Salle 902

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

Modérateur : Modérateurs

kay
Messages : 15
Inscription : 04 sept. 2011, 22:38

Salle 902

Message par kay »

HRP – Pardon, je suis un peu stupide, mais je n'ai pas trouvé la description du Siège. Après avoir cherché dans les commentaires Rp, et les forums HRP, je n'ai pas su qui avait remporté le concours à l'issu des délibérations. Aussi, je vous demande pardon si le cadre placé n'est pas le bon, je tâcherais de rattraper ça.

Il est trop tôt pour la foule. Seuls quelques amoureux de l'architecture et touristes frileux traînent déjà dans les couloirs. Il fait bon, la chaleur de Desertan est soufflée par une brise fruitée. Et il est l'heure, pense la demoiselle. Il fallait bien que ça arrive, depuis le temps que ça la ronge. Elle passe une main gênée dans ses longs cheveux et sourit à l'hôtesse. « Oh, une petite salle, ce sera parfait. ». Elle flâne encore un petit peu entre les murs, impressionnée. Caresse du bout des doigts l'édifice qui l'a tant transcendée par le passé. Un graffiti lui fait froncer les sourcils, puis un autre. « Le Gran Conseille, il est tant de répondre de tes a ». Il manque la fin. Un soupir de colère lui échappe, et elle accélère le pas. Que reste t-il, finalement, des grandeurs d'antan ? Elle n'est plus qu'une lettre minuscule, qui sied au quelconque qu'elle incarne, mais ça suffira. S'ils l'entendent, ce sera déjà ça. Au pire, il faudra les atteindre autrement, de façon plus bruyante. Ce n'est que l'incipit, après tout. Autant se maîtriser.

902, elle est arrivée. La porte reconnaît la clef autour de son cou, et s'ouvre seule. Une voix mécanique s'enquiert du nom à donner à la salle, et se heurte au silence. K préfère rester dans la sobriété. Elle s'installe dos à un mur, appuyée sur les coudes, les jambes croisées. Elle tremble un peu. Resserrer sa veste brune n'y fait rien – ce n'est pas le froid qui la dévore. Elle ne peut s'empêcher de se demander si elle sera à la hauteur. Foutu trac. Où était-il ces dernières années, quand elle commettait, sans hésiter, l'irréparable? L'enjeu lui tient peut-être trop à cœur, ou une déception serait trop brutale... Etrange... Elle est soudain surprise d'être arrachée à ses pensées par un léger bruit de fond. Quelques curieux ont poussé la porte, et la regarde perdre ses doigts fins dans les courbes de ses mèches flamboyantes. Aucun mur ne semble pouvoir empêcher le soleil d'entrer, et la lumière lui donne la force d'articuler ses premiers mots.

Regardez moi ça... C'est d'une tristesse... Les plaintes, les jérémiades, les brassages d'air ont défiguré ce lieu.
On vient, on hurle à qui mieux mieux, sans Respect, sans rien. C'est à peine si on attend une réponse, finalement. On s'est égosillé, on a eu son quart d'heure de Gloire, on a fait fi des traditions. Après tout, c'est fait pour ça, non ? Pour leur pisser à la raie, hein ? De glorieux chefs d'états, des lumières, de vaillants guerriers... Peuh ! Je ne vois qu'un amas de larves écrasées par le poids de leur propre égo. Des fainéants qui s'activent à lustrer des plastrons, dans lesquels se reflète une admiration rongée par l'envie, l'admiration jalouse d'une bande d'autres larves émasculées, encore plus pitoyables. Et qui viendront finalement à leur tour s'égosiller qu'on ne leur laisse pas la place. Et qui n'auront pas bougé le moindre neurone, le moindre nerf, pour tenter de l'obtenir. On est grands, on est forts, mais pas une couille ne pend au bout de ces majestueuses cordes vocales.


Sa voix est claire et posée, malgré le doute qui la maltraite.

Je vais me la jouer nostalgique. C'est sûrement ce que je fais de mieux. Je vais me la jouer nostalgique, et vous raconter une histoire. Oh, vous n'êtes pas obligés d'écouter – que l'effort et la politesse ne rident vos lisses visages - seule la seconde partie de mon discours, celle qui vous invitera à réagir, vous concernera. Je me sens obligée pourtant d'évoquer les connotations qui imprègnent le lieu. Qui l'imprègnent ! Que dis-je ? Qui le définissent... Ce lieu est synonyme de majesté. Ne riez pas, c'est parfaitement le cas. Ce n'est pas parce qu'on y croise le fer qu'une place ne peut être emprunte d'une certaine sérénité, d'une certaine grâce. Si vous aviez connu, mes amis, les joutes splendides qui se sont déroulées ici ! Des discours à couper le souffle, des assassinats impitoyables, des spectacles si bien orchestrés que n'importe quel analphabète ressentait sans honte l'envie de s'exprimer au côté des plus érudits. Et - c'est là que réside la magie – à force de persévérance, y parvenait toujours.


Pour se donner de la consistance, elle abandonne enfin son mur et commence à faire les cent pas sur la scènette, incarnant presque les personnages qui l'habitent depuis toutes ses années.

Car à l'époque, on savait écouter. Écouter, et comprendre. Qu'on se donnait la peine d'honorer le plus misérable de ses adversaires, et qu'on faisait une force de le connaître assez bien pour maîtriser, infiltrer ses failles. Et, même si on ne craignait jamais d'avoir les mains pleines de cambouis, la courtoisie était de mise.On ne méprisait pas les vers, on avait conscience qu'un jour ils seraient ceux qui feraient un festin de nos entrailles. Que je regrette d'être restée muette alors, d'avoir été une ombre incolore, de n'avoir pris les armes que dans un silence religieux... Que j'aurais aimé valser avec ces hommes et ces femmes qui donnaient à LEUR monde les couleurs de leur choix, qui n'attendaient jamais qu'on vint les secouer, qui resplendissaient sans dorure et ne se couchaient que sous leur gisant...

Mais c'est sans importance, je parle aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que je crois sincèrement en tout ça, et que rien n'est perdu. Que c'est la couche de gras qui vous a poussé dessus qui vous rend douillets. Il fait plus chaud, plus besoin de rapports humains. On consomme, et on se vautre dans le résultat de nos propres production. On n'est plus assez barbares pour envoyer nos hommes au combat ! Et puis, les mines suffisent bien à cela, et coûtent moins cher en consommation de carburant ! Et on est frileux. Si on s'investit, on va pas faire péter le résultat dans les murs d'un autre, non non non ! Un idéal ? Un honneur ? Pour quoi faire, il fait bon, et lumineux ! C'est juste que, le connard au dessus qui bouffe notre espace quelques crans au dessus peut agacer. Mais on s'y fait, au pire, on pourra toujours donner un coup de pied rageur dans celui du dessous.

Et si ça devient vraiment insoutenable, si on brûle de vouloir devenir un quelqu'un, de caresser les hautes sphères d'un œil amoureux, et qu'on se rappelle que ça n'arrivera pas... Alors là il reste l'autorité... Cette saloperie qui nous bouffe, hein ? Ce Grand Conseil silencieux et sournois, qui nous toise du haut de son mépris, et qui nourrit au sein quelques heureux élus. Ces types hautains, dénués de morale et qui construisent des barrières de cent mètres entre leur Gloire et notre déchéance... On peut bien leur vomir dessus un peu, ils sont là pour ça. Ils catalysent, les idiots. Ils balaient le trop plein et nettoient les éclaboussures. Qu'ils se pâment dans leurs toges émeraudes, on criera toujours le plus fort.

Et ils restent des hommes....

