Le Nom de l'orgueil - Sous les sables de Desertica
Publié : 06 mai 2013, 19:49
Tyrion Fordring s'inclina devant Terenas Menethil.
Il n'avait pas le choix.
La force du vieux guerrier était encore largement supérieure à la sienne, il ne pouvait encore le défier, pas ouvertement.
Pour l'instant.
Son nom était un bon nom. Il ne tarderait pas à s'élever.
Tu savais que je refuserais avant même de me faire cette proposition, n'est-ce pas ?
Terenas semblait plus amusé que contrarié.
Un nom comme le tien ne pourra jamais obtenir le droit de courtiser ma fille. Je tiens trop à avoir des petits enfants !
Tyrion refoula un grognement. Son nom ne portait pas encore de gloire, c'est vrai. Mais cela changera bientôt se jura-t-il.
Retires toi maintenant. J'ai d'autres choses à faire que de m'occuper d'un sans-nom.
A vos ordres répondit Tyrion en s'inclinant.
* * *
Le sang de Tyrion bouillonnait tandis qu'il s'éloignait de la demeure de Terenas. Bien sûr que son nom ne recelait aucune gloire. Mais était-ce de sa faute si son père n'avait pu tuer qu'un sans-nom à sa Déclaration ?
La Déclaration était une étape cruciale de la vie d'un habitant du territoire souterrain de Lordaeron : c'était le moment où il passait du statut d'innomé à celui veritable citoyen. C'était le moment où ils aqueraient leur nom.
Et mon père n'a pas pu faire mieux que celui-ci regretta-t-il amèrement.
Le nom d'un homme décidait de sa place dans la société de Lordaeron. Un bon nom amenait plus facilement richesse et possibilités d'exploits, ce qui rendait ce nom encore meilleur. Un vrai cercle vertueux songea ironiquement Tyrion.
Mais son faible de père n'avait pas osé défier quelqu'un de mieux nommé que ce Tyrion.
Gagner un nom pour son fils n'avait pas été facile cependant, malgré la faiblesse de son adversaire. Le père de Tyrion n'était pas un combattant, un défault majeur dans ces souterrains. Le combat avait duré plusieurs heures et son père avait failli se faire tuer plusieurs fois. A la pensée de ce qui se serait passé si son père avait échoué à gagner ce duel, Tyrion frissonna.
J'aurais du reprendre son nom à lui ! Une honte fantôme le traversa.
Un nom ne devait jamais être perdu. Telle était la Loi. Car un nom ne pouvait pas être créé non plus. Un nom était un cadeau de la Trinité divine, une chose sacrée pour laquelle on devait se battre et mourir. Le nombre de noms en circulation avait été le même depuis des millénaires, tout comme le nombre de citoyens de Lordaeron. On ne peut pas vivre sans nom. Pour donner le droit à un nom, et donc le droit de vivre, à un enfant un des parents devait libérer un nom ; en défiant quelqu'un dans un duel à mort - ou en mourant . Ainsi, ayant prouvé sa propre valeur, et donc la valeur à venir de son enfant, le parent en question lui donnait le droit de vivre.
Très peu de règles limitaient ces combats :
* seul un homme peut combattre un autre homme pour son propre fils, et une femme pour sa propre fille
* les combats se déroulaient à l'arme blanche ou à mains nues
* tout citoyen nommé peut être défié, quelque soit son âge
Cette dernière règle avait entraîné des guerres de succession féroces où le nom pouvait changer de mains plusieurs fois par jour, jusqu'à ce que les prétendants écœurés délaissent le nom teinté de sang.
Car la gloire - ou l'anonymat - d'un nom lui restait attachée, quelque soit son propriétaire.
Et le mien ne m'a rien apporté sinon le mépris. songea Tyrion. Mais ça ne durera pas !
Car Tyrion avait un secret, un espoir dont il n'avait encore parlé à personne. La Triarche l'avait convoqué.
Il n'avait pas le choix.
La force du vieux guerrier était encore largement supérieure à la sienne, il ne pouvait encore le défier, pas ouvertement.
Pour l'instant.
Son nom était un bon nom. Il ne tarderait pas à s'élever.
Tu savais que je refuserais avant même de me faire cette proposition, n'est-ce pas ?
Terenas semblait plus amusé que contrarié.
Un nom comme le tien ne pourra jamais obtenir le droit de courtiser ma fille. Je tiens trop à avoir des petits enfants !
Tyrion refoula un grognement. Son nom ne portait pas encore de gloire, c'est vrai. Mais cela changera bientôt se jura-t-il.
Retires toi maintenant. J'ai d'autres choses à faire que de m'occuper d'un sans-nom.
A vos ordres répondit Tyrion en s'inclinant.
* * *
Le sang de Tyrion bouillonnait tandis qu'il s'éloignait de la demeure de Terenas. Bien sûr que son nom ne recelait aucune gloire. Mais était-ce de sa faute si son père n'avait pu tuer qu'un sans-nom à sa Déclaration ?
La Déclaration était une étape cruciale de la vie d'un habitant du territoire souterrain de Lordaeron : c'était le moment où il passait du statut d'innomé à celui veritable citoyen. C'était le moment où ils aqueraient leur nom.
Et mon père n'a pas pu faire mieux que celui-ci regretta-t-il amèrement.
Le nom d'un homme décidait de sa place dans la société de Lordaeron. Un bon nom amenait plus facilement richesse et possibilités d'exploits, ce qui rendait ce nom encore meilleur. Un vrai cercle vertueux songea ironiquement Tyrion.
Mais son faible de père n'avait pas osé défier quelqu'un de mieux nommé que ce Tyrion.
Gagner un nom pour son fils n'avait pas été facile cependant, malgré la faiblesse de son adversaire. Le père de Tyrion n'était pas un combattant, un défault majeur dans ces souterrains. Le combat avait duré plusieurs heures et son père avait failli se faire tuer plusieurs fois. A la pensée de ce qui se serait passé si son père avait échoué à gagner ce duel, Tyrion frissonna.
J'aurais du reprendre son nom à lui ! Une honte fantôme le traversa.
Un nom ne devait jamais être perdu. Telle était la Loi. Car un nom ne pouvait pas être créé non plus. Un nom était un cadeau de la Trinité divine, une chose sacrée pour laquelle on devait se battre et mourir. Le nombre de noms en circulation avait été le même depuis des millénaires, tout comme le nombre de citoyens de Lordaeron. On ne peut pas vivre sans nom. Pour donner le droit à un nom, et donc le droit de vivre, à un enfant un des parents devait libérer un nom ; en défiant quelqu'un dans un duel à mort - ou en mourant . Ainsi, ayant prouvé sa propre valeur, et donc la valeur à venir de son enfant, le parent en question lui donnait le droit de vivre.
Très peu de règles limitaient ces combats :
* seul un homme peut combattre un autre homme pour son propre fils, et une femme pour sa propre fille
* les combats se déroulaient à l'arme blanche ou à mains nues
* tout citoyen nommé peut être défié, quelque soit son âge
Cette dernière règle avait entraîné des guerres de succession féroces où le nom pouvait changer de mains plusieurs fois par jour, jusqu'à ce que les prétendants écœurés délaissent le nom teinté de sang.
Car la gloire - ou l'anonymat - d'un nom lui restait attachée, quelque soit son propriétaire.
Et le mien ne m'a rien apporté sinon le mépris. songea Tyrion. Mais ça ne durera pas !
Car Tyrion avait un secret, un espoir dont il n'avait encore parlé à personne. La Triarche l'avait convoqué.