Qu'advient-il de nous après la mort

Tout le role-play qui ne rentre dans aucune autre catégorie

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Hell
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Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Hell »

Qui ne c'est jamais posé la question de ce qu'il advient de nous apres la mort... est ce qu'il y a une vie? Est ce que le pardis et l'enfer existent vraiement? Voici l'histoire d'un homme, cette histoire commence le jour de sa mort... dans notre réalité...



Othillion était un soldat de volcano. Il était connu et reconnu dans l'armée de par ses actions héroiques et ses hauts faits d'armes. Il n'était pas le meilleur, juste un bon soldat. Et comme tout soldat, il risque sa vie au combat. Et ce qui devait arrivé arriva. Il recu une balle qui lui traversa la poitrine et fit éclaté son coeur. Il sentit la douleur, puis sombra dans le néant. Il ne sentait plus rien, tout devenait noir. A ce moment, il compris que la mort venait le chercher.

Mais ce qui se passa ensuite, aucun de ses compagnons d'armes ne le su. Pour tout le monde, il était tombé au combat. Othillion ressentit à nouveau la terrible douleur dans sa poitrine. Il se tordit de douleur, il ne comprenait plus rien. Pourtant, il était bien mort, mais il sentait encore la douleur...



Mais... où... où suis-je? Que c'est il passé?


Il regarda tout autour de lui, il ne vit personne. Juste une grande étendue d'eau d'un coté et une plaine de l'autre.


Cet endroit ne ressemble ni au paradis ni à l’enfer. Et pourtant je suis bien sur d’être mort… C’est à n’y plus rien comprendre.


Il se releva et s’approcha de l’eau. Il avait soif. Il goûta, c’était de l’eau douce. Il en bu jusqu’à plus soif, puis il parti en direction de la plaine, ne sachant pas ce qui l’attendait dans cet endroit inconnu. Il marcha pendant un bon moment, puis il aperçu une foret au loin et il lui semblait distinguer des habitations. Il se dirigea dans cette direction. Pendant son long trajet, il observa son nouvel environnement. L’air était pur et le ciel d’un bleu qu’il n’avait jamais vu, même sur vertana. Pourtant, il se sentait oppressé, il ne savait pas pourquoi, mais quelque chose le dérangeait. Il se sentait suivi, observé, mais pourtant, il ne pouvait y avoir personne. La plaine s’étendait à des kilomètres derrière lui et sur chaque coté. Il voyait tout ce qui l’entourait. Mais il y avait autre chose. L’atmosphère était pesante, lourde de souvenirs, d’horreurs qui se seraient produites ici il y a fort longtemps. Mais peut être pas. En fait, ces sensations de souffrance n’étaient pas si lointaines, tout du moins dans le temps. Il avait l’impression que cette souffrance était à la fois très proche et très lointaine…

Othillion continuait d’avancer vers le village qu’il avait apperçu, mais il se sentait toujours très mal à l’aise. Il se demandait si il allait rencontrer quelqu'un ici…
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Hell
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Hell »

Othillion continuait de marcher vers le village qu'il commençait de bien distinguer. Plus il se rapprochait et plus il avait l'impression que le village venais tout droit d'une époque très lointaine du passé. Les maisons étaient faites de terre et de paille, aucune technologie n'avait l'air d'être arrivée jusqu'à cet endroit. Finalement, il arriva. Il ne vit personne. Il décida donc d'attendre un peu et de voir si quelqu’un viendrait ici ou pas. Après quelques heures d'attente, il décida d'explorer le village. Il trouva des épées entassées dans un coin, et juste à coté, des fusils bien plus évolués qu'il n'en avait jamais vu. Il ne comprenait plus rien :


Mais comment des gens qui n'ont même pas l'eau courante pouvaient-ils avoir des fusils aussi développés? Et pourquoi posséder aussi des épées, elles sont inutiles face à des fusils tels que ceux ci...


Othillion continua de fouiller de ci, de la, et il se rendit compte que mis à part les fusils, rien ne semblais plus évolué que les épées. L'eau courante n'existait pas, il y avait juste un puits au milieu du village, et l'eau y semblait trouble. Les lits étaient de simples paillasses, pas de cuisine avec des appareils équipés, pas de chauffage, pas de toilettes... Ce village semblait tout droit sorti des légendes les plus anciennes et seulement connues de ceux qui lisaient des livres qui avaient plus de quelques millénaires... Soudain, il entendit des bruits de discussion. Il sorti précipitamment de la maison dans laquelle il était pour ne pas être accusé de vol ou d'autre choses. Il alla vers la place centrale du village.

Une troupe de quelques dizaines d'hommes arriva et s'arrêta juste devant lui. Celui qui semblait être leur chef s'approcha et le salua :


Bonjour, je me nomme Orthal, chef de ce village. Soit le bienvenu parmi nous.

Merci à vous de me recevoir si gentiment. Pouvez vous me dire ou je suis et ce que je fais ici?

C'est très simple, vous êtes mort au combat et vous êtes aux champs élysées.

Mais... Il n'en revenait pas... Mais je me sent tout à fait vivant et...

Mais vous l'êtes. Laissez moi vous expliquer, mais ne m'interrompez pas s'il vous plait. Le monde dans lequel vous viviez est une petite partie de l'univers existant, et surtout, une seule dimension de cet univers. Il existe 17 dimensions différentes, chacune peuplées par une race différente. Et la notre est l'une des moins évoluée, tant au niveau technologique qu'au niveau connaissances de l'univers. Certaines races sont au courant de l'existence de cet endroit et des autres réalités, mais ne peuvent y accéder. Chaque réalité est identique sur le point structure de l'univers, mais très différente au niveau de ce qui s'y passe. La dimension des humains est déchirée par la guerre alors que la plupart des autres sont en paix.

Vous voulez dire que ma planète existe en 17 versions à la fois identiques et très différente?

Oui, c’est exactement cela.

Bon, très bien, j’ai du mal à avaler ca, mais faisons comme si je vous croyais. Et pouvez vous me dire pourquoi je suis ici ?

