Incartade Familiale.

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Enyô
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Incartade Familiale.

Message par Enyô »

Destin inquiétant, passé expirant, les songes d'Enyô l'accablaient d'origines indéfinies. Le questionnement incessant était suivi de réminiscences continues. Il fallait remonter aux versets des origines, à l'incipit d'une vie.

Recueilli par les gradés du Gladiator, Enyô fut abandonné dès son plus jeune âge. Ce nourrisson présentait déjà des signes apaisants. Il ne gémissait jamais, sommeillait à son aise, s'activait à jouer avec ses vaisse*ux miniaturisés et, si l'on peut en dire ainsi, éructer convenablement. On pouvait lui reprocher d'avoir voulu goûter une citation de Socrate, ce qui lui valu une heure de réflexion sur « La Sagesse commence dans l'émerveillement ». Il fut élevé par un vieux sage du nom grec d'Aglauros. Sa compagne fut toute heureuse de cet enfant, eux qui n'avaient pu en avoir.

Enyô, ce nom grec aussi, n'était pas dû au sage. Bien que l'on puisse s'interroger, ce second père n'avait que suivi l'écriture présente sur ce que sa femme qualifiait de bébelle, tandis que l'homme assurait que ce pendentif argenté, accroché autour de son cou, aurait une incidence future.

Il passa sa jeunesse, avec des amis comme Auxo ou Thallo, à s'émerveiller au sein de les quelques paysages naturels restants. Il y découvrit la valeur de l'espace qui reflétait dans ses yeux profondément bleus. Chéri par sa mère adoptive, il avait les cheveux bruns et longs qui, selon de nombreuses jeunesses féminine, lui donnait un esthétisme parfait. Dès qu'il fut considéré comme mature par le sage, lors de ses 8 ans, il découvrit avec force et amour la passion de l'Arithmétique, de la Philosophie et la Littérature. Il fut rapidement d'une culture irréprochable et devient dès lors, le disciple d'Aglauros.

Flo, gouverneur du Gladiator, lui décerna, à ses 18 ans, son doctorat. Il accéda alors à la haute-estime de l'Etat. De nombreuses voies s'ouvrirent alors à lui. Ses loyaux et fidèles services furent récompensés et il devient donc un législateur très apprécié.

Cependant, il ne resta qu'une seule année à son poste. Une période sanglante arriva, et suite à de nombreuses batailles, le Gladiator céda et ce fut le début du cataclysme. Des décombres toussotaient quelques de ses amis, quelques drones, et lui-même. Un dépôt nuageux de poussière s'envolait, poussières ou cendres, une tension fataliste régnait en Gladiator. Enyô, souffrant de multiples plaies se résigna à constater, dans son plus grand désarroi, la mort de ses parents adoptifs. Malgré l'enseignement de cette citation : « On ne peut pas penser et pleurer en même temps, car chaque pensée absorbe une larme », Enyô s'agenouilla et ses larmes se déversèrent sur ses joues. Ses pensées étaient tournées vers eux, qui constituaient sa famille.

Battements et pulsations rythmés par son pendentif, exerçaient une pression passagère. Il était guidés vers ses amis de la tendre enfance, loin des responsabilités de la vie et de son goût amère. C'est alors que tel Noé, il emmena un drone, quelques hommes et femmes à bord d'un chasseur qui paraissait en capacité de vol. Des semaines de trajet, le chasseur comprenait maintenant une pièce appelée morgue. Elle rassemblait les défunts, morts pendant le trajet.

Désertica l'appelait, la force virulente de cette planète résidait en de nombreuses choses. Il reconstitua rapidement, et grâce à de nombreux efforts, un Etat de fierté au nom de l'Aglauros. Subissant de nombreux pillages, il rétorquait avec courage tout en satisfaisant sa population. Exaspéré de tant de pillage, la population du nouvel et arborant état de l'Aglauros se souleva. Ils exprimèrent haut et fort la lassitude des pillages incessants. Enyô, toujours chagriné de la perte de ses parents adoptifs, concéda à répondre à ces actes de barbaries. Le premier visé fut le Silrahèn. Son dirigeant exaspérait Enyô avec lequel il a, après de nombreuses requêtes, décidait de ne plus se rompre aux malveillances que pourrait occasionner une nouvelle rencontre.

Effectivement, Ils avaient déjà envoyés leur diplomates respectifs dans le but de régler ce conflit : échec probable. Astaynad rendit à Enyô un rapport sûrement des plus objectifs : « De la salle réservée aux rencontres diplomatiques, je pu voir un chasseur vide. Aralor en descendit. La suite de l'entretien se solda par un dialogue de sourds. Il proposa un tribut que l'on devrait payer chaque jour à terme d'une centaine de millier de crédits. Sans même votre accord, je refusa et nous repartîmes chacun dans nos fratrie respectives ».

