le Glaive de Justicia
Publié : 27 oct. 2008, 22:04
Ce lieu étranger au temps, au monde: réalité ou illusion issue des songes éphémères de leurs esprits névrosés?
Le ciel obscurci touchant l’encre noire, les arbres tordus sous les vents impétueux de tempêtes débridées.
Les éclairs marbrent un paysage lugubre.
A perte de vue un désert de sable noir, où la pluie ruisselle en rigoles devenant fleuve amer.
Le grondement du tonnerre rappelle le martèlement de troupes en marche, de régiments qui s’ébranlent pour déferler sur les mondes en sang et ruines désolées.
Les images, les mots se ruent dans leurs mémoires.
Un éclair plus fort: le paysage vacille et s’engloutit en un instant.
Une forêt émeraude scintille sous un clair soleil. Dans un ciel à la limpidité perspicace des trilles s’élèvent dans un concours pour un hymne au printemps, à l’amour, à la vie
La joie fait frémir d’aise le bleu d’un sable d’or ondulant sous la caresse d’une brise légère.
Ils sont sept, pionniers, novices, si jeunes, au passé devenu fardeau à leurs épaules aguerries.
Ils ont tous répondu en ce lieu à son appel, élus par elle et ne savent rien encore.
Alors qu’importe le paysage, ce n’est que la projection de leurs envies ou de leurs peurs
Ils ont quitté pour un instant l’orbe de leur temps, leur planète d’origine , la direction de leur Etat poussés par l’aleph, puissance irrépressible plus absolue que les devoirs de leur charges.
Ils se connaissent à peine et pourtant irrévocablement leurs destins sont liés.
Se sont-ils retrouvés en cet improbable endroit , sont-ce seuls leurs esprits qui s’accordent ainsi ?
Rien de commun en apparence dans ces personnages tous chefs d'Etat.
D'une chaumière accueillante aux volets bleus, enfantée du néant, ils franchirent la porte couronnée de glycine.
Un feu brûlait dans l’âtre, douceur ineffable à leurs âmes tourmentée; des fauteuils aux velours usés leur offraient leur confort délavé.
- Je me demande bien pourquoi,...
- Je suis venu
Des paroles que tous auraient pu prononcer.
-Moi j’en suis sûr c’est ça qui m’a guidé ici
Une main s’ouvrit sur une gemme blanche, plate, aux contours irréguliers. Des yeux médusés le fixèrent, sans réellement comprendre. L’Appel en avait fait mention, chacun en avait une en sa possession. Un deuxième poing s’ouvrit, révélant une gemme pourpre. Bientôt tous sortirent la leur. En un éblouissant éclair de lumière, les gemmes se fondirent en énergie pure, les entrelacs impalpables semblant jouer dans l’air de la pièce, se moquant des obstacles et des entités présentes. Le jeu s’arrêta brutalement au centre de la pièce, où toute la matière se concentra en un point, qui semblait former un objet entouré d’un fin halo bleu .
Le puzzle encore incomplet semble former la garde d’une épée
Certains avaient manqué le premier appel, ils viendraient ensuite, l’appel serait encore plus pressant.
Le Glaive de Justicia
Qui prononce ces mots à la familière consonance ?
Une femme se dressa au milieu d’eux, irradiant la lumière, dévorant leur passé, leur futur, balayant leurs hésitations.
Une immense tristesse ravage son visage d’or, des larmes de nacre roulent sur ses joues.
Le Glaive de Justicia
Vous êtes son dernier espoir, les derniers dépositaires de son secret.
-Fouillez la galaxie entière retrouvez-le et sauvez-vous, sauvez-moi, sauvez le monde!
L’apparition se crispe d’indicible douleur.
-Je vous en prie !
En se dissolvant elle laisse place un court instant à l’image d’un glaive géant dont la lame passe du rouge incandescent chargé de haine au blanc lumineux chargé d’espoir.
-Retrouver un glaive ?
-Avec ce seul indice?
-Fouiller la galaxie...
-J’ai bien autre chose à faire!
-Mais cela semble si important pour elle...
Ils s’en feraient les princes, elle hanterait leurs rêves, leurs couches, leurs étreintes amoureuses, leurs libations alcooliques dès ce moment et pour toujours.
Esclavage non ! Car ils savaient tous intimement que cette quête les sauverait de leurs démons, leur rendrait leur passé confisqué, leur donnerait l’accomplissement.
Elle était le début et la fin, l'Alpha et l'Omega de leur essence.
