Guernica [U2]
Publié : 15 oct. 2008, 22:00
Ils avaient tout laissé derrière eux. Ils n’avaient dans leurs bagages que le strict nécessaire. Mais ils avaient emporté tout leur courage et toute leur foi dans l’avenir.
Ils ne se sont pas retournés pour un dernier regard vers ceux qu’ils laissaient, vers ce coin de galaxie qui était désormais leur passé.
Ils n’ont pas écouté les fâcheux qui disaient que la bas ce serait pareil, qui disaient que cet espace vierge serait bientôt perverti et sali, que les pratiques du passé perdureraient dans le cœur des hommes parce que les galaxies ne sont finalement que ce qu’ils en font.
Ils eurent le cœur serré dans les vaisseaux qui les amenaient là où une nouvelle vie allait leur être offerte mais quand ils mirent pied à terre ils ressentirent l’exaltation de l’aventure. Leur vie était devant eux !
Quelques mois plus tard….
Anar, Représentant de l’Anarland, regardait d’un air ulcéré, les piles de rapports au douteux équilibre qui jonchaient son bureau. Une enveloppe de papier brun encore cachetée attira néanmoins son attention. Il en sortit une lettre pliée en trois recouverte d’une fine écriture penchée qui ne lui était pas inconnue.
Mon cher Anar,
J’ai appris que toi aussi tu avais décidé de franchir le pas et de participer à l’aventure, donc je viens me rappeler à ton souvenir. Nous nous sommes connus et, je crois, appréciés par le passé et après une longue absence je suis revenu à la tête du substratum. Oui, Sursum Corda est de retour ! Et je pense que nous devrions nous rencontrer pour engager des relations diplomatiques et commerciales entre nos Etats.
Je te propose une rencontre amicale à la confédération galactique qui sera l’occasion de se revoir mais aussi de te présenter quelques amis qui auront certainement une place de choix dans le monde galactique d’ici peu. Tu verras que si, comme moi, ils ne partagent pas tous tes idées, nos valeurs sont communes.
Amicalement
Sursum Corda.
Pensif Anar s’assit sur un confortable fauteuil non sans s’être servi une biere qu’il s’apprêtait à siroter tranquillement quand son communicateur se mit à vibrer, poussant un soupir, il le décrocha.
Anananar !!! nanar !!! anar !!! C’est toi vieil ivrogne ?
Anar eut quelques difficultés à reconnaître la voix avinée qui tentait de prononcer son nom, mais il sut vite de quel individu peu recommandable il s’agissait.
Conan ? C’est toi ? Tu es encore saoul comme un cochon !!
Noooon pas comme un cochon !!!! Comme un coruscant !!!! Ouais ok …. C’est pareil !!!! Et il éclata d’un rire délirant.
Anar entendit une autre voix qui interpelait son vieil ami.
Conan !!! Laisse tomber Anar !! T’es gay ou quoi !! Viens ya des filles !!!! Plein de filles !!!!
Nanar ! Viens nous rejoindre, on est au siège de la corporation ! On va se bourrer la gueule et se faire des nanas !!
Anar entendit un bruit sourd, manifestement, Conan venait de faire tomber son communicateur.
Il raccrocha et se dit que finalement ce serait peut être intéressant de faire une petite visite au siège de la corporation. Il demanda à ce qu’un chasseur l’attende sur l’astroport.
Quand il arriva au siège de la confédération, Anar se présenta à l’accueil pour demander quel lieu avait été réservé par Sursum Corda et fut un peu étonné de constater qu’aucune réservation n’avait été faite.
Il composa rapidement un numéro sur son communicateur.
Sursum ? C’est Anar, je suis arrivé. Tu n’as pas fait de réservation ?
Anar sentit une légère gène de la part de son ami.
He bien non … en fait j’ai rencontré, tout à fait par hasard deux amis à toi, très sympathiques par ailleurs …
Anar fronça les sourcils
… et il m’a semblé qu’il serait plus …. Comment dirai-je ? … adapté de prévoir l’arrière salle d’un cabaret de la vieille ville.
J’ai donc réservé pour nous au cabaret qui s’appelle « l’épicurien » et nous y serons dans une heure.
Une heure après Anar entra dans un cabaret enfumé et bruyant. Une superbe créature était sur une petite scène et effeuillait sa tenue légère au rythme de l’hymne galacticain.