C'est cette caractéristique, qui me perturbe. La facilité avec laquelle elle passe à vos yeux du pire des crimes à la tare la plus insignifiante selon le reproche à leur adresser. Ils ne sont que des hommes, et c'est justement ce qui les rend si méritants. Vous n'avez jamais pensé à ça ? Ne les avez jamais imaginés comme les béotiens que j'évoquais plus tôt, muets, émerveillés par la paralysante splendeur du Sénat, étourdis par le rythme de notre monde, par les aiguilles qui s'entrechoquent ? Croyez en une vieille spectatrice, ils n'ont pas toujours été de fiers orateurs... Vous ne les concevez pas comme des enfants de Galactica, qui ont grandi avec elle et continuent de se battre en son nom ? Des hommes, comme vous et moi, qui avancent sans trop y croire et offrent des parcelles entières de leurs vies à une œuvre que vous piétinez allègrement.

Oh, ils ne sont pas blancs comme neige. Ils ne brillent pas au soleil. Mais je serais heureuse de les voir parmi nous, de croiser leurs regards,et d'attraper au fond ce qu'il reste de meilleur. Car chacun doit mériter sa place, n'est-il pas ? Et si je crois dur comme fer en les valeurs qu'ils incarnent, et accorde une confiance un peu naïve à leur façon de procéder, je pense qu'ils ont cependant à justifier parfois leurs apparats. Jouer un peu leurs personnages. Donner l'exemple à ceux qui le perdent de vue. Ce serait un honneur pour moi que de les voir acérer leurs langues, de sentir vibrer leurs verbes, de les entendre s'exprimer avec l'éclat qu'ils incarnent sur cette situation qui les touche.

Et l'inespéré paroxysme de cet honneur serait de pouvoir entendre celui qui depuis trop longtemps se fait oublier, et en profite pour en faire de même. Quel que soit le nom qu'il porte aujourd'hui, Shingaz, Warren, Halad, Terluan., quel que soit le masque qu'il choisisse... Qu'il vienne nous expliquer pourquoi, et comment, il a pu se résigner, baisser la tête, cesser de croire, nous laisser. Qu'il se lève en vainqueur, ou cède son trône.
M'entendez-vous, Monsieur ? Êtes-vous encore animé de quelque passion que ce soit ?


Elle se rend compte qu'elle est peut-être allée trop loin. Ses derniers mots résonnent encore sous le plafond. Où est-ce dans sa tête ? Le sang y est monté, en tous cas. Et elle suffoque presque. La chaleur lui paraît insoutenable, et elle ne veut plus personnifier. Alors elle se laisse tomber par terre, sur le bord de la petite scène contre laquelle ses jambes commencent à taper. A hauteur des sièges, elle peut enfin croiser le regard de ses – elle l'espère – futurs interlocuteurs. Et c'est presque dans un murmure qu'elle conclue.

Enfin, j'aimerais m'adresser aux petits. A ces enfants encore anonymes, qui se détournent faute de pouvoir poser le pied sur un sol stable. Osez. Osez car vous faites ce monde. Ne commettez pas l'erreur de ma génération, ne laissez pas la crainte, le manque de confiance s'insinuer dans le creux de vos ventres. Ne laissez pas l'attente d'être remués écraser vos épaules. Qu'une main vigoureuse continue de tenir la plume, que les Chroniques ne s'effritent pas. Il y a un potentiel, dans notre univers. Un sang qui bat aux tempes de nos planètes mères. Qui coule dans les veines des enragés. De ceux qui, lassés par la solitude et l'inattention, tournent les talons trop vite, avant d'avoir pu goûter à l'ambroisie. Les batailles, qu'elles aient lieu dans le vide sidéral, entre quatre murs ou dans vos têtes méritent toutes d'être menées. N'importe qui peut l'apprendre. Ici bas vous devez toujours trouver une oreille. L'attention que vous obtiendrez ne sera pas nécessairement celle que vous attendiez. Vous aurez même souvent l'impression de hurler de l'air. C'est normal. C'est une existence dure, mais qui vaut la peine d'être visitée jusqu'au bout. Ne vous découragez pas tout de suite. Restez un peu plus longtemps. Cherchez un peu plus longtemps. Allez là où vous le voulez.

Je suis petite, je le suis restée toute ma vie durant, et je n'ai pas l'ambition de grandir. Car je reste dans les rangs, auprès de ceux qui continuent de croire. Je mords la poussière à leurs côtés, et continuerais de lui trouver le meilleur des goûts tant que ça en vaudra la peine, tant qu'il restera de grandes âmes. Levez-vous, battez-vous, fédérez-vous, déchirez-vous.

Sans jamais oublier qu'avant d'être mené par d'autres, ce monde est le votre - vivez.

Vivez.
Avatar de l’utilisateur
Kafelor
Messages : 2702
Inscription : 12 nov. 2008, 23:43

Re: Salle 902

Message par Kafelor »

Cette mystérieuse K était décidemment un sacré petit bout de femme. La veille, elle lui avait déjà envoyé deux missives diplomatiques, avec une expression littéraire tout en finesse, un phrasé très riche et complexe, qui ne pouvait être décrypté par n’importe qui. Lui-même avait eu beaucoup de difficultés à saisir clairement toutes les allusions que K avait pu introduire dans son premier message. On sentait que celle-ci souhaitait également rester relativement ambigu et vague pour ne pas brusquer ses interlocuteurs qui ne savaient pas encore à quelle sauce ils allaient être mangés.

Comme à son habitude, le GMS Kafelor n’était pas présent au Sénat. Il avait des impératifs et des obligations bien plus importants que de rester assis des heures durant à errer dans les branches de l’arbre corporatique, désormais choisi comme la nouvelle infrastructure du siège du pouvoir politique à son plus grand désespoir.
« Déjà que plus personne ne prenait la parole dans l’ancienne grande enceinte convexe et ses hauts murs de pierre, alors dans un arbre… »

Pourtant une nouvelle allocution avait eu lieu…
Lorsque son Grand Maître Diplomatique l’informa de l’ouverture d’un débat, le GMS était fort occupé à coordonner ses différents solars, croiseurs et gros porteurs pour de futurs pillages. Il avait un certain nombre de cibles comme chaque jour à aller visiter, ce qui le mettait tout le temps de bonne humeur en se réveillant. Mais ne subissant jamais de représailles de la part de ses « victimes », il se contentait d’imaginer parfois leurs réactions lorsqu’ils s’apercevraient du butin perdu.

Il relut encore une fois le message crypté de son GMD :
« Tcho, faut que tu ramènes ton cul dans le peuplier, ta copine K a envoyé du lourd. »

Il avait joint un enregistrement vidéo du discours de cette fameuse inconnue.
« Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle en a ! » avait pensé le GMS.

Dès qu’il avait vu les images, il avait demandé à son majordome de lui préparer un solar et s’était rendu directement dans la salle-fleur ouverte par K après avoir traversé toute la branche des requêtes inédites. Alors qu’il s’attendait à entrer dans une salle luxueuse, très bien décoré et éclairé de milles feux, il fut très surpris de découvrir une salle relativement sombre, simple, voire un peu austère.

« Elle fout quoi l’équipe administrative si vanté par ce cher Stanford chargée du service normalement dans cette partie du Sénat ? Au lieu d’un cadre paradisiaque lyrique et éclairé, on a droit limite à une prison de feuilles et d’écorces mal emmanchées. »

Sur ces mots, comme un seul homme, les personnes déjà présentes s’étaient retournées pour savoir d’où provenaient ces paroles. Certains d’entres eux parurent quelque peu scandalisés, d’autres firent une mou désapprobateur comme pour dire « non pas lui, c’est un con, c’est un ennemi, faut pas l’écouter », et d’autres encore laissèrent apparaitre un petit sourire amusé (ils pouvaient reconnaitre facilement quelques chefs d’Etat aux côtés de qui le GMS avait pris plaisir à discuter, à commercer et à organiser des opérations militaires parfois de grande ampleur).

