L'Allégorie du Crépuscule...

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Aetherya
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L'Allégorie du Crépuscule...

Message par Aetherya »

« Est-ce une frivolité exquisément esquissée sous leurs traits faussement guerriers ou une réelle annihilation psychique qui transpire d’eux ? Je ne saurais, à dire vrai, lequel de ces deux vices les rongent. Tout ces régents sont tels de braves louvete*ux, venant aboyer lorsque que l’orage est passé! Il se parent d’assurance! Nous dénigrent! Mais des vampires sans crocs aucun ne peuvent que cracher. Ce sont des serpents au venin mielleux qui vomissent leurs élucubrations sans chercher le pourquoi de notre unicité, de notre puissance! Oh comme il est aisé de se poser en victimes quant on est passifs… Que m’importe… leur éloquence sifflée ne charmera jamais aucun dirigeant digne de son rang…seuls les faibles seront hypnotisés par les bruits de couloir qui nous assènent...Pourquoi? Parce que ces travers omettent de prendre en considération un élément essentiel… Nous n’orchestrons aucune symphonie pour gifler l’univers de nos convictions profondes et donc encore moins d’hégémonie… J’ai fais le serment, du haut de mon titre de Grande Conseillère, d’apporter toute mon aide afin d’accorder cet instrument céleste qu’est l’univers, et non pour le briser. Cependant, il se trouve que Guernica fut une corde dissonante dans cette harpe astrale… Par conséquent, et en tant qu’humbles ouvriers du cosmos nous nous dûmes de rectifier cette faiblesse musical. Suis-je dans l’erreur? Peut être qu’à vouloir bien faire… »

Pandora envoya valser contre le pan de mur qui lui faisait face, un vase aux motifs exotiques. L’ouvrage se fissura avant d’imploser.

« Je brûle je transpire, ces frêles moutons mériteraient tous d’être saignés à blanc! Tous égorgés et hurlant comme des pucelles qu’on transpercent pour la première fois! Si je m’écoutais, crois moi… Oh Théran je pense que… »

Ses yeux se perdirent dans l’immensité des Brumes qui entouraient la tour d’Ivoire, haut lieu céleste et vertigineux où les oniriques se réunissaient. Son regard se posa ensuite vers son conseiller, son ami, le grand Azhar.


« Je vais t'avouer quelque chose. Je vole au sein de mes songes au vaporeux paraître. Malgré tout, Je saurais faire des ces onirismes factices des réalités ancrées sur notre monde. Je refuse la morosité croissante et épique de ces pirouettes oratoires et caractériellement insipides dont ces idiots se targuent d‘exercer. Berçons nous de l’ivresse dont le temps nous gratifie! Un jour ou l’autre les questions ne jalouseront jamais plus les réponses! Les mots! Nos mots se promèneront sur les trottoirs libres de la rhétorique! Aucun méandre ne se targuera d’être insoluble, infini… Effaçons ensemble, main dans la main mon ami, les limites aux limites! Les étoiles accrochées aux cieux pourront ainsi valser au rythme embrasé de leur fièvre. Elles sauteront telles des ballerines, tourbillonnant sauvagement à la manière d’un alizé déchaîné. Je me fous des pédants et riches seigneurs, de leurs or acre qui orne leurs bijoux pendants… pierreries de pacotille enchevêtrées par hasard! Je peindrai l’univers aux tons qui fleurissent dans mon esprit, faisant fi de leurs regards insolents. Je fus, je suis et serais encore et toujours ce félin fébrilement esquissé, épuisé de chasser l’absurdité d’un univers écorché. Je verse une larme de n’avoir su trouver phrases plus cinglantes. Mais aussi maigres soient-elles, elles sont ma plus redoutable arme, ma transe. Aujourd’hui un glas tinte, il résonne mélancoliquement, ma conscience troublée se noie dans un abysse profond et tourmenté. Ai-je tort d’avoir si souvent raison Théran? Le Savoir, la Connaissance voilà ce que les Brumes leur offre. Aucunement une boite de Pandore, nul cade*u empoisonné, nul stratagème derrière ces enivrantes paroles, juste une vérité abrupte, un peu mécène… et eux ils nous giflent, nous broient…. Cependant, ce qui est éphémère ne peut durer, l’immortel lui n’a jamais cessé d’existé, quant à l’éternel il est sans début, sans fin, à l’image de l’univers. Ce qui ne commence ne peut se conclure. A l’instar de notre alliance qui fût avant même d’exister! Propulsons là au firmament, au panthéon de l'élitisme... loin très loin du pandémonium d'ici bas.

