[Q. Commerçant] Le Marché Noir
Publié : 18 mai 2008, 01:54
Le Maître espion avait passé deux journées entières dans le quartier commerçant de la cité galacticaine. Il avait fait bien des rencontres étranges.
D’abord, un marchand honnête, qui pour éviter la contrebande, s’était mis à vendre en masse du carburant. Il aurait pu se lancer dans le commerce d’armes, plus lucratif ; mais vendre de l’or noir, éthiquement parlant, est bien plus honorable que de proposer un catalogue de canons et autres armes de destruction. Ainsi, l’effet de son choix de marchandises permettait à sa conscience d’être tranquille. Pourtant, pour les pillards, contrebandiers, et autres personnages de cet acabit, récupérer du carburant leur permettait, tout autant que les armes, de mener leurs raids quotidiens. Ainsi, le vendeur, malgré son manque à gagner car il ne faut pas se leurrer, les armes rapportent de plus gros bénéfices que le carburant, espérait épuiser ses stocks sans rencontrer de mauvaises personnes…
C’est ainsi qu’il refusa, par exemple, l’accès à son stand au Chacal. Ce dirigeant ne devait certainement pas lui convenir.
Peu de temps après avoir quitté l’échoppe du Gladiator justement, le Maître espion rencontra Er Andommen. Ce représentant du Chacal n’aimait pas trop non plus Dame Alyssea. Il n’aimait pas les personnes hypocrites, qui se plaignent pour leur manque à gagner. Manque à gagner qui ne cachait que la bonne conscience de la gentille Dame à vouloir vendre son carburant à ceux qui ne se montrait pas comme pirate. Ainsi, le Chacal avait dû repartir bredouille et d’après certaines rumeurs, il aurait même dû enfiler une combinaison de cosmonaute pour pousser son chasseur jusqu’à sur son état… Imaginez un peu sa colère quant il fut rentré ! Rajoutez à cela qu’à mi-chemin, il est parti sur un de ses états alliés, pour se désaltérer après de nombreuses heures à pousser son chasseur, et qu’il a entendu… devinez-quoi ! Des blagues, sur lui ! Celles-ci racontaient, en gros, que son surnom de Chacal ne lui venait pas de ses drôles d’instinct nécrophage mais plutôt de son haleine naturelle, qui ressemblait fort à … un bout de viande mort qui pourrit entre les dents d’un charognard depuis quelques jours. Le Dirigeant de la Légion, toujours selon les rumeurs locales, aurait préferé partir sans dire mots, ou plutôt sans ouvrir la bouche. Il quitta donc le bar et continua à tracter son chasseur la bouche asséchée.
Bref, rumeurs à part, revenons à la rencontre du Maître Espion et d’Er Andommen. Ainsi, le sycophante avait trouvé en cet ancien prêcheur de la fin du monde le moyen d’entrer dans le marché noir.
Une fois arrivé dans les confins du quartier commercial, le Maître Espion n’en croyait pas ses yeux. Armes et drogues diverses se trouvait bien sûr dans chaque coin de ces rues malfamées. Mais bien d’autres choses merveilleuses se terraient dans les bas-fonds de ce district de contrebandiers. Des fioles de jus de mana concentré, afin de prendre moins de place dans les bunkers, conformément aux dernières lois en vigueur édictées par la Corporation ; des puces accélérant les mouvements des drones ; des mannequins de mages animés pour créer des leurres de cercles élémentaires ; … Mais l’homme encapuchonné, bien que fort intéressé par ses trouvailles, n’était pas là pour ça. Il continua son chemin.
Une fois arrivé dans le fameux marché aux esclaves, il dû continuer encore son chemin. En effet, en ce lieu ne se trouvait que de pauvres femmes mises à prix pour devenir la propriété du plus riche ou du plus pervers, ou bien d’enfants et de personnes âgées, pour assouvir les besoins primaires et bestiaux des pires porcs libidineux.