Le GMS pu enfin découvrir à quoi ressemblait cette mystérieuse K. Coquète, soignée, habillé d’une veste brune, elle était de taille moyenne, faisait joliment virevolter ses cheveux soyeux, et promenait ses yeux sensuels presque provocateurs pour dévisager ses interlocuteurs. Grand amateur de femmes, le GMS distinguait sous ses airs distingués, nobles et élégants, un esprit persévérant, déterminé, presque comme quelqu’un investi d’une mission. Inutile de préciser qu’il souhaitait en apprendre beaucoup plus sur K, autant pour son élégante beauté que pour le vive débat qui allait en faire réagir plus d’un.

« Mes chers confrères et consœurs, je me présente, je suis le Grand Maître Sacerdoce Kafelor. Certains me connaissent très bien, d’autres moins. J’étais avant l’un des chefs du Concile, je suis aujourd’hui un des chefs des Soleil Noir. Beaucoup me détestent sans doute parce que je les ai pillé ou rasé, et je peux le comprendre. Pourtant ne me voyez pas comme quelqu’un d’hautain car je n’ai nullement envie de l’être, mais parfois il m’arrive d’avoir un humour un peu sarcastique sur les bords. C’est que voyez-vous, j’ai du mal à digérer que notre magnifique Corporation Galactique ait déménagé dans l’arbre FUTUR… mais les grands gourous du Grand Conseil en ont décidé autrement… »

Il marqua une petite pause pour que tout le monde puisse prendre le temps d’assimiler cette information. Après tout, à un moment donné, faut que ceux qui ont voté pour cet arbre assume…

« Mademoiselle (madame ?) K, avant de vous répondre, j’aimerais à nouveau renouveler mon bonheur d’avoir lu vos deux missives tout en prose et d’une richesse sans égale. »

Il bomba le torse et commença à s’approcher de K au fur et à mesure qu’il parlait.

« Ainsi donc, vous avez décidé de partir en croisade contre l’inertie et la facilité ambiante de bon nombre de chefs d’Etat ! Je vous en souhaite sincèrement bon courage, car il sera bien difficile de renverser la tendance !
N’y voyez pas de défaitisme ou de pessimisme, simplement un réalisme malheureux, résultat de plusieurs mois d’un lent mais profond endormissement de notre univers, avec des chefs d’Etat qui ont perdu toutes valeurs, toute volonté, tout esprit d’entreprise. Ils sont devenus uniquement gestionnaires, un peu commerçants, mais jamais diplomates et encore moins alliés protecteurs ou chefs de guerre.
Pis, les rares chefs d’Etat qui prennent eux le risque de porter secours, d’envoyer leurs sondes et leurs flottes, d’affirmer leurs positions par télégramme diplomatique, sont aujourd’hui méprisés, voire presque considérés comme appartenant à un autre temps, comme dépassés.

Il faudrait que chacun reste chez soi, que surtout aucune visite ne vienne perturber l’atonie des Etats, et qu’on les laisse « tranquille ». Et encore, c’est le chien qui se mord la queue, car comment savoir réellement ce qu’ils veulent puisqu’ils restent muets et sans parole ?

Ce monde aujourd’hui marche sur la tête. On glorifie les inactifs et les silencieux et on invective les dynamiques et les ambitieux. Je vais suivre avec attention le débat qui va suivre, mais j’ai du mal à voir comment changer ce qui est devenu une tradition. »


Arrivé à 2-3 mètres de K, il put lui envoyer un petit message privé cybercérébral. Celle-ci sourit presque immédiatement dès qu’elle perçut sa pensée.
« Ai-je une chance ? »
Image
Aurel
Administrateur
Messages : 1603
Inscription : 19 févr. 2008, 18:08

Re: Salle 902

Message par Aurel »

- Non, GMS Kafelor, vous n'en avez aucune ! lança une voix féminine au cœur de l'assemblée.

La jeune femme qui vient de s'exprimer se lève et se dirige d'un peu assuré vers la mystérieuse "Mademoiselle K". Bien loin de porter les habits de cérémonie si courants au siège de la Corporation, ou ces nouveaux costumes minimalistes très en vogue depuis le déménagement du Siège dans un arbre géant, elle porte un simple jean et une chemise blanche. Son regard fixé dans les yeux de K., elle continue d'une voix froide :

- Vous n'avez aucune chance, GMS Kafelor, quel que soit le but que vous poursuivez. Car cette demoiselle ne vient jamais pour donner, elle vient toujours pour prendre.


Puis, à l'attention de K. :

- Je suis Eylon Ors, j'ai déjà eu "l'honneur" de vous rencontrer au temps de Warren, et également peu après son départ. Qu'espérez-vous exactement en revenant nous hanter ? Pensez-vous réellement pouvoir vous cacher derrière une simple lettre ? Vous êtes tellement reconnaissable que cet espoir ne pourra jamais être réalité. Votre Fuite il y a quelques temps a mis en place une atmosphère de Révoltes... Soyez-en certaine : jamais vous ne serez oubliée. Toujours je me souviendrai de ce que vous avez fait, peu importe le temps que vous passerez terrée au cœur des ruines de Svetlaïa.

K. a à peine le temps de cligner ses yeux gris, que déjà Eylon se retourne vers le reste de la salle :

- Ne la laissez pas vous faire la leçon. Ce qu'elle propose peut paraître attirant, mais cette femme est le héraut de la terreur, de la haine et de la mort. Toujours elle les a semés sur son passage... Vous me décevez beaucoup en ne la reconnaissant pas, en ignorant tous les indices. Et ses complices sont les pires de tous. Souhaitez-vous réellement que les Cinq replongent dans le chaos ? Souhaitez-vous voir les démons marcher à nos côtés une fois de plus ?

A ces mots, quelques rires retentissent dans la salle, bien distincts malgré le permanent bruit de fond des conversations de l'assemblée. Eylon reste silencieuse quelques secondes, puis soupire et ajoute simplement à l'attention de K. :

- Vous appelez une réaction de Halad, de Warren... N'oubliez jamais que vous avez détruit le premier, et que le second a tout sacrifié pour vous. N'ont-ils pas droit à leur retraite ? N'ont-ils pas finalement le droit de vous échapper, après toutes ces années ? Quant à Terluan, vous savez comme moi que ce suppôt du Centre n'est pas digne de notre attention, Archimage du Grand Conseil ou pas.
Dros Delnoch
Administrateur
Messages : 3774
Inscription : 26 oct. 2008, 13:34

Re: Salle 902

Message par Dros Delnoch »

Sortant de la brume des racines du Grand Arbre, haut et fier, l'Ombre d'Ellassar arpente les couloirs qui le dirige vers son Destin.
Le Soleil couchant semble salué le début d'une nouvelle Ère, un halo de lumière rouge sang inonde les couloirs du Grand Arbre. La Magie issue de la Belle Verte se répand dans chaque fibres, dans chaque esprits, elle fait vibrer tout les êtres et offre la contemplation du Grand Vide.

Beauté Majestueuse.

Ellassar secoua la tête. La Magie était si forte en ces lieux, qu'elle pouvait aisément vous consumer si vous n'y prenez pas garde. Le Mage pratiquait pourtant la Haute Magie sur Vertana mais il ressentait, tout de même,les terribles courants de puissances qui serpentait sous ses pas.

