[Quête] Les Graines d'Airain de la Rose Opaline.

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Kalyso
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[Quête] Les Graines d'Airain de la Rose Opaline.

Message par Kalyso »

J'en pleurerais toute une nuit, et le jour qui suit peut-être, tant j'ai mal de constater qu'il n'est plus rien et que plus rien ne sera. Ma foi se brise au rythme non plus des années, ni même des mois, mais des heures maintenant, et chaque bouffée d'air que je recrache prend malgré moi la forme d'un soupir. J'étais belle à ce qu'on dit. Je ne m'en rappelle plus. J'ai du être jeune en tous cas. Ne le suis je plus ? L'incertitude seule me répond : il n'y a rien dans ma cellule qui puisse prendre la forme d'un miroir, ni homme, ni femme, ni animal qui glapirait à ma vue, ni la moindre petite flaque d'eau où je pourrais me refléter. Juste moi, et les murs aveugles, et les paroles des murmurants, qui me content inlassablement des vies, dont l'une doit être mienne.

Triste sort que celui d'une de ceux qui furent, qui refuse de s'éteindre et ne peut plus qu'écouter. Mes mains sont flétries comme doit l'être ma face. Mes ongles sont noirs de creuser la terre nue, mes minutes sont vides, et mon futur l'est autant. Pourtant j'aimerais sortir, une dernière fois, au nom de la mémoire. Crier au monde de ne jamais oublier. C'est si douloureux, l'oubli. Cela vous heurte en plein visage, vous met à terre, vous ensevelit. Et vous n'avez la force de vous débattre. Si vous y pensez.


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En traversant les plaines qui bordent la mégalopole galacticaine, il pensait que le paysage avait bien peu changé. Tout semblait figé, malgré les rides qui se creusaient quotidiennement sur le visage de la reine. Il pleuvait le soir de son départ, une averse qui aurait pu être faite des larmes de tous ceux à qui le premier coup avait été porté ce jour funeste. Il faisait en sens inverse le chemin, marchant là où il avait couru, riant là où il avait glissé, tendant à sa compagne une main sûre, qui avait autrefois tremblé.

Ils étaient arrivés avec l'aurore, et la première porte poussée fut celle de leur auberge. Entrant avec la lumière hiémale, les jeunes gens avaient fait un pas qui combla toutes les fissures que la vie pouvait dessiner sur un cœur. La pièce était coquette, illuminée, et chaleureuse d'apparence. Pourtant un froid vicieux les avait pris aux entrailles, s'était glissé dans leurs veines, et aurait fait couler leurs larmes, s'ils n'étaient eux. Alors que devant leurs yeux apparaissait un tableau dont les protagonistes semblaient immobiles depuis des lustres, que les couleurs les plus vives se ternirent sous les souffles las, que le feu même sembla geler dans l'âtre, les nouveaux venus ne se coulèrent dans le silence quasi-religieux qui avait happé les autres clients même, mais continuèrent à la surprise générale leur conversation aux teintes rieuses. C'est ainsi que la vie, partie avec Fay, revint à l'Echiquier avec Malt et Pélégrine.

Ils étaient un couple étrange. Elle, quinze ans flous, de longs cheveux bruns noués derrière la nuque, et des yeux saphir, et une voix si rare qu'elle en devenait précieuse. Lui, dix années de plus, rieur, au regard hématite, généreux et inspirant la confiance parlait pour deux. Ils étaient comme frère et sœur, tremblant sans cesse l'un pour l'autre, n'ayant besoin que de regards, et partageant le mystère qui les entourant. Il l'avait trouvée au bord d'une route, elle l'avait suivi. L'amour qu'ils répandaient les rendaient crédibles. Le mur qu'ils avaient bâtit l'étouffait pourtant un peu. Mais ils suffisaient tous deux à l'amitié, et la confiance que les autres leur portait respectait leurs secrets.

Quelques mois s'étaient écoulés, suffisant à faire d'eux des membres du petit groupe.
Les jours qui s'annonçaient allaient tester le lien qui les unissait, et faire trembler les certitudes les plus ancrées.