Mon souffle s’essouffle a siffloter ces synopsis simplistes… »


La larme perle…puis…coule….

« D'aussi loin que je me souvienne, jamais larme n‘avait glissé sur mes joues… je m'épuise à me battre contre les vents...» murmura-t-elle en séchant le filet lacrymale qui suintait.
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Dox
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Re: L'Allégorie du Crépuscule...

Message par Dox »

Ils marchaient. L'Azhar, et sa nouvelle parure bien moins lugubre et loquedue que la précédente, tournait autour de la table de marbre. Son troisième pas, comme l'écho appuyé de ses interrogations infinies, rebondissant sans cesse sur les parois lisses et fermes de son encéphale essoufflé. Cette cane de cristal, faisant tanguer le corps d'un esprit haletant et haleté. Exigé la prestance d'un homme qui n'a plus la force de marcher. Voilà encore un paradoxe ; jumelé avec les énonciations agacées de sa consœur, on obtient l'ineptie même d'un monde aux antagonismes jume*ux, à l'inverse symétri(qu)e.

" Je te suis. Que ce soit de ton être ou par ton pas, ma marche se jumèle avec la tienne, mon esprit s'emmêle conformément aux nœuds que tu y tisses. Considère l'Azhar, comme la queue du serpent, celle qui de par ses muscles, tue, se délivre, s'enivre et chue. Oui, je sais, grammaticalement, je devrais choir, avec un passé narratif, même choit. Mais tu approuves sans contredis ni hoqueton, que prononcer une telle fadaise —sans y joindre une anodine rime— risque de ralentir ce flux, jusqu'à heurter nos poésies effrénées. Je te suivrais, disais-je, pensais-je... Décidais-je.

Tu le chantes tellement juste, que le fasciés de leur canevas me tombent dans la paume presque telle une bénédiction. Je ne sais trop quoi te dire. Tellement mon teint blafard n'inspire que mes sourcilleuses sinusoïdales. J'ai du goût quant aux vins. J'ai de nez, quant aux sujets. Mais je reste bouche-bée, au devant de la fatalité. Je me dois de te freiner, et d'ici t'arrêter. Cette larme, qui appuyée par ta langue endolorie, coule jusque tes fossettes, dépréciant ce sourire enraillé, ce visage affaissé... Me peine. "


Il s'arrêta, cette ronde qu'il dessinait de son aura, suant le sel de ses larmes acculées, avait sentit son flux s'enhardir. Sa démarche s'était estompée, et en son sein, les remouds bruissaient. La plate mer qui subordonne les brumes, voyaient ses limbes blanches l'abandonner pour des cieux plus propices. Que feraient les rêves, si les exhalaisons qui les maintiennent sur terre, les suivaient jusque la voûte, s'engouffrant entre l'aurore et le crépuscule. Ils mourraient, affamés ; ou bien monteraient, oubliés. Cette seule pensée suffit à lui faire tendre sa main droite. Porté par ses fins doigts de fée, ce linceul de soie s'envola la chasser ; cette larme de mauvais présage. Il n'a jamais été écrit par les Stozecans, qu'ils se retrouveraient prophètes d'un noir destin.