C’est quelque peu désappointé par ses dernières découvertes qu’il n’aurait préférer jamais voir que le délateur continue son chemin. Il fini par trouver une petite échoppe, qui ne payait pas de mine vu de l’extérieur. Mais l’intérieur était à l’inverse, servo-drones dernier cri qui vous accueille avec des coupes de Bérichampagne, de larges canapés en cuir d’agneau placés ça et là, de belles peintures ornant les murs de marbre, des tables incrustées de jades, émeraudes, manaïtes, et autres pierres précieuses, … Le Maître Espion fut stupéfié par ce changement radical d’ambiance.
Le Maître Espion, pour une fois, se laissa aller au plaisir du délassement. Un homme, couvert d’un masque gris pour ne pas être reconnu, vint rejoindre notre invité sur sa table. Sitlum, dont le cœur palpitait en espérant approcher le but de sa quête, lui demanda quel était ce lieu. Il s’agissait d’un endroit non répertorié par la Corporation. Ici se passait ventes, achats, échanges, locations, … d’esclaves. Mais n’entendons pas par là les esclaves pour la luxure, comme ceux vus il y a peu, mais plutôt ceux pour le lucre… De nombreux Dirigeants le côtoyait secrètement. D’ailleurs, à y regarder de plus près, Sitlum se rendait compte qu’il était seul dans cette vaste pièce. Il y en avait une par invité, apprit-il plus tard.
Après quelques dizaines de minutes à parler, le Maître Espion entra dans le vif du sujet :
_ Soit, je n’ai donc qu’à vous donner un code correspondant à un Etat dans vos registres et je peux l’acheter. Et bien je voudrais le …
Quelques secondes d’hésitations avant de donner un chiffre au hasard…
_ Le … euh …. 4865 !
_ Pardon, c’est impossible Monsieur, vous venez de citer là l’un de nos plus fidèles clients… Vous ne pouvez ni nous commander d’états abolitionnistes, ni d’états esclavagistes.
_ Dommage, et puis-je avoir son nom ?
_ Non, c’est impossible Monsieur !
_Bien, puis-je avoir la liste des esclavagistes ?
_ Non, Monsieur, cela aussi est confidentiel.
_Bien, je peux vous donner des chiffres au hasard alors ?
_ Allez-y, je vous l’accorde…
_ Alors, euh, 5865 ?
_Esclave.
_ 4412 ?
_ Esclavagiste.
_ 5826 ?
_ Esclave.
_ 3586 ?
_ Ah, cas particulier, esclavagiste et abolitionniste en même temps…
_ C’est possible ça… ? Bref, euh, 6875 ?
_Hum, neutre pour le moment, mais indisponible pour entrer dans nos états esclaves…
_ 6338 ?
_Esclave.
_Bon, on va en rester là pour le moment… Votre liste est-elle longue ?
_Oh oui, très !
_Bien, et, y’a-t-il un nombre limite d’esclaves par esclavagistes ?
_Non, certains en ont plus de cinq. Plus d’une dizaine cependant, cela ne s’est pas encore vu…
_ Ainsi, alors que certains dirigeants se doivent d’abandonner après avoir joué non double, non triple ni quadruple, mais quintuple personnalités, d’autres jouent quintuples états sans scrupules ! Ce n’est pas loyal vis-à-vis des Dirigeants traditionnels !
_Cela vous pose un problème ?
_Non, non, absolument pas… Mais je me demandais quels étaient vos ennemis…
_ Et bien, nous avons depuis peu un groupuscule, qui maîtrise autant l’art de la plume que celui du canon, qui tente de se rassembler dans une cité perdue en vue de venir nous briser. Mais nos rapports ne nous donnent pas de dates par rapport à cela.
_ Et la Corporation dans tout ça ? Que fait-elle ?
_Ils sont trop occupés à se pavasser dans leurs salles de conférences et à inventer de nouvelles lois sur les normes de stockage pour se rendre compte de ce qu’il se passe !
