une fleur se fane une autre fleurit au pays de Takalane

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Guillaume
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une fleur se fane une autre fleurit au pays de Takalane

Message par Guillaume »

Au pays de Takalane, loin des cités en chantiers et du fourmillement humain, dans un champ aux couleurs aussi diverses et variées qu’uniques, une fleur d’un temps passé et bel et bien révolu se fane pour qu’une autre, encore jeune et emprunte de pureté, fleurisse sous le doux et chaleureux soleil de cette céleste planète que l’on nomme Vertana.

Il en est ainsi et tel la fleur qui bourgeonne et fleurit, ce pays verdoyant et en plein essor économique, social et culturel dégageait des odeurs embruns de vie, de beauté, de douceur....

Il n’était pas très solide ce minuscule état. Il ne prétendait pas non plus à devenir une grande puissance dans cet univers impitoyable et il faut avouer qu’il ne possédait d’ailleurs en ce sens que des morceaux de villes, villages et constructions en tout genre très loin d’être achevées…

Pourtant, il était bel et bien en évolution, une évolution lente et incertaine dans cet univers de dangers mais une évolution cependant.

Pour le mener et le guider dans des jours bienheureux, le peuple travailleur et volontaire avait avec soin choisit un homme parmi tous les autres. Il l’avait choisit car tout peuple se doit d’être mené. C’était un homme en effet mais au vu de son jeune âge, l’on aurait plutôt tendance au premier abord à parler de « jeune homme ». Il n’avait rien de spécial d’ailleurs ce garçon. Aucun pouvoir magique particulier, un parlé manquant encore de tact et dont la grammaire laissait parfois à désirer, un travail honnête d’agriculteur, une vie simple, une famille simple…

Pour autant, jeune ou non, homme ou enfant, il possédait une volonté infaillible de toujours aller vers ce qu’il appelait : « le mieux ».
Un mieux pour une meilleure vie. Un mieux pour vivre heureux et mourir en paix. Un mieux qui lui donnait la capacité de prendre sur ses propres épaules le poids de tout un peuple.

Il n’était pas seul ce dirigeant à guider ce pays. Il n’aimait pas la solitude en plus de cela. Alors, pour combler cette lacune, il avait sut s’entourer d’une poignée d’hommes et femmes capables de l’aider pour le bien de leur peuple. Parmi ces amitiés, parmi cet amour, un amour en particulier. Un lien fraternel l’ayant guidé à envoyer son jeune frère Romain représenter et présenter au sein du plus grand gouvernement universel son peuple.

Il y était d’ailleurs arrivé à cette corporation et, ayant enfin franchit les battants en fer forgé des deux lourdes portes de bois massif donnant sur la salle ou chaque Seigneur et pays avait obligation de venir se présenter, se fut avec un pat embrun d’hésitation que Romain s’était finalement décidé à s’avancer.

Jeune homme de vingt trois ans mesurant dans les un mètre quatre vingt pour soixante six kilos, de grands yeux marrons clairs et un sac de cuir troué en bandoulière, il avait été choisit par son grand frère Guillaume pour venir ici, au sein de la grande corporation, représenter sa si petite nation.
Il n’avait nullement peur de devoir défendre et débattre avec ardeur sur ses convictions et celles de son si jeune pays cependant, il aimait à plaire aux inconnus et se préoccupait énormément du regard que les autres pouvaient poser sur lui. Ce fut d’ailleurs tous ces yeux qui le fixèrent à son entrée dans la salle principale qui le mirent mal à l’aise. A vrai dire, il se sentait dévisagé de haut en bas par tous les dirigeants ici réunis et ne sut alors dire qu’un simple et hésitant :

« Bonjour… »

… Un silence de mort dans la salle lui répondit...

Avait-il coupé quelqu’un dans un discours d’une importance vitale pour qu’ainsi on l’observe, tel si ils n’avaient encore jamais vu un humain ?

Peut-être étaient-ce ses habits ? Il faut dire que sont tee-shirt noir moulant le mettait bien en valeur lui avait dit Guillaume avant de prendre la navette spatiale en partance pour Galactica mais, il ne pouvait à ce point le rendre attirant… Peut-être que son jean bleu troué au genou et tenant par une ceinture de lin tressé et on ne sait quel miracle les rendaient envieux ? Non …

Romain eu le temps de s’en poser des milliers de ces questions improbables dans le laps de temps que lui laissa le blanc occasionné par son arrivée impromptue. Au final, il se dit que se devait être dut au seul fait qu’ils ne l’avaient encore jamais vu auparavant.