Au dehors du Voile, sa Destination brillait autant qu'une étoile dans l'Infini du Vide. Un Aveugle aurait pu la voir...Plus il se rapprochait de la Salle de Conférence et plus la puissance magique lui vrillait les tympans.
Les Auras que dégageait les Mages présents à la Corporation Galactique, aujourd'hui, était colossale. Seul les initiés du Septième Niveaux pouvaient ressentir ces Auras. Le Dirigeant du Dros Delnoch était un des mages des plus puissants, il était arrivé au Niveau 10.Il n'y avait seulement qu'une demi-dizaine de personnes possédant un tel niveaux. Et pourtant, les Auras qu'il détectait était des niveaux supérieur au sien. Des Mages du niveau 12 au moins. Sauf celui qui avait envoyé un message cybercérébral de classe 4.

On avait rien vu de semblable depuis les Trois Grandes Guerres.

Ellassar voulait se donné l'air le plus dur possible. Il s'avança, déterminé, vers la jolie K. Il sourit en regardant le petit GMS Kafelor bomber le torse et tenter une vaine parade de charmes sur K.
Elle était décidée à agir comme une conquérante et ne pas se laisser marcher sur les pieds, cela se lisait dans ses yeux gris. Voyant que plus rien ne bougeait depuis l'intervention du Toutou de Warren, Ellassar pris la parole d'une voix empreinte de magie et de nostaglie. Il y a tant a refaire.....

-Dame K.... nous sommes venus.
J'ai beau être un râleur, Kalyso reste la meilleure !
Avatar de l’utilisateur
flamme
Messages : 1254
Inscription : 23 févr. 2008, 15:11

Re: Salle 902

Message par flamme »

Elle s’était réveillée en sursaut et elle n’aimait pas cela !
Pourtant c’était de plus en plus fréquent. Elle s’assoupissait ici et là mais elle ignorait si c’était l’effet de son grand âge ou une perverse conséquence de l’endormissement des lieux.
Elle était donc là, assise sur un banc, à coté du bruissement de l’eau d’une petite fontaine, dans les beaux jardins assaillis d’herbes folles de la confédération.

Le temps passe et trépasse, s’étire, se dilue dans l’oubli, le silence et l’ennui de quelques pathétiques mouvements et fragiles paroles qui, de temps à autre, aimeraient nous faire croire que l’immobilité ne mérite pas d’être vécue.
Elle aimait cette immobilité qui contraignait la réflexion à se substituer à l’action. L’action n’était que le leurre insignifiant de l’irrémédiable désœuvrement des hommes, ils s’y perdaient pour effleurer le rêve d’exister, s’en enivraient pour se nimber d’importance, s’en repaissaient pour oublier qu’ils n’étaient rien face à l’immensité galactique et au déroulement implacable du temps. La réflexion par contre permettait à l’humanité de cheminer lentement vers d’autres lendemains, mais qui se contenterait de l’aridité d’une telle voie ?
Quelques vieux singes fatigués de faire des grimaces peut être … Sans doute était-elle plus proches de ceux-ci que du reste de l’humanité essoufflée de verbe et percluse d’une agitation ridicule et vaine. Elle les laisserait, sans un geste, traverser les étendues désertiques de leurs illusions, le torse gonflé d’une fade fierté et le regard éclairé d’un espoir qu’ils finiraient par perdre tant la vanité de ce monde était grande.

Et c’est reparti … soupira-t-elle en attendant quelques éclats de voix sortir par la porte-fenêtre entre-ouverte d’une salle de débat voisine.
Un soubresaut de survie de plus dans ce monde ensommeillé, ennuyeux et désert où de malheureux soldats de plomb affrontaient tristement des poupées de cellophane.
Pourtant, un timbre de voix, un accent particulier faisant ressurgir le passé du néant attirait son attention depuis longtemps en sommeil.
Etait-il possible que de tels fantômes viennent exhumer les effluves d’un passé déformé par les rêve d’enfants ? Il fallait qu’elle en ait le cœur net !

Elle se prépara psychologiquement à contraindre ses vieilles articulations à opérer un mouvement.
Un mouvement ! Sale vieille bique imbécile ! Pouvait-on parler de mouvement alors qu’il ne s’agissait que de franchir les quelques mètres qui la séparaient de la porte-fenêtre d’où surgissaient les antiques voix d’un passé révolu ?
Ce n’est pas ça un mouvement ! Un mouvement c’est quand des milliers d’hommes, de chars, de vaisseaux, des bataillons de mages se déplacent vers d’autres États, vers d’autres planètes, c’est quand des millions de ressources viennent remplir les bunkers de qui sera demain le Général d’une armée de conquête ou le maître incontesté de dangereux silos !
Elle, elle se contenterait modestement de se déplacer vers la salle 902 et assise dans la pénombre, au fond, elle écouterait discourir les rhéteurs.

Bien sûr elle pensait que personne ne l’avait vu arriver … bien sûr …
Elle pensait que personne n’avait entendu le cliquetis des colliers de coquillages qui tintaient sur son torse chenu recouvert de l’éternelle toge safranée qui était sa marque depuis toujours, que le bruit de sa canne rythmant sa démarche claudicante était passé parfaitement inaperçu, que le petit nuage de fumée qui l’entourait diffusant l’odeur douçâtre d’une cigarette roulée d’herbes rares et d’un usage prohibée avait échappé à tous … bien sûr …
Luluberlue avait une fois de plus franchi les portes du Sénat !

Elle écouta les discours des chefs d’Etat et autres intervenants qui se succédèrent à la tribune tout en cherchant à distinguer dans la salle l’ombre du passé dont il lui avait semblé percevoir l’écho.
Oui ! Elle était là ! Son regard gris attentif et mobile allant des orateurs au public, guettant les intonations, les réactions, tous les indices qui pourraient lui laisser espérer que son retour ne serait pas vain.
Oubliant momentanément son arthrite, la vieille bique saisit son grand cabas en toile de jute et se dirigea fermement vers la tribune. Elle se dégagea un passage dans les travées, qui étaient de plus en plus encombrées de curieux, à petits coups de cannes secs.
Elle tapota le micro de son long doigt crochu pour s’assurer qu’il était bien en fonctionnement et interpella la rouquine.

Alors c’est donc toi ma pépéte (*) ! J’aurai du m’en douter en voyant tout ce remue ménage !
A quoi devons nous le plaisir de ce retour inattendu ? Quelles grandes croisades es tu venue mener en ces lieux poussiéreux, silencieux et déserts ?


Prenant brusquement conscience du regard surpris du public elle se tourna vers lui.

Ha ! Oui ! Bonjour.
Autant vous le dire tout de suite, il y a fort longtemps que je ne me présente plus à cette tribune, si vous ne me connaissez pas vous avez le choix. Soit vous revoyez vos classiques soit vous retournez biner vos salades tant il est vrai que les guerriers sont devenus des fermiers dans cette galaxie qui sent plus le purin que la poudre à canon.

Sur ces mots elle porta à nouveau son regard amusé sur K.

Ne me dis pas que tu viens sortir le Sénat de sa torpeur !
Je crois que pour le coup, tu cherches le merle blanc et tu n’as vu défiler ici, jusqu’à présent, que quelques anémiques passereaux.
Ha mais quel aréopage !
Un pauvre journaleux qui ne pense qu’à tremper son biscuit et à jeter son dévolu sur tout ce qui porte un jupon et qui marche à moins de cinq kilomètre à l’heure, une virago qui sent le renard tellement elle est restée longtemps confinée dans sa grotte, un piètre rhéteur crépitant de la magie de son agaçante détermination à croire que ce monde est toujours en vie et maintenant une vieille emmerdeuse qui ferait mieux de prendre définitivement sa retraite au lieu d’encombrer les salles du sénat avec ses vociférations… il y en aura d’autres, tu ne seras pas venue pour rien.
Mais le merle blanc tu ne le trouveras pas, il n’existe que dans ta tête, dans des souvenirs grimés par le temps qui au filtre des années te font paraitre lumineux un passé qui était déjà terne mais qui est celui de la jeunesse envolée que nos cœurs chérissent.

