir, il défia le jeune professeur du regard, un regard plein de mépris. On y discernait la haine qui venait de naitre en lui, on y lisait sa pensée si clairement qu'on eut pu croire qu'il l'avait exprimé à haute voix: « Tu es jaloux de ma puissance, jaloux de ce que je suis, tu n’es rien qu’un insecte et je t’écraserai », en tout cas, c’est ce que j’y lisais. Je m’amusais de voir ce coq fier et innocent de toute peur se jeter contre ce professeur calme et imperturbable. Cependant, sa théorie n’était pas infondée, plusieurs professeurs avaient déjà exprimé d’une manière ou d’une autre leur jalousie envers nous. C’était bien compréhensible, une telle puissance naturelle, si jeunes, alors qu’ils n’avaient acquis la leur qu’à force de dur labeur… je peux comprendre qu’un tel sentiment surgisse dans le cœur d’un homme. L’incident clos, le professeur continua de nous dispenser son enseignement jusqu’à la fin du jour.

A compter de ce moment, se forma deux clans dans le groupe d’élèves, ceux qui désiraient étudier dans le calme, composé de 8 des 12 élèves, et ceux qui ne voulaient plus subir l’enseignement de professeurs qu’ils considéraient comme inférieurs à eux, pour ma part, je choisis de rester en dehors de tout ca et d'étudier dans mon coin. Quelques jours passèrent où ils ne vinrent pas en cours. Ils se réunissaient dans le jardin d’hiver où ils passaient leur temps à s’indigner des conditions de travail dans cette école, de la faiblesse des professeurs et du respect qu’on leur devait étant donné leur condition (quelles conditions ?). Exactement une semaine après, les 8 élèves et moi-même nous retrouvions en cours de magie de l’invocation quand soudain, Udalan pénétra dans la salle, lui et les 3 autres qu’il avait convaincus.

Nous étions tous en rond autour du professeur et nous les regardions sans trop comprendre ce qu’il se passait. D’entre eux, Udalan s’avança, fier et droit, le regard menaçant. Ses veines gonflées saillaient sur son visage. Il défia le professeur en l’invectivant mais les mots ne me reviennent pas à l’esprit. Le professeur traversa nos rangs et se figea devant Udalan. Il le regarda en souriant et accepta son défi. Udalan sembla surprit d’abord puis comme un peu inquiet, pas de peur, non mais une appréhension. Dans la classe, tout le monde discutait de l’incroyable aplomb d’Udalan et de la folie du professeur. Pourquoi avait-il accepté ce défi perdu d’avance? Etait-il trop fier pour se rendre compte de la différence de puissance entre lui et son adversaire ?

Le lieu de la rencontre était la salle d’entrainement que nous utilisions habituellement pour perfectionner les quelques sorts que nous ne maitrisions pas encore. Sa structure était particulièrement renforcée ce qui laissait présager le plus violent des combats et surement aussi le plus rapidement terminé en défaveur de notre pauvre professeur…

Les deux adversaires étaient face à face. Ce souvenir est si vif que je pourrai décrire tous les détails de chacun des visages dans l’assemblée. Udalan était un peu nerveux, le professeur semblait concentré mais en rien effrayé, il y avait pourtant de quoi.


Le professeur : « Je te propose un marché, à la première goutte de sang, le combat s’arrête. »

Udalan : « Accepté»

Le professeur : « Y a-t-il un enjeu ? Je n’aime pas me battre s’il n’y a pas d’enjeu.»

Udalan : « A la fin de ce combat, quand je vous aurai écrasé, vous quitterez l’école. Avant, vous me ferez vos excuses. »

La tension haussa d’un ton et l’atmosphère devint pesante.

Ce fut Udalan qui attaqua le premier, son aura bouillonnait autour de lui en volutes aux nuances de bleus et de violets. D’un saut rapidement exécuté, il se positionna à quelques centimètres du visage du professeur qui ne bougeait toujours pas. Il lança son poing à toute vitesse et alors que tout le monde pensait le combat déjà fini, avant même l’intervention de la magie, derrière ses cheveux, le professeur murmura quelque chose d’imperceptible. L’instant d’après il était derrière Udalan qui, entrainé par l’inertie, se retrouvait au sol sans comprendre ce qui lui arrive.