Le dilemme n'avait alors plus qu'une solution. Les machines de guerre Aglaurosienne donnèrent l'assaut au plein milieu de la nuit. La victoire fut éclatante tant la population tombaient dans la terreur et l'angoisse face à cette puissance. Les bâtiments lâchèrent les uns après les autres. L'Aglauros était grand vainqueur. La conclusion fut rapide : Hécatombe chez les uns, Euphorie chez les autres.

Il ne fallut qu'une vingtaine de minutes, l'Hécatombe était devenue Euphorie et l'Euphorie, Hécatombe. Le sort était scellé et le temps de révolution synodique fut terminé lors de l'arrivée de la puissance du Silrahèn qui était venue amoindrir, ou même détruire le désir de révolte Aglaurosien. La défaite était donc, elle aussi, totale. Enyô, fut à nouve*u rongé par des remords quant à la terrible désillusion ayant amené à perte l'Aglauros.

La solitude l'avait séquestré dans son bunker. Endroit vivifiant par la décoration végétale et la présence d'une fontaine qui aspirait l'endroit du calme revigorateur dont il avait besoin. Le pendentif à la main, il assit son corps fatigué sur une chaise, agréablement vêtue et assidument confortable. Il le contempla et raisonna que c'était la seule chose qu'il lui restait de ses vrais parents. Un mystère de son passé qui l'occupa toute une semaine, un temps de réflexion certainement ridicule quant à l'importance qu'oeuvrait cette liaison, sûrement familiale.
Dernière modification par Enyô le 18 déc. 2008, 16:39, modifié 2 fois.
Enyô, Fondateur de l'Aglauros.
Neïdahra
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Re: Incartade Familiale.

Message par Neïdahra »

Destin inquiétant, passé expirant, les songes de Neïdahra l'accablaient d'origines indéfinies. Le questionnement incessant suivi de réminiscence continues. Il fallait remonter aux versets des origines, à l'incipit d'une vie.

Il fut recueillit par une famille de paysans cultivant des choux. Petits légumes d'un vert écœurant et d'une odeur immonde. Il n'a jamais pu se faire à ces si basses besognes. Il rêvait comme bon nombre d'enfants qu'il serait un jour un homme important. A chaque coup de pelle, il pensait à une action héroïque. Un coup de pelle hargneux, il sauva un chaton perché le haut d'un arbre, songeant que ce n'était pas assez héroïque, il donna à nouve*u un coup à la base d'un choux prêt à être ramassé. Une maison en feu, il sauta courageusement au travers des flammes, sauvant femme et enfants et fut récompensé par un doux baisé. Troublé de cette pensée, il se jugeait trop jeune pour de telles idioties, un nouve*u coup de pelle. Une meute de loup encercle un enfant, il court de toutes ses forces vers les loups qui eux se rapprochent de plus en plus du nourrisson. Un cri pour se donner du courage et il décocha un méchant coup de pied qui fit couiner un fauve, les autres grognèrent. Il soutint leurs regards et les bêtes prirent la fuite. Il ramena l'enfant à sa famille. Invité au soupé pour avoir sauvé le gamin, il vit ce qu'était une vie heureuse. Près de la cheminée, la femme allaité son enfant, l'homme joyeux de voir son bambin en bonne santé.

Sans le savoir sa main s'était serrée autour de son pendentif d'une sublime couleur dorée, qui était le seul objet légué par ses parents anonymes. C'était toujours comme cela, tous ses songes amenaient à ces fatidiques interrogations. Qui était il ? D'où venait il ? Ses parents adoptifs fuyaient ses questions, après maintes explications, il demandait toujours de répéter, espérant que ses parents adoptifs aient oublié un élément au premier récit. Ils dirent à chaque fois, mot pour mot. Le père commençait toujours le récit, et la mère le terminait car il n'avait pas suivit d'étude, il ne savait ni lire ni écrire... Et il avait quelques problèmes pour parler... La mère avait suivit de courte étude, mais pas assez pour avoir un dessein correcte...



« Nous t'vons trouvé dans euh notr champs de chou. Nous 'vons eu pittttié de tt... toa. Tt... tu ah aa... avais ce col... colier au... tt .. tour de tt ton coup.» La mère prit la suite du récit, par pitié pour son mari, une main sur son épaule, elle commença.

