Chroniques de Galactica

Bonjour.

Je me prénomme Négoce et je suis l'actuel Directeur de la plus grosse entreprise financière Universelle jamais créée.

Oh ne vous y méprenez pas, hormis cela, je n'ai rien de bien glorieux il faut l'avouer. Je suis gringalet et frêle comme la pousse, mes lunettes rondes et fissurées me gênent plus qu'autre chose et l'amour dont on nous rabâche l’existence, je n'y crois plus.

Si j'écris aujourd'hui, seul dans ce qui me sert de bureau; une pièce avec quatre murs, une chaise, une bougie et une table dans un sous sol bien trop profond à mon gout, c'est uniquement pour enfin m'exprimer librement.

Mais commençons par le commencement, venant ont à parler de notre Univers, approchons nous de ces quelques planètes qu'elles soient verte, grise ou feu.

N'est-il pas magnifique cet Univers d'ailleurs? Une parfaite harmonie entre toute ces masses flottantes dans le vide stellaire et jouant un ballet magique autour de leur mère étoile et soleil.

Pourtant, rapprochons nous encore et découvrons ce qui se cache sur ces planètes ...

Tenez, approchons-nous de la Grande verte.

Vertana ...

Quelle est belle cette planète. Vous ne trouvez pas? Toute cette verdure, ces animaux sauvages, cette pureté enivrante et ces ... mages ...

Des mages?
Pourquoi il y a autant de mages de partout? Serait-ce une nouvelle maladie qui se répand comme la peste et invoque des sortilèges à tout bout de champ ravageant la nature même de la Terre?

Vite, éloignons nous de cette planète avant que leurs radars ne nous repèrent, ils pourraient vouloir nous raser d'avoir vu cela ...

Mais quelle est donc cette grande grise ?

Desertica ...

Oh, ..., comme elle ravissante cette petite planète.
Allons-y !

...

Attendez un instant ! Arrêtez-vous, il y à quelque chose de bizarre au sol ...
qu'est ce que c'est,

...
Chut
...

Ahhhh ! Des chars !
Reculez ! Vit reculez !
Des milliers de chars !

Vite, éloignons nous de cette planète avant que leurs radars ne nous repèrent, ils pourraient vouloir nous raser d'avoir vu cela ...

Mais quelle est donc cette chaude rouge lave?

Wouha ! On dirait un feu d'artfice !
Comme c'est beau tous ces volcans qui fument!
Allons-y !

Plus vit on y est presque !

...

Outch ! qu'est ce que c'était que ça ! C'est passé trop vit je n'ai pas vu !
Comment ça un missile nucléaire ?

Ça existe ça un missile nucléaire?

Ouhaaa ! Attention en voila d'autres !
Fuyons vite ! Ils ont implantés ces choses par milliers dans des silos !

Vite, éloignons nous de cette planète avant que leurs radars ne nous repèrent, ils pourraient vouloir nous raser d'avoir vu cela ...

Mais quelle est cette belle bleue ?

Aquablue ...

Ohhhh ! C'est magnifique!
Qu'est ce que c'est ? L'eau? J'aime ce côté limpide qu'elle dégage!
Allons-y !

...

Pas encore ?!
Attendez! Regardez le ciel, il y à quelque chose de bizarre ...

...

Des chasseurs ! Ils sont par milliers!
Vit fuyons avant qu'ils ne nous voit et ne décide de nous supprimer sans pitié!

Vite, éloignons nous de cette planète avant que leurs radars ne nous repèrent, ils pourraient vouloir nous raser d'avoir vu cela ...

Mais quelle est donc cette drôle de planète?

Galactica?

Ahh ! Mais c'est ma planète!
Hé Bien ! Hé bien ! Ou est la nature, ou est l'eau?
N'y a t il donc que des bâtiments ici ?

Je préfère retourner dans mon sous sol ... j'y suis plus en sécurité dis donc ...


Voilà ce qu'est donc notre Univers. Un rapport de force permanent entre dirigeants, entre états et peuples.
Je ne l'aime pas ! Il me fait peur. Je préfère encore retourner à mes chiffres et comptabiliser ce qui seul ravage et transcende le tout ...

l'économie...

De : Is Bank Negoce
Sujet : Mes Amis...

Qu'est-il donc de plus beau que l'amitié?

Mes Amis, je vous remercie...
(Négoce, assis devant l'un des écrans du sous sol des communications, à le regard perdu dans une nostalgie passée.)

Je vous remercie par cette missive.
(ses doigts hésitent sur le clavier.)

Vous m'avez tellement apporté depuis tout ce temps...
(il repense au passé, une larme perle le long de sa joue gauche.)

Comment ne pourrais-je même exprimer qu'une infime partie de ce que je ressens.
Il n'est nul mot qui puisse être assez puissant pour vous imposer cette masse explosive de sentiment.
(ses doigts n'hésitent plus, son regard est évasif mais son visage reste sérieux.)

Je pourrais vous dire un million de "merci" que cela n'y changerais rien. Je resterais frustré de ne pas l'avoir correctement exprimé.

Vous vous direz tous: "mais de quoi parle-t-il ?"