Se secouant brièvement la tête, il reprit rapidement ses esprits et se dirigea droit vers ce qui lui avait semblé être une estrade. Pour l’atteindre, il lui fallait bien évidement traverser la salle par son allée centrale et ainsi passer devant tous ces inconnus silencieux et dont les yeux ne le lâchaient pas d’un centimètre.

Ils ne les connaissaient pas encore mais son grand frère, le plus sage des deux, lui avait dit de bien se méfier de chaque homme, femme et enfant qu’il pouvait rencontrer et de ne faire confiance à personne. Pourtant, il ne se souvenait pas que Guillaume est put lui aussi à un quelconque moment entreprendre le voyage jusqu’ici, alors pourquoi lui dire de faire attention ?

Arrivant enfin au bas de l’estrade de bois sculpté et vernis, il serra fort ses points et monta une à une les trois marches pour se mettre en place en face de la foule.
Prenant le temps de calmer son poult, il prit alors une grande inspiration et se décida à parler d’une voix haute et claire.

« Bonjour tout le monde. »

« Je me présente, je suis Romain, Romain Touvrion. J’ai fait le voyage depuis la planète Vertana dont je suis originaire et plus précisément pour ceux qui ont déjà eu l’occasion de la visiter, du Pays de Takalane au sud de la foret du Grand-Dalf. Bien sûr, je n’en suis pas le meneur de cette contrée mais c’est lui-même qui m’a choisit, moi son petit frère, pour parler en son nom et au nom de notre pays et de tous ses citoyens. »

« Bien sûr, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser, je suis aussi ici pour y répondre. »


Ayant réussit à briser un semblant de glace, il reprit confiance en lui et ce fut maintenant à Romain de tous les regarder un à un, de les dévisager et les observer dans leur tenue vestimentaires et leur gestes significatifs de leur typologie humaine.

Prenant son souffle, il reprit de plus belle un léger sourire sur les lèvres.

« Comme je viens de vous le préciser auparavant, je suis donc ici pour représenter le pays de Takalane au sein de cette grande corporation et ainsi vous informer en premier lieu du nom du guide de notre nation. En effet, je dis guide car il à été choisit par le peuple lui-même après l’exode écologique survenu dans le nord de notre contrée. Il est aussi et de surcroit mon grand frère et est appelé Guillaume. »

Reprenant rapidement sa respiration.

« C’est d’ailleurs sa volonté d’aller de l’avant qui l’a poussé à m’envoyer ici. En effet, il ne m’a pas demandé de vous lire un long et majestueux discours écris de sa propre main mais m’a tout simplement dis de laisser parler mon cœur pour le bien de notre peuple. »

Laissant un petit instant de silence afin que tous puissent bien digérer les informations qu’il venait de leur transmettre, il reprit de nouveau la parole.

« Ainsi, peut-être vous demandez vous quels sont nos intentions, nos désirs, nos ambitions mais je préférerais à la place vous parler d’une petite histoire. Une histoire qui, si l’on en croit les écrits de l’Empereur Mibu, datant de sa grande Monarchie en l’an moins sept mille six cente trente, se serait déroulée dans notre monde réel il y a de cela bien trop longtemps pour que nous, simples humains, nous en rappelions.
D’après lui, ce monde que nous connaissons est nouveau. D’après lui, avant nous était un autre système. D’après lui, c’était un système en total décadence… »


Baissant les yeux au sol et les plongeants dans ce vide que chaque homme connait si bien lorsqu’il se perd dans ses pensées, il les releva et de nouveau observa silencieusement l’assemblée.