« Nous n'avons pu retirer ce collier de ton cou, cela nous était impossible. Seul toi peut le retirer. Nous sommes également convaincu qu'il existe une autre partie à ton pendentif. Il ne semble pas finit... Tes yeux d'un bleu intense et même surnaturel nous ont conquit et nous t'avons gardé. C'est tout ce que nous pouvons te dire sur ton arrivée, nous ne connaissons pas tes parents ni ta terre natale... »

Après la mère emboitait sur le fait que étant le seul fils de cette famille, ils espéraient qu'il reprendrait la ferme quand le mari ne pourrait plus la faire fonctionner seul. Mais Neïdahra se fichait de ces discours, il n'écoutait plus. Perdu dans ses songes, il cherchait de comprendre pourquoi il avait été abandonné... Il partait régulièrement s'isoler sur son rocher, en lisière de cette forêt dense... c'était son coin de paradis. Il y cherchait toutes les explications plausibles et imaginables avec pour seule limite son imagination.

Il fit scolarisé par l'aide financière de l'état. Il appris à lire, à écrire et... à se faire respecter. Aucun de ses camarades ne lui tenait tête. Même Alfred, mesurant deux têtes de plus que tout le monde, il courbait l'échine devant le machiavélisme incertain de cet enfant venu d'ailleurs.

Il grandit et le respect d'autrui également, il acquit une certaine notoriété. Si bien qu'il fut accepté dans les hautes sphères de l'état. A l'instar de ses parents, attristés de voir leur enfant s'éloigner d'eux, les laissant qui plus est dans leurs misères... Il n'avait en tête que la recherche de ses origines à cette époque, et aujourd'hui encore, seul ces pensées l'obnubiles... Notoriété croissante, entrain exceptionnel, il fut élu pour diriger l'état qui l'a accueillit il y a maintenant des années. Le Nerocia à ses pieds, il peut maintenant consacrer bien plus de moyens à la recherche de son passé. Il engagea les meilleurs scientifiques du pays pour résoudre l'énigme du pendentif, c'était la seule solution pour retrouver les traces de ses parents. Ils ne purent rien en tirer... Obnubiler par ses recherches, il ne vit que ses parents adoptifs étaient mort. Le père, malade d'une maladie incurable ne put réparer l'habitation détériorée par les plantes envahissantes. L'hiver venu et ils moururent de froid.

Une femme, sortit de l'ombre fit un coup d'état. Neïdahra, bien qu'il apprenait les arts de la magie, fut incapable de lire dans les étoiles ce coup monté. Dans sa dernière expédition où il partait explorer Desertica, lieu probable de sa naissance, son appareils, truqués, mirent à mort une bonne centaine de soldat. Neïdahra ne put en réchapper. Du moins physiquement... Il revint sous l'état de spectre. Son collier en est l'investigation ? Où est ce qu'il a encore une tâche à accomplir en ce bas monde ? Il avait une femme habitant au Nerocia, était ce pour elle qu'il était encore en vie ?

Il fit un état digne de se nom. Capable de rivaliser avec les meilleurs en un temps record. Par une politique agressive, il se fit respecter de certains et crains des autres. Les flottes de pillages si nouvellement créées amassaient toujours plus de ressources. En particuliers en Aglauros, plus les flottes s'y arrêtaient, plus il y avait de ressources. Etat soumis à la dure loi du plus fort, Neïdahra jubilait devant sa sur-puissance générale. Bientôt ses scientifiques seront formés et bientôt, il pourra espérer virer la sombre idiote qui attenta à sa vie !

Sur demande du Diplomate de l'Aglauros, Astaynad, une rencontre fut organisé, Aralor, le diplomate aguerri du Silraèhn imposa ses lois, place du dominant l'exigeant. L'Aglauros devrait payer un tribu journalier d'une centaine de milliers de crédits sans quoi les attaques continueraient... Évidemment, il refusa l'offre et les pillages journaliers continuèrent.

Puis... une nuit, alors que le Silraèhn dormait, l'armada aux hangars continuellement aspergé d'e*u pour les refroidir de cette longue journée. Un tonnerre s'abattit dans un fracas incommensurable. Des artilleries vidaient tout ce qu'elles avaient dans le ventre. Les premiers bâtiments touchés furent les centres de recherches, un à un, ils tombèrent. L'intensité sonore augmenta, les artilleries au summum de leur fonctionnement alignèrent peu à peu les décombres. Rien ne résistait... les bunkers de stockage... réduit a néant. Vinrent maintenant le temps de la destruction civile... Les plus hauts immeubles tombèrent les uns après les autres, entrainant dans leur chutes les quelques bâtisses des alentours... C'était l'apocalypse, des bruits assourdissants résonnaient de tout les côtés. Si il n'était pas déjà mort, Neïdahra serait apeuré... Puis vint le temps d'accalmie, certains survivants sortant de leurs cachettes... Ce n'était que le rechargement, une nouvelle vague d'ogives s'abattit sur le sol et de nombreux innocents périrent.