Le professeur : « Tu devrais savoir qu’il ne faut jamais tourner le dos à son adversaire. Sur un champ de bataille, tu serais déjà mort. »

Udalan était fou de rage, il se releva d’un bond. D’un geste de la main, il enflamma son poing.

Le professeur : « Maitrise tes émotions, tu ne peux gagner un combat qu’en guidant tes coups avec la raison. »

D’un calme étonnant, c'est tout son corps qui exprimait sa sérénité. Je me doutais qu’il cachait quelque chose mais je ne pouvais deviner ce que c’était.

Udalan tenta plusieurs fois en vain d’atteindre son adversaire. A chaque fois, ce dernier l’esquivait sans prétention, en finesse, soit par un sort de téléportation, soit simplement en positionnant son corps. Udalan ne pouvait plus tenir.

Notre camarade commençait à s’essouffler. Le professeur, lui, ne semblait pas encore avoir fait le moindre effort. Le combat s’équilibrait quand tout d’un coup, le professeur changea les règles.

L’aura d’Udalan était maintenant dépassée par celle du mage.


Le professeur : « Udalan, tu as montré ton courage, ton abnégation et ta passion. Je suis Théran Azhar, disciple du Grand Conseil, et l'heure est venue d'honorer ce combat de ma magie. »

J’étais touché par ses paroles. Je comprenais maintenant à quel point je pouvais apprendre de cet homme, pas beaucoup plus vieux que moi et pourtant déjà bien plus sage. Cependant, quelque chose n’était pas clair dans mon esprit, une foultitude de question m’agitaient : qui était-il vraiment ? Que faisait-il ici ? Et tant d’autres encore.

Le temps que je libère mon esprit de ces interrogations, Udalan s’était ressaisi. Il attaquait avec la même vigueur qu’au début du combat comme s’il n’avait pas entendu la menace, comme s’il n’avait pas vu l’aura de son adversaire soudainement se démultiplier et complètement surpasser la sienne. A peine se protégeait-il un peu plus qu’avant. Le professeur, toujours d’une seule main, contrait systématiquement tous les sorts qu’Udalan lui envoyait avec une apparente facilité, il esquivait parfaitement les coups physiques et ne semblait pas s’émouvoir des rares fois où il dut utiliser un bouclier de mana pour parer un de ces coups qui, dans le pire des cas, ne l’auraient qu’effleuré.


Théran Azhar :
« La passion qui t’habitait est devenu folie, il est temps que je te rende tes esprits. »

Sitôt dit, ses lèvres de nouveau s’animèrent et sur la main qu’il n’avait pas mis dans son dos, une légère fumée bleue apparue avec laquelle il traça un signe, celui-ci grossi dans sa paume jusqu’à avoir absorbé la moitié de son avant-bras et aussi rapidement qu’il était apparu, il disparut.

Après quelques secondes de silence, Udalan se mit à rire devant l’échec du professeur puis, la seconde d’après, son visage se figea alors qu’il tombait à genoux. Tous un peu surpris de ce soudain revirement de situation, nous nous sommes retournés en direction du professeur, il était toujours là, les mains dans ses poches, son jeune et sombre visage était détendu et il semblait déjà ne plus penser à ce qu’il venait de se passer mais comme prit d’un sursaut d’intérêt pour nous, il se retourna et je n’oublierai jamais ses mots.

Théran Azhar: « Udalan, les connexions entre les quelques flux dont j’ai stoppé la circulation te font souffrir. Dans un combat à mort, tu ne ressentirais déjà plus rien. J'ai cependant été magnanime, dans deux heures tout au plus, tu recouvreras l'intégralité de tes capacités et dans ton dos, tu trouveras la plaie qui a laissé choir la larme de ma victoire. Par contre Les autres, le cours n’est pas terminé »

En un instant, il scella son aura.
Dans le mur, derrière Udalan, un trou béant. On pouvait accéder à l’autre salle d’entrainement. Le mur, pourtant, faisait plus d’un mètre d’épaisseur…
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Re: Annexe à l'histoire de Drim l'Ancien