En réponse à votre très juste question, j'écrirais:

"Repense au temps qui à fait du futur espéré un passé, un présent et une union unique."

Ne te rappelles tu pas du premier jour ou nous en sommes venu à nous rencontrer.

Oh bien sûr, il ne date pas d'hier! Il ne date pas du Negoce, mon état actuel.

Non!

Tu le sais très bien.

Il est bien plus ancré que cela en toi.
C'est de lui dont je te parle:

"Ce passé qui fait que le temps qui s'est écoulé entre lui et aujourd'hui est devenu une histoire, un conte, un mythe..."

Ce n'est pas non plus des actes durant cette période passée ensemble dont je te remercie.
Je te remercie simplement d'avoir été là. D'avoir toujours été là si tu préfères.
Tu n'as jamais cessé de croire en moi, en mes projets, en ma foie... Tu as toujours sut croire en moi et ce même après la défaite. Tu es cet ami sur qui j'ai toujours put compter!

T'en rend tu compte maintenant de tout ce temps que nous avons passé ensemble?

Il est beau et nostalgique de calculé ce qu'il représente. Tu ne te rend pas compte que les chiffres ont toujours dominé nos pensées. Change le temps en chiffre et calcul. Les chiffres sont parfois plus parlant ...

Je te laisse calculé mon ami, ce que tu représentes ...

Tu verras que tu n'as pas de prix à mes yeux...
(il s'arrête d'écrire, sèche une larme, relis et d'un doigt assuré appuie sur "Envoyer")

Aujourd'hui le temps est morose et mon moral au plus bas. Assis à mon bureau face à ce temps grisâtre je songe à ma vie. Pourquoi suis-je ici bas ? Quel est donc l'intérêt de mon existence ? Toutes ces questions se bousculent dans ma tête telles des milliers d'atomes dans une danse infernale et monotone. Ces questions sans réponse me plongent dans un mal être que je n'avais encore jamais ressentit. Ce genre de mal être qui vous ronge jour après jour, nuit après nuit, qui vous font détester l'image que vous renvoie le miroir chaque matin et même la vie elle-même. Cette vie qui vous punis et fais de chaque pas un calvaire. Chaque levé est une nouvelle épreuve dans la saga de l'espérance.

Je reste vautré sur ma chaise des heures durant avec pour seul compagnon un whisky dont je ne saurais dire s'il m'est agréable pour peu que cela veuille encore dire quelque chose. Soudain on frappe à ma porte. Pour la première fois depuis une éternité je vais prendre contact avec le monde extérieur. Ce n'est qu'un de mes chargés de la communication qui vient sans doute me porter une mauvaise nouvelle, une de plus.

-Nous venons de recevoir une missive, me dit-il.
-Hé bien répondez, lui dis-je d'un ton nonchalant en me retournant vers le ciel obscur tout en lui faisant signe de quitter les lieux.
-Mais elle est privée. Il n'y a que vous qui puissiez la lire.
-Très bien apportez moi ce fichu papier alors.

J'allumais la lumière de mon bureau. Celle-ci me brûla les yeux. Ce fus comme atterrir au milieu des flammes de l'enfer. Doucement je décacheta l'enveloppe, sortis un papier que je déplia lentement puis lis. Cette missive venais de notre chef, le bien nommé Negoce. Que pouvait-il bien me vouloir ? Et je ne sais pourquoi mais en quelques secondes des larmes perlèrent sur mon visage, des larmes qui rafraîchirent mon cœur. Je me leva alors, déambula dans le méandre des couloirs jusqu'à la salle des communications. Je demanda à ce qu'on envoie ces quelques mots :

Merci. Merci pour tout ... mon ami.


Un sourire vint me titiller le bout des lèvres.

Assise au coin, elle lisait. Je la rejoint, lui serre les mains et lui dit les plus beaux que l'on connaissais :
Je t'aime.

Extrait du journal du Directeur Négoce.

....

Se soir, ils dorment tous...

Plongés dans de doux rêves, ils caressent de leur imagination un Univers heureux et ampli de légèreté.

Se soir, je veille à ce que tous puissent dormir paisiblement.

...

Il est des nuits ou le sommeil se fait rebelle et les pensées nostalgies de souvenirs depuis longtemps enfouis.

...

Accoudé à la vitre de l'une des salles de la Corporation Galactique, Négoce observe de son arbre l'horizon grisâtre de Galactica.
Son regard perdu dans les méandres de son passé, une larme perle le long de sa joue.

...

Le voilà donc ce futur ...

Il se retourne, observe la salle désertée.

Te voilà devenu présent ...

Le revers de la main vient essayer la larme d'un geste vif et souple.
Les yeux nostalgiques quelques instant plus tôt viennent de poser pied à terre.

Tu n'es pas si glorieux au final ...

Il sourit dans le vide. Son allusion à des rêves passés ne fait sourire que lui ...

...

Alors qu'il quitte la Corporation, Négoce lance un dernier regard en direction de l'Arbre.

Il sait qu'il ne le reverra pas de si tôt ...

Ne comprendront-ils jamais que ce projet était pour eux ?

...

Le Taxi Chasseur mit à disposition par la Corporation approche déjà de son état ...