L'attaquant heureux de sa victoire, partit laissant une multitude d'hommes et de femmes désireux de se venger pour les morts occasionnés. L'armada remise en route avant l'heure risquait une surchauffe et l'explosion, mais peu importe. Cet acte ne devait rester impuni. Ils essayeraient par la même occasion le nouve*u dispositif permettant de se déplacer à la vitesse de la lumière. Le tract au ventre, Juhnia, chef des armées du Silraèhn mènerai les troupes à la victoire... ou à la mort. La boule au ventre, il appuya sur le bouton fatidique... Mission... réussie, il fut téléporté aux portes de l'Aglauros. Il ordonna la mise en place d'un blocus. Ces chiens galeux vont crever la nuit où ils ont osé répandre le sang de nos frères. La flotte assaillante était en approche, le morale des troupes dans les chaussettes, ils n'avaient pas le droit à l'erreur, suffisamment de sang Silraèhnien avait coulé. Trente secondes... le trac était au be*u fixe... dix secondes, la concentration était à son comble, arrivée de la flotte ennemie, engagement du combat, Silraèhn victorieux, avec de surplus très peu de pertes.

Sur le trajet du retour, de malheureux incidents sont survenus, trop chaud, certains moteurs encore instables, explosèrent, provoquant quelques désastreuses réactions en chaînes. Neïdahra avait de surcroit compris la leçon, il ne pouvait imposer sa volonté à tout le monde... Il prit la sage décision d'éviter de piller l'Aglauros dans les jours futur... Il repartit sur l'envie de reprendre les rennes du Nerocia et de retrouver ses origines. Bien que son collier lui insuffle l'envie de rester sur Desertica...
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Enyô
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Re: Incartade Familiale.

Message par Enyô »

Rêves délaissés, énigmes nouées, Enyô se lamentait au grès des jours. Tel un rond-point débouchant sur quatre sens interdits, il ressentait cette obligation de tourner, sans s'inquiéter depuis quand et pour combien de temps, il n'attendait que le jour nommé de l'élucidation. Non-décryptée, cette énigme hantait la douceur attendrissante du coin aphrodisiaque. Mixé par le bruit apaisant de la réussite sous la régence de l'Aglauros, et accompagné par la surdité d'une faille existante.

L'Olympe d'Enyô était implantée dans le cœur de l'édifice principal du régiment politique et militaire. Une brise d'air s'exilant d'une volonté puissante de vantardise titanesque. Dans la plus grande simplicité, de couleur rouge cinabre, le long du balcon supérieur parsemait un étendard affichait clairement l'avis de Virgile sur la mal-aisance d'Enyô : « Heureux qui peut savoir l'origine des choses ».

Pendant que le hamac, entité aussi agréable qu'inéluctable, remplissait sa jeune carcasse, le trublion prétendu qu'attendait Enyô débarqua. A défaut d'un généalogiste, un vieil homme barbu, mafflu et grassouillet jaillit de son croiseur, autant rouillé qu'en bon état. Les gérants devancèrent le fournisseur. Camouflés dans un papier gris, les caisses trinquèrent. Annonçant son entrée, il fut reçu par Enyô dans sa suite. Un peu dégarni, des bésicles noires, Il ne retira le masque de sa cargaison. Rapidement, les trois caisses, découvertes, montrèrent leurs trésors : des bouteilles de saké à foison.

« Voilà ta dose d'la semaine, mon p'tit, même prix que d'hab »


Le vieux fourbe reçut rapidement son du. Enyô resta silencieux et ouvrit une bouteille dont il n'en servit qu'un unique verre.

« Et puis, pas d'coup foireux, pas envie d'avoir ennui avec la Corpo. J'ai pas l'pass du commerçant ambulant t'l'sais bien j'pense. »

Toujours pas de réaction, l'adopté était à son second verre. Vexé de ne pas avoir été invité à boire son propre saké, il s'invita à visiter l'endroit idyllique d'Enyô. Il comprit rapidement. Son air ahuri, n'était finalement qu'apparente. Son client en était à son troisième.

«  J'te comprend mon p'tit, c'est pas sympa tout c'bordel... J'ai juste un truc à t'dire. T'sais, pour connaître l'origine et la qualité d'un vin, il n'est pas nécessaire de boire le tonne*u entier »

Oscar Wilde avait parlé. Enyô lâcha son verre devant la présomption du vieillard. Réactif, il culpabilisait de s'être laissé aller ainsi. La tourmente n'avait pas lieu de l'arrêter.

«  Bon j'te laisse, j'ai un aut'client que toi à aller voir ! Un p'tit nouve*u, déserticain aussi ! »


Reprise des esprits, l'affût de la mauvaise affaire réveilla Enyô. Plusieurs clients annonceraient le début d'un trafic véritable et surtout, d'un montée des prix. Il offrit donc un verre à son fournisseur et le pria de l'excuser... Il ne lui restait plus qu'à connaître la future victime de pillages assaisonnés au saké...