« Les écrits comptes l’histoire d’un système basé sur la loi du plus fort, ils parlent d’un passé ou l’homme se serait annihilé, ou des humains aux égos surdimensionnés auraient laissés place à une folie meurtrière ravageant petit à petit tout le système… »

« Guillaume m’a enseigné qu’il n’y a de futurs impossible que pour ceux qui ne se donnent pas les moyens de le créer chaque jour passant. Il m’a appris des notions tel que la liberté, l’égalité, la fraternité. Il m’a dit un jour que « c’est avec la volonté de ne jamais avoir de regrets qu’il fallait aller de l’avant. » Ces regrets qui petits à petit vous rongent de l’intérieur et font qu’au final votre futur ne ressemblera jamais à ce que vous aviez tant espéré… »


Romain se tut, regardant droit devant lui comme pour s’imprégner de l’atmosphère rêveuse et nostalgique qu’il avait su imposer un bref instant.
Il attendit quelques secondes le temps de voir si ces interlocuteurs comptaient le questionner puis, lentement, descendit finalement de l’estrade pour repartir de là ou il était arrivé, les battants en fer forgé des deux lourdes portes de bois massif …
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Imp Zana
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Re: une fleur se fane une autre fleurit au pays de Takalane

Message par Imp Zana »

Terneria : "Un discours des plus remarquable, à peine arrivé à la corporation que vous brillez déjà...Malheureusement je crois voir en vous, oui un avenir brumeux et incertain...Attendez ! deux destins semblent vous être liés, mais un seul subsistera."

Excellia : " Voyons maitresse Terneria vous ne devriez pas importuner de vos brides ce jeune protagoniste. En soit chacun détiens deux destins, la Mort et la Vie. Veuillez donc cesser votre protubérant discours aussi calomnieux fut-il !!!!"

Trois représentant de l'Etat du Photow étaient présents dans la corporation ces jours-ci, à croire que les employés du Photow n'avaient rien à faire.

Terneria, futur Amiral garante de la Defense, grande, un peu ronde un sourire des plus banales et sa face...oh mon dieu, quel ironie du sort...Tout l'opposer de Excellia qui fut obligée de suivre l'Amiral sous les directives des Hauts Consuls de l'Ordre.


Terneria : " Calomnieuse !? C'est ironique de ta part, laisse les VRAI dirigeant diriger !"

Excellia : "Mise à part cela, j'aimerais en savoir plus, avant que vous ne partiez seigneur, pas à propos de votre Etat qui comme je l'espère se fera entendre en temps voulu ; Mais sur cet Empereur Mibu..."

Teneria : "A quoi bon lui demandez, je m'en fiche totalement, partons Excellia ! Des faibles comme lui ne m'intéresse pas, l'Ordre se doit de maintenir sa position. Hâtons-nous !

Teneria sorti alors que Excellia continua à sa manière de discuter avec le petit frère du Seigneur Guillaume dont le nom était encore inconnu. Pris à part au fond de la salle près des grandes portes, la discussion continua...
"La liberté, c'est choisir ses chaînes..."

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Dox
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Re: une fleur se fane une autre fleurit au pays de Takalane

Message par Dox »

Sa démarche était souple, son pas fin et travaillé ne fit raisonner que quelques maladroites onces marbrées. Ce petit claquement si caractéristique des grands hommes aux lourds et épais sabots, ici dissimulé tant que possible. Partout de part cette univers on connaissait les robes violettes, ceux que l'on appelait les Grands Conseillers, et qui à chacune de leur entrée en scène (ou presque) se plaisaient à faire entendre leur allure pressée et décidée. Celle des gens qui savent où ils vont, celles des gens qui maîtrisent ce qu'ils font.

C'est devant ce contraste flagrant, cette hésitation tellement camouflée qu'elle en éblouit les moins curieux, que Romain quittait les siens. La timidité ou bien la satisfaction à tout prix. Toujours était-il que sur leur faim, il en laissait certains. Il avait le sourire, malgré l'ombre qui cachait son visage penché, les projecteurs assistant ce contraste prononcé ; Mila l'avait vu, ce sourire satisfait et cette émotion soudaine. Qui ici pouvait se vanter que sa première fois à la Corporation Galactique avait été un franc succès ? Bien peu, trop peu de monde. Et Romain était de ceux-là, à se contenter de ce qui avait été exigé, de s'en satisfaire sans embrayer sur des terres difficiles et braisées.

Mila était là. Pour veiller à ce qu'il ne court se brûler les ailes avant de prendre son envol. "Marcher avant de courir ; courir avant de voler ; ange." Romain était sortie au bon moment, et c'était à elle d'entrer en scène. Elle n'était plus une amateur. Les débats et débâcles houleux et houleuses, elle avait survécu à plus d'un. Malheureusement, jamais ici à la Corporation, jamais pour représenter son état.