Tu attends ici avec impatience les voix du passé et celles qui seront le futur de la galaxie et en cela j’admire ton courage, ta patience et le dévouement que tu mets dans la cause de la politique et de la diplomatie. Les voix du passé se sont tues pour la plupart quant aux rhéteurs du futur, ils se contentent de passer une peau de chamois sur le fuselage de leurs vaisseaux sans s’intéresser au moindre débat sur le fonctionnement d’un monde où les dés sont pipés.

Reste le Grand Conseil, Ha ceux là ! J’imagine que ton arrivée impromptue doit les faire flipoter à l’étage au dessus !
Les concernant, je partage largement ton avis, ce ne sont que des hommes et je ne pense pas que ce soit nous qui devrions être persuadés de cela, je crois qu’ils devraient commencer par en prendre eux même conscience, ce serait un premier pas très encourageant. Ils sont capables du meilleur comme du pire ainsi que chaque être humain, en étant inutiles, ils ont commis le meilleur, en devenant nuisibles ils ont atteint le pire.

Mais je me rends compte que mes propos sont décourageants face à ta vigueur, à ton dynamisme et à ta détermination à vouloir réveiller les morts, c’est une tache ardue mais c’est un travail de magicienne que tu pourrais bien réussir.
Au travers de mes mots transparait une lassitude qui ne serait rien si elle n’était pas partagée par d’autres. Un nombre important de chefs d’Etat a mis la clé sous la porte, d’autres ne font que des visites éclair afin de rentrer les quelques ressources qu’ils produisent encore, beaucoup de nations sont fantoches, tristes esclaves d’un système que l’on sait perverti … si l’on fait la somme de tout cela que reste-t-il vraiment de cette galaxie ?
Y-a-t-il d'ailleurs encore quelqu’un pour se poser cette question ?

Donc oui ! Tu as raison tu trouveras toujours des gens comme Kafelor, Ellassar ainsi que quelques autres, pour monter à cette tribune mais pour qu’il y ait des débats encore faut-il qu’il reste quelque chose à débattre.


Sur ces mots la vieille femme boita jusqu’à son fauteuil et s’endormit.

*Pépéte : terme affectueux méridional signifiant petite poupée
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son

J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
Avatar de l’utilisateur
Fusion
Messages : 545
Inscription : 01 mars 2008, 16:30

Re: Salle 902

Message par Fusion »

Adime contemplait l’immense arbre, qui se dressait devant le paysage. Dans la nuit paisible, les lumières des Divers salles et bureau enluminait l'écorce, et la jeune diplomate ria intérieurement en se demandent si noel approchait. Responsable de toutes les actions externes du Shiloe, un titre plus ronflant qu'utile vu l'activité du siège, Adime Misty se devait de prendre connaissance de toutes les nouveautés Sénatorial. Elle aimait faire ça le soir, les artères végétales étaient bien plus paisible a cette heur. Entrant dans l'édifice hors norme, Adime sentait battre le cœur des lieux. Elle en était bien incapable, mais n'en était pas moins certaine. L'arbre Futur était écrasant de vie.

L'atmosphère était pourtant délicate et chaleureuse. La représentante Shiloienne la trouvait réconfortante, sans être auprésente. Elle regarda par l'une des fenêtres de immanence hall d'accueil. C'était un nœud dans le bois, qui avait été vidé pour laisser passer la lumière. Tous ici était tinté de vert, et la diplomate de l'Ombre Stellaire se demanda si elle habituerais jamais a cette étrange luminosité. Se sortant de son improductive voyage dans ses pensés, elle prit la direction des escaliers. Des ascenseurs dans un arbre... Voilà qui était trop, pour son raisonnement.

Alors qu'elle arrivait devant l’énorme panneau d'affichage des salles ouvertes, elle ne put, une nouvelle fois, que constaté qu'il était vide. Une nouvelle discutions faisait pourtant son apparition la Salle 902, ouverte par K, pour un sujet tous aussi mystérieux. Formé a la diplomatie dès son plus jeune age, Adime ne put que salué la pratique. Moins d'information, plus de curieux. Charmant.

Critique autant que lucide, la jeune Diplomate estima être du nombre, et se dirigea vers la mystérieuse salle des mystères. Une pensé nouvelle émergea dans la conscience de la jeune femme. Devant le lieu de discutions, il y avait bien des gens. Un fait rare et nouveau. Adime qui était de nature très professionnelle s’enquit des différentes personnes présentes, et de celles et ceux qui avaient prit la parole. Estimant qu'elle ne serait pas du nombre pour l'instant, elle alla s'asseoir dans un coins. La salle était minuscule en comparaison des autres. K devait avoir un but en tête, en oppressant tous les présomptueux diplomates des états des 5. Et pourtant, il semblait que ce n'était encore qu'une lutte de pouvoir sans intérêt.

Ayant toujours un paquet de Bérry-pop-Corn -marque déposé- dans son sac a main, elle le sortie et commença a s’empiffrer, très proprement.

Warren. On avait appelé L'Edar Shadowsong a venir témoigner, dans une salle anormalement remplit, anormalement petite, dans un lieu anormalement... Vivant. Décidant de laisser vaquer son petit caprice nutritif, Adime se mit soudain a réfléchir. Peut être qu'elle n'était pas venu pour rien finalement. Même aujourd'hui, les tristes événement qui étaient liée a l'Edar restaient terrifiant pour la plupart des gens. Peut nombreux sont ceux qui oserait invoquer un Shadowsong...

Et pourtant, malgré ce signe de connaissance, mlle K semblait persuadé que Shingaz la Lueur et Warren l'Edar était un seul et même être. Ou bien cette jeune femme en savait réellement beaucoup, ou bien elle en savait réellement peut. En attendant la méfiance serait de mise. Et pourtant, elle avait un étrange sentiment de confiance vis a vis de l'interlocutrice, qui cachait jusqu'à son nom. Les idéaux qu'elle prônaient ne lui étaient pas si étrangés, eux.

Trop de question, trop d'interrogation. La patience était de mise, et adime se redressa sur ses délicates fesses. elle resterait silencieuse, pour l'instant.
kay
Messages : 15
Inscription : 04 sept. 2011, 22:38

Re: Salle 902

Message par kay »

hrp - pardon, pas eu le temps de relire, je corrige asap...

K écoute patiemment les discours qui s'enchaînent, et un sourire apaise son expression.
Elle déplore vaguement le silence du Grand Conseil. Serait-il complètement desséché, comme l'annoncent leurs détracteurs ? Elle qui les pensait à toute épreuve se trouve surprise. Mais cela importe peu. Les dés sont jetés, il n'y a plus qu'à. Et quelque chose palpite encore bel et bien. Et l'absence de fond au débat n'a rien empêché, ceux qui sont venus attendent, en éveil, la moindre occasion d'avancer dans un sens ou dans l'autre. Certains hésitent-ils encore à s'exprimer ? Ou la promesse d'un soubresaut suffit à leur ouvrir l'appétit. Une jeune femme qui vient d'entrer l'a d'ailleurs littéralement bien beau, puisqu'elle n'hésite pas à se sustenter bruyamment, manifestant sa présence l'assemblée.