Je vous l’ai dit, vous êtes mort. Mais vous m’avez interrompu avant que j’ai fini.



Un homme arriva alors en courant au village. Il alla droit vers Orthal :


Chef, un très grand nombre d’hommes viennent d’arriver. Mais ils se dirigent vers le camp de Galtara. Il faut les rattraper et les amener ici…

Oui, il le faut. Allez, tous, en route. Il se tourna vers Othillion. Vous aussi, venez avec nous. Je vous expliquerai le reste en chemin. Vous savez vous servir d’un fusil?

Oui, j’en avait un dans les mains quand je suis…mort…


Ce mot, il avait encore du mal à le prononcer en parlant de lui, ce qui est compréhensible. Orthal lui donna une arme et ils partirent du village.
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Hell
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Hell »

Le groupe avançait vite et Othillion, pourtant habitué aux marches longues et difficiles, peinait à suivre le rythme. Il marchèrent pendant 30 minutes avant d'apercevoir devant eux un groupe d'hommes marchant dans la direction opposée au village. Il y avait une vingtaine d'hommes et tous semblaient porter le même uniforme que Othillion.


Tu les connait? Ils ont le même uniforme que toi.

Ce doit être des soldats de Volcano, comme moi. Peut-être eux aussi sont ils tombé au combat, comme moi.

C'est fort probable, mais vu l'emplacement de la bataille et du village, ils auraient du arriver au même endroit que toi.

Comment ça vu l'emplacement de la bataille? Comment sais tu ou elle se situe?

Tu n'as pas senti toutes ces âmes errantes et souffrantes lorsque tu as traversé la plaine? Toutes les dimensions parallèles sont plus ou moins liées, mais cette dimension est fortement liée aux autres. C'est pour cela que après leur mort, les guerriers de toutes le autre dimensions arrivent ici. Leurs âmes passent la barrière dimensionnelle et recréer le corps ici, grâce à la puissance de la volonté.

Mais pourquoi seulement les guerriers? Pourquoi personne d'autre?

Personne ne le sait vraiment. Certains supposent que la volonté des soldats est plus forte que celle de simples citoyens. Le fait de risquer sa vie pour un but précis renforce l'esprit.

Tres bien, mais alors il devrait y avoir des milliers de soldats ici et...

Non, seul ceux qui ont le plus de volonté, le plus envie de vivre peuvent réussir à recréer une enveloppe charnelle ici. La plupart restent coincés entre les deux dimensions, c'est ce que tu a ressenti tout à l'heure.

Et avez vous déjà vu un groupe entier aussi important arriver en même temps et au même endroit?

Non, c'est la première fois...



Othillion semblait bouillir à l'intérieur. Quelque chose avait traversé son esprit et l'avait rendu furieux. Orthal le remarqua tout de suite :


Qu'est ce qui ne vas pas? Tu a l'air... énervé...

Tu as bien dit que la plaine que j'ai traversé était le champ de bataille ou je suis tombé?

Oui, pourquoi?

Je suppose que quand ta volonté recréer ton corps, il réapparait au lieu et dans la position ou il était lors de la mort?

Oui, tout à fait, mais ou veux tu en venir...

Quand je suis mort, j'étais à l'avant de l'assaut et je fonçait vers les lignes ennemies. Or, je me suis réveillé dos au village. Si je n'avait pas eu cette étendue d'eau en face de moi, je ne serais jamais venu en direction du village. Donc si ces hommes sont apparut derrière le village et sont parti dans l'autre sens, c'est qu'ils fuyaient quand ils sont mort.

Impossible, si ils fuyaient, c'est qu'ils n'avaient aucune volonté et...

Bien au contraire, leur volonté de vivre était tellement forte qu'ils ont tourné le dos au combat pour survivre. Un lâche qui fuit a bien plus de volonté qu'un homme qui tombe au combat...

Et tu pense que...

Oui. Qu'arrive-t-il si quelqu'un meurt ici?

Tu ne vas tout de même pas...

Bien sur que si. Les lâches ne méritent que la mort...

Je ne te le permettrai pas. Pas avant qu'ils n'aient pu s'expliquer. Ceux qui viennent ici ont une deuxième chance, mais il faut en payer le prix. Si ils meurent ici, leur âme est détruite, réduite à néant dans d'horribles souffrances. Mais plus tu vis ici plus tu as de chances d'éviter ça.

Ils ne méritent pas de deuxième chance. C'est tout.

Ce n'est pas toi qui dirige ici. Tu viens à peine d'arriver et tu veux me dicter ma conduite?

Non, pas la tienne, la mienne. Et je te ferai remarquer que c'est moi qui ai le fusil. Vous n'avez que des épées...

Tu saura qu'ici les épées sont aussi dangereuses que les armes à feu...

Je voudrais bien voir ça...



Orthal sortit son épée et trancha le canon du fusil avant même qu'Othillion n'ai eut le temps de réagir... Othillion regarda bouche bée le canon de son fusil au sol. Orthal le regardait d'un air sévère.


Tu as beaucoup à apprendre. Cette dimension est très différente de la tienne...
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Kalyso
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Kalyso »

Encore en train d’impressionner les nouveaux arrivants avec ton gros jouet, Orthal ?

La voix trouva vite un visage aux yeux d’Othillion.
C’était celui d’une femme, jeune en apparence.
L’homme l’avait déjà vue quelque part, il en était certain, mais dire où lui était impossible. Sa question muette ne sembla pas rester secrète longtemps. La jeune femme ri et tendit sa main au nouveau.

Je me nomme Kalyso. Je viens de « là haut », de l’autre côté.
Comme tout le monde ici en fait.


Elle rit de nouveau et passa machinalement une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille.
Kalyso. Oui, il se souvenait maintenant. Son nom était gravé sous une des photos qui décorait le hall d’accueil du siège de la corporation. Celle d’un groupe jadis connu comme l’ « Escouade Chaotique ».