Message par Atéléïde »

Annexe C

De l'amour rédempteur, le sauvetage de Johanson

[à suivre]
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Re: Annexe à l'histoire de Drim l'Ancien

Message par Atéléïde »

Annexe D:

De ma renaissance, un moment de mémoire:


Harbinger — D'après les renseignements que j'ai pu obtenir, la sphère serait gardé par cinq bataillons de techno-guerriers, vingts unités défensives de chars à canons plasma, un cercle de mage des bataillons Phénix, Earthquake, Titane, Ecorce et Cascade ainsi que par un croiseur et un escadron d'environ cinquante chasseurs en orbite géostationnaire au dessus du site d'étude. On peut également compter sur au moins vingt tourelles armés de missile sol/sol dans les environs. Du gâteau en somme.

Fire Cloud — Je m'occuperai des chasseurs avec l'aide de Faucon s'ils osent se montrer, ne nous inquiétons pas du croiseur pour l'instant, il ne risque pas de faire feu sur le site s'il leur reste la moindre chance de nous arrêter sans détruire la sphère.

Titan — Si nous devons nous séparer, tu as raison, formons des équipes de deux, nous avons déjà fonctionné par paire auparavant, nos magies peuvent être complémentaires.

Burning Ground —
Je viendrai avec toi. Je sens l'appel du feu qui me consume.

Apocalypse — Avec Blasphème, nous nous occuperons des tourelles.

Wave — Boil, Tentacle, Magma, Bombing Shell et moi, nous engagerons le cercle.

Redeemer — Pendant que vous combattrez, j'irai chercher la sphère. Je ne sais pas encore sous quelle forme elle se présente ni si je pourrai la transporter, il me faudra surement du temps pour trouver un moyen.

Titan — Ne t'en fais pas, nous essaierons...de ne pas les tuer trop vite.

Les 13 mages se séparent. Il ne reste plus que lui, le Redeemer de l'unité des Repenteurs, un visage, une ombre, une peau caressée par le vent chaud de Volcano, des sensations, un coeur qui bat et pourtant il ne sait pas lui même s'il est encore humain. Dans son esprit, parmi les milles visages qu'on lui prête, aucun ne lui parait être le sien.

Je mènerai cette dernière bataille, pour la liberté et pour mon pardon.

Il n'a plus de raison de se battre contre des ennemis qui ne sont pas les siens, il n'a qu'un seul ennemi, il ne se connait qu'un seul rival: lui même. C'est le seul combat qu'il acceptera de mener après celui ci jusqu'à ce que la haine, qu'il se voue, ait disparu. Alors, d'un pas franc et déterminé, il avance dans le silence de la nuit vers un destin qu'il s'est choisi lui même. Ses yeux fixent l'horizon, ils sont plus noirs que jamais. Ses dents sont serrées, ses dents crissent avec sa respiration, il ne tremble pas. D'un doigt contre sa tempe, il cherche à contacter les autres.

Mes amis, c'est ce soir que nous perdons notre liberté, nous serons chassés, nous devrons vivre comme des rats, dans la pénombre et loin des hommes mais nous gagnerons bien plus: le droit de nous pardonner. Alors si vous y êtes préparés, que la fête commence.

A peine eut il prononcé ces mots que douze geysers de feu jaillissent illuminant la nuit comme des oiseaux de lumière.

Ad augusta per angusta, mes amis. Que les étoiles vous protègent.

L'alarme retentit déjà dans le périmètre et des troupes se mettent en position défensive tout autour de la structure. La tête vers les étoiles, il prie une dernière fois.
Déjà, les coups de canons font vibrer le sol sous ses pas puis des explosions. Il entend les soldats par la radio, des centaines d'hommes et de machines, dans des bunkers. Les premiers bataillons se font déjà décimer et il entend les cris des sous officiers résonner dans les casques des hommes restés en défense. Il s'approche de plus en plus de l'entrée.