" Mesdames messieurs, bonsoir à toutes et tous. Je suis Mila, Mila la Takalanienne. "

Elle s'était avancée posément, prenant lentement la place de son collègue, sans pour autant lui voler la vedette. Elle n'était ni timide ni réservée ; mais chacune de ses décisions naissait d'une assise certaine. Et elle avait décidé de faire profil bas, jusqu'à ce que le premier cède sa place au second. Elle serait ce second, cette seconde. Personne n'osait broncher ; seuls quelques usurpateurs habituels, n'ayant vraiment saisit ce qui venait de se passer commençait à huer on ne sait quoi...

Une fois l'ombre frémissante disparu derrière le pallier de l'immense porte ; Mila se racla la gorge au micro. Sa délicate et fine main juste devant sa bouche, par politesse, tout ses traits de visage révélait le sourire qu'elle cachait.

" Pour ma part, je ne vais ni vous présenter ni vous exposer les versets politiques et idéologiques qui font les fondements de notre province vertanienne. Je me contenterai de vous conter notre histoire ; avec la narration la plus neutre possible, d'abord. Puis une fois le silence comblé, vos questions préparées je m'en irai répondre. Que ce soit d'incommensurables interrogations éternelles tel que : "Comment manger pas cher dans le monde d'aujourd'hui ?" ou bien une simple question pour la revue de demain matin, je répondrai à tout. Je le ferai en temps que Takalanienne par contre. "

La main le long du corps, l'autre enveloppant la canne qui supportait le micro, elle souriait à l'assemblée. Il n'y avait pas foule aujourd'hui ; et plus elle guettait plus elle se rassurait en se disant que c'était bel et bien le jour rêvé pour l'entrée en scène de Romain. Son esprit vagabond ne laissait jamais son corps à l'abandon. La jeune élémentalienne*, descendant d'une longue lignée aux traits elfiques, avait une prestance, un caractère. Et toute diplomate qu'elle était, elle avait cette douce qualité féminine. Réfléchir, penser tout en sachant sourire et satisfaire les regards. Elle ne lassait jamais son auditoire même dans ces moments dit "de flottement". Elle ne délaissait jamais la réflexion même dans ces discours éperdus de conviction.

Mais elle le savait mieux que quiconque, ses talents ne lui avaient fallu au final que l'exclusion de l'ordre. Et ce n'était pas son seul atout. Magicienne de détails, dénonciatrices des allégories modernes... Elle puisait sa force dans sa langue, mais aussi son éducation pâle ; devant ce monde inondé de couleurs. Elle était de celles qui voient claire... Et le Takalane avait bien fait de l'enrôler.

" Bien... Je commence.
Nous sommes en l'an 3724 à l'aube de Galans. Le ciel est comme maintenant, indécis et parsemé d'obscures ombres. Il n'y dort ni démons ni dieux mal lunés, qu'on soit d'accord je ne vous conte ni une farandole d'absurdités ni une histoire à lever les morts. Non, je ne vous raconte que l'immuable vérité... "


Elle marqua une courte pause, sa langue tourna trois à quatre fois dans sa bouche. Ce n'était ni machinal ni programmé comme comportement, simplement l'une de ses mimiques intrigantes qui obnubilaient les plus tatillons. Et annihilaient habilement leurs éventuels critiques ou prises de paroles malhabile. Son petit mètre soixante dix, renfermé sur lui-même ; elle s'ouvrit enfin : son conte fin prêt.

" Vous le savez tous. De nos jours, toutes ces provinces qui échelonnent le classement galactique sont des privilégiées. Elles ont obtenus auprès des archimages de ce monde une certaine distinction. Leur permettant de développer des empires spatiaux, d'accéder à des technologies top secrètes. En bref, ils permettent à leur peuple de dépasser le stade planétaire. De robotiser des organismes, et de prendre part aux guerres qui nous guettent. Nous sommes l'élite de la population galactique. Nous avons accès à des connaissances telles que le voile, ou encore l'existence d'un univers parallèle. Tant de choses qu'une populace normale, vivant dans des bourgades dépourvues de puits holographiques ou encore du RABÉI (Registre Administratif des Bio Éléments Interplanétaires). Ils sont ignorants. Nous avons tous été de ceux-là. Et c'est de là qu'est né le Takalane.