Il n’aurait fait le rapprochement s’il n’y avait ce sourire à la fois triste et amical.
La jeune femme portait une lourde robe de couleur sanguine. Son bas ventre était cintré d’un fourreau d’où dépassait une dague scintillante et prête à l’emploi.
Le seul éclat qui valait celui des mille bijoux décoratifs de l'arme était celui des yeux de la femme.
Sombre contraste avec sa peau pâle, ils luisaient dans l’obscurité naissante du crépuscule. Pleine de malice, elle sourit de nouveau à l’homme et se tourna vers Orthal, repoussant d’une main douce mais assurée la lame qu’il pointait encore vers Othilion.

J’ai un message pour toi. De la part d’Inilhier. Il aimerait que tu le rejoignes avec tes hommes. Le maître veux entrer en guerre contre un … je sais pas trop qui en fait de la 8eme Desertica.

Encore une guerre ? Kaly… Pourrais tu faire quelque chose pour…

Hors de question. Et puis dans tous les cas, ce n’est pas parce que suis dans son lit qu’il écoute mes conseils.


Elle ri, à moitié gênée, à moitié amusée.

Tu pourrais refuser… Pourquoi tu lui lèches les bottes ?

Il gère un peu ce côté du voile…

Hmmmm à moins que tu n’envisages de plonger dans nos profondeurs, tu n’as pas grand-chose à craindre, de ta dimension… Tu n’envisages quand même pas de nous rejoindre en bas !


Elle lui jeta un regard exaspéré qui avait perdu toute trace d'amusement.

Tu ignores ce que c’est. Ce n’est qu’en en foulant le sol qu’on découvre l’endroit.
Je crois que l’unique timbré à apprécier et savoir EXACTEMENT comment s’y déplacer est le chapelier… et comme tu les sais, il est un peu..spécial…
Enfin…C’est ta vie…pardon, façon de parler.
Monsieur...


Elle adressa un clin d’œil et un hochement de tête à Othilion avant de tourner les talons.

Kaly ?

Hmmm ?

A qui d’autre fait il appel ?

Les même que la fois précédente. Ses saloperies de batailles… Tsss quelle perte de temps… il possède déjà tout ce qu’il est possible de posséder, que veut il de plus ?

C’est toi qui cou…

Je suis au courant. Je file sur la septième Vertana. Bonne chance dans tes leçons. Ne te fais pas amocher…


Elle rit, troublant le silence attentif qui les entourait, et reprit son pas lent, songeant au nouveau venu et tentant d'imaginer son histoire.
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Hell
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Hell »

Othillion resta immobile. Cette femme lui avait fait un effet comme personne avant. Elle était à la fois attirante de par son mystère, mais aussi repoussante pour une raison qu’il ne connaissait pas. Quelque chose en elle le dérangeait, mais il était incapable de dire quoi. Il la regardait s’éloigner en se posant milles questions, mais aucune n’arrivait à se former dans son esprit. En fait, il n’avait pas compris grand-chose à ce qui venait de se raconter. Il allait interroger Orthal, mais le souvenir des déserteurs lui revint en tête avec toute sa colère qui s’était évanouie à la vue de la jeune femme. Mais en regardant son fusil et la lame de Orthal toujours sortie, il dit :


Bon, si tu veux écouter leur version des faits, il faudrait peut être penser à les rattraper…

Oui, tu as raison. Laissons mes hommes faire, ils les ramèneront sans dégâts…

Très bien. Mais accorde moi une faveur. Je voudrais les interroger moi-même.

Et pourquoi devrais-je te laisser faire ?

Pour la bonne raison qu’ils viennent de la même armée que moi, que je sais comment ils pensent. Je suis plus apte à les interroger.

Tu oublies la rancune que tu as envers eux. Elle peut fausser ton jugement.

Fais moi confiance. Tu veux la vérité, et moi aussi. Et tu assisteras aux interrogatoires et tu pourras donc aussi te faire ton avis. Mais s’il te plait, ne leur dis pas où nous sommes ni ce qu’il leur est arrivé. Si leur esprit est embrouillé, ils auront bien plus de mal à inventer des histoires et nous mentir.

Bon, très bien. Tu m’as l’air de quelqu’un de compétant et j’ai envie de te faire confiance. A ses hommes : Allez me les chercher, et pas de dégâts, compris ?

A vos ordres.



Ils partirent au pas de course en direction du groupe d’hommes et en très peu de temps, ils les ramenèrent. Il n’y eut aucune bagarre. Des que les soldats virent les épées de leurs assaillants, ils rigolèrent d’abord, mais se redirent vite compte que c’était toujours mieux que leurs poings… A leur retour, Othillion fut reconnu par tous les soldats, et lui reconnu quelques uns de ses hommes. Ceux qui le connaissaient un peu virent tout de suite qu’il n’était pas content et ne dirent pas un mot. Les autres s’empressèrent de l’interroger, de lui demander où ils étaient, ce qui s’était passé… Il les fit taire immédiatement :


SILENCE !!!! Vous êtes tous soupçonnés d’avoir fuit le combat, d’être des déserteurs et des lâches.

Mais…

Pas de mais ! Vous serez interrogés et punis si vous êtes reconnu coupables.



Ils rentrèrent tous au camp, les prisonniers furent installés dans des cellules très confortables, et Othillion se vit attitrer une cabane identique à tous les autres. Ici, chacun avait le même traitement. Orthal n’avait pas une plus grande maison, personne ne se prosternait devant lui. Tous étaient égaux. La seule raison pour laquelle il y a un chef, c’est qu’il faut quelqu’un pour organiser et gérer tout le monde, prendre les décisions importantes… Orthal invita Othillion à boire un verre chez lui.



Alors mon ami, qu’est ce que je te sert à boire ?

Qu’avez-vous ici. Dans ma réalité, j’ai souvent entendu parler d’une boisson appelée le Berrichampagne, mais je n’y ai jamais goûté, vous en avez ?