" Je ressens encore les lacérations de leur subtiles aberrations. Je nourris entre ces ions, des particules d'opinion. Telle est ma solution. Découdre leurs accusations, distancer leur mailles, pour les affilier à mon gré, et ainsi dessiner sur notre plafond, une mosaïque qui étire les lèvres, éteint les rides et rouvre les cœurs. Il est important que la communauté voit le soleil, même au travers des nuages. Car si ce soir les étoiles tremblent encore de froid, derrière cet amas de niaiseries. Dans mon coeur et au bout des poils de mon pince*ux, elles frémissent de hâte et n'aspirent qu'à retourner harmonieusement déguiser notre lendemain en offrant à l'aube, le plus triomphal des accueils. Ces étoiles, Pandora, ce n'est ni un stratagème, ni une philosophie qui nous permettront de les délivrer, de leur rendre leur brillance oubliée. C'est une décision, une directive et un jugement. Du sang, il en a coulé, des idées il en est tombée, des opinions déstructurées. Mais nous sommes indemnes. N'est-ce pas là le désire d'une population ? Voir ses hôpitaux vides de tempêtes, de rage et de larmes ? Vois leurs dirigeants, fiers, arborant leurs plus belles parures pour les baigner dans un soleil estival, malgré les températures septentrionales ? Si, "ô que si" aurai dit Zanelli. Sheptal nous a éclairé, il a su métamorphoser ces courbes aux coins exigües, afin d'en faire quelque chose de lisse, ondoyant, lénifiant, charmeur et légèrement cadencé. Je sais, mieux que quiconque que les fantômes du passé, doivent rester au passé. Mais si de ces grimoires nous pouvions tirer un sourire, alors c'est bien plus qu'un pas que nous aurions fait, c'est une marche que nous aurions grimpée.

Suis-moi, souffle ton désir avec toute la paix que tu lorgnes sans cesse, malgré la foule d'obstacles qui se dresse entre tes pupilles inondées et cette reproduction bas de gamme du baiser de la paix. Suis-moi, et susurre-moi tes désirs sans mélancolie ni inconséquence ; car c'est dans tes syllabes que je piocherai la solution à nos problèmes médisants. "


Théran ; alors adossé au mur, trois pas derrière Pandora, sa cane entre ses jambes et ses mains croisés devant son torse enfoncé ; se redressa subitement et marcha jusque le renfort de l'Ogive de Diamant. Ils n'étaient que cinq sur cette terre à avoir un jour mis les pieds dans cet antre mystique. Les bibliothèques du Mallartic, du Nécrolia, du Sword, du Kubilkhan et de l'Aschlarane ; rangées avec l'œil infantile et innocent d'un Adamon sage et avisé ; recelaient de mille merveilles. Merveilles qu'un seul avait décrypté jusqu'à retoucher l'ultime ponctuation de l'ultime hiéroglyphe.
Ouzine Lullazhar, Président élu des Euliadoux.

Khyrhyle, Magister des Naïadimes
Hidaï Lévi, Ingénieur en Chef Saharidiste.
Fondateur des Columna Creationis et éternel membre de la Pléiade.
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Aetherya
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Re: L'Allégorie du Crépuscule...

Message par Aetherya »

L’Ogive de diamant, saint des saints, pièce sans équivalent, abrite bien des Secrets, bien des Savoirs...