«  Continues d'avancer, un nouve*u client puis d'autres, l'avancée n'arrive pas seule, c'est évident. Euhumm, ton client se nomme comment ? Que je puisse saluer un collègue déserticain qui boit du saké quand même ! »

Sourire aux lèvres devant les quelques flatteuses plaisanteries d'Enyô, il lança la chute de sa nouvelle.

«  J'crois que c'est Neidartruc de Silraèhn. Il a failli m'tuer lors d'un de mes transports jusqu'ici, mais après menaces et négociations malsaines, on s'est mis d'accord pour commercer ! Il m'a dit qu'il allait m'payer à prix d'or ! Au moins le triple de toi ! »


Silence, surprise et abnégation. Il se refusait de payer plus cher et aussi de rougir face au Silrahèn. Dilemme qui se solda par une victoire du mafieux vieillard et une hypocrisie de Enyô...

« Tiens mon brave, j't'offre une prime. J'aurai plus de crédits et moins de priorités, j't'aurai payé pour empoissonner Neidahrä, mais c'est pas dans mes moyens du moments ! »


Rires, aussi véritables devaient-ils l'être, le fournisseur ramassa immédiatement les quelques billets.

«  Maintenant, faut que j'm'occupe de l'Aglauros. J'te laisse aller faire ta livraison. »

Il repartit, gagnant de quelques billets et accompagné de son sourire mesquin. Enyô avait des affaires importantes à régler. Il fit envoyer les dossiers chez un de ses dirigeants homonyme. On lui amena deux oreillers en plus, et Enyô se chargea lui-même de réfléchir pendant sa sieste.
Enyô, Fondateur de l'Aglauros.
Neïdahra
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Re: Incartade Familiale.

Message par Neïdahra »

Dans la plus haute tour administrative du Silraèhn, Neïdahra se délectait devant les imposants édifices qu'il pouvait admirer de sa terrasse privée. Tout de cette estrade contrastait avec sa personnalité, dans la douce chaleur d'une nuit d'été, son être d'une noirceur sans égale illuminait sa proximité par son aura bleutée, elle même s'opposant avec ses idées machiavéliques. Les fleurs en pot déposées aux abords de la porte vitrée laissaient penser au calme et à la sérénité... Ceci lui permettait de mieux se concentrer mais rien n'y faisait, cet être inspirait le malheur à quiconque s'en approchait. Seules certaines personnes, proches de lui ne ressentaient plus ces signes... Dans ses songes, il pensait que renier le Nerocia était la meilleure solution, il avait tout à disposition dans sa quête des origines... mais son orgueil, lui, ne le pouvait pas. Il devait virer la cruche en robe de là. Pendant qu'il grandissait dans l'ombre, elle se pavanait à la corporation, crachant son venin abjecte sur tout ce qui bouge et salissant le pays natal de son tuteur, Silraèhn, qui en son hommage s'est vu dédier un nom d'Etat qui resplendira dans tout l'univers par sa poigne de fer. D'autres pensées fusèrent en son esprit, notamment ses origines, il avait mis de côtés ses recherches pour pouvoir établir un siège social attractif et condescendant.

Ses yeux, perdus dans les méandres de la galaxie firent rappeler à l'ordre par l'arrivée d'un transport impromptu qui fit un vacarme assourdissant. Posé devant la tour majestueuse, Neïdahra, d'un air grave, se dirigea vers son salon. Il s'assit dans un de ces sièges qui épousait parfaitement les formes de l'hôte. Malgré le peu de lumière, il dévisagea la tapisserie hideuse et pensa à le faire signaler à sa décoratrice. L'attente était longue, quel ahurit daignait le faire attendre ? Des pas se firent entendre dans le couloir, un personne entra par la porte malgré les déboires encourut pour en passer le seuil.


«Bonsoir magnificence dit il en se courbant plus bas que terre.
J'suis désolé de vous déranger à cette heure aussi tardive... Mon tout premier client, à qui je dois tout, m'a retenu plus longtemps que prévu...

- Tâche de faire plus vite la prochaine fois ! Alors, combien de tonne*u m'as tu emmené ?

- Une dizaine sir. Je tiens à vous préciser que vous me payez une misère, si je n'avais que des clients comme vous, je mettrais la clef sous la porte...