Du quoi ? Jamais entendu parler. Je vais te faire goûter la spécialité du village. C’est préparé à partir de sève d’arbre et d’urine de chien.

De l’urine de chien ???? Mais comment faites vous pour boire ça, c’est dégueulasse…

Non, au contraire. L’urine est bouillie avant d’être utilisée. Et on arrive à en extraire un très bon alcool. Et la sève d’arbre ajoute un petit parfum boisé et un peu d’alcool en plus.



Orthal sortit une bouteille avec un liquide aussi clair et limpide que de l’eau, mais aussi visqueux que de la sève d’arbre. Il sortit aussi une seconde bouteille avec un liquide plus opaque mais pas visqueux.


La boisson, c’est cette bouteille (il indique le liquide visqueux). Et ça (il indique la seconde bouteille), c’est pour les novices. Ca permet de faire passer le premier verre. Comme c’est visqueux, ça met du temps à passer. Et si tu bois pas ça derrière quand t’as pas l’habitude, ça te brûle le gosier comme il faut…

Et bien c’est rassurant. Mais t’en fait pas pour moi, j’ai déjà bu des alcools sûrement bien plus fort que celui la. Mon gosier est habitué.

On verra bien. Je te sers quand même les deux verres, tu fais comme tu veux. Mais attention, c’est cul sec.

Très bien. Regarde.



Othillion pris son verre et bu d’une traite ce qu’il contenait. Il passa ensuite dans les deux secondes suivantes par le vert, le rouge, le violet… Il hurla :


Aarrrgghh mais qu’est ce que c’est ce truc, ça me brûle littéralement les tripes…

Bois le second verre, je t’avais prévenu…



Othillion s’empressa de vider le second verre. Ce la diminua la douleur, mais même la deuxième boisson le brûlait…


Eh bien… Bon parlons sérieusement - un deuxième verre ? – Il y a beaucoup de choses que tu dois apprendre sur ce monde et sur notre groupe. Mais je suppose que tu as quelques questions déjà, suite à l’intervention de Kalyso tout à l’heure…

Oui. Tout d’abord qui est ce Inilhier ?

C’est lui qui dirige ce monde. Il est le chef des démons et vit dans une forteresse à quelques heures de « marche » d’ici… On ne peut pas vraiment y aller à pied comme ça.

Mais ces démons, sont-ils ceux dont nous avions si peur dans notre dimension ? Est-ce ceux qui veulent nous envahir ?

C’est cela même.

Mais alors… nous sommes de l’autre coté du voile ?

Tu comprends vite. Mais contrairement à ce que pensent beaucoup de gens dans ton univers, il n’y a pas que des démons de ce coté. Et regarde, des hommes vivent en paix avec les démons, nous leur venons en aide…

Tu veux dire que je devrais venir en aide à ce que j’ai combattu de tout mon cœur ? Je suis mort avant d’avoir vu si le Shadowsong allait tomber ou non, et je ne veux pas que les démons envahissent ma dimension…

Mais savais-tu exactement ce qu’il y avait ici ? Ce que sont ce que vous appelez des démons ?

N…Non.

Tu as tout le temps de le découvrir et de te forger ton idée. Mais regarde nous. Notre force vient de démons inférieurs qui ont unis leur âme à la notre et ont ainsi renforcé nos aptitudes. Nous sommes bien plus fort, bien plus rapides et plus intelligents. Et bientôt, un choix te sera donné. Soit tu t’uniras à un démon comme nous, soit tu mourras. Et la deuxième solution me désolerai…

Quoi ???? Mais tu ne peux pas me forcer à le faire…

Non, mais il vaudrai mieux pour toi que tu le fasse. Laisse moi t’expliquer une chose ; Dans cette dimension se retrouvent les morts de chaque dimension. Fais le compte, il y a 17 dimensions en comptant celle-ci. Sachant que chaque dimension est habitée par une race différente, sachant que notre race est la moins forte physiquement et la moins développée technologiquement et sachant que la plupart des autres races nous sont hostiles ? Comment aurions nous survécu ? La race d’origine de cette dimension, que vous appelez les démons, nous a prêté sa force pour nous permettre de nous défendre. La plupart des hommes ont accepté. Aujourd’hui, nous nous battons contre ceux qui ont refusé cette union, et contre les races qui nous sont hostiles. Et nous sommes les plus fort. Alors à toi de choisir ton camps maintenant. A cet instant, tu es encore libre de quitter le village et de refuser toute aide des démons. Tu te retrouvera parmi les pourchassés. Je te laisse le choix. Soit tu pars maintenant, soit tu restes, et le moment venu tu pourras choisir de t’unir à un démon, ou de mourir.



Sur ces paroles, Orthal se leva et se dirigea vers la sortie de sa maison. Arrivé sur le pas de la porte, il dit à Othillion :


Tu as la nuit pour réfléchir. Au levé du soleil, tu seras soit dans ce village, soit très loin.


Orthal quitta la pièce et laissa Othillion seul. Ce dernier était déjà plongé dans une intense réflexion. Que devait-il faire ? Durant sa lutte contre le Shadowsong, certains échos de discussions ayant eut lieu à la corporation avaient semé le doute dans son esprit. Et si finalement Orthal avait raison ? Si tout le monde se trompait dans sa réalité ?
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Kalyso
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Kalyso »

Othilion était seul dans une tente. Allongé sur le dos, il regardait le ciel nocturne, le même que celui de sa dimension à lui ?
Retournant les souvenirs et les connaissances de cette journée, il plongea dans un sommeil où les rêves se mêlaient aux bruits de la réalité.

Tu es fou Orthal. Il est peut être fort mais il n’en sait pas assez long pour faire ça.

Je lui fais confiance. Et nous serons avec lui !

Nanan ! TU seras avec lui !

Kaly…

Ne me regarde pas comme ça.

Kaly, tu es celle qui voyage le plus entre les univers !

Et alors ? Non c’est hors de question. Je ne suis pas une formatrice. Vos missions m’écoeurent, et je ne veux pas en être.