Si elle était un oiseau, elle serait sûrement de ceux qu'on dit de mauvaise augure. Le soleil effleurait à peine les vitres colorées de la taverne, qu'elle en passa la porte. Elle était accompagnée de ce léger parfum que le vent printanier seul porte, et son sourire malicieux acheva l'œuvre de la chatoyante étoile : tout comme Malt quelques temps plus tôt, elle semblait vêtue de la vie même. Et ses mouvements dansants en éclaboussèrent les murs. Elle promena sur eux son regard gris, et un ris cristallin s'échappa de ses lèvres. Elle posa deux doigts fins et blancs sur celles-ci, avant de se tourner vers le maître des lieux. S'étant assurée qu'il n'y avait personne de trop dans la pièce, elle prit la parole d'une voix enjouée.

A la plus grande des castes de voleurs je dois faire appel aujourd'hui. Oh ne vous inquiétez pas, ma parole est scellée. Je viens à vous en amie, avec une requête. Mais laissez moi me présenter..

Elle retira la cape qui pesait sur ses épaules, dévoilant son cou albe serti d'une pierre sanguine. Ses mains coururent dans sa chevelure, la rassemblant négligemment à l'arrière de sa tête, et faisant mine d'en chasser les quelques gouttes de rosée qui ne la dérangeaient en rien.

Peut-être avez vous entendu parler de moi. On m'appelle Kalyso. Kalyso d'Assianta...
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Duanration
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Re: [Quête] Les Graines d'Airain de la Rose Opaline.

Message par Duanration »

Filkneuzis n’avait pas eut de traque aussi difficile depuis bien des années, mais si puissante soit-elle la Grande Conseillère ne pouvait lui echaper.
Il était un justicier, et de cela il en était persuadé. Depuis déjà 30 ans il n’avait cesse de purifier les 5 planètes, une mission ereintante et qui ne lui aurait pas été possible seul. Et seul il n’était pas. Elina, une poupée maintenu sur son torse grâce à un collier en pierre de mana était son guide et sa meilleure amie.


Ou est-ce qu’elle est ?

‘Le batiment, là-bas’


L’espion d’élite se permit un sourire qui dévoila sa monstrueuse dentition. Toutes ses dents étaient taillées en pointe, scellant définitivement son allure inhumaine. En effet Filkneuzis (Fil pour les intimes quoi) avait eut une naissance compliquée qui l’avait dotée d’un physique totalement anormal. Incapable de se tenir droit, son corps était supporté par de longues jambes d’une force surprenante, ses deux bras longs et maigres n’en rivalisaient pas pour autant d’une agilité exceptionnelle. Chauve, son visage pointu n’avait d’accent que son nez prononcé à l’allure agressive qui contrastait avec ses minuscules yeux vicieux.

Le démon a pris de l’avance sur nous Elina. Je te reproche rien… Tu avais raison. Justice devait etre faite.

‘As-tu terminé d’ingurgité son âme ?’

Filkneuzis attrapa l’un des cotés de son blouson en cuir et y plongea sa mains libre pour en ressortir ce qui semblait etre un reste de jambe et de sexe male. Plongeant ses dents dans la chair encore bouillante de vie quelques minutes plus tôt il exulta de plaisir tandis que le sang encore tiède de l’être démoniaque coulait le long de son cou. Bientôt son visage en était couvert et tandis qu’il croquait dans le dernier morceau qui se trouvait etre les bourses il fut pris de convulsions orgasmiques lorsque le liquide vivant se mit à couler dans sa gorge. Le justicier passa doucement ses mains sur son visage, les yeux révulsés et un sourire angélique signe d’accomplissement du bien. Puis il les contempla quelques secondes avant de chuchoter.

L’âme du démon n’est plus.

‘c’était un voleur’

Je l’ais vu volé le projecteur plasmique.

‘c’était un enfant’


C’était la justice, non ?

‘Tu l’as accomplit avec talent’


Il a souffert.

‘c’était un démon’

La pourriture

‘Nombreux sont les humains qui ont cédés aux actes du démon, tu dois les purifier’


Le cannibale se mit à rire, puis s’essuya délicatement à l’aide d’un mouchoir en coton ou était gravé ses initiales (F.U.C.K : Filkneuzis Uldrag de Crerone Karnonksite).

‘Il n’y a plus de temps à perdre’


Filkneuzis se mit à courir à une vitesse impressionnante, en quelques secondes il parcourut les 300 mètre qui le séparait encore du refuge des voleurs. Le sauveur du monde moderne apposa un capteur sur le mur le plus sombre du lieu.
L’image apparu nettement sur son écran, après quoi il plaça un écouteur sur ses oreilles qui ressemblait plus à deux rectums.


Eux...