En face de lui, 20 techno-guerriers. Il est maintenant assez proche pour voir leur visage. Ceux ci ouvrent le feu. Des dizaines de balles sifflent en s'approchant de lui, d'un claquement de ses doigts, toutes explosent. Les soldats reconnaissent son visage, son allure, il marche toujours, sans précipitation, ses pas sont précis et souples. Son regard plongé dans celui de ces adversaires.

Un nouveau claquement de ses doigts et les armes de ces derniers se mettent à fondre comme si elles étaient faites de polyplastique. Sur leur visage, la peur succède à la concentration. Il marche vers eux, comme une ombre, sur son visage, un sourire, dans ses yeux, la volonté. Peu importe son adversaire, peu importe la douleur qu'il devra affronter, il ira au bout de sa mission.

Nouveau claquement de doigts.

C'est maintenant les vêtements qui s'enflamment. Les soldats s'enfuient. Il ne veut pas infliger de douleur, il ne veut pas être le bourreau d'une nouvelle famille et pourtant il ne peut pas se permettre de les laisser vivre.

Il n'est plus qu'à quelques mètres des soldats paralysés par la peur, nues et désarmés. Il tend le bras.


Je vais vous libérer du poids de votre colère. Je porte en moi le pouvoir du Rédempteur.

Les yeux des soldats sont absorbés par le point rouge au centre de sa paume, il est brillant et captivant, ils ne peuvent pas fermer les yeux, ni même détourner le regard. L'air semble se réchauffer autour d'eux...et puis la douleur, les tissus de la peau s'embrasent et les soldats tombent à terre, ils poussent des cris où se mélange panique et souffrance, des cris atroces mais dans les yeux du Redeemer, il n'y a déjà plus assez de larme pour s'en attrister.

Il avance maintenant entre les parois de la mine. Plus il s'enfonce dans le noir dédale, plus il ressent cette force cachée là, sous la terre. Il sent son indomptable puissance à la fois accablante et libératrice.

Sur le chemin, quelques gardes lui barrent la route. D'un claquement de doigts, il les réduit à néant. Il sent sa magie comme décuplée par l'immense énergie qui dort à quelques pas. Rien ne lui résiste, pas même les portes les plus solides qu'il fait sauter d'une simple friction de l'extrémité de sa main.

Il est tout prêt, il peut le sentir. Une dernière porte puis il arrive dans une salle dont la taille le surprend un peu. A des centaines de mètres de la surface, c'est un vrai laboratoire qui l'accueille. Anciennement une salle de contrôle destinée à manœuvrer les machines qui travaillent à des kilomètres plus en profondeur, là où aucun homme ne peut aller, elle ne revêt plus rien de cet aspect au moment où ses yeux la détaillent. Des machines de dernière technologies côtoient des kilomètres de câbles qui s'étendent comme des serpents sur le sol. Il y règne une chaleur épouvantable, à peine perceptible pour lui. Enfin, ses yeux se posent sur un cube de métal magique. Malgré l'épaisseur du caisson, une aura intense s'échappe. La source du pouvoir. La sphère du Feu, l'ultime artefact, détenteur d'un pouvoir oublié, objet dont la seule vue semble réchauffer l'âme et le corps.

Il approche du caisson, comme attiré par le pouvoir qu'il renferme. Soudain, il se retourne. Il sent une autre magie que la sienne ou que celle de la sphère.


Montres toi, mage.

De l'ombre, surgit un homme. Dans son regard, un plaisir malsain agite sa pupille.


Qui es-tu?

Je suis Gamoth, mage du métal, bataillon Titane. Et toi tu es un de ces mages de l'unité des Repenteurs.

Cet homme transpirait le mépris et la jalousie, la honte de n'être que ce qu'il est. Seul son regard défiait le Redeemer.

Tu devrais partir tant qu'il est encore temps. Ton courage m'impressi...

Tais toi! Chien arrogant! Je vais te tuer cette nuit! Je vais leur montrer que nous sommes bien plus forts que vous! Et alors je serai enfin respecté! Enfin ils nous donneront autre choses que les miettes de votre gloire!

Tu ne peux pas gagner contre moi, tu n'en as pas le pouvoir.

Ne me sous estime pas!