Il s’approcha du comptoir et demanda Sursum Corda. Une hôtesse au décolleté plongeant le conduisit vers le fond de la salle. Elle poussa une porte dissimulée par un rideau de velours noir.
La piéce était chaleureuse mais plus calme, des plateaux de berichampagne étaient disposés sur une table.
Une douzaine de personnes en usait sans mesure mais dans la bonne humeur.
Anar leva les yeux sur une fresque immense qui recouvrait le mur du fond. Il la reconnut. C’était un tableau antique dont on connaissait le nom sans en connaitre l’origine exacte. C’était une scène de guerre, dans toute sa splendeur et dans toute son horreur. Elle lui rappela le passé mais ne lui fit pas oublié le présent.
Déjà plusieurs amis l’accueillaient et lui présentaient de nouvelles personnes. Parmi eux, une inconnue, la splendide Athéna qui du premier regard fit battre son cœur.
Un groupe de musiciens qu’il n’avait pas remarqué se mit à jouer une musique douce.
Anar prit un verre et se joignit à la liesse.
Quand la soirée fut bien avancée chacun se connaissait et les amitiés s’étaient liées.
Conan monta sur une chaise … tituba un instant et tous se demandèrent de quel coté il allait tomber mais contrairement à toute attente il resta debout.
Écoutez moi tous !!! On aime la musique !! On aime faire la fête !!! On aime pas les blaireaux ! On aime les femmes !! (Désolé Athéna) on aime la guerre ! Alors groupons-nous et formons une alliance !
Le mot alliance tomba comme une enclume sur un nid de frelons. Le silence se fit.
Les alliances … cela rappelait tellement de choses à certains, l’hégémonie, la violence, mais aussi l’amitié et les objectifs communs.
Ils se regardèrent et se demandèrent s’ils oseraient reprendre une organisation qui avait pourri leur passé.
Mais Anar se leva et prit la parole. Nous sommes nous même et nous ne sommes pas les autres. Groupons-nous et agissons pour ce que nous aimons !! Le plaisir !!
Les sourires qui accompagnaient ses paroles scellèrent l’alliance. Anar levant les yeux sur l’immense fresque décida de son nom: Vive l’alliance Guernica
Ils ne se sont pas retournés pour un dernier regard vers ceux qu’ils laissaient, vers ce coin de galaxie qui était désormais leur passé.
Ils n’ont pas écouté les fâcheux qui disaient que la bas ce serait pareil, qui disaient que cet espace vierge serait bientôt perverti et sali, que les pratiques du passé perdureraient dans le cœur des hommes parce que les galaxies ne sont finalement que ce qu’ils en font.
Ils eurent le cœur serré dans les vaisseaux qui les amenaient là où une nouvelle vie allait leur être offerte mais quand ils mirent pied à terre ils ressentirent l’exaltation de l’aventure. Leur vie était devant eux !
Quelques mois plus tard….
Anar, Représentant de l’Anarland, regardait d’un air ulcéré, les piles de rapports au douteux équilibre qui jonchaient son bureau. Une enveloppe de papier brun encore cachetée attira néanmoins son attention. Il en sortit une lettre pliée en trois recouverte d’une fine écriture penchée qui ne lui était pas inconnue.
Mon cher Anar,
J’ai appris que toi aussi tu avais décidé de franchir le pas et de participer à l’aventure, donc je viens me rappeler à ton souvenir. Nous nous sommes connus et, je crois, appréciés par le passé et après une longue absence je suis revenu à la tête du substratum. Oui, Sursum Corda est de retour ! Et je pense que nous devrions nous rencontrer pour engager des relations diplomatiques et commerciales entre nos Etats.
Je te propose une rencontre amicale à la confédération galactique qui sera l’occasion de se revoir mais aussi de te présenter quelques amis qui auront certainement une place de choix dans le monde galactique d’ici peu. Tu verras que si, comme moi, ils ne partagent pas tous tes idées, nos valeurs sont communes.
Amicalement
Sursum Corda.
Pensif Anar s’assit sur un confortable fauteuil non sans s’être servi une biere qu’il s’apprêtait à siroter tranquillement quand son communicateur se mit à vibrer, poussant un soupir, il le décrocha.