'Fait d'une pierre deux coups. Continu à suivre Kalyso'

Je la tuerais si j'en ais l'occasion.

'Tu dois dévorer son âme'


Je dois savoir à quel point elle est un démon

'Continu de la suivre'
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flamme
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Re: [Quête] Les Graines d'Airain de la Rose Opaline.

Message par flamme »

Nous ne vivons jamais que pour attendre l’instant unique de l’accomplissement du destin. Tout le reste n’est qu’occupation ou contribution aux destinées des autres. Lorsqu’il s’accomplit en avons-nous même conscience ? Ne faut il pas laisser s’écouler les années, les mois les jours et les heures avant de comprendre que nous avons commis le geste, prononcé la parole, porté le regard pour lequel nous existons.

C’est dans cette acuité que l’on pèse nos vies et ce qui les remplit, que l’on remet à sa juste place ce qui était hier, l’essentiel, l’important, le vital, pour ne considérer que la rencontre éclatante de deux âmes qui se sont données l’ultime rouage de leur construction, la parcelle de foi nécessaire pour se convaincre qu’on a existé et après laquelle on peut mourir en paix.

Cet à l’instant précis, où on reçoit enfin la lumière et où l’on prend la mesure de la vanité de ce qui a précédé et de ce qui suivra, qu’on peut s’assoir, là, par terre, au milieu de la voie que l’on s’était tracée pour choisir sa vie avec la conscience révélée de la futilité de ce choix.

Celle qui était devenue Tahora Mikrinis marchait dans les ruelles sombres de la vieille ville, le jour pointait à peine. L’éclairage blafard semblait vouloir multiplier les ombres plutôt que les chasser. La femme tourna au coin de la rue du chat et se dissimula dans l’ombre d’une porte cochère.

Elle leva les yeux sur le bâtiment dressé de l’autre coté de la rue. C’était l’arrière d’un immeuble de bonne facture, massif et sobre. Son regard gris glissa sur chaque pierre, chaque saillies, chaque ouverture. Elle quitta la cape sombre qui lui couvrait les épaules et la plia avant de la glisser dans une poche de sa tunique. Elle sorti de sa ceinture un petit outil long et fin qu’elle coinça entre ses dents puis un mince filin à l’extrémité duquel était attaché un grappin.

Elle fit tourner le grappin trois ou quatre fois avant de le projeter sur la façade où il vint s’accrocher sur l’appui d’un vasistas avec un petit bruit métallique. Elle grimpa silencieusement jusqu’à l’ouverture, silhouette grise presque invisible dans les ombres de cette fin de nuit.

Une fois la serrure crochetée elle fut dans la place.
Longeant les murs, Tahora suivit un sombre couloir pour arriver devant la porte qu’elle cherchait. Elle l’ouvrit précautionneusement et entra dans la chambre.
Le corps de l’homme endormi bougea un peu et Tahora s’immobilisa. Elle entendait sa respiration régulière et profonde entrecoupée de légers ronflements.
S’approchant de lui, elle espéra qu’il avait accompli sa destinée puisque sa vie allait prendre fin.
Elle sortit la dague effilée de son fourreau, inspira et adressa une ultime prière pour l’âme qui allait s’élever.
La lame glissa sur le cou de l’homme, le sang gicla jusque sur le tapis puis s’écoula dans un sombre gargouillis. Tahora regarda les draps clairs s’empourprer saisit d’une foi quasi mystique. Chaque fois qu’elle aidait une âme à s’élever elle ressentait la même exaltation.

Se détournant du cadavre exsangue, elle fouilla la pièce avec minutie et trouva ce qu’elle cherchait dans le double fond d'un tiroir de la table de nuit. Une petite boite anthracite incrustée de saphir. Son client lui avait demandé de ne pas l’ouvrir. La loyauté de la voleuse était plus forte que sa curiosité. Elle rangea la boite dans sa poche et ressortit de la maison aussi silencieusement qu’elle y était entrée.
Le soleil était à son zénith quand la jeune femme se mit aux commandes du chasseur qu’elle avait affrété et ce n’est que tard dans la nuit qu’elle rejoignit l’auberge. Elle s’immobilisa quelques instants devant la porte comme saisie d’angoisse avec le sentiment d’avoir frôlé une abomination. Elle secoua la tête pour s’en dissuader et entra.
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son

J'ai un autocollant "Soulis 4ever" sur ma voiture depuis 1897 !
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