De ses mains, Gamoth dessine un symbole magique. Dans ses yeux, maintenant, c'est la fureur, la haine, la colère. Autour de lui, le métal se met à bouger puis à fondre et enfin se retransforme en pics acérés.
Redeemer ne bouge pas, il regarde les centaines de crocs, que Gamoth crée, se former. Il reste silencieux.


Tu vas mourir de ma main, je te ferai souffrir comme vous m'avez fait souffrir, toujours dans l'ombre de votre magie, dans l'ombre de vos victoires...

Dans un cri de colère, il envoie à toute vitesse les pointes de métal droit dans la direction de son adversaire. Une larme perle le long de la joue de Gamoth mais dans un sursaut de dignité, il fait retentir un rire de folie.
Il a réussi à créer des centaines d'armes qu'il a envoyé plus vite qu'il ne l'avait jamais fait mais lorsque le métal atteint sa cible, son visage se fige.

L'atmosphère autour de Redeemer est si chaude que le béton sous ses pieds devient instable, les pointes de métal créées par Gamoth entrent en fusion à l'approche de son corps. Des centaines de projectile, il n'en reste bientôt plus aucun. Une mare de métal git au pied de Redeemer. Celui ci n'a toujours pas bougé. Son regard fixe Gamoth.


Je comprend ta douleur. Nous n'avons jamais voulu ceci. Nous n'avons jamais désiré apporter tant de souffrance et de désespoir. Je comprend ta douleur et je la partage. Je vais apporter la paix dans ton âme et te libérer de ta haine. Je ne te ferai pas souffrir.

Gamoth est tombé à genoux. Il tient sa tête entre ses mains. Dans son esprit, tout se bouscule. Il a honte de sa faiblesse, honte de son être.
D'un claquement de doigt, le corps de Gamoth s'enflamme et dans un cri, la vie le quitte, emportant sa haine et sa détresse avec elle.

Dans la tête du Redeemer, un prénom trop longtemps oublié résonne. Drim. C'est son nom, l'identité qu'il avait oublié, la personne qu'il est vraiment, ce jeune étudiant au potentiel magique inimaginable.
A l'aide de sa magie, il soulève la chape de métal qui recouvre la sphère. Le vrai pouvoir de l'objet se révèle, inondant d'énergie l'ensemble de la pièce. La sphère du Feu, la sphère de la destruction. Il ressent l'élément en lui comme attiré, absorbé par la sphère. Il doit masquer ce pouvoir aux yeux des ignorants. D'une formule puissante, il scelle l'objet et replace le cube métallique.

Il pousse maintenant le socle tout entier vers l'extérieur de la mine en utilisant sa magie. La remontée est longue et fastidieuse. La sphère absorbe son pouvoir malgré le métal et le sceau.
Au bout d'une dizaine de minute, il atteint enfin la sortie. De l'obscurité des couloirs de la mine, il débouche sur la clarté d'un champ de bataille. Il voit ses douze amis regroupés devant l'entrée.


Harbinger — Tu as la sphère?

DrimBien entendu.

Drim aperçoit un transport posé quelques dizaines de mètres plus loin, c'est celui que Johanson leur a fournit pour leur fuite. Alors qu'il s'en approche, un chasseur passe au dessus de sa tête, fait demi tour et fonce droit sur le transport pour le détruire.

Drim — Fire Cloud.

Ce dernier acquiesce d'un mouvement de tête, se met à courir en direction du chasseur tout en dessinant un symbole, enfin, il frappe dans ses mains. D'un coup, le ciel s'embrase tout autour du chasseur qui explose dans un bruit métallique incroyable.

Drim peut enfin charger le caisson dans la soute du transport. Il ressent le vrai pouvoir de la délivrance. Une douce chaleur le submerge malgré la fatigue. Il est temps de partir. Les 12 autres montent dans le transport et celui ci décolle.


Enfin...enfin...

Titan, Apocalypse, Harbinger, Burning Ground, Faucon, Magma, Fire Cloud, Bombing Shell, Wave, Blasphème, Boil, Tentacle et Redeemer, tous allaient accompagner la sphère du Feu dans son voyage à travers le temps.
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