L’homme baissa la voix.

Tu crois que ça ne m’écoeure pas moi ? De les voir débarquer, tous, de m’attacher à eux, et d’en faire ces marionnettes ?

Ne pars pas la dedans, je t’en prie…

Je ne pars nulle part. Plus jamais hélas…

Arrête. Tu as toujours le choix de…

Mourir ?

Disparaître.

Kaly, ça me fait peur ça.

La jeune femme partit d’un franc rire.

Qui n’a pas peur, Orthal ?

Tu viendras avec nous demain ?

Tu es sur qu’il fera le choix de te suivre ?

Il m’inspire confiance…

Si tu te fies à la première impression… Et que penses tu faire de lui ?

Il pourrait aller loin. Les grosses armées des démons peut être ?

Ne l’envoie pas là bas…

Pourquoi ? Il y sera heureux !

Il y sera heureux, car inconscient. Tu connais le prix à payer pour ça Othral. Tu as bien refusé de le sacrifier, toi …

La jeune femme se leva pour aller chercher un morceau de bois qu’elle jeta dans le feu qui dansait entre le chef de village et elle.
Non loin de là, une main retenant la toile de sa tente, Othilion les observait, toujours songeur.

Alors, tu viens avec nous demain mademoiselle ?

Elle soupira.

D’accord chef, je suis des votres… S’il suit et ne fuit pas dans la nuit…

Demain nous le saurons. Bonne nuit Kaly !

Bonne nuit Orthal…


Tandis que l’homme s’allongeait à même le sol et que sa lourde respiration retentissait dans le pesant silence de la plaine, Kalyso se leva et partit vers l’immensité du désert vert qui les entourait. Elle leva les yeux vers le ciel nocturne. Le ciel de sa dimension à elle ?
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Hell
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Hell »

Othillion, qui avait observé la longue discussion avait vu qu'ils avaient un désaccord. Mais impossible de savoir sur quoi. Il était pratiquement sur qu'ils parlaient de lui car sans arrêt, Kalyso avait jeté des regards vers lui. Son esprit était encore embrouillé par le doute, et il se souvint des paroles qu'il avait eut en parlant des fuyards "laisser le doute s'installer, laisser l'esprit s'embrouiller". Et si Orthal faisait de même avec lui pour obtenir ce qu'il désir? Que complote-il avec cette femme ténébreuse?

Non, ce n'était pas possible. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de faire confiance à Orthal, mais encore plus à Kalyso. Il sentait que bientôt il en saurait beaucoup plus et que son esprit s'éclairerait. Mais il y a un point sur lequel il voulait etre rassuré avant d'accepter la proposition qui lui avait été faite. Il alla donc voir Orthal après le départ de Kalyso.



Orthal, désolé de te déranger, mais j'ai une question à te poser.

Mmmhh le sujet est clos. Je t'ai tout dit.

Désolé mais j'insiste!

Vas te coucher ou par de ce village, c'est tout ce que j'ai à te dire.

NON!!! Désolé mais je veux une réponse!!!!



Othillion s'était énervé sans s'en appercevoir. Orthal fut surprit.


Très bien, mais une seule question, et je choisis si j'y répond ou pas.

Si j'accepte de fusionner avec un démon, prendra-t-il le contrôle de mon corps et de mon esprit? Resterais-je moi même?

Oui, enfin non... Enfin, c'est compliqué. Tu restera toi même dans le sens ou tu contrôleras tes pensées, tes actions... Mais ton esprit ne sera plus tout à fait le même. L'esprit du démon va se mélanger au tien, et t'influencer quelque peu. Il mettra aussi quelques barrières que tu ne pourra franchir, pour éviter toute trahison possible. Voila tout ce que je peux te dire. Maintenant, fais ton choix. Si tu es encore la demain matin, nous partirons de ce village avec Kalyso. Elle t'expliquera ou nous allons et qu'est ce que nous allons y faire. Tout du moins, elle te dira ce que tu as besoins de savoir.

Très bien, merci. Je vais continuer à réfléchir. Tu verra bien demain si je suis encore la ou pas.



Othillion s'éloigna du feu et laissa Orthal seul. Il alla se coucher, sa décision était prise. Demain matin, au levé du soleil, il serait ici, prêt à partir...

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Kalyso
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Kalyso »

La première chose que sentit Kalyso ce matin là était une goutte de rosée sur son nez. Elle ouvrit doucement les yeux et battit des paupières. Passant une main sur son visage humide, elle en chassa les dernières traces de sommeil. La très jeune aube lui laissait le temps de se préparer.
Agile, elle sauta sur ses pieds, releva son épaisse chevelure en un chignon négligé, et ceignit son petit fourreau.

Orthal dormait encore à poings fermés. Elle savait qu’un éboulement ne suffirait pas à le faire sursauter. Etrangement, si un être lui voulant du mal s’approchait le plus discrètement possible, il serait debout et prêt à se battre en moins de temps qu’il ne faudrait à l’ennemi de chanter l’hymne national glyan (lequel se résumait à deux phrases).

Passant près de la tente, la jeune femme fut rassurée par la respiration régulière qui en sortait. Il n’avait pas fui. Rassurée ? Etrange, cette journée d’apprentissage ne l’enchantait guère… Peut être ne voulait elle pas de cet homme dans le puis des damnés déserteurs…

Elle sourit et se tourna vers la plaine encore vide. Bientôt, mille nomades viendraient y installer leur marché ambulant, et les villageois et villageoises d’Orthal viendraient s’extasier devant les marchandises voyageuses.
Mais bientôt était encore loin…

Kalyso coupa donc la plaine, maugréant contre la lourde robe qui l’empêchait de se mouvoir à son aise.
Quelques rapides enjambées et une volonté d’imagination qu’elle avait acquise ces derniers mois la firent traverser, impassible, trois paysages différents. Elle ne cessait de marcher tandis que le monde autour d’elle évoluait. Les contours de la plaine se firent rocheux quelques secondes, avant de prendre les chaudes teintes d’une vue de Desertica, qui à son tour devint une forêt vierge.
C’est en cette sombre forêt que la jeune femme s’arrêta.