La porte par laquelle le Maître Espion était entré venait de s’entrouvrir […]
D’abord, un marchand honnête, qui pour éviter la contrebande, s’était mis à vendre en masse du carburant. Il aurait pu se lancer dans le commerce d’armes, plus lucratif ; mais vendre de l’or noir, éthiquement parlant, est bien plus honorable que de proposer un catalogue de canons et autres armes de destruction. Ainsi, l’effet de son choix de marchandises permettait à sa conscience d’être tranquille. Pourtant, pour les pillards, contrebandiers, et autres personnages de cet acabit, récupérer du carburant leur permettait, tout autant que les armes, de mener leurs raids quotidiens. Ainsi, le vendeur, malgré son manque à gagner car il ne faut pas se leurrer, les armes rapportent de plus gros bénéfices que le carburant, espérait épuiser ses stocks sans rencontrer de mauvaises personnes…
C’est ainsi qu’il refusa, par exemple, l’accès à son stand au Chacal. Ce dirigeant ne devait certainement pas lui convenir.
Peu de temps après avoir quitté l’échoppe du Gladiator justement, le Maître espion rencontra Er Andommen. Ce représentant du Chacal n’aimait pas trop non plus Dame Alyssea. Il n’aimait pas les personnes hypocrites, qui se plaignent pour leur manque à gagner. Manque à gagner qui ne cachait que la bonne conscience de la gentille Dame à vouloir vendre son carburant à ceux qui ne se montrait pas comme pirate. Ainsi, le Chacal avait dû repartir bredouille et d’après certaines rumeurs, il aurait même dû enfiler une combinaison de cosmonaute pour pousser son chasseur jusqu’à sur son état… Imaginez un peu sa colère quant il fut rentré ! Rajoutez à cela qu’à mi-chemin, il est parti sur un de ses états alliés, pour se désaltérer après de nombreuses heures à pousser son chasseur, et qu’il a entendu… devinez-quoi ! Des blagues, sur lui ! Celles-ci racontaient, en gros, que son surnom de Chacal ne lui venait pas de ses drôles d’instinct nécrophage mais plutôt de son haleine naturelle, qui ressemblait fort à … un bout de viande mort qui pourrit entre les dents d’un charognard depuis quelques jours. Le Dirigeant de la Légion, toujours selon les rumeurs locales, aurait préferé partir sans dire mots, ou plutôt sans ouvrir la bouche. Il quitta donc le bar et continua à tracter son chasseur la bouche asséchée.
Bref, rumeurs à part, revenons à la rencontre du Maître Espion et d’Er Andommen. Ainsi, le sycophante avait trouvé en cet ancien prêcheur de la fin du monde le moyen d’entrer dans le marché noir.
Une fois arrivé dans les confins du quartier commercial, le Maître Espion n’en croyait pas ses yeux. Armes et drogues diverses se trouvait bien sûr dans chaque coin de ces rues malfamées. Mais bien d’autres choses merveilleuses se terraient dans les bas-fonds de ce district de contrebandiers. Des fioles de jus de mana concentré, afin de prendre moins de place dans les bunkers, conformément aux dernières lois en vigueur édictées par la Corporation ; des puces accélérant les mouvements des drones ; des mannequins de mages animés pour créer des leurres de cercles élémentaires ; … Mais l’homme encapuchonné, bien que fort intéressé par ses trouvailles, n’était pas là pour ça. Il continua son chemin.
Une fois arrivé dans le fameux marché aux esclaves, il dû continuer encore son chemin. En effet, en ce lieu ne se trouvait que de pauvres femmes mises à prix pour devenir la propriété du plus riche ou du plus pervers, ou bien d’enfants et de personnes âgées, pour assouvir les besoins primaires et bestiaux des pires porcs libidineux.