- Souviens toi que j'aurai pu te tuer dans l'un de tes voyages ! Ta vie m'appartient ! Allons, passons dans le bure*u sous-jacent... »

N'ayant pas compris le dernier mot, l'être d'un quintal se courba et suivit Neïdahra. Ils descendirent les escaliers sans mots dire, ils arrivèrent devant la porte du bure*u, elle se déverrouilla sans que le chef ne la touche, ce qui mit d'horreur l'être écervelé. Lumière hasardeuse s'échappant de la pièce découvrit le visage de Neïdahra à son hôte. Stupéfait, il reprit.

« Ce goujat ! Exclama t'il en tapant du pied. Il aurait put me dire qu'il avait un frère jume*u.

- Raconte !

- Vous... non rien, j'ai dû me tromper...

- Oserai tu contredire un ordre ? Argua t'il en glissant une dague sous la gorge de l'hôte.

- Non bien sur, c'est juste que malgré votre état de fantôme, vous avez de très grandes ressemblances avec Enyô, chez qui j'étais avant, en Aglauros. Et j'en ai déduit que vous étiez son frère, mais vu qu'il ne m'en a jamais parlé, j'en doute...»

Sans mots dires, Neïdahra entra seul dans le bure*u et ressortit avec deux malheureux billets.

« Allez, file, revient dans une semaine...

- Bonne nuit seigneur, que votre dessin s'illumine autant que vous faites preuve de générosité.»


Songeant à ce qui vient de lui être révélé, Neïdahra ne fit pas attention à cette dernière joute verbale que venait de lui lancer l'homme boursouflé. Révélation qui en tombe des nues, la bataille des jume*ux, était ce vraiment cela qui fit un nombre incalculable de mort ? Tout cela aurait put être évité si ils s'étaient eux même entrevues pour les décisions diplomatiques plutôt que d'envoyer leur diplomate respectif...

Soirée de songes, soirée de révélations, la journée n'avait pas été perdue pour tout le monde. Le lendemain, l'aube naissante à l'horizon, Neïdahra allait prendre contact avec ce Enyô pour organiser une confrontation et peut être ainsi faire un pas vers ses origines... La nuit passa et ce chef incontestable ne vint pas aux petits déjeuné à la table des ses officiers, il resta dans sa chambre, il prit une tunique d'un vert sombre, contrastant avec ses yeux clair, qui avant sa mort devaient être d'un bleu intense... Cette même tunique permettait également de cacher son pendentif, si ce Enyô était bien son frère, il devrait en avoir également un... du moins... c'est ce que ses parents adoptifs avaient supposés...

Il descendit des appartements privés, passant devant Juhnia et Altarh-Mings en plein repas, l'odeur alléchante des croissants chauds ne l'arrêta point. Il fila vers la salle de conférence, grande et imposante, les voix y raisonnées comme dans un opéra. L'heure de l'hypocrisie avait sonné... Il dicta à ses greffiers la missive suivante.



Cher et Honorable Enyô de l'Aglauros.
Je vous tiens aujourd'hui un langage de complaisance.
En effet, je conçois que la rancune anime le cœur de tous vos habitants à mon égards... Je suis en grande partie responsable de nos exactions... Dans l'espoir de voir un jour apaiser l'amertume qui corrompt nos cœurs, je souhaite m'entretenir avec vous, en privé, dans un lieu qui vous sera gré.
N'ayez crainte... je ne souhaite pas votre mort, si tel était le cas, mon armada s'en serait chargé. Je souhaite tout simplement pacifier les sévices causés...

Passez une agréable journée, en attendant votre réponse.
Haut siège du Silraèhn, Neïdahra.
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Enyô
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Re: Incartade Familiale.

Message par Enyô »

Le barrage du fleuve s'estompait, le torrent refleurissait. Rêveries délaissées, pour un passé oublié, Enyô avait suivi le cours d'e*u. Le menant outrageusement dans sa rugosité en perpétuant massacres et infamies. Prestance et aisance affermissait sa gouverne. Cette période faste et propice accentuait les interminables colloques réunissant les responsables militaires et l'assemblée dirigeante afin de coordonner les assauts.

« Nous ne pouvons réfuter la valabillité de vos intuitions. Cet Etat vient aussi de remplir nos portances. C'est un succès qui se doit d'être accompagné d'un renforcement probable. »

Enyô, Phosphore de l'information génétique Aglaurosienne, s'acharnait avec haine en vue de rétablir la fissure de l'épiderme de son cœur. Mystique antidote afin d'engendrer la motivation qu'est l'activité. C'est elle qui anime dorénavant la volonté de son règne. L'invitation de la réussite prospéra à l'évidence hautaine, de l'assurance humaine ambiante.