Elle leva la tête et regarda autour d’elle, les yeux plissés. Après quelques secondes d’observation, elle sourit, satisfaite, et entreprit de défaire ses cheveux et le dos de son encombrant habit. Ce serait une journée ensoleillée sur la quatorzième Vertana…

Elle se baigna une demi heure dans l’eau claire, se délectant de la fraîcheur matinale.
Ses pensées allaient d’Orthal, ce valeureux guerrier qu’elle avait connu… quand déjà ? Le temps était si insaisissable ici… C’est sûrement une des choses qui lui déplaisait le plus dans l’Irrationnel du monde démoniaque. Ne pas savoir saisir les choses, aussi bien matérielles qu’immatérielles… Elle l’avait vu désemparé, à peine mort. Puis elle l’avait vu apprendre, grandir, et s’éveiller, puis comprendre les points sombres et pourtant si attractifs de cet illusoire endroit ; à Othillion. Cet homme l’intriguait de par son flegme face à la situation.
Souvent bien des hommes se perdaient dans la folie en apprenant l’endroit où ils se trouvaient. Celui-ci était resté calme, impassible, prêt à recevoir ce qu’on lui donnerait, ou à se débrouiller pour continuer son existence…ou plutôt non existence.

Un oiseau la tira de ses rêveries. Elle quitta à regrets la calme petite rivière qui la ramenait à son autre vie et remit la robe. Soupirant, elle passa ses mains dessus. Sous se doigts, le tissu sembla fondre, puis se durcir, épousant les formes de son corps.

Ils vont pas être contents….


Certains des systèmes imposaient de marquer la différence entre les hommes et les femmes par tous les moyens possibles. Voyageant beaucoup entre ces mondes, la jeune femme devait obéir aux règles qui, suivant les lois de certains univers n’entravaient pas celles des autres.
Porter une robe était une de ces futilités qui empêchaient les ennuis inutiles.
Aujourd’hui pourtant elle avait choisit un pantalon sombre et une veste de la même couleur. Elle aurait à marcher beaucoup, et supporter son déguisement ne la tentait guère.

Sa lame, seul accessoire inchangé, trouva une place sous la veste, près de ses reins.
Le fourreau se trouva porteur d’un pistolet à lasers et prit donc une forme plus adéquate.
Les cheveux furent négligemment attachés. Elle était prête.
Notant dans sa tête les deux univers à éviter à tout prix, la jeune femme commença à courir, parcourant des mondes divers. Cette fois ci, elle passa par une grande ville qui devait être une autre Galactica. Elle échangea quelques mots avec un homme qui n’eut pas surpris de la voir traverser sa boutique, et obtint de lui deux gros magnums.

Puis elle reprit sa route, sautant par-dessus un mini cratère de Volcano, évitant les éclaboussures d’une tempête d’Aquablue. Lorsqu’enfin les pâles couleurs de la plaine en éveil lui apparurent, elle se trouvait près d’un marchand de sables – un voyageur qui vendait des « rêves en flacon ». Elle lui sourit en hochant la tête.

Toujours en train de vendre ta dope ?

Allons ma fille, tu sais bien que le voyage est l’évasion qui plaît le plus…

L’évasion reste fictive et n’est alors jamais complète.

Non, mais elle soigne les petits maux qui ne peuvent s’en permettre une réelle…


Elle sourit à l’homme et lui promit de repasser.
Puis elle traversa le « champ » en sens inverse, alors que des caravanes aux mille senteurs s’installaient autour d’elle.
Orthal et Othillion étaient assis près du feu mourant. Ils discutaient doucement.
Elle avait décidé de les mener dans les dimensions les plus proches de celles qu’Othillion venait de quitter.

La jeune femme parcourut les derniers mètres en sautillant et s’arrêta devant le « nouveau » en lui tendant les deux armes.

Pressez vous un peu ! La vie n’attend pas ! … enfin… façon de parler !

Kaly… j’ai mal au crane là… Tu pourrais pas être plus…normale…rien que le matin…

Très drôle… Bon, des questions avant qu’on parte ?
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Hell
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Hell »

Othillion sortit tant bien que mal de son sommeil, mais quand Kalyso lui donna les armes, il se réveilla complètement. Le vieux réflexe qu'on lui avait appris, ne jamais dormir quand on a une arme à la main, même à moitié. Il les prit en main et il fut surpris. Ces armes ne pèsent presque rien. Il fut même déçu. Il commença de jongler avec ses armes, c'était sa manière à lui de se familiariser avec. Apres quelque rond autour de ses doigts, ils les empoigna vivement, choisit comme cible un arbre éloignés d'eux et des villageois, et il vida les deux chargeurs. Il fut agréablement surpris. Les armes pouvaient s'accommoder à leur utilisateur. Elles semblaient plus lourdes, juste comme Othillion le souhaitait. Il fut aussi impressionné par le recul impressionnant des ces armes. Mais le plus étonnant était leur puissance de feu. L'arbre, un vieux chêne, était au sol. Toutes les balles avaient atteint leur cible, comme toujours pour Othillion, et les trous qu'elles causèrent étaient si gros que le tronc avait fini par céder. Il rejongla avec quelques secondes et les enfila dans sa ceinture, au niveau de ses reins. Il dit simplement :


Ces armes me plaisent.


Il se tourna alors vers Kalyso. Elle lui avait demandé si il avait des questions, mais il savait que ses réponses seraient évasives, peu précises et qu'il n'en saurait pas plus. Il se dit alors qu'il valait mieux ne pas perdre de temps. Plus vite ils seraient arrivés, plus vite il saurait. A nouveau il dit simplement :



Non, aucunes. Se tournant vers Orthal : Allons-y, je suis prêt.