K préfère lui sourire poliment, avant de se tourner vers l'amusante vieille femme dont la voix n'avait pas tintinnabulé depuis bien longtemps.

Quelque chose à débattre....

Très chère Luluberlue, je vous en prie, je n'ai loué la salle que pour peu de temps, ne me ramenez pas à ma bien aimée bataille entre le fond et la forme.... Ce sont deux monstres qui s'opposent, et vous le savez très bien.
Celui qui tisse de lumière une rhétorique privée d'un but vaut-il mieux que son voisin, qui choisit le blanc pour dépeindre des enjeux centenaires ? L'un fait rêver, l'autre rassure. Les deux s'aiment et enfantent de l'espoir. Nous ne saurons jamais qui mène la danse. Ce qui est certain, c'est que l'un excite l'autre, l'appelle, le séduit. Prenez vous à votre rôle de conteur et vous voudrez agrémenter vos histoires d'un style qui les rendra uniques. Emoussez votre lame et vous finirez par exiger d'elle qu'elle fasse mouche.

Aussi, même si la question vous paraît stérile, la forme que prennent les réponses est la première germe d'une graine que personne n'osait planter, mais dont beaucoup attendent. Il y a un effort, un investissement, mus par des motivations propres à chacun, et qui porteront bientôt des fruits succulents à ceux qui accepteront d'arroser de temps en temps. Nierez vous l'enthousiasme, la légère euphorie qui parcourent vos membres ? La fébrilité dans vos doigts, le sourire sur vos lèvres.... Vous ne prenez pas la peine, si vous n'êtes tiraillée par quelque chose. Et Dieu sait que vous avez fait du chemin pour des raisons qui, sans toujours être bonnes, n'ont jamais été dénués d'intérêt. Que faites vous là, si ce n'est au nom du souvenir, de l'amour, de la foi ; dans l'espoir de ?

Que font ici les spectateurs, et les intervenants ? les vieux comme les nouveaux ? « Un pauvre journaleux qui ne pense qu’à tremper son biscuit et à jeter son dévolu sur tout ce qui porte un jupon et qui marche à moins de cinq kilomètre à l’heure » ? « un piètre rhéteur crépitant de la magie de son agaçante détermination à croire que ce monde est toujours en vie » ? Ils répondent avec engouement à mon appel. Parce que, comme vous le dîtes, ils croient. Faut il une raison supplémentaire ? Cette obstination à savoir que les choses peuvent changer existerait-elle dans le noir complet ? Les incendies, les ouragans, les déluges n'empêchent les forêts de bourgeonner de nouveau. Il suffit de balayer les cendres, de relever les tombés, de laisser partir les morts. Et les couleurs, les fleurs, les habitants reviennent en pépiant, saluer la renaissance de leur empire.

J'ai contacté huit personnes. La moitié est restée muette. J'en retiens principalement ce qui vient de l'autre, celle qui, plutôt que d'être achevée par le désœuvrement aspire à rebondir dessus. Et quel rebond, mes amis. Les expectances, la volonté sont là. Il n'y a qu'à aligner les choses, et un nouvel élan sera pris...

Son sourire s'élargit comme elle se tourne vers ses correspondants. Oui, ils sont là. Et ils le resteront. Des hommes qui se destinent à construire, qui n'espèrent pas, passifs, l'ouverture d'un nouveau terrain de jeu, mais qui brûlent de jouer un rôle, et seront parfaits dans celui qu'ils se choisiront. Il n'y a plus qu'à.

Messieurs, merci. Merci de me montrer que je ne lutte pas contre des moulins à vent. Vous n'avez pas idée de ce que vous insufflez en moi. Vous n'avez pas non plus idée de votre pouvoir, de votre force.Vos considérations au sujet de l'incertitude ambiante et de la morosité dans laquelle nous flottons sont fondées. Ne les considérez pas indétrônables. Comprenez que rien ne sera jamais fait pour vous, mais que vous pouvez. Soyez patients, l'édifice prend forme. Croyez encore un peu, ne vous découragez pas, faites moi confiance et nous offrirons à ce monde le feu d'artifice qu'il mérite. Que vous méritez. Et qui ne s'arrêtera pas à mon inépuisable estime, mon éternelle reconnaissance.


Le meilleur pour la fin. Elle avait invoqué les noms de Warren et consorts dans une provocation désabusée, c'est donc une excitation toute particulière l'avait envahie lorsqu'elle avait reconnu Eylon Ors. Celle qui se plaçait en ennemie lui avait donné un coup de fouet supplémentaire. Rien, rien n'était perdu. Des histoires de bonne femme, tout ça ! K finit donc par sauter à bas de l'estrade, rejette la tête en arrière, les yeux fermés, et reprend sans se départir de son expression joyeuse.

Un détail, Madame. Vous faites erreur sur la personne. Je devine de qui vous parlez, l'étincelle haineuse dans vos yeux est devenue tellement ardente qu'aucun doute n'est permis. Vos précieux ne vous ont-ils pas rapporté qu'elle était finie ? Elle se terre sûrement dans un des coins dégueulasses qui l'ont toujours attirée, en effet. Allez l'y chercher, je suis sûre que sa foutue fierté sera tellement regonflée qu'elle se mettra à croire également - quand ce sera devenu facile. Ne vous méprenez pas, je la méprise autant, sinon plus que vous. Elle m'a abandonnée. Elle m'a donné goût à, et m'a abandonnée. Alors qu'elle crève, je m'en fous. Sa venue ici aurait simplement le même effet publicitaire que la votre. Le reste m'importe peu.

Ses yeux gris glissent enfin sur son interlocutrice, et elle s'illumine de l'éclat passionné de ceux qui savent enfin que leur dessein peut se réaliser.

Merci à vous aussi, d'ailleurs. Merci d'appuyer ainsi mon discours. Votre venue a failli faire éclater mon cœur de joie. Je ne pensais pas que ce serait si facile. Ne soyez pas revancharde. Vous les aimiez, et ne croyez guère, au fond de vous, à leur retraite. Laissez les revenir, laissez les se dégourdir les jambes, au moins. Vous vous faîtes simplement gardienne de l'absurdité, et vos prédictions excitent d'avantage le ralliement à ma cause que la peur que vous escomptez en tirer. Parce que c'est ça, n'est-ce pas ? La peur, c'est bien. Une bande d'agneaux un peu hargneux, un peu vindicatifs, mais soumis. Ca se dirige plus facilement, et on peut leur offrir une réponse à tout.

Et l'espace d'un instant, elles ne sont plus que deux. Tout ne peut qu'aller, maintenant. Il n'y a plus qu'à.
Avatar de l’utilisateur
Isaac Tadesh
Messages : 68
Inscription : 13 sept. 2011, 15:15

Re: Salle 902

Message par Isaac Tadesh »

*whaou! elle dépote!* pensait Isthia au côté de son père. Sans vraiment trop comprendre de quoi il était question: ces souvenirs d'un monde qu'elle ne ne connaissait pas, ces valeurs qu'elles n'avait qu'entre aperçu dans les livres d'histoires et les enseignements de son père. Quoiqu'il en soit, le style flamboyant lui plaisait, le soupçon de regret du passé donnait de la profondeur, et l'idée que le monde pourrait avoir un avenir grandiose l’intéressait, elle qui avait toujours pensé qu'il n'en aurait pas vraiment, si ce n'est celui qu'on lui donnerai après coup; "quand on vieillit, il faut bien être nostalgique de quelque chose, c'est le privilège de l'expérience" avait-elle apprit de son père.