C’est quelque peu désappointé par ses dernières découvertes qu’il n’aurait préférer jamais voir que le délateur continue son chemin. Il fini par trouver une petite échoppe, qui ne payait pas de mine vu de l’extérieur. Mais l’intérieur était à l’inverse, servo-drones dernier cri qui vous accueille avec des coupes de Bérichampagne, de larges canapés en cuir d’agneau placés ça et là, de belles peintures ornant les murs de marbre, des tables incrustées de jades, émeraudes, manaïtes, et autres pierres précieuses, … Le Maître Espion fut stupéfié par ce changement radical d’ambiance.
Le Maître Espion, pour une fois, se laissa aller au plaisir du délassement. Un homme, couvert d’un masque gris pour ne pas être reconnu, vint rejoindre notre invité sur sa table. Sitlum, dont le cœur palpitait en espérant approcher le but de sa quête, lui demanda quel était ce lieu. Il s’agissait d’un endroit non répertorié par la Corporation. Ici se passait ventes, achats, échanges, locations, … d’esclaves. Mais n’entendons pas par là les esclaves pour la luxure, comme ceux vus il y a peu, mais plutôt ceux pour le lucre… De nombreux Dirigeants le côtoyait secrètement. D’ailleurs, à y regarder de plus près, Sitlum se rendait compte qu’il était seul dans cette vaste pièce. Il y en avait une par invité, apprit-il plus tard.
Après quelques dizaines de minutes à parler, le Maître Espion entra dans le vif du sujet :
_ Soit, je n’ai donc qu’à vous donner un code correspondant à un Etat dans vos registres et je peux l’acheter. Et bien je voudrais le …
Quelques secondes d’hésitations avant de donner un chiffre au hasard…
_ Le … euh …. 4865 !
_ Pardon, c’est impossible Monsieur, vous venez de citer là l’un de nos plus fidèles clients… Vous ne pouvez ni nous commander d’états abolitionnistes, ni d’états esclavagistes.
_ Dommage, et puis-je avoir son nom ?
_ Non, c’est impossible Monsieur !
_Bien, puis-je avoir la liste des esclavagistes ?
_ Non, Monsieur, cela aussi est confidentiel.
_Bien, je peux vous donner des chiffres au hasard alors ?
_ Allez-y, je vous l’accorde…
_ Alors, euh, 5865 ?
_Esclave.
_ 4412 ?
_ Esclavagiste.
_ 5826 ?
_ Esclave.
_ 3586 ?
_ Ah, cas particulier, esclavagiste et abolitionniste en même temps…
_ C’est possible ça… ? Bref, euh, 6875 ?
_Hum, neutre pour le moment, mais indisponible pour entrer dans nos états esclaves…
_ 6338 ?
_Esclave.
_Bon, on va en rester là pour le moment… Votre liste est-elle longue ?
_Oh oui, très !
_Bien, et, y’a-t-il un nombre limite d’esclaves par esclavagistes ?
_Non, certains en ont plus de cinq. Plus d’une dizaine cependant, cela ne s’est pas encore vu…
_ Ainsi, alors que certains dirigeants se doivent d’abandonner après avoir joué non double, non triple ni quadruple, mais quintuple personnalités, d’autres jouent quintuples états sans scrupules ! Ce n’est pas loyal vis-à-vis des Dirigeants traditionnels !
_Cela vous pose un problème ?
_Non, non, absolument pas… Mais je me demandais quels étaient vos ennemis…
_ Et bien, nous avons depuis peu un groupuscule, qui maîtrise autant l’art de la plume que celui du canon, qui tente de se rassembler dans une cité perdue en vue de venir nous briser. Mais nos rapports ne nous donnent pas de dates par rapport à cela.
_ Et la Corporation dans tout ça ? Que fait-elle ?
_Ils sont trop occupés à se pavasser dans leurs salles de conférences et à inventer de nouvelles lois sur les normes de stockage pour se rendre compte de ce qu’il se passe !
La porte par laquelle le Maître Espion était entré venait de s’entrouvrir […]