Othillion avait l'air déterminé. Il avait fait son choix, et maintenant il ne lui restait plus qu’à suivre les directives. Il semblait calme, serein, mais au fond de lui, il était paniqué. Il savait qu'un jour ou l'autre il devrait peut être obéir à ce qu'il avait combattu ces derniers mois. Il ferait peut être même partie des armées que sa dimension craignait de voir débarquer si le voile était déchiré. Et ce jour est peut être bien plus proche qu'il ne le pense. Orthal et Kalyso voyaient à travers ce calme apparent, mais ils trouvaient quand même qu'il faisait preuve d'une grande force de caractère et de beaucoup de courage. Il n'avait pas encore cédé à la peur, à la panique, il restait maître de lui même. Et c'est une des raisons pour lesquelles Orthal croyait en lui...

Ils prirent finalement la route après quelques préparatifs. Chacun devait porter ses affaires, et entre autre quelques provisions, de quoi tenir quelques jours. Ils partirent en direction du nord est. En passant devant les cellules de prisonniers, il repensa qu'il devait les interroger. Il le ferait à son retour. Qu'ils mijotent pendant ce temps la. Orthal avait donné l'ordre de ne leur parler sous aucun prétexte. Othillion suivit ses deux compagnons de route pendant un long moment. Ils étaient silencieux, seul le bruit du vent et des divers cours d'eau qu'ils ont traversé troublait le silence. Après quelques heures, ils arrivèrent à l'orée d'une forêt, sombre et hostile à première vue. Othillion, qui n'avait pourtant jamais eut peur des foret ni du noir, sentit un frisson lui parcourir l'échine. Il regarda Orthal, d'un air interrogatif et dubitatif. Ce dernier lui répondit par un signe affirmatif de la tête.



Cette foret est le repère de démons. Nous devons la traverser rapidement et en silence. Tu n'as pas encore été initié et tu ne seras donc pas le bienvenu ici. Kalyso et moi ne craignons rien, mais toi... Si ils t'attrapent, nous n'y pourrons rien. Et tu souffriras milles tourments avant de mourir. Et ton âme errera ici un long moment avant d'être détruites dans d'atroces souffrances...

Pas très rassurant… Allons-y, je vous suis.



Ils prirent alors le sentier qui était devant eux et s’engouffrèrent dans l’enfer noir… Les arbres étaient tordus dans tous les sens, comme si on les avait forcé à prendre des poses affreuses. Des pustules noires étaient visibles sur leur écorce, comme un mal qui les ronge. Cette foret semble souffrir d’un mal que personne ne peut guérir. Othillion vit qu’il avait laissé les autre prendre un peu d’avance sans le vouloir. Il se dépêcha de les rattraper. Ils marchèrent aussi vite que possible et très discrètement pour ne pas se faire repérer. Mais Orthal et Kalyso savaient pertinemment qu’ils ne passeraient pas inaperçu très longtemps. Et leurs craintes furent vite confirmées. A mi chemin, Othillion vit bouger sur sa gauche. Orthal aussi, et il fut surpris qu’Othillion ai remarqué quelque chose. Normalement, un simple humain n’aurait rien vu. Mais il y avait plus grave que cela. Maintenant, un démon sait qu’il y a un intrus et il va alerter les autres. Il ne sert plus à rien de se cacher, il faut juste se dépêcher. Orthal se mit à courir, suivit de Kalyso qui avait bien fait de mettre un pantalon ce jour la. Othillion leur emboîta le pas, mais il avait du mal à les suivre. Et ils furent rattrapés par sept démons à quelques dizaines de mètres de la sortie. Ils étaient sur les talons de Othillion quand ce dernier réagit… Il était armé, il pouvait se défendre.

En une pirouette acrobatique, il se retourna et se jeta sur le coté pour éviter que le démon le plus proche lui tombe dessus. Il tira une seule cartouche qui atteignit la créature en pleine tête. Elle tomba voilement sur le sol. A peine le temps de réagir que deux autres démons sont sur lui. Il vise et tire juste encore une fois. Deux démons de moins. Mais les autres se sont cachés, ils restent invisibles. Othillion reste sur ses gardes et ne bouge pas. Il attend. Les secondes passent mais rien ne bouge. Soudain, il sent un courant d’air sur sa gauche. Son bras se lève et le feu sort de son arme. Encore un démon de moins. Il en reste trois autres. Mais ou sont-ils ? Tout simplement au dessus de sa tête. Lorsqu’ils se jettent sur lui, ils se précipitent trop, ce qui permet à Othillion de Les voir et de les éviter d’un saut agile en arrière. Il vide ses deux chargeurs sur les dernières créatures. Il se dirigea alors calmement vers la sortie ou Orthal et Kalyso l’attendaient. Ils les regarda et dit :


C’était un test, n’est ce pas ? Si je n’arrivais pas à me défendre, je mourais. Si je passais, je continuais avec vous. Je me trompe ?

En plus d’être doué avec des armes dans les mains, tu es perspicace. Tu viens de nous prouver que nous avions raison de te faire confiance. Maintenant, Kalyso peut t’expliquer pourquoi nous t’avons fait subir ce test. Elle va aussi t’expliquer ce que nous attendons de toi et ce qu’il va advenir de toi par la suite.

Bien.



Orthal était réellement impressionné par les capacités d’Othillion. Ce dernier avait su voir arriver ces créatures et les éliminer sans aucunes difficultés. De plus, ce petit moment d’action lui avait fait retrouver tout son calme et sa concentration. Avant sa mort, il se sentait à l’aise sur les champs de bataille et éprouvait du plaisir après le combat. Il en était de même ici…
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Kalyso
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Re: Qu'advient-il de nous après la mort

Message par Kalyso »

Bon, ce n’est pas si catastrophique…

Kalyso partit d’un franc rire et prit les deux hommes par la main. Elle se laissa tomber tandis que des paysages défilaient à toute vitesse autour d’eux. Au moment où elle toucha le sol, le cadre s’immobilisa. Ils étaient tous trois au milieu d’un champ de fleurs de toutes les couleurs.

Bon, arrêtons nous quelques minutes.