Isaac, comme toujours accompagné de sa fille qui prendrait un jour sa relève était longtemps resté dubitatif devant le discours de K et les discours, tantôt pour, tantôt contre mais toujours mitigé de ses interlocuteurs. Il était resté silencieux et avait longtemps pesé le pour et le contre tant été riche les idées autant que les discours. Cependant, le faste du dialogue et le lustre du souvenir d’antan digérés, son esprit sage et éclairé ne put que revenir aux faits, aux nécessités, bref à tout ce qui fait la vie que tant idéalisait -à moins qu'au final ce ne fut la mort qu'ils lui préférait. En effet, les morts sont mort et le passé fini, ils n'en reste que ce qu'on en dit et on met dans leur bouches les mots que l'on veut.

Finalement, il se leva pour prendre la parole. Il ne savait pas trop quoi dire en fait, si ce n'est parler dans la vérité de son coeur:


- Vous souhaitez que les choses changes... je le comprend. Vous souhaitez re-voir en ces mur les mots alambiqués, les vers endiablés, et autres envolés lyriques qui vous on tant ému par le passé. Certes. Je le comprend aussi. Et quoi d'autres? ne vous souvenez-vous donc pas que c'était les guerres, la volontés des fous de se lever dans le chaos pour amener tous la mort?!
Vous vous demandez ou sont donc ces illustres poètes-guerrier-magiciens-érudit-paroliers d'antan? hé bien je vous le dit: ils sont morts.

Ils sont morts en s'entre-déchirant comme des chiens -ou des lions selon le degrés dont vous louez leurs valeurs- et seul vit encore leurs souvenirs dans ceux qui, comme vous, ont eu en ce temps l'aimable décence de ne point périr au combat pour pouvoir en garder la mémoire.

Et qu'entend-je? "c'était mieux avant". Voudriez vous que ceux qui ont survécu et que ceux qui maintenant vivent avec eux se tournent les uns contre les autres, les armes à la main, plutôt que de jouir de cette paix durement gagnée?

Je ne sais d'où vous venez..; ni ce que vous faîtes... mais j'ai sous ma responsabilité la vie et le devenir de milliers d'âmes que je ne saurais me résoudre à jeter dans des guerres stupides pour satisfaire quelque blues nostalgique que l'on me chante.
La liberté, l'espoir, la perfection de son art... est-ce être lâche que de les chercher dans la paix?
Alors je dois être un lâche. Pas que je n'attaque jamais, pas plus que je n’omets de me défendre lorsque c'est nécessaire,nier l'un comme l'autre serait mentir; mais simplement, je n'estime pas l'orgueil, la vanité ou les envies belliqueuses être dignes que l'on sacrifie des vies pour elles.

Alors je vous le demande: A moins que je ne m'égare ou que vous n'ayez pas tout dit,
que voulez-vous à part faire revivre "je -ne-sais-pas-comment" des idées du passé qui ont bien failli nous coûter notre présent?
Vous faudra t-il un nouveau Shadowsong pour que les envies de vos humeurs arrivent à satiété?


A cette dernière paroles, le souvenir du Shadowsong raisonna dans les esprits comme les mots raisonner dans la pièce. Un malaise se fit jour, comme une vieille blessure qu'on rouvre, ou sur laquelle on appuierait indélicatement. Un blanc dont la lourdeur et la gêne était palpable s'installa quelques instants avant que l'orateur suivant ne le brise.
Joras
Messages : 2
Inscription : 13 sept. 2011, 18:30

Re: Salle 902

Message par Joras »

Ils se trouvaient là depuis quelques jours seulement. Le statut de dirigeant d'état venait d'être attribué à Ser Joras Blackwood, bien qu'il eut préféré le titre de roi. Ce titre, il venait de le conquérir, en unissant les restes d'un empire dévasté situé sur Volcano. Jouant de relations, galvanisant les foules, il avait simplement créé un coup d'un état, et fut proclamé souverain par un peuple libéré de ses chaines. Du moins, c'était l'histoire qu'avaient entendu les représentants du Grand Conseil. Après l'officialisation de son titre, Joras et sa femme avaient décidé de rester sur Galactica quelques temps, pour se familiariser avec leur nouveau quotidien : commerce, guerre, diplomatie. Quelle ne fut pas leur déception ! Jusque là enfermés entre les flammes de leur terre natale, ils n'avait jamais eu le loisir de s'intéresser au monde. Maintenant que c'était possible, Joras se demandait si il ne devrait pas plutôt rentrer chez lui. Sa femme insistant, il se présentèrent tout de même au Siège de la Corporation. La liste des débats encore étant bien maigre, ils échouèrent dans cette salle... La salle 902.

Confortablement installé installé dans son fauteuil, Blackwood ne perdit pas une miette du laïus de la mystérieuse K. Encore que n'importe qui pût se présenter à lui, Joras trouverait cette personne mystérieuse. Il écouta avec attention les passages de son discours traitant d'êtres passés, disparus, des fantômes de ces lieux. Bien que cela n'évoqua rien de particulier à sa mémoire, il eu un étrange pressentiment. Un frisson parcourut son échine, mais il n'en trahit rien. La reine le héla discrètement, il se retourna :

- Oui ?
- Je tenais juste à te rappeler, mon cher époux, que nous sommes ici en spectateurs.
Ses petits yeux s'étrécirent en dévisageant Joras. Tu n'as pas à intervenir ici, ne te fais pas remarquer.
- Silence, femme.
Si la remarque l'avait affectée, elle n'en laissa rien paraître. Tu n'as pas à me dicter ma conduite en ces lieux, je suis ton Roi, ne l'oublie pas. Laisse moi écouter.
- Pardonnez moi, Sire.


Elle se renfrogna. Sa face grasse et molle s'agitait nerveusement. L'air de Galactica avait-il fait oublier à cet imbécile de Joras que si il en était là, c'était grâce à elle ?! Elle ne manquerait pas de le lui rappeler. Derrière ses petites lunettes rectangulaires, elle fusillait du regard son époux, qui avait déjà reporté son attention sur l'assemblée. Elle gigota, les fauteuils étaient trop étroit pour son corps. De ses grosses mains couvertes de bijoux, elle tenait fermement un petit roquet ridicule, avec le poil rare entre les oreilles, et une sale habitude de croquer chaque doigt passant à sa portée.

A l'opposée, Joras Blackwood était un bel homme. Ses cheveux blonds scintillaient comme l'or et captaient le moindre rayon de lumière pour le refléter sublimé. Ses yeux verts étaient si profonds, captivants, envoûtant. Tout comme son sourire ! D'une haute stature, il était élancé. Drapé d'une cape de soie rouge et or, il avait revêtu une tunique noire brodée d'argent. Il avait l'air d'un Roi, fier et majestueux, il respirait aussi l'envie de bien faire pour les siens.

A la fin des interventions des différents interlocuteurs, un lourd silence s'installa. Sentant que Joras allait intervenir, sa femme lui dit d'un ton sec :

- Votre majesté, je vous prie de rester prudent et de ne pas divulguer d'informations qui pourraient nous nuire. Restons anonymes.


Il opina du chef. Elle avait vu juste. Joras se leva, brisant le silence d'un raclement de gorge, il prit la parole :

Mademoiselle K, sa voix était chaude et douce, vous êtes naïve.