Ils seraient frères unis dans
Le Glaive de Justicia
Le ciel obscurci touchant l’encre noire, les arbres tordus sous les vents impétueux de tempêtes débridées.
Les éclairs marbrent un paysage lugubre.
A perte de vue un désert de sable noir, où la pluie ruisselle en rigoles devenant fleuve amer.
Le grondement du tonnerre rappelle le martèlement de troupes en marche, de régiments qui s’ébranlent pour déferler sur les mondes en sang et ruines désolées.
Les images, les mots se ruent dans leurs mémoires.
Un éclair plus fort: le paysage vacille et s’engloutit en un instant.
Une forêt émeraude scintille sous un clair soleil. Dans un ciel à la limpidité perspicace des trilles s’élèvent dans un concours pour un hymne au printemps, à l’amour, à la vie
La joie fait frémir d’aise le bleu d’un sable d’or ondulant sous la caresse d’une brise légère.
Ils sont sept, pionniers, novices, si jeunes, au passé devenu fardeau à leurs épaules aguerries.
Ils ont tous répondu en ce lieu à son appel, élus par elle et ne savent rien encore.
Alors qu’importe le paysage, ce n’est que la projection de leurs envies ou de leurs peurs
Ils ont quitté pour un instant l’orbe de leur temps, leur planète d’origine , la direction de leur Etat poussés par l’aleph, puissance irrépressible plus absolue que les devoirs de leur charges.
Ils se connaissent à peine et pourtant irrévocablement leurs destins sont liés.
Se sont-ils retrouvés en cet improbable endroit , sont-ce seuls leurs esprits qui s’accordent ainsi ?
Rien de commun en apparence dans ces personnages tous chefs d'Etat.
D'une chaumière accueillante aux volets bleus, enfantée du néant, ils franchirent la porte couronnée de glycine.
Un feu brûlait dans l’âtre, douceur ineffable à leurs âmes tourmentée; des fauteuils aux velours usés leur offraient leur confort délavé.
- Je me demande bien pourquoi,...
- Je suis venu
Des paroles que tous auraient pu prononcer.
-Moi j’en suis sûr c’est ça qui m’a guidé ici
Une main s’ouvrit sur une gemme blanche, plate, aux contours irréguliers. Des yeux médusés le fixèrent, sans réellement comprendre. L’Appel en avait fait mention, chacun en avait une en sa possession. Un deuxième poing s’ouvrit, révélant une gemme pourpre. Bientôt tous sortirent la leur. En un éblouissant éclair de lumière, les gemmes se fondirent en énergie pure, les entrelacs impalpables semblant jouer dans l’air de la pièce, se moquant des obstacles et des entités présentes. Le jeu s’arrêta brutalement au centre de la pièce, où toute la matière se concentra en un point, qui semblait former un objet entouré d’un fin halo bleu .
Le puzzle encore incomplet semble former la garde d’une épée
Certains avaient manqué le premier appel, ils viendraient ensuite, l’appel serait encore plus pressant.
Le Glaive de Justicia
Qui prononce ces mots à la familière consonance ?
Une femme se dressa au milieu d’eux, irradiant la lumière, dévorant leur passé, leur futur, balayant leurs hésitations.
Une immense tristesse ravage son visage d’or, des larmes de nacre roulent sur ses joues.
Le Glaive de Justicia
Vous êtes son dernier espoir, les derniers dépositaires de son secret.
-Fouillez la galaxie entière retrouvez-le et sauvez-vous, sauvez-moi, sauvez le monde!
L’apparition se crispe d’indicible douleur.
-Je vous en prie !
En se dissolvant elle laisse place un court instant à l’image d’un glaive géant dont la lame passe du rouge incandescent chargé de haine au blanc lumineux chargé d’espoir.
-Retrouver un glaive ?
-Avec ce seul indice?
-Fouiller la galaxie...
-J’ai bien autre chose à faire!
-Mais cela semble si important pour elle...
Ils s’en feraient les princes, elle hanterait leurs rêves, leurs couches, leurs étreintes amoureuses, leurs libations alcooliques dès ce moment et pour toujours.
Esclavage non ! Car ils savaient tous intimement que cette quête les sauverait de leurs démons, leur rendrait leur passé confisqué, leur donnerait l’accomplissement.
Elle était le début et la fin, l'Alpha et l'Omega de leur essence.
Ils seraient frères unis dans
Le Glaive de Justicia