Ces pillages hostiles, menés par une attitude virile, permettaient la crue de la foison matérielle. Elle entraînait, régulièrement, des conflits où seul l'esprit réfléchi était vainqueur. Ni force, ni amertume du perdant, seule la fierté régnait derrière quelques mots. C'était le boulot du standardiste de trier les missives porteurs d'espoir profitable pour les assaillis, celles d'une trêve inéluctable pour les assaillants. L'employé s'appelait Furoncle. Son nom introduisait implicitement ce qui était visible explicitement. Ce bossu, légèrement en sur-poids, était recouvert d'innombrables pustules. Il avait été engagé et publié en tant que mascotte officielle lors d'une campagne pour l'égalité des chances.

Il maniait ce rôle ingrat qu'était la gestion des missives annotées comme geignardes ou celles définies comme susceptible d'intérêt. Dans cette période faste, il reçut de tout. Des largesses dolentes appartenant aux cinoques dirigeants dénivelées par la force diplomatique des virtuoses de cette galaxie.

Après avoir répondu aux brallairdises reçues, l'homme déclara la missive du Silraèhn comme sensiblement intéressante. Nuancé par une effervescence de l'ambiance festive lors de son apparition sur l'écran principal.

Un sonde craintif développé par un léger frisson gagna l'assemblée. Le débat était largement engagé quand lors d'une de ses phases, un homme se dégageait :


« La paix est un mot vide de sens, c'est une paix glorieuse qu'il nous faut ! »

La dérision de cet homme laissa la place à un vide absolu composé de calme et de réflexion. Ils n'avaient su comprendre le sens de cette dépêche. Enyô intervint comme médiateur entre les diplomates et les militaires.

« Comment pouvez-vous imaginer que cet homme puisse vouloir nous ré-expatrier dans l'insignifiante offense que nous avons déjà reçue. Sa sincérité ne fait pas de lui crédible? Nous ne pouvons nous permettre de juger sa réputation. Il suffit donc d'y envoyer un émissaire afin de recueillir les informations qui seront interprétées par Neïdahra. »

La justesse de sa réflexion théorique se plaçait finalement en duel face au dilemme pratique.

« Autant vous rappeler que nous n'en avons plus aucun... Le belligérant que nous sommes a engendré la prise d'otage de plusieurs d'entre eux et la détention du reste par une douzaine de cannibale regroupés en alliance. »


Les regards se tournent alors vers un seul homme. Celui qui de sang-froid calmera les ardeurs violentes de l'homme qui réclame la paix, paradoxe humain entre caractères et actes. Le rôle d'émissaire n'était que peu côté. Et c'est tout naturellement, ou pas, que fut désigné ....

« Furoncle... Je te demande de quitter temporairement ton poste pour rejoindre Neïdahra à cette réunion. J'attends de toi un rapport complet. »

Pas de réponses. L'homme apostrophé resta figé sur sa chaise devant son écran. On détecta un léger tressaillement. Furoncle ne se retourna pas. Restant fictif devant l'attente de ses supérieurs, il baissa les yeux. Devant l'attente, la chaise de Furoncle fut entraînée à se retourner et l'homme se lamenta, puis sanglota.

« Pitié, Miséricorde... Je vous implore de solliciter un peu de compassion à mon égard. Ce..'te chimère du Silraèhn me réservera le même sort qu'à mes précédents. Je ne veux pas mourir ! »

Et les larmes de Furoncle entraînèrent la prolifération du courant dans cette rivière habituellement calme et paisible. Quelques gardes et une ou deux portes arrachés plus tard, Furoncle avait gagné l'extérieur du palais. Il se dirigeait au lieu choisi.

L'aspect physique de Furoncle venait d'être dévoilé à Neïdahra. Et dans un fracas inhumain, la frêle rivière subit la loi d'un puissant Maelstrom.
Enyô, Fondateur de l'Aglauros.
Neïdahra
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Inscription : 09 oct. 2008, 19:53

Re: Incartade Familiale.

Message par Neïdahra »

Douce mélopée que celle des frictions de feuilles bercées par de douces rafales. L'ambiance pesante, les deux personnes se fixèrent, aucun ne tressaillit. Les arbres centenaires et le court d'e*u, seules ces sources sonores rompaient le calme insoutenable qui régnait si bas. Le souffle divin balançait les pans de robe verte émeraude de Neïdahra. Le long col cachant cou et mâchoire, ses yeux perçants lisaient en cet être courbé doté d'une surcharge pondérale remarquable.

«Où est Enyô ?» dit il d'un calme déconcertant.

Furoncle, d'un mouvement de stupeur, fut déséquilibré et dut reculer son pied gauche pour rester debout. En position de défense, il craignait pour son existence... Alors qu'une multitude de questions arrivaient sans réponse dans sa tête, l'ombre spectrale enchaîna.


«Médiocre... tu n'es qu'un abruti de plus que m'envoie ce peureux... Ton attitude m'indique clairement que tu n'es pas Enyô ! Où est il ? Pourquoi ne pas venir lui même ?»