Vous parlez de souvenirs du passé en les regrettant. Vous déplorez le monde tel qu'il est, et vous vous enfermez dans votre mémoire. Qu'espérez vous en venant ici, faire revenir les morts ? Laissez les donc en paix. Si ils étaient les grands hommes que vous nous avez décrit, je pense qu'ils ont mérité leur repos. Cessons de parler du passé, car on ne peut le changer. En revanche, j'aime croire que l'avenir se décide en fonction de ne choix, et de nos actes. Nous pouvons changer l'avenir ! Vous le pouvez !
Sa voix était montée crescendo, mais ses yeux n'avaient pas cessé de scruter la demoiselle qui se trouvait devant lui. Il se calma cependant dans un souffle. Je vous prie de m'excuser, j'ai manqué aux convenances. je me présente, je me nomme Joras Blackwood, il jeta un coup d'oeil derrière lui, mais sa femme ne se trouvait plus là. Un mince sourire étira ses lèvres et découvrit des dents blanches et parfaitement alignées. Reportant son attention sur K, il reprit : Je ne suis qu'un humble dirigeant d'un petit état, dont, s'il vous plait, je souhaite taire le nom. Vous comprendrez vite. Ce que je vois, moi, de mon oeil neuf sur le monde qui nous entoure, c'est que vous brassez du vent. Les mots ne sont que des mots, et ils s'envolent. Les actes, eux, restent dans les mémoires. Je vois ici devant moi une petite fille qui n'a pas le courage d'assumer ses propres convictions, qui souhaite fort que les choses changent, mais qui n'a pas envie de se donner les moyens de faire avancer les choses par elle même. Mademoiselle, sachez que je suis quelqu'un d'ambitieux, que je suis parti de peu pour arriver loin, et que pour arriver là, devant vous aujourd'hui, fier de ma condition, j'ai agi ! A nouveau, il hurlait presque, il se força à respirer, souffla. Mais... Il est certains actes que l'on ne peut assumer seul, je le sais. Parfois, nous devons créer des liens contre-nature pour arriver à nos buts. Il plaça sa main sur son coeur, et continua, solennellement. Sachez le, si vous croyez en votre cause, vous ne serez pas seule ! Je jure, sur l'honneur de ma famille, de mon titre et de mon statut de mâle, de vous aider à atteindre votre but ! Vous n'avez qu'à joindre de beaux actes à vos jolis mots.

Son intervention ne plairait vraiment pas à la reine, il le savait, et il était heureux qu'elle ai été absente. Il se rassit, conscient que la majorité des regards étaient braqués sur lui, sur ce fou, ce blanc-bec à peine arrivé ici.
Dernière modification par Joras le 14 sept. 2011, 13:26, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Fusion
Messages : 545
Inscription : 01 mars 2008, 16:30

Re: Salle 902

Message par Fusion »

Adime, assise sur ses délicates petites fesses, observait la scène et les différents intervenant. En contacte constant avec l’extérieur de la salle, les informations qui étaient parvenu a ses oreilles avaient continué d'entretenir la flamme de ses doutes. Elle tenait dans ses mains le dernier numéros du pauvre journal "la gazette du Dros Delnoch". La faible quantité d'information que recelait les chroniques de ce dirigent ne pouvaient être impartial. Elles avaient surtout une utilités statistique aux yeux de la jeune diplomate. Cependant, l'interview qu'elle pouvait lire était très riche en information.

Elle tenait fermement la page unique du journal d'information. Des brides de la conversation en cours lui revenait en mémoire. On parlait du Shadowsong, avec un naturel peut commun vus les circonstances. Ce seul nom aurait encore dut suffire a faire trembler les plus vaillants. Mais K semblait s'en accommoder avec une étonnante facilité. Puis vint ce curieux roi, qui semblait vouloir cacher son identité, pourtant il s'était engagé a suivre K. Un inconnu jurent allégeance a une inconnue. Cela sembla a la jeune femme être une idée au combien étonnante. Mais bon, les seigneurs d'aujourd'hui avait des habitudes nouvelles. A moins que.

Quelque chose clochait dans cet engagement de force tranquille. Une salle ouverte a la Corporation galactiques. Des sombres machinassions. L’évocation du dernier des Edars. Et cette chroniques sur les société secrètes, c'était le comble. Adime avait un accès aux archives, et elle avait put constaté l'absence d'information concernant Mme K. Comment une journaliste avait put la liée d'une quelconque façon que se soit a une, ou même a des sociétés secrètes, existants depuis des temps immémoriaux?!

S'en était trop! les faits semblait soudain prendre un autre ordre dans l'esprit de la diplomate. Une simple suppression d'anachronismes dans l'arrivé des indices sembla lui révélé la vérité de but en blanc, comme une tuile qui vous tombe d'un toit sur la tête. Soudain elle fut frappé d'un autre fait. Ce ne pouvait être qu'une partie de l'obscure réalité. Il demeurait trop de point d'ombre.

Quel rapport pouvait il y avoir entre cette inconnu et l'histoire de l'ancien temps?!. "depuis 2 semaines il est facile de constaté que les Protecteurs cherchent davantage à cacher les Sphères plutôt qu'a combattre les Déchireurs. Pour le moment une seule Sphère Élémentaire est visible... et elle se trouve sur Desertica", disait le numéro de la gazette. Ce dernier mot résonna longuement. Desrtica. Était il vraiment possible que se ne soit pas une simple coïncidence? Adime avait entendu parler de l'état qui avait, pour la première fois, laisser aboutir la construction d'un Solar... sur Desertica. Et l'Edar Warren Shadowsong avait jouer un rôle crucial dans le dénouement de cette histoire. Pourtant, personne ne s'était "souvenu" de l'incident qui avait détruit ce solar...

C'était impossible.

Adime devait faire fausse route. Les Edar Shadowsongs s'étaient éteint avec Warren. Elle ne pouvait simplement pas... Il lui fallait plus d'information. La jeune diplomate devait faire fausse route. La mise a pris de la tête d'une élue ne pouvait être qu'une nouvelle coïncidence supplémentaire. La représentante Shiloienne tourna la tête de droite a gauche. Personne ne semblait prendre conscience de sa présence ici. Tant mieux. Elle avait eut peur un instant, mais elle n'avait fait que penser. Ce n'était pas interdit.

Elle tourna la tête vers K... et eut un frisson imperceptible. Elle se rendit soudain compte que cette femme, si inconnu sois elle, lui faisait peur. Comment en aurait il put être autrement. Au mieux, elle se trompait et K était un dangereux personnage a l'idéologie conservatrice, qui pourrait sans doute lever les foules -pas de quoi réduire la galaxie au néant mais de quoi la bombarder sérieusement. Au pire, tous les fait marquant qui avaient secouer les 5 n'avaient été que des attaques isolés des déchireurs, et la galaxie devrait maintenant faire face a chacun d'entre eux, faisant front commun, une élue vrai-semblable dans leur rang.

Ce devait être impossible.

La jeune femme ne pouvait se permettre de partager ses doutes. Désormais, elle ne pouvait plus faire confiance a personne. Les agents de la déchirure auraient très bien put infiltrer n'importe quel état, et Adime ne pouvait pas risquer de faire qui qu se soit, c'était bien trop dangereux. Elle se senti soudain seul, au milieu de la fosse. Elle eut envi de prendre ses jambes a son cou, elle eut envi de prendre la fuite, aussi loin que son croiseur diplomatique - bien moins clinquant qu'un solar Diplomatique, mais bien moins poluant- et de fuir aussi loin que le permettais ses réserves de carburant.

Pourtant elle resta assise. Maudite curiosité se reprocha elle, tous en sachant qu'il ne s'agissait pas uniquement de ça. Elle devait recueillir plus d'information, et pour ça, rien de mieux qu'ici. Plus elle en saurait, mieux cela vaudrait. L'information était capital dans une guerre.

Et bientôt, il serait temps de frapper la tête de la bête.

Pourvut que ce soit impossible !
Répondre