Anananar !!! nanar !!! anar !!! C’est toi vieil ivrogne ?
Anar eut quelques difficultés à reconnaître la voix avinée qui tentait de prononcer son nom, mais il sut vite de quel individu peu recommandable il s’agissait.
Conan ? C’est toi ? Tu es encore saoul comme un cochon !!
Noooon pas comme un cochon !!!! Comme un coruscant !!!! Ouais ok …. C’est pareil !!!! Et il éclata d’un rire délirant.
Anar entendit une autre voix qui interpelait son vieil ami.
Conan !!! Laisse tomber Anar !! T’es gay ou quoi !! Viens ya des filles !!!! Plein de filles !!!!
Nanar ! Viens nous rejoindre, on est au siège de la corporation ! On va se bourrer la gueule et se faire des nanas !!
Anar entendit un bruit sourd, manifestement, Conan venait de faire tomber son communicateur.
Il raccrocha et se dit que finalement ce serait peut être intéressant de faire une petite visite au siège de la corporation. Il demanda à ce qu’un chasseur l’attende sur l’astroport.
Quand il arriva au siège de la confédération, Anar se présenta à l’accueil pour demander quel lieu avait été réservé par Sursum Corda et fut un peu étonné de constater qu’aucune réservation n’avait été faite.
Il composa rapidement un numéro sur son communicateur.
Sursum ? C’est Anar, je suis arrivé. Tu n’as pas fait de réservation ?
Anar sentit une légère gène de la part de son ami.
He bien non … en fait j’ai rencontré, tout à fait par hasard deux amis à toi, très sympathiques par ailleurs …
Anar fronça les sourcils
… et il m’a semblé qu’il serait plus …. Comment dirai-je ? … adapté de prévoir l’arrière salle d’un cabaret de la vieille ville.
J’ai donc réservé pour nous au cabaret qui s’appelle « l’épicurien » et nous y serons dans une heure.
Une heure après Anar entra dans un cabaret enfumé et bruyant. Une superbe créature était sur une petite scène et effeuillait sa tenue légère au rythme de l’hymne galacticain.
Il s’approcha du comptoir et demanda Sursum Corda. Une hôtesse au décolleté plongeant le conduisit vers le fond de la salle. Elle poussa une porte dissimulée par un rideau de velours noir.
La piéce était chaleureuse mais plus calme, des plateaux de berichampagne étaient disposés sur une table.
Une douzaine de personnes en usait sans mesure mais dans la bonne humeur.
Anar leva les yeux sur une fresque immense qui recouvrait le mur du fond. Il la reconnut. C’était un tableau antique dont on connaissait le nom sans en connaitre l’origine exacte. C’était une scène de guerre, dans toute sa splendeur et dans toute son horreur. Elle lui rappela le passé mais ne lui fit pas oublié le présent.
Déjà plusieurs amis l’accueillaient et lui présentaient de nouvelles personnes. Parmi eux, une inconnue, la splendide Athéna qui du premier regard fit battre son cœur.
Un groupe de musiciens qu’il n’avait pas remarqué se mit à jouer une musique douce.
Anar prit un verre et se joignit à la liesse.
Quand la soirée fut bien avancée chacun se connaissait et les amitiés s’étaient liées.
Conan monta sur une chaise … tituba un instant et tous se demandèrent de quel coté il allait tomber mais contrairement à toute attente il resta debout.
Écoutez moi tous !!! On aime la musique !! On aime faire la fête !!! On aime pas les blaireaux ! On aime les femmes !! (Désolé Athéna) on aime la guerre ! Alors groupons-nous et formons une alliance !
Le mot alliance tomba comme une enclume sur un nid de frelons. Le silence se fit.
Les alliances … cela rappelait tellement de choses à certains, l’hégémonie, la violence, mais aussi l’amitié et les objectifs communs.
Ils se regardèrent et se demandèrent s’ils oseraient reprendre une organisation qui avait pourri leur passé.
Mais Anar se leva et prit la parole. Nous sommes nous même et nous ne sommes pas les autres. Groupons-nous et agissons pour ce que nous aimons !! Le plaisir !!
Les sourires qui accompagnaient ses paroles scellèrent l’alliance. Anar levant les yeux sur l’immense fresque décida de son nom: Vive l’alliance Guernica