Pandora, paupières closes, marchait lentement. L’écho léger de ses pas résonnant éphémèrement dans l’immensité de la pièce. Le sanctuaire dans lequel elle s’engageait, s’étendait de façon infinie sous le couvert des ténèbres qui semblaient y régner. Nul pilier venait soutenir le pharaonique plafond brumeux qui tutoyait les cieux. Tout semblait léger en ces lieux célestes et vaporeux, chaque matériaux, chaque objet, chaque son, possédait quelque chose d’unique et mystique. Au centre de cette salle sans fin dominait un trône de marbre immaculé, dont la blancheur éclatante contrastée chaleureusement avec le noir nuit environnant, ainsi qu’avec le tissu de soie pourpre qui ornait ce fauteuil sans pareil. Par-dessus ce siège circulaire flottait un livre, livre sans âge dont le temps n’avait fait qu’effleurer la reliure. Subrepticement, les torches auparavant somnolentes, ravivèrent leurs flammes ardentes inondant ainsi les murs d’un bain lumineux. Le règne de l’ombre prenant fin, elle ouvrit doucement son regard à un spectacle que peu avait pu apprécier jusque lors. Des myriades d’archives séculaires et d’objets léthargiques dormaient empilées sur des étagères. Témoins de temps révolus mais toujours vivants, flamboyants dans la mémoire de certains, ils attendaient ici, impassibles tels des vestiges.

« Théran, toutes ces guerres, toutes ces horreurs, tout ces morts…Pourquoi? Pourquoi ne lisent-ils et comprennent-ils uniquement les lettres à l’encre de sang? »  dit-elle en serrant fermement ses poings.

Elle s’approcha ensuite de l’un des plus précieux objet présent. L’aura qui protégeait celui-ci s’anima alors.

« On nous condamne pour ingérence, nous méprise pour nos liens puissants et fraternels, on jalouse nos flottes, nous envie notre rhétorique. Ils nous humilient pas leur absence de verve et répondant. Ils se posent en agne*u et nous voient comme des loups. Non! Je ne parle pas uniquement de ces chiens galeux de Guernica… Mais bien de tous les régents poussifs et oisifs qui se targuent de comprendre le monde qui nous entoure, alors qu’il n’est rien. Ils ne sont que l’ombre de leur conscience, fragment de poussière qui résonne par désir de grandeur bafouant, giflant même l’univers qui nous accueil! Ils sont tels des virus se développant encore et toujours, contaminant pierre après pierre l’édifice majestueux que nos ancêtres ont construit. Cependant la cathédrale cosmique est fragilisée, elle tangue et vacille, épuisée par l’érosion constante de ces brutes. Sommes-nous différents? A leur yeux que nenni, malgré tout, toi et moi savons que si. Nous cherchons à comprendre, à étudier, à rendre meilleur, et non écarteler Galactica! »

Ses yeux devinrent plus noirs qu’une nuit exempt d’étoiles.

« Jamais, ils n’en n’ont jamais assez! Un jour proche ou non, de ma main ou celle d ’un autre, ils comprendront que leur arrogance …. »

Ses mots se tarirent. Ses bras se levèrent. Ses lèvres se joignirent. Une colérique pulsation fit frissonner son corps. De ses mains de lys jaillit un torrent glacé, qui tout en tourbillonnant ascensionnait vers le plafond onirique. La rencontre entre ce flux magique et le ciel enfermé fut assourdissante. Les brumes se changèrent en nuages écarlates. Des éclairs déchirèrent ensuite la pièce, pourfendant ainsi le bouclier plasmique qui recouvrait ce que les Oniriques appelaient "Le Livre des Origines". Bientôt cet improbable geyser perdit en puissance avant de voir son souffle soufflé. Les cieux rougeoyants devinrent grisonnants, et la neige commença à tomber. De petits flocons dansaient dans la pièce, effectuant d’habiles pirouettes au grès de leurs enivrantes envies. Pandora s’avança vers la relique désormais sans défense et apposa félinement ses doigts sur cet ouvrage magistral, elle tourna quelques pages. Un frisson électrisa ses épaules puis son cou... Un sourire s’esquissa ensuite sur son visage.

« Je vois que certaines recherches ont fort bien avancées…. Ce qui peut être très intéressant pour le déroulement des événements prochains. N’est-il pas Théran? » Susurra-t-elle alors qu’une fine couche blanche commençaient à apparaître sur le sol en diamant de la pièce…
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