Comme beaucoup d'exploit, il fut mené de front par un seul homme, un omniscient, un artiste. L'un de ceux qui fait de ses pensées l'entité absolue, le foyer de mille exploits, le foyer d'une vie d'exception. Cet homme c'est Guillaume. A l'époque, les terres du Sud de Grand-Dalf, étaient gouvernées par un seul roi. Une dynastie vieille de cent générations qui avaient vu le jour au tout début de notre ère, lors des premiers immigrants magiques sur les saines terres vertaniennes. A l'époque ou la magie venait de naître sur Désertica, et où les simples humaines désertaient. Les Takalaniens sont des exilés déserticains, qui ont vu en Vertana l'asile paisible d'une planète naturellement belle et saine. Les siècles se sont écoulés, puis un millénaire. Et les premiers penseurs sont arrivés. La Corporation est née, les planètes sont entrées en contact et la galaxie s'est créée. Nous Takalaniens n'en savions rien. Nous n'étions ni parmi les puissances de Vertana ni parmi leur illustres représentant. Nous étions un village, une ville, reculée dans les tréfonds de Grand-Dalf. Puis il y a de cela une trentaines d'années, Guillaume est né. Il n'avait de parents que deux fermiers qui respectaient leur gourou. Mais la jeune prunelle aux grands yeux ne voyaient pas les choses de cet oeil. Il grandit dans le silence et l'obéissance. Mais bientôt son ordre et ses idées se rependirent tels un virus dans les esprits de Takalane. La révolution était en marche. L'actuel seigneur de ses terres et son régime communiste non équitable, finirent par trépasser. Enfin... C'est un bien grand mot, il cédèrent tout simplement une part de leur terre à une nouvelle ère. Le peuple libre de Takalane. Ceux qui deviendront les Takalaniens. Les vrais. "


Elle marqua une minuscule pause. Elle n'était ni à court de souffle ni d'idée. Mais elle avait en quatre phrase raconté mille six ans années d'histoire. Il fallait que cela se range tranquillement dans tous les esprits de l'assemblée, les plus assidus aux plus titubants. Tous se repassèrent les grandes lignes de son discours, et une fois un léger brouhaha émanant de l'ogive sénatoriale, elle se racla de nouveau la gorge, poursuivant sur son ton toujours aussi monocorde et intriguant. Ce ton dépourvu de jeu de scène mais tellement sensitif que personne ne parvenait à s'en lasser. Une vois mielleuse... Mais pas coquine. Une voix douce... Mais pas velours.

" Guillaume ne s'arrêta pas là. Il était enfin libre et curieux. Armé de ses acolytes préférés, ceux qui formeraient plus tard une grande partie de notre actuel État-Major visitèrent Vertana... Galactica... puis enfin toutes les planètes de la galaxie. Où trouvaient-ils les fonds ? Souvent de bien sales besognes à ma connaissance, des pirates, des chasseurs de primes ; mais aussi de belles rencontres. Enfin, ils sont devenus des hommes diraient les plus machos d'entre-eux. Mais dans leurs croisades, ils tombèrent sur une Nymphe esseulée, et son groupuscule de bannis. Moi, Mila l'élémentalienne. J'étais à l'époque épaulée par Teikith le sain et Aliarth le sage. Nous étions des reclus d'une autre cité vertanienne. Et nous décidâmes de suivre le peuple libre de Takalane dans sa conquête. Nous apprîmes les uns des autres. Jusqu'à fonder notre propre politique, notre propre état. État que nous élevâmes finalement au rang de puissance galactique en nous présentant tout comme vous au conseil interplanétaire. Aujourd'hui nous sommes des vôtres. Et c'est une plaisir.

J'en ai terminé avec mon semblant de récit. "


Elle n'osa cloturer son discours avec un : "à vous"... Mais c'est comme si c'était dit.



* Dans l'u1 les élémentaliens étaient une race que j'avais développée comme étant des mages puritains, mais dont l'espèce, la notoriété allait clairement en diminuant, jusqu'à ce qu'il n'y ai plus que de rares élémentaliens, souvent abaissés à l'esclavage..
Ici ils sont différentes et seraient à la tête d'une véritable communauté dont Mila aurait été bannie pour diverses raisons plus ou moins abracadabrantes.
Ouzine Lullazhar, Président élu des Euliadoux.

Khyrhyle, Magister des Naïadimes
Hidaï Lévi, Ingénieur en Chef Saharidiste.
Fondateur des Columna Creationis et éternel membre de la Pléiade.
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