Elle tâtonna sous sa veste en en sortit une lourde gourde qu’elle lança à Othillion.

Au fait, jolie façon de tirer !
Alors ! Les démons. Cela risque de vous surprendre, mais, vous en êtes. Contrairement à ce que l’on pense dans notre monde, les démons ne sont pas de viles créatures griffus. Il s’agit juste des habitants de ce côté du voile. Ainsi, nous pouvons dire que nous sommes tous trois des démons.


Elle eut un petit rire.

Des gens très proches de moi se disaient chasseur de démons. S’ils me recroisent…
Il faut savoir qu’ils ne nous perçoivent plus tels que nous étions. Nous leur inspirons des sentiments. Crainte, haine, dégoût…


Euh… Le voile est possible à traverser ?

Hmmm à ce qu’on dit… Il faut une expérience, ou … un chant des ombres.
Certains démons y arrivent. La plupart en « meurent ». Ils deviennent juste des ombres, des sentiments, des envies de faire le mal… Pourtant il arrive que des démons passent. Celui du jeune Shadowsong par exemple…


La jeune femme eut un moment d’absence. Elle se frotta le bras tandis que ses yeux se perdaient dans le vide. Elle reprit finalement.

Si un démon traverse et réussit à garder sa force, on peut dire que c’est la merde pour notre monde. Bon, il est vite dominé par le nombre, mais il a le temps de faire de sacrés dégâts. Et s’il s’allie à quelqu’un de puissant de l’autre côté… alors c’est les femmes et les enfants d’abord…

Et c’est ce qu’il s’est passé…

Exactement. Le Shadowsong est … c’est une autre histoire… Et je n’ai pas l’envie d’aborder le sujet maintenant.


Othillion jeta un coup d’œil à Orthal, surpris par le franc parler de la jeune femme. Celui-ci hocha la tête et lui fit signe de continuer à écouter, ramenant sa jambe sous lui.

Aujourd’hui, nous allons juste traverser quelques dimensions. J’aimerais que vous appreniez vite à vous déplacer entre les mondes.

Comme nous venons de le faire ?

Oui. Vous aurez besoin de vous entraîner. Ne vous inquiétez pas, je resterai toujours disponible et passerai vous voir en cas de problème. Et Orthal ne vous lâche plus.

L’intéressé grogna en faisant tourner une longue fleur entre ses doigts.

C'est-à-dire ?

Il est votre instructeur. C’est une des règles. Il doit vous former, vous apprendre tout ce qu’il y a à apprendre sur ce monde et…

Chaque personne qui meurt devient un démon ?


Se désigner par ce mot le fit frissonner.

Nooon grands dieux, non. Imaginez vous qu’il faille former tous les êtres qui meurent… Non c’est destiné aux privilégiés. Vous avez sûrement accompli des choses dignes de l’intérêt du grand manitou…

Qui est ?

Aucune idée. Ce choix est réalisé par une puissance qui m’est inconnue. Le Chapelier le saurait peut être. Mais quand il se manifeste celui là. .

Et vous deux avez fait quelque chose ?

Orthal était un chef d’armée…. Les Hleniesses, si ça vous parle… Et puis il a tué pas mal de mon…

Les Hleniesses ???

Euh...oui. Vous connaissez ?

Vous rigolez j’espère ! Ils sont un exemple pour nos armées…

Ah…

Enfin… Et vous Kalyso, vous êtes ??

Personne…. Je n’étais personne. Je ne suis même pas morte. J’ai juste suivi une créature de ce monde. J’ai traversé le voile. J’ai fui mon existence. Mes obligations.


Elle eut l’air misérable et absorbée quelques secondes. Puis un sourire illumina son visage, et elle sauta sur ses pieds et se mit à marcher de long en large, tournant le dos aux deux hommes.

Pour ce qui est de toutes les règles, lois, différences entre univers, y tutti quanti, il vous faudra passer par les bibliothèques. Celle d’Aquablue Quatre est, selon moi, la plus complète. Elle vous apportera le plus d’informations. Lorsque vous en saurez assez, je vous indiquerai où aller pour les informations « secondaires ». D’autres questions ?

Oui… Que faites vous ?

Je suis une messagère. Une simple messagère.

Et d’où venez vous, pour que même le chef des valeureux Hleniesses refuse de s’y rendre ?

Je viens de la dimension centrale. Celle où il y a le plus de secret. Celle où la Raison perd tous ses droits. Celle que s’il vous reste un minimum de cervelle, vous éviterez…


Il s’apprêtait à dire quelque chose, mais elle le coupa.

Bien. Nous allons travailler un peu la volonté de déplacement. Ici nous sommes sur la 8eme Galactica. C'est-à-dire la Galactica de la huitième dimension.
Dans notre monde ici se trouve un bar tenu par les Sheptaux. Dur à croire hein ?


A ce moment là, un lapin rose passa en courant. Orthal tira nerveusement dessus et il n’en resta qu’un petit amas de cendres fumantes surmontées d’un petit pompon blanc.

Il y a différentes manières de voyager. Des portes, des groupes de soutien… Je vais vous apprendre le plus compliqué, mais aussi le plus utile.
Vous rappelez vous de la plaine où nous avons dormi ? Bien. Observez autour de vous, imprégnez vous de tout ce qui nous entoure. Dans dix minutes, allongez vous, et songez à l’autre plaine. Aux parfums. Aux sensations.


Pendant qu’Orthillion observait, Orthal jouait avec sa fleur, allongé sur le dos. Kalyso quant à elle murmurait des informations relatives à la plaine où ils avaient passé la nuit. Au bout de dix minutes, elle les fit s’allonger.

Il suffit de propulser votre esprit… Donnez moi la main, je vous guiderai et vous rattraperai en cas de pépin. Seulement, ne vous appuyez pas sur moi, tentez d’y arriver par vous-même…

[HRP = Désolée j’ai piteusement bacclé, mais je tiens plus debout, je rectifie demain :$ /HRP]
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