Un poing, placé dans l'abdomen courba l'échine du trapu. Position de faiblesse qui s'ensuivit d'un vif coup de pied en pleine tête. Les hommes ont évolué... mais ils sont restés brutaux et puériles. Furoncle fit un vol plané de quelques mètres. Neïdahra joignit ses paumes et ferma les yeux. Une spirale commença à se former autour des deux protagonistes. Furoncle se releva, filet de sang au coin des lèvres. Je... je ne veux pas mourir aujourd'hui siffla t'il. Armant son courage désolant, il couru vers l'être dont les mains étaient encore liées. Furoncle y mit toute sa rage. Le poing décoché effleura à peine l'aura glacée du spectre que celui ci prit soudainement une forme de monstre. Horreur sortit de la robe verte, Furoncle fut engloutit par une gueule immense. Plongé dans le noir, il ne sait où aller.

«Te voilà à ma merci... Un rire démoniaque sortit de nul part. Furoncle regardait tout autour de lui mais ne vit rien.
- Où te caches tu ?!
- Ici. Neïdahra apparu derrière Furoncle. A peine retourné que le spectre se matérialisa sur le côté droit de sa proie. Je t'ai dit ici. Furoncle décochât un poing qui fit partir en fumée l'illusion de Neïdahra.
Tu ne peux pas m'atteindre. Tu es dans mon monde...

Une lame apparue à quelques mètres de la proie fébrile. Elle fila à une vitesse folle. L'acier transperça le poumon droit. Cracha de sang, rougeoyant est le cri plaintif. Pointe à nouve*u perça cet être.
Faible, pitoyable... et... insignifiant... Tu me dévoiles déjà tout ce que je veux... Enyô est donc encore en Aglauros... »

La forêt réapparut, sortant d'un brouillard opaque, l'e*u écumante reformant peu à peu la son escompté... Furoncle était indemne, aucune blessure, autre mentale... Il regarda sévèrement Neïdahra... Un brasier ardent fit irruption derrière l'ombre spectrale. L'ambiance oppressante. D'un regard en arrière, il dit :

«N'oublie pas qui je suis... Je peux te faire voir et sentir ce que je souhaite... Simple marionnette, retourne voir ton maître et dit lui de préparer ma venue, elle ne passera pas inaperçu !»

Les flammes furent attisées, enrobant l'ectoplasme d'une couleur orangée, il disparut en une fraction de seconde. Il était désormais seul... Sous le choc et ne comprenant pas la moitié de ce qu'il venait de ce passer, Furoncle sentait bien qu'il avait échoué lamentablement... Il rentra la tête basse et clama ce que "cette chimère du Silraèhn" lui avait fait subir. Accentuant les faits pour paraître plus grand qu'il n'est. Il construisit un mythe rapidement sur Neïdahra, imagé avec des cornes et des crocs surdéveloppés...
Pour les habitants de l'Aglauros, l'idée que le spectre daigne venir leur rendre visite les effraies. Peur de voir un homme mettre à néant toutes les défenses d'une simplicité affolante... Les alarmes dans les villes sont remises en fonctionnement. A la moindre menace, la population sera avertie pour se conserver dans des bunkers minuscules...

Sept lunes plus tard, au be*u milieu de la nuit, Furoncle se réveilla en sueur tout en s'écriant
« Il arrive !!! » Avant même qu'il ait put sortir de son lit, des bombardements se firent entendre. Destruction punitive, seule une dizaine d'ogives furent lancées. Tous les écrans de l'Aglauros s'allumèrent. Neïdahra allait prendre la parole, toujours avec cette même robe verte cachant son pendentif.

«Réveillez vous bande de larves ! La stupidité de votre dirigeant vous vaudra la mort. Ecoutez moi, peuple de l'Aglauros. Je vous prie, buvez mes paroles. Je vous accorde deux alternatives… vivre ou mourir !
Enyô, voilà la raison de ma simple venue, je me moque de vous tous. Vous ôter la vie n'est qu'un moyen de pression pour que ce lâche sorte de sa tanière. Ce n'est qu'un couard qui ne respecte que sa propre volonté. Si vous voulez vivre, jetez des fumigènes dans son terrier et domptez le de sorte à ce qu'il rejoigne mon vaisse*u, escorté si il le souhaite.
Je ne veux pas repartir les mains pleines de sang, alors faites le bon choix ! Ceci ne sont pas de bénignes paroles… Si, à l’aube léchant l’horizon, vous n’avez pas obtenu gain de cause, votre utopie, quelle qu’elle soit, partira en fumée.
»

Tous les hologrammes et écrans s'éteignirent. Déjà, quelques personnes étaient dans les rues, brandissant un tas d'objets insolites...
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